- il y a 2 mois
Permettre aux espaces verts de devenir des alliés de la transition écologique, c’est l’ambition d’Osmaïa. La société parie sur la mise en œuvre du génie écologique, qui doit permettre de répondre en même temps aux enjeux de décarbonation, de préservation de la biodiversité et d’adaptation au changement climatique. Dans ce grand entretien, Sandrine Martin, la directrice générale adjointe du groupe, nous présente les actions menées en ce sens.
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00:00Prêt pour l'impact, c'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:10Et j'accueille Sandrine Martin, bonjour.
00:12Bonjour.
00:12Ravi de vous accueillir sur ce plateau.
00:14Vous êtes la directrice générale adjointe d'Osmaia, qui est une marque ombrelle en quelque sorte,
00:19qui regroupe les groupes Pinson et Botanica, Fusion Alliance, qui date de 2021.
00:27Comment ça se passe ?
00:28Ça se passe très bien.
00:29Donc Osmaia, effectivement, c'est une nouvelle marque qui a été créée en 2023,
00:35toute récemment pour justement créer un élan collectif après l'alliance de deux grands groupes de l'espace vert en France,
00:44qui elle-même avait aussi un certain nombre de filiales.
00:48Et cette marque Osmaia est née de la rencontre, de la combinaison de deux mots assez forts,
00:53qui sont Osmose et Gaïa.
00:55Gaïa, c'est la planète Terre.
00:56La Terre, oui, la Terre originelle.
00:57Et donc l'idée est simple, c'est d'harmoniser, de rendre harmonieux la relation de la nature et de l'homme.
01:04Quels sont vos métiers ? Si on devait présenter Osmaia en quelques mots.
01:08Alors le groupe Osmaia articule son activité autour de trois métiers.
01:12L'entretien des espaces verts, la création d'espaces verts et une activité importante qui est le génie écologique,
01:21qui donc répond aux problématiques de compensation écologique et de transition écologique.
01:26Évidemment, on en parlera longuement de cette notion de génie écologique dans cette émission, dans ce grand entretien.
01:34Alors, c'est deux groupes, plusieurs marques, mais c'est une expérience qui est quoi ?
01:40Qui est plus que centenaire, ça va même plus au-delà de ça, 120, 130 ans, c'est ça ?
01:45Exactement, exactement. Pinson, paysage, est né il y a plus de 130 ans.
01:50Donc c'est vraiment une histoire séculaire.
01:52Et puis au fur et à mesure, le groupe grandit avec toutes les problématiques au fil du temps,
01:59toutes les problématiques environnementales qui viennent s'y greffer.
02:02Et puis aujourd'hui, c'est un groupe, alors il y a effectivement un certain nombre de marques au sein du groupe.
02:08Osmaia est la marque Ombrel qui porte les ambitions du groupe,
02:11mais on s'attache quand même à garder le nom de chacune des entités
02:14de façon à avoir un impact très local, un ancrage territorial assez fort
02:18et garder cette proximité avec nos clients et avec les donneurs d'ordre.
02:22On va parler évidemment de ces enjeux environnementaux,
02:25de ce que Osmaia fait pour réduire son impact en la matière.
02:29Quelques chiffres, 2300 collaborateurs, un chiffre d'affaires affiché en 2024 de 265 millions d'euros
02:35et une présence dans déjà trois pays, la France, la Suisse et les Pays-Bas.
02:41Donc sur le réchauffement, est-ce que vous avez formé vos 2300 collaborateurs
02:46à ces enjeux de réchauffement climatique ?
02:48Est-ce que vous vous êtes dit, il faut qu'ils passent par la fresque pour le climat
02:52ou est-ce qu'il y a des programmes de formation ?
02:54Oui, effectivement, tous nos collaborateurs sont sensibilisés,
02:57donc il y a un programme de formation en termes de sensibilisation.
03:00On a fait effectivement la fresque de la biodiversité notamment.
03:05Cette année, on est déjà à 1500 heures de formation
03:07et plus de 400 collaborateurs qui sont formés sur les sujets de biodiversité,
03:14même si ce n'est pas forcément leur métier premier.
03:16Mais en tout cas, tous les collaborateurs sont acculturés à ce sujet-là.
03:20Et on accompagne aussi nos clients sur la sensibilisation à la biodiversité
03:25et le monde des plus petits avec l'accompagnement des écoles.
03:29Ah d'accord, des enfants.
03:30Parce qu'on pourrait se dire que par essence, un groupe qui crée des espaces verts,
03:35il est sensibilisé à la biodiversité.
03:37Il n'y a pas besoin, vous voyez ce que je veux dire,
03:38il n'y aurait pas besoin de former les collaborateurs puisqu'on crée des espaces verts.
03:41Oui, mais la biodiversité, c'est quelque chose d'extrêmement technique,
03:44c'est scientifique, il faut vraiment observer la nature
03:48et puis c'est un métier à part en terre.
03:50Donc on peut avoir de l'information,
03:53mais pour autant, c'est intéressant d'aller plus loin.
03:55Et puis ça veut dire aussi qu'on peut créer des espaces verts
03:59qui sont plus ou moins engagés dans la façon dont on les gère,
04:03les administratifs, on peut être plus ou moins vertueux, j'imagine aussi.
04:06Exactement, il y a des espaces verts qu'il faut entretenir.
04:09L'entretien est aussi important que l'espace créé
04:13puisque c'est grâce à l'entretien, à la durabilité de cet entretien,
04:17qu'on obtient des espaces verts qui soient des lieux de vie
04:20tout au long d'une longue période.
04:24Est-ce que déjà, alors il y a plusieurs questions,
04:27il y a la question par exemple des intrants, des produits chimiques,
04:31je voudrais commencer par le choix des essences,
04:34de ce qu'on plante dans ces espaces verts.
04:36Est-ce que, à quel point il est important
04:38et est-ce que vous avez évolué justement
04:40en tenant compte de ces enjeux de biodiversité ?
04:42En tenant compte des enjeux de biodiversité
04:44et aussi d'adaptation climatique.
04:46De réchauffement, oui.
04:47Effectivement, le choix des végétaux est important
04:49avec une préférence pour les végétaux locaux
04:55avec des végétaux qui s'adaptent convenablement
04:58et puis également l'adaptation et le référencement
05:04de l'état du sol, du terrain, de l'exposition, etc.
05:09pour pouvoir adapter au mieux
05:11et que ça soit durable encore une fois dans le temps.
05:12Et alors, sur les intrants, sur les produits chimiques,
05:15est-ce qu'on peut réduire
05:17et est-ce que vous avez un programme de réduction
05:19d'utilisation de ces produits chimiques dans les espaces verts ?
05:22L'idée, c'est de faire le plus naturel possible.
05:24Mais est-ce que c'est toujours possible ?
05:26Il y a des techniques qui le permettent.
05:29Il faut absolument les réduire,
05:31voire ne pas du tout s'en servir
05:35et puis trouver des techniques de lutte biologique intégrée,
05:41par exemple, où on intègre des prédateurs
05:43pour venir à bout de certains insectes.
05:47C'est une demande de vos clients ?
05:50De plus en plus importante, ça ?
05:51C'est une demande des clients.
05:53C'est aussi un conseil que l'on se doit, nous,
05:55en étant des professionnels du métier,
05:57de proposer des solutions paysagères qui soient adaptées.
06:00Est-ce que, alors on a parlé des essences,
06:03on a parlé des intrants, l'eau,
06:05l'usage de l'eau,
06:06parce que par définition,
06:08c'est assez consommateur en eau,
06:09j'imagine, un espace vert.
06:12Donc comment vous avez là aussi réfléchi
06:14et agi pour réduire votre impact ?
06:17Alors l'eau d'arrosage est quelque chose
06:19qui peut se maîtriser
06:21avec une gestion technique,
06:23une gestion centralisée de l'arrosage automatique
06:25où on adapte les besoins en eau
06:27en fonction des besoins de la plante.
06:28On gère aussi et on surveille les fuites
06:31puisqu'un certain nombre d'eau perdue
06:34vient de ces fuites enterrées et pas gérées.
06:37Et puis encore une fois,
06:38l'adaptation du végétal en fonction du climat
06:41de façon à pouvoir réduire au maximum l'eau d'arrosage.
06:44Est-ce qu'on est...
06:45Oui, allez-y.
06:45Mais il est nécessaire l'eau d'arrosage,
06:47c'est-à-dire qu'arroser est nécessaire
06:48pour faire grandir les plantes aussi
06:50et pour les faire vivre.
06:51Sans doute, il y a un seul minimum,
06:53mais avec un certain nombre d'options.
06:55La France a longtemps été très en retard
06:58en matière de réutilisation des eaux,
07:00des eaux grises, etc.
07:01Est-ce que vous voyez les progrès
07:04ou est-ce que c'est encore difficile
07:06de faire changer les mentalités là-dessus ?
07:08Est-ce qu'on continue d'arroser avec de l'eau potable ?
07:10Oui, en France, oui.
07:12En France, oui.
07:13Ce n'est pas logique.
07:14Ce n'est pas logique, non.
07:15Mais il y a tout un...
07:15En fait, il faudrait considérer les espaces verts
07:20comme une infrastructure à part entière,
07:22comme les routes, comme les réseaux d'eau,
07:23comme toutes ces infrastructures,
07:25et se dire que c'est une infrastructure
07:27qui bâtit les paysages de demain,
07:29les paysages durables de demain,
07:31et le considérer de la même façon.
07:33Donc avec des intrants qui doivent être adaptés aussi,
07:36avec de l'eau peut-être pas potable,
07:39de l'eau recyclée.
07:41Mais ça veut dire que si une ville veut le faire,
07:43il faut qu'elle adapte ses infrastructures.
07:45C'est ce que je comprends, en fait.
07:46Qu'elle les adapte, oui.
07:48Qu'elle trouve des solutions
07:49pour que ça puisse être possible.
07:52Oui, effectivement.
07:53Donc là, il y a une marge de progression
07:55qui est encore importante.
07:57Une citation.
07:58On aime bien s'appuyer sur une citation
07:59dans ce grand entretien.
08:01Vous dites que le métier de paysagesiste
08:02est un métier qui a du sens, de l'avenir,
08:04et qui n'est pas remplaçable.
08:06En lisant ça, je me suis dit,
08:07tiens, voilà un métier qui n'est pas concerné
08:08par la révolution de l'intelligence artificielle.
08:11C'est vrai ou pas ?
08:11Sur le métier en tant que tel, effectivement.
08:13On fait entrer de l'intelligence artificielle,
08:15comme dans tous les métiers,
08:16avec de l'innovation, de la technicité,
08:18des choses qui vont beaucoup plus vite.
08:19Parce qu'on se fait aider et accompagner
08:21par cette intelligence artificielle.
08:22Mais le jardinier, il n'est pas remplaçable.
08:25Le jardinier, c'est le maître de l'art.
08:26C'est celui qui va investir le terrain,
08:29qui va observer la nature
08:30et qui va pouvoir la faire grandir.
08:33Donc, c'est un métier qui a du sens.
08:35C'est un métier qui continuera d'évoluer.
08:38Et puis, c'est surtout un métier d'avenir.
08:39Puisque avec la transition écologique,
08:41l'adaptation climatique,
08:44ce sont des métiers qui peuvent vraiment...
08:47On peut faire carrière dans le paysage.
08:49Ça veut dire que vous n'imaginez pas
08:51des robots jardiniers ?
08:53Ça ne fait pas partie des pistes
08:54dans toute grande entreprise ?
08:55On travaille sur l'innovation,
08:57on essaye de se projeter vers l'avenir.
08:59Ça ne fait pas partie de vos pistes ?
09:00Des robots jardiniers.
09:02Il y a quelques solutions, évidemment,
09:04sur des choses qui sont très simples,
09:05comme des surfaces très planes,
09:07où on peut introduire des robots tondeuses,
09:10évidemment.
09:11Mais c'est quand même difficile
09:13d'aller faire de beaux jardins
09:15avec des tailles très ornementales
09:18et très jolies,
09:19sans la main de l'homme.
09:21Vous vous la rassurez.
09:21Vous parlez de génie écologique.
09:23On l'a évoqué tout à l'heure.
09:25Déjà, de quoi on parle ?
09:26C'est quoi le génie écologique ?
09:28Le génie écologique,
09:29c'est ce qui va permettre
09:30d'adapter le site
09:35et de réintroduire la biodiversité,
09:39donc la faune, la flore,
09:41sur un site qui est soit un site
09:43qu'on va rénover,
09:44parce que c'est un site qui est pollué,
09:46soit un site qu'il faut réadapter,
09:48soit un site qui a évolué
09:50en fonction des évolutions climatiques
09:52ou de l'urbanisme, par exemple.
09:54Vous pouvez prendre, je ne sais pas,
09:55un exemple récent de projet
09:57d'espace vert que vous avez créé,
09:59peut-être justement à partir d'un site
10:01dont ce n'était pas l'usage
10:05et qui est devenu un espace vert
10:07dans une ville.
10:09Alors moi, j'ai un exemple en tête à Paris,
10:11mais qui n'est peut-être pas...
10:13sur lequel vous ne travaillez pas forcément,
10:15mais vous voyez ce que je veux dire ?
10:16C'était un parking,
10:17ça devient un espace vert.
10:18Oui, alors ça, on l'a pas très loin d'ici,
10:22avec quelques forêts urbaines aussi
10:23qui sont créés,
10:25mais on a aussi un très beau site
10:26sur lequel on a travaillé
10:27et qu'on continue de travailler,
10:29c'est un site au sud de Paris
10:31qui s'appelle La Bassée,
10:32sur lequel il y a une opération
10:34de génie écologique
10:35et de compensation écologique,
10:38qui est un site qui est aménagé
10:39pour pouvoir faire face
10:41aux crues de la Seine.
10:43Donc il y a tout un aménagement
10:44qui fait 2300 hectares,
10:46le projet global fait 2300 hectares,
10:48la première phase,
10:49qui est une phase projet,
10:50fait 360 hectares,
10:51avec une digue qui fait 8 kilomètres autour
10:54et qui va permettre
10:58de stocker l'eau des crues de la Seine
11:03en cas d'inondation
11:05pour protéger Paris.
11:06Très intéressant.
11:07Alors, le principe de cette émission,
11:09c'est que l'invité du Grand Entretien
11:11pose une question
11:12à l'invité de la semaine suivante.
11:14La semaine dernière,
11:15c'était Mathieu Etzer,
11:16le président du Centre des Jeunes Dirigeants
11:18qui était à votre place.
11:19Voici sa question.
11:21Bonjour Sandrine.
11:22Une petite question pour vous.
11:24Comment vous voyez les choses
11:25chez Osmaïa
11:26pour réconcilier l'économie
11:29et la biodiversité ?
11:31Alors, elle est très vaste,
11:33cette question.
11:33Mais derrière ça,
11:35j'entends souvent,
11:36parce que ça fait partie
11:37des thèmes récurrents,
11:38que les investissements
11:40qu'on fait en matière
11:42de biodiversité
11:43ou de réduction de son impact
11:45ne sont pas forcément
11:47des vecteurs de croissance.
11:48Comment vous percevez
11:49cette question-là ?
11:50La difficile alliance
11:52entre l'investissement
11:53et le retour sur investissement.
11:54C'est ça.
11:56Aujourd'hui,
11:57toutes les entreprises,
11:59tous les grands donneurs d'ordre
12:00sont obligés
12:01d'intégrer
12:02des analyses d'impact
12:04et de risques environnementaux,
12:06sociétaux, etc.
12:08Donc,
12:10tout le monde doit faire attention
12:11à son impact,
12:12notamment sur la biodiversité.
12:14lié à l'économie
12:16à la biodiversité,
12:17je crois que c'est
12:17tout simplement
12:18une question aussi
12:19de durabilité.
12:20C'est que
12:21tous les acteurs économiques
12:24doivent prendre
12:25en considération
12:26la nature,
12:27l'impact environnemental
12:29de leur activité
12:30et la biodiversité.
12:31C'est un excellent...
12:32Alors, la biodiversité,
12:33c'est la faune, la flore,
12:34mais ça peut être aussi
12:35beaucoup plus large.
12:37C'est un excellent
12:38moyen aussi,
12:40canal de communication
12:41dans les entreprises,
12:42de parler de biodiversité,
12:43de parler de végétalisation,
12:45des parkings,
12:46des zones de pause,
12:47etc.,
12:47pour justement amener
12:48du lien social.
12:49Donc, derrière biodiversité,
12:51il y a tout un enchaînement
12:52de sujets
12:53qui peuvent être
12:53des sujets transverses
12:55à mener dans une entreprise
12:57et qui amènent forcément
12:58un retour sur investissement
13:00ou en tout cas
13:00une valeur importante
13:02pour l'entreprise.
13:03Et alors,
13:03ça nous amène
13:04à un sujet
13:05qui ne concerne pas seulement
13:07Osmalia,
13:08qui est beaucoup plus vaste,
13:09c'est évidemment
13:10le sujet du bilan extra-financier
13:11de la CSRD
13:12avec un projet
13:15de simplification
13:17des règles
13:18au niveau européen.
13:19Alors,
13:19c'est vrai qu'on a reçu,
13:20nous ici,
13:21beaucoup de chefs d'entreprise
13:22qui nous disaient
13:23c'est bien,
13:23mais c'est trop compliqué,
13:25800 pages,
13:25on n'y arrive pas,
13:26etc.
13:27Bon,
13:27moi,
13:27je peux entendre
13:28l'argument
13:28de la nécessaire simplification,
13:30sauf que là,
13:30on a un peu le sentiment
13:31que la simplification,
13:33c'est surtout devenu
13:34une réduction de l'ambition.
13:36Comment vous le ressentez,
13:38ça ?
13:38Oui,
13:39effectivement,
13:39ce ralentissement,
13:41c'est quelque part,
13:43les entreprises
13:44qui n'avaient pas encore
13:45engagé la démarche
13:47se sentent rassurées
13:48parce qu'elles se disent
13:49je vais le reporter plus tard.
13:50En revanche,
13:51pour toutes les entreprises
13:52qui étaient déjà
13:53dans le processus
13:54de CSRD
13:55ou de VSME
13:56pour parler
13:56avec les nouveaux termes,
14:00elles,
14:00elles se sentent
14:01de toute façon
14:01en marche
14:03pour aller jusqu'au bout
14:05et tenir leur ambition.
14:07Est-ce que c'était votre cas ?
14:08C'est notre cas.
14:09Vous avez rempli
14:10votre premier bilan
14:13CSRD,
14:14vous l'avez déjà fait ?
14:15Oui,
14:15nous,
14:16on sera éligibles
14:17en 2028
14:18mais effectivement,
14:19on a déjà un rapport RSE.
14:21Ce qui est vraiment intéressant,
14:22c'est que cette CSRD,
14:24comme toutes les démarches
14:25extra-financières,
14:27permettent des vrais leviers
14:28de transformation
14:29dans les entreprises,
14:30des vrais leviers
14:31de structuration,
14:32d'organisation
14:33et de mettre des sujets,
14:34encore une fois,
14:35en transverse
14:36qui aident
14:37à faire grandir
14:38l'entreprise.
14:39Et puis dans la CSRD,
14:40il y a quand même
14:41une notion
14:41qui est hyper importante,
14:42c'est qu'on fait rentrer
14:43la biodiversité,
14:44on fait rentrer la nature
14:45dans les comptes,
14:46on fait rentrer
14:47les enjeux environnementaux.
14:48Donc ça permet aussi
14:49aux entreprises
14:50de s'engager davantage
14:51sur ces sujets-là.
14:53Et de se comparer.
14:54Est-ce que vous le voyez aussi
14:55comme un outil
14:57de benchmarking,
14:58de comparaison
14:59avec vos concurrents
15:01ou vis-à-vis
15:02de vos clients potentiels,
15:04par exemple ?
15:06Je crois qu'il ne faut pas
15:06se comparer.
15:07Il ne faut pas l'utiliser
15:09comme ça, non ?
15:09Non, il faut l'utiliser
15:11comme un moyen d'action
15:12interne et externe,
15:14comme un moyen
15:15d'embarquer
15:16toutes les parties
15:17prenantes de l'entreprise
15:19dans cette démarche
15:21globale,
15:23complètement holistique,
15:25pour justement
15:26faire avancer
15:26ces sujets environnementaux,
15:28mais aussi sociaux,
15:29sociétaux,
15:30climatiques
15:30et tout ce qui s'en suit.
15:32Oui, on va parler
15:32de sujets sociétaux
15:33dans un instant,
15:35mais est-ce que vous le trouviez
15:38trop compliqué,
15:40la structure telle qu'elle était
15:43proposée de ce bilan extra-financier ?
15:45Le nombre de données
15:47à récolter
15:48était vraiment
15:49effectivement
15:50assez lourd.
15:52Le faire par étapes
15:54est essentiel,
15:55il faut prendre
15:55des grands sujets,
15:57des grands enjeux,
15:58après avoir fait l'analyse
15:59de double matérialité,
16:00bien identifier
16:02les priorités
16:02pour l'entreprise,
16:03parce qu'avant tout,
16:04ça doit servir
16:05à l'entreprise,
16:06il ne s'agit pas
16:06de faire un rapport
16:07pour diffuser un rapport,
16:09qui probablement
16:10n'est pas toujours lu
16:11jusqu'à la fin,
16:12mais vraiment
16:13de s'en servir
16:14pour faire avancer
16:16les sujets
16:17et structurer les sujets
16:18en interne.
16:19Ça veut dire
16:19un point d'étape,
16:21on en est là
16:22et voilà vers où
16:24on veut aller,
16:24c'est comme ça ?
16:25Exactement,
16:25établir une chronologie,
16:27identifier peut-être
16:28en interne
16:29des comités de pilotage,
16:30c'est ce que l'on a mis
16:31en place chez Osmaïa,
16:32des comités de pilotage
16:33sur la CSRD,
16:34des comités de pilotage
16:35sur le carbone,
16:37l'empreinte carbone,
16:38d'autres sur les achats
16:39responsables,
16:40pour justement
16:40faire avancer
16:42pas à pas
16:43ces sujets-là
16:44et bien les intégrer,
16:45que ça soit solide
16:46dans la politique générale
16:48de l'entreprise.
16:49Quand on parle
16:50d'enjeux environnementaux,
16:53effectivement d'objectifs
16:54qu'une entreprise
16:55peut se donner,
16:56il y a toujours
16:56la question de savoir
16:57si on se base
16:58sur la science
16:59ou pas,
16:59c'est encore un degré
17:01d'exigence supplémentaire.
17:02Dans un métier
17:03comme le vôtre,
17:04vous vous entourez
17:05forcément de scientifiques,
17:07de spécialistes
17:08pour définir
17:08justement des objectifs ?
17:10Oui,
17:11alors en interne,
17:11on a des équipes
17:12très techniques,
17:13très expertes
17:14sur certains sujets
17:16et puis sur d'autres,
17:17on s'allie effectivement
17:18avec d'autres experts
17:21et d'autres scientifiques.
17:22Par exemple ?
17:23Des écologues,
17:24des bureaux d'études,
17:26des écologues,
17:27des scientifiques,
17:29des gens qui vont amener
17:30du savoir
17:32pour pouvoir trouver
17:34la meilleure solution
17:35paysagère
17:36pour le client.
17:37Est-ce qu'on conçoit
17:38un nouvel espace vert
17:39très différemment
17:40aujourd'hui
17:41d'il y a 15 ans,
17:4320 ans ?
17:44Ou est-ce que finalement
17:46ça reste quand même
17:46les bases restent
17:48un peu les mêmes ?
17:49Oui,
17:49mais la finalité
17:49est différente.
17:50La finalité est différente.
17:53Aujourd'hui,
17:53on a un sujet
17:54déjà de revégétaliser
17:57les villes,
17:58les cours d'école.
17:59C'est le cas par exemple
18:00à Paris
18:00avec ce grand projet
18:01des cours oasis
18:02dans les écoles
18:03où on déminéralise
18:04les cours
18:05pour réinstaller
18:06la végétation
18:07et mettre des arbres.
18:09Il y a une finalité
18:10climatique
18:10de réussir
18:12à diminuer
18:13la température
18:14notamment
18:14en cas de forte chaleur
18:16et puis
18:17il y a un enjeu
18:18aussi de lien social
18:19de faire en sorte
18:21que ces parcs,
18:22ces jardins
18:23soient vraiment
18:23un lieu de rencontre,
18:25un lieu de sport,
18:26un lieu de jeu
18:27pour vraiment
18:28remettre du lien social.
18:29Alors peut-être
18:30que c'est ça
18:30qui change
18:31par rapport à il y a 20 ans.
18:33Le lien social
18:34est un peu différent
18:34aujourd'hui.
18:35Vous parliez des écoles,
18:36vous l'avez évoqué
18:37tout à l'heure,
18:37il y a une logique
18:38aussi de pédagogie,
18:39donc un programme
18:40à destination
18:41des enfants,
18:42c'est ça ?
18:42Oui, tout à fait.
18:44On emmène
18:44sur une de nos pépinières,
18:46on emmène
18:46des enfants
18:48pour découvrir
18:49effectivement
18:49comment la nature évolue,
18:52leur faire découvrir
18:52les insectes,
18:54les animaux,
18:56tout ce qui fait vivre
18:58la faune et la flore
18:59pour qu'ils aient
19:00un regard émerveillé,
19:02pour que la nature
19:03les émerveille
19:04et qu'ils aient envie
19:04à leur tour
19:05ensuite de la protéger.
19:06De la défendre.
19:07Que ce soit des vecteurs
19:09d'évolution
19:10vis-à-vis des parents
19:11ou des grands-parents.
19:13Ensuite,
19:13il y a un sujet
19:14qui vous tient à cœur,
19:16c'est celui
19:17de la santé mentale.
19:18On va prendre le temps
19:19de s'y arrêter
19:19pendant plusieurs minutes,
19:21Sandrine Martin.
19:22Pourquoi déjà,
19:23il y a les semaines
19:24d'informations
19:25sur la santé mentale
19:26qui viennent tout juste
19:26de s'achever.
19:28Déjà,
19:29pourquoi vous vouliez
19:29en parler ?
19:30Moi, spontanément,
19:31je n'aurais peut-être
19:31pas pensé
19:32à vous poser des questions
19:33sur la santé mentale.
19:35Je suis convaincue
19:37qu'un espace vert,
19:38mais ne serait-ce
19:39qu'une petite fleur
19:40sur un balcon,
19:43permet d'enjoliver la journée.
19:46Aujourd'hui,
19:46il est vraiment démontré,
19:48il y a une étude,
19:49c'est Marc-André Sélos
19:50qui en faisait mention
19:51il y a quelque temps,
19:52il y a une étude
19:52qui a été faite
19:53auprès de plus de
19:552 millions d'habitants
19:56au Pays de Galles
19:57qui montre
19:58qu'à partir du moment
19:59où un habitant
20:00est à plus de 360 mètres
20:02d'un espace vert,
20:03c'est-à-dire qu'il ne voit
20:04pas d'espace vert,
20:06sa santé mentale
20:07ou en tout cas
20:07le risque de dépression
20:09augmente de 5%.
20:11Donc, il y a un sujet
20:12entre la sérénité
20:13qui peut apporter
20:14un espace vert,
20:16la vue d'un arbre,
20:18toute cette nature
20:19qui amène
20:19quelque chose
20:20de frais
20:21et le bien-être
20:22de l'habitant,
20:25du citoyen.
20:25On le voit également
20:26sur les écoles.
20:28Une autre étude
20:28a été réalisée
20:30à Barcelone
20:31en montrant
20:31que si les enfants
20:33jouent dans une cour
20:34végétalisée,
20:36la concentration
20:36de l'enfant
20:37peut augmenter
20:38de 20 à 65%.
20:40Donc, c'est vraiment
20:41important de se dire
20:42qu'on ne peut pas
20:44se séparer
20:48de la nature.
20:49Quand on dit
20:49Osmaïa,
20:50c'est de remettre
20:51l'harmonie
20:52entre la nature
20:53et l'être humain,
20:54c'est vraiment ça,
20:54c'est de refaire
20:55cette combinaison
20:56complète
20:57que la nature
20:58est essentielle.
20:59Est-ce que c'est
20:59un discours,
21:01une prise de conscience
21:03qui existe aussi
21:04chez les entrepreneurs,
21:06dans les entreprises ?
21:08Mettez des plantes,
21:10mettez de l'espace vert
21:10chez vous.
21:12Effectivement.
21:13Ça commence ?
21:13Ça commence.
21:14Dans les sièges sociaux,
21:15par exemple,
21:16dans les grands espaces,
21:17il y a de plus en plus,
21:19déjà,
21:19les salariés,
21:20eux-mêmes,
21:21le demandent
21:22d'avoir des cafétérias
21:23qui soient un peu
21:24plus végétalisés.
21:25Et puis,
21:26il y a aussi
21:26le sujet
21:27d'impact environnemental,
21:29c'est-à-dire qu'autour
21:30d'une entreprise,
21:31d'une usine,
21:32les parkings doivent être,
21:35pour la plupart,
21:36avec un sol perméable.
21:39Il faut réintroduire
21:40des haies.
21:41Ça fait partie aussi
21:42de leurs engagements
21:43environnementaux
21:43que de faire en sorte
21:44qu'il y ait un équilibre
21:46de nature et biodiversité.
21:49Est-ce que vous avez
21:50beaucoup de clients
21:51privés
21:53ou est-ce que c'est
21:53essentiellement
21:54les collectivités locales
21:55quand même
21:55qui sont vos interlocuteurs
21:59naturels ?
22:01On a des collectivités,
22:03des grands comptes également,
22:05des entreprises,
22:06des grandes entreprises.
22:07Qui vous demandent
22:07de créer des espaces verts ?
22:09Des entreprises
22:09qui nous demandent
22:10de créer des espaces verts,
22:11effectivement,
22:12et puis surtout
22:12de les entretenir ensuite
22:14pour qu'elles soient
22:15durables dans le temps
22:17et pratiquables.
22:19Des gestionnaires
22:20de sites,
22:21de parcs immobiliers
22:22où il faut réintroduire
22:23aussi la nature
22:24ou en tout cas
22:25préserver le parc arboré
22:26qui existe.
22:27Des clients plus particuliers
22:29de prestige
22:30qui ont un patrimoine
22:32arboré et végétal
22:33et qui veulent le préserver.
22:34Des exemples
22:35de sites comme ça
22:38un peu prestigieux
22:38sur lesquels
22:39vous intervenez ?
22:40Oui,
22:40on a le château de Versailles
22:41par exemple.
22:42C'est pas mal
22:43comme site prestigieux.
22:44Voilà.
22:45C'est gigantesque
22:46le parc du château de Versailles
22:47de Pénédé.
22:48C'est un projet,
22:49c'est par zone,
22:50etc.
22:50Mais ça amène aussi,
22:53ça permet de montrer
22:54que dans le métier
22:55du paysage,
22:55dans le secteur du paysage,
22:57il y a vraiment
22:57beaucoup de métiers
22:59qui sont différents,
23:00complémentaires
23:01mais différents.
23:02On ne va pas agir
23:03de la même façon
23:03sur un site
23:04comme le château de Versailles
23:05de la même façon
23:06que sur un site
23:07d'une forêt urbaine
23:08par exemple
23:09ou d'une cour d'école
23:11ou d'un site
23:13à dépolluer
23:13sur une usine.
23:15Vous vous définissez
23:17comme une entreprise agile
23:18qui définit,
23:19qui privilégie
23:20l'intelligence collective.
23:22Ça veut dire quoi
23:22concrètement ?
23:23Très joli
23:24comme engagement
23:25mais qu'est-ce que ça signifie ?
23:26Effectivement,
23:27ça fait partie
23:28d'une de nos valeurs,
23:28l'agilité.
23:30On a conservé,
23:32en France,
23:32on a 70 sites
23:33d'exploitation
23:34ce qui nous permet
23:35d'avoir un ancrage
23:36territorial très très fort,
23:38d'être en proximité
23:39avec nos clients,
23:40d'avoir gardé
23:41et conservé
23:42nos marques
23:43en local
23:43pour ne pas créer
23:44l'écart
23:45et cette agilité
23:48permet à la fois
23:50de répondre rapidement
23:51à nos clients
23:53mais le fait
23:54de faire partie
23:55d'un grand groupe
23:56permet aussi
23:57d'intégrer
23:58les bonnes pratiques
23:59de d'autres structures.
24:01Quand ça marche
24:01quelque part,
24:02on peut l'intégrer ailleurs.
24:03Si ça a fonctionné
24:04sur un site,
24:06il y a un partage
24:06d'expériences
24:07qui se crée
24:08en interne
24:09et donc les bonnes pratiques
24:10sont appliquées
24:10ensuite sur d'autres choses.
24:11Mais on est quand même
24:12dans une organisation
24:13avec de la verticalité
24:14forcément.
24:16Oui,
24:17comme dans les grands groupes
24:18parce qu'il faut
24:18des services supports
24:19mais il y a énormément
24:20d'autonomie
24:21dans les régions,
24:22il y a de l'autonomie
24:23aussi au sein
24:24des structures
24:25plus locales.
24:27Le tout,
24:27c'est l'échange
24:28et c'est pour ça
24:29qu'on parle
24:29d'échange collectif.
24:31C'est l'échange
24:31qui va se créer
24:32et je vous parlais
24:32tout à l'heure
24:33de comité de pilotage
24:34qui permet justement
24:35de casser ces silos
24:37de hiérarchie
24:37et de pouvoir discuter
24:39et envisager
24:40des plans d'action
24:41sur des sujets
24:42très concrets
24:43avec des personnes
24:44les plus passionnées
24:45du groupe.
24:46Donc ça permet
24:47d'avoir cette ambition
24:49et son engouement
24:50pour faire évoluer
24:51les choses
24:52au sein du groupe.
24:53Merci beaucoup
24:54Sandrine Martin
24:54d'être venue
24:55nous présenter
24:57et partager avec nous
24:58les enjeux
25:00environnementaux
25:01et sociétaux
25:02du groupe
25:03Osmaïa.
25:04Je vous dis à bientôt
25:04sur Bsmart4Change.
25:05Voilà,
25:06on passe tout de suite
25:06à notre rubrique
25:07Startup.
25:07sur Bsmart4Change.
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