00:00On est en pleine discussion budgétaire, je parlais de l'engorgement des tribunaux, c'est un vrai sujet pour le tribunal que vous dirigez, mais pour en réalité toutes les cours d'appel d'assises, il y a un vrai souci.
00:11Il y a un vrai sujet, alors merci de poser cette question parce que s'il y a une question centrale aujourd'hui pour l'année 2026, c'est la problématique du jugement des affaires criminelles.
00:22C'est un sujet majeur et nous avons devant nous un mur et il nous faut un budget, il nous faut un budget pour pouvoir juger ces affaires.
00:32Les cours d'assises, les cours criminels sont composés de magistrats professionnels ou des magistrats qu'on appelle à titre temporaire ou des magistrats honoraires.
00:40Par exemple, pour la cour d'appel de Paris, pour les affaires de Paris, il y a des jours d'assessorat. Nous sommes passés de 2400 jours d'assessorat en 2024 à 3400 en 2026.
00:52Pardon, l'assessorat pour ce qui nous regarde et nous écoute.
00:53L'assessorat c'est un jour d'audience. C'est-à-dire que je dois mettre sur 2400 jours un magistrat. Je suis passé de 2400 à 3400.
01:01Et donc ce sont des magistrats du tribunal que vous envoyez ?
01:03Si je n'ai pas les moyens pour le faire, soit nous ne pourrons pas juger ces affaires d'assises, soit pour pouvoir les juger, il va falloir que je juge moins d'affaires familiales, moins de petites affaires.
01:16Allons au bout de ce que vous dites, ça veut dire que dans certains cas, des détenus qui sont en attente de jugement en prison pourraient être libérés, faute de magistrats pour les juger ?
01:25Ça pourrait être le cas. Donc je le répète, il nous faut un budget pour pouvoir composer nos cours d'assises
01:32et nos cours criminels. Je ne suis pas dans un discours misérabiliste en parlant de moyens.
01:38Je suis dans une réalité à laquelle nous devons faire face. C'est vraiment essentiel. C'est le point le plus important pour l'année 2026.
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