00:00Ce qui va arriver aussi très vite à l'Assemblée Nationale, c'est une nouvelle motion de destitution d'Emmanuel Macron, déposée par la France Insoumise.
00:06Vous ne la voterez toujours pas ?
00:07Non, parce qu'on ne veut pas mentir aux Français.
00:09La Présidente a été bloquée, je le précise, par l'abstention notamment des députés de votre parti politique au bureau de l'Assemblée Nationale.
00:16C'est exactement comme la suspension de la réforme des retraites. On fait croire aux Français que c'est fait.
00:20Alors que non, ce n'est pas fait, ça n'aura vraisemblablement pas lieu, parce qu'il y a un certain nombre de blocages constitutionnels,
00:27de blocages vis-à-vis des démarches à l'Assemblée Nationale et au Sénat qui vont faire que ça n'arrivera pas.
00:31Mais vous ne pensez pas comme Édouard Philippe que la solution passe peut-être aussi par le départ d'Emmanuel Macron ?
00:35Laissez-moi expliquer, parce qu'il faut être précis, il ne faut pas être dans le slogan.
00:39Bien entendu, on est d'accord pour la suspension de la réforme des retraites et on serait très heureux qu'Emmanuel Macron démissionne.
00:44Juste, il faut qu'il y ait un vote des deux tiers du Parlement, c'est-à-dire Sénat plus Assemblée pour que la destitution arrive au bout.
00:51Aujourd'hui, vous connaissez les équilibres de l'Assemblée et du Sénat, qui sont majoritairement pro-Macron, du moins du bloc central,
00:59refusant la démission du président de la République ou sa destitution.
01:02Donc on fait croire à des Français qui n'en peuvent plus qu'on va lancer une procédure,
01:05alors qu'on sait pertinemment, dès maintenant, qu'elle n'aboutira pas.
01:08Il faut arrêter de faire des faux joies aux Français, parce que ça crée des ressentiments.
01:12De la même manière que moi, j'ai des personnes qui, dans ma circonscription, m'ont dit
01:15« Je suis très heureux, je vais pouvoir partir un peu plus tôt à la retraite. »
01:18Ouf ! Ouf de soulagement, parce que j'en ai ras-le-bol.
01:21Et au final, dans trois mois, on va leur dire
01:23« Au final, tout ça a été une fumisterie, et ça crée clairement des ressentiments et un dégoût vis-à-vis de la classe politique. »
01:28Vous êtes persuadé que ça n'arrivera pas à cause d'un blocage constitutionnel ?
01:31Aujourd'hui, pour qu'il y ait la suspension, il faut qu'il y ait déjà un amendement qui soit voté,
01:37cet amendement du gouvernement, mais après, il faut qu'il passe les fourches-collines du Conseil constitutionnel.
01:41M. Schottel, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, s'est exprimé cette semaine.
01:46Ça serait vu, comme ça n'était pas dans le texte initial, un cavalier.
01:49C'est-à-dire que c'est quelque chose qui, n'étant pas dans le texte initial, sera refusé, retoqué par le Conseil constitutionnel.
01:55Il aurait fallu, pour pouvoir que ça marche, un projet de loi ad hoc, voté en amont de tout.
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