- il y a 7 semaines
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00:00Europe 1 Soir Weekend, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04Et on parle politique, Sébastien Lecornu, qui commence peut-être à dévoiler son jeu.
00:10Nous sommes avec Maï-Hélène Trémolet du service politique d'Europe 1.
00:15Bonsoir Maï-Hélène. Les premières informations tomberaient sur le gouvernement Lecornu 2 ?
00:22Oui, exactement. Alors ce que je peux vous dire à ce stade, c'est que Sébastien Lecornu est à l'Elysée depuis plus d'une heure maintenant.
00:27Emmanuel Macron a expliqué qu'il souhaitait un gouvernement ce soir, donc les choses se sont accélérées.
00:32Sur la future équipe gouvernementale en tant que telle, si tout est à ce stade encore incertain,
00:36plusieurs noms sont d'ores et déjà pressentis, pour la plupart issus sans surprise du socle commun.
00:41On entend celui de Jean-Pierre Farandou, ancien patron de la SNCF, profil issu de la société civile donc,
00:47qui pourrait être nommé ministre du Travail. Gérald Darmanin pourrait conserver son poste à la justice et plusieurs élus à l'air.
00:53Ah bon, finalement ?
00:54Finalement, c'est possible. C'est encore incertain, mais plusieurs élus à l'air devraient aussi être nommés.
00:58Trois noms en particulier ressortent. Celui de Rachida Dati, déjà à la culture lors du précédent gouvernement.
01:04De même, Annie Gennevard à l'agriculture devrait conserver son poste et des députés de droite pourraient aussi faire leurs entrées.
01:10A l'image de Vincent Jambrun, le maire de l'Ailly Rose, qui recevait hier Sébastien Lecornu dans sa circonscription.
01:15Ce qu'il faut souligner, c'est que le parti à l'air avait tranché pour un soutien sans participation,
01:20donc que les élus de droite, qui choisiraient de faire malgré tout partie de la nouvelle équipe de Sébastien Lecornu,
01:25pourraient être écartés ou sanctionnés par leur parti.
01:28Ce qu'il faut aussi relever, c'est que parmi les noms qui circulent, plusieurs d'entre eux faisaient déjà partie du gouvernement Lecornu 1,
01:33donc que les oppositions devraient logiquement pointer du doigt une absence de rupture dans le gouvernement Lecornu 2.
01:39Merci Maïlène Trémolet du service politique d'Europe 1, toujours en compagnie d'Éric Revelle et Alexandre Malafaille.
01:47Éric Revelle, je vous voyais faire des petits signes.
01:49Jean-Pierre Farandou, vous l'expert de l'économie ?
01:52Oui, Jean-Pierre Farandou, présenté au travail.
01:54Avant d'être le patron de la SNCF, qui était le patron de Keolis, qui était une filiale de transport importante,
02:00qui a assuré une certaine paix sociale, c'est peut-être pour ça qu'on veut le récompenser à la SNCF.
02:06Il a beaucoup augmenté les salaires des cheminots.
02:10Alors c'est un homme de dialogue, Jean-Pierre Farandou.
02:13Il en faudra, du dialogue.
02:14Voilà, alors il connaît bien les syndicats pour les avoir pratiqués,
02:18et Dieu sait que c'est compliqué à la SNCF entre Sudrail, la CGT ou FO.
02:23En effet.
02:24Bon, là, il était atteint par la limite d'âge, donc il avait passé le manche de la SNCF,
02:29du TGV SNCF à Jean Castex.
02:32Donc peut-être, c'est un profil à la société civile.
02:34Il n'avait pas justement été critiqué, parce qu'il avait un petit peu trop lâché au syndicat,
02:38sur la fin, justement ?
02:40Si, mais vous savez, la pression des syndicats à la SNCF est telle qu'en fait,
02:44l'otage, c'est toujours le client de la SNCF, si vous augmentez...
02:48Les augmentations de salaire de la SNCF sont à deux chiffres, depuis plusieurs années quand même.
02:53Il faut quand même le rappeler.
02:54Mais bon, voilà, il a un profil de société civile, Jean-Pierre Farandou.
02:58Il connaît bien les syndicats.
03:00Il a trempé dans le dialogue social pendant des mois et des mois et des mois.
03:04Bon, ce n'est pas un nom qui ferait tâche pour le ministère du Travail.
03:10Maintenant, c'est une supposition.
03:12Il n'y a pas de confirmation pour l'instant.
03:14Maïlène Trébolet, vous l'avez peut-être dit, mais au niveau du ministère de l'Économie,
03:18est-ce qu'il y a déjà un nom qui ressort ?
03:20Non, on ne sait pas encore, à ce stade, qui sera au ministère de l'Économie.
03:25Ça, c'est très important.
03:25Le Laurent Lens-Lens-Lens-Cur est pressenti.
03:28Donc, c'était le même que lors du gouvernement Le Cornu.
03:32C'est plutôt un homme de gauche.
03:33On entend aussi Aurore Berger, qui pourrait se maintenir au gouvernement,
03:36pas forcément au porte-parole.
03:37Elle avait été nommée au porte-parole la semaine dernière.
03:39Ce n'est pas garanti.
03:40C'est vrai que Gérald Darmanin, en revanche, ça interroge.
03:49Parce que je croyais que Sébastien Le Cornu avait dit
03:51« pas d'ambition politique, pas de présidentiable, etc. »
03:58C'est étonnant, ça.
03:59Oui, c'est ça.
04:00Le changement de méthode, ça va être un peu juste.
04:04Mais si tous les noms cités, à part celui de Jean-Pierre Farandou,
04:07qui serait une vraie surprise pour le coup, sont confirmés,
04:10je ne vois pas vraiment où est le changement,
04:13ni sur le fond, ni sur la forme.
04:15Donc, Le Cornu 2, le moine soldat,
04:17qui nous avait promis un changement de méthode sur la forme et sur le fond.
04:23Mais il fallait en trouver, des soldats, justement.
04:24Oui, alors, j'ai vu beaucoup sur les réseaux sociaux,
04:27je ne sais pas si...
04:27Mais beaucoup de gens qui avaient été approchés,
04:29que je ne connaissais même pas,
04:31des députés, etc.,
04:32qui disaient « non, non, moi, je n'ai surtout pas envie de monter sur le Titanic. »
04:36Donc, vous avez raison, Stéphanie, il fallait aussi trouver...
04:38Il faut aussi trouver des gens qui sont prêts, peut-être,
04:41à rester 15 jours, 3 semaines ou un mois.
04:43Alors, manifestement, il y a des LR qui vont peut-être franchir la ligne rouge.
04:47Vous avez parlé de Vincent Jean-Brain,
04:49qu'on a vu aux côtés, d'ailleurs, de Sébastien Lecornu,
04:51hier à la île et Rose, député LR,
04:54qui est justement en rupture avec le parti,
04:56qui ne souhaite pas participer au gouvernement,
04:58mais uniquement le soutenir texte par texte.
05:00Ce serait... Il serait nommé où, Vincent Jean-Brain, d'ailleurs ?
05:04Il pourrait être nommé à la ville et au logement.
05:07Pour l'instant, c'est ce qu'on entend.
05:09Après, ce n'est pas... On attend d'avoir la certitude.
05:11Ce qui est sûr, c'est que beaucoup de députés LR
05:13étaient contre la décision du bureau politique hier.
05:18Ils étaient contre.
05:18Il y avait d'un côté le Sénat, les jeunes LR
05:21et la direction du parti,
05:22qui, finalement, a acté par un vote
05:25le soutien sans participation.
05:27Mais la plupart des députés se disaient ouverts
05:29à une participation, à un soutien.
05:32Ils se disaient d'ailleurs ouverts à une suspension
05:33de la réforme des retraites.
05:34Voilà. Pas vraiment envie de retourner aux urnes.
05:36Ce qu'ils veulent éviter à tout prix, dans tous les cas,
05:38c'est une censure et une dissolution.
05:40Donc, ils sont prêts à apporter tout un soutien
05:41et une participation.
05:43Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de sanctions
05:45pour ceux qui font partie du nouveau gouvernement.
05:48Pour l'instant, les Républicains n'ont pas dit
05:51qu'ils excluraient tout élu qui irait au gouvernement.
05:55Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y aura des sanctions
05:57pensées à Annie Gennevar, par exemple,
05:58qui est présidente de la Commission nationale
06:00d'investiture des Républicains.
06:01Je pense qu'elle perdrait d'office son poste de présidente.
06:04Oui, en tout cas, les LR qui ressortent divisées
06:07de cette séquence.
06:09On voit aussi que Laurent Nunez serait pressenti
06:12au ministère de l'Intérieur.
06:13Un homme de poigne, plutôt, Alexandre Malafaille.
06:16Écoutez, dans la mesure où ce gouvernement
06:18ne pourra pas faire grand-chose de fondamental
06:20à supposer qu'il tienne, à supposer qu'il passe
06:22le discours de polité générale,
06:24à supposer qu'il y ait un espèce d'accord
06:26d'équilibriste sur les retraites
06:28qui seront peut-être partiellement suspendus,
06:30pas totalement abrogés.
06:32Mais qu'en tout cas, le gouvernement s'achète
06:34avec un peu de continuité.
06:36Ils ont intérêt d'avoir, sur un certain
06:38de postes clés, des gens qui ont
06:40un minimum de compétences et de sérieux,
06:42parce qu'il y a beaucoup de tensions à gérer
06:43dans ce pays.
06:44Il vaut mieux avoir un Gérald Darmanin
06:46qui connaît les affaires de la justice.
06:47Il vaudrait mieux avoir encore un Bruno Rutaillot.
06:49Enfin, à un moment donné, il faut gérer la durée.
06:51Vous avez vu...
06:51Je suis d'accord, mais je veux dire,
06:53il faut gérer la durée.
06:53Les affaires sont sérieuses.
06:54Vous parlez de M. Jean Brun,
06:55qui va peut-être arriver au logement.
06:56Très bien.
06:57Ce sera le huitième ministre du logement
06:58depuis 2017.
07:00Moi, je veux bien qu'on passe son temps
07:01à changer le casting,
07:03mais aujourd'hui, de façon globalement,
07:04il ne pourra rien se passer de fondamental
07:06et d'intéressant en termes de vision,
07:08de projet, de cap et de stratégie,
07:10avant qu'il y ait un nouveau président de la République
07:11et avant qu'il y ait, en espérant,
07:13qu'il sorte de la prochaine initiative,
07:15un nouvel équilibre qui permette d'avancer.
07:17Donc, on a deux ans de perdu.
07:18Donc, pendant ces deux ans,
07:19autant avoir des gens comme M. Nunez
07:21qui sont capables, s'il arrive à l'intérieur,
07:22il connaît son métier, il fera le job.
07:24C'est ça qu'on demande aujourd'hui.
07:25C'est essayer d'amener tant bien que mal
07:28le camion français jusqu'au moment
07:30des prochaines échéances.
07:32Et c'est vrai que tous ces changements de casting
07:33avec des ministres, des secrétaires d'État
07:34qui vont arriver,
07:35si on fait de la politique politicienne
07:37pour dire on met un tel, un tel,
07:38parce qu'il faut des équilibres,
07:39parce que...
07:39C'est bien, mais c'est surtout la compétence
07:41qui importe pour faire le moins mal possible.
07:43Je me retourne vers l'économiste Eric Revelle.
07:48Eric, finalement, est-ce qu'il vaut mieux
07:49une bonne coupure, une bonne dissolution,
07:53voire une démission d'Emmanuel Macron
07:57au nom de la stabilité économique
07:59ou il vaut mieux que le gouvernement s'accorde ?
08:02J'écoutais tout à l'heure votre émission
08:04avec Jean-Philippe Cartier,
08:05ce chef d'entreprise.
08:07Les chefs d'entreprise sont dans une des primes totales,
08:10en réalité, parce que...
08:11comme il n'y a pas de stabilité politique.
08:12Il n'y a pas de pire que l'instabilité.
08:13Il faut être très concret.
08:14Le vote d'un budget pour l'État,
08:17ça implique plein de choses
08:18de manière microéconomique
08:20pour l'entreprise,
08:21pour les collectivités locales.
08:23Le fait qu'on soit dans un brouillard
08:24hallucinant sur le budget
08:27pour qu'il soit voté,
08:29a priori, le 31 décembre,
08:31ça les règle.
08:32En fait, il n'y a aucune confiance
08:33pour les chefs d'entreprise,
08:34il n'y a aucune stabilité.
08:35Si vous n'avez pas de confiance,
08:37pas de stabilité,
08:38vous n'investissez pas.
08:39Si vous n'investissez pas,
08:40la croissance,
08:40qui est déjà familique,
08:42on parle de 0,8% de croissance.
08:44Enfin, je veux dire,
08:45c'est l'épaisseur du trait.
08:46S'il n'y a pas de croissance,
08:47l'emploi va se casser la figure.
08:48Oui, mais vous avez vu,
08:49il n'y a pas de confiance,
08:49l'épargner est de plus en plus haut.
08:51Bien sûr.
08:52Donc, en réalité,
08:54moi, je ne pense pas
08:56que ce gouvernement
08:57le cornue d'eux,
08:58si tant est qu'il soit capable
08:59de faire adopter un budget
09:01dans le temps imparti.
09:03Mais ça ne devait pas être demain,
09:04d'ailleurs, justement ?
09:05Non, mais la présentation.
09:06La présentation.
09:07Mais ensuite,
09:08il y a le débat,
09:09l'Assemblée nationale
09:10et au Sénat.
09:1070 jours.
09:11L'adoption,
09:11c'est les 70 jours,
09:12c'est au 31 décembre.
09:13Donc, vous voyez,
09:14on est dans une situation
09:15quand même apocalyptique.
09:17Sachant qu'en ce temps-là,
09:18le président part en Égypte,
09:19je rappelle.
09:20Sachant que le délai
09:22de 70 jours
09:22est un délai maximum,
09:24on pourrait très bien
09:25se donner encore
09:26quelques jours de plus.
09:27En fait,
09:27ce qui, moi,
09:28me frappe dans les dernières
09:29séquences de communication,
09:31c'est qu'on a à chaque fois
09:32dramatisé la situation
09:33à l'extrême.
09:34On a annoncé globalement
09:35que le sujet
09:36qui était mis sur la table
09:37était le sujet
09:37de la dernière chance.
09:38On nous avait dit
09:39que le mur de la dette,
09:41c'était pas...
09:41Ah oui, mais enfin,
09:41dites donc,
09:42ça coûte cher en attendant...
09:44On est d'accord,
09:44mais le mur de la dette,
09:45c'était le problème
09:46qui l'empêchait
09:47et qui allait régler.
09:48En attendant,
09:49la note de la France se dégrade,
09:50le taux d'emprunt.
09:51On a l'impression
09:52qu'en fait,
09:52maintenant,
09:52la dette,
09:52on n'en parle plus.
09:53Ensuite,
09:54pendant des années,
09:54on s'est arc-bouté
09:55sur la réforme des retraites.
09:56Mais ça, c'est parce que le débat
09:56a été confisqué.
09:57Je suis d'accord,
09:57mais en fait,
09:59moi, je suis affolé
10:00par ces hommes
10:01et ces femmes politiques
10:01qui, en fait,
10:02mettent dans une tension extrême
10:04tous les sujets
10:05pour finalement,
10:05après,
10:06en choisir un autre
10:07pour dire,
10:07finalement,
10:07maintenant,
10:08c'est le budget.
10:08Alors,
10:08on avait dit
10:09que demain,
10:10c'était la deadline absolue.
10:11On se rend compte
10:11que finalement,
10:12c'est un peu moins contraint
10:13que ça,
10:14que ça peut être mardi,
10:15que ça peut être mercredi.
10:15En effet,
10:16le délai des 110 jours
10:17peut être restreint.
10:18Voilà,
10:18il y a toujours
10:19des solutions institutionnelles
10:20de ce point de vue-là.
10:21Moi,
10:21je suis assez frappé
10:21par l'hystérie
10:23qui accompagne
10:23les débats politiques.
10:24En fait,
10:24on polarise les attentions
10:25et en fait,
10:26on oublie l'essentiel.
10:27L'essentiel,
10:27c'est qu'en effet,
10:28quels que soient les budgets,
10:29les réalités,
10:38dans une Europe
10:38où un certain nombre
10:39de pays avancent très vite,
10:40l'Italie avance très vite,
10:41l'Allemagne s'est parfaitement
10:42organisée pour avancer.
10:43Je ne parle pas des Anglais
10:44qui ne s'en sortent pas
10:45si mal que ça.
10:46Un certain nombre
10:46d'autres pays plus petits
10:47aujourd'hui sont sur
10:48des bonnes dynamiques.
10:49Le reste du monde
10:50avance très rapidement.
10:51Les Américains
10:51font un peu ce qu'ils veulent
10:52et nous,
10:52on est dans le sable enlisé.
10:54Ça,
10:54ça devrait nous préoccuper
10:55beaucoup plus
10:55que de savoir
10:56qui va là ou là.
10:57En effet,
10:57la seule solution
10:58dont ça a été dit par certains,
11:00ce serait en effet
11:00que le Président accepte
11:01de dire
11:01ce n'est pas les institutions
11:02qui m'y contraignent
11:03mais c'est l'esprit
11:04des institutions
11:04qui m'y amène.
11:05Je vais effectivement
11:06laisser le champ libre.
11:06Je crois qu'il y a
11:07beaucoup de lassitude
11:08des Français,
11:08je ne suis même pas sûre
11:09qu'ils suivent vraiment
11:10ces nominations.
11:12Éric Reval,
11:13ils n'y croient plus vraiment.
11:13Non, non, non.
11:14Les Français,
11:14ils ont des problèmes
11:15de pouvoir d'achat,
11:16de sécurité.
11:17C'est ça au quotidien
11:18qui est leur vie.
11:20Et puis,
11:21on est quand même
11:21dans une situation,
11:22je le rappelle.
11:23Le Président de la République,
11:24son statut,
11:25c'est quand même
11:25de protéger les institutions.
11:27C'est de les faire fonctionner.
11:28Or, aujourd'hui,
11:29pardon,
11:29mais le principal point de blocage,
11:31c'est le Président de la République.
11:33Il ne protège pas
11:34les institutions.
11:35Il est en train
11:35de les dégrader.
11:38Dissolution ou pas,
11:40est-ce que ça résoudra
11:41un problème,
11:41ma chère Stéphanie ?
11:42Si vous avez le même tripartisme
11:44à l'Assemblée,
11:44bis répétita.
11:46J'entendais Sylvain Maillard,
11:47le député
11:48Ensemble pour la République,
11:49dire qu'il fallait vivre
11:49avec son temps
11:50et qu'il fallait s'habituer
11:51à ce tripartisme
11:52comme en Allemagne.
11:53Oui, oui.
11:54Sauf qu'à l'Allemagne,
11:55il y a une culture du consensus politique
11:57qu'on n'a pas du tout,
11:58du tout, du tout.
11:58On ne sait pas
11:59faire des majorités de coalitions
12:01sur des projets.
12:02Quand vous voyez
12:03ce que souhaitent les socialistes
12:04et ce que souhaitent la droite,
12:05à commencer par les retraites,
12:07c'est compliqué
12:07de trouver des consensus.
12:08C'est un point central quand même.
12:09La réforme des retraites,
12:11c'est un point central.
12:11Il faut le dire,
12:12le système par répartition,
12:14mathématiquement,
12:15il est condamné
12:15si on reste dans cette position
12:18d'une retraite à 62 ans.
12:20Il est condamné
12:20parce que vous avez
12:21de moins en moins d'actifs
12:21et de plus en plus de retraités.
12:22Donc, il faut dire la vérité aux gens
12:24ou alors accepter
12:25une dose de capitalisation
12:26dans ce système par répartition.
12:28Sinon, le système va imploser.
12:30Il faut le dire.
12:31C'est un point essentiel.
12:31Certains vous diront
12:32que c'est difficile
12:33à mettre en place.
12:34Mais messieurs,
12:34on poursuit nos débats
12:35dans quelques instants,
12:36juste après la pub.
12:37Et bien, Yélène Trémolet,
12:38évidemment, du service politique,
12:39nous tiendra informés
12:40de ce nouveau gouvernement,
12:41Le Cornu 2.
12:42A tout de suite.
12:43Sous-titrage Société Radio-Canada
12:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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