- il y a 3 mois
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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, sur le canal 16 de la TNT.
00:20A la une ce soir, l'Europe face à la menace russe avec ce sommet à Copenhague,
00:25après les survols de drones au-dessus du Danemark, des drones suspectés d'avoir été lancés depuis un navire fantôme russe,
00:32désormais positionné au large de Saint-Nazaire.
00:34L'armée française se trouve actuellement à bord, des membres d'équipage sont en garde à vue.
00:39Emmanuel Macron, présent au Danemark pendant que son Premier ministre peaufine son budget
00:43et la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu, qui a écrit au syndicat avant la nouvelle journée d'action de demain,
00:50il leur promet des avancées sociales, kalinothérapie ou véritables concessions.
00:54On en débat ce soir avec nos informés. Bonsoir Guillaume Lagan.
00:58Bonsoir.
00:58Et bienvenue, maître de conférence à Sciences Po, spécialiste des questions de défense et de relations internationales.
01:03Vous venez de publier Géopolitique de l'Europe aux presses universitaires de France.
01:07Bonsoir Elisabeth Pinault.
01:08Bonsoir.
01:09Grand reporter de l'agence Reuters, correspondante pour Matignon et l'Elysée à vos côtés, François Reynard.
01:14Bonsoir François.
01:15Bonsoir Victor.
01:15Journaliste chroniqueur au Nouvelle Obs, votre dernier livre lui a pour titre L'Histoire du monde passe par Paris.
01:21Et bonsoir Loubémont de Seineville.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Rédacteur en chef adjoint du journal La Croix.
01:27Des militaires français à bord d'un pétrolier russe.
01:31Opération en cours.
01:32Deux membres de l'équipage ont été placés en garde à bus.
01:35Cela se passe au large de Saint-Nazaire sur la côte atlantique.
01:38Alors que les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, sont réunis à Copenhague pour renforcer la défense européenne.
01:44Ce navire fantôme russe a raisonné et suspecté, d'après la presse danoise, d'avoir servi de base de lancement aux drones qui ont survolé le Danemark ces derniers jours.
01:54Guillaume Lagannes, que peuvent trouver les soldats français qui sont ce soir à bord de ce bateau ?
02:00Eh bien, tout ce que l'on sait, c'est que ce bateau aurait pu participer aux événements qui ont perturbé le ciel danois ces derniers jours.
02:09C'est-à-dire que le Danemark a été survolé par des drones, notamment des sites civils comme les aéroports, des sites militaires.
02:16Et ça inquiète beaucoup le Danemark et plus généralement les nations de l'OTAN, parce que ça constitue une violation de la souveraineté de ces pays.
02:23Alors, est-ce que ce bateau a un rapport avec ce qui s'est passé ?
02:26C'est intéressant parce qu'à priori, c'est un bateau qui appartiendrait à ce qu'on appelle la flotte fantôme russe,
02:31c'est-à-dire tous ces navires, principalement des pétroliers, qui servent en fait à en contourner les sanctions qui ont été édictées en 2022,
02:39après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
02:41On parle quand même de plus d'un millier de bateaux.
02:43Donc celui-ci aurait-il été utilisé à des fins qui ne seraient pas uniquement commerciales, mais militaires ?
02:50C'est intéressant parce qu'on est une fois de plus dans ce qu'on appelle la guerre hybride,
02:52c'est-à-dire que la Russie s'empresse de brouiller les pistes.
02:56Et le fait qu'on utilise les militaires pour arraisonner ce bateau est en soi intéressant.
03:00Le fait qu'on l'utilise parce que c'est peut-être une opération militaire qu'on veut mener.
03:04Et le fait qu'on le fasse savoir, c'est peut-être aussi un message vis-à-vis de la Russie.
03:07Et que peut faire l'Europe face à ces navires ?
03:09Je vous propose d'écouter l'eurodéputé Renaissance et ancienne ministre de l'Europe, Nathalie Loiseau,
03:13l'été ce matin sur France Info.
03:15On a resserré, nous Européens, les sanctions et le contrôle de cette flotte fantôme
03:20qui est un moyen pour la Russie à la fois de contourner les sanctions et d'essayer d'intimider les Européens.
03:27François Reinhardt, cela rejoint ce que disait Guillaume Lagan à l'instant.
03:30Ces navires, ce sont peut-être un moyen aussi pour la Russie d'intimider l'Europe ?
03:33Alors ça c'est évident, mais la Russie depuis quelques années,
03:36elle passe son temps à chercher non seulement à intimider l'Europe, mais à jouer avec nos nerfs.
03:40C'est une guerre des nerfs permanente.
03:42Les têtes de port devant les mosquées, les étoiles de David, etc.
03:47Et les drones.
03:48Et là je trouve que, peut-être essayons de trouver une petite chose positive,
03:52c'est que là en arrêtant ce bateau au moins,
03:55il y a des choses concrètes qu'on va peut-être trouver, au moins des gens à interroger.
03:58Parce que jusque-là, on était dans cette espèce de chose qu'il y a les drones qui survolent.
04:03Et toute l'Europe dit c'est la Russie, et les Russes disent non, non, c'est pas nous,
04:05mais si vous en abattez un, vous êtes en guerre contre nous.
04:08Donc là au moins, il y a du concret,
04:10et j'espère que les militaires et la police vont faire son travail et vont découvrir des choses.
04:14Sachant, Guillaume Lagan, que l'origine, le parcours de ces bateaux est difficile à tracer,
04:18il change plusieurs fois de nom, de pavillon également.
04:22Oui, la flotte fantôme russe, donc c'est pour ça qu'elle porte son nom,
04:25elle est souvent immatriculée dans des pavillons qu'on appelle de complaisance.
04:30Là apparemment, le bateau en question flotterait un pavillon du Bénin.
04:35Bon, probablement qu'il n'y a pas de rapport réel avec ce pays africain.
04:40Mais ce qu'il faut rappeler, c'est que c'est quand même compliqué de mener ce type d'opération en mer.
04:46Parce qu'en fait, là je n'ai pas les détails de l'opération,
04:48mais soit vous êtes dans les autres territoires de la France, dans les 12 000 marins,
04:51et dans ce cas, effectivement, vous pouvez arraisonner un bateau qui contrevient aux lois du pays.
04:56Mais si on est dans les eaux internationales, alors on tombe dans le droit international
04:59qui est régi par ce qu'on appelle la Convention de Montégobay,
05:02c'est un traité de 1982, qui fixe le droit de la mer.
05:06Et là, c'est vrai que les conditions d'arraisonnement d'un bateau qui n'est pas de votre pavillon sont très restreintes.
05:10Il faut savoir qu'à part la piraterie et le trafic d'esclaves,
05:14vous n'avez pas le droit d'arraisonner un bateau qui n'appartient pas à votre pavillon.
05:17Donc, est-ce que là, on sera dans ce cas particulier ?
05:19Apparemment, le procureur dit qu'il y aurait des charges à retenir contre eux.
05:23Où était-on exactement sur mer ? Autant de questions qu'il faut éclaircir.
05:27Difficile. On parlait du renforcement de la défense européenne, de ces navires russes.
05:31Il est question aussi de la création d'un mur anti-drone lors de ce sommet de Copenhague,
05:35où se trouve, on l'a dit, Emmanuel Macron, mur anti-drone,
05:38après les survols de drones de ces dernières semaines dans l'espace aérien européen,
05:43la Pologne, l'Estonie, la Roumanie ou encore le Danemark, Elisabeth Pinault.
05:47Est-ce qu'on a une certitude que ce mur, si l'on peut l'appeler ainsi, va voir le jour ?
05:51En tout cas, l'engrenage de ces derniers jours a donné une nouvelle substance
05:56à ce sommet au Danemark aujourd'hui.
05:59Le ton est monté, on voit bien, depuis quelques jours.
06:02Depuis, bien sûr, ces menaces contre le Danemark,
06:06et d'ailleurs, la première ministre danoise, Mette Fregricsson,
06:09a tout de suite désigné la Russie.
06:10Elle n'a pas vraiment pris de gants.
06:12Et elle figure parmi les pays qui veulent réagir vite et bien.
06:16et on constate que la riposte prend diverses formes.
06:22Ça va donc de la lutte anti-drone.
06:26C'est sûr que c'est très difficile.
06:28Ce sont des petits engins qui valent à 2 000 euros.
06:32Ce n'est pas comme ce à quoi on était habitués,
06:35des engins plus massifs.
06:39Donc, il parle de ce sujet-là, évidemment, au Danemark.
06:43Que faire ?
06:43Est-ce qu'on peut répondre avec des machines, avec des hommes ?
06:47Certains pays, dont la France, se sont proposés
06:49pour participer à une riposte.
06:52Ils vont parler également de l'emploi des actifs russes.
06:56Est-ce qu'on utilise les actifs russes gelés
06:59pour financer la guerre, pour aider les Ukrainiens ?
07:05Et puis, éventuellement, de nouvelles sanctions économiques
07:07contre la Russie.
07:08Ce serait le 19e train de sanctions.
07:11Donc, les sujets sont nombreux.
07:13Ils en ont parlé toute la journée.
07:14Ils vont en reparler après le dîner de ce soir.
07:17On sent qu'il y a beaucoup de substances.
07:19Lou Bémonsenville.
07:20Oui, c'est vrai que là, on sent bien qu'on est monté d'un cran
07:23ces derniers jours, au moins dans l'explicitation de la menace.
07:27C'est-à-dire qu'effectivement, les dirigeants européens,
07:29maintenant, désignent clairement la Russie.
07:31Emmanuel Macron l'a refait tout à l'heure.
07:34On en reparlera peut-être un peu plus tard.
07:35Nous sommes dans une confrontation avec la Russie.
07:37Voilà ce qu'il a dit.
07:37C'est-à-dire qu'on n'est plus dans des euphémismes.
07:41On n'est plus dans une désignation un peu vague.
07:46Et effectivement, tout le monde est monté d'un cran,
07:48y compris sur le plan verbal,
07:50qui est quand même un indice important.
07:53Sur ce mur de drones qui projette d'être fait
07:57entre la Pologne et l'Estonie,
07:59c'est intéressant, mais c'est que l'un des éléments d'un arsenal.
08:02Parce qu'un mur de drones, en l'occurrence,
08:04il ne pourrait pas arrêter, par exemple,
08:06des drones qui iraient se promener au-dessus des aéroports
08:09au Danemark ou ailleurs.
08:12Parce que, par définition,
08:13il n'intercepterait pas des drones qui partiraient d'un bateau.
08:17Donc voilà, on voit bien que la réponse,
08:18elle doit être multiforme.
08:20Les voix les plus critiques, Guillaume Laganne,
08:21parlent d'ailleurs d'une sorte de ligne maginaux
08:23pour désigner ce nouveau mur,
08:25en disant que de toute façon,
08:26il serait transpercé d'une façon ou d'une autre.
08:28Oui, alors c'est très compliqué pour les dirigeants européens.
08:30Quand on parle de murs, peut-être préciser
08:32que ce seraient à la fois des drones aussi,
08:34des radars ?
08:35Oui, alors ce qui est vrai,
08:37c'est qu'existent les moyens techniques
08:39pour repérer des passages de drones
08:42et pour les détruire.
08:43Vous avez effectivement un ensemble de radars
08:44et après de systèmes de destruction
08:46qui peuvent aller pour des petits drones
08:48du fusil de chasse jusqu'à des missiles,
08:51si c'est des choses plus importantes.
08:53La question, c'est qu'effectivement,
08:54c'est un ensemble qui reste à construire.
08:57Donc là, on parle d'une construction
08:58qui serait assez longue,
09:01qui serait coûteuse
09:02et dont le taux de...
09:05On parle déjà de la ratabilité,
09:06c'est-à-dire l'interception des drones
09:07qui serait permise.
09:09Ça s'est assez élevé,
09:10mais ce n'est pas complètement hermétique non plus.
09:13Et en fait, ça pose derrière deux questions.
09:16La première qui est une question
09:17juridique et humaine,
09:19c'est que vous savez,
09:20en Ukraine, aujourd'hui,
09:21ils ont des systèmes assez performants
09:22pour abattre le plus de drones possible
09:23puisque eux, je rappelle quand même
09:25qu'ils en prennent...
09:26Enfin, si on compte drones et missiles,
09:27c'est plusieurs centaines chaque jour.
09:29Donc, il y a quand même
09:29une expertise nécessaire.
09:31Mais quand on abat ces drones,
09:32en fait, ils tombent
09:33et parfois aussi, on les rate.
09:34Et donc, derrière,
09:35ça pose la question
09:35de ce qu'on fait des matériels
09:36qui sont soit détruits,
09:39soit projetés.
09:41Derrière, ils tombent, en fait,
09:42sur des sites qui peuvent être civils,
09:43ils peuvent faire des blessés,
09:45voire des morts.
09:46Or, nous, si vous voulez,
09:47les législations des pays européens
09:48ne permettent pas ça aujourd'hui.
09:49C'est une des raisons
09:50pour lesquelles
09:50il n'y a pas eu d'interception au Danemark.
09:52Donc, ça, c'est une première limite.
09:54Et puis, deuxième limite,
09:55c'est effectivement,
09:57en matière de guerre,
09:59la meilleure défense, c'est l'attaque.
10:00Donc, là, beaucoup d'experts disent
10:02finalement, plutôt que se défendre
10:04contre quelque chose
10:04qu'on n'arrivera pas à arrêter,
10:06est-ce qu'il ne faudrait pas
10:06à chaque fois qu'il y a des tirs
10:07plutôt répliquer
10:08et, par exemple, détruire
10:10l'origine du tir ?
10:12C'est un petit peu, finalement,
10:12ce qu'on fait aujourd'hui
10:13avec le bateau.
10:14Est-ce qu'il faut le faire demain ?
10:15Est-ce qu'il faut le faire demain
10:16depuis le territoire russe ?
10:20On est dans la guerre psychologique,
10:22tout ce qui est expliqué,
10:23le fait que nous-mêmes,
10:24Européens,
10:25on ne sache pas exactement
10:25comment répondre, etc.,
10:27ça rentre dans le jeu de Poutine,
10:28c'est ce qu'il espère.
10:29Et je remarque quelque chose
10:30que je n'ai pas l'impression
10:31de l'avoir lu quelque part,
10:32mais le fait que ce soit
10:33le Danemark, particulièrement,
10:34qui a été attaqué par ces drones,
10:36je note que le Danemark,
10:37c'est un maillon faible,
10:38pourquoi ?
10:38À cause du Groenland,
10:39puisque c'était le Danemark
10:40qui était menacé
10:41par l'autre grand acteur
10:43du jeu géopolitique
10:44qui est Trump.
10:46Et donc, Poutine est tellement pervers
10:48que je me demande
10:49s'il ne fait pas exprès
10:50d'affaiblir le Danemark
10:51dans l'espoir qu'il y ait un deal
10:52avec son ami de l'autre côté
10:54de l'Atlantique.
10:55Mais bon, c'est une hypothèse.
10:57Oui, c'est tout à fait possible
10:59que cette raison ait été utilisée.
11:02Après, le Danemark,
11:02si vous voulez,
11:03c'est le détroit du Skagérac,
11:05c'est la porte de sortie
11:06de la Baltique.
11:07Vous savez que c'est une mer
11:07qui, depuis l'entrée
11:08de la Finlande et de la Suède
11:09dans l'OTAN,
11:10est entièrement tenue
11:11par les nations de l'OTAN.
11:13Donc, la Russie a un petit...
11:15Sauf un tout,
11:15sauf 20 kilomètres.
11:16Sauf évidemment les partis russes,
11:18c'est-à-dire Kaliningrad
11:19et puis le port de Saint-Pétersbourg.
11:21Une autre raison, je pense aussi,
11:22c'est le fait que le Danemark
11:23est très engagé
11:24dans le soutien à l'Ukraine.
11:25Vous savez que,
11:26rappelez-vous,
11:26il y a deux ans,
11:28les Danois nous avaient acheté
11:30des systèmes français,
11:34les fameux canons César.
11:35Vous savez qu'ils ont décidé
11:36de même pas les réceptionner.
11:37Ils les ont directement envoyés
11:39en Ukraine.
11:39Et depuis, le Danemark,
11:40quand on regarde
11:41par rapport à son PIB,
11:42il fait partie
11:42des plus importants soutiens
11:44à l'Ukraine.
11:44Donc c'est vraiment un pays clé
11:46dans le soutien à Kiev.
11:47On évoquait Emmanuel Macron
11:48tout à l'heure
11:49qui disait donc
11:50que nous sommes dans une confrontation
11:51avec la Russie
11:52en disant aussi
11:53que la menace russe
11:54avait longtemps été sous-estimée.
11:55Elle ne l'est plus aujourd'hui,
11:56Loubemont-Sainte-Ville.
11:58En tout cas,
11:58elle est clairement désignée.
11:59Effectivement,
12:00quand il dit
12:00la menace russe est là,
12:03quand il dit aussi
12:03toutes les options sont possibles,
12:06s'il y a un avion
12:06au-dessus de l'espace aérien
12:08de l'OTAN,
12:08toutes les options sont possibles.
12:10Rien n'est exclu,
12:11dit Emmanuel Macron.
12:11On va l'écouter,
12:14Je pense qu'il faut redire
12:17que toute personne
12:17qui viole l'espace aérien européen
12:19est susceptible
12:20d'avoir des représailles
12:23parce que c'est notre droit
12:25et nous ferons respecter
12:26l'espace aérien européen
12:28et c'est de continuer
12:29de nous équiper.
12:30Emmanuel Macron
12:31qui avait affirmé
12:32il y a une semaine
12:33que l'OTAN
12:33devait monter d'un cran,
12:34on y est finalement.
12:35Oui, on y est
12:36et puis là,
12:36c'est la démonstration
12:37d'un principe
12:38qui est bien connu
12:38par les militaires français
12:39qui est l'ambiguïté stratégique
12:40c'est-à-dire qu'effectivement...
12:41Il le dit lui-même d'ailleurs, Emmanuel Macron.
12:42On dit que tout est possible
12:44même si on n'imagine pas
12:45aujourd'hui
12:46et particulièrement
12:47parce que Vladimir Poutine
12:49a averti il y a quelques jours
12:51qu'un avion
12:52qui serait abattu
12:54ou même touché
12:54ce serait synonyme
12:56du début d'une guerre
12:57avec l'OTAN
12:59mais en tout cas
13:00il y a là
13:02une volonté assez forte
13:03de riposter,
13:04de montrer des muscles
13:05et puis de s'affirmer
13:07face à un Vladimir Poutine
13:08qui teste aussi
13:09les limites de l'OTAN.
13:11C'est ça,
13:11Elisabeth Pinault,
13:12il hausse le ton finalement
13:12et Emmanuel Macron
13:13il ne prend pas le risque
13:14non plus
13:14d'entrer en guerre.
13:16Mais de toute façon
13:17on est dans cet entre-deux
13:19se préserver
13:20ou répliquer
13:21ce n'est pas tout à fait
13:23la guerre
13:23mais ce n'est plus la paix
13:24mais il y a
13:25Emmanuel Macron
13:26en slotto en effet
13:27parce que la semaine dernière
13:28Donald Trump avait dit
13:29si un avion
13:30qui franchit
13:31la frontière
13:32shoot them
13:33et Emmanuel Macron
13:35on va relever d'un cran
13:37le niveau de vigilance
13:38de l'OTAN
13:39mais là aujourd'hui
13:39on voit bien
13:40quand il dit
13:40toutes les options
13:41sont possibles
13:42le ton n'est pas le même
13:43et puis on voit
13:44que ça s'empare aussi
13:45du débat politique
13:46que fait l'Europe
13:47certains s'impatientent
13:49on a vu Raphaël Glucksmann
13:50par exemple
13:50qui est intervenu
13:51en disant
13:52que chaque faiblesse
13:53est une invitation
13:54à l'agression
13:55pour lui
13:55il faut vraiment
13:55que l'Europe
13:58hausse le ton
13:59face à ces provocations
14:01mais aussi
14:02à cette démonstration
14:03de force
14:03de la part de la Russie
14:04l'Europe ne peut pas
14:05paraître faible
14:06et d'ailleurs
14:06Nathalie Loiseau
14:07va un peu
14:07dans ce même sens
14:08on sent que
14:09cette question
14:11bien sûr
14:11commence à envahir
14:13le débat public
14:14et ce sera du travail
14:15pour le prochain
14:16ministre des armées
14:18Guillaume Laganne
14:18réponse commune
14:20de l'Europe
14:21on peut l'attendre ce soir ?
14:23Alors réponse commune
14:23de l'Europe
14:24mais là je crois
14:24que vraiment
14:24le mot important
14:26c'est plutôt l'OTAN
14:27c'est à dire
14:27que ce qui est vraiment
14:28important pour les Européens
14:29c'est d'embarquer
14:30les Américains
14:30c'est vrai que la dernière fois
14:31que M. Trump
14:33s'est exprimé
14:33il y avait eu quand même
14:34un peu d'interrogations
14:35vous vous rappelez
14:36en Pologne
14:36lorsqu'il y a eu
14:37ces premières incursions
14:38de drones
14:38il avait laissé entendre
14:40que c'était peut-être
14:40accidentel
14:42qu'il ne fallait peut-être
14:42pas incriminer
14:43tout de suite
14:44la Russie
14:44or en réalité
14:46la destruction des drones
14:47et plus généralement
14:48le fait de faire jouer
14:49l'article 5
14:50il est primordial
14:51que les Américains
14:51soient à nos côtés
14:53maintenant
14:54il est vrai aussi
14:55article 5
14:55on rappelle
14:55article 5
14:56dont je rappelle
14:56c'est l'article
14:58qui est contenu
14:59dans le traité
14:59de 1949
15:00qui a créé
15:01l'Alliance Atlantique
15:02l'Organisation
15:03du Traité Atlantique Nord
15:03c'est un article
15:05qui dit
15:05alors sans entrer
15:06dans le détail
15:07il dit qu'en cas d'attaque
15:08contre le territoire
15:09de l'OTAN
15:10l'ensemble des membres
15:12de l'Alliance
15:12doivent réagir
15:13je précise
15:14parce qu'il y a
15:15une petite ambiguïté
15:15on ne dit pas
15:16qu'on doit réagir
15:17de manière militaire
15:17il n'y a pas
15:18d'automaticité
15:19mais néanmoins
15:20ça crée quand même
15:20une clause de solidarité
15:21entre tous les états
15:22de l'OTAN
15:23et évidemment
15:23entre le principal d'entre eux
15:25les Etats-Unis
15:25et tous les autres
15:27et article activé
15:27une seule fois
15:28c'était après le 11 septembre
15:29oui alors il a été activé
15:30dans un cadre
15:31finalement très dramatique
15:33pour les américains
15:33mais c'était plus
15:34un signal politique
15:35qu'autre chose
15:35parce qu'après le 11 septembre
15:36les américains
15:37étaient bien décidés
15:38à se défendre eux-mêmes
15:38contre les talibans
15:39mais en mesure de solidarité
15:41on l'a activé
15:43et l'OTAN
15:43effectivement
15:44deux ans après
15:44est rentré sur le terrain afghan
15:46mais juste pour finir là-dessus
15:47je pense qu'effectivement
15:49comme ça a été dit
15:50c'est très compliqué
15:51la réponse
15:52parce que
15:52d'un côté
15:53vous ne pouvez pas
15:53ne rien faire
15:54ça serait de l'apaisement
15:55et d'une certaine manière
15:56ça serait envoyer
15:57un message de faiblesse
15:58à la Russie
15:59mais en même temps
16:00évidemment
16:01on veut se garder
16:01de toute escalade
16:02qui pourrait précipiter
16:03un conflit conventionnel
16:04avec la puissance russe
16:06donc pour les dirigeants
16:08de l'Alliance
16:08c'est quand même
16:09très très difficile
16:10maintenant
16:11je crois que le sujet aussi
16:12il est aussi par rapport
16:13à l'opinion publique
16:14parce qu'au niveau des dirigeants
16:15je crois que la plupart
16:16savent que
16:17en réalité
16:18on est déjà dans la confrontation
16:19avec la Russie
16:20même s'il n'y a pas
16:20de déclaration de guerre
16:21on a des rapports
16:23qui avec ce pays
16:23sont devenus militaires
16:25François Rennard
16:26oui alors justement
16:27sur l'opinion publique
16:28ça me frappe beaucoup
16:29c'est absolument nécessaire
16:31que tous les gens
16:31qui nous entendent
16:32sentent qu'on est dans un climat
16:33qui monte vers quelque chose
16:35d'hostile
16:35de conflit
16:36etc
16:36c'est un état de fait
16:38Emmanuel Macron avait déjà donné le ton
16:39d'ailleurs
16:39on se souvient de son interview
16:40en mars dernier
16:41qui était avec un ton très grave
16:43il a parfaitement raison
16:44il est évident
16:45qu'on est à quelque chose
16:46moins le quart
16:46ou moins dix
16:47enfin voilà
16:48et je note
16:50qu'en France
16:51il y a malheureusement
16:52beaucoup de gens
16:53qui continuent
16:53à être du parti
16:54de l'ennemi
16:54je pense
16:55par exemple
16:56le Rassemblement National
16:57qui a beaucoup
16:58travaillé
16:59à dire
16:59non non mais en fait
17:00d'accord
17:00c'est Poutine
17:01qui est l'agresseur
17:02et l'Ukraine
17:02est l'agressée
17:03etc
17:03et bien il y a un homme
17:04qui s'appelle
17:04Thierry Mariani
17:05qui encore aujourd'hui
17:06passe son temps
17:07sur les réseaux russes
17:08à faire de la propagande
17:09anti-française
17:10et pro-russe
17:11et cet homme là
17:12il est candidat
17:12du Rassemblement National
17:13l'année prochaine
17:14au municipal
17:15ça me paraît incroyable
17:17il y en a plein d'autres
17:18plein d'autres gens
17:19dans les diverses affaires
17:20de M. Sarkozy
17:21il y en a une
17:22où on soupçonne
17:23d'avoir reçu
17:24beaucoup d'argent
17:24à une entreprise russe
17:25ça me pose un problème
17:26moral ça quand même
17:27On parlait des moyens
17:28de défense
17:29au niveau européen
17:30Emmanuel Macron
17:31qui a accordé
17:32une interview
17:32à la presse allemande
17:33il sera dans deux jours
17:34en Allemagne
17:35pour un déplacement
17:36le président français
17:37il reparle
17:37de la dissuasion nucléaire
17:39avec la promesse
17:39d'actualiser
17:40la doctrine
17:41dès le début
17:41de l'année prochaine
17:42dès 2026
17:43mais il le dit
17:44aujourd'hui
17:44ce n'est pas anodin
17:45ça Guillaume Lagan
17:45Non alors là aussi
17:47ce n'est pas complètement neuf
17:48rappelez-vous
17:49les réflexions
17:50de M. Macron
17:51sur l'européanisation
17:53de la dissuasion française
17:54date de plusieurs mois
17:56voire même
17:57c'était même l'année dernière
17:57qu'il y a eu un débat là-dessus
17:59Il en reparle maintenant
17:59précisément
18:00Il en reparle maintenant
18:00parce que malgré tout
18:01si jamais les Américains
18:03nous faisaient défaut
18:04il se trouve que
18:05la dissuasion française
18:06qui est quand même indépendante
18:07elle serait ce qu'on aurait
18:09de mieux
18:09pour défendre l'Europe
18:10sans la porte des Américains
18:12parce qu'il y a
18:13d'autres pays européens
18:13qui possèdent
18:14des capacités nucléaires
18:15à commencer par les Anglais
18:16mais elles sont quand même
18:17très étroitement liées
18:17Elles sont les seules
18:18avec la France
18:18aux décisions des Etats-Unis
18:20donc c'est aussi pour ça
18:22d'ailleurs que la Russie
18:23vous disiez tout à l'heure
18:24qu'elle visait le Danemark
18:24vous aviez raison
18:25mais elle nous vise aussi
18:26nous spécifiquement
18:27parce que dans le concert européen
18:29et même si on n'a pas
18:30évidemment une armée
18:30à la taille des Américains
18:31on est quand même
18:32ce qui est de plus dissuasif
18:33vis-à-vis de la Russie
18:35cela dit
18:35je suis parfaitement d'accord
18:37avec le fait que
18:38là ce sont quand même
18:39des débats qui concernent
18:40beaucoup les dirigeants européens
18:42les cercles de militaires
18:44mais quand on regarde
18:45dans l'opinion
18:45certes il y a un soutien général
18:47à l'Ukraine
18:48certes il y a une méfiance
18:50vis-à-vis de la Russie
18:51maintenant il y a aussi
18:52de très larges segments
18:53de l'opinion
18:53qui considèrent
18:54que ce n'est pas le sujet
18:55que les problèmes
18:55sont d'abord intérieurs
18:57et que tout ça
18:58vous savez ça rappelle
18:58quand même beaucoup
18:59la situation qui était
19:00la nôtre dans les années 30
19:01quand on disait
19:01mourir pour Danzig
19:02aujourd'hui ça serait
19:03mourir pour Vilnius
19:04ou Taline
19:04ça paraît quand même très loin
19:05quand on est à l'ouest du continent
19:07Loubémont de Seineville
19:08on évoquait les Américains
19:09il y a ce fameux parapluie
19:11comme on dit
19:12il y a cette peur
19:12des Européens
19:13qu'il n'y ait plus
19:14cette protection demain
19:15Oui d'où la volonté
19:16des Européens
19:17de vouloir s'organiser
19:18pour créer une sorte
19:19de parapluie européenne
19:20et c'est probablement
19:21aussi cette question
19:22qu'Emmanuel Macron
19:23peut aborder
19:23début 2026
19:24lorsqu'il promet
19:26justement à la presse allemande
19:27qu'il va aborder
19:28un discours
19:29sur la dissuasion nucléaire française
19:32et effectivement
19:33ça fait partie
19:33des options
19:34il y a une possibilité
19:35d'ailleurs
19:36quand on regarde
19:37les tout premiers statuts
19:38pour que la France
19:39protège ses alliés
19:40avec son parapluie nucléaire
19:44et effectivement
19:45ce sera l'un des éléments
19:46importants
19:47pour les Européens
19:48pour calmer
19:49cette angoisse
19:49vis-à-vis des Etats-Unis
19:51avec un Donald Trump
19:52qui tient quand même
19:53un discours
19:55assez peu stable
19:57et donc assez peu fiable
19:58à l'égard de ses alliés
19:59Et on voit
19:59Elisabeth Pinault
20:00que les autres pays européens
20:01sont demandeurs
20:02l'Allemagne
20:02en premier lieu
20:03sur cette protection
20:04cette dissuasion nucléaire
20:05Oui
20:05tous les pays européens
20:08qui n'ont pas
20:08l'armes nucléaires
20:10sont en demande
20:11bien entendu
20:12et vous l'avez dit
20:13la France
20:13a son propre système
20:15et Emmanuel Macron
20:16a déjà dit
20:17qu'il était prêt
20:18à l'adapter
20:20à cette nouvelle donne
20:21et je note
20:23pour revenir
20:23à ce qui se passe
20:24à Saint-Nazaire
20:25que ça va quand même
20:26très vite
20:27Emmanuel Macron
20:27en a parlé
20:28à plusieurs reprises
20:29aujourd'hui
20:29à Copenhague
20:32à Copenhague
20:32alors il aurait pu dire
20:33on verra
20:34mais non
20:34là on voit bien
20:35et la justice
20:36fait son travail
20:37le procureur
20:38n'a pas tardé
20:39à faire le nécessaire
20:41pour qu'une inspection
20:42puisse avoir lieu
20:43et la Russie
20:45est d'ores et déjà
20:46quasiment désignée
20:47et on va voir
20:49ce qui se passe
20:49mais en tout cas
20:50on sent que la France
20:51a à cœur
20:53d'avoir des preuves
20:56si c'est possible
20:58la Russie on le rappelle
20:58qui dément jusqu'ici
20:59tout en voie volontaire
21:01de drones de survol
21:02de l'espace aérien
21:03dans quel que soit
21:04le pays européen
21:04qui a été concerné
21:05je crois ce chiffre
21:06de 40%
21:07de l'effort de guerre
21:09qui proviendrait
21:09de ces bâtons fantômes
21:10de ces ventes
21:11illégales
21:12de pétrole
21:14Guillaume Lagan
21:14sur ce chiffre
21:15alors je ne peux pas
21:16le confirmer
21:17mais effectivement
21:17la quasi totalité
21:19aujourd'hui
21:20des exportations
21:20pétrolières russes
21:21passe par
21:22la flotte fantôme
21:24ce qui pose d'ailleurs
21:25la question des sanctions
21:26qu'on peut vous parler
21:26tout à l'heure
21:27des trains de sanctions
21:27vous savez que
21:28beaucoup de ces compagnies
21:29sont sanctionnées
21:30mais en fait
21:31comme elles sont hors
21:31système d'assurance
21:32internationale
21:33il n'y a pas vraiment
21:34d'effet réel
21:36là aujourd'hui
21:36la question qui se pose
21:37plutôt pour l'Europe
21:38c'est de savoir
21:38si les acheteurs
21:39de ce pétrole russe
21:40doivent être ou pas
21:41visés
21:42vous savez que les américains
21:43alors pour justement
21:44contrebalancer ce que j'ai dit
21:45c'est vrai qu'il y a
21:45une partie de l'actuelle
21:47administration Trump
21:48qui est quand même
21:48assez complaisante
21:49avec la Russie
21:49mais il y en a une autre
21:50qui est quand même
21:50assez ferme
21:52et on peut rappeler
21:53que les américains
21:53ont quand même
21:54sanctionné les indiens
21:57de douane à l'Inde
21:58parce qu'elle achète
21:59elle continue d'acheter
22:00du pétrole russe
22:03donc la question
22:04c'est de savoir
22:04si on devrait
22:05nous aussi aller
22:05dans ce sens là
22:06mais ce qui pose
22:07d'autres difficultés
22:08parce qu'on le sait
22:09les sanctions
22:10commerciales américaines
22:11enfin la guerre commerciale
22:11avec les Etats-Unis
22:12nous incite à aller
22:13chercher d'autres clients
22:14notamment les indiens
22:15et donc vous voyez
22:16là on se trouve
22:16un petit peu
22:17à la croisée des chemins
22:18c'est à dire
22:18est-ce qu'on doit
22:18privilégier nos intérêts
22:19économiques
22:20donc faire du commerce
22:21avec l'Inde
22:21ou bien au contraire
22:23sanctionner ce pays
22:24pour le contraindre
22:25à arrêter
22:26ces relations avec la Russie
22:27François Rémart
22:28il me semble que le bon côté
22:29de cette triste période
22:31c'est que ça fait croître
22:32le sentiment européen
22:33c'est que je pense
22:33qu'il est une évidence
22:34pour beaucoup de gens
22:36aujourd'hui
22:36il y a encore dix ans
22:37il y avait des pays
22:38comme la Pologne
22:39par exemple qui disaient
22:39mais non le seul allié
22:40qui est valable
22:41c'est les Etats-Unis
22:42et ça aujourd'hui
22:44on a bien vu
22:44que faire avec les Etats-Unis
22:45avec quelqu'un d'aussi
22:46erratique
22:47à la tête de ce pays
22:48et d'autre part
22:50au début de la guerre
22:51au début de l'invasion de l'Ukraine
22:52on disait
22:53l'unité européenne
22:54ne tiendra jamais
22:55il y avait beaucoup cette idée
22:56ça va éclater etc
22:57aujourd'hui
22:58dans les 27
23:00il y a deux vilains petits canards
23:01on est toujours 27
23:02je ne dis pas de bêtises
23:02toujours 27
23:03parce qu'il doit y avoir des entrées
23:06mais il y a deux vilains petits canards
23:07qui sont la Hongrie
23:08et la Slovaquie
23:09qui sont pro-Poutine
23:10qui achètent du gaz russe
23:10qui achètent du pétrole russe etc
23:12mais tous les autres font bloc
23:13et ça c'est plutôt réjouissant
23:15et les résultats de législatives
23:17en Moldavie
23:18ont montré
23:19qu'ils penchaient
23:21du côté européen
23:22ce qui n'était pas une évidence
23:23malgré la désinformation russe
23:25ça montrait
23:26qu'ils veulent être protégés
23:27par l'Europe
23:27sur ce sentiment
23:28d'union
23:29ou d'appartenance
23:30à l'Europe
23:31Loubet-Montaineville
23:32oui il faut voir
23:33effectivement
23:33si ça se
23:34vous avez vu faire nom de la tête
23:35c'est pour ça
23:35non non il faut voir
23:36si ça se confirme
23:37dans les semaines
23:38dans les mois qui viennent
23:40moi je ne suis pas sûr
23:41qu'il y a un très fort sentiment
23:42européen
23:44quand on voit aujourd'hui
23:45effectivement la préoccupation
23:46des français
23:46c'est quand même
23:47beaucoup les problèmes intérieurs
23:48c'est un peu moins
23:49il y a une préoccupation
23:52de sécurité
23:52mais qui est quand même
23:53largement derrière
23:55les préoccupations intérieures
23:56donc j'aimerais beaucoup
23:57que ça renforce
23:58le sentiment européen
23:59mais malheureusement
24:00je n'en suis pas si sûr
24:01parce que rejoint ce que disait
24:02Guillaume Laganne
24:02Guillaume Laganne
24:03justement si on doit résumer
24:04un peu ce qui se passe
24:05actuellement
24:06ce sommet à Copenhague
24:08ce navire
24:08fantôme russe
24:09la Russie qui teste
24:11de plus en plus
24:11les capacités européennes
24:13ou la réactivité
24:14européenne
24:14et les européens
24:15qui peinent pour l'instant
24:16à trouver des solutions
24:17efficaces
24:18Oui mais moi je voudrais
24:19quand même terminer
24:20sur une autre optimiste
24:20effectivement c'est vrai
24:21que par rapport à ce
24:22qu'on aurait pu craindre
24:23c'est-à-dire une dislocation
24:24complète de l'Europe
24:25une divergence majeure
24:27entre des puissances
24:28européennes etc
24:28quand même
24:30on réussit à faire bloc
24:31quand même je pense que
24:32vous avez tout à fait raison
24:33sur les opinions publiques
24:34mais en tout cas
24:34au niveau des dirigeants
24:35y compris en Pologne
24:36vous voyez monsieur Navrochi
24:37qui a été élu quand même
24:38avec un programme
24:39anti-européen
24:40et qui est en cohabitation
24:41forcée avec le centre droit
24:42il joue quand même
24:43le jeu de la discussion
24:44avec les autres européens
24:46il sera présent d'ailleurs
24:47à Copenhague
24:48je pense que les européens
24:50en fait vous savez
24:50dans l'histoire généralement
24:51on avance souvent
24:53sous l'effet de la peur
24:54et aujourd'hui quand même
24:55beaucoup d'élites européennes
24:56ont peur
24:57elles ont peur de la Russie
24:58elles ont peur aussi
24:58de l'incertitude
24:59qu'il y a à la tête
25:00des Etats-Unis
25:00et donc elles se disent
25:01qu'il faut qu'elles fassent
25:03ce bloc
25:03donc elles le font
25:04sur le plan économique
25:04elles le font sur le plan militaire
25:06on n'en a pas parlé
25:06vous l'avez évoqué tout à l'heure
25:07il y a quand même
25:08une augmentation prévue
25:09des budgets militaires
25:11consacrés par l'Union Européenne
25:13il y a 10 ans
25:14on aurait dit
25:14que l'Europe
25:15dépensait de l'argent
25:16pour l'armée
25:17ça aurait été très étonnant
25:18et puis vous avez
25:19cette potibilité
25:21peut-être
25:21vous savez
25:21de revoir les règles
25:23au sein de l'Union Européenne
25:24pour que la Hongrie
25:25et la Slovaquie
25:25ne puissent plus désormais
25:26bloquer le début
25:27des négociations
25:28avec l'Ukraine
25:29c'est vrai que jusqu'ici
25:30le premier chapitre
25:30est bloqué par ces deux Etats
25:32donc bon
25:33ce sont des petits pas
25:34mais quand même
25:35à l'échelle
25:35de ce que font
25:36les Européens d'habitude
25:36c'est plutôt
25:37des pas importants
25:39et le retour dans le jeu
25:40du Royaume-Uni
25:41puissance nucléaire
25:42voilà
25:42le Brexit
25:43paraît loin maintenant
25:45ils sont là
25:46et bien là
25:46dans les discussions
25:47on revoit le drapeau
25:48l'Union Jack
25:49dans les discussions
25:50qui ont trait aux militaires
25:52et ça
25:53ça fait chaud au cœur
25:54quelque part
25:54Elisabeth Pinault
25:55François Rénardt
25:56et Lou Bémond de Seineville
25:57vous restez avec nous
25:58pour la seconde partie
25:59des informés
25:59merci Guillaume Lagan
26:00d'avoir été avec nous
26:01ce soir
26:02maître de conférence
26:03à Sciences Po
26:03spécialiste des questions
26:05de défense
26:05et de relations internationales
26:07votre livre
26:08qui est sorti
26:08ces derniers jours
26:09géopolitique de l'Europe
26:11c'était de circonstances
26:12répuscule d'une puissance
26:13répuscule d'une puissance
26:14le soutien
26:15effectivement
26:16on aura l'occasion
26:18d'en débattre
26:18à nouveau avec vous
26:19merci d'être passé
26:21nous voir ce soir
26:21dans les informés
26:22qui continuent
26:23dans un instant
26:24il est 20h30
26:24sur France Info
26:25et l'info
26:31c'est avec Stéphane Milhomme
26:32et on l'apprend
26:33à l'instant
26:34à Tchernobyl
26:34l'alimentation
26:35en électricité
26:36de la structure
26:37de confinement
26:38a été coupée
26:39celle abritant
26:39une partie
26:40de la centrale nucléaire
26:41détruite
26:42pendant la catastrophe
26:43nucléaire
26:43de 1986
26:44c'est la conséquence
26:46aujourd'hui
26:46d'un bombardement russe
26:48une annonce
26:48du ministère
26:49ukrainien
26:50de l'énergie
26:50deux membres
26:51de l'équipage
26:52du navire
26:53fantôme russe
26:54au large de Saint-Nazaire
26:55en Loire-Atlantique
26:55sont en garde à vue
26:57ce soir
26:57selon le procureur
26:58du Brest
26:59qui pilote l'enquête
27:00il s'agit d'hommes
27:01se présentant
27:02comme le commandant
27:03du navire
27:03et son second
27:04avant cela
27:05une équipe
27:05de militaires français
27:06est montée à bord
27:07ce pétrolier
27:08a été identifié
27:09par les autorités
27:10danoises
27:11comme un point
27:12de lancement potentiel
27:13des drones
27:14ayant survolé
27:15son territoire
27:15ces derniers jours
27:16ces incidents
27:17à répétition
27:17sont au cœur
27:18depuis cet après-midi
27:19du sommet informel
27:20de Copenhague
27:21avec les 27 chefs d'État
27:22et de gouvernement
27:24de l'Union Européenne
27:25alors que la plateforme
27:26en ligne Chine
27:27annonce l'ouverture
27:28de six magasins
27:29en France
27:29la Fédération Nationale
27:31de l'Habillement
27:32n'est pas contente du tout
27:33elle déplore le choix
27:34du BHV à Paris
27:35et des galeries Lafayette
27:36à Grenoble
27:37Dijon
27:37ou encore Angers
27:38le choix de s'adosser
27:40à la marque de vêtements
27:41Discount
27:41a pris très attractif
27:43sur internet
27:43les galeries Lafayette
27:45qui n'ont plus la main
27:46sur les enseignes
27:47en région
27:48refusent aussi
27:48cette installation
27:49dans des magasins
27:50franchisés
27:51qui portent toujours
27:52leur nom
27:52De matchs pour
27:53deux clubs français
27:54pour une soirée
27:55de Ligue des Champions
27:56le PSG
27:56sur la pelouse de Barça
27:58la réception par Monaco
27:59de Manchester City
28:00de rencontres à suivre
28:02dès 21h
28:02et sur France Info
28:04France Info
28:0620h
28:08France Info
28:10les informer
28:11Victor Maté
28:13Et bienvenue
28:13et bienvenue
28:14si vous nous rejoignez
28:15avec ce soir
28:15dans le studio
28:16de France Info
28:16Elisabeth Pinot
28:17grand reporter
28:18pour l'agence Reuters
28:20correspondante
28:21pour Matignon
28:21et l'Elysée
28:22François Reynard
28:23journaliste
28:23et chroniqueur
28:24au Nouvelle Obs
28:25Lou Bémond
28:26de Seineville
28:27rédacteur en chef
28:28adjoint
28:28de La Croix
28:29et Paul Barcelone
28:30bonsoir Paul
28:31qui nous rejoint
28:32du service politique
28:33de France Info
28:34on va parler
28:34de l'actualité en France
28:36à la veille
28:36de cette nouvelle journée
28:38de mobilisation
28:38la troisième
28:39en moins d'un mois
28:40Sébastien Lecornu
28:41qui a écrit
28:42au syndicat
28:43l'amélioration
28:44de la retraite
28:45des femmes
28:45s'inscrite au budget
28:46de la sécu
28:47débattue cet automne
28:48leur promett-il
28:49la réponse
28:50de la secrétaire générale
28:51de la CGT
28:52ne s'est pas faite attendre
28:54Si l'objectif
28:55c'était de nous motiver
28:56encore plus
28:56à manifester
28:57et faire grève demain
28:58c'est réussi
28:59il faut être
29:00très nombreux
29:00et nombreuses
29:01à manifester
29:01faire grève demain
29:02partout en France
29:03ça ne vous dissuète pas
29:03et non au contraire
29:05c'est un hors sujet
29:05complet ce courrier
29:06il ne répond
29:07à aucune de nos exigences
29:09sur les retraites
29:10les choses sont claires
29:11il faut abroger
29:12la réforme des retraites
29:13Sophie Binet
29:13sur RTL
29:15qui défilera demain
29:16à Paris
29:16donc avec la CGT
29:18Paul Barcelone
29:18le Premier ministre
29:19a voulu tendre la main
29:20au syndicat
29:21on peut dire que c'est raté
29:21Oui alors en tout cas
29:23c'était un peu
29:24la lettre
29:25de la dernière chance
29:25pour lui
29:26on sait qu'il est obligé
29:27de négocier
29:28obligé de continuer
29:29les tours de table
29:30ce qu'on peut dire
29:31c'est que c'est quand même
29:32un geste
29:33en acceptant
29:34de montrer
29:35qu'il est prompt
29:37au dialogue
29:37en essayant de donner
29:38quelques gages
29:39de confiance
29:39au syndicat
29:40manifestement
29:41ça n'est pas suffisant
29:42mais il n'y a pas
29:43de hasard là-dedans
29:44on est à la veille
29:44d'une journée de mobilisation
29:46il recevra vendredi
29:47les dirigeants
29:48du parti socialiste
29:49on sent bien
29:50que la pression monte
29:51que Sébastien Lecornu
29:52est vraiment au pied du mur
29:53il y aura cette déclaration
29:55de politique générale
29:55la semaine prochaine
29:56à l'Assemblée nationale
29:57donc voilà
29:58l'équation
29:59pour Sébastien Lecornu
30:01elle est encore
30:01difficile à résoudre
30:03presque insoluble
30:04et voilà
30:05il essaye d'avancer
30:06petit pas par petit pas
30:07mais c'est pas gagné
30:08loin de là
30:08Elisabeth Pinault
30:09il espérait vraiment
30:10le Premier ministre
30:11calmer la colère
30:12des syndicats
30:13avec ces mesures
30:15cette annonce
30:15Paul l'a dit
30:16à la veille
30:17d'une mobilisation nationale
30:18il est de bonne guerre
30:19pour les syndicats
30:21il est de bonne guerre
30:22pour les syndicats
30:22de mobiliser pour demain
30:24ça c'est une chose
30:25ensuite en coulisses
30:26en effet
30:26Sébastien Lecornu
30:28depuis la semaine dernière
30:29depuis qu'il est à Matignon
30:31le 9 septembre
30:32il essaye
30:33d'embarquer avec lui
30:35le dialogue social
30:36les syndicats
30:37et puis il compte davantage
30:38sur la CFDT
30:39que sur la CGT
30:40soyons clairs
30:41et en essayant
30:43de prendre
30:44ce qui a pu
30:46être positif
30:48dans le conclave
30:49sur les retraites
30:49du printemps
30:50c'est à dire
30:51essayer d'avancer
30:52sur des sujets
30:52comme la pénibilité
30:53ou le travail
30:55des femmes
30:55il espère
30:56embarquer la CFDT
30:59par capillarité
31:01plaire au parti socialiste
31:02le rendez-vous de vendredi
31:03sera essentiel
31:05pour la suite
31:05des événements
31:06Et ce qui est intéressant
31:07de noter quand même
31:07sur la mesure d'aujourd'hui
31:09sur l'amélioration
31:10de la retraite
31:11des femmes
31:12c'est qu'il mise aussi
31:13sur une forme de mesure
31:14un peu consensuelle
31:15sortie du conclave
31:16sur les retraites
31:17tout en précisant bien
31:18que de toute façon
31:19il ne va pas suspendre
31:20la réforme de 2023
31:22qu'il ne veut pas non plus
31:23rouvrir le conclave
31:24sur les retraites
31:25donc il essaye de chercher
31:26comme ça
31:26une succession
31:28de petits objets
31:29qui pourraient
31:29lui rapporter des points
31:31dans l'opinion
31:32dans la manière de dialoguer
31:33donc il y a
31:33la retraite des femmes
31:34avant il y avait eu
31:35les deux jours fériés
31:36avec cette idée
31:38de finalement
31:39ne pas les supprimer
31:40il essaye comme ça
31:41par petites touches
31:42d'attraper des symboles
31:43mais enfin
31:44aujourd'hui
31:45ce n'est pas suffisant
31:46pour lui
31:46ça ne permet pas
31:47d'embarquer le parti socialiste
31:48qui reste
31:49pivot à l'Assemblée
31:50histoire de dire aussi
31:51Loubémont de Seineville
31:52que ce conclave
31:53sur les retraites
31:54alors on sait
31:54qu'il ne reprendra pas
31:55il l'a dit
31:56déjà Sébastien Lecornu
31:57mais que voilà
31:58dedans tout n'est pas acheté
31:59le travail quelque part
32:00continue
32:00oui
32:01en même temps
32:02il est dans un discours
32:03de rupture
32:03mais c'est la rupture
32:04dans la continuité
32:05de ce qu'on voit
32:07depuis le 9 septembre
32:08effectivement
32:08il est
32:09Sébastien Lecornu
32:11dans une politique
32:11de main tendue
32:12de gestes
32:13qui sont pour l'instant
32:14des gestes symboliques
32:15il ne dit pas grand chose
32:17il écoute beaucoup
32:18voilà
32:18on n'a pas fini
32:19nous journalistes
32:21ça fait
32:21à peu près
32:23trois semaines
32:24qu'on parle
32:24de son discours
32:25de la méthode
32:26et de la méthode
32:27du discours
32:28pour l'instant
32:30il ne dit pas grand chose
32:30et donc
32:31il peut aussi y avoir
32:32une forme de frustration
32:33je pense
32:34de ses partenaires politiques
32:35et dans ses gestes
32:37ce qu'on les explique
32:38un peu en coulisses
32:39et je pense que Paul
32:40l'a également entendu
32:41c'est que
32:42il a fait bien sûr
32:44exprès
32:45d'être silencieux
32:46pour vraiment marquer
32:47une rupture
32:47en communication
32:48et l'interview du Parisien
32:50deux interviews
32:51jusqu'ici dans la presse
32:52qu'il a donné
32:53vendredi dernier
32:54qui a un peu déçu
32:54tout le monde
32:55c'était pour
32:56consolider
32:57le bloc central
32:58c'est-à-dire
32:59il fallait l'assurer
33:00qu'il n'y aurait pas
33:00de taxe Zuckman
33:01qu'il n'y aurait pas
33:03de suspension
33:04de la réforme
33:05des retraites
33:06donc ça
33:06pour s'assurer
33:07que les 210 députés
33:08y compris les LR
33:09restaient bien
33:10dans son camp
33:11et ensuite
33:12dans un deuxième temps
33:13et là
33:14ça nous amène
33:14au rendez-vous
33:15de vendredi
33:16avec le Parti Socialiste
33:17il va ouvrir les vannes
33:19autant que possible
33:20est-ce que ce sera suffisant
33:21l'avenir le dira
33:22en tout cas
33:22dans sa tête
33:23c'est le chemin
33:24qu'il avait prévu
33:26c'est-à-dire
33:27on consolide son camp
33:28et ensuite
33:29on fait des ouvertures
33:30il assure qu'il sait
33:32où il va
33:32et qu'il y a
33:33donc ce chemin
33:34en patois
33:34pas de vin
33:35on appelle ça
33:35une muse
33:36c'est une petite
33:37ouverture
33:38où passent les moutons
33:39dans les haies
33:39voilà
33:40c'est pas plus grand que ça
33:41chemin étroit
33:42on dit souvent
33:43François Rénard
33:44j'espère qu'il sait
33:45où il va
33:45parce que quand on regarde ça
33:47du point de vue des français
33:48j'imagine qu'il doit y avoir
33:48quelque chose
33:49de l'ordre du malaise
33:50quand même
33:50par rapport à tout ça
33:51enfin je dis ça
33:53pas contre Sébastien Lecorni
33:55il fait plutôt peine
33:56on n'a pas envie
33:57d'être à sa place
33:57je pense que personne
33:58n'aurait vraiment
33:58d'être premier ministre
33:59aujourd'hui
33:59mais normalement
34:00les rentrées traditionnelles
34:02c'est un gouvernement
34:03pardon
34:03c'est un premier ministre
34:04qui présente un budget
34:05porté par un gouvernement
34:06c'est-à-dire chaque ministre
34:07en principe
34:08ils se sont tous engueulés
34:09en disant
34:09mais pourquoi t'as la culture
34:10et moi la défense
34:14donc il fait ça tout seul
34:15il y a des ministres
34:15qui vont être nommés
34:16ils devront accréditer
34:17ce qui a été fait
34:17par le premier ministre
34:18tout seul
34:18c'est très étonnant
34:19puis par ailleurs
34:20il y a la célèbre rentrée sociale
34:21qui sera chaude
34:22depuis que j'ai 8 ans
34:23j'entends ça tous les ans
34:24et cette rentrée célèbre
34:25j'ai 8 ans
34:26il y a un petit moment maintenant
34:27malheureusement pour moi
34:28et là cette rentrée sociale
34:31c'est des gens
34:32qui manifestent
34:32avec qui ils ont bien le droit
34:33de manifester évidemment
34:34pour râler contre des réformes
34:35ou pour accepter des réformes
34:37et là il n'y en a pas
34:38donc on a le sentiment
34:39on parlait tout à l'heure
34:40la flotte fantôme russe
34:41on a l'impression
34:41d'une France fantôme
34:42c'est que tout le monde
34:44se bat contre des moulins
34:45à vent de tous les côtés
34:45pas de gouvernement
34:46Paul Barcelone
34:47dit François Rénard
34:48en même temps
34:48Sébastien Lecornu
34:49il avait un peu prévenu
34:50ce sera le quoi avant le qui
34:51exactement
34:52et d'ailleurs c'était clair
34:53le jour de sa nomination
34:54le communiqué de presse
34:55de l'Elysée
34:56de ce point de vue
34:57il ne prenait personne
34:57en traître
34:58il fallait d'abord négocier
34:59il y avait une feuille d'émission
35:00c'est d'abord le budget
35:01ensuite le gouvernement
35:02avant que le premier ministre
35:04propose au président
35:05un gouvernement
35:06alors il va y avoir un gouvernement
35:10Non mais Paul ça veut dire
35:10que les ministres
35:11ils n'auront rien à faire
35:12d'autre qu'à prendre
35:14parce que normalement
35:14un ministre ça se bat
35:15pour son ministère
35:16Non mais là ce ne sera pas le cas
35:17manifestement ce ne sera pas le cas
35:18Il ne trouve pas de ministre
35:20on comprend
35:20là visiblement
35:21Je pense que Sébastien Lecornu
35:24il ne veut pas justement
35:25avoir dans son bureau
35:26un défilé de ministres
35:27qui viendraient négocier
35:28ligne par ligne
35:29il veut que les arbitrages
35:30soient faits
35:30et que les ministres
35:31endossent les propositions budgétaires
35:33que lui va prendre
35:34la responsabilité
35:35de mettre sur la table
35:36et de mettre sur le tapis
35:38c'est plutôt comme ça
35:39que ça va se passer
35:40L'annonce de ce gouvernement
35:41c'est une question de jour
35:42Alors ça je ne sais pas
35:43vous répondre Victor
35:43Oui c'est une question de jour
35:45peut-être d'heure
35:45Allez on va dire ce week-end
35:47pour ne pas trop se mouiller
35:48Déclaration de politique générale
35:50la semaine prochaine
35:51et globalement
35:52dans l'architecture
35:53on aura entre 20 et 30 ministres
35:54une équipe
35:55qu'on peut appeler
35:57resserrée
35:57même si ça peut en faire
35:59bondir certains
35:59On en entend depuis des années
36:01Voilà c'est un vieux serpent de mer
36:02Pas de surprise
36:04Darmanin
36:05Retailleau
36:06Pas de changement au ministère
36:07des Affaires étrangères
36:08Jean-Noël Barrault
36:09probablement Rachida Dati
36:11à la culture
36:11Les changements
36:12c'est Bercy
36:13qui pour le ministère
36:14de l'économie
36:15est-ce que Sébastien Lecornu
36:16garde Éric Lombard
36:17qui par ailleurs
36:18est capable de parler à la gauche
36:20c'est un ancien militant socialiste
36:21Ami personnel
36:22d'Olivier Faure
36:23Voilà
36:23Et puis qui pour les armées
36:24pour remplacer là
36:25cette fois
36:26Sébastien Lecornu
36:27Sinon les changements
36:28mais c'est vraiment à la marge
36:29ce sera le porte-parole
36:30du gouvernement
36:30et le ministre
36:32chargé des relations
36:33avec le Parlement
36:33donc chargé de négocier
36:34avec la gauche
36:35François Nart
36:35qui aura du boulot
36:36qui aura du boulot
36:37Oui j'ai lu dans Le Parisien
36:39un article très intéressant
36:40qui disait qu'il espérait aussi
36:41avoir deux trois personnalités
36:42de la société civile
36:43comme on dit
36:43pour les afficher
36:44et que personne ne veut y aller
36:45mais je comprends moi
36:46la société civile
36:47c'est-à-dire que c'est des gens
36:48qui ont un boulot
36:48vous avez un boulot
36:49et on vous propose un truc
36:50vous allez avoir un intérim
36:51de trois semaines
36:52évidemment c'est pas très tentant
36:53Et plus personne ne veut y aller
36:54parce qu'on a tous compris
36:56que la durée de vie du gouvernement
36:57elle est extrêmement limitée
36:59et que si déclaration de politique
37:01enfin il y aura déclaration de politique
37:03générale la semaine prochaine
37:04à l'Assemblée
37:05ce qui veut dire quasi automatiquement
37:07motion de censure
37:07et la vraie question
37:08c'est de savoir
37:09si Sébastien Lecornu
37:10survit avant même le budget
37:11à cette motion de censure
37:13et s'il est capable
37:14de franchir l'obstacle
37:15D'un mot pour répondre
37:16à ce que disait Elisabeth
37:17oui j'ai entendu
37:18la nécessité de consolider
37:20le socle commun
37:21la coalition qui va de la droite
37:23aux macronistes
37:24les républicains
37:25font maintenant partie du gouvernement
37:26mais pourquoi Sébastien Lecornu
37:28il en a fait une priorité
37:29depuis qu'il est arrivé à Matignon
37:30parce qu'il veut s'assurer
37:32du soutien de cette coalition
37:33quand il va falloir
37:35faire des compromis à gauche
37:36il ne veut pas que la coalition
37:37et que les 210 députés
37:39macronistes
37:39et les républicains
37:40à l'Assemblée
37:41lui claquent dans les doigts
37:41au dernier moment
37:42Loubet-Montsenville
37:43on l'a dit
37:43équipe resserrée
37:44pour ce futur gouvernement
37:45a priori
37:46autre consigne
37:47qui serait passée
37:48c'est d'avoir des ministres
37:50conciliants
37:50avec le parti socialiste
37:53on imagine
37:54un Bruno Retailleau
37:55qui pourrait rester
37:56ministre de l'Intérieur
37:57il est conciliant
37:58avec le parti socialiste ?
38:00La question c'est de savoir
38:01si le parti socialiste
38:02va être conciliant
38:02avec lui en réalité
38:03c'est-à-dire est-ce qu'ils vont appuyer
38:05sur le bouton
38:05motion de défiance
38:09immédiatement
38:09ou pas ?
38:11C'est plutôt ça
38:11la question
38:12il peut y avoir
38:14des discours de ministres
38:14venus de la droite
38:15avec une forme
38:16de bienveillance
38:18avec le parti socialiste
38:19mais on voit bien
38:20que ce gouvernement
38:21va durer vraisemblablement
38:23assez peu de temps
38:24et on verra bien
38:26voilà
38:26après il y a aussi
38:27un enjeu
38:27pour le parti socialiste
38:28c'est de pas
38:30la question c'est
38:31est-ce qu'on censure
38:32ou pas tout de suite
38:32si on censure tout de suite
38:34il y a quand même
38:35une question
38:35est-ce qu'on est capable
38:37d'être un parti de gouvernement
38:38est-ce qu'on est capable
38:39d'être un parti respectable
38:40il y a aussi une image
38:41d'un parti
38:43qui censure tout de suite
38:44et qui alimenterait
38:45une assez mauvaise image
38:45un peu de bordalisateur
38:47de l'Assemblée
38:48et qui serait
38:49de se rapprocher
38:50un petit peu
38:50de LFI
38:51d'un point de vue de l'image
38:52à propos du parti socialiste
38:53on l'a dit
38:54Olivier Faure
38:54doit rencontrer
38:55le premier ministre
38:56Sébastien Lecornu
38:57vendredi
38:58il avait exigé
38:59Olivier Faure
38:59d'avoir la copie complète
39:00du budget
39:01avant de se rendre
39:02à Matignon
39:03le budget
39:04qui devrait être transmis
39:05en tout cas
39:05le projet demain
39:06au conseil des finances publiques
39:08c'est un organisme indépendant
39:09placé auprès
39:10de la cour des comptes
39:11ça veut dire quoi
39:12Elisabeth Pilon
39:12que ce projet
39:13ça y est il est finalisé ?
39:14Oui mais Matignon
39:15s'est fendu
39:16d'un petit
39:16assez risque
39:17ce soir
39:18disant que
39:19oui
39:20le projet de budget
39:21est transmis
39:22mais
39:22il y aura
39:23des modifications
39:24après
39:24éventuelles
39:26après la réunion
39:27de vendredi
39:27il y a
39:28cette petite précision
39:29qui n'est pas petite
39:30ce soir
39:31On ouvre la porte
39:32aux socialistes
39:33De toute façon
39:34il ne faut pas
39:35lâcher les socialistes
39:36On va les entendre
39:37C'est quand même
39:38toujours eux
39:38qui ont la clé
39:39de la censure
39:40ou non
39:40là dans un premier temps
39:42la semaine prochaine
39:43il y aura
39:43le discours de politique générale
39:45et tout de suite
39:45une motion de censure
39:46de la France insoumise
39:47ils l'ont déjà annoncé
39:48qui ne devrait pas passer
39:49puisque le Rassemblement national
39:51l'a déjà annoncé
39:51ils ne vont pas la voter
39:52ce qui pourrait donner
39:54à Sébastien Lecornu
39:55le sentiment
39:57d'avoir franchi
39:58un premier obstacle
40:00voilà
40:00le petit cheval
40:01Ce qui aussi
40:01ne pourrait être
40:02qu'un sursis
40:02avant
40:02de quelques semaines
40:04et ensuite
40:05voilà
40:05ensuite on passe
40:06dans le dur
40:07avec le budget
40:07et puis il y a un débat
40:09y compris au sein
40:10du parti socialiste
40:11est-ce qu'on censure ou pas
40:12ça veut dire
40:12est-ce qu'on a intérêt
40:14à une dissolution ou pas
40:15c'est quand même
40:15une question lourde
40:16quel est l'intérêt
40:18en termes d'image
40:19en termes de députés
40:20est-ce que ça ne ferait pas venir
40:23au pouvoir
40:24offrir le pouvoir
40:25au Rassemblement national
40:26c'est quand même
40:27des questions
40:28qui agitent
40:28le parti socialiste
40:29Ça veut dire que
40:31demain la copie
40:33que va présenter
40:34Sébastien Lecornu
40:35et soumettre
40:36au Conseil
40:37aux finances publiques
40:38c'est la copie
40:39qu'il a
40:40dealé
40:40négocié
40:41avec Gabriel Attal
40:42Laurent Wauquiez
40:43Bruno Retailleau
40:44et quelques autres
40:45mais des gens
40:46qui font partie
40:47de la coalition
40:47dont on parlait
40:48juste avant
40:48et l'astérisque
40:50dont parle Elisabeth
40:51à juste titre
40:51en bas de la page
40:52envoyé ce soir
40:53par Matignon
40:53c'est
40:54il pourra y avoir
40:55des modifications
40:55vendredi
40:56ce que ça veut dire
40:57très concrètement
40:57c'est que vendredi
40:58Sébastien Lecornu
40:59il va commencer
40:59à donner des gages
41:01au parti socialiste
41:01et à donner des points
41:02au parti socialiste
41:03le PS
41:04ce que veut le PS
41:05ce que veulent
41:05les députés socialistes
41:08c'est d'avoir
41:08des trophées
41:09des victoires
41:10et de pouvoir
41:11rentrer dans leur circonscription
41:12en disant
41:12regardez
41:13nous pour l'avis quotidien
41:14des Français
41:14Qu'est-ce qu'ils peuvent gagner
41:16parce que Sébastien Lecornu
41:18il a plutôt fermé des portes
41:21pas de suspension
41:22de la réforme des retraites
41:23pas de taxes Zuckman
41:24et pas de retour
41:25de l'impôt sur la fortune
41:27qu'est-ce qu'il peut gagner
41:28on verra
41:28qu'est-ce qu'ils peuvent gagner
41:29on verra
41:30probablement quand même
41:32malgré tout
41:32quelque chose
41:33autour de la taxation
41:34des plus riches
41:35maintenant il faut voir
41:36les modalités
41:37et c'est là-dessus
41:37que Sébastien Lecornu
41:38est vraiment extrêmement
41:39extrêmement discret
41:40on est à peu près sûr
41:41de deux choses
41:41hausse de la fiscalité
41:43sur les plus riches
41:43et baisse des impôts
41:44sur le travail
41:45François Réna
41:46oui je sais
41:47le budget
41:48c'est le caillou
41:49dans la chaussure
41:49de la République
41:50c'est pour ça
41:50qu'on n'arrive pas à avancer
41:51on se demande toujours
41:52est-ce qu'on aura un budget
41:52etc
41:53je me disais
41:53qu'est-ce qui se passe ailleurs
41:54ce qui est très frappant
41:55c'est que
41:55évidemment on a entendu
41:56la situation aux Etats-Unis
41:57où là il n'y a pas de budget
41:58et ils font ce qu'on appelle
41:59un shutdown
42:00donc là c'est radical
42:01tout s'arrête
42:01donc là en général
42:02on est obligé de trouver
42:03un budget très très vite
42:03si on avait ça en France
42:05il faudrait qu'on se débrouille
42:05là il y aurait peut-être
42:06moins de questions de censure
42:07etc
42:08mais enfin c'est pas
42:08c'est pas prévu
42:09dans notre constitution
42:09puis alors il y a un autre pays
42:10qui est très intéressant
42:11ça m'avait échappé ça
42:12il y a un pays européen
42:14un grand pays européen
42:15qui est l'Espagne
42:15et bien depuis 2022
42:16il fonctionne sans budget
42:18c'est extraordinaire
42:19ça fait depuis 2022
42:20aucun budget n'est voté
42:22parce que Sanchez
42:23il n'arrête pas
42:23à faire une majorité
42:24excepté partie
42:25le Premier ministre
42:25le Président du Conseil espagnol
42:26il n'arrête pas
42:27à faire une majorité
42:28et bien néanmoins
42:29non seulement
42:29l'Espagne se porte bien
42:31mais se porte de mieux en mieux
42:32parce que le déficit
42:34le déficit baisse
42:35d'année en année
42:36c'est extraordinaire
42:37bon voilà
42:37c'est une suggestion
42:38pour M. Lecornu
42:39s'il a besoin d'aide
42:40en ce moment
42:40Elisabeth Pinault
42:41en tout cas
42:41Sébastien Lecornu
42:42a dit dans Le Parisien
42:44que certains impôts
42:45augmenteraient
42:45et d'autres baisseraient
42:47une augmentation des impôts
42:48c'est quand même
42:49on franchit là
42:50une ligne rouge
42:51du macronisme
42:52depuis le départ
42:52et dans son interview
42:54à la Franck-Furte
42:55Allgemeine Zeitung
42:56Emmanuel Macron
42:57dans la presse allemande
42:58dit que les débats
43:00sur la fiscalité
43:01sont légitimes
43:01voilà
43:02un changement
43:03sémotique d'importance
43:04voilà
43:05ce qui donne
43:05une première indication
43:06peut-être Loubet
43:07Monsenneville
43:07oui c'est une première indication
43:09on est quand même
43:09encore un peu à l'heure
43:11de la liste de course
43:11il y a eu aussi
43:12cette lettre envoyée
43:14par les responsables
43:15de LR
43:15voilà
43:16en refixant
43:17des lignes rouges
43:19ou des exigences
43:20à savoir
43:21voilà
43:23un certain nombre
43:24de points fiscaux
43:25effectivement
43:26donc voilà
43:27on est à la fois
43:28à côté LR
43:28et avec le PS vendredi
43:30où chacun va essayer
43:32de négocier
43:33jusqu'au bout
43:33Paul Barcelone
43:34on le rappelle
43:34on est à la veille
43:35d'une nouvelle journée
43:36de mobilisation
43:36demain jeudi
43:38ces annonces
43:38aujourd'hui
43:39on l'a dit
43:39ces mains tendues
43:39au syndicat
43:40de Sébastien Lecornu
43:41ce projet de budget
43:42qui avance
43:43pas à pas
43:43de quelle façon
43:44est-ce que ça peut jouer
43:44sur l'ampleur
43:46demain de la mobilisation
43:46l'ampleur
43:47je ne vais pas trop faire
43:48de pronostics
43:49ni de politique fiction
43:50mais visiblement
43:50on est quand même
43:51sur une moindre ampleur
43:52que la semaine dernière
43:54des perturbations
43:55en tout cas
43:55il y en a moins
43:56dans les transports
43:57dans l'éducation nationale
43:58en tout cas
43:58un peu moins élevé
44:00quelque chose
44:01qui est moins
44:01de manifestants
44:02aussi dans la rue
44:03parce qu'on est aussi
44:05dans un phénomène
44:05de répétition
44:06que ce sont
44:07des journées de grève
44:08que tout cela demande
44:09peu d'engagement
44:10de la part des salariés
44:11il n'en demeure pas moins
44:13que ça reste
44:13malgré tout
44:14une journée test
44:15alors l'expression
44:15est complètement
44:16tarte à la crème
44:17mais pour Sébastien Lecornu
44:19évidemment
44:20cette journée demain
44:21elle va avoir
44:21de l'importance
44:22dans le contexte
44:23on l'a beaucoup dit
44:24mais voilà
44:24de nouvelles consultations
44:25avec les syndicats
44:26de réception
44:27des socialistes
44:28vendredi
44:29tout ça
44:31ne fait pas vraiment
44:31redescendre la température
44:33alors qu'on voit bien
44:33que toute la stratégie
44:34de Sébastien Lecornu
44:35c'était que les choses
44:36s'apaisent
44:37que tout le monde
44:38est très monté en tension
44:40au moment du vote
44:40de confiance
44:41et du gouvernement
44:43François Bayrou
44:44renversé
44:45son objectif
44:45en arrivant à Matignon
44:46c'était plutôt
44:47d'apaiser les choses
44:48de remettre tout le monde
44:49autour de la table
44:50maintenant
44:51est-ce que c'est suffisant
44:52là aujourd'hui
44:52on ne peut pas répondre
44:53à cette question
44:53il va falloir voir
44:55mais sur la seule
44:56situation de demain
44:58on peut penser
44:59que ce sera
45:00de moindre ampleur
45:01pour ce qui est
45:01de la mobilisation
45:02et que l'exécutif
45:03reste évidemment
45:04extrêmement vigilant
45:05je voyais que Bruno Retailleau
45:06redoutait l'infiltration
45:07de certains membres
45:08d'extrême gauche
45:09violents dans les cortèges
45:10demain ça c'est habituel
45:12et sur la mobilisation
45:13en tant que telle
45:13évidemment le gouvernement
45:14va prendre le message
45:15mais on peut penser
45:16qu'il sera plutôt positif
45:17en termes de mobilisation
45:18et d'ampleur
45:19Elisabeth Pinault
45:20Paul Barcelone
45:21nous disait tout à l'heure
45:21sur France Info
45:22qu'on ne voyait pas
45:23de pancarte
45:23dans les manifestations
45:24pour dire je veux
45:25un gouvernement
45:25c'est pas moi qui le disais
45:26merci de m'avoir écouté
45:28mais c'est pas moi
45:28qui le disais
45:29un conseiller
45:29effectivement
45:30sur le gouvernement
45:31personne ne se balade
45:33dans la rue
45:33avec des pancartes
45:33je veux un gouvernement
45:35personne ne fait ça
45:36dans la rue
45:36effectivement
45:37mais à contrario
45:37si le gouvernement
45:39reprend les mêmes
45:39et on recommence
45:40en quelque sorte
45:41est-ce que là
45:41la colère pourrait monter ?
45:44il y a forcément
45:45une certaine inquiétude
45:47et lassitude
45:48chez un certain
45:49nombre de français
45:50un problème de mots
45:51d'ordre demain
45:52parce qu'on était même
45:53à la fois
45:54dans une période
45:54de pression
45:55puisqu'on est dans une période
45:56des négociations
45:56c'est normal que les syndicats
45:58et la gauche
45:59continuent de pousser
46:00pour essayer d'obtenir des choses
46:01et puis
46:02le mot d'ordre
46:03n'est pas évident
46:04ils ne vont pas taper
46:04sur ce premier ministre
46:05qui n'a pas dit grand chose
46:07ni rien dit de définitif
46:08c'est plutôt Macron
46:10Emmanuel Macron
46:11qui a les slogans
46:13contre lui
46:13mais de même
46:14il a donné les clés
46:15quand même
46:15à son premier ministre
46:16pour gérer les choses
46:18donc c'est quand même
46:20et puis un essoufflement
46:21bien sûr
46:21une journée de grève
46:23ça coûte de l'argent
46:23donc je pense
46:25qu'en effet
46:25qu'il y aura sans doute
46:26un essoufflement
46:27par rapport
46:28à la mobilisation
46:30à la dernière mobilisation
46:31qui n'avait pas été
46:31non plus énorme
46:33et bien sûr
46:34Bruno Retailleau
46:34avait bien sûr
46:35dit que le pays
46:36n'avait pas été bloqué
46:36500 000 manifestants
46:37d'après l'intérieur
46:381 million
46:39selon les syndicats
46:40les sources
46:42et Bruno Retailleau
46:43s'était apprécié
46:43de dire que le pays
46:44n'avait pas été bloqué
46:45et demain
46:46il sera sans doute
46:46très vigilant
46:47pour qu'il n'y ait pas
46:48de casse
46:48et qu'on puisse
46:49qu'il puisse se targuer
46:51que ça n'ait pas été
46:53d'une trop grande ampleur
46:55François Renard
46:56moi ce qui me fait un peu peur
46:57c'est de penser
46:57à la première partie
46:58de l'émission
46:59et la seconde
46:59c'est-à-dire que là
47:00dans cette seconde partie
47:01on est sur une France bloquée
47:03on n'y arrive pas
47:03tout le monde a de très bonnes raisons
47:04je comprends très bien
47:05que le PS
47:06ne veut pas y aller
47:06s'ils n'ont pas les garanties
47:08et le Cornus dit
47:09mais si je prends le PS
47:09ce qu'ont très bien expliqué
47:10Elisabeth Pinault
47:13et Paul Barcelone
47:14mais n'oublions pas
47:16la première partie
47:16de l'émission
47:16c'est-à-dire
47:17on est peut-être
47:17à la veille d'une guerre
47:18quand même
47:18il y a une montée
47:20des tensions européennes
47:21il y a un côté 1939
47:23quand même
47:23donc voilà
47:24j'espère que tout le monde
47:26va se dire
47:27que ce serait bien
47:27qu'on ait quand même
47:28un gouvernement
47:29un pays en ordre de marche
47:30et qu'on soit prêt
47:31à se défendre
47:32s'il y a besoin
47:32de se défendre
47:33Paul Barcelone
47:33Je ne vais évidemment pas dire
47:35que François relaie
47:36des arguments de l'Elysée
47:37mais c'est l'argumentaire
47:39pris par l'Elysée
47:40en ce moment
47:41de dire
47:41mais en fait
47:41il faut se rendre compte
47:42de la situation géopolitique
47:44dans laquelle on vit
47:44le contexte international
47:46dans lequel on est
47:46ce qui est aussi
47:47une manière de faire
47:48de la politique
47:49et de montrer
47:50qu'Emmanuel Macron
47:50est au-dessus
47:51au-dessus de la mêlée
47:52replié sur son domaine réservé
47:53etc.
47:54Mais en ce moment
47:55on entend
47:55beaucoup cet argument
47:56autour du chef de l'État
47:57de dire
47:58mais rendez-vous compte
47:59de la situation
47:59dramatique à l'international
48:01les menaces russes
48:02vous en avez parlé
48:03ce navire au large
48:04de Saint-Nazaire
48:05les drones au-dessus
48:06de la Pologne
48:06de l'Estonie
48:07de la Roumanie
48:08et puis peut-être bientôt
48:08au-dessus de l'Allemagne
48:09et de la France
48:09donc il y a ce décalage
48:11et l'interview ce soir
48:12dans la presse allemande
48:13d'Emmanuel Macron
48:14dit ça aussi
48:15en disant
48:16mais il faut que le pays
48:16avance maintenant
48:17de la gauche modérée
48:18à la droite modérée
48:19Emmanuel Macron
48:20est une expression
48:20en disant
48:20formez des coalitions
48:21c'est ce que vous allemands
48:22faites de mieux
48:23depuis 25 ans
48:24il faut que le pays
48:25aujourd'hui avance
48:26aussi au regard
48:27du contexte international
48:28mais je crois
48:29que cet argument
48:30de l'international
48:31ne prend plus tellement
48:32dans la classe politique
48:32aujourd'hui en France
48:33et que malheureusement
48:34les intérêts partisans
48:36les accords de boutique
48:38les stratégies politiciennes
48:39prennent malheureusement
48:40le dessus
48:41sur la gravité
48:42du contexte géopolitique
48:44dont vous avez parlé
48:44et dont François parle très bien
48:45Je voudrais qu'on dise
48:46quelques mots
48:46pour terminer
48:47du début des votes
48:48aujourd'hui à l'Assemblée
48:49pour la répartition
48:50des postes clés
48:51à cette occasion
48:52le Rassemblement National
48:53récupère deux sièges
48:54de vice-président
48:54avec Sébastien Chenu
48:55et Hélène Laporte
48:56des élus insoumises
48:57des députés Modem
48:58et Horizon complètent
48:59le tableau
49:00la présence à nouveau
49:01d'élus d'extrême droite
49:02à des postes clés
49:03a fait grincer des dents
49:04à gauche
49:04ces derniers jours
49:05mais la présidente
49:06de l'Assemblée
49:06Gaëlle Brown-Pivet
49:07a poussé en ce sens
49:08ainsi que pour les élus Modem
49:10notamment
49:10comparant dans une vidéo
49:11l'Assemblée
49:12à un syndic de copropriété
49:14C'est comme si
49:15174 copropriétaires
49:17étaient exclus
49:18de toutes les décisions
49:19concernant leur immeuble
49:20ça vous choque ?
49:21Moi aussi
49:22cela veut dire concrètement
49:23que de LFI au RN
49:24chacun doit avoir
49:26sa juste place
49:27au bureau
49:28évidemment que je combats
49:29leurs idées
49:29mais vous l'avez compris
49:30le bureau
49:31n'est pas le lieu
49:32où l'on parle d'immigration
49:34ou du budget de la France
49:35mais du fonctionnement
49:36interne de l'Assemblée
49:37qui concerne
49:38tous les députés
49:39peu importe leur parti
49:40Loubet-Montsenville
49:41il faut faire la différence
49:42entre les idées des partis
49:43qu'on combat
49:44et puis la vie démocratique
49:45de l'Assemblée ?
49:47Oui je crois qu'elle a raison
49:47c'est-à-dire qu'à partir du moment
49:49où il y a quasiment
49:49180 députés
49:50qui sont issus d'un parti
49:52ça me paraît
49:53assez cohérent
49:54qu'ils puissent participer
49:55au fonctionnement
49:55Elle compte plusieurs parties
49:56le Rassemblement national
49:57le Modem etc.
49:58pas assez cohérent
49:59qu'ils puissent faire partie
50:02du fonctionnement
50:03de l'Assemblée
50:03avec effectivement
50:04des rôles de coordination
50:05des rôles aussi
50:06assez techniques
50:07avec aussi
50:08parfois
50:10des vraies questions
50:14à résoudre
50:15y compris financières
50:15voilà
50:16moi je lui donne plutôt raison
50:18sur ce coup-là
50:19On peut bien entendre
50:21cet argument évidemment
50:22mais il faut peut-être
50:23aussi se souvenir
50:23que si je ne me trompe pas
50:25je parle sous le contrôle
50:26de deux journalistes politiques
50:27en 2024
50:28il y avait eu
50:29ce qu'on appelait
50:29un front républicain
50:30c'est-à-dire qu'il y a
50:30des gens de gauche
50:31qui ont voté
50:31pour des députés de droite
50:32en échange du fait
50:34que c'était un front républicain
50:35c'est-à-dire on vote pour vous
50:36qui êtes de droite
50:36si vous faites barrage
50:37au Rassemblement national
50:38c'est la raison pour laquelle
50:40ensuite depuis 2024
50:41il n'y avait pas d'élus
50:42au Rassemblement national
50:43dans ces bureaux
50:43donc là c'est la rupture
50:45alors qu'il n'y a pas
50:46eu de nouvelles élections
50:46donc là il y a quelque chose
50:48qui est la rupture
50:48d'une promesse quand même
50:49Isabelle Pinault
50:50C'est tout l'argumentaire
50:51de la gauche
50:51qui disait
50:52pas une seule voix
50:53ne doit aller
50:54au Rassemblement national
50:54en vertu du front républicain
50:56et ils en veulent beaucoup
50:57au bloc central
50:58qui lui a accepté
51:00au nom de la pluralité
51:01considérant qu'il y avait
51:02une anomalie
51:03de voter en faveur
51:06de ce retour
51:07du Rassemblement national
51:07dans le bureau
51:08de l'Assemblée
51:09et on verra
51:09nouveau combat demain
51:10avec l'élection
51:12des présidences
51:13de commissions
51:14alors affaires économiques
51:15affaires juridiques
51:16défense etc
51:17et ça va être
51:18une foire d'empoigne aussi
51:20La commission des finances
51:21notamment tenue
51:22par l'insoumis
51:23Eric Coquerel
51:24on en parlait déjà
51:25hier soir
51:25dans les informés
51:25Paul Barcelone
51:26ce sont aussi
51:27des tractations
51:28en coulisses
51:29en 2022
51:29il y a eu un accord
51:30qui avait favorisé
51:31justement l'arrivée
51:32de responsables
51:33du Rassemblement national
51:34un autre accord
51:35qui avait favorisé
51:36plutôt la gauche
51:37l'année dernière
51:37Oui ça fait partie
51:38du paquet du global
51:39la répartition des postes
51:41par ailleurs
51:41c'était un des arguments
51:43utilisés par certains conseillers
51:44autour de Sébastien Lecornu
51:45pour dire
51:45le Premier ministre
51:47va prendre son temps
51:47avant de former un gouvernement
51:48parce qu'on a envie
51:49de voir comment
51:49la répartition des postes
51:50à l'Assemblée
51:51va fonctionner
51:51tout ça c'est du mécano
51:53et de la technique
51:54parlementaire
51:55de la technique politique
51:57la vérité aussi
51:58sur ce qui s'est passé
51:58cet après-midi
51:59et ces postes de vice-président
52:00qui sont des gens
52:01chargés d'animer les séances
52:02quand il y a Elbron Pivet
52:04la présidente de l'Assemblée
52:04qu'on vient d'entendre
52:05ne le fait pas
52:05tout le monde a été élu
52:07au premier tour
52:08il y avait 6 places
52:096 candidats
52:10tout le monde a été élu
52:11au premier tour
52:12et excusez-moi
52:12mais tout le monde
52:13était d'accord
52:14et je crois que les candidats
52:15l'emportent avec
52:17à chaque fois
52:17plus de 500 voix
52:18ou à quelques exceptions près
52:20donc ça n'a pas fait
52:21de débat
52:21il n'y a pas eu
52:22de foire d'empoigne
52:22Elisabeth a raison
52:24probablement une demain
52:25sur la répartition
52:26des présidences de commissions
52:27et ça n'a tellement pas été
52:29une foire d'empoigne
52:30que pour ce qui est
52:31des questeurs
52:31qui sont chargés du budget
52:32et des questions budgétaires
52:34à l'Assemblée
52:35pour le fonctionnement
52:35interne de l'Assemblée
52:36la question
52:37à les 3 candidats
52:38les députés
52:39n'ont même pas eu besoin
52:40de voter pour les élire
52:42de fait
52:42les 3 questeurs
52:43ont été reconduits
52:45donc voilà
52:46il y a aussi pas mal
52:47d'affichage et de jeux
52:48politiques là-dedans
52:49journée animée
52:50à l'Assemblée
52:51et semaine animée
52:52la semaine prochaine
52:53avec la déclaration
52:54de politique générale
52:55notamment
52:55du nouveau Premier ministre
52:57Sébastien Lecornu
52:58François Reynard
52:59à la une du Nouvel Obs
53:00cette semaine
53:01un numéro tout à fait formidable
53:02donc c'est une interview
53:03d'une grande interview
53:04de la rabbine
53:05ou le rabbin
53:05Delphine Orvilleur
53:06qui vous savez
53:07qui il y a quelques mois
53:08avait dit
53:09qu'elle avait été choquée
53:10par ce qui se passait à Gaza
53:11qu'elle était contre
53:11les massacres commis
53:13et cette guerre sans fin
53:14de Netanyahou
53:15et bien là
53:15elle continue
53:15à s'expliquer là-dessus
53:16il y a aussi
53:17Alain Finkielkraut
53:18autre grande personnalité juive
53:19qui dit
53:20à quel point
53:21il est pour les deux états
53:22qu'il approuvait
53:23Finkielkraut
53:25pardon
53:25il approuvait
53:26le président Macron
53:27voilà
53:27merci François Reynard
53:28on vous lit aussi
53:29votre dernier livre
53:29L'histoire du monde
53:30passe par Paris
53:32Loubet-Mont-de-Seineville
53:32vous avez écrit un livre
53:33sur les coulisses du Vatican
53:35voilà
53:35on va citer tous les livres
53:36ce soir
53:37et à la une de la croix demain
53:38et à la une de la croix
53:39avant la mobilisation de demain
53:40et les interrogations
53:41sur le modèle social
53:42comme on est 80 ans
53:43après la création
53:44de la sécurité sociale
53:44l'anatomie
53:45d'une fiche de paye
53:47de demain
53:47merci également à vous deux
53:48Paul Barcelone
53:49et Elisabeth Pinault
53:50les informés reviennent
53:51demain matin
53:52très bonne soirée à tous
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