Passer au playerPasser au contenu principal
Le président de l’Union des droites pour la République, député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Européens, mon invité ce matin, Éric Ciotti, bonjour et bienvenue.
00:05Bonjour, merci beaucoup.
00:06Et merci d'être là. Vous êtes le président de l'Union des droites pour la République, également député des Alpes-Maritimes.
00:12Vous vous êtes récemment indigné, Éric Ciotti, de l'augmentation des visas étudiants accordés aux Algériens,
00:17comme on l'a appris dans un contexte, rappelons-le, de tensions entre Paris et Alger,
00:21et ce alors que l'écrivain Boalem Sansal et le journaliste Christophe Glez sont encore détenus sur place.
00:25Le Quai d'Orsay répond vouloir sanctionner le régime et pas la population.
00:30Que pensez-vous de cette différence, de cette explication ?
00:33Je crois qu'ils sont victimes, enfin le pouvoir, c'est pas tellement le Quai d'Orsay,
00:37ceux qui nous gouvernent aujourd'hui, ce gouvernement improbable qui conduit la France sur le chemin du déclin,
00:43ils sont victimes d'un syndrome de Stockholm.
00:46Ils sont prisonniers de ceux qui détiennent un otage des Français.
00:52Comment peut-on se réjouir ? Parce que ce que j'ai dénoncé, et j'ai été un des premiers à le faire,
00:58c'est que le ministère des Affaires étrangères fanfaronne en disant
01:04« Mais regardez, cette année on a donné 8300 visas aux étudiants algériens,
01:11c'est mille de plus que l'année dernière, c'est formidable ! »
01:14Mais on croit rêver, alors qu'on a entendu les discours martiaux de M. Retailleau,
01:20d'autres, disant « On va sanctionner l'Algérie parce qu'ils détiennent un otage,
01:26le journaliste Christophe Glez, parce qu'ils détiennent Boalame Sansal,
01:30cette voie de la liberté, de la liberté d'expression. »
01:34C'est une lâcheté totale, c'est une ineptie, et finalement c'est assez révélateur
01:38de ce que représente ce pouvoir aujourd'hui.
01:42Il y a des discours forts, il y a des coups de menton,
01:46et il y a des actes d'une lâcheté totale.
01:49Et aujourd'hui c'est insupportable d'assister à ça,
01:52d'assister à l'affaissement de la France, à cette faiblesse,
01:56face à un pouvoir dictatorial qui nous humilie en permanence.
01:59Quelles sont les conséquences ? Est-ce que selon vous,
02:02cette immigration étudiantine, qu'on connaît depuis très longtemps en France,
02:05est-ce qu'elle est devenue une véritable filière d'immigration ?
02:07Est-ce que par exemple, vous dites clairement,
02:09nous n'avons pas besoin de tels étudiants dans nos facultés,
02:12parce qu'à l'inverse, là encore, le ministère des Affaires étrangères dit
02:14que ça montre l'attractivité de notre pays, de la France encore.
02:18Bien sûr, c'est désormais une filière d'immigration,
02:22c'est une filière d'immigration légale pour des personnes
02:26qui n'ont aucune envie de poursuivre des études en France
02:31ou encore moins d'y obtenir un parcours universitaire, des diplômes.
02:36Le taux d'échec de ces étudiants est énorme,
02:40beaucoup plus que les autres étudiants.
02:42On voit aujourd'hui que près de la moitié des étudiants subsahariens
02:47qui veulent venir en Europe viennent en France.
02:50Donc on voit bien que l'attractivité,
02:53ce n'est pas tellement notre modèle universitaire,
02:55l'attractivité, c'est le titre de ces jours.
02:58Parce que ces étudiants qui arrivent,
03:01la quasi-intégralité vont rester en France.
03:04Donc on nourrit les filières d'immigration.
03:07On est aujourd'hui à plus de 110 000 visas étudiants.
03:11C'était deux fois moins, deux fois moins,
03:14du temps où Nicolas Sarkozy était président de la République.
03:17Donc ce chiffre a doublé.
03:19Est-ce que c'est lié à l'attractivité de notre université ?
03:23Sincèrement, je ne le crois pas.
03:24Voilà, c'est lié à la naïveté de notre système migratoire
03:28qui aujourd'hui est devenu une pompe aspirante à l'immigration.
03:32Autour de Néo-Éric Ciotti,
03:34les politiques changent en Grande-Bretagne,
03:36sous la pression, il faut le dire, du parti Réforme UK.
03:40Le Premier ministre Kerr Starmer doit annoncer d'ailleurs ce jour
03:43la suppression de regroupement familial des réfugiés.
03:46L'Autriche l'a annoncé, est en train de le mettre en place.
03:49Vous, vous l'aviez déjà demandé, une suspension en tous les cas
03:52de ce regroupement familial pour les réfugiés.
03:54Pourquoi, selon vous, la France ne fait pas ?
03:56Est-ce qu'il y a un risque de rupture d'égalité,
03:58tout simplement parce que ça serait dirigé vers les réfugiés ?
04:00Là encore, on est dans une forme de naïveté.
04:03Il y a trois grandes sources d'immigration aujourd'hui
04:05qui conduisent à accueillir chaque année
04:08presque 530 000 étrangers en situation légale.
04:11Il y a l'immigration familiale.
04:14C'est ce que veut suspendre aujourd'hui le Premier ministre britannique.
04:18Et il a raison.
04:19Il y a les dérives de l'asile
04:21où on accueille des personnes qui ne fuient pas des théâtres de guerre,
04:26qui profitent là encore de la naïveté du système.
04:29200 000.
04:30L'Allemagne vient là, pour le coup, de suspendre aussi
04:34ces demandes d'asile qui atteignent des niveaux aujourd'hui insupportables.
04:39Et il y a l'immigration étudiante.
04:42Si on avait du courage,
04:43si on mettait en place ces quotas que l'on a demandé,
04:47que j'ai demandé depuis des années.
04:49J'avais déposé un texte de loi constitutionnelle à l'époque,
04:52d'ailleurs avec Bruno Retailleau.
04:53Et je l'invite à être cohérent.
04:55Dans les mots, il dit la même chose que vous, en tous les cas.
04:57Vous soulignez à raison, dans les mots.
05:00Mais gouverner, ce ne sont pas des mots.
05:02Ce sont aujourd'hui des actes dont notre pays a besoin.
05:04Oui, mais est-ce que c'est la jurisprudence européenne
05:06qui empêche la France, alors que d'autres pays,
05:09la Grande-Bretagne n'est plus dans l'Union européenne,
05:11mais qui empêche la France d'agir ?
05:13Il y a naturellement ces règles absurdes de l'Union européenne.
05:18On parle aujourd'hui d'une nouvelle répartition des migrants,
05:21de pénaliser les pays qui ne les accepteraient pas.
05:24La Hongrie a refusé.
05:25C'est un peu en 2024.
05:26La Hongrie a refusé.
05:27Absolument, mais c'est une faute.
05:28Il faut réagir.
05:30Il faut du courage.
05:31Il faut balayer tout ce système qui nous a conduits dans cette faillite.
05:35Il faut s'attaquer au blocage français.
05:37Pour cela, il y a des outils.
05:39Il y a le référendum, notamment, qui doit permettre de dire,
05:44de donner enfin la parole aux Français.
05:45Philippe de Villiers l'a proposé.
05:47Vous avez signé la pétition.
05:49J'ai signé son initiative.
05:50J'avais proposé, là aussi, un référendum depuis des années.
05:53On refuse aux Français le droit de dire qu'ils ne veulent plus cette émigration de masse
06:00qui, aujourd'hui, bouleverse, secoue et perturbe notre pays gravement.
06:05Avec un coût, on parle d'économie budgétaire, extrêmement important.
06:09On va parler de budget.
06:10Tout d'abord, dans l'actualité, il y a la rentrée parlementaire,
06:12toujours, d'ailleurs, sous l'union, le sang, sans gouvernement.
06:15Sur le Rassemblement national.
06:1722 jours sans gouvernement.
06:18Effectivement.
06:19Cela vous manque, si je puis dire ?
06:20On va en parler.
06:22Je crois que ce n'est pas le pire.
06:25Les affaires courantes sont expédées.
06:26Il y a des ministres qui ne le sauront plus, peut-être, ce week-end,
06:30alors que personne n'a jamais su qu'ils étaient ministres.
06:32Là aussi, ça ferait partie des économies.
06:35Est-ce qu'on a besoin de 40 ministres dont la plupart ne servent à rien ?
06:38Nous allons en parler.
06:39Sur le Rassemblement national, votre allié, Éric Ciotti,
06:41il est de retour, le parti est de retour dans les instances de l'Assemblée.
06:44Il y a deux vice-présidents, Sébastien Chenu et Madame Laporte.
06:47Alors, la gauche crie au scandale, dénonce un bloc central
06:50qui fait la courte échelle à l'extrême droite.
06:53Est-ce qu'à l'Assemblée nationale, le front républicain est terminé ?
06:57En tout cas, nous avons respecté le règlement de l'Assemblée nationale
07:00qui prévoit pour le bureau une représentation proportionnelle.
07:05C'est démocratique.
07:0611 millions de Français.
07:07Ils ont pris pour la gauche, hein ?
07:07Oui, absolument.
07:09Mais nous l'avions fait.
07:10Vous-même, vous avez appelé votre groupe à voter pour des postes pour la gauche.
07:13Nous avions un bulletin commun avec deux vice-présidents du Rassemblement national,
07:19deux vice-présidents du Bloc central, deux vice-présidents de la gauche.
07:22Nous, nous sommes des démocrates.
07:24Nous, nous respectons tous les électeurs.
07:26Moi, je respecte les électeurs qui ne votent pas comme moi.
07:29Ce n'est pas le cas de la gauche.
07:31La gauche a une vision autoritaire.
07:34La gauche a une vision sectaire.
07:36Nous, nous respectons tout le monde.
07:38C'est ce qui s'est fait hier.
07:40Et je note que ce front républicain, bien sûr, qu'il est tellement ridicule.
07:45Il nous a conduits là où nous sommes aujourd'hui.
07:47Donc, hier, c'était un message politique.
07:48Pourquoi le pays ?
07:49Au-delà de l'Assemblée nationale.
07:50Il y a aussi ce message politique.
07:52Parce que ceux qui ont fait ce front républicain, et notamment les républicains,
07:56ceux qui ont préféré être alliés, pas tous les républicains,
08:00parce que beaucoup m'ont suivi dans la volonté d'alliance avec Jordan Bardella,
08:04avec Marine Le Pen, avec les patriotes.
08:07Mais ceux qui ne nous ont pas suivis ont préféré l'alliance avec le nouveau front populaire.
08:12Nous mesurons chaque jour où cela nous a conduits.
08:14Est-ce que la France va mieux depuis un an ?
08:17Est-ce qu'il y a moins de chômeurs ?
08:18Est-ce qu'il y a plus de pouvoir d'achat ?
08:20Est-ce que nos services publics fonctionnent mieux ?
08:22Est-ce qu'il y a moins de dettes, moins de déficits ?
08:24Voilà.
08:24Poser ces questions, c'est y répondre.
08:26Ceux qui nous ont conduits dans ce choix ridicule du front républicain
08:30ont mené le pays dans le mur.
08:32Restons à l'Assemblée.
08:33Et c'est pour ça qu'il faut en sortir.
08:34D'ailleurs, je salue la prise de parole de Roger Carucci.
08:38Alors on va en parler.
08:39Parce que lui, non, mais allons-y.
08:40Alors lui-même, je lui pose la question.
08:42Il était chez vous.
08:43Effectivement, un scénario éventuel pour la France.
08:45Là aussi, ça montre une...
08:46Insoumise et le RN, il dit, j'ai pas d'état d'art.
08:48Sans ambiguïté.
08:49Mais c'est là où il faut aller.
08:51C'est là où il faut mesurer et dire,
08:53le danger, c'est cette gauche.
08:54C'est cette gauche qui veut toujours des impôts.
08:56C'est cette gauche qui veut de l'immigration.
08:59Mais que faites-vous concrètement face à elle, Éric Souty ?
09:01Un exemple qui provoque quand même l'incompréhension.
09:04LFI, en la personne d'Emeric Caron, pourrait présider une commission voulue par Laurent Wauquiez
09:08sur les liens entre les responsables politiques, et en l'occurrence la France insoumise,
09:13et les réseaux islamistes.
09:14Le groupe de droite, qui détient déjà le poste de rapporteur,
09:17ne peut donc pas détenir le poste à la présidente.
09:20C'est une erreur.
09:21Pourquoi donc ?
09:22Le groupe qui dépose une demande de commission d'enquête,
09:25nous le faisons, nous, pour l'audiovisuel public.
09:28Ce sera un vaste débat, d'ailleurs.
09:29Nous créons la commission d'enquête pour contrôler l'audiovisuel public.
09:33Mais le groupe LR a déposé cette commission d'enquête.
09:35C'est son droit.
09:36Donc, il peut choisir la présidence ou être rapporteur.
09:40Moi, je vous dis très solennellement aujourd'hui,
09:42si M. Jean Brun, qui a déposé cette commission d'enquête,
09:46et candidat à la présidence de cette commission d'enquête,
09:50nous voterons pour lui.
09:52En contrepartie, nous avons demandé que M. Mathieu Bloch,
09:55qui est député du Doubs, puisse devenir rapporteur.
10:00C'est une proposition que nous avons faite par écrit.
10:03M. Wauquiez, manifestement, ne le souhaite pas.
10:06Donc, je l'invite.
10:07Permettez-moi de préciser les choses que tout le monde ne sait pas,
10:10ce qui se passe dans les arcades de l'Assemblée.
10:12En réalité, le poste de présider quand même la commission d'enquête,
10:16sur les liens entre la France insoumise et les réseaux islamistes,
10:18pourrait échouar à Aymeric Caron.
10:20Une partie de la droite affirme que c'est parce que vous et le RN
10:23ne présentez pas de candidats dans ce rapporteur.
10:26Tout ça, c'est de la farce.
10:27Il faut que M. Wauquiez apprenne un peu à être sincère.
10:32Je sais que ce n'est pas sa première qualité.
10:33Voilà.
10:34Si le groupe LR qui a déposé cette commission d'enquête veut la présider,
10:39nous voterons pour eux.
10:41Je ne peux pas être plus clair.
10:42Pourquoi ne voudrait-il pas la présider, Éric Sauti ?
10:45Et je crois pouvoir parler...
10:46Demandez-lui.
10:47Il y a quelques ambiguïtés dans le raisonnement de M. Wauquiez
10:49qui, quelquefois, m'échappent.
10:52Notamment quand il a préféré soutenir les candidats de gauche aux élections législatives.
10:55Avec le groupe du Rassemblement national et mon groupe,
11:00nous voterons pour le président LR de cette commission.
11:04Je ne vois pas pourquoi il ne serait pas candidat.
11:06Mais vous pourriez vous-même ce matin annoncer un candidat de votre parti ?
11:09Non.
11:09Nous voulons être rapporteurs.
11:12C'est l'initiative du groupe LR qu'il assume ses responsabilités.
11:16J'ai l'impression que M. Wauquiez a fait un coup politique l'année dernière
11:19et que maintenant il n'a plus vraiment envie de cette commission.
11:22Bien qu'il l'assume.
11:23Pendant ce temps, on l'a dit tout à l'heure, la France n'a toujours pas de gouvernement.
11:26Éric Ciotti, le Premier ministre Sébastien Lecornet leur donne des gages.
11:29Aux uns et aux autres, il promet une amélioration de la retraite des femmes.
11:32Ce qui, sur le papier, est quand même bienvenu.
11:34La question, c'est combien ça nous coûte ?
11:36Il pourrait baisser la CSG sur les salaires.
11:38Là encore, combien ça nous coûte ?
11:39Sachant qu'un point de CSG, c'est environ 10 milliards d'euros.
11:43Est-ce que vous voyez les économies ?
11:44Est-ce que vous voyez la baisse de la dépense publique ?
11:46Non, on ne voit que des rustines.
11:49On ne voit que des démarches électorales.
11:52On ne voit pas de cohérence, on ne voit pas de réforme structurelle de notre pays.
11:57Aujourd'hui, il faut renverser la table.
11:59La France est en train de sombrer.
12:02J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt ce qu'a dit Jean-Louis Borloo.
12:04Je partage intégralement son diagnostic.
12:07Aujourd'hui, prendre des mesures qui apparaissent contradictoires,
12:11donner à certains à enlever aux autres,
12:15aller dans une vision gauchiste,
12:17où on ne parle plus que depuis trois semaines,
12:20que des impôts.
12:21C'est non pour la taxe Zuckman, c'est non pour...
12:24Oui, mais on nous dit, ce ne sera pas la taxe Zuckman,
12:27mais il va y avoir une taxe qui va porter sur les revenus élevés.
12:33Mais on est le seul pays à faire ça.
12:36On est dans un monde ouvert.
12:38Sonia Mabrouk, regardez ce qui s'est passé en Grande-Bretagne.
12:41Toutes les grandes fortunes sont parties,
12:43notamment vers l'Italie, parce qu'il y a un système fiscal délirant.
12:46On est en train de produire ce nouveau système.
12:49On peut entendre ce discours.
12:49Ça peut faire plaisir de dire, on va prendre le plus,
12:54un peu plus à ceux qui ont le plus.
12:57Mais qu'est-ce qu'on va faire au final ?
12:59On va affaiblir nos entreprises.
13:01On veut même toucher à l'outil travail.
13:03J'ai vu des propositions délirantes.
13:06Donc moi, j'appelle le Premier ministre,
13:08je lui ai dit, allez vers les réformes.
13:11Une réforme de l'État, une réforme territoriale.
13:14Vous les renversez à la table ?
13:16Donc vous votez la censure.
13:18C'est possible que nous votions la censure.
13:20Moi, s'il y a ces mesures socialistes,
13:23s'il y a ces mesures gauchistes,
13:25s'il y a des augmentations d'impôts,
13:27si on s'attaque aux entreprises,
13:29à l'outil travail,
13:31bien sûr, je voterai la censure,
13:33et à demain.
13:35Augmenter les impôts, c'est être gauchiste.
13:36Alors, quand l'ERN veut un impôt sur,
13:40comment dire, une version, on va dire,
13:42revisité de l'ancien ISF,
13:44et c'est Marine Le Pen qui nous l'a expliqué,
13:46ici même, avec un impôt sur la fortune immobilière,
13:48vous dites gauchiste aussi ?
13:49Cet impôt, c'est un changement
13:51de ce qui existe aujourd'hui.
13:53Le Rassemblement national.
13:54Et ce n'est pas le point que je partage avec eux.
13:58Je ne suis pas au Rassemblement national.
14:00Je suis allié et j'en suis fier
14:02avec le Rassemblement national.
14:04On aura une plateforme pour les élections législatives
14:08quand elles arriveront.
14:09Mais c'est un point, j'imagine,
14:09que vous ne pouvez pas signer sur un nouvel impôt.
14:11Ce que veut le Rassemblement national,
14:13c'est supprimer l'IFI.
14:15M. Macron a créé l'impôt sur la fortune immobilière
14:19qui taxe les propriétaires,
14:22et y compris sur la résidence principale.
14:25Ce que dit le Rassemblement national,
14:27c'est qu'on supprime l'IFI,
14:29la résidence principale ou la résidence unique,
14:32ce qui concerne la quasi-totalité des assujettis.
14:37C'est un impôt à la fin.
14:38Je termine.
14:39La résidence principale est supprimée
14:41de cet impôt sur la fortune financière
14:44et les actifs financiers sont plus taxés.
14:47On a compris le système.
14:47Donc, c'est un système qui, quelque part,
14:50ne crée pas un nouvel impôt.
14:51Moi, ma position personnelle,
14:56c'est supprimer l'IFI.
14:58C'est ne pas créer de nouvel ISF.
15:01Je suis pour la baisse des prélèvements obligatoires.
15:04Nous sommes le pays au monde
15:05où on paye le plus d'impôts.
15:06À la fin, ça fait un impôt.
15:10Mais le Rassemblement national, comme nous,
15:12souhaite la baisse des prélèvements obligatoires.
15:15Nous souhaitons la baisse des dépenses publiques,
15:17une vaste réforme de l'État.
15:20Et notamment, moi, je propose deux collectivités,
15:23la province et la commune.
15:25C'est pour l'État et pour les collectivités locales,
15:27une nouvelle organisation de tout notre appareil d'État,
15:30de tout notre appareil local.
15:32Ce sont des dizaines de milliards d'euros d'économies
15:35si on fait ces réformes.
15:36Deux questions rapides, s'il vous plaît,
15:38et si possible, qui appellent des réponses rapides.
15:40Le maire de Nice, Christian Estrosi,
15:42souhaite baptiser un parvis
15:43au nom de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
15:45Le parvis en question est une place située
15:47ou serait une place située en face
15:48du futur grand hôtel des polices.
15:51Vous y avez vu une erreur du maire.
15:53Alors, au-delà de votre inimitié
15:54et de la compétition pour la mairie de Nice,
15:57pourquoi une telle idée vous a-t-elle heurtée ?
16:00Parce que je pense que cette idée,
16:02elle est plus pour soutenir Christian Estrosi
16:05que pour soutenir Nicolas Sarkozy.
16:08C'est une instrumentalisation politique.
16:10Quelle idée quand même de donner du vivant de Nicolas Sarkozy.
16:14C'est rarement vu quand même.
16:16Le nom d'une place, voilà, je trouve ça...
16:20Je trouve ça, c'est assez inédit quand même.
16:23Je trouve ça assez loufoque.
16:25Je ne suis pas sûr que ça serve Nicolas Sarkozy.
16:28Il y a beaucoup de débats à Nice sur cette question.
16:31Moi, je veux être un maire
16:32qui rassemble les Niçois et les Niçois.
16:35On n'a pas besoin de ces polémiques.
16:37Christian Estrosi sent très bien
16:39que la confiance des Niçois lui échappe.
16:41Il sent très bien que je vais gagner la mairie.
16:43Donc, il essaie, alors que c'est le premier des macronistes,
16:46de vouloir donner des gages ici, plus à droite.
16:51Moi, je redis mon amitié
16:52et mon soutien dans ces moments à Nicolas Sarkozy.
16:56Mais je n'instrumentalise pas Nicolas Sarkozy.
16:58Dernière question rapide, s'il vous plaît.
17:00Votre groupe UDR a annoncé hier
17:01vouloir mettre en place une commission d'enquête
17:02à l'Assemblée nationale sur la neutralité,
17:05je cite, le fonctionnement et le financement
17:06de l'audiovisuel public.
17:08En fait, vous allez recourir à votre droit de tirage
17:10pour instaurer cette commission.
17:12Est-ce que dans ce cas, ça veut dire
17:13que vous allez auditionner la patronne de France Télévisions ?
17:16Naturellement, naturellement.
17:17Des journalistes ?
17:18Bien sûr.
17:18Des producteurs avec le groupe ?
17:20Nous auditionnerons M. Cohen,
17:21nous auditionnerons M. Le Grand,
17:23nous auditionnerons les personnes
17:24qui sont financées par le service public
17:27et qui ont fait dériver le service public
17:31dans un autre cadre,
17:33tel que cela a été démontré
17:35et tel que c'est apparu,
17:36même si ça a soulevé beaucoup de débats.
17:39Mais ceux qui ont été pris les mains
17:41dans le pot de confiture,
17:42de collusion avec la gauche
17:44pour modifier le résultat des élections,
17:47auront à rendre des comptes.
17:48L'audiovisuel public, c'est aujourd'hui
17:504 milliards d'argent public.
17:53Et moi, je ne veux pas qu'on joue
17:54avec l'argent public à des fins politiciennes.
17:57Il peut y avoir des expressions différentes,
18:01il peut y avoir des chaînes privées,
18:02des médias privés
18:03qui expriment une ligne éditoriale.
18:06C'est leur droit,
18:07c'est avec l'argent de leur actionnaire,
18:09mais avec l'argent public.
18:11Eh bien, l'argent public,
18:12c'est dans la Constitution,
18:14le service public en tout cas,
18:16impose une neutralité
18:18et pas un engagement politicien.
18:20Eh bien, cette commission,
18:21dont le rapporteur sera Charles Lalongle,
18:23de notre groupe,
18:25auditionnera toutes les personnes
18:26qui seront utiles
18:28pour regarder le coût du service public,
18:30son fonctionnement,
18:32et nous poserons les questions
18:33à Mme Ernaut.
18:34En tout cas, moi, je le dis,
18:35son expression,
18:36notamment son attaque sur CNews,
18:38m'a extrêmement choquée
18:40et extrêmement scandaleuse.
18:42C'est une prise de parti politique
18:44et on n'entend pas de ça
18:45d'un dirigeant
18:47de l'audiovisuel public.
18:48Merci Éric Sotis.
18:49C'était votre grande interview.
18:50Bonne journée.
18:51Sous-titrage Société Radio-Canada
18:55Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations