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  • il y a 7 semaines

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00:00Avec Pierre Devineau de 14h à 16h sur Europe 1, démission de Sébastien Lecornu.
00:06Pierre, le débat se poursuit avec vos chroniqueurs Sébastien Lillier, Raphaël Steinville et Mayalen Trémolet.
00:11Mayalen Trémolet qui n'a pas encore pris la parole mais je voudrais qu'on accueille Yohann Gillet.
00:14Bonjour, vous êtes député du Gard, porte-parole du Rassemblement National.
00:21Quel est à l'heure actuelle au sein du Rassemblement National le traitre mot de ce qu'il faut faire
00:29et de la position dans laquelle on se met après ce passage éclair de Sébastien Lecornu à Matignon ?
00:36Nous ce que nous disons c'est que le Président de la République n'a plus que deux solutions.
00:40Ou bien la démission ou bien la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:44Il faut redonner la parole aux Français parce que la situation elle est claire.
00:48Le pays est bloqué, nos institutions sont bloquées et ce qui en est la cause c'est la tambouille politique d'il y a un an en juillet 2024
00:56où il y a eu cette alliance de la honte qui, je le rappelle, allait des insoumis jusqu'au LR en passant par la Macronie.
01:05Cette alliance de la honte qui fait qu'aujourd'hui vous avez une quarantaine par exemple de députés insoumis qui siègent grâce au LR
01:11et aux macronistes avec des désistements, des appels à voter pour les uns pour les autres.
01:16Voilà la situation.
01:17Donc ils ont bloqué le pays, ils en sont tous responsables.
01:21Tous.
01:21Et aujourd'hui pour avancer...
01:22Y compris Bruno Retailleau.
01:24Mais bien sûr puisque lui-même a participé à cette alliance de la honte.
01:28Donc c'est ça qui est dingue.
01:28C'est qu'aujourd'hui il fait semblant de s'émouvoir de la situation.
01:31Mais la réalité c'est que les LR ont participé à cette tambouille politique.
01:34L'alliance de la honte c'est, vous parlez au moment où il y a eu le Front Républicain,
01:37où il y a eu des désistements des uns des autres pour bloquer le Rassemblement International.
01:42Tout à fait.
01:42Ils ont tous, des insoumis au LR en passant par les macronistes,
01:46eu un seul objectif en juillet 2024.
01:49C'est-à-dire empêcher le Rassemblement National d'obtenir une majorité à l'Assemblée Nationale
01:54pour empêcher Jordan Bardella d'arriver à Matignon.
01:57Et le résultat c'est que le pays est bloqué.
01:58Donc maintenant il faut qu'ils assument, il faut qu'ils arrêtent de raconter tout et n'importe quoi
02:02sur les plateaux de télévision et à la radio.
02:05Et il faut que le président de la République prononce la dissolution de l'Assemblée Nationale
02:10pour que les Français puissent se réexprimer et reprendre le destin de la France en main.
02:15Aujourd'hui nous avons besoin d'une majorité forte à l'Assemblée Nationale
02:17pour pouvoir avancer, pour pouvoir lutter contre les maux nombreux que nous vivons.
02:22Je pense à l'insécurité, au manque de pouvoir d'achat, à la submersion migratoire.
02:26Donc pour agir il faut une majorité.
02:28Donc nous nous disons, nous sommes prêts.
02:29Nous sommes prêts à gouverner avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
02:32Mais pour ça il faut que le président de la République assume.
02:35Vous ne le disiez pas en juillet dernier.
02:37En juillet dernier vous disiez, ben non on n'a pas la majorité et on ne peut pas les gouverner.
02:41Là vous dites, ben finalement nous sommes prêts, un an après.
02:43Mais nous sommes prêts si les Français décident de nous donner une majorité évidemment.
02:48Nous l'avons toujours dit.
02:49À nouveau en cas de majorité après un nouveau choix des ans.
02:51La seule raison, la question est précise de Raphaël Stainville, à partir de quel seuil ?
03:00La majorité à 289, Raphaël, demande si à partir de 230 vous êtes ok.
03:04Mais s'il y a une nouvelle élection et que nous avons suffisamment de députés pour avoir une majorité,
03:10alors oui, nous accepterons d'aller à Matignon et Jordan Bardella acceptera d'aller à Matignon.
03:15Je ne peux pas vous donner un nombre précis.
03:18Cela dépend aussi des accords que nous pourrons nouer avec les uns et les autres s'ils sont de bonne volonté.
03:24Mais moi je pense de toute manière que le Rassemblement National et son allié de l'UDR sont en capacité aujourd'hui d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée.
03:33Question pour vous de Mayalen Trémolet d'Europe 1.
03:35En parlant d'accord, Marion Maréchal, qui a des députés qui vous sont apparentés, appelle elle à une coalition avec LR.
03:40Elle rêve d'un programme commun pour battre la gauche et sauver la France.
03:44Vous y êtes radicalement opposée aujourd'hui à toute coalition avec LR ?
03:48Non, mais nous avons déjà fait une coalition, notamment avec nos amis de l'UDR,
03:52qui, je le rappelle, est présidée par Éric Ciotti, qui est lui-même l'ancien président des LR.
03:57Vous avez un certain nombre de LR qui ont pris conscience de l'impasse politique que représente LR.
04:03Et avec le parti présidé par Bruno Rutaillot aujourd'hui.
04:05Nous rejoindre, mais si individuellement un tel ou un tel souhaite nous rejoindre, et je pense que certains d'ailleurs ont l'envie de nous rejoindre pour pouvoir mener à bien une grande alternance,
04:16la grande alternance dont la France a besoin, alors évidemment nous ferons discuter.
04:19Il faut passer par l'UDR pour vous rejoindre.
04:21Mais Bruno Rutaillot, excusez-moi, Bruno Rutaillot, il faut rappeler qui il est quand même.
04:26Il est celui qui a été la béquille d'Emmanuel Macron pendant des années, depuis 2017.
04:31Il l'a appelé à voter pour Emmanuel Macron à chaque élection présidentielle.
04:34Tout en disant qu'il n'était pas macroniste et qu'il faisait quand même tout un travail sur l'Algérie et sur les OQTF.
04:41Et c'est le Conseil constitutionnel qui a cassé sa décision sur les CRA et non pas...
04:45Oui d'accord, j'entends aussi que Bruno Rutaillot n'a pas du tout fait le travail pour lequel il était mis en place.
04:53A l'intérieur, ses résultats sont relativement médiocres.
04:57Il n'a pas su insuffler, et bien finalement...
05:00Qu'il a fait ce qu'il a pu, avec un ministre notamment des Affaires étrangères, avec lequel il partage justement le livre sur l'Algérie et sur les visas consulaires notamment ?
05:10Non, parce que s'il avait fait ce qu'il avait pu et s'il avait été sincère sur ces sujets,
05:15et bien les députés LR qu'il dirige, puisqu'il est président de LR il faut le rappeler,
05:21et bien n'auraient pas voté contre un certain nombre de textes présentés par le Rassemblement National pour durcir la politique migratoire de la France.
05:27Donc vous savez, Bruno Rutaillot, il a beaucoup menti aux Français, il a beaucoup trahi les Français de par ses postures,
05:35parce que la réalité, c'est qu'il fait toujours l'inverse de ce qu'il promet de manière électorale sur les plateaux de télévision.
05:41Donc il faut le rappeler, Sébastien.
05:41Mais Johan Gillet, j'entends vos critiques, mais dans une logique de coalition où il faut accepter d'ouvrir la porte aux autres,
05:48vu le costard que vous êtes en train de tailler à Bruno Rutaillot, bonne chance pour le convaincre de vous rejoindre.
05:53Parce qu'il y a quand même toujours cette question avec le RN, pardon, mais c'est-à-dire que même quand on évoque cette idée d'une coalition,
05:58vous dites oui, à condition qu'ils nous rejoignent.
06:00Mais pardon, ce n'est pas le principe d'une coalition.
06:02Une coalition, c'est que chaque parti se rejoint, mais on n'est pas obligé de se fondre dans une masse partisane pour former une coalition.
06:11Et quand vous dites que Bruno Rutaillot, finalement, a tout raté, que c'est la béquille du macronisme,
06:16j'ai envie de dire, moi je suis Bruno Rutaillot à 13h, j'ai pas envie de vous rejoindre s'il vous manque 40 députés.
06:23Mais on n'a pas besoin de M. Rutaillot, excusez-moi, mais si M. Rutaillot fait son mea culpa et nous dit,
06:29oui, je me suis trompé, oui, j'ai soutenu à tort Emmanuel Macron, oui, j'ai échoué dans ma politique migratoire,
06:34alors là, on pourra commencer à parler.
06:36Mais excusez-moi, on ne va pas vouloir faire alliant.
06:38Je pense qu'il est plus juste de dire qu'il aurait voulu faire plus sur la politique migratoire, mais c'est un autre débat.
06:43Mais dans ce cas-là, il fallait démissionner.
06:45Il fallait démissionner dans ce cas-là.
06:46Peut-être. Johan Gillet, je vous pose la question, il y a, et ça rejoint celle de Sébastien,
06:50aujourd'hui, si, par exemple, il y a cette troisième voie qui est celle de nommer un Premier ministre de gauche.
06:57Si on nomme un Premier ministre de gauche, il va falloir que vous composiez avec certains autres députés que les seuls RN et UDR pour pouvoir censurer.
07:09Donc là, vous allez vous tourner vers les LR.
07:11Si vous fermez la porte aux LR et la façon dont vous...
07:14Mais je ne parle pas de fermer la porte.
07:16Mais vous venez de tailler à costard à Retailleau, comment est-ce que vous voulez qu'il vous rejoigne pour censurer un Premier ministre de gauche ?
07:21Mais alors, vous êtes en train de me dire que M. Retailleau, finalement, ne pense pas au bien du pays ?
07:26Non, mais je ne pense pas à la place de M. Retailleau, M. Gillet, soyez concret.
07:29Si un Premier ministre de gauche est nommé, le Rassemblement National éludaire censureront immédiatement ce Premier ministre.
07:36C'est une évidence.
07:37Après, si les LR veulent ne pas censurer un Premier ministre de gauche, ce sera eux d'assumer.
07:42Mais nous, nous sommes clairs en la matière.
07:44Tout Premier ministre de gauche sera censuré parce que ce n'est pas la volonté du peuple français.
07:45Donc vous pouvez les critiquer autant que vous voulez.
07:48De toute façon, votre narratif, ce sera de dire que s'ils ne veulent pas censurer, c'est leur problème.
07:52Vous pouvez déverser tout ce que vous voulez, tout le fumier que vous voulez sur les LR.
07:57Parce que de toute façon, vous avez ce narratif qui consiste à dire que s'ils ne le font pas...
08:00Ne mélangez pas les dirigeants des LR.
08:04C'est moi qui mélange ?
08:04Ne mélangez pas. Oui, tout à fait. Les dirigeants des LR qui ne font pas ce pour quoi ils ont été élus.
08:12Et les électeurs LR qui sont des électeurs et des Français sincères.
08:16Et qui croient réellement en une politique de fermeté.
08:19Justement, on a besoin de clarté, M. Gillette.
08:19En réalité, ils sont tout à fait d'accord avec les idées et le programme du Rassemblement national.
08:24Nous disons aux électeurs LR qu'ils doivent nous rejoindre dans cette grande alternance que nous représentons avec nos amis de l'UDM.
08:34Et les Français sont très nombreux à vouloir nous rejoindre.
08:38Vous conviendrez que vous ne faites aucune porte ouverte et vous appelez, comme tous les autres partis, à rejoindre votre parti.
08:47Donc vous faites ce qu'on appelle de la politique politicienne.
08:49Non, à rejoindre l'union nationale que nous portons.
08:52Il y a deux partis dans votre union nationale.
08:53Vous avez des Français qui nous rejoignent dans cette grande alternance et qui n'ont pas forcément un engagement partisan dans un parti.
09:03Nous, vous savez, nous sommes là pour réunir les Français, pour un projet commun.
09:07Et nous ne sommes pas là pour réunir les Français sous une étiquette politique.
09:10Ce que nous voulons, c'est faire avancer notre pays.
09:15Merci M. Gillette.
09:16Pause, Géraldine.
09:18Et on revient dans un instant.
09:19Il est 14h27, vous écoutez Pierre Devineau, c'est Europe 1 Info sur Europe 1.
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