LFI : le conseiller régional Cédric Brun se «met en retrait» du parti et dénonce «un entrisme des Frères musulmans»

Europe 1

il y a 7 semaines

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00:00Alors je parlais de cet homme, Cédric Brun, élu dans les Hauts-de-France depuis 2021.

00:04Il était conseiller régional des Hauts-de-France, membre de la France Insoumise.

00:09C'est un syndicaliste CGT. Il claque la porte du mouvement LFI.

00:13Pourquoi ? Parce qu'il dit qu'il y a une infiltration de profils inquiétants dans ce mouvement.

00:17Il vise notamment Soufiane Iqusen.

00:19Alors Soufiane Iqusen, c'est le fils de l'imam Hassan Iqusen, expulsé au Maroc en 2023

00:25pour discours prosélites et propos haineux.

00:28Écoutez Cédric Brun au micro de Maximilien Carlier pour Europe 1.

00:32Ce que je dénonce surtout, c'est un entrisme des frères musulmans qui est une idéologie et non une religion.

00:38Quand on est de gauche et qu'on se bat pour un projet républicain,

00:40on ne peut pas accepter que des groupes comme ceux-là, qui sont diviseurs et qui sont prosélitistes,

00:45viennent intégrer parce que ça crée immédiatement des problèmes et des tensions.

00:48Vous savez, quand les revendications sociales tournent uniquement autour des mêmes sujets,

00:53la Palestine, du voile dans l'espace public, quand ça tourne uniquement sur les questions des cantines halales,

00:58moi, ça me pose problème.

00:59On ne peut pas avoir que des revendications qui sont d'ordre confessionnel.

01:02Quand on est insoumis, ce n'est pas seulement un titre politique, c'est aussi un objectif.

01:06Ils n'acceptent pas la contradiction.

01:08C'est absolument effarant, Côte-Varçois.

01:10Quand on explique qu'il faut arrêter le cumul des mandats,

01:12alors que tous les cadres et tous les députés de la région parisienne,

01:15ou même certains du Nord, cumulent, on ne peut plus accepter ça.

01:18C'est une pierre de plus dans le Jardin de la France insoumise.

01:20On parlait cette semaine du livre d'Omar Youssef Souleymane,

01:23« Les complices du mal » qui dévoile les compromissions entre les islamistes et le mouvement LFI.

01:29Là, il y a ce témoignage.

01:30Ce n'est pas le premier à claquer la porte du Conseil régional des Hauts-de-France, côté LFI.

01:35Je voudrais vous faire écouter la proposition de Charles Rodwell,

01:38qui est député ensemble pour la République des Yvelines.

01:41Il était l'invité de la grande interview ce matin sur Europe 1 et CNews.

01:45Lorsque j'entends Rima Hassan expliquer que les attaques du 7 octobre sont des actes légitimes,

01:49lorsque j'entends Daniel Obono expliquer que le Hamas est un mouvement de résistance

01:54et non pas un groupe terroriste,

01:55lorsque je les entends systématiquement nier l'antisémitisme dans notre pays

01:59et les attaques aussi contre les chrétiens,

02:01je considère qu'il y a un lien inacceptable qu'entretient la France insoumise,

02:05un communautarisme électoral qui continue d'ailleurs.

02:08C'est l'enquête que nous avons menée à l'Assemblée nationale,

02:10à l'initiative, il faut le reconnaître, de mon collègue Vincent Jambrun,

02:13et la question de la dissolution de la France insoumise doit être sur la table.

02:17C'est-à-dire que soit c'est un parti qui re-rendre dans le champ républicain,

02:21qui renonce à sa politique de soutien ou de cautionnement de l'antisémitisme,

02:25soit il faudra clairement poser la question de la dissolution d'un groupuscule anti-républicain,

02:30comme c'est le cas pour d'autres organisations.

02:32Gilles-William-Golnadel, LFI, un parti anti-républicain qui pourrait être dissous ?

02:37Mais sur le plan des principes,

02:42il faudrait m'expliquer pour quelles raisons juridiques, administratives ou philosophiques,

02:48et génération identitaire qui était infiniment moins violent que la France insoumise

02:53a été justement dissous, et pas la France insoumise.

02:58Donc, encore une fois, j'apprécie la démarche de M. Rodwell que j'estime,

03:05je doute profondément qu'on aille jusque-là,

03:09j'apprécie également ce qu'a dit M. Brun,

03:12mais sans vouloir être inutilement ironique,

03:16il a mis du temps à s'en apercevoir.

03:18Ça ne date pas d'hier, la collusion entre les islamistes et la France insoumise,

03:25l'obsession des juifs et de la Palestine.

03:29Enfin, je veux dire, pourquoi tout d'un coup, il a vu,

03:31bon, mieux vaut tard que jamais.

03:33Oui, c'est ce que j'allais vous dire.

03:35Peut-être que c'était difficile pour lui de quitter son parti.

03:37Non, mais c'est pour ça que je vous ai dit que je ne voulais pas être ironique,

03:40mais je vous parle au premier degré de mon incompréhension, c'est tout.

03:44Il a l'air très sincère, en tout cas.

03:45Mais je ne doute pas du tout de sa sincérité.

03:47Donc, il y a des signes qui montrent effectivement,

03:50et on a parlé au niveau des sondages, ce que vous voulez,

03:53mais encore une fois, par rapport à sa radicalité,

03:58sans doute en raison des réalités démographiques que je déplore,

04:03la France insoumise réalise quand même un très bon score, malgré tout.

04:08Elle devrait, dans un pays, si j'ose dire, normal,

04:12elle devrait faire 2%.

04:14On est loin du compte.

04:16Donc, je ne m'attarde pas sur un pays normal, c'est-à-dire ?

04:23Un pays qui n'aurait pas été effectivement bousculé excessivement sur le plan démographique,

04:30permettez-moi de vous le dire, sans embâge,

04:33et qui n'aurait pas été non plus totalement décérébré sur le plan médiatique et idéologique.

04:38C'est le mérite d'être clair, chez William Golnadel.

04:42Raphaël Stainville.

04:43En fait, ce qui est terrifiant, c'est qu'on se réjouit, bien évidemment,

04:47que certains ouvrent les yeux, à commencer par Cédric Brun aujourd'hui,

04:51mais s'il faut pouvoir entendre ce qu'il dit,

04:53c'est-à-dire que Cédric Brun, il explique avoir alerté la direction de LFI,

04:59avoir alerté M. Bompard, alerté M. Vanier,

05:03sans qu'aucun ne daigne lui répondre alors qu'il dénonçait l'entrisme,

05:07l'emprise des frères musulmans sur le parti dans le Dénésil,

05:12là où il était dans le Nord.

05:14Ça signifie que, et c'est pour ça que c'est terrifiant,

05:18ce silence de la direction de LFI signifie cette complicité,

05:23cette marche main dans la main, ce compagnonnage,

05:27aujourd'hui avec les frères musulmans,

05:30dans une stratégie de conquête politique du pouvoir

05:33qui est absolument glaçante,

05:36quand on voit ce que produisent justement les frères musulmans.

05:41Avez-vous vu ce tweet invraisemblable d'un député insoumis

05:46qui exige la libération des otages,

05:50en parlant des passagers de la flottille,

05:53avant la libération des otages à Gaza ?

05:56Dans quel état d'indécence et d'inhumanité

05:59certains se trouvent, c'est effrayant ?

06:02Juste avant de clore cette émission,

06:04on est en pleine crise politique,

06:05ça ne nous a pas échappé,

06:06et vous avez vu peut-être que l'examen des deux textes

06:09sur la fin de vie va être prévu au Sénat

06:11à partir du 20 octobre,

06:13enfin serait, avant un vote solennel

06:15qui pourrait être programmé 8 jours après.

06:17Jean Léonetti qui a fait passer une loi,

06:19c'était en 2005, dénonce un délai bien trop court,

06:22écoutez-le.

06:22Je ne comprends pas tant de précipitations,

06:25surtout dans un contexte dans lequel

06:27on est incapable de voter un budget,

06:29et on serait capable de voter une loi sur l'aide à mourir.

06:31Ce n'est pas en créant une instabilité supplémentaire

06:35par un texte dont on sait très bien

06:37qu'il peut fracturer la société,

06:39qu'on va apporter l'apaisement nécessaire.

06:40C'est quand même curieux

06:42qu'on ait un gouvernement

06:43qui n'est pas capable aujourd'hui

06:45de gérer la vie quotidienne des Français

06:47et qui voudrait s'attaquer de manière rapide

06:50à la façon dont ils vont mourir.

06:53Raphaël Staville,

06:54je rappelle que ce texte avait déjà été reposé deux fois

06:56à cause des mouvements récents de la vie parlementaire

07:00qu'il avait été adopté en première lecture

07:02à l'Assemblée nationale avant l'été

07:05et la pause des vacances parlementaires.

07:08Là, il arrivera en deuxième lecture à Sénat.

07:10Est-ce que vous jugez, comme Jean Léonetti,

07:11que c'est un peu trop rapide ?

07:13Oui, non seulement je trouve ça trop rapide,

07:15mais surtout compte tenu des urgences du moment

07:17que de vouloir légiférer sur la mort

07:20alors que les urgences sont immenses devant nous.

07:23Ça me paraît, mais totalement passer à côté

07:25des vrais sujets, des vrais enjeux du moment.

07:28Un dernier mot, Gilles William Bonnadel.

07:29Moi, je suis en infraction avec la plupart de mes amis ici.

07:32Je suis un partisan acharné de l'euthanasie

07:35et de savoir que je peux choisir le moment de ma mort

07:37mais d'à vivre.

07:38Y a-t-il urgence, Gilles William ?

07:39Oui, c'était...

07:40Ça ne me choquerait pas que ça soit voté maintenant.

07:43Eh bien, on reprendra notre débat dans un instant.

07:45Vous retrouvez Les Enfants de Repin,

07:46votre nouveau programme de l'après-midi

07:48avec Ombline Roche.

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