Les autorités françaises ont ouvert, ce mercredi, une enquête sur un pétrolier appartenant à la flotte fantôme russe, et soupçonné d'être impliqué dans un survol récent de drones au Danemark. Le bateau, long de 244m, est immobilisé au large de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, depuis quelques jours. Deux personnes, se présentant comme le commandant et son second, sont en garde à vue.
00:00Un navire de 244 mètres de long, tout près des côtes françaises.
00:04Des militaires sont montés à son bord car il est fortement soupçonné d'être un navire lié à la flotte fantôme russe.
00:10Ces navires peuvent naviguer, transporter du pétrole vers l'Inde, la Chine ou la Turquie.
00:14Cela permet de financer l'effort de guerre de la Russie.
00:19Immatriculé à Hong Kong en 2007, le bateau a depuis fait le tour des pavillons, l'Iberia, Mongolie ou encore Bénin.
00:25Le Boracay, comme il est aujourd'hui nommé, a suivi ces derniers jours un mystérieux itinéraire.
00:31Parti de Russie le 20 septembre pour naviguer vers l'Inde, il arrive 48 heures plus tard en mer Baltique.
00:37Pendant plusieurs jours, il contourne le Danemark.
00:39Au même moment, des drones apparaissent dans le ciel danois.
00:42Dans la nuit du 27 au 28 septembre, le navire se rapproche de Saint-Nazaire.
00:47Il faut donc inspecter ce navire pour voir exactement quelle est sa cargaison.
00:51Est-ce qu'il transporte seulement du pétrole ? Est-ce qu'il a servi, par exemple, de base de décollage de drones ?
00:56Après avoir erré dans les eaux internationales, le navire est actuellement dans les eaux territoriales entre Belle-Île-en-Mer et l'île de Noirmoutier.
01:04Il peut à présent être soumis à l'enquête ouverte pour défaut de justification de la nationalité du navire et refus d'obtempérer.
01:11L'enquête en cours va permettre de déterminer d'abord la nationalité du bateau.
01:16C'est compliqué. Le bateau s'est présenté comme étant le sous-pavillon du Bénin.
01:21Il faut connaître aussi le propriétaire du bateau.
01:24L'enquête judiciaire en cours peut permettre de déterminer.
01:28Deux gardes à vue sont actuellement en cours.
01:30Les deux personnes interpellées se présentent comme le commandant du navire et son second.
01:35Bonjour Patrick Sos.
01:36Bonjour à tous les deux.
01:36On s'interroge évidemment ce matin sur cette opération spectaculaire des commandos français.
01:41Officiellement, il n'y a pas de lien avec les drones qui ont survolé récemment le Danemark.
01:45Je dis bien officiellement.
01:46Oui, officiellement.
01:48En fait, moi je prends toujours l'exemple d'Al Capone.
01:50Pourquoi il est tombé ? Pourquoi il est parti en prison ?
01:51Ce n'est pas pour ses meurtres et ses requêtes.
01:53C'est pour une histoire d'impôt et de fiscalité.
01:56Là, c'est pareil.
01:57A défaut de faire tomber des russes, puisque pour l'instant, comme le disait le général Pays-Strandi,
02:01on est sous pavillon béninois, on essaie de les titiller par autre chose.
02:05Il faut vraiment rester du côté du droit international.
02:07Vous avez vu l'intitulé de l'enquête.
02:10Il s'agit d'un problème de pavillon, un refus d'obtempérer aussi.
02:13Il n'est pas question de drones.
02:14On ne va sans doute pas les avoir, ces russes, s'ils ont effectivement envoyé des drones.
02:20Mais on va essayer de les embêter sur un autre problème, c'est-à-dire le contournement des sanctions,
02:24qui reste quand même très important.
02:25Parce que vous avez entendu le président de la République hier,
02:28et vous l'avez lu dans une interview à un journal allemand,
02:30il y a à peu près 800 navires qui passent notamment de la Russie vers l'Inde.
02:35Et ils passent en fait tous les jours par le rail d'Oessan et bien au large de Saint-Nazaire.
02:39On en a en fait attrapé un qui va servir d'exemple.
02:44Et ça permet en fait, dans le langage un peu diplomatique, de dire
02:47écoutez, nous savons, vous savez ce que vous avez fait, on ne pourra pas vous avoir officiellement.
02:51Mais encore une fois, on essaye de, je dirais, d'avoir un esprit coercitif un peu détourné.
02:58On envoie un message en fait.
02:59On envoie un message.
03:00On ne pourra pas vous avoir sur les drones, mais on vous a autrement.
03:03Et en fait, on vous a vu.
03:03Et d'ailleurs, on ne parle pas d'un raisonnement, mais d'une équipe de visite dans le charbon.
03:07Oui, la raisonnement, on a eu contre-exemple, c'était hier avec la marine israélienne sur la petite de Gaza.
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