Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 semaines

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0013h, 14h, Europe 1 Info.
00:03Excellente après-midi sur Europe 1, Europe 1 Info, dernière partie avec vous Kelly Mathias et vos deux chroniqueurs,
00:08le journaliste Yvan Riaufoel et le chroniqueur politique Jean-Claude Dacier.
00:11Allez, parlons un petit peu de la situation politique française actuelle, vous avez dit juste avant la pause,
00:17combien de temps le gouvernement Le Cornu 2 peut-il tenir ?
00:20Yvan Riaufoel vous a répondu trois jours, Jean-Claude Dacier vous avez dit trois semaines,
00:25sans être sûr de vous, mais qui peut l'être ? Non, personne ne peut l'être.
00:30Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron qui est arrivé en Égypte, vous le savez, ce matin pour le sommet de Charmelle Cher.
00:36Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Le Cornu, il a fustigé les autres au final, écoutez-le.
00:42La France est regardée et le message qu'elle doit apporter c'est un message de stabilité et de force.
00:47Et je souhaite que le pays puisse avancer dans l'apaisement, la stabilité, l'exigence et le service des Français,
00:58avec beaucoup de respect entre les forces politiques.
01:00Et je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations,
01:06n'ont pas été au niveau du moment que vit la France et de ce qu'attendent les Français.
01:11Les Français, ils veulent du calme, ils veulent de la dignité et ils veulent qu'on travaille à leur service.
01:15Les forces politiques qui ont décidé la censure de François Bayrou et les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Le Cornu
01:22sont les seuls responsables de ce désordre.
01:24Moi j'assure la continuité, la stabilité, je continuerai de le faire.
01:28Apaisement, stabilité, exigence, calme, dignité, c'est pas moi, c'est les autres, vous dites, Yvan Riaufol ?
01:34Non, mais on est au cœur de la faille psychologique, peut-être psychiatrique, je ne sais pas, on commence à le dire.
01:40Allez, carrément. Dans le micro par contre, Sam.
01:42Du président de la République qui jamais ne reconnaîtra une once d'erreur venant de sa part.
01:47Ce n'est jamais de sa faute, c'est toujours de la faute des autres.
01:49Il l'avait reconnu quand même à demi-mot pour la dissolution, effectivement.
01:55Ah oui ?
01:55Enfin, légèrement.
01:57Très très légèrement, je n'ai pas ce souvenir-là.
02:00En tout cas, j'ai un pléthore de souvenirs dans lequel il désignait les autres comme étant responsable du désastre.
02:05C'est un désastre qui lui appartient en premier ordre et surtout, encore une fois, c'est un désastre dont il a porté le déclin dès le départ.
02:14Il s'était présenté comme étant la synthèse, si je puis dire, du progressisme, de la social-démocratie, du mondialisme,
02:22de tout ce qui déjà commençait à être rejeté par les peuples il y a même 5-6 ans, au début de son premier mandat.
02:27Et donc, il n'a pas vu qu'il y avait eu un renversement de situation, un bouleversement du système et que ce mondialisme s'effondre au profit des souverainistes,
02:35au profit des partis patriotes un peu partout en Europe et aux Etats-Unis.
02:38Et il ne comprend pas ceci et donc il s'accroche maintenant à ce vieux monde qui s'écroule sous ses pas et il ne veut pas,
02:45c'est ce qui donne cette mascarade de ce gouvernement 2, le cornu qui ressemble au premier dans lequel il a lui-même participé à la désignation,
02:51il ne veut surtout pas que le peuple s'exprime parce que si le peuple s'exprimant, naturellement le peuple dirait toute l'irritation qu'il a vis-à-vis de ce président complètement mégalomane
02:59qui n'entend plus personne sauf lui-même et ses intuitions qui ne sont pas des bonnes intuitions.
03:04Il aurait des bonnes intuitions, je dirais très bien, c'est un génie, mais là il pense de travers, il ne connaît pas la France,
03:09il prend des décisions qui choquent très profondément les Français qui voient cela même comme une sorte de violence identitaire, existentielle.
03:16Donc on va effectivement continuer cette farce jusqu'à ce qu'on se décide à faire voter les Français à nouveau
03:23pour qu'ils mettent plus de clarification dans le débat.
03:26Vous n'avez donc pas de mots assez durs, est-ce que c'est votre cas aussi Jean-Claude Dessier ?
03:30On ne veut pas ne pas lui imputer la quasi-totalité des graves inconvénients politiques et même économiques, financiers, qui nous arrivent.
03:41Et honnêtement, moi j'ai voté Macron il y a quelques années, premier quinquennat, je pense ne pas avoir été le seul.
03:50Mais honnêtement, je ne sais plus ce qui lui est arrivé.
03:53Et je dois confesser ce matin, il a parlé longtemps encore.
03:55Il est arrivé à Charmelchec, en Égypte, il a parlé longtemps.
04:00Finalement, j'ai failli m'assoupir parce que ces objectifs sont très respectables.
04:05On partage tous les objectifs de sérénité, de tranquillité, de réforme sereine et tranquille.
04:12Bref, tout le monde est d'accord pour essayer de retrouver un petit peu de bon sens et d'efficacité dans l'action.
04:19Le problème c'est qu'on ne peut pas y arriver tel qu'on a bâti au jour d'aujourd'hui
04:23à cause de la dissolution, de sa dissolution, l'Assemblée Nationale telle qu'elle existe aujourd'hui.
04:30Donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
04:32Est-ce que c'est raisonnable d'aller en Égypte alors que vous avez un gouvernement qui est en train de s'effondrer ?
04:37Pardonne-moi, là si tu veux, je mettrai un petit bémol sur ton discours hyper radical et très négatif
04:43parce que je trouve qu'il n'est pas allé seul à New York, il y est allé avec l'Arabie Saoudite,
04:49qui a d'ailleurs failli ne pas y aller.
04:50Enfin, l'homme qui y était n'était pas le patron du pays, mais il y avait plusieurs.
04:55Ils ont fait une démarche collective sur la paix possible au Proche-Orient
05:03et une partie sans doute...
05:04Vous parlez du sommet de l'ONU fin septembre ?
05:08Une partie sans doute se retrouve dans le document que Trump a annoncé.
05:13Mais honnêtement, sans la force dont Trump a fait preuve,
05:18on ne fait plus tellement attention à ce que dit le président de la République française.
05:22Ça me serre le cœur, j'en suis malade,
05:25parce que je trouve que ce pays ne mérite pas ce qui lui arrive.
05:28Et là, c'est une réalité.
05:30Nous sommes très mal portants en politique, en économie, en fiscalité, en social,
05:35dans tous les domaines.
05:37Il est en train de nous laisser un pays qui est au bord de la ruine.
05:41En revenant à ce gouvernement, le Cornu 2,
05:43c'est son nom, le premier ayant duré 14 heures, certes, mais a existé.
05:48Je propose le Biscornu.
05:50Ah, mais je ne suis pas sûr que ça soit de toi.
05:54Non, je l'ai lu quelque part, il me semblait...
05:55Vous l'avez lu chez moi.
05:56Ah oui, c'est chez vous.
05:57J'en suis l'auteur.
05:58D'accord, je vous lisais sans savoir que c'était vous, peut-être.
06:01On ne peut pas lui en vouloir à lui.
06:02C'est un bon soldat qui a fait ce qu'il a pu.
06:06Son gouvernement est un peu étrange.
06:09Il faut qu'on regarde un peu ce soir.
06:11Moi, je vais regarder parce que je ne connais pas tous les noms.
06:13Mais il y a des gars sûrement très compétents là-dedans.
06:15Le Cornu se prend à son rôle de bon soldat.
06:17C'est-à-dire qu'il en prend toute l'attitude avec cette espèce de manière...
06:20Deux questions, s'il vous plaît.
06:26Deux questions, déjà l'attitude des Républicains.
06:29Vous avez vu que Bruno Rotaillot avait fait une passation des pouvoirs alors que Sébastien Lecornu avait dit non, non, exigence de sobriété, pas de passation des pouvoirs.
06:38Bruno Rotaillot a tenu à en faire une.
06:42Forcément, il a rappelé aussi que ceux des Républicains qui participaient au gouvernement seront exclus des Républicains.
06:50Je vous propose d'écouter David Lissnard, le maire LR de Cannes, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et Europe 1.
06:55Des défroqués ne font pas la doctrine officielle.
06:58C'est vrai dans l'Église et c'est vrai partout.
07:01Annie Jeannebar, Rachida Datic, Vincent Jombrun, Philippe Lappart.
07:03Oui, puisqu'aujourd'hui, ils rejettent un fait majoritaire.
07:05Et je me réjouis de l'évolution qu'il y a eu au sein de LR,
07:08qui a consisté enfin à dire qu'il ne fallait pas participer à ce gouvernement, ne pas être la rustine du Titanic.
07:15Et donc, moi, j'attends des réactions fermes.
07:18Mais il faut une doctrine.
07:19Tout ce qu'il y a aujourd'hui, ça traduit le fait qu'il n'y a pas de doctrine forte au sein de la droite.
07:24Alors, à droite, est-elle rattrapée par ces démons, Jean-Claude Dessier ?
07:27Il y a de ça.
07:28Déjà que l'on vire cinq ou six futurs ministres ou déjà ministres du Le Cornu 2,
07:34me paraît, bon, quelque chose d'un peu inattendu et d'étrange.
07:38Même si j'approuve globalement la position du rassemblement des anciens gaullistes.
07:46Enfin, je trouve que leur posture n'est pas idiote.
07:52Je ne pense pas qu'ils avaient grand-chose à faire dans ce gouvernement.
07:55Mais honnêtement, Retailleau s'y est pris comme un manche.
07:59Je trouve qu'il a donné l'impression d'hésiter, puis il s'est repris.
08:03Il a centralisé son courroux contre Bruno Le Maire.
08:09On se demande très bien pourquoi.
08:11Franchement, l'attitude des Républicains n'a pas été exemplaire, hélas.
08:16Mais c'est ainsi.
08:17Je pense que Bruno Retailleau a l'opportunité historique de corriger effectivement ces hésitations
08:23qui ne correspondent pas ou qui ont révélé une faille dans son caractère.
08:27En répondant au désir ardent aujourd'hui de tous les électeurs de droite,
08:32il y a encore un sondage qui parut dans le Valeurs Actuelles, à l'instant que j'ai vu paraître,
08:38dans lequel les Républicains réclament à 82% l'union des droites.
08:42Donc il faudrait qu'aujourd'hui, Bruno Retailleau, qui ne cesse d'avoir peur de son nombre,
08:46accepte en effet de se séparer de ceux des Républicains comme Jean-François Copé, Raffarin, etc.
08:51Toute cette vieille branche de la droite molle qui n'ose pas rejoindre le bloc patriote
08:57pour aller toujours rejoindre le bloc central, le bloc qui s'effondre,
09:02ce bloc du socialisme qui s'effondre.
09:04Et je pense que Bruno Retailleau, on le jugera à ses actes,
09:07a là l'opportunité de mettre une clarification et de se séparer, de divorcer,
09:12très simplement, d'une partie de ces Républicains
09:15qui ne comprennent pas qu'il y a maintenant une urgence,
09:18à ne plus faire passer la gauche.
09:20Ton rêve sera déçu parce qu'on ne se marie pas à quelques mois des élections,
09:24d'abord municipales et ensuite présidentielles.
09:27Quand on est, et si ça reste ce qu'elle est,
09:29si on fait 3 ou 4 ou 4,5% les Républicains contre 32 ou 33,
09:36ça n'a pas de sens.
09:37Et puis il y a un vrai désaccord sur vous.
09:39Ça n'a pas de sens pour vous, mais ça n'aura pas lieu, mon cher Yvan.
09:42Je vais vous parler ensemble, moi, on vous comprend.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations