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  • il y a 4 semaines

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00:00J'aimerais vous faire écouter la présidente directrice du Louvre, madame Laurence Descartes,
00:04qui s'est dit meurtrie, évidemment après le cambriolage des joyaux de la couronne,
00:08qui ont été subtilisés par des braqueurs qui sont rentrés tout simplement par la fenêtre avec un mont de charge et une bonne disqueuse.
00:13Elle s'était justifiée cet après-midi devant la commission des affaires culturelles du Sénat.
00:18Écoutez ce qu'elle a dit à propos du manque de caméras.
00:21Nous avons une infrastructure, on peut le dire, vieillissante,
00:26qui ne permet pas, si vous voulez, de greffer des équipements modernes
00:31et de toute dernière génération en matière notamment de vidéos et de détections
00:36sur une infrastructure qui ne la supporte tout simplement pas.
00:40Les faiblesses de notre protection périmétrique sont connues et identifiées.
00:43Il y a quelques caméras périmétriques mais qui sont vieillissantes.
00:47Le parc est très insuffisant, ne couvre pas l'ensemble des façades du Louvre, très clairement.
00:52Et malheureusement, du côté de la galerie d'Apollon,
00:56la seule caméra qui est posée est posée en direction de l'ouest
01:00et donc ne couvrait pas le balcon concerné par l'effraction.
01:05Au fond, nous n'avons pas repéré suffisamment à l'avance l'arrivée des voleurs.
01:09Le renforcement de la protection périmétrique est prévu
01:12dans le cadre du schéma directeur des équipements de sûreté.
01:14Voilà pour Laurence Descartes qui a avoué avoir remis sa démission qui a été refusée.
01:20Oui mais tenez, j'entends ça, pardonnez-moi.
01:24Quand un fonctionnaire veut démissionner, il démissionne.
01:29Et il est recasé.
01:31En 911, quand le directeur du Louvre, la joconde a été enlevée, il a démissionné sur l'heure.
01:36Je dirais aussi que le patron du British Museum, il y a deux ans, en 2023, il y a mille objets qui ont été dérobés,
01:42il a démissionné, ça ne posait aucun problème.
01:44On nous explique, alors la fenêtre, elle était sécurisée.
01:50Bon, je trouve bien qu'ils sont rentrés par la fenêtre, mais bon, si elle était sécurisée.
01:53Les alarmes ont retentit.
01:54Bon, alors si les alarmes ont retentit, de quoi se plaint-on ?
01:57Il y avait le bon nombre d'agents au bon endroit.
01:59Bon, ben s'il y avait le bon nombre d'agents au bon endroit.
02:00Donc, il y a une sorte de forme de fatalité.
02:03Écoutez, on est désolé, ils sont partis avec les bijoux de l'impérateur.
02:0588 millions d'euros.
02:0688 millions d'euros, l'équivalent, en plus c'est à la découpe,
02:10parce que ça vaut beaucoup plus que 88 millions d'euros.
02:13Mais ça, c'est la procureure, effectivement, de Paris qui a dit ça.
02:15Donc, il y a une forme de fatalité.
02:17Personne n'est responsable de rien.
02:19La patronne du Louvre met sa démission.
02:20Elle est refusée.
02:22Et moi, j'ai l'impression que, en fait, c'est un peu comme ce que me disait ma grand-mère dans son petit village.
02:26Et quoi y faire ?
02:28Et quoi y faire ?
02:28On n'y peut rien.
02:29Et quoi y faire ?
02:30Et quoi y faire ?
02:30C'est comme ça.
02:31On ne peut pas mettre de caméra, parce que les infrastructures du Louvre...
02:36Oui, alors ça, c'est extraordinaire.
02:37Sur ce coup-là, on pouvait mettre une caméra,
02:39mais malheureusement, ça filmait tout, sauf le balcon où ils sont entrés.
02:41Mais il y a un petit côté risible, malheureusement, dans cette audition.
02:47Et si on n'avait pas envie de pleurer, on pourrait effectivement rire.
02:49Julien Bray.
02:50Alors, on peut prendre le débat comme ça, mais on peut le prendre autrement.
02:53L'erreur, c'est le tout technologique.
02:56Parce que, ce n'est pas parce qu'il y aurait eu plus de caméras
02:58que pour autant, on aurait pu empêcher ce casse.
03:01Parce que, excusez-moi, le temps de repérer, de...
03:03Voilà.
03:04La question, c'est que derrière les caméras, d'abord, il faut des gens pour les guetter.
03:07Puis, il faut des gens pour intervenir.
03:08Donc, la question qui est posée au musée du Louvre,
03:11moi, c'est ça qu'ils me posent.
03:12C'est qu'il n'y a aucun gardien qui a été formé à une intervention en cas de...
03:17Non, ils sont formés à évacuer le public et à sauver les vies.
03:19Très bien.
03:21C'est la mission qu'on leur a demandé.
03:22D'accord, mais justement, la réflexion, elle doit porter là.
03:24C'est qu'on ne peut pas croire que, dans la sécurité,
03:27on peut faire abstraction du personnel humain.
03:29Et qu'avec la technologie, on résout tous les problèmes.
03:32Les caméras, c'est très important.
03:33Mais ça permet de rattraper.
03:37Ça ne l'empêche pas, ce n'est pas vrai.
03:38On ne les a toujours pas rattrapés, en tout cas.
03:40Et ils ont été filmés par des téléphones portables.
03:42Pourquoi je dis ça ?
03:42Parce que j'ai regardé les reconstitutions, etc.
03:47Il aurait suffi que deux gardiens aient des bombes lacrymogènes
03:49et les choses ne se passaient pas de la même manière.
03:51Mais oui, mais ils avaient peut-être peur que les gars soient armés.
03:54Ils ne sont pas formés pour.
03:56Ce n'est pas leur mission.
03:57Dans la réflexion, cette question doit être...
03:59Et la fenêtre, il y a quand même une question sur cette satanée fenêtre.
04:01Excusez-moi, comment on peut en dire facilement ?
04:04Il y a 25 ans, 25 ans déjà,
04:08à Vaule-du-Compte,
04:09vous voyez que je suis dans le ton,
04:11à Vaule-du-Compte,
04:12une célèbre statue équestre de Louis XIV par Girardon a été volée.
04:18Alors là, c'était un miracle.
04:19Il y a 25 ans, elle a été retrouvée par la police.
04:21Ils avaient mis les moyens et elle a été retrouvée en Belgique.
04:23C'était une histoire qui s'est bien finie.
04:25Mais depuis, on sait, on sait très bien,
04:28qu'il y a eu une explosion de ce genre de vol.
04:31Donc, ce n'est pas pour tous les amoureux du patrimoine.
04:33Ce n'est pas du tout une surprise
04:34qui est ce type de vol de la part de...
04:38Mais on ne peut pas dire que tout va très bien, Mme la Marquise.
04:40Oui, on ne peut pas tomber de la lune en disant...
04:42Oui, mais on ne peut pas dire que tout va très bien.
04:43Il y a une culture de l'irresponsabilité en France
04:45où quand on dit
04:47« J'ai fait une note au ministre,
04:49j'ai averti ma tutelle,
04:51j'ai fait une commission de réflexion
04:53pour 2030 »,
04:55chacun considère qu'il est en paix
04:57avec sa conscience.
04:57Mme Laurence Descartes qui gère le Louvre
05:01en satrape orientale,
05:04tout d'un coup,
05:04elle retrouve les vertus du collectif.
05:06Alors là, c'est nous,
05:08c'est le Louvre,
05:08c'est les équipes.
05:10On peut imaginer qu'elle a été heurtée par ce vol.
05:13Ce n'est pas fin.
05:14Rachel Kahn.
05:15Moi, je trouve que
05:16ce que disait Julien Dré
05:18est assez juste
05:19sur la technologie.
05:22Mais en fait,
05:22c'est une conjugaison
05:23entre le problème technologique
05:25et le problème technocratique.
05:27C'est-à-dire que là,
05:28l'audition
05:28qu'on a assisté à son audition,
05:31très sincèrement,
05:32c'est désincarné.
05:34Ça n'est plus humain.
05:35Parce qu'en fait,
05:36on se cache derrière
05:37ce schéma directeur,
05:38on coche des critères,
05:40l'alarme,
05:41c'était comme si...
05:42Elle s'est déclenchée.
05:43Voilà.
05:43Tout a fonctionné.
05:45Tout a fonctionné.
05:46Mais sauf que concrètement,
05:47dans le réel,
05:48ça n'a pas fonctionné.
05:48Et les gars,
05:49on travaillait en 7 minutes,
05:50moins de 7 minutes.
05:50Oui,
05:51et l'alarme s'est déclenchée
05:52juste avant leur disparition,
05:54juste avant qu'ils quittent le Louvre.
05:56Mais oui,
05:56il y a quand même un sentiment,
05:57c'est que tout a fonctionné.
05:58Les alarmes ont fonctionné
05:59et la fenêtre était sécurisée.
06:02Les agents étaient là.
06:04C'est juste,
06:04ils sont partis
06:04avec 88 millions d'euros.
06:05On est désolés.
06:06Lundi,
06:07c'est la confirmation.
06:08Lundi,
06:09devant ses équipes,
06:10Madame Laurence Descartes
06:11s'est félicitée
06:12parce que le verre
06:14n'était pas tombé.
06:16Ah !
06:16Il a juste été percé.
06:18Mais il n'est pas tombé.
06:19Donc c'est une grande décroche.
06:20Et les coffres ont été changés
06:21ou vous exposez.
06:22Ça,
06:22on l'a appris.
06:23Les coffres
06:23où vous exposez
06:24les bijoux,
06:26avant,
06:26ils permettaient
06:27que dès qu'on coupe quelque chose
06:30ou qu'on essaie d'entrer
06:31dans la vitrine,
06:32avec...
06:32Mais ça se bloquait,
06:33mon cher Gauthier.
06:34Il y avait un système
06:36qui était mis en place
06:37pour empêcher le vol.
06:39Je ne travaille pas au Louvre.
06:40Non, non, mais c'est...
06:41Dernier mot sur l'affaire.
06:42Il y a un nombre de fake news.
06:42Parce que là,
06:43il faut qu'on avance.
06:43C'est la pause.
06:44Il y a un nombre de fake news.
06:45Ça veut dire...
06:46Non, mais c'est vrai.
06:47Non, allez, c'est...
06:47C'est certain,
06:48c'est qu'il n'y a pas eu
06:49un diagnostic de sécurité préalable
06:51de qualité qui a été fait.
06:52C'est-à-dire qu'on s'est contenté
06:53de dire,
06:53on va mettre des caméras là,
06:55etc.
06:55On a quelques verres sécurité,
06:56etc.
06:57parce que, excusez-moi,
06:58normalement,
06:59même avec une scie électrique,
07:00il y a aujourd'hui...
07:01On a la capacité
07:02d'avoir des verres
07:03qu'on ne peut pas.
07:04Bien sûr.
07:04Voilà.
07:05On les a dans les maisons.
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