Le président de la République s'est exprimé sur la suspension de la réforme des retraites, ce mardi 21 octobre. Il souligne qu'il ne s'agit pas d'une "abrogation" mais plutôt d'un "décalage".
00:00Nous nageons en pleine confusion, une confusion liée aux agendas personnels, aux règlements de comptes, alors que notre pays a besoin de clarté.
00:08Je pense à la droite du socle qui n'a plus rien de commun, à ceux qui prennent un témoin les Français de leur guerre des chefs,
00:14à ceux qui, pour montrer les muscles dans ce mano-a-mano de faible envergure, font passer les questions partisanes avant le pays.
00:21Je pense aussi au Président de la République qui fait perdurer l'illusion qu'il est au centre du jeu.
00:26Mais nous n'attendons plus rien de la parole présidentielle prononcée à Paris ou ailleurs, car chaque jour, elle s'éloigne un peu plus des besoins des Français.
00:35Là est le décalage.
00:37Grâce à notre détermination, 3,5 millions de nos concitoyens ne paieront pas un nouvel impôt sur la vie.
00:43Grâce à notre détermination, nous avons arraché la lettre rectificative au PLFSS, vous permettant de tenir votre engagement.
00:50C'était nécessaire.
00:52Cela a fixé notre choix de non-censure, pour cette fois, mais nous sommes et resterons dans l'opposition,
01:00et si vos budgets pénalisent les plus modestes, nous n'aurons pas la main qui tremble, nous agirons.
01:05Car oui, notre inquiétude est toujours là, particulièrement pour ces 10 millions de Français plongés dans la pauvreté,
01:12pour ces 5 millions de travailleurs au SMIC pour qui chaque jour est un combat,
01:16pour ces jeunes qui s'apprêtent à être encore les sacrifiés des politiques publiques dans vos arbitrages.
01:22Pour tout cela, votre ruissellement a été un assèchement.
01:26Tout cela s'alarme notamment de votre projet de l'année blanche, du doublement des franchises médicales,
01:30quand en face, il n'y a rien qui renforce leur pouvoir d'achat.
01:33Alors, M. le Premier ministre, il y a 80 ans, avec courage et audace,
01:39on a créé la protection sociale la plus belle, celle de la sécurité sociale.
01:43Alors oui, M. le Premier ministre, il faut épargner les Français
01:46qui n'ont aucune responsabilité dans le cataclysme dont vous êtes comptable.
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