- il y a 3 semaines
Grâce à l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud, la Fondation Pierre Fabre a alloué 1 140 000 € dans 80 pays en faveur d’un numérique au bénéfice de la santé. Béatrice Garrette, directrice générale de l’organisation, explique en quoi le numérique a transformé l’accès aux soins dans les pays pauvres. Dans ce grand entretien, elle revient aussi sur les enjeux de lutte contre les médicaments falsifiés.
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00:00Prêt pour l'impact, c'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui compte dans notre économie et je reçois aujourd'hui
00:11Béatrice Garrett, bonjour. Bonjour. Heureux de vous accueillir, bienvenue, vous êtes la directrice générale de la Fondation
00:17Pierre-Fabre que vous allez nous présenter tout de suite. C'est quoi la Fondation Pierre-Fabre ? Quel lien avec le groupe ?
00:22Alors la Fondation Pierre-Fabre c'est une fondation d'utilité publique dont la mission est d'améliorer l'accès aux soins et aux médicaments de qualité
00:29pour les populations défavorisées dans les pays pauvres ou les pays en crise. Et la particularité effectivement c'est que cette fondation d'utilité publique
00:39est en même temps l'actionnaire des laboratoires Pierre-Fabre à 86% aux côtés des salariés du groupe qui sont à 10% également.
00:47Qu'est-ce que ça change ça ?
00:48Ça change que, alors, en France, cette possibilité d'une fondation d'utilité publique de posséder un groupe industriel et commercial
00:56elle est liée à des contraintes très fortes qui sont qu'effectivement la fondation, bien que l'actionnaire, ne veut pas diriger le groupe
01:03elle doit se consacrer uniquement à sa mission humanitaire. Mais, évidemment, du fait de cet actionnariat, elle a des moyens durables de financer ses actions
01:11puisque, évidemment, les bénéfices du groupe Pierre-Fabre vont aller majoritairement pour, évidemment, développer l'entreprise
01:17qui est sur un secteur très fortement concurrentiel. Mais une partie de ses bénéfices, de la création de richesses,
01:22elle va aller à la fondation Pierre-Fabre pour essayer de lutter contre les inégalités d'accès aux soins dans les pays les plus pauvres.
01:28D'accord, ça pérennise la fondation d'une certaine façon, ça l'inscrit dans le marbre, on pourrait presque dire ça comme ça.
01:34On peut dire ça, ça donne aussi énormément de sens au travail des 10 000 collaborateurs du groupe Pierre-Fabre
01:40qui savent qu'effectivement, in fine, cette création de richesses, elle va participer justement à des actions humanitaires.
01:47Et dans combien de pays, d'ailleurs ? Aujourd'hui, le périmètre d'action, d'intervention de la fondation, c'est quoi ?
01:52Alors, on est dans une vingtaine de pays, essentiellement en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est,
01:57au Liban aussi, compte tenu du contexte de crise qui s'est vraiment amplifié depuis 2019,
02:04et elle est également en Haïti, où on a un programme pour la DREP à nous suivre.
02:08Est-ce qu'il y a des... Comment je peux vous poser la question ?
02:11Est-ce qu'il y a eu des nouveaux pays ou est-ce que vous... Comment vous choisissez de nouveaux pays ?
02:15Vous voyez ce que je veux dire ? C'est-à-dire, pourquoi on se dit, tiens, là, il faut qu'on agisse, là, il faut qu'on intervienne ?
02:20Écoutez, c'est vrai que dans notre mission statutaire, on doit s'adresser à ces pays les moins avancés.
02:25C'est une catégorie qui est faite... C'est les Nations Unies qui ont des classements avec un certain nombre d'indicateurs,
02:31et en gros, ça désigne les pays, effectivement, les plus démunis.
02:33Et donc, on est en priorité sur ces pays-là, et malheureusement, l'Afrique subsaharienne compte pour beaucoup dans ce classement.
02:39On a aussi, évidemment, parce qu'on est une entreprise française et une fondation française,
02:47eu un... Disons, culturellement, on est aussi proche des pays francophones en Afrique.
02:52Donc, on a beaucoup développé aussi dans le Sahel.
02:56Compte tenu aussi de la situation actuellement, on a décidé aussi de déployer dans d'autres pays,
02:59parce que aussi nos solutions sont appropriées pour d'autres pays.
03:02Donc, par exemple, là, on développe un nouveau programme en Tanzanie et au Kenya, ce qui est assez nouveau.
03:08Et sinon, l'Asie, aussi, historiquement, c'est l'Asie du Sud-Est, le Cambodge, la hausse, le Vietnam,
03:12qui font toujours aussi partie des pays d'intervention depuis l'origine de la fondation.
03:16Avec un certain nombre d'axes stratégiques, de choix qu'il faut bien faire, quels sont ces axes ?
03:21Oui, tout à fait, parce que ce modèle de fondation, c'est ce qu'on appelle une fondation opératrice.
03:25C'est-à-dire qu'on ne finance pas des ONG ou des organisations internationales,
03:29on travaille directement avec les acteurs de la santé du pays.
03:32Ce qui permet de maîtriser les programmes aussi.
03:34Oui, et ce qui est surtout une condition de leur durabilité.
03:37C'est-à-dire qu'on n'est pas là pour financer un hôpital,
03:40et puis ensuite, au bout de cinq ans, on change d'hôpital, etc.
03:43Enfin, je crois que plus personne ne peut travailler dans ce type de modèle.
03:46On essaye que ça soit durable.
03:48Donc, on travaille avec les ministères de la Santé, enfin, en disant en coordination avec eux.
03:52Mais on travaille avec des universités, avec des hôpitaux,
03:54avec des sociétés savantes de médecins, des associations aussi, par exemple, de patients,
04:01ou des organisations de la société civile, pour renforcer, en fait, ces acteurs du pays,
04:06afin qu'eux-mêmes s'emparent et développent, et on co-construit avec eux les programmes.
04:12Ce ne sont pas les programmes extérieurs.
04:13On co-construit avec eux, et on leur apporte une aide financière et technique
04:16pour développer sur le long terme ces projets.
04:19Alors, évidemment, on parle de maladie, mais pas seulement.
04:21D'une certaine façon, ça va au-delà de la prise en charge des malades ?
04:24Alors, pour être, disons, opérateur, il faut développer des expertises précises.
04:30Donc, on a, depuis 25 ans, développé un certain nombre d'expertises
04:33qui sont liées à des problèmes importants, souvent sous-adressés.
04:38Je prends, historiquement, le problème des médicaments de mauvaise qualité,
04:42soit des médicaments falsifiés, soit sous standard.
04:45C'est un véritable fléau.
04:46On considère, l'OMS considère qu'il y a un médicament sur trois en Afrique subsaharienne
04:51qui est de mauvaise qualité.
04:52Dans certains pays, comme la Centrafrique, je peux vous assurer
04:55que 80% des médicaments sont de mauvaise qualité.
04:57Il n'y a plus de circuit officiel de distribution des médicaments.
05:01Donc, en fait, c'est des ONG qui utilisent des plateformes internationales
05:03pour faire entrer du médicament à peu près de bonne qualité.
05:07Et donc, dans ce domaine-là, on a vraiment développé des programmes
05:11pour donner au pays les compétences pour avoir ces bons médicaments.
05:15Donc, on forme des pharmaciens, on forme des spécialistes
05:17qui vont aller, pas seulement dans les officines, mais aussi dans les ministères
05:20et dans toutes les agences pour pouvoir organiser ça.
05:23Ça, c'est un exemple.
05:24Après, on a choisi aussi des pathologies négligées, très importantes,
05:28comme la drépanocytose, dont peut-être vous avez entendu parler aussi.
05:31Alors, c'est quoi la drépanocytose ?
05:33C'est la première maladie génétique aussi en France.
05:36Et c'est la première maladie génétique au monde.
05:38Et ça touche particulièrement l'Afrique subsaharienne.
05:41C'est une mutation de l'hémoglobine.
05:44Donc, c'est une maladie qui se transmet génétiquement,
05:48autosomique récessible, comme on dit.
05:50C'est-à-dire que si vous pouvez être porteur de la maladie
05:52et pas être malade, vous êtes transmetteur.
05:54Et donc, deux parents qui sont porteurs mais pas malades
05:57ont une chance sur quatre, en fait, d'avoir un enfant qui est malade.
06:01Et cette mutation génétique, enfin, quand vous avez les deux gènes mutés,
06:04le problème, c'est que vos globules rouges ne sont pas normaux.
06:08Ils vont mourir très vite, donc vous serez anémiés.
06:10Et surtout, ils vont prendre une forme de fossiles.
06:13Ils vont se bloquer dans les petits vaisseaux capulaires.
06:15Et donc, empêcher l'oxygène, d'oxygéner les tissus, d'aller dans tous les tissus.
06:19Donc, vous avez créé une expertise dans ce domaine et vous la diffusez.
06:25C'est ce que je comprends.
06:25On est dans la même logique, quoi.
06:27Ça fait depuis 15 ans.
06:28Alors, on travaille avec énormément de spécialistes français et internationaux
06:33sur les domaines auxquels on s'adresse.
06:36Donc, des hématologues, des pédiatres.
06:38Et on travaille avec les pays.
06:41Donc, à la fois pour, sur le terrain, avoir une action.
06:44Donc, par exemple, équiper des hôpitaux, former les personnels de santé.
06:47Ça, c'est très important.
06:49Sensibiliser la population aussi.
06:50C'est très compliqué à comprendre.
06:52C'est une maladie qu'on ne peut pas guérir, mais qu'on peut gérer.
06:55Et qui aussi fait l'objet de tas de croyances néfastes.
06:59Donc, aussi, il faut éduquer la population.
07:01Et on travaille avec les gouvernements pour qu'ils mettent en place
07:03des politiques de santé spécifiques.
07:05C'est essayer d'avoir un petit peu toute la pyramide.
07:08Alors, dans cette émission, on parle évidemment beaucoup et souvent
07:11de dérèglement de réchauffement climatique,
07:13des conséquences économiques de ce dérèglement
07:16et des conséquences sanitaires.
07:18Est-ce que vous, vous faites le lien entre dérèglement climatique
07:22et enjeux de santé ?
07:24Forcément, parce que le dérèglement climatique va amplifier les crises.
07:28Des crises, ça veut dire des déplacements de population.
07:31Quand vous déplacez des populations, vous les coupez
07:32de leurs moyens économiques de survie.
07:36Vous favorisez, bien évidemment, les épidémies.
07:40Vous empêchez encore plus l'accès aux soins.
07:44Donc, ça, c'est évident qu'il va y avoir un risque.
07:46Je pense aussi qu'il y a certaines régions du monde
07:48qui vont être invivables.
07:50Donc, c'est sûr que les gens partiront.
07:52Comment est-ce qu'ils pourront être pris en charge ?
07:55Et puis, je pense directement aussi des liens entre la pollution
07:58et l'état de santé des gens, notamment sur les maladies respiratoires.
08:02Donc, on ne fait pas assez d'études sur le lien entre la pollution
08:05et l'état de santé, notamment les maladies respiratoires des populations.
08:10Puis, j'ai un autre exemple aussi assez frappant.
08:12C'est qu'on travaille justement dans le domaine de l'accès aux soins dermatologiques
08:16des populations, en particulier en Afrique subsaharienne,
08:20parce qu'il y a très, très peu de spécialistes.
08:22Enfin, c'est une moyenne qui ne veut pas dire grand-chose,
08:24mais il y a à peu près un dermatologue pour un million d'habitants.
08:27Donc, vous imaginez, l'accès aux diagnostics, il est quasi inexistant.
08:30Donc là, on a des programmes pour ça, pour essayer de...
08:33Avec la délégation de tâches, pour former les agents de première santé,
08:36au moins pour prendre les maladies simples.
08:38Et on a découvert, enfin, on a découvert, c'est-à-dire qu'on s'est attaché
08:41depuis 7-8 ans à une population particulièrement vulnérable,
08:44c'est les personnes atteintes d'albinisme,
08:46qui n'ont aucune protection contre les rayons du soleil.
08:49Dans un continent avec l'ensoleillement maximum.
08:52Et cet ensoleillement, il va continuer,
08:55et si on n'a pas des mesures d'adaptation,
08:57si on ne crée pas, justement, de la reforestation, de l'ombre,
09:01si on n'aménage pas les villes, les cités,
09:04pour protéger les gens du rayon du soleil,
09:05ces populations, elles vont encore plus souffrir.
09:07Elles sont, les conséquences, très directes,
09:10c'est des cancers de la peau qui démarrent très très jeunes,
09:14et qui, en l'absence de détections précoces, sont fatales.
09:18Alors, on va ouvrir un chapitre consacré à l'audesse observatoire
09:22de la e-santé des pays du Sud,
09:24qui a été fondée en 2016,
09:26avec des projets que vous accompagnez,
09:2844 projets lauréats soutenus financièrement,
09:31techniquement, depuis l'origine,
09:32ça représente plus d'un million cent mille euros alloués, 80 pays.
09:36bénéficiaires.
09:37Déjà, pourquoi la Fondation Pierre Fable a créé la e-santé ?
09:41On parle de e-santé dans les pays du Sud.
09:43Pourquoi ça vous a semblé, finalement, assez cardinal, majeur, cet enjeu ?
09:49Je dirais qu'il y a deux raisons, parce que, déjà, de par notre mission,
09:54justement, de développer des systèmes qui soient pérennes et durables,
09:59on ne peut pas dire que nos systèmes de santé sont transférables.
10:02Notre organisation de la santé publique, elle n'est pas transférable actuellement
10:05dans les pays pauvres, elle ne le sera probablement jamais.
10:08Donc, il faut qu'ils inventent, eux, de nouvelles solutions,
10:10de nouveaux systèmes de santé.
10:12Et pour ça, il faut qu'ils utilisent les innovations actuelles et possibles.
10:17Et on a vu, là, depuis dix ans, l'émergence du digital
10:20qui transforme la vie des populations
10:22avec ce fameux saut de grenouille, le leapfrog,
10:27entre, justement, et l'exemple vraiment génial,
10:30c'est le mobile banking, c'est l'accès aux comptes bancaires.
10:34Vous avez des populations qui n'avaient jamais passé le seuil d'une banque,
10:37qui ne connaissaient pas ça,
10:38et qui, tout d'un coup, vont avoir un compte bancaire sur le mobile.
10:43Et c'est grâce à ça qu'ils ne passent pas par le système traditionnel.
10:45Et la même chose pour le téléphone.
10:46On peut faire la même chose pour la santé.
10:50Ce que je comprends, ou en tout cas, c'est l'ambition,
10:52de se dire qu'on ne peut pas dupliquer les systèmes de santé
10:56des pays occidentaux.
10:58Peut-être que la e-santé peut permettre d'accélérer ?
11:01Alors, pas, je dirais, il faut des médecins,
11:04il faut des infirmiers, il faut des hôpitaux, etc.
11:07Mais on peut pallier un certain nombre des obstacles à l'accès aux soins.
11:11Les obstacles à l'accès aux soins dans les pays sont multiples.
11:13Bon, évidemment, ils sont économiques.
11:15C'est-à-dire que les budgets des ministères de la Santé sont vraiment insuffisants.
11:19Les gens n'ont pas d'argent, n'ont pas de couverture sociale.
11:21Dans les pays, il faut s'imaginer, l'équivalent de notre sécurité sociale,
11:24souvent, c'est 2% de la population.
11:26Maintenant, il y a un grand projet, là,
11:28c'est cette fameuse couverture sanitaire universelle,
11:31qui était le grand projet d'Hedros Ghebriézus, le directeur de l'OMS.
11:35Mais c'est quand même un projet et pas une réalité dans la majorité des pays pauvres.
11:40Il y a les obstacles géographiques.
11:44Souvent, il faut marcher peut-être 10 km ou 50 km pour trouver un centre de soins.
11:48Il y a les obstacles de ressources humaines.
11:50Il n'y a pas le nombre de médecins, infirmiers, sages-femmes, spécialistes.
11:54Donc, tous ces obstacles, comment on pense, et en fait, on le constate,
12:00des solutions numériques permettent d'apporter des solutions.
12:03Alors, je veux bien que vous donniez des exemples,
12:05notamment de programmes lauréats de l'OS.
12:09Tout à fait.
12:10Alors, déjà, la formation des personnels de santé.
12:14On a la formation à distance et c'est énorme.
12:17Maintenant, avec les solutions digitales, le téléphone,
12:20alors le téléphone simple et le smartphone,
12:22qui est un peu plus diffusé justement dans le personnel médical,
12:25on peut avoir des programmes de formation.
12:27Donc là, un des lauréats de cette année,
12:29qui est un double lauréat, parce qu'on l'avait déjà repéré et soutenu en 2017,
12:33c'est Safe Delivery App.
12:37Donc, c'est une application, mais c'est plus qu'une application aussi,
12:41qui est donc opérée depuis 2014 par la Maternity Foundation,
12:46qui est néerlandaise,
12:49et dont l'objectif est de former les sages-femmes,
12:52mais il n'y a pas toujours des sages-femmes,
12:54donc des fois des accoucheuses traditionnelles,
12:56des infirmières ou des assistants,
12:59pour renforcer leur capacité à gérer justement
13:02les problèmes liés à l'accouchement.
13:05Donc, tout ce qui est,
13:06ce sont les difficultés d'un accouchement qui n'est pas simple.
13:09Et malheureusement, il y a un indice...
13:11Pour lesquels il faut intervenir en urgence,
13:14on n'a pas le temps d'un transport médical,
13:15où on n'en a pas les moyens,
13:17et il y a quelques gestes qui peuvent...
13:18Tout ce qui est, voilà, le nouveau-né qu'il faut réanimer,
13:23tout ce qui est, bien sûr, les hémorragies post-partum, etc.
13:27Et puis aussi, bien gérer toute la phase de l'accouchement.
13:30Donc là, concrètement, c'est des centaines de milliers
13:34de personnes qui ont été formées
13:36ou qui sont en train d'être formées, c'est ça ?
13:38Actuellement, ils ont 450 000 personnes bénéficiaires.
13:42Ils sont effectivement dans 70 pays.
13:44Quand on les avait repérés en 2014,
13:46on avait été...
13:47Parce qu'on va toujours faire des enquêtes sur le terrain.
13:49On était allé en Éthiopie voir ça,
13:50dans un centre de santé très isolé.
13:52Ils étaient dans 30 pays déjà à l'époque.
13:54Ils sont dans plein de langues différentes.
13:56Ils s'adaptent.
13:57Et ils mettent aussi des systèmes où ils forment des formateurs.
14:01C'est-à-dire, pour faire le relais,
14:02ils vont former des sages-femmes
14:05en s'appuyant également sur tout ce qui est les ordres,
14:08les sociétés savantes,
14:09les associations, en fait, de sages-femmes
14:11pour former des référents dans les pays
14:13qui, elles-mêmes, vont mieux former à l'utilisation de l'application.
14:16Et l'application, elle est offline.
14:18Tous les contenus peuvent être téléchargés
14:21quand il y a de l'Internet.
14:22Et quand il n'y a pas d'Internet,
14:23ce qui est souvent le cas,
14:24les contenus sont disponibles.
14:26Ils restent disponibles sur le téléphone.
14:28Alors, il y a plein d'autres exemples.
14:30Là, j'en ai un.
14:31C'est autour de la santé infantile.
14:34Ça se passe en Inde.
14:35Ça s'appelle Couchy Baby, c'est ça ?
14:36Alors, de quoi il s'agit ?
14:38Alors, justement, un des sujets
14:41pour améliorer la santé publique,
14:42c'est la gestion des données médicales.
14:44On le sait bien, le carnet de santé.
14:47Pour pouvoir faire un lien,
14:48notamment pour les enfants,
14:49tout ce qui est suivi de la vaccination,
14:51des maladies infantiles, etc.
14:53Donc, il y a, en Inde,
14:55les statistiques disent
14:57qu'il y a presque un demi-million d'enfants
14:58qui meurent de maladies évitables
15:02avant 5 ans.
15:03Et ces maladies seraient évitables
15:04grâce à la vaccination.
15:05Et parce qu'il n'y a pas
15:06une couverture vaccinale complète,
15:08il peut y avoir pas du tout de vaccin
15:09ou uniquement la première dose, etc.
15:11Donc, le suivi, en fait,
15:13des données médicales,
15:14c'est absolument clé partout
15:15pour pouvoir améliorer
15:18les chiffres de la mortalité infantile.
15:20Et donc là, c'est quoi le principe ?
15:22Alors, le principe,
15:22là où ils ont été extrêmement smart,
15:25c'est que dans le Rajasthan,
15:27ils ont développé un pendentif
15:29avec une puce NFC.
15:32Et ce petit pendentif,
15:33il a le...
15:34Parce qu'il faut aussi
15:35acculturer ces systèmes
15:36à des communautés
15:38où parfois,
15:39il y a de l'illettrisme,
15:41il y a des croyances, etc.
15:42Donc, il faut pouvoir intégrer ça
15:44et que ça soit acceptable socialement
15:46dans une communauté.
15:47Et ce petit pendentif,
15:48il ressemble beaucoup
15:49à un pendentif
15:50que traditionnellement,
15:51on met au bébé
15:52pour les protéger
15:53du malheur,
15:55du mauvais oeil, etc.
15:56Donc, finalement,
15:57ils ont expliqué aux mamans
15:58qu'avec un petit pendentif,
15:59un petit cordon noir
16:01et ce petit pendentif transparent
16:04avec la puce à l'intérieur,
16:06voilà, c'était comme
16:07pour protéger le bébé.
16:08Donc, elles ont adopté ça.
16:09Et en fait,
16:10grâce à cette puce,
16:11on peut stocker
16:12toutes les datas médicales
16:13du bébé,
16:15de l'enfant,
16:16même de la maman
16:16et ça peut être lu ensuite
16:19par les professionnels de santé.
16:21Au lieu qu'ils transportent
16:22des carnets
16:25qui se perdent
16:26ou qui s'abîment
16:26en papier, etc.,
16:28ils peuvent,
16:28avec une tablette,
16:29lire les informations.
16:30En plus,
16:31pour avoir accès,
16:32ils doivent avoir aussi
16:33l'empreinte digitale
16:34de la maman.
16:35Donc, quelque part,
16:36c'est patient-centrique
16:37comme on dit chez nous.
16:38C'est-à-dire que,
16:39malgré tout,
16:39il y a une autorisation
16:42qui est donnée
16:42par la maman
16:43d'avoir accès
16:43à ces données.
16:44Et ensuite,
16:45ces données,
16:45elles sont remontées
16:46au niveau des districts sanitaires
16:48et elles vont aider
16:49aussi à planifier
16:50les campagnes de vaccination,
16:52à repérer dans les villages
16:53les enfants
16:53qui ne sont pas vaccinés.
16:55Est-ce que c'est duplicable ?
16:56Vous voyez ce que je veux dire ?
16:57Est-ce que,
16:58vous êtes près
16:58dans une vingtaine de pays,
16:59est-ce qu'il y a
17:00une bonne idée
17:01qui a démontré
17:02son efficacité
17:03dans un pays
17:04où vous dites
17:04qu'il faut vraiment
17:05qu'on la développe ?
17:06Ou alors,
17:06est-ce qu'il y a parfois
17:07des différences culturelles
17:08qui font que ce n'est pas duplicable ?
17:10Alors,
17:10c'est exactement
17:11l'objectif de l'Observatoire.
17:12C'est-à-dire qu'il y a
17:14effectivement dix ans
17:15quand on l'a monté,
17:16on s'est rendu compte
17:17qu'il y avait énormément
17:17d'expérimentations,
17:19de projets pilotes,
17:20ce qui est normal
17:20quand il y a
17:21une nouvelle technologie.
17:22Mais c'était tellement important
17:24que certains parlaient
17:26parfois de pilotite aiguë.
17:28Et ça devenait...
17:29Parce que ces projets pilotes,
17:31ils étaient un peu sexy,
17:33ils avaient des financements
17:34pour se développer
17:35et après,
17:35que le résultat soit positif
17:37ou négatif,
17:37ça s'arrêtait là,
17:38en fait.
17:39Or,
17:39on s'est dit,
17:40nous,
17:40on ne va pas investir
17:41dans les pilotes,
17:41on va repérer ce qui fonctionne.
17:43Et c'est cette petite pousse,
17:44on va l'aider à grandir
17:45et on va essayer
17:46de pousser les programmes
17:47qui ont cette capacité
17:48à être répliqués
17:49et monter à l'échelle.
17:51Et typiquement,
17:52les prix qu'on organise
17:53chaque année,
17:54c'est pour repérer
17:55ceux qui ont cette capacité
17:56justement
17:56de s'adresser
17:58à des populations larges
17:59dans différents pays.
18:00Même s'il y a des adaptations,
18:01vous avez raison,
18:02culturellement,
18:03il peut toujours y avoir
18:03des adaptations.
18:04Mais on a aussi beaucoup vu
18:05qu'il y avait beaucoup
18:06de duplications.
18:07En faisant justement
18:07tout ce travail
18:08un peu d'inventorier
18:10les solutions,
18:11on voyait bien
18:11qu'en fait,
18:12c'était quasiment
18:12les mêmes solutions
18:13parfois qui répliquaient.
18:15Et c'est là
18:15où il y a une perte de valeur
18:17et il faut qu'il y ait
18:17des modèles qui émergent.
18:19En plus,
18:19il faut que ces modèles,
18:20ils ne soient pas
18:21tout seuls,
18:21stand-alone,
18:22il faut qu'ils soient connectés
18:23aux systèmes de santé.
18:25On ne va pas résoudre
18:26les problèmes de la santé
18:26en multipliant les apps.
18:27On ne va pas avoir
18:28une application
18:29pour chaque maladie.
18:30À un moment donné,
18:30c'est plutôt
18:31des systèmes connectés
18:32qui peuvent répondre
18:33à la demande
18:34de structurer la santé.
18:36Alors,
18:36dans cette émission,
18:37chaque jour,
18:37on demande à l'invité
18:38du Grand Entretien
18:39de poser une question
18:40à l'invité de la semaine
18:41suivante.
18:42En l'occurrence,
18:43Julien Pierre,
18:44ancien rugbyman
18:45international français
18:46de très haut niveau
18:47et président de Fairplay
18:49Fort Planète
18:49était à votre place
18:50la semaine dernière.
18:51Voici sa question.
18:53Je sais que la fondation
18:54Pierre Farbe
18:55est proche
18:56du castro-olympique
18:57rugby.
19:00Vos engagements
19:00avec la fondation,
19:02évidemment,
19:03c'est la santé
19:03dans les pays
19:04en voie de développement.
19:06Est-ce que,
19:08et sous quelle forme,
19:09vous pourriez utiliser
19:10le sport,
19:11justement,
19:11pour sensibiliser
19:12ces populations
19:13à la santé
19:14sur tous ces territoires ?
19:17Est-ce que le sport
19:18peut être un vecteur
19:19de santé,
19:19finalement ?
19:20Absolument.
19:21Non, non,
19:22je confirme.
19:23Et le rugby,
19:23en particulier,
19:24les valeurs du rugby,
19:26le jeu d'équipe,
19:28la solidarité,
19:29la tension.
19:31C'est une très bonne question.
19:32Et d'ailleurs,
19:34notamment,
19:34on intervient aussi
19:35pour la prise en charge
19:37des victimes
19:37de violences sexuelles
19:38et basées sur le genre
19:39dans des pays,
19:40dans des contextes
19:41de crise
19:41où beaucoup de mineurs,
19:43en fait,
19:44sont victimes,
19:44malheureusement,
19:45soit directs
19:45soit indirects.
19:47Et on est
19:48n'a pu constater
19:49que certains programmes
19:50de réhabilitation
19:52de ces victimes
19:53qui passent pas seulement
19:54par les soins médicaux
19:55mais aussi psychosociaux,
19:56que le sport est un moyen
19:58de regagner la confiance,
20:00de à nouveau se projeter,
20:03à nouveau rétablir
20:04des liens sociaux.
20:05Donc,
20:06je pense qu'effectivement,
20:06le sport a vraiment sa place.
20:08Et d'ailleurs,
20:09dernièrement,
20:09j'ai rencontré
20:10une association
20:11qui s'appelle
20:11Les Enfants de l'Oval
20:12et justement,
20:13qui travaille
20:13dans les pays pauvres
20:14comme ça
20:15pour aider
20:15avec du soutien scolaire
20:19et l'apprentissage
20:20du rugby,
20:21justement,
20:21pour développer
20:22les capacités
20:22des enfants,
20:23leur donner foi
20:24en l'avenir,
20:25leur donner une meilleure
20:25capacité d'apprendre,
20:27de prendre de l'initiative
20:28et d'être confiant.
20:29Vous nous avez parlé
20:30des médicaments
20:32falsifiés tout à l'heure.
20:36En préparant l'émission,
20:37je ne sais plus
20:37quel chiffre
20:37vous avez donné tout à l'heure,
20:38mais en préparant l'émission,
20:39on a trouvé un médicament
20:41sur trois
20:41de mauvaise qualité
20:42dans ces pays
20:43dont on parle.
20:45Mais alors,
20:45ça s'explique comment ?
20:47C'est quoi ?
20:47C'est parce que
20:48le système de santé
20:51est déficient ?
20:53C'est parce qu'il y a
20:55des trafics ?
20:56Comment ça s'explique ?
20:57C'est un trafic
20:59bien pire
20:59que le trafic de drogue.
21:01C'est 200 fois
21:02plus lucratif
21:03que le trafic de drogue.
21:05Donc,
21:05c'est épouvantable.
21:07Malheureusement,
21:08il y a des endroits
21:09du monde,
21:09on le sait,
21:10la Chine,
21:11l'Inde,
21:11malheureusement,
21:12où il y a des usines
21:13entières
21:13qui fabriquent
21:14du faux médicament
21:15ou du médicament
21:17sous standard,
21:19c'est-à-dire que
21:19vous pouvez,
21:20par exemple,
21:20dans un médicament,
21:21avoir un principe actif
21:22qui est correctement dosé
21:24pour l'exportation
21:25dans les pays du Nord
21:26et le même médicament
21:28où on va diviser
21:29par deux
21:29le principe actif
21:30et ça va aller
21:32dans les pays pauvres.
21:33Et donc,
21:34tout le problème,
21:34c'est d'avoir
21:35toute la chaîne
21:36du médicament
21:37pour contrôler
21:38à la fois
21:39aux frontières
21:39mais aussi avec
21:40tous les organismes
21:41de régulation,
21:41etc.,
21:42et pour acheter
21:42le bon médicament.
21:44Et malheureusement,
21:45les systèmes sont déficients.
21:46Un autre problème aussi,
21:47c'est la situation économique
21:50des populations,
21:51c'est-à-dire qu'un certain
21:52nombre de personnes
21:53sont conscientes
21:54qu'en achetant,
21:55qu'il y a un cerise
21:56sur les médicaments,
21:56mais le médicament
21:58dans la pharmacie,
21:58d'abord,
21:59il n'y en a pas assez,
21:59souvent,
22:00ils sont dans les rangs de ville,
22:01le médicament dans la pharmacie
22:01ne va être pas accessible
22:02financièrement
22:03à une partie de la population
22:04qui, du coup,
22:05va se tourner,
22:06faire des médicaments
22:08qu'on va aller trouver
22:09dans des marchés informels.
22:11Souvent,
22:11le médicament,
22:12il est déconditionné,
22:13c'est-à-dire que vous allez
22:13avoir un grand pot
22:14avec les cachets rouges,
22:16un pot avec les cachets jaunes,
22:18et le vendeur va expliquer
22:19que le cachet rouge,
22:20c'est pour l'un.
22:21Et donc,
22:21ça veut dire que
22:22on sait qu'on achète
22:23un médicament
22:24qui est de mauvaise qualité,
22:25mais on n'a pas le choix,
22:26en fait,
22:26on n'a pas les moyens.
22:27Donc, vous,
22:27tout votre travail,
22:28c'est de casser
22:28cette logique-là.
22:30Exactement,
22:30il y a une partie de ça
22:31et tout notre travail,
22:32c'est de donner aux pays
22:33notamment les ressources humaines
22:35pour lutter contre
22:36ce mauvais médicament
22:37et faire du bon médicament.
22:38Donc, par exemple,
22:39on travaille beaucoup
22:40sur former des spécialistes
22:41du contrôle qualité
22:42du médicament
22:43et de façon à ce qu'ils mettent,
22:47ils ont,
22:48certains noms de pays
22:49ont mis en place
22:50des laboratoires nationaux
22:51de contrôle de la qualité,
22:52mais encore faut-il
22:53qu'ils aient les personnels
22:54pour le faire.
22:55Et puis,
22:55il faut créer des inspecteurs,
22:57il faut faire des prélèvements
22:58et il faut la volonté politique
22:59pour agir contre ça.
23:00Nous,
23:02on travaille aussi
23:03en recherche là
23:04pour essayer de trouver
23:04des dispositifs
23:05qui permettraient
23:06de détecter le faux médicament
23:07de façon décentralisée
23:09parce que si tout doit passer
23:11par un laboratoire central,
23:12vous imaginez bien,
23:13c'est compliqué.
23:14Dans l'idéal,
23:15et là on travaille actuellement
23:15pour tester
23:16la technologie proche infrarouge
23:18avec des systèmes portables,
23:22dans l'idéal,
23:22pour l'instant,
23:23on en est très loin de là,
23:23on est sur des programmes
23:24de recherche,
23:25mais si on avait un appareil
23:26qui, sur le terrain,
23:27permette d'analyser
23:28rapidement la composition
23:30d'un médicament
23:31avec, disons,
23:33une courbe
23:34qui est comparée
23:35à une courbe normative
23:37dans le cloud
23:38et qui vous dit
23:39est-ce que le principe actif
23:40est présent ou pas présent,
23:41vous voyez,
23:41ça serait vraiment
23:42un facteur de changement
23:43absolument massif.
23:45Donc on essaye de travailler
23:46avec différentes institutions
23:47pour essayer
23:48d'équiper les pays
23:49sur cette détection.
23:51Après,
23:52je pense qu'il faut aussi
23:52de la sensibilisation
23:54auprès de la population.
23:54Je voudrais qu'on termine,
23:56il nous reste deux minutes
23:56sur l'état des lieux,
23:59c'est-à-dire sur les financements
24:00internationaux
24:01en matière de santé.
24:02On a vu,
24:03à l'arrivée de Donald Trump
24:05à la Maison-Blanche,
24:06qu'il a sabré
24:08dans les dépenses
24:09liées au développement,
24:12d'aide au développement.
24:13Est-ce que vous en voyez
24:14l'effet ?
24:14Est-ce qu'il y a un effet
24:15ricochet sur les dépenses
24:16de santé ?
24:16Il y a un effet très net.
24:18C'est-à-dire que c'est
24:19des pans entiers
24:20de la santé publique
24:21qui étaient pris en charge,
24:22après on peut trouver
24:23que c'est bien ou pas bien,
24:23mais qui étaient pris en charge
24:24par ces financements
24:25et qui disparaissent
24:26d'un jour à l'autre.
24:27Donc c'est de la vaccination,
24:28c'est l'accès au planning
24:29familial pour les femmes,
24:30c'est un accouchement sécurisé,
24:32c'est la prise en charge
24:33des personnes atteintes
24:34de VIH, SIDA,
24:35et tout ça est massivement
24:37disparaît.
24:38C'est très problématique.
24:39Alors nous,
24:40même si on n'est pas
24:41sur ces dispositifs-là,
24:43vous voyez,
24:43on travaille avec des hôpitaux,
24:45mettons qu'on a un programme
24:46sur la drépanocytose,
24:48mais à côté de ça,
24:49on dépend quand même
24:50de l'organisation des soins,
24:53où par exemple on fait
24:54notamment du dépistage
24:55néonatal des enfants
24:56atteints de drépanocytose.
24:57Mais si l'hôpital n'a plus
24:59les moyens de donner
25:02un accouchement sûr,
25:04de pouvoir donner
25:06les médicaments de base,
25:07etc., évidemment nos programmes
25:09aussi vont en souffrir.
25:10Et on se retrouve avec
25:11effectivement des besoins
25:12à essayer de couvrir
25:13plus important.
25:14Et puis malheureusement,
25:15c'est que l'aide de l'USN
25:17s'est complètement arrêtée,
25:18mais il y a eu un mouvement
25:19quand même global
25:19de baisse des financements
25:21pour l'aide internationale,
25:22c'est de l'ordre de moins 40%,
25:24y compris en France.
25:25Donc il faut comprendre
25:26que cet argent-là,
25:28c'est de l'argent hyper utile,
25:30c'est-à-dire que voilà,
25:32on a une seule planète,
25:33on ne peut pas non plus,
25:34on ne va pas pouvoir vivre
25:35avec des écarts comme ça
25:36dans l'accès aux soins
25:38et l'accès à la santé,
25:39c'est un droit humain
25:40aussi épouvantable.
25:41Donc là, du coup,
25:43le plaidoyer,
25:44c'est évidemment
25:45s'il y a moins d'argent,
25:47il faut vraiment réfléchir
25:48à la façon dont on finance
25:50les dispositifs
25:51et il faut aller vers
25:52des dispositifs
25:52au maximum durable.
25:54Et il faut renforcer
25:55les systèmes de santé.
25:56On ne peut pas simplement
25:57agir maladie par maladie,
25:58il faut renforcer
25:59les systèmes de santé des pays.
26:00Merci beaucoup,
26:01Béatrice Garrett,
26:02et c'était passionnant.
26:03Et à bientôt
26:04sur Bsmart4Change.
26:05On passe tout de suite
26:06à notre rubrique start-up.
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