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  • il y a 2 jours
Les informés débattent de l'actualité autour d'Augustin Arrivé.

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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Augustin Arrivé.
00:13Bonsoir à tous, il y a comme un air de guerre froide qui s'accentue, la Russie a testé le week-end dernier un nouveau missile nucléaire.
00:20Et ce matin, Donald Trump annonçait la reprise des essais nucléaires américains.
00:25Ça pose une ambiance avant la rencontre avec Xi Jinping qui a eu lieu plus tard dans la journée.
00:30Nous parlerons aussi dans cet épisode des informés de cette rencontre-là, pleine de promesses économiques entre les deux puissances.
00:38Nous évoquerons les débats parlementaires en France et cette journée que Marine Le Pen qualifie d'historique pour le Rassemblement National.
00:45Un texte du RN a été approuvé par les députés, ça ne s'était jamais produit sous la Ve République.
00:51Le ministère de l'Économie a, lui, une autre raison de sourire, la croissance remonte.
00:56Et puis, nous nous attarderons enfin sur ces phénomènes météo violents qui se succèdent en France.
01:01Tornades et tempêtes la semaine dernière, crues express ce matin dans la Drôme.
01:06Que peuvent faire les pouvoirs publics et notamment les collectivités locales face à cette réalité ?
01:12Pour en parler, nous sommes ce soir avec Erwan Brucker.
01:14Bonsoir.
01:15Bonsoir.
01:15Rédacteur en chef adjoint du service politique de l'Express, à vos côtés la grande reporter Patricia Lémonière.
01:22Bonsoir.
01:23Je cite votre livre « Au cœur du chaos » paru chez Arthaud.
01:27Bonsoir à vous aussi, Jean-François Huchet.
01:29Bonsoir.
01:29Économiste, président de l'INALCO, l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales.
01:35Face à vous, Adrien Brachet.
01:36Bonsoir.
01:36Bonsoir.
01:37Journaliste politique au point.
01:39Et bonsoir, Quentin Calmet.
01:40Bonsoir, Augustin.
01:41Journaliste politique et parlementaire à Public Sénat.
01:43Voilà, bienvenue à tous les cinq et à vous dans les informés.
01:48C'est une rencontre rare et qui ne coulait pas de source vu la détérioration des relations entre les Etats-Unis et la Chine.
01:55Et pourtant, Donald Trump a rencontré Xi Jinping ce matin.
01:59C'était en Corée du Sud, poignée de main et devant les caméras, un rendez-vous en tête à tête.
02:04Mais comme un petit coup de pression préalable, voilà ce que le président américain a annoncé juste avant d'arriver sur place.
02:11Nous possédons plus d'armes nucléaires que quiconque.
02:16Nous ne faisons pas d'essais.
02:17Nous les avons arrêtées il y a de nombreuses années.
02:20Mais comme d'autres pays en font, je pense qu'il est normal que nous en fassions aussi.
02:24Reprise des essais nucléaires américains.
02:26Je précise qu'il n'y en avait pas eu depuis plus de 30 ans.
02:28Alors c'est surtout une réponse à la Russie, je le disais, qui a montré les muscles ces derniers jours.
02:33Mais on peut penser que la Chine peut se sentir concernée aussi.
02:37Jean-François Huchet, à qui il s'adresse le président américain ce matin quand il dit ça ?
02:43Principalement à la Russie, bien sûr.
02:45Mais on sait que la Chine est en train de construire un arsenal nucléaire très important.
02:50Ils sont encore très très loin derrière les Etats-Unis et la Chine.
02:54C'est à peu près deux fois en termes de juifs nucléaires par rapport à la France.
02:57Mais ils essaient de rattraper ce retard ?
02:59Ils essayent de rattraper ce retard et surtout de développer finalement tous les vecteurs de lancement aussi.
03:05On le voit à travers les sous-marins.
03:08Et il n'y a pas eu d'essai nucléaire, en tous les cas atomique, depuis 1996, officiellement en Chine.
03:14Mais on sait que la Chine dispose des moyens effectivement pour les faire comme les autres grandes puissances.
03:20Mais il est évident que c'est un signal très fort envoyé aux rivales géopolitiques
03:25que Donald Trump s'apprêtait à rencontrer quelques heures après pour parler du commerce.
03:30On parlera de commerce bien sûr dans un instant.
03:32Ce qui est curieux, c'est qu'ils n'ont rien laissé paraître, les deux dirigeants, sur ce sujet dont le président américain venait pourtant de parler.
03:38Il y a cette tension autour de Taïwan.
03:40C'est aussi dans ces moments-là que ces sujets nucléaires peuvent prendre de l'ampleur ?
03:46C'est-à-dire le discours de Donald Trump, il est un jour, je veux développer les tests nucléaires.
03:55Et puis presque quelques heures plus tard, finalement, il tient un autre discours.
04:00Parce que là, il a tenu ce propos dans l'avion qu'il emmenait voir le président chinois.
04:05Quand il est reparti après sa rencontre avec le président chinois, il a dit
04:09« Ah oui, mais quand même, il faut vraiment que nous rentrions dans une ère de dénucléarisation. »
04:14Donc, si vous voulez, on a deux discours pratiquement dans la même journée.
04:18Alors, néanmoins, le discours est tenu.
04:20Les Américains, les derniers tests, s'ils voulaient,
04:24imaginons qu'ils veuillent reprendre des tests grandeur nature
04:26dans les sites du Nevada qui ont été complètement abandonnés,
04:29laissés pour compte, parce que comme vous l'avez dit très justement,
04:31maintenant, on fait des tests autrement.
04:34Voilà, on simule en quelque sorte.
04:35Et il faudrait plus de 36 mois, selon le spécialiste américain,
04:39pour remettre en marche ce centre de tests souterrains.
04:45Donc, vous voyez, on n'en est pas là.
04:47Mais on est, en revanche, dans une espèce de libéralisation de la parole violente,
04:52parce que qu'est-ce que dit reprendre des tests nucléaires
04:54et menacer, finalement, les autres pays alentour ?
04:59On est dans une montée de la surenchère sur un plan nucléaire.
05:03Vladimir Poutine a fait démonstration de sa puissance
05:08avec son fameux missile qu'on appelle le Tchernobyl volant
05:11et sa torpille ou son drone sous-marin qui est aussi
05:14un engin à propulsion nucléaire, etc., les deux.
05:17Donc, il a fait une démonstration de force
05:19et dans le rapport de force qui oppose ces deux hommes aujourd'hui,
05:23dans le temps présent, parce qu'on ne sait pas ce que sera demain,
05:26eh bien, Donald Trump monte.
05:28Et ça, on est, en même temps, au-delà de ce rapport entre ces deux hommes,
05:32et j'en finirai par là, on est, à mon avis,
05:34dans une libéralisation de cette parole sur le nez nucléaire
05:37que je trouve personnellement dangereuse.
05:39Et dans ce discours, parfois, difficile à suivre du côté de Donald Trump,
05:43on peut aussi signaler qu'il y a deux semaines,
05:45il s'entretenait par téléphone avec Vladimir Poutine
05:47et que ce qui se dégageait, notamment de ce coup de téléphone,
05:51c'était l'éventuelle construction d'un pont
05:53entre les États-Unis et la Russie.
05:55On en est quand même très loin dans ce discours-là, Erwan Brücker.
05:59On en est très loin.
06:00Et je pense qu'on est effectivement dans une forme de coup de pression
06:03à la Trump, le plus Trumpien possible.
06:06C'est-à-dire que c'est fait à la va vite,
06:07sans forcément réfléchir aux conséquences.
06:09Vous l'avez très bien dit, sans doute qu'il faut trois ans
06:11pour que l'administration, qui en plus a subi des coupes budgétaires,
06:14puisse reprendre et superviser ces tests nucléaires.
06:20Et en réalité, quand on lit un peu les experts états-uniens sur le sujet,
06:25ils vous disent quoi ?
06:25Ils disent que pourquoi on fait des essais, généralement ?
06:28C'est soit pour entretenir son arsenal,
06:30soit pour perfectionner l'équipement,
06:32ou alors pour garantir la crédibilité de sa dissuasion.
06:35C'est plutôt la première solution, mais un petit peu à la va vite.
06:38Et il y a le vice-président américain, Jay Evans,
06:41qui s'exprime ce soir, qui dit que ces essais nucléaires
06:44sont nécessaires pour le fonctionnement de l'arsenal américain.
06:47D'un côté, il en remet une couche.
06:48D'un autre côté, ça ressemble un petit peu à un aveu de faiblesse.
06:52Ça fait 30 ans qu'on n'en a pas fait.
06:53On a besoin d'en refaire pour être sûr que tout ça fonctionne,
06:56Jean-François Huchet.
06:58Je ne suis pas expert sur les essais atomiques,
07:01donc je ne me lancerai pas non plus dans ces questions.
07:05Mais je rejoins un petit peu ce que vous venez de dire.
07:08Il y a eu quand même des raisons,
07:11des multiples raisons qui ont conduit à l'arrêt des essais nucléaires
07:14dans les années 1990.
07:17Bien sûr, l'arrêt de la guerre froide, ça c'est évident,
07:19mais il y avait quand même aussi des pressions environnementales
07:21et politiques internes qui étaient quand même très importantes aux États-Unis.
07:24On l'a vu quand la France, sous Jacques Chirac,
07:27a essayé de reprendre ses essais.
07:31Donc il serait visiblement très difficile de le faire.
07:34Et il y a un autre chose, je pense, dont on n'a pas parlé,
07:38c'est la Corée du Nord, qui a envoyé aussi des signaux très forts ces derniers temps.
07:43Alors on n'est pas du tout en train de parler du même arsenal,
07:45mais on a vu une Corée du Nord qui est en train d'acquérir, en fait,
07:50les moyens de toucher les États-Unis.
07:53Il y a d'ailleurs eu un film récemment très bon,
07:57on ne sait pas d'ailleurs d'où vient ce missile,
07:59mais on envisage à un certain moment donné que ce soit les Coréens du Nord
08:02qui puissent envoyer un missile qui pourrait toucher les États-Unis.
08:05C'est quand même des choses nouvelles.
08:08Et donc cette tension aussi sur la péninsule coréenne,
08:10dont on sait que c'est une poudrière, quelque part,
08:13il y a très certainement aussi une volonté,
08:16même si c'est fait à la va-vite,
08:17d'envoyer quelques signaux aussi à un certain nombre de pays,
08:21peut-être l'Iran aussi derrière, le Pakistan,
08:23qui sont aussi en train de se lancer dans une course aussi sur le nucléaire.
08:29Quand je disais en début de séquence,
08:31il y a un petit air de guerre froide là-dedans,
08:33il y a quand même plus de blocs qu'à l'époque de la guerre froide,
08:37peut-être c'est plus multilatéral,
08:39mais est-ce que le parallèle vous semble correct, Patricia Alémonière ?
08:43Le parallèle de la guerre froide ?
08:45Non, je crois qu'effectivement,
08:47quand on regarde comme ça,
08:49on pourrait dire effectivement,
08:50il y a les États-Unis et le bloc des pays
08:54qui s'opposent à ce qu'était autrefois l'Occident.
08:58Mais on est dans un monde qui est complètement en profonde transformation,
09:01et Donald Trump, lui, c'est la politique par la force,
09:07mais sans vision géostratégique à long terme.
09:10Alors qu'on se trouve avec deux autres personnages face à lui,
09:13qui est Vladimir Poutine et Xi,
09:15qui ont pour eux le temps long,
09:17qui ont des visions à long terme,
09:20et qui ne sont pas à rechercher le deal pour le lendemain.
09:23Simplement, l'un, c'est mieux le manœuvrer,
09:25même si Poutine, c'est quand même bien manœuvré,
09:27je pense, Donald Trump,
09:28parce qu'on peut le voir,
09:30les sanctions, il vient tout juste d'en mettre,
09:33et encore pratiquement contraint et forcé.
09:35Xi, par contre, c'est beaucoup plus manœuvré Trump,
09:37parce qu'il arrive à des pseudo-deals,
09:39mais sûrement, on va en reparler.
09:41Quentin Calmet.
09:42Oui, Donald Trump qui s'exprime énormément.
09:44C'est très abusant ce que vous disiez, Patricia,
09:47sur le fait qu'il va dire deux choses dans l'avion,
09:49à l'aller et au retour,
09:51qui vont parfois être contradictoires,
09:53mais effectivement, il faut se dire
09:54qu'il parle constamment à son électorat,
09:56et qu'il doit re-voter dans un an
09:59avec les élections de mid-term.
10:01Il doit être constamment en mouvement,
10:03c'est une guerre de mouvement politique pour lui,
10:05et d'ailleurs, lorsqu'il s'exprime,
10:06y compris à l'international,
10:07c'est uniquement à son camp américain qu'il parle.
10:09C'est jamais à la communauté internationale,
10:12c'est jamais aux Français, aux Européens,
10:14il n'en a rien à faire de notre opinion sur lui.
10:16Donc, il faut constamment penser à ça,
10:18et d'ailleurs, son électorat, au final,
10:20n'a pas forcément besoin de comprendre
10:22toutes les clés géostratégiques du monde,
10:25il a besoin d'avoir, comme ça,
10:26des quick deals, des victoires rapides,
10:29et ça, Donald Trump a l'impression,
10:30de par ses effets de manche constantes,
10:32de leur donner ça.
10:33Oui, effectivement, on dit à qui il s'adresse,
10:34on se dit, à Xi Jinping,
10:37mais il y a aussi aux Américains,
10:38Adrien Brachet.
10:38Oui, et je crois que Xi Jinping
10:40l'a très bien compris, d'ailleurs,
10:41dans la façon d'imprimer son rapport de force
10:43vis-à-vis de Donald Trump,
10:45dans les négociations qu'il y a eu,
10:47justement, lors de la rencontre,
10:49il y avait deux points très sensibles
10:52pour la politique intérieure américaine
10:53sur lesquels les Chinois négociaient,
10:56qui était la question des terres rares,
10:57des restrictions sur les terres rares
10:59qu'avaient mis les Chinois,
11:00et la question des commandes de soja américain.
11:03La question des terres rares,
11:04c'est extrêmement important
11:05pour la croissance américaine,
11:06et donc pour le bilan économique de Donald Trump,
11:09et la question du soja,
11:10c'est aussi important pour l'électorat du Midwest,
11:13les agriculteurs du Midwest,
11:15qui sont un électorat clé pour Donald Trump,
11:18et donc on voit bien que dans la façon
11:21dont la Chine et la diplomatie chinoise
11:24met la pression sur Donald Trump,
11:26ils mettent volontairement la pression
11:29sur des points qui, pour Donald Trump,
11:30sont extrêmement sensibles,
11:32comme on le disait à l'approche de mid-term en 2026.
11:35Alors, puisque vous en parlez
11:36de ces négociations commerciales,
11:38on va entendre justement quelques mots de Xi Jinping.
11:41Le président chinois, je le disais,
11:42on n'a pas parlé pendant ce rendez-vous-là
11:45des essais nucléaires,
11:46il fallait montrer une bonne image d'entente,
11:48et ça s'est senti dans le discours de Xi Jinping.
11:54Monsieur le Président,
11:55je suis prêt à continuer à travailler avec vous
11:57pour établir une base solide
11:59pour les relations entre la Chine et les Etats-Unis,
12:01et créer une atmosphère propice
12:03au développement des deux pays.
12:06Alors, bien sûr, on entend la traductrice anglophone
12:09de Xi Jinping, elle-même traduite en français.
12:12Donc, Xi Jinping qui estime que Chine et Etats-Unis
12:15devraient être partenaires et amis, quand même,
12:17sur ce point, on croit rêver,
12:18quand on entend ça, Jean-François Huchet.
12:21Ceci étant dit,
12:22c'est ce que les Chinois répètent
12:24depuis l'arrivée,
12:26même depuis la première administration Trump.
12:29Maintenant, c'est un discours de façade,
12:31chacun peut l'entendre.
12:33Ce qui ressort de cela, quand même,
12:36c'est un très grand calme,
12:40et puis le sentiment d'être sorti vainqueur
12:42quand même de ce bras de fer.
12:44Oui, vous diriez ça ?
12:45Il y a vraiment un vainqueur et un vaincu ?
12:47Bien sûr.
12:47Les agriculteurs qu'on parlait,
12:49c'est les producteurs de soja américains
12:51qui étaient dans une telle détresse,
12:52notamment, que Donald Trump ne pouvait pas
12:54faire autre chose que de plier.
12:56Je ne sais pas, mais en tous les cas,
12:57quand on regarde la différence
12:59entre les précédents présidents américains
13:02et la première administration Trump,
13:04où les Chinois étaient paniqués
13:05totalement par l'attitude de Trump
13:08qui n'avait strictement rien à voir
13:10avec le deuxième Trump
13:11qu'on connaît depuis le mois de janvier.
13:15Les Chinois étaient préparés.
13:17Et puis, ce qui est intéressant,
13:18c'est qu'ils ont construit en miroir
13:20le même type de sanctions,
13:22mais bien sûr sur des choses
13:24qui font mal aux États-Unis,
13:26vous venez de le dire très justement.
13:27Mais ils répètent, en fait,
13:30ils construisent ce que les Américains
13:32ont fait depuis maintenant
13:33une petite dizaine d'années
13:35contre la Chine
13:36et de manière très efficace.
13:38Vous citez le soja, les terres,
13:39mais on pourrait multiplier
13:41effectivement les leviers
13:44dont dispose aujourd'hui la Chine.
13:46Et très clairement,
13:47vous voyez à quoi ça a mené.
13:49C'est le seul pays qui aujourd'hui
13:50est en mesure de résister véritablement.
13:53Quand on voit la tournée asiatique
13:55de Xi Jinping,
13:56où pratiquement tous les leaders
13:57ont posé le genou à terre,
13:59là, on a vraiment une différence fondamentale
14:02avec ce qui se passe dans le reste du monde.
14:04On peut peut-être préciser
14:05ce que les Chinois ont obtenu, justement.
14:07Alors d'abord, il y a une baisse
14:08des droits de douane,
14:09une baisse de 10%.
14:10Et puis, je crois qu'il y a aussi
14:11la promesse d'exporter jusqu'en Chine
14:15certains éléments technologiques
14:17qui vont permettre le développement
14:19de l'intelligence artificielle sur place.
14:20Ça, on n'en sait rien encore.
14:22En fait, moi, je pense qu'il ne faut pas
14:24vraiment voir ça comme un accord,
14:26mais plutôt comme une pause
14:27dans l'escalade
14:28qui était vraiment en train de se développer.
14:33On a vraiment eu des phases
14:35très, très différentes.
14:36Mais il y a encore trois semaines,
14:38les Américains voulaient rajouter
14:39100% de droits de douane.
14:41Et la Chine était en train
14:42de bloquer les terres rares
14:44qui allaient non seulement bloquer
14:45les Américains,
14:46mais aussi les alliés européens
14:47qui faisaient les frais de tout ça.
14:49Même si, j'en conviens,
14:51les États-Unis n'ont que faire
14:52des alliés européens
14:54dans toute cette histoire.
14:56Mais franchement,
14:57Donald Trump est arrivé
14:59de manière tonitruante
15:00au mois de janvier l'année dernière
15:01en disant qu'il allait faire plier la Chine.
15:03Or, il s'est rendu compte
15:04quand même qu'il ne pouvait pas
15:06du tout comme ça
15:07balayer pratiquement 50 ans
15:10de développement
15:13et de relations extrêmement fines,
15:16de plus en plus fines,
15:17dans la construction
15:18de la chaîne de valeur ajoutée,
15:20dans des industries aussi cruciales
15:22que l'électronique.
15:23Et il s'est rendu compte
15:24véritablement au cours des mois
15:26qu'il était impossible
15:28de faire cette séparation
15:30dont on parle,
15:30ce fameux découpling en anglais
15:33dont on parle entre les deux économies.
15:34On va peut-être y arriver
15:35à un moment
15:35à force de décisions,
15:37mais on s'est rendu compte
15:38quand même
15:39qu'on ne pouvait pas faire ça
15:40en quelques mois.
15:41Patricia Lémonière.
15:42Oui, aucun des deux pays
15:44n'a intérêt à une confrontation
15:47frontale, globale, etc.
15:50Tous les deux avaient intérêt
15:52à trouver, à apaiser la situation.
15:55Et ce qui s'est passé vraiment là
15:56en Corée du Sud,
15:58c'est une pause dans la confrontation
16:00parce qu'ils ont tous les deux
16:03des problématiques différentes.
16:05Et donc, les deux avaient intérêt
16:06à arriver à ce moment de pause.
16:08Et je suis d'accord avec vous,
16:10le gagnant, quand même,
16:12reste pour moi
16:13pas Donald Trump,
16:14contrairement à son discours.
16:15D'ailleurs, il raconte n'importe quoi.
16:16Il dit que c'est les Etats-Unis
16:17qui ont le plus de têtes nucléaires
16:19alors que c'est les Russes.
16:20C'est la Russie, oui.
16:21Bon, mettons ça à part.
16:22Mais ce n'est pas Donald Trump
16:24qui a emporté ce match,
16:26si tant est qu'il y a eu
16:27un gagnant dans ce match.
16:29Je pense que c'est le Chinois
16:30parce que, d'abord,
16:32il n'y a rien de signé.
16:33Donc, on va négocier les signatures.
16:36Et deuxièmement,
16:36ils gardent toujours
16:39une longueur d'avance technologique
16:41impressionnante, intéressante.
16:44C'est eux qui ont les terres rares.
16:45Et c'est eux qui raffinent les terres rares.
16:48Les Américains ont un magasinat
16:49un retard colossal
16:50dans ces domaines-là
16:51sur un plan de recherche
16:52et de technologie.
16:53Ils se remettent à marcher.
16:55Ils ont réouvert une usine.
16:56Finalement, ce n'est pas possible.
16:57Ils vont la refermer.
16:58Enfin, c'est quand même...
16:59Ils ont les moyens, OK,
17:01pour y aller.
17:02Mais ils sont en retard.
17:02Et donc, la Chine a des atouts.
17:06Et en ce qui concerne
17:07ces fameux semi-conducteurs
17:09de la dernière génération
17:10que possèdent les Américains
17:13et que veulent les Chinois,
17:16qu'est-ce qu'a dit Trump
17:17à la sortie de cette réunion ?
17:19Pas, on va vous les interdire.
17:20Oh ben non, mais notre entreprise
17:21va discuter avec vous.
17:23Qu'est-ce que ça veut dire ?
17:24Notre entreprise,
17:25l'entreprise américaine
17:26va discuter avec les Chinois.
17:27Ça veut dire qu'on abandonne la partie ?
17:28Ça veut dire quoi ?
17:29Oui, peut-être pourriez vous l'expliquer.
17:32Non, il y a quand même
17:33possible accord
17:35sur une version altérée
17:37des chips Blackwell
17:39qui proviennent de Nvidia.
17:41Mais ce qui est intéressant
17:42dans cette histoire,
17:43et je partage votre avis,
17:44c'est qu'on sent bien
17:46que les Chinois,
17:48les experts disent
17:48qu'ils pourraient
17:49encore avoir besoin
17:51de 5 ans
17:52pour rattraper
17:53les dernières générations
17:54de puces Nvidia
17:57pour justement
17:59pour qu'ils servent
18:00à l'intelligence artificielle.
18:02Il y a encore
18:02une grosse différence.
18:04Par contre,
18:04sur les terres rares,
18:06on va encore avoir besoin
18:07très certainement
18:08d'attendre peut-être
18:0910 ans ou 15 ans
18:10avant véritablement
18:11de remonter
18:12toute la chaîne,
18:13encore une fois,
18:14de fabrication
18:14des terres rares
18:15et toutes les versions alternatives.
18:18On le voit,
18:18les Japonais ont essayé
18:19et c'est très très difficile.
18:20Il y a certains constructeurs
18:21aux Etats-Unis
18:22qui tentent de développer
18:23le même type d'appareil
18:25mais qui permettraient
18:26de se passer
18:26de cobalt.
18:27Dans 10 ans.
18:28On en est très loin.
18:29Je ne sais pas
18:30ce qu'on en pense
18:31au Quai d'Orsay
18:31ou au gouvernement
18:32mais on a encore
18:33l'impression
18:34d'un dossier international
18:35où la France,
18:36l'Europe
18:37est totalement absente.
18:39Adrien Brachet,
18:41la France ne pèse plus rien
18:43dans l'économie mondiale ?
18:44Ça donne cette impression ?
18:45Alors rien, non.
18:46Je pense que ce serait faux
18:47mais justement
18:48pour revenir sur quelque chose
18:49qu'a dit Patricia,
18:51je trouve qu'il y a un domaine
18:52dans lequel on voit
18:53que la France et l'Europe
18:54sont particulièrement en retard
18:56dans cette course-là,
18:57c'est la question de la recherche.
18:58Notamment sur la question
18:59de l'intelligence artificielle.
19:00Aujourd'hui,
19:01c'est très frappant,
19:02la Chine est le leader
19:03sur les publications universitaires
19:05sur l'intelligence artificielle.
19:07C'est en Chine
19:07qui a le plus de publications
19:08sur l'intelligence artificielle.
19:09Plus que dans la Silicon Valley.
19:10Plus que dans la Silicon Valley
19:11et bien plus qu'en Europe.
19:14Et ça fait longtemps
19:15qu'il y a des alertes.
19:16Je me rappelle
19:17d'une interview
19:17qu'avait donnée Jean Tirole
19:18qui est prix Nobel d'économie
19:19dans le Point
19:20en janvier dernier
19:21qui disait
19:21là où l'Europe
19:22a un très grand retard.
19:23C'est dans notre capacité
19:24à investir
19:24dans la recherche
19:25et le développement.
19:26On a tendance
19:27à délaisser
19:28extrêmement
19:29cette question-là.
19:31Les innovations,
19:31le rapport Draghi
19:32aussi avait alerté
19:33là-dessus
19:33sur la question
19:34de l'innovation
19:35et des innovations
19:35de rupture.
19:36L'Europe n'investit pas
19:38là-dedans.
19:38Et vous savez,
19:39on voit souvent
19:40la puissance
19:41comme il faut avoir
19:43des têtes nucléaires,
19:44il faut avoir
19:44des sous-marins.
19:45Mais la recherche
19:46est aussi
19:47un vecteur de puissance.
19:49et là-dessus,
19:50les Chinois
19:50sont aussi
19:51en train de prendre
19:51une longueur d'avance.
19:53Quentin Calmet
19:53sur ce point,
19:55sur ce poids
19:55déclinant,
19:56semble-t-il,
19:57de l'Union Européenne ?
19:58On a même l'impression
19:59que l'Union Européenne
20:00n'a même pas cherché
20:01à négocier
20:01ni à créer
20:03un bras de fer
20:05avec l'administration américaine.
20:07On a l'impression
20:07qu'ils étaient contents
20:09des taux
20:10de surtaxe
20:11qui avaient été annoncés
20:12par l'administration américaine
20:13parce qu'ils n'étaient pas
20:14les plus élevés.
20:1515%
20:15on pouvait s'en contenter
20:17aucune mesure
20:19en face.
20:20On a l'impression
20:20qu'effectivement
20:21les dirigeants européens
20:22sont allés à Washington
20:23même accepter
20:25cet état de fait
20:26qu'ils n'avaient pas
20:26de quoi faire
20:27cette confrontation
20:29avec les États-Unis.
20:31Lorsque vous avez
20:31les 27
20:32qui n'essayent même pas
20:33de se battre
20:34dans ce match commercial,
20:36effectivement,
20:37les leaders européens
20:38seuls
20:39ont encore moins
20:39de chances
20:40de pouvoir faire plier
20:41l'administration américaine.
20:43Donc la France seule,
20:44encore moins,
20:44effectivement face
20:45à Washington.
20:46Est-ce qu'en se rapprochant
20:47de la Chine,
20:48Jean-François Huchet,
20:49je me tourne vers vous
20:49à nouveau,
20:50la Maison-Blanche
20:51réussit peut-être
20:52à éloigner
20:53un peu Pékin
20:54de Moscou
20:54dans d'autres dossiers
20:56internationaux
20:57importants en ce moment ?
20:58Non, là je crois
20:59que c'est aussi un échec
21:00de la part
21:01des États-Unis
21:02et l'Europe
21:04essaye
21:05depuis des mois,
21:06la France aussi,
21:08de raisonner
21:09en quelque sorte.
21:10la Chine,
21:12quant à son aide
21:13qu'elle apporte
21:14à travers le pétrole
21:15mais aussi
21:16toutes les pièces détachées
21:17et très certainement
21:19aussi sur du matériel
21:20militaire
21:21très certainement
21:22qui rentre déguisée
21:24et qui échappe
21:26aux sanctions.
21:27Donc là,
21:28c'est un échec
21:29très important
21:30et puis d'un autre côté,
21:31la Chine le dit
21:33quasi ouvertement,
21:35elle garde
21:36en fait
21:36mobiliser
21:37les États-Unis
21:38sur l'Europe
21:38depuis la décision
21:40du président Obama
21:41d'avoir un pivot
21:42asiatique
21:43qui aurait concentré
21:44quelque part
21:44toutes les forces
21:45géostratégiques
21:48on va dire ça comme ça
21:49et tous les accords
21:50vers l'Asie.
21:51En fait,
21:52eh bien ça permet
21:53le conflit ukrainien
21:54permet quelque part
21:55de faire diversion
21:56et de faire en sorte
21:58que les Américains
21:59restent obligés
22:01de...
22:01Oui, ça fait un moyen
22:02de pression supplémentaire.
22:04Tout à fait.
22:05Patricia Alémonière,
22:06la Chine fait ce qu'elle veut
22:07et si le président américain
22:09veut venir discuter
22:11c'est tout bénef
22:12mais elle n'a rien
22:13à proposer en retour
22:15rien d'obligatoire.
22:17Elle a forcément...
22:19Enfin, elle a un problème
22:20économique la Chine,
22:21on l'a vu
22:22et donc elle doit
22:24s'occuper de son marché
22:25et d'écouler ses surplus.
22:28Donc on est...
22:29On sait ce que c'est
22:29les surplus nous en Europe
22:31puisqu'on est abreuvés
22:32de surplus en acier
22:33et autres produits
22:34qui nous arrivent
22:35par Shine et compagnie.
22:36donc on sait tout à fait
22:38ce que c'est
22:38que ce problème de surplus
22:40mais aujourd'hui
22:41le plus gros marché
22:42de la Chine
22:43c'est l'Asie du Sud-Est.
22:46Donc il y a une compétition
22:48là qui s'est déroulée
22:49dont on a peu parlé.
22:50Ce voyage triomphal
22:52de Trump
22:53où on lui a offert
22:53des cadeaux
22:54pour son égo
22:55et pour qu'il remparte
22:56très content.
22:57En fait la Chine...
22:58Il y a une belle couronne dorée
22:59de Corée du Sud.
23:01Il y a des milliards promis
23:02qui ne seront jamais investis
23:03mais qui sont promis.
23:04Bref.
23:04Et donc la Chine
23:06elle regarde
23:06avec attention
23:07ce qui se passe
23:08parce que c'est son marché
23:09prioritaire
23:10et pour elle
23:11c'est vraiment essentiel.
23:14Erwan Bruecker ?
23:15Non, j'allais dire
23:16qu'on peut aussi se dire
23:17que cet accord momentané
23:18qui est effectivement
23:18plus une pause
23:19parce que rappelons-le
23:19Donald Trump
23:20même lui a dit
23:20que les équipes
23:21des deux pays
23:21devaient s'entendre
23:22dans les prochaines semaines.
23:23Qui sait
23:23si à la faveur
23:24d'un événement d'ailleurs
23:25ça ne sera pas remis en cause
23:26ou d'une parole
23:27de Donald Trump
23:27un peu à la volée
23:28comme ça
23:29si ça ne va pas être remis en cause
23:30ça ne met pas aussi
23:31sous le tapis
23:32des grands enjeux de fond
23:34qui sont en train
23:34de se découler
23:35par exemple
23:35les synergies
23:37que la Chine
23:37est en train de construire
23:38entre les BRICS
23:39les pays du sud global
23:40même si ça n'a pas vraiment de sens
23:41c'est quelque chose
23:42qui irrite aussi
23:43l'administration Trump
23:44et cet accord momentané
23:46ne met pas sous le tapis
23:47ce genre de grande lame de fond
23:49de grands sujets
23:49qui occupent encore les Etats-Unis.
23:51Jean-François Huchet
23:52dernière question
23:53puis je vais vous libérer ensuite
23:54mais est-ce que la Chine
23:56a encore un quelconque intérêt
23:59à discuter aussi
24:00avec l'Union Européenne
24:01avec la France
24:02je vous pose aussi
24:03cette question
24:04dans ce sens-là
24:05quel est le poids
24:06de la France
24:07par rapport à la Chine ?
24:11Alors
24:11oui bien sûr
24:13parce que
24:13il y a des investissements
24:15notamment dans les data centers
24:16dans l'intelligence artificielle
24:17bien sûr
24:17ça reste un marché
24:18d'abord très important
24:19pour la Chine
24:21vous avez parlé
24:22de l'Asie du Sud-Est
24:23mais en fait
24:23les Etats-Unis
24:24et l'Union Européenne
24:25restent très importants
24:26même si la Chine
24:26cherche justement
24:27à travers le Sud global
24:28de diversifier
24:30et puis la France
24:32bon il y a quand même
24:32une relation particulière
24:34même si la Chine
24:35a toujours essayé
24:36de diviser
24:36pour mieux régner
24:37en Europe
24:38et il a parfaitement réussi
24:40pendant
24:41depuis plus de 30 ans
24:43maintenant
24:44c'est vrai que
24:45sur le plan
24:46de ces relations
24:49avec les Etats-Unis
24:50elle cherche
24:51sans y réussir
24:52parce qu'elle est
24:53assez maladroite
24:53il faut le dire
24:54à attirer un peu
24:56les Européens
24:56vers la Chine
24:58mais c'est vrai
24:59qu'il faudrait absolument
25:00que la Chine lâche
25:01quelque chose
25:02de conséquent
25:03pour que les Européens
25:03reviennent à la table
25:04des négociations
25:05sur un certain nombre
25:06d'accords
25:06par exemple
25:07sur l'accord
25:08concernant les investissements
25:10qui avaient été stoppés
25:11et puis surtout
25:12on a vraiment l'impression
25:13que les firmes européennes
25:15sont quand même
25:16en posture
25:17très difficile
25:18sur le marché chinois
25:19où le gouvernement
25:21essaye de créer
25:22des champions nationaux
25:23qui vont évincer
25:24quelque part
25:25non seulement
25:25les firmes européennes
25:26du marché chinois
25:28mais aussi
25:29venir en Europe
25:30déverser des surplus
25:31très importants
25:33avec des produits
25:34qui aujourd'hui
25:35sont en concurrence frontale
25:36il ne s'agit plus
25:37de se sourcer
25:39auprès d'entreprises
25:41qui font de l'assemblage
25:42là maintenant
25:43vous avez pratiquement
25:44un choc frontal
25:45qu'on avait prédit
25:45mais qui est aujourd'hui
25:46en face de nous
25:47et qui provoque
25:48bien évidemment
25:49des soucis
25:50pour les gouvernements
25:51qui cherchent
25:52à réindustrialiser
25:53moi je voudrais juste
25:54ajouter
25:55pour compléter
25:56la Chine a regardé
25:58la réception
25:59qui a eu lieu
26:00en Écosse
26:00entre
26:01Madame van der Leyen
26:02et elle a eu l'impression
26:04que l'Europe
26:05était en situation
26:05de vassalité
26:06et elle l'a étudiée
26:07avec un grand intérêt
26:08et deuxièmement
26:10là il y avait
26:11un ministre allemand
26:12de la défense
26:13ou des affaires étrangères
26:14qui avait demandé
26:15à être reçu
26:16à Pékin
26:17et qui n'a pas été reçu
26:18ça veut donc dire
26:19que l'Europe
26:20intéresse la Chine
26:22pour déverser ses produits
26:23mais sur un plan
26:24géopolitique et géostratégique
26:26elle nous considère
26:26comme les vassaux
26:27des Etats-Unis
26:28pour l'instant
26:29en tout cas pour l'image
26:30de Donald Trump
26:31qui est de nous
26:32qui est perçu en Chine
26:33Cette rencontre
26:33était sans doute bonne
26:34notamment auprès
26:35de son électorat
26:36on verra ce qu'ils en disent
26:38dans les prochains jours
26:39Je vous libère donc
26:40Jean-François Huchet
26:41merci d'avoir été avec nous
26:42président de l'Institut national
26:43des langues
26:44et civilisations orientales
26:46on va s'intéresser
26:47à la politique française
26:48dans les prochaines minutes
26:49sur France Info
26:50mais d'abord
26:51il est 20h30
26:52toute l'information
26:53c'est avec Emmanuel Langlois
26:54Des peines de 2 à 4 ans
27:02d'emprisonnement
27:02réclamé tout à l'heure
27:03à l'encontre de 4 Bulgares
27:05ils sont poursuivis
27:06devant le tribunal
27:07correctionnel de Paris
27:08pour avoir tagué
27:09des mains rouges
27:10en mai 2024
27:11sur le mémorial de la Shoah
27:13dans la capitale
27:14sur fond de soupçons
27:15d'ingérence étrangère
27:16à l'audience
27:17les prévenus
27:17se sont présentés
27:19comme de simples exécutants
27:20rejetant ainsi
27:21toute motivation
27:22antisémite
27:23et tout lien
27:23avec la Russie
27:25dans la Drôme
27:26l'inquiétude grandit
27:27où la préfète
27:28affirmait tout à l'heure
27:29lors d'une conférence de presse
27:30que les autorités
27:31étaient extrêmement mobilisées
27:33sur les opérations
27:34de recherche
27:35qui visent à retrouver
27:36deux personnes
27:37portées disparues
27:38sur la commune de Nyonce
27:40leur véhicule
27:41a été pris
27:41dans une rivière encrue
27:42après les fortes pluies
27:44qui ont touché
27:45le sud-est
27:46hier
27:46leur voiture
27:47a été retrouvée ce matin
27:48vide et ensablée
27:49à proximité
27:50du lit de la rivière
27:51mais personne à l'intérieur
27:52les femmes y ont vanté
27:54des accouchements plus doux
27:55et plus libres qu'ailleurs
27:56depuis 60 ans
27:58des centaines de personnes
27:59se sont mobilisées
28:00ce jeudi
28:00au Lila
28:01en Seine-Saint-Denis
28:02près de Paris
28:03pour protester
28:03contre la fermeture
28:05imminente
28:05d'une maternité
28:06pionnière du féminisme
28:08des militantes du groupe
28:09Fémen
28:10était également présente
28:11lors de cette manifestation
28:13Emmanuel Macron
28:14lui annonce
28:14une aide internationale
28:16de plus d'un milliard
28:17et demi d'euros
28:17pour les populations
28:18de la région
28:19des Grands Lacs
28:20en Afrique de l'Est
28:20dans le cadre
28:21d'un plan de l'ONU
28:22le chef de l'état français
28:23qui annonce aussi
28:24la réouverture
28:26dans les prochaines semaines
28:27de l'aéroport de Goma
28:28dans l'Est
28:29de la République démocratique
28:30du Congo
28:31pour des vols humanitaires
28:33et puis des kits
28:34de première nécessité
28:35des unités
28:36de traitement d'eau
28:37la France prévoit
28:38de livrer
28:38dans les prochains jours
28:40par voie maritime
28:40une cargaison
28:42d'aide humanitaire
28:43d'urgence
28:43en Jamaïque
28:44frappée par l'ouragan
28:45Mélissa
28:46avec des vents
28:46de près de 300 km heure
28:49la dépression
28:50a dévasté
28:50des régions entières
28:51du pays
28:52et inondé aussi Cuba
28:53elle a aussi fait
28:5420 morts
28:55en Haïti
28:56et puis du tennis
28:57c'est l'américain
28:58Ben Shelton
28:59ainsi que l'australien
29:00Alex de Minors
29:01se hisse à leur tour
29:02en quart de finale
29:02du Masters 1000 de Paris
29:04où le canadien
29:05Félix Auger
29:06Aliassime
29:07et l'inarrêtable
29:08franco-monégasque
29:09Valentin Vacherot
29:10s'affronteront
29:11demain vendredi
29:12en quart
29:13France Info
29:1620h
29:1721h
29:18France Info
29:20les informés
29:21Augustin
29:22et nous sommes toujours
29:23ce soir avec
29:24Erwann Brucker
29:25de L'Express
29:26Adrien Brachet
29:27du Point
29:28Patricia Allémonière
29:30grand reporter
29:30le livre
29:31Au coeur du chaos
29:32chez Arthaud
29:33et Quentin Calmet
29:34journaliste politique
29:35et parlementaire
29:36à Public Sénat
29:37on parle justement
29:38du Parlement
29:38maintenant
29:39pour la première fois
29:40un texte déposé
29:41par le RN
29:42a été voté
29:43et approuvé
29:43par les députés
29:44c'était ce matin
29:45une proposition
29:46de résolution
29:47pour remettre en cause
29:48les règles migratoires
29:50qui s'appliquent
29:50pour les ressortissants
29:51algériens en France
29:52ça facilite notamment
29:53le rapprochement familial
29:55pour ces Algériens
29:56c'est une convention
29:57qui date de 1968
29:58donc juste après
29:59la fin de la guerre
30:01d'Algérie
30:01une seule voix
30:02d'écart
30:03aujourd'hui
30:03le RN
30:04a bénéficié
30:05du soutien
30:06des groupes
30:06Les Républicains
30:07et Horizon
30:08et de l'absence
30:10c'était aussi notable
30:11de plus de la moitié
30:12du groupe Renaissance
30:13sachant que
30:14sur ceux qui étaient là
30:15un quart ne s'est pas opposé
30:16au texte
30:17de l'extrême droite
30:18jubilation
30:19évidemment
30:20de Marine Le Pen
30:21c'est évidemment
30:23une journée
30:25qu'on peut qualifier
30:26d'historique
30:27pour le Rassemblement
30:28national
30:28et très objectivement
30:30je vois que
30:32la gauche
30:32est mauvaise perdante
30:33puisqu'elle multiplie
30:35les hurlements
30:36les insultes
30:37les diffamations
30:37les rappels
30:38au règlement
30:38il faut qu'ils comprennent
30:40que la démocratie
30:42est ainsi faite
30:43que lorsqu'il y a
30:44une voix de plus
30:45pour voter un texte
30:48et bien ce texte passe
30:49Marine Le Pen
30:50qui savoure
30:51cette première victoire
30:53c'est historique
30:54véritablement
30:55c'est l'adjectif
30:56Quentin Calmet
30:56pour l'extrême droite
30:58en tout cas
30:58c'est la première fois
30:59qu'effectivement
31:00une proposition de loi
31:01venue de ce groupe politique
31:02est adoptée
31:03dans l'ensemble
31:03de l'hémicycle
31:04alors c'est un groupe politique
31:06qui n'a une existence
31:08que depuis 2022
31:09donc ils n'ont eu que 3 ans
31:10pour essayer de faire passer
31:10des lois
31:11mais il y a eu jusque là
31:12un cordon sanitaire
31:13pour ne jamais reprendre
31:15un texte
31:16qui venait du RN
31:17et aussi faire en sorte
31:18qu'il n'ait pas
31:19de poste de rapporteur
31:20donc faire en sorte
31:22qu'on les garde à distance
31:23donc effectivement
31:24rien que par le symbole
31:25à gauche
31:26on est très attaché
31:27à ce symbole
31:28il y a eu une Marseillaise
31:29qui a été entonée
31:29dans l'hémicycle
31:30au moment du vote
31:31on voit que c'est un choc
31:32rien que par cette symbolique
31:34ensuite quand on creuse un peu
31:36effectivement
31:37c'est une mesure
31:38ce détricotage
31:39des accords de 68
31:40qui était dans le programme
31:42ou en tout cas
31:42dans les intentions
31:43de pas mal de groupes politiques
31:44y compris
31:45au sein de Renaissance
31:46donc on voit
31:47que c'est plus compliqué
31:48derrière
31:48c'est pas une victoire
31:49non plus
31:50avec une réforme majeure
31:52qui va passer demain
31:53dans la vie quotidienne
31:54des français
31:55c'est vraiment
31:55un vote symbolique
31:56puisque ça n'a pas
31:57de conséquences
31:58ça ne force pas
31:59le gouvernement
31:59à faire quoi que ce soit
32:00mais quand même
32:01les symboles
32:01en république
32:02et en politique
32:03c'est très important
32:04et c'est donc
32:05aujourd'hui
32:05une victoire
32:06pour Marine Le Pen
32:07on peut le dire
32:07et Sébastien Lecornu
32:08le premier ministre
32:09s'est exprimé ce soir
32:10il a dit
32:11il va falloir détricoter
32:12il a dit renégocier
32:13ces accords là
32:15Adrien Brachet
32:17je cite aussi
32:18Marion Maréchal
32:20qui est eurodéputée
32:21pas députée
32:21mais qui s'est exprimé
32:22sur les réseaux sociaux
32:23qui dit
32:23la coalition des droites
32:24ça marche
32:25est-ce que c'est une coalition
32:26des droites
32:26à laquelle on a assisté
32:27aujourd'hui ?
32:28Alors en tout cas
32:29ce qui est certain
32:29c'est qu'il y a eu
32:30un papier il y a quelques jours
32:31un très bon papier
32:33de mes collègues
32:33Nathalie Chouk
32:34et Charles Sapin
32:34dans Le Point
32:35qui raconte
32:36ce qu'ils appellent
32:37en fait eux
32:37l'OPA du Rassemblement National
32:39sur le reste de la droite
32:40on voit qu'il y a
32:41en effet une forme
32:42de rapprochement
32:43alors qu'il n'est pas abouti
32:45mais entre le Rassemblement National
32:47et les différentes droites
32:48d'ailleurs c'était quelque chose
32:49pendant longtemps
32:50Marine Le Pen
32:50n'avait pas vraiment
32:51cette stratégie là
32:52mais on sent que c'est
32:52davantage Jordan Bardella
32:54qui pousse
32:54cette stratégie
32:56de rapprochement
32:58c'est vrai que
32:59symboliquement
33:00l'adoption
33:02de cette résolution
33:03c'est un pas
33:04dans la dédiabolisation
33:06la notabilisation
33:07que tente Marine Le Pen
33:08en disant
33:08regardez on dépose
33:09une proposition
33:10et elle est soutenue
33:12par Édouard Philippe
33:13par Horizon
33:14et par les Républicains
33:16donc on voit
33:17ce phénomène là
33:19il y a eu
33:20comme le racontent
33:21mes confrères
33:22dans leurs papiers
33:23il y a eu
33:23quelque chose de symbolique
33:24qui s'est passé
33:25dans ce rapprochement
33:26entre les Républicains
33:28notamment
33:28et le Rassemblement National
33:29c'est lorsqu'il y a eu
33:30la législative partielle
33:31dans le Tarn-et-Garonne
33:32il y a quelques semaines
33:33Bruno Retailleau
33:35au second tour
33:36a appelé à voter
33:37contre la candidate
33:38de la gauche
33:38qui était une candidate
33:39socialiste
33:40et donc ça revenait
33:41sans le dire
33:42à un soutien
33:42au candidat
33:43du groupe d'Éric Ciotti
33:44au candidat ciotiste
33:46et ça symboliquement
33:47c'est vrai que c'était
33:48déjà un premier changement
33:50de paradigme
33:50peut-être davantage
33:50d'ailleurs
33:51que le vote de ce matin
33:52peut-être même
33:53en tout cas tout ça
33:54fait partie d'un même
33:55processus politique
33:56il y a aussi quelque chose
33:57qu'il faut prendre en compte
33:58c'est une stratégie politique
34:00de la part du RN
34:01de la stratégie du coucou
34:02vous savez
34:03c'est cet oiseau
34:03qui va aller nicher
34:04et déposer son oeuf
34:06dans le nid
34:07d'un autre oiseau
34:08et laisser ensuite
34:09le petit être pris
34:11comme ça
34:11par l'autre oiseau
34:12en fait vous prenez
34:13une proposition de loi
34:14qui vient d'un autre
34:16groupe politique
34:16vous la reprenez
34:17à votre compte
34:18et vous obligez
34:19vos adversaires
34:19ou vos concurrents politiques
34:21à la voter
34:21parce qu'elle est dans
34:22votre programme
34:23l'LR ça fait des mois
34:24qu'ils mettent la pression
34:25sur ces accords de 68
34:26on a vu que Bruno Rotaillot
34:27on avait beaucoup parlé
34:28lors du bras de fer
34:29avec l'Algérie
34:30ils n'avaient pas d'autre choix
34:31que de voter ce matin
34:31voilà Horizon aussi
34:32avait dit
34:33c'était Edouard Philippe
34:34il avait fait la une
34:35d'un journal pour dire
34:36on doit renégocier
34:37ces accords de 68
34:38Gabriel Attal
34:39le début de l'année
34:40il l'avait dit
34:40et donc ensuite le RN
34:41dans sa niche
34:42vous savez c'est son temps
34:43de débat réservé
34:44dans l'ordre du jour
34:45de l'Assemblée Nationale
34:46fait cette proposition
34:47de loi de résolution
34:48et donc oblige
34:50force
34:50les autres groupes
34:52à la voter
34:52sans quoi
34:53auprès de vos électeurs
34:54ensuite vous devez vous dédire
34:55et donc c'est aussi
34:56bien joué politiquement
34:57de la part du RN
34:58de reprendre ces textes
34:59qui forcent
35:00ces concurrents
35:01ces adversaires politiques
35:01à le voter
35:02sur ce point
35:03on va entendre juste un instant
35:04quelqu'un qui a voté contre
35:05ce matin
35:06ce texte
35:07cette résolution
35:08c'est le député Modem
35:09Bruno Fuchs
35:10il en veut
35:11aux députés d'Horizon
35:12notamment
35:13il est persuadé
35:14que ça va entre autres
35:15ce vote compliqué
35:16encore un peu plus
35:17la situation
35:18de l'écrivain Boalem Sansal
35:20du journaliste
35:21Christophe Glez
35:22dont on rappelle
35:22qu'ils sont emprisonnés
35:23en Algérie
35:24Horizon
35:25qui respecte
35:27la position initiale
35:29d'Édouard Philippe
35:30mais c'est coupable
35:31on ne vote pas
35:31avec le RN
35:32sur quelque chose
35:32d'aussi néfaste
35:34à l'intérêt de la France
35:35je veux dire
35:35les gens qui
35:36à longueur d'année
35:37disent on est pour l'intérêt
35:38de la France
35:39veulent que l'on vote
35:40des choses qui vont
35:41directement
35:42affaiblir
35:43la France
35:44à l'horizon
35:45il y a
35:45l'EPR bien évidemment
35:46qui était très peu
35:47nombreux
35:48et puis
35:49au Modem
35:50on n'aurait plus de plus nombreux
35:51effectivement
35:51là aussi
35:52voilà le député
35:53le député
35:53Modem
35:54Bruno Fuchs
35:54qui fait amende honorable
35:55à la fin
35:56si vous avez entendu
35:56en quelque sorte
35:57puisque c'est vrai
35:58qu'il n'y a que 10 députés
35:59Modem
36:00sur 36
36:00qui ont voté contre
36:02ce matin
36:03la plupart étaient absents
36:04les absents
36:05ont toujours tort
36:06Erwan Bruecker
36:07je voulais rajouter
36:08de l'eau au moulin
36:09de Quentin
36:09c'est une tactique du RN
36:11qui n'est pas
36:12à son premier coup d'essai
36:13c'est à dire qu'à chaque fois
36:14que le RN a une niche parlementaire
36:15c'est à chaque fois
36:16cette tactique
36:16qu'ils emploient
36:17et je prends un autre exemple
36:18mais dans cette niche parlementaire
36:20aujourd'hui il y avait
36:20une proposition de loi
36:21de Jean-Philippe Tanguy
36:22par exemple
36:23sur les frais bancaires
36:24me semble-t-il
36:24qui est quasiment
36:25mot pour mot
36:26la même proposition de loi
36:27d'un député communiste
36:29donc de l'autre bord
36:29donc effectivement
36:30c'est pour mettre les gens
36:30face à leur contradiction
36:31et effectivement
36:32Horizon
36:33on peut dire
36:33qui est tombé dans le piège
36:34puisque effectivement
36:35Edouard Philippe
36:36est dans l'Express
36:37en juin 2023
36:38avait fait une grande sortie
36:39en disant
36:39qu'il fallait suspendre
36:41ces accords avec l'Algérie
36:41et bien le groupe Horizon
36:43après avoir un petit peu hésité
36:44ils ont plongé dans le piège
36:46et ils ont voté
36:47et ça permet aussi au RN
36:49de mettre un peu le Binz
36:50dans la majorité
36:50c'est-à-dire que
36:51certains accusent
36:52les députés du groupe
36:54Ensemble pour la République
36:54les macronistes
36:55de ne pas avoir été présents
36:56d'ailleurs comme le Modem
36:57alors que globalement
36:58sur le budget
36:58ils avaient été beaucoup là
36:59le taux de présence
37:00était important
37:00ils ont décidé malheureusement
37:02de se reposer un peu aujourd'hui
37:03et puis pour en avoir parlé
37:04avec l'équipe de Gabriel Attal
37:05aujourd'hui
37:06eux ils accusent plutôt Horizon
37:08d'avoir des incointances
37:09avec l'URN
37:10d'être tombés dans le piège
37:11et de mettre la faute sur eux
37:13donc ça permet en plus
37:14de mettre un peu le Binz
37:15dans cette ancienne majorité
37:16dans ce bloc central
37:17Gabriel Attal
37:18qui était aujourd'hui
37:19à un forum
37:19sur la transformation durable
37:21du tourisme
37:22voilà bon
37:23en tout cas
37:24il y a déjà eu
37:25ceci dit par le passé
37:26des textes
37:27pas du Rassemblement National
37:28qui étaient votés
37:30et approuvés
37:30en partie grâce aux voix
37:32du Rassemblement National
37:33c'est très différent
37:34symboliquement
37:35ce qui s'est passé ce matin
37:36à Patricia Allémonière ?
37:37Oui on est dans une autre
37:39dans une autre dimension
37:40c'est différent
37:41et d'ailleurs Marine Le Pen
37:43l'a complètement compris
37:44puisqu'elle s'auto-applaudit
37:45et on passe une étape
37:48si vous voulez
37:49dans ce processus
37:50de normalisation
37:51et d'acceptabilité
37:54du Rassemblement National
37:56on passe vraiment
37:57selon moi
37:57dans une autre étape
37:58et on rejoint
37:59en ce sens
38:00ce qui se passe
38:00dans bon nombre
38:01de pays européens
38:02je veux dire
38:03ce n'est pas
38:03la France n'est pas
38:04toute seule
38:05et évoluée
38:06en ce sens
38:07en Europe
38:07on le voit
38:08on le voit aux Pays-Bas
38:09même si aujourd'hui
38:10il y a un rétablissement
38:11avec les élections
38:12on le voit en Finlande
38:13on le voit en Suède
38:14on le voit en Belgique
38:17où vraiment
38:17des partis nationalistes
38:19certains islamophobes
38:20europhobes
38:21enfin je veux dire
38:22ont acquis
38:23une place
38:25au sein des gouvernements
38:26et donc
38:27la stratégie
38:29de Marine Le Pen
38:29ne fait que suivre
38:30un courant de fonds
38:32qui se produit en Europe
38:33c'était en tout cas
38:34une bonne journée
38:34pour Marine Le Pen
38:35c'était aussi
38:36une bonne journée
38:36pour Bercy
38:37mais pour un autre sujet
38:38la croissance française
38:40est repartie à la hausse
38:42plus 0,5%
38:43au troisième trimestre
38:44vous allez me dire
38:45c'est pas mirobolant
38:46non plus
38:46mais c'est tout de même
38:48mieux que ce qui était prévu
38:49surtout vu l'instabilité
38:51politique actuelle
38:52et puis les différentes
38:53crises internationales
38:55c'est même le meilleur niveau
38:56depuis 2023
38:57figurez-vous
38:58alors je vais laisser
38:58Philippe Crevel
38:59développer ça
39:00c'est le directeur général
39:01du cercle de l'épargne
39:02La croissance du troisième trimestre
39:04de cette année
39:05a été essentiellement portée
39:07par le commerce extérieur
39:09avec une forte croissance
39:10des exportations
39:11et un petit peu
39:12ce qui est quand même
39:13une bonne nouvelle
39:13par l'investissement
39:14en revanche
39:15la consommation
39:16plus 0,1%
39:18certes
39:19c'est pas négatif
39:20mais c'est vraiment
39:21donc assez à tonnes
39:22donc c'est surtout
39:23le commerce extérieur
39:24qui a été la bonne surprise
39:25du troisième trimestre
39:26Voilà le directeur général
39:27du cercle de l'épargne
39:28Philippe Crevel
39:29sur France Info
39:30le commerce extérieur
39:31et notamment
39:32les entreprises
39:32de l'aviation
39:33Airbus
39:34définitivement
39:35fleuron
39:36de notre industrie
39:37le tout
39:38c'est de savoir
39:39si c'est pas l'arbre
39:39qui cache la forêt
39:40si derrière
39:41ça suit aussi
39:42Quentin Calmet
39:42Oui tout à fait
39:43c'est ce qui va
39:44se jouer aussi
39:45sur le quatrième trimestre
39:47maintenant
39:47parce qu'on verra
39:48si là pour l'instant
39:49on a des prévisions
39:50de 0,1
39:51donc voilà
39:51on peut peut-être
39:52se féliciter
39:53de ce 0,5
39:54même si on se dit
39:55qu'on se contente
39:56de pas grand chose
39:57mais parce que aussi
39:58la suite pourrait
39:59à nouveau être compliquée
40:00parce que le contexte politique
40:02va à nouveau obscurcir
40:04tout ce besoin de confiance
40:07de la part des acteurs économiques
40:09parce qu'on peut le dire
40:11à ceux qui nous écoutent
40:12même si je suis sûr
40:12qu'ils en sont conscients
40:13on est dans une impasse
40:14au niveau du budget
40:15là on a l'impression
40:16d'avoir un parlement
40:17qui débat
40:18avec des choses
40:18qui sont votées
40:19mais très rapidement
40:20le mur va se rapprocher
40:21très vite
40:21mais la nouvelle d'aujourd'hui
40:23laisse penser le contraire
40:24finalement malgré ça
40:25comme si tout ce qui s'était passé
40:28autour de Sébastien Lecornu
40:29en septembre et en octobre
40:31finalement ça avait quand même
40:32permis d'avoir une économie
40:33qui fonctionne
40:34sauf que lorsque
40:36immanquablement
40:37vous allez avoir des mesures
40:38sur le pouvoir d'achat
40:40sur les franchises médicales
40:41sur les allocations
40:42sur également le gel des barèmes
40:44etc.
40:45là vous allez encore plus
40:46possiblement gripper
40:47la consommation
40:48et aussi
40:49donc finalement
40:50l'économie réelle
40:51il y a cet aspect
40:52récessif des mesures
40:54qui sont en train
40:55d'être examinées
40:56donc on se dit
40:56ça semblerait bizarre
40:58que dans ce contexte
41:00où comme ça
41:00on va fermer aussi
41:01les robinets de la dépense publique
41:02on ait une économie
41:03qui repart de plus belle
41:04mais vous avez raison
41:05il y a un centième
41:06de croissance de moins
41:07depuis que vous avez commencé
41:09vous êtes d'accord avec ça
41:10Adrien Brachet ?
41:11Oui je pense qu'il faut
41:11être très prudent
41:12alors la période apprend
41:13à se réjouir du peu
41:15mais en effet
41:15les prévisions
41:17sur le dernier trimestre
41:18sont quand même moins bons
41:19et il y a un autre indicateur
41:20qui est passé un peu
41:21sous le rideau
41:23on va dire
41:23ces dernières heures
41:25mais qui lui
41:25est un peu plus préoccupant
41:26qui est le baromètre industriel
41:28de l'Etat
41:28sur le premier semestre 2025
41:30et qui montre
41:31un enlisement
41:31de la réindustrialisation
41:32en France
41:33avec encore
41:34de nombreuses fermetures
41:35d'usines
41:36le ministre délégué
41:37à l'industrie
41:38dans les échos
41:38ce matin
41:39reconnaît
41:40que la situation
41:41est plus compliquée
41:42aujourd'hui
41:43qu'elle ne pouvait
41:43l'être il y a quelques années
41:45notamment du fait
41:46de la concurrence asiatique
41:48on en parlait tout à l'heure
41:48et des produits
41:50qui ont tendance
41:51à être déversés
41:51sur le marché européen
41:53donc il faut faire
41:54très attention
41:54et puis il y a
41:55l'aspect de la croissance
41:56de la consommation
41:58des ménages
41:58qu'on évoquait tout à l'heure
41:59qui stagne
42:00qui est au point mort
42:02donc il faut être très prudent
42:05tant mieux
42:06voilà
42:06qu'il y ait ce résultat là
42:08mais
42:08et tant mieux
42:10que Airbus
42:11soit ce fleuron
42:13qui performe
42:13qui a publié des chiffres
42:15ces dernières heures
42:16qui sont aussi très bons
42:17mais il ne faut pas oublier
42:18tout le reste
42:19de l'écosystème
42:20Oui
42:21alors donc Erwan Brücker
42:22il y a ce fossé
42:23entre les entreprises
42:24et les ménages
42:25Ben oui
42:26parce qu'effectivement
42:27on l'a vu
42:28Roland Lescure
42:28le tout frais ministre
42:29de l'économie
42:30via une dépêche AFP
42:31c'est félicité
42:31effectivement
42:32mais en réalité
42:33un premièrement
42:34c'est surtout
42:35des raisons exogènes
42:36qui font ce résultat là
42:39c'est-à-dire que
42:39c'est les programmes
42:40d'armement
42:40notamment allemands
42:41c'est un manque
42:43moins important
42:43de matières premières
42:44donc en fait
42:45ça a relancé
42:45la production
42:46et puis effectivement
42:47les ménages
42:48on a un taux d'épargne
42:49qui est très important
42:50on a une consommation
42:51des ménages
42:51qui est faible
42:52et donc c'est ce hiatus
42:53entre les deux
42:53qui est potentiellement
42:54aussi inquiétant
42:55c'est-à-dire que
42:55oui c'est une bonne nouvelle
42:56mais il faut aussi
42:57un petit peu modérer
42:58avec d'autres annonces
42:59et d'autres items
43:00comme ceux-là
43:01qui sont quand même
43:01moins matière
43:03à se féliciter
43:04Alors sur l'armement
43:05c'est intéressant
43:06parce qu'on nous a dit
43:07que ça allait nous coûter
43:08très cher
43:09le réarmement
43:10de l'Europe
43:11et puis là
43:11semble-t-il
43:12ça rapporte aussi
43:13une forme
43:14de croissance
43:16pour l'économie
43:17donc il y a les deux
43:18Patricia Alémonière
43:19Enfin l'Europe participe
43:20au financement
43:21de la politique
43:23de réarmement
43:24des états
43:24par un mécanisme
43:25dans lequel
43:25je ne vais pas rentrer
43:26mais si vous voulez
43:27le financement
43:28ce n'est pas les états
43:28qui vont chercher
43:29forcément dans leur caisse
43:30il y a un prêt européen
43:31global
43:31qui aide les états
43:33effectivement
43:33mais on a
43:34deux choses
43:35qui sont importantes
43:36aujourd'hui
43:37on a aussi
43:37la machine américaine
43:38qui ne s'est pas grippée
43:40et la machine américaine
43:41qui ne s'est pas grippée
43:42ça veut dire
43:42que ça continue quand même
43:44sur le plan
43:44international
43:45à maintenir
43:46une certaine demande
43:47donc demande
43:48aussi de nos produits
43:49même si nous ne sommes
43:50pas très forts
43:50en exportation
43:51mis à part
43:52quelques fleurons
43:53dont celui
43:54dont vous avez parlé
43:54Airbus
43:55qui est quand même
43:55un fleuron
43:56aussi européen
43:57et malgré les droits
43:57de douane
43:58et malgré les droits
43:59de douane
43:59mais ça maintient
44:00une tendance
44:01à la consommation
44:02et aux échanges
44:03on avait très peur
44:04que finalement
44:04tout se grippe
44:05donc ça c'est
44:06un point positif
44:07mais le point négatif
44:08c'est effectivement
44:10comment voulez-vous
44:10on vient d'en débattre
44:11sur un plan intérieur
44:13on voit ces débats
44:15qui s'enlisent
44:16ce blocage
44:17annoncé
44:17ce budget
44:19qui risque de ne pas passer
44:19cette dévaluation
44:20plutôt cette
44:22dissolution
44:23envisagée
44:24toujours aujourd'hui
44:25comment voulez-vous
44:26que les ménages
44:27acceptent
44:28de dépenser
44:29les ménages
44:30ils ne veulent plus dépenser
44:31ils se disent
44:32si je vais être taxé
44:33je vais payer
44:33le Doliprane
44:342 euros
44:35et tout le reste
44:36enfin ceci dit
44:37si on paye le Doliprane
44:382 euros
44:38tous les autres pays européens
44:40on paye les médicaments
44:41il n'y a qu'en France
44:41où tout est gratuit
44:42mais enfin bref
44:43si on se met à devenir
44:44comme les autres pays européens
44:45en France
44:46je fais des économies
44:48c'est un réflexe
44:49tout à fait logique
44:49et du coup
44:50c'est ceux qui peuvent
44:51se permettre
44:52de faire des économies
44:53je fais des économies
44:54et les autres
44:55la pauvreté
44:57on l'a vu
44:57progresse
44:58et les autres
44:58comptent sur les dons
45:00de ceux qui ont
45:01un peu d'argent
45:01on disait hier
45:02qu'un tiers des français
45:03sont en situation
45:05de précarité énergétique
45:06ne peuvent pas même payer
45:06payer leur électricité
45:07voilà
45:07donc dans ces cas-là
45:08c'est plus compliqué
45:09forcément d'investir
45:10quand on n'a pas d'argent
45:12pour le gaz
45:13ou le chauffage
45:14quand on est calmé
45:15oui et aussi
45:16on voit
45:16tous ces débats
45:17pour au final
45:18avoir 1% de croissance
45:19cette année
45:21et peut-être 1%
45:22aussi l'année prochaine
45:23ça nourrit aussi
45:24le débat politique
45:25dans le sens où
45:25ça remet en cause
45:26tout ce qu'Emmanuel Macron
45:27prône depuis 2017
45:28et cette théorie
45:29du ruissellement
45:30rappelez-vous
45:30c'était le fait
45:31que si on avait
45:32cette économie de l'offre
45:34on allait comme ça
45:35baisser les charges
45:36sur les entreprises
45:37ça allait générer ensuite
45:38une théorie de ruissellement
45:40qui allait venir
45:41jusqu'à tous les niveaux
45:42de l'économie
45:43et faire repartir
45:44la machine économique
45:44on voit après
45:45toutes ces années
45:46puisque maintenant
45:46on peut le dire
45:47cette théorie économique
45:48elle a été mise en oeuvre
45:49depuis plusieurs années
45:50depuis 2017
45:51on en vient à ce résultat
45:53économique
45:54et ces bouts
45:55de croissance
45:56où on se réjouit
45:57d'avoir un trimestre
45:58à 0,5% de croissance
45:59donc forcément
46:00les oppositions
46:01s'en servent
46:01comme un argument
46:02pour dire
46:02il faut complètement
46:03revoir
46:04notre stratégie économique
46:06et donc ça passe
46:06par des choix budgétaires
46:07et ensuite
46:08vous mettez ce que vous voulez
46:09derrière en termes
46:10d'amendements
46:11au projet de finances
46:11est-ce que c'est plus
46:13de taxation
46:13et d'investissement public
46:15comme le dit la gauche
46:16est-ce que c'est au contraire
46:17encore moins
46:18de dépenses publiques
46:19pour la droite
46:21voilà
46:22le RN qui se dit
46:23ni de gauche
46:23ni de droite
46:24qui pioche un petit peu
46:24partout
46:25là où ça l'arrange
46:26en tout cas
46:27c'est ces chiffres
46:28qui sont comme ça
46:29un peu à tonne
46:29ça vient nourrir
46:30et ensuite envenimer
46:31le débat politique actuel
46:33il nous reste quelques minutes
46:34pour parler d'un autre
46:35sujet d'actualité
46:37français et puis international
46:38c'est le retour au calme
46:40ce soir
46:41côté météo
46:42des pluies diluviennes
46:43se sont abattues
46:44sur le sud-est
46:45hier soir
46:46deux personnes
46:47sont portées disparues
46:48à Nyonce
46:49dans le sud de la Drôme
46:50leur voiture a été
46:51retrouvée vide ce matin
46:52Marie-Aimée Gaspary
46:54c'est la préfète
46:54de ce département
46:55de la Drôme
46:56a donné quelques détails
46:57cet après-midi
46:57nous avons un appel
47:00à une heure du matin
47:01par le biais du 15
47:04d'une personne
47:05d'une jeune fille
47:06qui signale
47:07que son véhicule
47:09à l'intérieur duquel
47:10elle se trouve
47:10avec une autre personne
47:12est emportée
47:13par le cours d'eau
47:13de l'Aigue
47:14alors il y a eu
47:15une crue
47:16avec un pic de crue
47:17à 2 mètres 33
47:19mais en fait
47:19le cours d'eau
47:20n'est pas sorti
47:20de son lit
47:21ce qui veut dire
47:22que les routes
47:23autour
47:24n'étaient pas
47:25inondées
47:25donc là vraiment
47:27nous sommes
47:28vraiment mobilisés
47:29sur les opérations
47:30de recherche
47:31comme vous le comprendrez
47:32et qu'il nous faudra
47:33comprendre comment
47:34ce véhicule
47:35s'est retrouvé
47:35emporté
47:37par ce cours d'eau
47:37et on suivra bien sûr
47:38l'évolution
47:39de ces recherches
47:41sur France Info
47:41je ne vais pas vous demander
47:42pour ou contre la pluie
47:43évidemment
47:45mais c'est juste
47:46le dernier épisode
47:47d'une série difficile
47:48pour ce pays
47:50la semaine dernière
47:51c'est un touriste allemand
47:52qui était mort en Corse
47:53emporté par une crue
47:54quelques jours plus tôt
47:54une grue
47:55se renversait à cause
47:56d'une tornade
47:57dans le Val d'Oise
47:57avec là aussi
47:58un homme tué
48:00je ne parle même pas
48:00de l'ouragan dévastateur
48:01sur la Jamaïque
48:03sur Cuba aussi
48:04ma question
48:05peut-être Patricia
48:06Lémonière
48:06pour commencer
48:07c'est de savoir
48:07si les pouvoirs publics
48:09font tout ce qu'ils peuvent
48:10pour nous protéger
48:11de ce dérèglement climatique
48:13et de ses effets
48:14alors je pense deux choses
48:16d'abord
48:16les pouvoirs publics
48:17on l'a tous dit
48:18les municipalités
48:20en particulier
48:21ont moins de revenus
48:22mais il faut aussi
48:23peut-être qu'on sorte
48:24de cette idée
48:25c'est les pouvoirs publics
48:26qui doivent nous protéger
48:27parce que peut-être aussi
48:29qu'il faut qu'on apprenne
48:31et qu'on comprenne
48:32qu'on est rentré
48:32dans des phases
48:33de climat dur
48:34où il va y avoir
48:35des vents violents
48:36des pluies diluviennes
48:37etc.
48:38et quand on a
48:38des alertes météo
48:39qui nous disent
48:41effectivement
48:42qu'on va avoir
48:42des pluies diluviennes
48:43et bien
48:44ne pas sortir
48:46enfin prendre des mesures
48:47alors ça c'est pas forcément
48:48les pouvoirs publics
48:49du coup c'est notre responsabilité
48:50de citoyen
48:51il faut que
48:52les pouvoirs publics
48:53font ce qu'ils peuvent
48:54avec les moyens qu'ils ont
48:55il y a eu tout ce débat
48:56vous savez sur les terres
48:58dans les municipalités
48:59qu'il fallait
49:00qu'on en arrête
49:01de construire
49:02parce qu'effectivement
49:03on avait
49:04les terres inondables
49:05qu'on avait supprimé
49:07des écoulements traditionnels
49:08de l'eau
49:08qu'on avait empêché l'eau
49:09de passer dans les sous-sols
49:11effectivement il y a une question
49:12de fond
49:13d'aménagement des territoires
49:15à revoir
49:15une question ultra sensible
49:17qui électrilise tout le monde
49:18parce que les maires disent
49:19ah oui vous êtes gentils
49:20vous voulez que j'arrête
49:22la construction
49:22mais j'ai des tas de gens
49:23qui veulent habiter
49:24sur ma municipalité
49:25où je les mets
49:25en quelque sorte
49:26donc
49:27si vous voulez
49:28il y a un débat
49:28politique et public
49:30qui est ultra sensible
49:31mais il y a aussi
49:32notre responsabilité
49:33propre de citoyen
49:34on est rentré
49:35dans une ère nouvelle
49:36il faut qu'on prenne
49:37les mesures
49:38et qu'on s'habitue
49:39à prendre les mesures
49:39en conséquence
49:40pour nous protéger
49:41et protéger nos enfants aussi
49:42Adrien Brachet
49:43c'est la responsabilité
49:44de chacun
49:45ou il faut aussi
49:46attendre quelque chose
49:47des pouvoirs publics
49:48là-dessus
49:48les deux
49:50en même temps
49:52mais ce qui est frappant
49:53et ça va rejoindre
49:54le débat qu'on avait
49:55juste avant
49:55je trouve
49:57c'est que cette question
49:58de la transition écologique
49:59qui est à la fois
50:00la question de la lutte
50:01contre le changement climatique
50:02et de l'adaptation
50:04au changement climatique
50:04parce qu'en fait
50:05ces deux combats
50:05qu'on doit mener
50:06de front
50:07ces deux sujets-là
50:09ont totalement disparu
50:10de notre débat politique
50:12et moi je trouve
50:13qu'il y a quelque chose
50:14et donc on pourrait parler
50:15de ce sujet
50:15mais d'autres
50:16mais d'assez terrible
50:18qui est qu'en fait
50:18notre vie politique
50:19avec l'Assemblée
50:20tellement fragmentée
50:22comme elle est aujourd'hui
50:23n'a plus qu'un seul sujet
50:24qui est la question
50:25de est-ce qu'on a réussi
50:26ou pas à faire passer
50:27un budget
50:28et tous les grands défis
50:31de long terme
50:31comme la transition écologique
50:33comme l'innovation
50:34comme les services publics
50:35la réindustrialisation
50:36l'école
50:36passe totalement
50:38au second plan
50:38on est totalement bloqué
50:40et il n'y a plus
50:41aucune réflexion
50:42à long terme
50:42alors il y a des agences
50:43de l'État
50:44qui travaillent là-dessus
50:44il y a des plans
50:46d'adaptation
50:47au changement climatique
50:48qui existent
50:49mais tous ces sujets
50:50de long terme
50:51ont disparu
50:52soudainement
50:53du débat politique
50:54parce que tout le monde
50:55se dit
50:55et c'est terrible aussi
50:56sur ce que ça dit
50:57de notre système politique
50:58tout le monde se dit
50:58on attend 2027
50:59on attend la présidentielle
51:01et d'ici là
51:01on ne réformera pas
51:03sur ces sujets fondamentaux
51:04alors il y a quand même
51:05les municipales bientôt
51:06et les collectivités locales
51:07sont en première ligne
51:08dans ces sujets-là
51:11du dérèglement climatique
51:12et de ses conséquences
51:13sur les territoires
51:14est-ce que ça peut devenir
51:15un sujet
51:16de la campagne électorale
51:18des municipales
51:19je voudrais que ça le soit
51:20effectivement
51:20je suis entièrement d'accord
51:21avec ce qui vient d'être dit
51:22on a organisé un débat
51:23la semaine dernière
51:24sur Public Sénat
51:25de l'émission
51:26de l'élection citoyen
51:27sur les rythmes scolaires
51:28avec des sénateurs en plateau
51:28qui nous a dit
51:29merci de refaire de la politique
51:31sans snop du terme
51:32parce qu'on parle
51:33de la vie quotidienne des gens
51:34et on a l'impression
51:35que parfois les parlementaires
51:36sont pris dans une bulle
51:37où le cerce
51:38c'est très important
51:39aussi le budget
51:39mais où on oublie
51:40ces sujets du quotidien
51:41et c'est effectivement
51:42très important
51:43qu'on en parle
51:44notamment pendant la campagne
51:45des municipales
51:46parce qu'on a vu
51:47des sujets très précis
51:50ces dernières années
51:51on pense par exemple
51:52dans le Pas-de-Calais
51:53à la question
51:53de la gestion
51:54des cours d'eau
51:54vous savez
51:55il y a eu des difficultés
51:56administratives
51:57pour faire en sorte
51:58que ces cours d'eau
51:59s'évacuent bien ensuite
52:00grandes inondations
52:01en 2024
52:01exactement
52:02dans le Pas-de-Calais
52:03et avec des choses dramatiques
52:04on parle de mort ensuite
52:05donc ça demande des sujets
52:07c'est des sujets
52:08très compliqués
52:09d'ingénierie
52:10auprès des collectivités locales
52:11aussi
52:12parce qu'il faut mettre en place
52:13des papilles
52:14des plans
52:15des programmes
52:15d'action
52:16et de prévention
52:17des inondations
52:18ça demande
52:18que les maires
52:19ne soient pas seuls
52:20à faire ça
52:21parce qu'un maire seul
52:22avec sa secrétaire de mairie
52:24ne peut pas y arriver
52:24il faut que
52:25les services du préfet
52:26des collectivités autour
52:28tous soient ensemble
52:29main dans la main
52:30et effectivement
52:31vous le disiez aussi
52:32il y a aussi une culture du risque
52:34une culture
52:35comme ça
52:35de la prise en compte du risque
52:37par les concitoyens
52:38qui des fois
52:39s'installent dans des zones
52:40où c'est dangereux
52:40ils ne le savent pas
52:41et ça effectivement
52:42c'est quelque chose
52:43qu'il faut dire aux gens
52:44c'est à eux aussi
52:45de travailler
52:46sur là où ils habitent
52:48de ne pas ignorer la nature
52:49lorsqu'ils sont dans un endroit
52:50où elle peut ensuite
52:51se réveiller d'un seul coup
52:53un dernier mot
52:54C'est 18 millions de français
52:56qui sont concernés
52:57par les énoncations
52:57c'est le premier risque
52:58naturel en France
52:59C'est énorme
53:01mais j'allais juste dire
53:02qu'effectivement
53:03les municipales
53:04qui arrivent bientôt
53:05à mon sens
53:06vont faire un bien fou
53:07à la vie démocratique
53:08de ce pays
53:08puisque quand on parle
53:09aux responsables politiques
53:10mais de tous bords confondus
53:11ils vous disent tous
53:12que un
53:12ils ressentent évidemment
53:13et je pense que nous
53:14on ressent aussi
53:15dans nos connaissances
53:15de la colère
53:16vis-à-vis de la vie politique nationale
53:17mais pire encore
53:18une forme d'atomie
53:19c'est-à-dire que les gens
53:19n'attendent plus rien
53:20alors ça fait longtemps
53:21que les remaniements ministériels
53:22les gens n'attendent plus grand-chose
53:23mais une forme de désintérêt
53:25qui devient de plus en plus
53:27latent et profond
53:28et évidemment
53:30ces élections municipales
53:31cette élection
53:32qui est avec la présidentielle
53:33la préférée des français
53:35et la plus proche
53:35à mon sens
53:36faire beaucoup de bien
53:37à la vie démocratique
53:38de ce pays
53:38se reconnecter au quotidien
53:39et faire de la politique
53:41réellement
53:41avec des sujets
53:42qui sont proches des gens
53:43Est-ce qu'on trouve
53:44un sujet local
53:46à la une de l'Express
53:47Erwan Bruecker ?
53:48C'est plus un sujet national
53:49la relation d'Emmanuel Macron
53:51avec ses espions
53:52Bon et puis je demande
53:54la même question
53:55à vous Adrien Brachet
53:56à la une du point
53:57Et bien ça rejoint
53:58les sujets dont on parlait
53:59tout à l'heure
53:59c'est à la une
54:00le choc de la super-intelligence
54:01beaucoup plus fort
54:02que l'intelligence artificielle
54:04et également
54:05un reportage
54:07sur comment la Finlande
54:08se prépare
54:09face à la menace russe
54:10puisque vous l'avez compris
54:10c'est la fin
54:11de cet épisode
54:12des informés
54:13je vous remercie
54:13tous les deux
54:14je vous remercie aussi
54:14bien sûr
54:15Patricia Alémonière
54:16grand reporter
54:17votre livre
54:18Au coeur du chaos
54:19paru chez Arthaud
54:20et merci
54:21Quentin Calmet
54:22de Public Sénat
54:24journaliste politique
54:25et parlementaire
54:26merci à vous
54:26d'avoir suivi
54:27les informés
54:28je vous dis à demain
54:29merci à vous
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