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  • il y a 7 semaines

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04On reviendra dans quelques instants sur la situation aussi, puisqu'il se passe des choses au Proche-Orient,
00:10beaucoup d'espoir dans l'attente de la libération des otages, mais pour clore ce chapitre sur la crise politique,
00:15il y avait aussi cet appel d'Éric Ciotti qui exhorte ses anciens collègues des Républicains à tourner la page du macronisme
00:22et à rejeter toute participation au gouvernement Lecornu, alors ça c'est fait manifestement,
00:27et à rallier l'alliance UDR-RN. C'est vrai Charlotte Donrénas que la séquence n'est pas vraiment probante pour les LR
00:36qui sortent fracturés, divisés, séquence très compliquée pour Bruno Retailleau qui avait quand même une certaine cote
00:44et qui se retrouve un petit peu dans une situation difficile. Est-ce que l'appel d'Éric Ciotti a des chances finalement d'être entendu ?
00:54A mon avis, là pour le coup, ça se fera au cas par cas, c'est comme l'étude des textes.
00:58Il y a certains députés qu'on fait savoir, c'était la rumeur ces derniers jours, certains députés à l'air qui étaient tentés,
01:03en effet, de faire ce pas.
01:07Écoutez, ça fait huit ans qu'Emmanuel Macron est président de la République,
01:11et ça fait huit ans qu'on explique que ça va permettre une clarification au sein des Républicains,
01:15puisque c'est un secret de polychinelle qu'au sein de la famille des Républicains,
01:20il y a des gens qui penchent plutôt vers Emmanuel Macron et des gens qui penchaient plutôt vers une alliance avec le Rassemblement National
01:27si une alliance devait être faite.
01:30Bruno Retailleau a participé à plusieurs gouvernements, même avec Emmanuel Macron comme président,
01:38en expliquant qu'il y avait une distance, mais qu'en même temps, ce n'était pas une cohabitation.
01:42Il a quand même avalé beaucoup de couleuvres politiquement pendant cette année-là,
01:45en expliquant qu'il était là essentiellement pour faire barrage à la gauche.
01:47Bruno Le Maire a été la couleuvre de trop, ça en a étonné plus d'un qu'il choisisse cette couleuvre-là, on va dire.
01:54Mais c'est ainsi, et depuis une semaine, on voit en effet le président du parti dire une chose,
02:00le patron des députés en dire une autre, les députés au milieu avoir des lignes un peu différentes.
02:05Les députés ont envie de retourner aux urnes, c'est sûr, et à refaire campagne.
02:07Et les sénateurs dirent encore autre chose.
02:10Forcément, on voit qu'il y a des dissensions, alors il y a des intérêts évidemment,
02:13mais même sur le fond, il y a des députés et des sénateurs qui ont été agacés par cette proximité.
02:21Vous allez me dire, j'ai dit, il y a des intérêts et des convictions.
02:23Même sur le terrain des convictions, il peut y avoir des intérêts,
02:25puisqu'aller expliquer aux électeurs la semaine qui vient de se passer pour les Républicains,
02:30ça va être de la pédagogie, selon le mot à la mode.
02:33Du petit lait du côté du RN, on a vu Marine Le Pen hier se promener au Mans, tout sourire.
02:40C'est vrai que la séquence est très profitable.
02:43D'ailleurs, je vous propose d'écouter Louis Alliot, député RN dans les Pyrénées-Orientales.
02:47Il s'est exprimé ce matin sur ces news, et lui, évidemment, il veut une dissolution.
02:52In fine, on a le cornu 2, ce qui est évidemment un échec absolument total,
02:58ce qui prouve que M. Macron n'a plus la main,
03:00ce qui prouve que le pays est bloqué, et qu'ils vont user encore de vieilles ficelles
03:05pour faire passer un budget que les Français ne veulent pas.
03:09Et dans tous les cas de figure, nous irons et nous allons à la dissolution.
03:13Et je pense, pour notre part, que le plus tôt sera le mieux.
03:17Ah bah oui, forcément, le plus tôt sera le mieux.
03:18Ils sont crédités, Elliot Maman, à 39%, je crois, selon les derniers sondages.
03:24C'est vrai que c'est peut-être l'heure, clairement, du Rassemblement National.
03:30Oui, et ça peut être d'ailleurs un pari légèrement risqué,
03:32dans le sens où dans les enquêtes qualitatives,
03:35c'est-à-dire lorsque les Français sont sondés,
03:37et qu'ils n'ont pas une liste de réponses qui sont préconçues,
03:40et qu'ils sont libres de véritablement donner leur indication par rapport à tel ou tel parti,
03:45l'argument qui revient le plus en faveur du Rassemblement National est de dire
03:49« c'est le parti de la nouveauté, il n'a jamais été testé ».
03:52Et donc, s'il devait en effet y avoir une dissolution au terme de laquelle
03:56le Rassemblement National gagnait un nombre important de sièges parlementaires,
04:00et que même il était invité à former un gouvernement,
04:02ça pourrait ensuite lui être plus ou moins défavorable,
04:05en vue d'un scrutin présidentiel à venir,
04:08puisque dès lors, les Français pourraient en partie les rendre comptables,
04:11responsables de la situation économique dans laquelle ils sont dans le pays,
04:15et donc ensuite faire une espèce de vote-sanction.
04:17Évidemment que c'est, de toute façon, les échéances électorales sont tellement à la fois incertaines
04:22et rapprochées que tout ne changerait pas du tout au tout du jour au lendemain,
04:26mais simplement c'est aussi une espèce de pari à prendre à un an et demi,
04:30vraisemblablement, du prochain scrutin présidentiel.
04:32Simplement, ce qui est frappant, c'est notre incapacité de manière générale
04:35à reconnaître la légitimité d'acteurs politiques qui ont pourtant été élus,
04:39que ce soit les appels à la démission généralisée envers Emmanuel Macron,
04:42ou même par rapport à Bruno Retailleau,
04:44qui a été élu par 75% des personnes invitées au vote dans son parti,
04:48et qui, alors même que sa ligne est de dire
04:50ni soutien, ni opposition intransigeante à l'égard tant du RN que des macronistes,
04:56se retrouve totalement pris en tenaille,
04:57avec une partie de ses effectifs, par exemple Florence Portelli...
05:01Qui se sentent plus proches d'un côté ou de l'autre, en fait.
05:03C'est ça le problème, c'est que Bruno Retailleau ne veut pas choisir,
05:06et que dans son parti, la plupart des gens ont choisi d'un côté ou de l'autre.
05:09Mais c'est ça le problème.
05:11Et par ailleurs, sur la question de l'élection, du respect de l'élection,
05:16c'est-à-dire que moi je pense que la question de la démission d'Emmanuel Macron
05:19ne se pose pas du tout sur le terrain du respect de l'élection.
05:22Parce qu'on respecte la légitimité qu'on accorde à ceux qu'on a élus.
05:25Oui, mais je pense que la question ne se pose pas du tout sur ce terrain-là,
05:28puisque tous les gens qui appellent à la démission d'Emmanuel Macron
05:31ne l'ont jamais fait pour qui que ce soit d'autre comme élu,
05:33et certainement pas un président de la République,
05:35et qu'ils le justifient tous par le blocage qui est objectif aujourd'hui.
05:39Donc c'est un appel qui est particulier.
05:41Par ailleurs, Emmanuel Macron serait plus légitime
05:45à réclamer qu'on respecte son mandat jusqu'à la fin
05:48si lui-même ne triait pas entre les gens qui avaient été élus
05:51au moment de discuter de l'avenir de la France.
05:53Il est trop occupé à voyager, ma chère Charlotte.
05:55Non, mais quand il a reçu les partis, il a décidé que
05:57les deux qui avaient obtenu le plus de voix...
05:58J'ai essayé de faire une transition.
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