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  • il y a 7 semaines

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00:01La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invité est au cœur de la situation politique inédite et inquiétante à laquelle nous assistons.
00:08Ces explications sont attendues. Les critiques aussi sont nombreuses, l'accusant d'avoir provoqué le chaos.
00:15Bonjour et bienvenue Bruno Retailleau.
00:16Bonjour Sonia Mabrouk.
00:17Merci de votre présence. Vous êtes le ministre de l'Intérieur, démissionnaire et patron des Républicains.
00:22Depuis plus de 24 heures, les Français assistent ébahis à un balai, à un vaudeville complètement fou,
00:28dans lequel ça remue dans tous les sens. Dernier épisode en date.
00:31Emmanuel Macron a donc demandé à Sébastien Lecornu, premier ministre démissionnaire,
00:36de mener d'ultimes négociations d'ici à demain soir.
00:39Tout d'abord, et dans un souci de clarification, Bruno Retailleau, qui est en face de moi ce matin,
00:44est-ce que vous actez définitivement de la rupture de confiance avec Sébastien Lecornu,
00:49avec Emmanuel Macron, avec cet exécutif, ou alors, sous certaines conditions,
00:53êtes-vous toujours prêts à travailler avec eux ?
00:56Moi, j'ai une seule boussole. C'est l'intérêt supérieur de mon pays, de la France, que j'aime.
01:01Je suis un patriote, mais j'ai aussi des principes.
01:05Je pense que si la politique a été autant abaissée, c'est parce que les valeurs de la politique n'en sont plus,
01:11et c'est parce qu'il y a eu une déconnexion entre les valeurs de la vraie vie,
01:16celles que connaissent toutes les Françaises, tous les Français, et celles de la politique.
01:20Il faut revenir à un certain nombre de principes, une clarté,
01:25et c'est la raison pour laquelle j'ai pris un certain nombre de décisions depuis dimanche soir.
01:29Et pour répondre à ma question ?
01:31La question précisée là ?
01:34C'est-à-dire, est-ce que vous êtes toujours prêt à travailler sous certaines conditions avec cet exécutif,
01:38ou alors, puisque vous êtes attaché à ces principes et à l'intérêt général,
01:41vous dites, je ne participerai sous aucune condition à un gouvernement Lecornu 2, par exemple ?
01:45Les choses sont très claires, il y a deux options.
01:49Quel est le problème de dimanche soir ?
01:51Pourquoi ai-je fait ce tweet ?
01:53Parce qu'il y a une rupture de confiance, puisque je vois pendant une heure et demie,
01:57dans son bureau à Matignon, je n'étais pas invité.
01:59On va en parler.
02:00Je n'étais pas invité.
02:01Je me suis rendu avec ma voiture, sans rendez-vous, pour avoir des explications.
02:06Et on me cache l'essentiel du remaniement.
02:08Bien.
02:09Donc, il y a une sorte de rupture de confiance,
02:12mais surtout, ce que j'ai constaté, c'est qu'il y a une tentative du président de la République
02:16d'essujettir le nouveau gouvernement,
02:18de faire une sorte de gouvernement macroniste,
02:23en ne tenant pas compte des leçons du suffrage universel.
02:25Je vous comprends bien.
02:26Donc, vous actez d'une rupture définitive ce matin.
02:29Mais, il y a deux choses.
02:31Il y a deux choses.
02:32Il faut que les choses soient très, très claires.
02:34Pourquoi vous ne voulez pas me répondre ?
02:35Je vais vous répondre directement.
02:36Maintenant, vous avez une majorité présidentielle des partis qui ont soutenu Emmanuel Macron.
02:42C'est le bloc central.
02:44Il y en a quatre.
02:45Quatre ou cinq.
02:46Et puis, il y a LR.
02:49Michel Barnier avait acté cette formule du socle commun,
02:53en incluant LR dans le socle commun.
02:56Aujourd'hui, je dis, il y a deux choses différentes.
02:59Il y a un bloc central et il y a LR.
03:01Nous sommes prêts, nous, pour le bien du pays, à voter un certain nombre de textes,
03:06à effectivement essayer de stabiliser le pays.
03:08Mais la tentative du gouvernement de dimanche soir,
03:12c'était une tentative de dissoudre LR dans une sorte de majorité présidentielle.
03:17Est-ce que les LR, deux retours dans un gouvernement,
03:19le Cornu 2 ou un gouvernement Borloo,
03:21ou un gouvernement Larcher, ou un gouvernement tout autre,
03:23est-ce que c'est totalement exclu ?
03:25Ce qui est exclu, c'est que LR se fonde, se dissolve,
03:30dans une majorité macroniste.
03:32En revanche, en revanche, là encore, la boussole, c'est les Français.
03:35Mais pardonnez-moi, donc ce matin, vous ne fermez pas la porte à une éventuelle participation ?
03:40À une condition, à une condition, c'est que ce soit un gouvernement
03:43que j'appellerais de cohabitation.
03:46Qu'est-ce qui s'est passé depuis un an ?
03:49Emmanuel Macron a d'abord désigné un Premier ministre qui était son opposant,
03:53Michel Barnier.
03:54C'était une sorte, une forme de cohabitation.
03:56avec l'application de l'article 20 de la Constitution.
04:00Vous le connaissez, je le rappelle aux auditeurs.
04:02L'article 20, c'est le gouvernement qui gouverne,
04:06et donc le président qui préside.
04:09Ensuite, il a choisi un allié,
04:11parfois peu commode,
04:13assez indépendant, François Béroud.
04:15Et enfin, Sébastien Lecornu,
04:18pour lequel j'avais confiance,
04:19mais je pensais qu'il s'émanciperait du président de la République.
04:21En réalité, j'ai vu à la formation du gouvernement
04:23qu'il s'agissait, là encore, d'une hyper-présidence.
04:27Mais ça, ce n'est pas possible,
04:28parce que c'est contraire aux résultats des élections législatives.
04:34Mais ce matin, certains se demandent,
04:35je vous pose la question directement,
04:36vous parlez d'une rupture de confiance,
04:39certains se demandent combien de couleuvres êtes-vous prêt à avaler
04:41pour conserver un poste ?
04:43Attendez, comment pouvez-vous me poser cette question ?
04:45Elle ne se pose pas, elle n'est pas légitime ?
04:47Vous avez nommé ministre d'État dimanche.
04:49Citez-moi le nombre d'exemples depuis 1958,
04:53depuis le début de la Ve République,
04:54allez-y, citez-moi le nombre de personnalités
04:57qui, nommé ministre d'État, ministre d'Intérieur, ont refusé.
05:01Nous sommes d'accord.
05:02Si je l'ai fait, c'est pour des principes.
05:04Nous reviendrons sur la cause du prédé.
05:04Attendez, si je l'ai fait, c'est des principes.
05:07Question de confiance,
05:09question de connexion, d'incohérence.
05:11Parce que ce gouvernement, quand j'ai vu,
05:13notamment, ce n'était pas pour sa personne,
05:14c'est pour ce qu'il représentait,
05:15Bonneau-le-Mer, qu'on m'avait caché.
05:18Parce que si Sébastien Lecornu
05:20me l'avait dit dans son bureau,
05:22pourquoi d'ailleurs me l'a-t-il caché ?
05:23Vous voulez dire que l'homme,
05:24censé être le plus informé de France,
05:26à quelques heures de l'annonce du gouvernement,
05:28ne sait pas qui occupe un poste stratégique
05:29comme celui des armées ?
05:30Bien sûr que non.
05:31Monsieur Bruno Retailleau.
05:32C'est-à-dire qu'on a traité LR,
05:35on nous a traités, nous, partenaires,
05:37de ce fameux socle commun,
05:39comme on disait à l'époque,
05:40comme si on était prêt à avaler
05:42toutes les couleuvres.
05:44Et si Sébastien Lecornu, d'ailleurs,
05:47me l'avait indiqué,
05:48j'aurais, je pense, évité cette crise.
05:50Parce qu'immédiatement, je lui aurais dit
05:52que ça n'est pas possible.
05:53C'est ce qui explique votre réaction.
05:54J'aurais repris ma voiture,
05:55et je serais allé dans la cour de l'Elysée,
05:57et 4 à 4, je serais allé voir
05:59le président Emmanuel Macron,
06:00en disant, vous ne pouvez pas faire ça.
06:02C'est pas pour l'homme.
06:04C'est pour que...
06:04C'est pour le symbole politique.
06:05Mais bien sûr, on reprenait toujours les mêmes.
06:09On recyclait les mêmes.
06:10Une autre version circulée,
06:10sur la manière dont s'est passé cet épisode,
06:13affirmant que sûrement,
06:14vous ne vous êtes pas rendu compte
06:16du symbole politique
06:17que cela représentait,
06:19que c'est la colère de votre base
06:21au sein des LR,
06:22et si je puis dire,
06:23les boucles WhatsApp qui ont chauffé,
06:25qui vous auraient contraint
06:26de réagir avec cette réaction sur...
06:28C'est absolument faux.
06:29D'abord, je ne regarde pas les boucles.
06:31J'ai autre chose à faire.
06:32Et ensuite, l'enchaînement,
06:34c'est que dès que j'ai suivi
06:35que Bruno Le Maire était nommé,
06:37je l'ai appris comme tout le monde,
06:39comme tous les Français,
06:40par la télévision,
06:41en écoutant le secrétaire général de l'Elysée.
06:44Je me suis jeté sur mon téléphone,
06:46j'ai appelé le Premier ministre,
06:47et je lui ai dit ce que j'en pensais.
06:49Voilà.
06:50Encore une fois, pour moi,
06:51c'était une question de confiance,
06:53et moi j'ai des principes, pardon,
06:55je suis comme ça,
06:56on va peut-être me trouver
06:57un peu trop raide,
06:58mais les principes de la vie
06:59devraient être les principes de la politique.
07:01Qui n'en a pas ?
07:01C'est Emmanuel Macron
07:02qui n'a pas eu de principes dans cet épisode ?
07:03C'est pas ça.
07:03Et deuxième chose,
07:04la déconnexion.
07:05Attendez, comment voulez-vous...
07:07Je vais vous répondre.
07:09J'ai dit d'abord,
07:10rupture de confiance,
07:11on me cache un élément essentiel,
07:13et j'aurais pu éviter cette crise
07:15si on ne me l'avait révélée à temps,
07:17et ensuite, je me retrouve
07:18dans un gouvernement rétréci,
07:20recroquevillé,
07:21sur le macronisme originel,
07:23et en faisant appel
07:24à un homme,
07:25pas pour ce qu'il est,
07:26il est sans doute estimable,
07:28et on a une relation apaisée,
07:30mais qui porte une part
07:32de responsabilité
07:32dans les plus de 1 000 milliards d'euros,
07:34et on fait appel à lui,
07:36alors qu'on va devoir,
07:37pour le budget,
07:38demander aux Français,
07:39notamment à travers
07:40de l'année blanche,
07:41de se serrer la ceinture,
07:42et on ne fait rien de...
07:43Mais monsieur Rotailleau,
07:44alors c'est une provocation
07:45pour vous pousser à la sortie ?
07:47Non, je dis...
07:48Expliquez-nous le plan
07:48d'Emmanuel Macron dans ce cas-là.
07:49Je ne le comprends pas.
07:51Je ne le comprends pas.
07:52En tout cas,
07:52ce que je veux dire,
07:53c'est que ce gouvernement,
07:55c'était pour moi le symbole
07:56de ce qu'ils n'ont rien compris,
07:58d'une déconnexion totale,
08:00et en entendant les noms
08:02égrenés par le secrétaire général
08:03de l'Élysée,
08:04j'imagine que tous les Français
08:05ont eu le même ressenti
08:08que je l'avais à ce moment.
08:09Et immédiatement,
08:10encore une fois,
08:11j'ai appelé le Premier ministre.
08:13Je n'ai pas attendu les boucles,
08:15je n'ai pas attendu
08:15l'avis de tel ou tel.
08:16C'était une sorte de cri du cœur.
08:19Et aujourd'hui,
08:19vous n'avez cessé
08:20durant des mois
08:20de mettre en avant,
08:21Bruno Roteu,
08:22la stabilité nécessaire
08:23face au chaos.
08:24Ici même,
08:25vous n'avez cessé
08:25de justifier votre présence
08:27au gouvernement
08:27par le fait d'éviter le chaos.
08:29Que répondez-vous
08:29à ceux qui vous qualifient
08:30d'agents du chaos,
08:31d'avoir précipité la crise ?
08:33Mais attendez,
08:34je l'aurais évité la crise.
08:36Si on avait été transparents
08:37avec moi,
08:38si on m'avait dit la vérité,
08:40j'aurais évité,
08:41vous m'entendez bien,
08:42je l'évitais cette crise.
08:43Et le chaos surgit justement
08:46de cette déconnexion totale.
08:48Mais comment a-t-on pu penser
08:50qu'on pouvait former
08:52un nouveau gouvernement
08:53en appelant dans ce gouvernement,
08:55en le rétrécissant
08:56sur la pointe de crayon
08:57du macronisme
08:58et en appelant
08:59un certain nombre
08:59de personnalités
09:00qui avaient commis
09:01un certain nombre
09:02d'irresponsabilités
09:03par le passé ?
09:04En pensant que vous étiez
09:04prêt à accepter tout ?
09:06Je ne vois pas d'autres solutions,
09:07d'autres causes.
09:07Oui, exactement.
09:08En nous cachant,
09:09en disant,
09:09mais Retailleau,
09:10les LR,
09:11de toute façon,
09:12ils sont attachés
09:12à leur fauteuil,
09:13à leur poste.
09:14Eh bien non, vous voyez ?
09:15J'étais nommé ministre d'État,
09:17ministre de l'Intérieur
09:17et croyez-moi,
09:18c'est un ministère
09:19que j'aime profondément
09:21parce que le corps préfectoral,
09:22les policiers,
09:23les gendarmes,
09:23les sapeurs-pompiers,
09:25il y a un lien
09:25qui est très profond.
09:26Je les admire tellement,
09:27j'en suis tellement fier.
09:28Mais je n'ai pas hésité
09:30à m'amputer
09:30pour dire la vérité
09:32aux Français.
09:32Et ce n'est pas un prétexte,
09:33dites-vous ce matin,
09:34ce n'est pas la personne
09:35de Bruno Le Maire,
09:36mais c'est le symbole.
09:37La question reste quand même
09:38entière, Bruno Roteau,
09:39pourquoi vous n'êtes pas sorti
09:40avant ?
09:40Beaucoup, beaucoup s'interrogent
09:41pourquoi vous n'êtes pas sorti
09:42à l'occasion du bras de fer
09:44qui n'a pas été tenu
09:45avec Alger,
09:46sur le cas quand même
09:46de Boalem Sansel,
09:47pourquoi vous n'êtes pas sorti
09:48quand les visas étudiants
09:49algériens ont été augmentés ?
09:50Pourquoi vous n'êtes pas sorti
09:51lorsque le Conseil constitutionnel
09:53a censuré quand même
09:54une mesure à laquelle
09:55vous tenez ?
09:55L'allongement de la durée
09:56de rétention
09:57pour les criminels étrangers
09:58dangereux ?
09:58Mais attendez,
09:59on ne sort pas
10:00quand on est censuré
10:01par le Conseil constitutionnel.
10:03C'est un autre problème.
10:05J'ai dénoncé souvent
10:06ce que Francis Fukuyama
10:08a nommé du nom
10:09de vétocratie.
10:10Moi, j'ai dénoncé
10:12l'impossibilisme.
10:13Mais c'est parce que
10:13simplement,
10:14je veux être utile
10:14à mon pays
10:15et parce que j'avais
10:16des résultats.
10:17Regardez encore cette nuit
10:18en Martinique.
10:197 tonnes de drogues
10:21ont été précisément saisies.
10:237 tonnes.
10:24Regardez la DZ Mafia,
10:26150 enquêtes,
10:271000 interpellations
10:29qui visent la DZ Mafia.
10:30Regardez les visas
10:30étudiants algériens
10:30qui augmentent
10:31et vous en êtes émus.
10:32Regardez l'hyper-violence.
10:34C'était un de mes différents.
10:36L'attaque au couteau,
10:37au marteau et au couteau.
10:38Mais nous vivons,
10:40ne me demandez pas
10:41en quelques mois
10:42de modifier
10:43ce que le laxisme
10:45a pu produire
10:45dans notre société.
10:47Toutes ces années
10:4768 tardes,
10:48cette idéologie
10:49qui a déconstruit
10:50la discipline,
10:51qui a déconstruit
10:52le respect,
10:53qui a déconstruit
10:53la hiérarchie,
10:54l'autorité.
10:55Eh bien, aujourd'hui,
10:56je l'ai déjà dit,
10:57je l'ai souvent dit,
10:58cette idéologie,
11:00ces idées 68 tardes
11:01et pas 68 tardes
11:02ont engendré
11:03une fabrique de barbares.
11:04Simplement,
11:05moi, j'essaie d'être utile
11:06pour mon pays,
11:07je l'ai été,
11:08j'ai des résultats,
11:08j'ai eu des résultats
11:09et, encore une fois,
11:11je ne calcule pas, moi.
11:13Tant que je peux faire
11:14mon devoir,
11:14je le fais.
11:15Sur la question des visas,
11:16sur la question des visas,
11:18je vais vous révéler un point.
11:20Ça a été lorsque
11:20on a discuté
11:22avec Sébastien Lecornu
11:24de ce contrat de gouvernement.
11:26Ça a été un point
11:27qui était un point
11:29non pas d'affrontement,
11:30mais j'ai très vite senti
11:31que c'était l'Élysée
11:35qui était, en réalité,
11:36puisque les visas,
11:37c'est la diplomatie,
11:38c'est le Quai d'Orsay
11:39et plus généralement,
11:40c'est le domaine réservé
11:41du président de la République.
11:42Mais moi,
11:42ce que j'ai dit précisément,
11:44comment voulez-vous
11:45qu'on puisse maîtriser
11:46l'immigration
11:47si on donne
11:49au ministre de l'Intérieur
11:49la seule responsabilité
11:51de gérer les sorties ?
11:53Là aussi,
11:53on a eu des résultats
11:54puisque sur les 27 pays européens,
11:55écoutez-moi bien,
11:56on est les premiers
11:57en termes de résultats
11:58sur les sorties.
11:59Vous écoutez très bien,
12:00mais je note
12:00que dans la feuille de route,
12:01vous n'avez même pas obtenu
12:02le fait que ce soit
12:03sous votre...
12:04Si j'avais, oui,
12:05j'avais réussi
12:06à obtenir, au final,
12:08que très régulièrement,
12:10et j'en avais parlé
12:10au président de la République,
12:11il y a un conseil de défense
12:12tous les deux mois,
12:13sans doute,
12:13pour qu'il y ait un pilotage
12:15des visas.
12:16Mais vous voyez bien que...
12:17Mais monsieur Roteau,
12:17c'est ça qu'on ne comprend pas.
12:18Bruno Le Maire
12:19est un prétexte,
12:19mais vous avez accepté
12:20de gouverner
12:22avec monsieur Barraud,
12:23sur lequel vous êtes
12:24en opposition quasiment sur tout,
12:25avec madame Borne,
12:26sur lequel,
12:26sur le sujet régalien,
12:27vous êtes en opposition
12:28quasiment sur tout.
12:30La question,
12:30c'est sortir maintenant.
12:32N'avez-vous pas été
12:32la béquille du macronisme
12:33pendant des mois ?
12:34Écoutez,
12:35nous avons été
12:35le facteur de stabilité.
12:36Si nous sommes entrés
12:37au gouvernement,
12:38c'est pour deux raisons.
12:40La première,
12:40c'était pour éviter
12:41le chaos.
12:42Vous ne pouvez pas me dire
12:43que je serai responsable
12:44du chaos
12:45et en même temps,
12:46ne pas reconnaître
12:47qu'on a stabilisé le pays.
12:48Deuxième chose,
12:49pour éviter
12:49la gauche mélanchonisée
12:51et nous y sommes parvenus.
12:53Nous avons eu des résultats.
12:55J'ai eu des résultats.
12:56Regardez les régularisations.
12:57Vous n'en parlez pas.
12:58Moins 38%.
12:59Regardez les naturalisations.
13:01On est un des pays
13:02qui naturalisent le plus.
13:03Je suis revenu
13:04au concept,
13:05précisément,
13:06d'assimilation.
13:07Moins 23%.
13:09Nous avons fait voter
13:10une grande loi
13:10sur le narcotrafic.
13:12Nous avons des résultats
13:13et je pense que dans un
13:14ou dans deux ans,
13:15nous détruirons
13:16la DZ mafia.
13:18Voilà.
13:18Ça, ce sont des choses concrètes.
13:20Je n'ai pas pu tout faire
13:21parce que les Français
13:21savent bien,
13:22Sonia Mabrouk,
13:23et vous le savez aussi.
13:24Franchement,
13:25comme si j'avais tous les pouvoirs.
13:26Non, j'ai accepté
13:27pour mon pays...
13:28Donc vous ne voulez pas
13:29endosser ce matin
13:29la responsabilité du chaos ?
13:31Non, mais regardez l'Algérie.
13:32Que vous invite
13:33une grande partie des macronistes.
13:34C'est ma ligne
13:35qui a triomphé.
13:36Pardon,
13:36mais vous oubliez de le dire.
13:38Le président de la République,
13:39cet été,
13:40au mois d'août...
13:41Il n'y a pas eu de réponse
13:41à la lettre de la famille
13:42de Boilem sans ça.
13:44Le cas a été évoqué
13:45de manière sporadique.
13:46Pardon, je ne suis pas
13:47le supérieur hiérarchique
13:48du président de la République,
13:49mais le président de la République,
13:50vous oubliez de le dire,
13:52il a envoyé au Premier ministre,
13:54cet été,
13:54au mois d'août,
13:55une lettre reconnaissant
13:57que c'était la ligne ferme
13:59qui devait gagner
13:59et on a entrepris...
14:00Et où est-elle ?
14:01On a entrepris
14:02un certain nombre d'actions.
14:03En augmentant les visas
14:03étudiants algériens.
14:04Je n'ai rien contre les étudiants,
14:06mais je vois le signal
14:06qui est envoyé.
14:07Mais bien sûr,
14:07nous délivrons à nous seuls
14:0926% des visas
14:11de toute l'Europe.
14:13C'est pratiquement
14:13un million de plus
14:14que les visas délivrés
14:15par l'Allemagne.
14:16Donc cette responsabilité,
14:17j'ai demandé ce pilotage.
14:19Mais vous voyez bien
14:20cette ambiguïté-là.
14:21Ça pesait aussi
14:22dans ma décision.
14:24Évidemment.
14:25Mais tant que j'ai pu être
14:26utile au pays,
14:27je l'étais.
14:27Et maintenant ?
14:28Vous me dites, par exemple,
14:29le maintien de l'ordre.
14:31Le 10 septembre.
14:32C'est tout le bilan, oui.
14:33Non, mais vous me dites
14:34que vous n'avez rien fait.
14:36Pardonnez-moi,
14:36je vous pose la question
14:37si vous êtes agent du chaos.
14:38C'est tout.
14:39Le 10 septembre,
14:41le 18,
14:42deux journées,
14:42bloquons tout,
14:43et puis ensuite
14:44intersédical.
14:45Le 18 septembre,
14:47deux vitrines étoilées seulement
14:48sur toute la plaque parisienne.
14:49Vous vous rendez compte ?
14:50Deux.
14:50Les consignes que j'ai données
14:51aux forces de l'ordre
14:52ont été très claires.
14:54Vous intervenez immédiatement
14:56dès qu'il y a un dérapage,
14:58dès qu'il y a des violences.
14:59Et ils sont intervenus.
15:00Et l'ordre public a régné
15:02alors qu'il y a longtemps.
15:03Si vous,
15:04vous ne participez pas,
15:05c'est le chaos.
15:06C'est bien ça ?
15:07Vous êtes en train de dire
15:07que si,
15:09là,
15:09un Premier ministre de gauche,
15:11c'est une des pistes
15:12qui est évoquée,
15:13ce serait le chaos.
15:13Ce que je dis plus modestement,
15:15c'est que
15:16si la vérité
15:18avait été établie,
15:20s'il y avait eu
15:20cette franchise,
15:21cette confiance,
15:22et que simplement
15:23le Premier ministre
15:23m'avait dit
15:24Bruno Le Maire,
15:26voilà la composition
15:26de gouvernement,
15:27y compris celui
15:28qui sera ministre des armées,
15:29croyez-moi,
15:30j'aurais évité
15:31la crise
15:32que nous vivons aujourd'hui.
15:33Vous seriez parti quand même ?
15:35Non,
15:35j'aurais menacé de partir,
15:36absolument.
15:37Et donc,
15:38le gouvernement
15:38n'aurait pas pu être formé.
15:40Parce qu'à ce moment-là,
15:41je disais,
15:42vous retirez
15:42tous les ministres LR
15:43de la liste
15:44et ne pouvez pas donc annoncer.
15:45M. Roteuilleau,
15:46vous êtes vice-président
15:47pour décider
15:49de la nomination
15:49d'un gouvernement ?
15:50Non mais,
15:51sans LR
15:52au gouvernement,
15:52vous le voyez bien.
15:54Qu'est-ce qui s'est passé ?
15:55À partir d'un tweet
15:56en disant,
15:58je vais simplement
15:58convoquer d'ailleurs
15:59un comité stratégique.
16:01Et j'estime
16:02que la rupture
16:02qui avait été promise,
16:04elle ne se reflète pas
16:05dans la composition
16:06du gouvernement.
16:07La rupture,
16:08vous vous rendez compte
16:08avec les personnalités
16:09qui avaient été nommées ?
16:11Eh bien,
16:12on a bien vu
16:12les effets
16:12que ça produisait.
16:13Donc,
16:14si dimanche soir,
16:15vous vous rendez compte
16:15que dimanche,
16:17je fais une réunion
16:18qui dure pratiquement
16:19deux heures et demie,
16:20deux heures trois quarts
16:21avec les députés
16:21et les sénateurs
16:22pour savoir
16:22si on doit s'engager
16:24ou on ne doit pas s'engager.
16:26À une écrasante majorité,
16:27on dit,
16:27on y va,
16:28on participe justement
16:29pour éviter le chaos.
16:30J'appelle le Premier ministre
16:31en disant,
16:32mais j'ai besoin moi
16:33de savoir
16:34quelle sera la composition
16:35du gouvernement.
16:35On ne me répond pas.
16:36Je prends ma voiture,
16:38je ne prends pas rendez-vous
16:38et j'entre dans
16:39la cour de Batignan.
16:40Vous arrivez,
16:40vous rentrez dans la cour de Batignan,
16:42évidemment ouvert
16:42pour le ministre de l'Intérieur
16:43pour vous êtes.
16:44Je grimpe 4 à 4
16:44au premier étage
16:46et je me suis imposé
16:47pendant une heure et demie
16:48et pendant cette heure et demie,
16:49et pendant cette heure et demie,
16:51on ne me dit pas tout.
16:52Il est vrai
16:53qu'il vous a proposé
16:53d'ailleurs le poste
16:54sur le ton un peu
16:55de la plaisanterie.
16:55C'était un poste
16:56parce qu'il me dit
16:57tel ou tel a refusé
16:59d'être ministre.
16:59Il me dit
17:00est-ce que tu veux
17:00être ministre des armées ?
17:02Je fais ça sous la plaisanterie.
17:03Je lui ai dit
17:03dans nos équipes à nous,
17:06on peut avoir aussi
17:07un certain nombre de candidats.
17:09Mais j'ai senti
17:10qu'en réalité,
17:11c'était le domaine réservé
17:12du président de la République
17:13et qu'il ne voulait pas
17:14me donner le nom.
17:15Parlez-en.
17:15Et maintenant,
17:16que va-t-il se passer ?
17:17Bruno Roteuil
17:18on poursuit notre entretien
17:19sur CNews et Europe 1.
17:21Je l'ai dit
17:22et les Français le savent.
17:23C'est une situation politique inédite,
17:26inquiétante.
17:26Il y a vraiment
17:27beaucoup d'interrogations.
17:28Le RN a confirmé
17:29qu'il y aura censure automatique
17:30de tout Premier ministre
17:32et il demande la dissolution.
17:33Vous disiez hier
17:34qu'il y avait d'autres moyens
17:35que la dissolution.
17:37Depuis,
17:38les choses se sont encore accélérées.
17:40Est-ce que vous êtes finalement
17:41favorable à la dissolution ?
17:42Il y a deux moyens.
17:44La dissolution,
17:45c'est le président de la République.
17:47Il y a deux moyens.
17:48Il y a la dissolution,
17:50si les autres moyens échouent.
17:51Et l'autre moyen,
17:53c'est de nommer
17:53un Premier ministre
17:55de cohabitation.
17:57Dites-moi,
17:58est-ce qu'il est en face de moi ?
17:58C'est-à-dire,
17:59non,
18:00je ne suis pas candidat.
18:01C'est-à-dire,
18:02un Premier ministre
18:04qui acte
18:06justement
18:07le résultat
18:08de la dissolution
18:09et le résultat
18:10des élections législatives.
18:13Emmanuel Macron,
18:13en réalité,
18:14en nommant
18:14un tout proche,
18:17un autre que lui,
18:17mais très proche de lui,
18:19Sébastien Lecornu
18:20a voulu reprendre la main.
18:22A voulu reprendre.
18:22Vous le saviez au moment même
18:23où il a été nommé,
18:24ça,
18:24Sébastien Lecornu ?
18:26Non,
18:26je savais qu'il y avait
18:27un lien de confiance.
18:28N'avez-vous pas été naïf,
18:29Monsieur le Premier ministre ?
18:30Peut-être,
18:31peut-être,
18:31parce que,
18:32peut-être,
18:32c'est possible,
18:33parce que j'ai envie
18:34de faire confiance,
18:35parce que Sébastien Lecornu,
18:37moi j'ai du respect pour lui.
18:38Lui pense l'inverse.
18:40Que je n'ai pas de respect pour...
18:41Non,
18:41lui pense que vous avez privilégié,
18:43en tous les cas,
18:43la pique qu'il a adressée
18:44l'été en particulier à vous,
18:46qui avez privilégié
18:47le parti au pays.
18:48Non,
18:49je privilège toujours le pays.
18:51J'ai eu la même réaction
18:52que des millions
18:52des millions de Français.
18:53Pourquoi dit-il cela,
18:54alors ?
18:55Mais parce qu'il cherche
18:55une excuse.
18:57Parce que,
18:57il aurait dû me dire,
18:58je ne vais pas revenir
18:59sur ce que je viens de dire,
19:01simplement,
19:01il y a deux seules solutions,
19:03aujourd'hui,
19:03pour avancer.
19:04Un Premier ministre de cohabitation.
19:05Un gouvernement de cohabitation.
19:07Ou la dissolution.
19:08Ou la dissolution.
19:09Finalement,
19:09vous l'acceptez...
19:09Enfin,
19:10je n'ai pas à l'accepter.
19:11Mais hier,
19:12on avait l'impression
19:13que les LR,
19:14pour tout dire,
19:14Bruno Antony,
19:15en ont peur,
19:15parce que les sièges
19:17des LR à l'Assemblée
19:17vont fondre
19:18comme neige au soleil.
19:19Non.
19:21S'il y a des solutions,
19:21vous vous trompez.
19:23Expliquez-nous.
19:23Je l'explique
19:24et je le prouve.
19:25Il y a eu
19:25six élections législatives
19:27partielles
19:28et une demi,
19:30dans le Tarn-et-Garonne,
19:32c'est simplement
19:32le premier tour,
19:33mais sur les six,
19:34on en a gagné quatre.
19:35Et on a fait gagner
19:36les deux autres.
19:37Vous agrégez
19:38le total
19:38de ce qu'on appelait
19:39le bloc central.
19:40la contribution
19:42de LR,
19:43en termes de voix,
19:43de poids,
19:44c'est 71%.
19:45Voilà.
19:46Donc,
19:46depuis un an,
19:48on a retrouvé
19:48des couleurs.
19:49Simplement,
19:50simplement,
19:51personne ne peut dire
19:51aujourd'hui
19:52qu'une nouvelle dissolution
19:53ne conduirait pas
19:54au même résultat
19:55et qu'on aurait vraiment
19:57une période stabilisée,
19:59c'est-à-dire
19:59une majorité absolue
20:00à l'Assemblée nationale.
20:02Ce n'est pas un problème
20:02de crainte.
20:03C'est que tous les,
20:05par exemple,
20:05les experts en sondage
20:07et autres
20:08nous disent
20:08qu'il n'y aura sans doute
20:09pas de majorité absolue.
20:10Vous avez parlé,
20:11c'est important,
20:12du Tarn.
20:13Dimanche prochain,
20:14c'est une législative
20:14partielle,
20:15second tour.
20:16Il y a un candidat UDR
20:17de la formation
20:18d'Éric Ciotti
20:19allié au Rassemblement
20:20national
20:20et un candidat socialiste.
20:22Votre candidat LR
20:23étant arrivé troisième,
20:24vous appelez à voter
20:24pour qui ?
20:26Je ne me suis pas entretenu
20:27avec Bernard Pécou,
20:29quelqu'un,
20:30un bon candidat
20:31qui a doublé d'ailleurs
20:32son score,
20:32il faisait moins de 10.
20:34Et vous le saluez ce matin.
20:35Et donc je le salue.
20:36Mais vous appelez à voter.
20:37Non, mais nous,
20:38pas une voix pour la gauche.
20:40Donc vous appelez à voter pour...
20:41Non, les électeurs se déterminent.
20:43Les électeurs,
20:44je dirais,
20:45voilà,
20:45pas une voix pour la gauche.
20:47Donc vous appelez à voter pour...
20:48Les électeurs choisiront.
20:50UDR avec le RN.
20:51Les électeurs choisiront.
20:52C'est-à-dire que ce matin,
20:54entre les socialistes
20:55et le bloc dit patriote,
20:58vous ne...
20:58Les électeurs choisiront.
20:59Et fera que Bernard Pécou
21:01se détermine.
21:02Et vous-même,
21:02vous êtes le patron DL.
21:03C'est ce que j'ai indiqué.
21:05Vous pouvez comprendre
21:05que ça peut provoquer
21:06un trouble que vous n'indiquiez pas
21:07pour qui vous appelez à voter.
21:08Si, si,
21:09j'ai indiqué la consigne
21:11qui est la mienne.
21:11Donc si je comprends bien,
21:12si je m'y connais un peu,
21:13ça veut dire que
21:14vous appelez à voter
21:15pour le bloc patriote.
21:16En tout cas,
21:16certainement pas pour la gauche.
21:18C'est notre ligne.
21:19C'est notre ligne.
21:19David Lysnard,
21:21M. Rotaillot prévient
21:22que le pays va s'effondrer
21:23si Emmanuel Macron
21:24ne démissionne pas.
21:25Une grande majorité
21:25des Français
21:26sont pour cette démission.
21:27Selon un sondage
21:28au Doxa pour le Figaro,
21:2970% des Français
21:30sont pour cette démission.
21:31Est-ce que vous estimez
21:32que c'est grave ?
21:33Ça peut être un facteur
21:34de grande déstabilisation
21:35du pays ?
21:36Ou est-ce que vous êtes d'accord
21:37avec une majorité de Français ?
21:39J'ai toujours été très prudent
21:42sur la question de la démission.
21:44Et j'appelle mes amis
21:45de ma famille politique,
21:47puisque nous sommes
21:47les héritiers du gaullisme,
21:49à être très prudents,
21:50dans la mesure où,
21:51encore une fois,
21:52la clé de voûte
21:53de nos institutions,
21:54de la Vème République,
21:55c'est le Président de la République.
21:56Moi, ce que je ne voudrais pas,
21:58c'est que la rue
21:59obtienne la démission
22:01d'un Président de la République
22:02parce qu'alors,
22:03tous les successeurs,
22:04tous les Présidents de la République
22:05se retrouveraient
22:06soumis, justement,
22:07à cette contrainte.
22:09Donc, ça,
22:10c'est un problème
22:10qui concerne Emmanuel Macron.
22:12Le général de Gaulle
22:13l'avait annoncé.
22:14Il l'avait annoncé en 69
22:16lorsqu'il perd
22:17le référendum
22:18en disant
22:18« Je pars ».
22:19C'est sa décision.
22:21Voilà.
22:22C'est la responsabilité
22:23du Président de la République.
22:24Mais
22:24nous n'avons pas intérêt,
22:27en tout cas,
22:28nous,
22:28les gaullistes,
22:29les héritiers du gaullisme,
22:30à réclamer la démission
22:31du premier personnage
22:33de la République française.
22:35Nous sommes un jour particulier.
22:36Quoi qu'on en pense.
22:37Quoi qu'on en pense.
22:38Nous sommes un jour particulier.
22:40Bruno Rotaillot,
22:40il y a l'actualité,
22:42les sous-brosseaux,
22:42plus que des sous-brosseaux
22:43que nous vivons.
22:44Et puis,
22:45il y a ce qui se passe dans le monde.
22:46Nous sommes un jour particulier.
22:47Les célébrations,
22:48entre guillemets,
22:49du 7 octobre.
22:50Et pendant ce temps,
22:51ce sont les Américains,
22:52Donald Trump,
22:52qui est en train de négocier
22:53un plan de paix
22:54en Égypte
22:55avec différentes parties.
22:57Quelle est la voix de la France ?
22:58Quelle est l'image de la France ?
22:59On dit ce que la paix
23:00dans une région essentielle
23:02du monde est en train
23:03d'être négociée.
23:04Et nous,
23:04nous parlons
23:05de ces sous-brosseaux.
23:07La voix de la France,
23:08précisément,
23:10est équivalente
23:11au poids de la France.
23:13Simplement,
23:13ce que je veux dire,
23:14et ça nous ramènera
23:14aux propos premiers
23:16que nous avons eus
23:17au début de cet entretien,
23:19il y a un principe
23:19qui est très simple.
23:21Une nation
23:21qui ne tient pas ses comptes
23:23est une nation
23:24qui ne tient pas son rang.
23:26Voilà.
23:27Vous avez
23:27une interconnexion
23:29entre le poids diplomatique
23:31et la conduite
23:33notamment d'un pays.
23:35Évidemment que Donald Trump
23:36a cette puissance
23:38que lui confère
23:39son imprévisibilité
23:40et que lui confère
23:42la puissance
23:43des Etats-Unis d'Amérique.
23:45Et je trouve
23:45que si ce plan de paix
23:46peut advenir,
23:48là encore,
23:49peu importe
23:49les idées
23:50qu'on puisse avoir
23:50sur le président américain,
23:52ce sera une excellente chose.
23:53Actualité internationale
23:54et sous-brosse aux politiques,
23:55ce sera la dernière question.
23:57On apprend à l'instant
23:58qu'Edouard Philippe
23:59souhaite
23:59et demande des élections,
24:00une élection présidentielle
24:02anticipée.
24:03L'ancien Premier ministre
24:04demande une élection
24:05présidentielle
24:06anticipée.
24:07Oui,
24:08ce que j'observe
24:09avec une forme
24:10de gravité
24:12d'ailleurs,
24:13c'est que
24:13c'est le camp présidentiel.
24:16On parlait
24:17du socle commun,
24:17je dis non,
24:18il y a deux choses.
24:19Il y a une majorité présidentielle
24:20et il y a l'air.
24:21Mais vous avez entendu
24:22Gabriel Attal
24:23disant hier
24:25sur le plateau
24:25on ne prend plus rien
24:26les décisions.
24:26Les décisions du président
24:27de la République.
24:28Donc,
24:29il y a une petite course
24:30les uns vis-à-vis des autres
24:31pour se distinguer
24:32du président de la République.
24:33Il y a aussi une course
24:34à gauche.
24:35Il y a un Premier ministre
24:36de gauche.
24:36Je n'ai pas,
24:37je pense qu'il faudrait
24:39le censurer,
24:40mais je n'ai en tout cas
24:41aucun commentaire
24:43à faire
24:44sur les propos
24:44d'Edouard Philippe.
24:46Mais c'est précisément
24:47dans le camp
24:48du président de la République
24:49que vient ces critiques.
24:49Je l'ai bien entendu,
24:54je suis gaulliste,
24:56ça ne fait pas moi
24:56un macroniste,
24:57mais je tiens
24:58aux institutions
24:59de la Ve République
25:00et cette décision
25:01extrêmement grave,
25:03seul le président de la République
25:04peut la prendre.
25:06Nous le verrons
25:07dans les prochaines heures,
25:08les prochains jours.
25:09Merci Bruno Rodeau.
25:10Merci d'avoir apporté
25:10des réponses
25:12à ces questions.
25:13Je vous souhaite
25:13une bonne journée.
25:14A bientôt.
25:14Merci.
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