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  • il y a 13 heures
Bernard Charlès, président du conseil d'administration de Dassault Systèmes, était l'invité de Laure Closier dans Good Morning Business, ce jeudi 9 octobre. Il a annoncé le lancement d'une application web gratuite conçue spécialement pour les jeunes filles désireuses de se former aux métiers du futur, comme l’ingénierie, les sciences et le numérique, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et RMC Live présentent la matinale de l'économie.
00:06Good morning business.
00:09Oui c'était une bonne leçon d'économie. Bonjour Bernard Charlet, on est très content de vous recevoir ce matin,
00:13président du conseil d'administration de Dassault Systèmes.
00:16On va parler quand même un peu du contexte politique et économique ensemble.
00:19Évidemment Dassault Systèmes, le spécialiste du jumeau du numérique, entreprise du CAC 40.
00:23Ce matin vous lancez Augur, une application web gratuite à la croisée du gaming et de la science, c'est pour les jeunes filles.
00:31Vous lancez Bernard Charlet ce matin une application pour ados. Qu'est-ce que vous faites dans ce domaine ?
00:37Absolument, alors il se trouve que Dassault Systèmes change finalement les métiers de demain.
00:42La technique des jumeaux numériques, de l'ingénierie, de la création des produits et des services changent radicalement dans le monde
00:47et ça va s'accélérer avec l'IA.
00:48Et bien donc la formation au métier de demain est essentielle.
00:56Et on a un programme qui existe depuis plusieurs années dans l'éducation,
01:00mais on s'est aperçu qu'il y avait une véritable rupture quant à la formation des jeunes filles
01:05et surtout les inciter à aller vers des formations d'ingénieurs, de techniques, etc.
01:10C'est une rupture qui se passe entre le collège et le lycée.
01:14Et donc nous avons fait des études sociologiques dans le cadre de nos programmes avec la fondation d'Assault Systèmes,
01:20particulièrement concernant l'éducation, mais aussi pour les start-up.
01:24Et on a observé en réalité qu'il y avait beaucoup de biais par rapport à la compréhension des jeunes filles
01:28sur leur perspective future dans les métiers du technique et de l'ingénierie.
01:32C'est-à-dire qu'elles ont besoin de se rapprocher des métiers, de la réalité de ce que c'est que d'être ingénieur, par exemple.
01:37Et de révéler à ces jeunes filles qu'elles aussi peuvent faire ces métiers,
01:43surtout dans un monde qui se virtualise, dont les techniques pour faire exercer les métiers changent,
01:50et qu'elles ont un rôle à jouer.
01:54Et d'ailleurs, je voudrais noter qu'au niveau du comité de direction d'Assault Systèmes,
01:58il y a une parité complète entre les dirigeantes femmes et les dirigeantes hommes.
02:02Et que la direction de la recherche et développement d'Assault Systèmes est une femme, comme la stratégie.
02:08Mais c'est très difficile aujourd'hui, en particulier en France,
02:12ce n'est pas systématique dans tous les pays,
02:16de pouvoir embaucher des femmes qui ont cette ambition, à travers une formation,
02:22de jouer un rôle dans ces métiers dits de l'ingénieur et des techniques.
02:26Or, c'est nécessaire partout.
02:28Voilà, ça fait partie d'un dispositif global.
02:29Et on considère que c'est un impact sociétal important
02:33que de penser à révéler ces nouvelles formations pour les jeunes filles.
02:38Oui, parce que vous faites ça pour les jeunes filles.
02:39Alors, ça peut être pour des futurs talents d'Assault Systèmes,
02:42mais c'est une application qui est gratuite, accessible à tout le monde.
02:45C'est une web app.
02:46Accessible aux parents.
02:47On ne collecte pas les données.
02:48J'encourage les parents à aller sur le site 3DS et prendre cette web app.
02:53On ne collecte pas du tout, bien entendu, les données.
02:56Mais c'est assez amusant.
02:57Et c'est un parcours qui révèle, au fond, la personnalité.
03:00Et pour leurs enfants, pour les jeunes filles.
03:02Vous savez, moi, j'ai 12 petits-enfants, dont 7 petites filles.
03:05Est-ce qu'elles ont envie d'être ingénieurs ?
03:07Certaines, absolument, ont envie d'être ingénieurs.
03:10Mais j'ai certainement été pour quelque chose dans cette affaire.
03:12Oui, mais ça, c'est une partie du sujet.
03:14Ce que vous avez remarqué dans l'étude que vous avez menée,
03:16c'est que quand vous avez une famille ingénieure,
03:18c'est quand même plus facile de connaître les métiers,
03:21d'aimer les mathématiques, de comprendre à quoi ça sert.
03:24Le réseau est fondamental, et c'est à ça que ça sert aussi, votre application.
03:27Et finalement, l'imaginaire qui est associé.
03:31Vous savez, l'imaginaire autour de l'ingénieur et des sciences
03:34a besoin d'être reconstruit.
03:36Aujourd'hui, il est plus associé à la technique des choses.
03:39Et cet imaginaire doit changer.
03:41Il faut démarrer beaucoup plus tôt.
03:42Et c'est ce que nous voulons faire.
03:44C'est une web app.
03:45C'est un parcours amusant.
03:46Et chaque jeune fille peut tester cette web app
03:50et finalement révéler ses caractéristiques et se dire
03:52« Mais oui, moi aussi, je peux jouer un rôle demain
03:55et être dans le métier de la technique. »
03:58J'ai une fille qui est chirurgienne et elle me disait
04:00« Mais j'ai bien fait de faire des études mathématiques et scientifiques
04:03parce que quand je fais du cardiovasculaire,
04:06la notion d'écoulement, c'est aussi de la science.
04:09Ce n'est pas uniquement un savoir-faire métier de la médecine. »
04:12Il faut que les filles fassent des maths.
04:13Ça fait partie du dispositif et je dirais que l'impact
04:17et de la responsabilité qu'a d'assosystème
04:18dans le monde d'ailleurs, puisque je vous rappelle
04:22qu'on forme plus de 15 millions d'étudiants chaque année
04:27avec nos logiciels.
04:28Bernard Charles, tout ça dans un contexte politique
04:30et économique un petit peu complexe.
04:31On attend un prochain Premier ministre d'ici demain soir,
04:34peut-être de gauche.
04:36On a enterré le macronisme ce matin
04:37et donc avec la politique de l'offre.
04:39Est-ce que ça vous inquiète ?
04:42La situation de la France est toute particulière.
04:44Je n'ai pas grand commentaire à faire là-dessus.
04:46Je pense que pour moi, la préoccupation
04:48est la préoccupation au niveau de l'Europe.
04:51Au niveau de l'Europe par rapport au monde,
04:52par rapport aux États-Unis, par rapport à la Chine.
04:55Une préoccupation de compétitivité.
04:58Une préoccupation aussi, finalement,
05:00sous-jacent à la problématique européenne,
05:03de mon point de vue.
05:04Il y a la préoccupation de protection du citoyen,
05:10du client, du consommateur,
05:13plutôt que la préoccupation de la compétitivité des offres
05:16pour être présent dans le monde.
05:17Vous avez peur que la France décroche ?
05:18C'est un malaise qui existe depuis tellement d'années.
05:21On le répète,
05:23mais les décisions ne sont pas prises
05:24pour changer cela.
05:26Et c'est ce glissement vers une politique
05:30où on veut,
05:32sur notre territoire magnifique européen,
05:34riche,
05:35avec des compétences,
05:37une culture,
05:38des valeurs extraordinaires.
05:41Il nous faut reprendre ce leadership
05:44de créer des solutions compétitives dans le monde
05:48et de vouloir, justement, être présent.
05:51Et je pense que l'Europe
05:52souffre de cela très durement aujourd'hui.
05:57Les grands débats sur la régulation,
05:59ce sont quand même des débats
06:00qui sous-jacent à cela.
06:02C'est comment je protège le consommateur ?
06:04Certes, c'est une bonne question,
06:06mais il faut d'abord exister.
06:08On ne peut pas garder cette boussole consommateur tout le temps.
06:11Ce qu'a fait l'Europe ces dernières années,
06:13c'était sa vision.
06:15Depuis tout le temps.
06:16Si vous regardez depuis 30 ans,
06:17je suis dans le business depuis 45 ans.
06:19J'ai développé une entreprise qui faisait 10 personnes
06:21et qui est aujourd'hui un leader mondial.
06:23Eh bien, le principe de précaution
06:25a limité les capacités d'innovation
06:30et de prise de risque.
06:31On parle toujours du financement,
06:33mais on ne parle pas des problématiques
06:35de régulation suffisamment sérieusement.
06:37Alors, je ne dis pas qu'il faut faire n'importe quoi,
06:39mais on a besoin d'avoir un certain pied d'égalité
06:41par rapport à nos concurrents aux États-Unis,
06:45en Chine, en Inde,
06:47et puis toutes ces économies
06:48qui sont extrêmement dynamiques.
06:49Donc là, il y a un sujet de fond
06:52et la situation de la France,
06:55on est presque une caricature.
06:56Dans ce contexte,
06:57comment vous avez vécu le débat sur les riches ?
07:00Vous êtes une des plus grandes fortunes françaises.
07:02Quand on entend Thomas Piketty dire
07:04« les riches ont fait sécession »,
07:05comment vous recevez ça ?
07:06Écoutez, moi je pense que l'entreprise,
07:09je crois en l'entreprise
07:10et à la notion d'entrepreneuriat.
07:12Je crois beaucoup au fait
07:14que le rêve des jeunes
07:17de pouvoir créer des entreprises,
07:18créer des emplois,
07:19développer un environnement économique
07:21est un rêve valable.
07:25On ne peut pas...
07:27Alors évidemment,
07:28est-ce qu'il y a des améliorations à faire
07:31par rapport à des optimisations excessives,
07:33je dirais, fiscales ?
07:35Probablement oui.
07:36Ça fait partie des conventions
07:38auxquelles tous citoyens doivent participer.
07:42Mais je ne pense pas que le combat
07:44tel qu'il est présenté
07:45soit sain parce qu'il limite le rêve.
07:49L'entreprise,
07:51c'est un formidable volant
07:53d'enrichissement d'une société.
07:55Je note d'ailleurs
07:57que le politique est tellement perdu aujourd'hui
07:59que de plus en plus,
08:01l'entreprise doit traiter
08:02des problèmes sociétaux
08:04qui auparavant étaient traités
08:07par une politique long terme,
08:09une politique où il y avait
08:11un partage de valeurs communes.
08:13Et je pense que
08:14c'est un biais qui n'est pas sain.
08:17Et il faut se rappeler
08:18que si on veut exister demain,
08:21ça sera grâce aux entreprises,
08:23grâce aux entrepreneurs
08:24et grâce à cette volonté
08:27de créer des écosystèmes
08:28qui soient des écosystèmes
08:29qui créent des emplois pour tout le monde.
08:31Merci beaucoup Bernard Charless
08:32d'être venu ce matin.
08:32L'application s'appelle Augur.
08:34On invite tous les parents
08:35qui nous écoutent
08:36et peut-être des adolescents.
08:37Et les adolescents surtout.
08:37à télécharger surtout.
08:38Parce que c'est très amusant.
08:39Mais il y a plus de parents
08:40à 7h25 sur BFM Business.
08:42A télécharger l'application.
08:43Merci d'être venu ce matin
08:44dans la matinale de l'économie.

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