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  • il y a 2 semaines

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00:00Bienvenue dans les informés, c'est parti pour une demi-heure de décryptage de l'actualité.
00:06Bonjour Renaud-Béli.
00:07Deux sujets à la une ce matin, qui pour gouverner la France va-t-on enfin sortir de ce jour sans fin ?
00:14Et un accord historique, c'est ce qu'estime Donald Trump alors que son plan de paix pour Gaza doit être signé dans les heures qui viennent.
00:21Pour nous éclairer, pour tout comprendre, autour de la table nos informés, Myriam Ancawa,
00:25présentatrice de l'émission Tout est politique, les vendredis, samedis, dimanche sur France Info TV.
00:30Bonjour Myriam.
00:31Bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:32Adrien Brachet, journaliste politique au point. Bonjour Adrien.
00:35Bonjour Agathe.
00:36Et Aurélie Herbemont, chef adjointe du service politique de France Info. Bonjour Aurélie.
00:40Bonjour Atrice.
00:41Renaud, on commence avec un délai de 48 heures qui se termine et un délai de 48 heures qui s'ouvre.
00:46Avec cette question, Sébastien Lecornu a-t-il réussi sa mission ?
00:49D'un délai à l'autre, vous avez raison, et d'un Premier ministre à l'autre.
00:52L'Elysée a donc annoncé hier soir, confirmé la nomination d'un nouveau Premier ministre d'ici demain soir.
01:00Alors si mes comptes sont exacts, je ne suis pas sûr, je peux me tromper parce que le rythme s'emballe.
01:05Ce serait donc le quatrième Premier ministre en 11 mois, en tout cas le quatrième depuis la dissolution de juin 2024,
01:12le huitième depuis le début du premier mandat d'Emmanuel Macron, bref.
01:17Et a priori, ce ne serait pas Sébastien Lecornu qui considère que sa mission est terminée, encore que, sait-on jamais.
01:25Le Premier ministre, donc, démissionnaire, vous me suivez, je parle de Sébastien Lecornu.
01:28On essaye, mais c'est pas facile.
01:29Vous avez donc venu rendre compte hier soir au journal de 20h de France 2 de cette mission préalable de 48h,
01:34c'est-à-dire ce nouveau tour de consultation et à l'écouter.
01:39Un chemin est possible parce qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale, mais attention, pas n'importe laquelle.
01:45Sébastien Lecornu.
01:46Au fond, ce soir, ce que je peux dire, après mes consultations, c'est qu'il y a une majorité absolue à l'Assemblée nationale qui refuse la dissolution.
01:53On a une majorité très relative, plusieurs formations politiques qui, au fond, sont prêts à s'accorder sur un budget commun.
02:02Des formations politiques de l'opposition, notamment de gauche, qui, au fond, veulent aussi cette stabilité,
02:07veulent un budget pour la France et pour la Sécurité sociale avant la fin de l'année.
02:11– Alors, une majorité absolue contre la dissolution, ça c'est assez clair, c'est tous les partis politiques qui sont revenus voir d'ailleurs Sébastien Lecornu à Matignon.
02:19Rappelons que le Rassemblement national et la France insoumise n'ont pas dénié aller au rendez-vous.
02:25Une majorité plus relative qui est prête à s'accorder sur un budget, ça ressemble pour l'instant à ce qu'on appelait feu le socle commun,
02:33enterré par Bruno Rotailleau, c'est devenu la plateforme de stabilité si on suit la novlangue en cours.
02:39Mais au-delà, est-ce qu'il y a effectivement une majorité pour aboutir à un accord de non-censure et donc au vote d'un budget d'ici à la fin de l'année ?
02:48Et puis, quel profil ça peut donner pour le nouveau, nouveau, nouveau Premier ministre attendu dans les heures qui viennent ?
02:55– Est-ce que vous y voyez plus clair à l'issue de ces 48 heures d'émission, Adrien Brachet ?
02:59– Pas vraiment, je rejoins ce que disait Renaud, c'est-à-dire que la novlangue change mais la situation au fond est un peu la même
03:05et moi je trouvais qu'hier au cours de son allocution, Sébastien Lecornu en fait reposait un peu les mêmes questions
03:11qui étaient celles que l'on se posait en fin de semaine dernière lorsqu'on discutait du budget
03:14et qu'en fait on se posait déjà à l'été 2024 qui est comment on arrive à mettre autour de la table des forces politiques
03:20qui ont des agendas politiques extrêmement différents et comment on fait pour faire des compromis ?
03:25On en est encore là et il parle d'un chemin mais le chemin semble toujours quand même très escarpé.
03:30Sur la question de la réforme des retraites, on ne sait toujours pas vraiment ce qu'il en est,
03:34il parle d'un débat mais on ne sait pas concrètement s'il y a suspension ou pas suspension
03:38et les différents blocs qui pourraient s'accorder pour une non-censure sont encore pas totalement décidés.
03:45On voit que le bloc central n'est pas tout à fait d'accord sur est-ce qu'on consent ou pas à une suspension de la réforme des retraites.
03:51Les républicains sont divisés entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau
03:54et on voit bien que le parti socialiste aussi est tiraillé entre d'un côté sa volonté de dire
03:59je m'affiche en partie de gouvernement et de l'autre côté sa peur de passer pour une béquille du macronisme
04:05et de s'isoler de ses partenaires que sont notamment les écologistes.
04:08Donc tout le monde a son agenda politique et on est un peu bloqué chacun dans son couloir de natation.
04:13Il y a les agendas politiques, il y a les sujets de fond, il y a aussi la rancœur.
04:18Après ce qui s'est passé, Marc Fénaud a eu des mots durs sur Bruno Retailleau, son irresponsabilité.
04:23Il a dit que c'était de sa faute si Sébastien Lecornu avait démissionné
04:27et en même temps il a essayé de justifier cette espèce de plateforme commune.
04:31Ils peuvent vraiment travailler ensemble, Myriam ?
04:34Ça semble extrêmement difficile.
04:36C'est vrai que moi j'étais étonnée, il aurait pu cogner beaucoup plus fort Marc Fénaud.
04:40Clairement il y a des coups de griffe, il y a de la rancœur mais c'est le « je t'aime moi » non plus.
04:43Ils sont contraints de travailler ensemble parce que cette fameuse plateforme de stabilité c'est 210 députés.
04:51Donc c'est à ce jour la majorité relative la plus grande,
04:56considérant qu'évidemment elle est très faible au regard des 289 qui constituent la majorité absolue.
05:02Donc voilà, le chemin il est extrêmement étroit.
05:04Moi ce que je retiens c'est que, de l'interview du premier ministre démissionnaire hier,
05:09c'est qu'il ne faut pas qu'il y ait un premier ministre, un nouveau premier ministre qui ait des ambitions présidentielles.
05:13Ça je pense que c'est très important.
05:14Et même un gouverneur...
05:15Enfin il le découvre, que cette présidentielle et que ces municipales pèsent.
05:20En fait il essaye de dessiner un accord de non-censure avec un gouvernement technique.
05:26Moi c'est ce que j'ai vaguement compris.
05:28C'est-à-dire qu'il essaye de faire comprendre aussi à l'opinion qu'un premier ministre de gauche n'aurait pas du tout ses 210.
05:34Encore moins, donc à quoi bon essayer ?
05:37Ça je crois qu'il faut faire de la pédagogie.
05:39On est vraiment dans un moment d'arithmétique politique.
05:43Moi très régulièrement je vérifie le nombre de députés sur le site de l'Assemblée nationale
05:48pour dire, j'ajoute les écologistes, je les enlève, je mets le RN où il s'abstient.
05:56Il y a une nouveauté aussi, c'est qu'elles sont sur tout, Marine Le Pen.
06:00Donc ça permet aussi de savoir où est-ce qu'elle habite.
06:03Et la troisième nouveauté, c'est le débat sur les retraites.
06:06Alors il n'a pas pu dire qu'il allait suspendre, même si l'idée fait son chemin, y compris au sein de la droite.
06:13Et là je parle des LR.
06:15Horizon d'Edouard Philippe a l'air très réticent à soutenir cette suspension.
06:19Mais l'idée fait son chemin, donc il redonne la patate chaude aux députés.
06:24Il y aura un vote, il faut comprendre, il faut tout décrypter.
06:27S'il y a un débat, il y aura un vote.
06:28C'est pas juste un débat pour s'amuser à l'Assemblée.
06:30Et s'il y a un vote à l'Assemblée sur les retraites, là, il y a une majorité pour dire non à cette réforme-là.
06:37La suspendre peut-être, la geler, pas forcément l'abroger.
06:40Mais là, bonjour Marine Le Pen, elle ne peut pas s'abstenir sur les retraites.
06:44Elle a des électeurs qui ne veulent pas de cette réforme à 64 ans.
06:46Aurélie Herbemont, elle va être suspendue la réforme des retraites ou pas ?
06:49Alors, si quelqu'un avait la réponse claire et définitive à l'heure où on parle, qu'il se dénonce.
06:56Non, ce qu'on voit bien, c'est que de toute façon, Sébastien Lecornu était dans une position compliquée hier soir.
07:00Il ne pouvait pas dire « je la suspends ».
07:02Il est Premier ministre démissionnaire en répétant et répétant que sa mission est terminée.
07:05Donc, de toute façon, il ne pouvait pas s'engager sur une suspension.
07:09Donc, il dit « il y aura un débat ».
07:11Débat parlementaire, je suis totalement en phase avec ce que dit Myriam.
07:14S'il y a un débat, on sait très bien comment ça va finir à l'Assemblée.
07:18D'ailleurs, certains macronistes qui avaient été très courroussés en découvrant la proposition d'Elisabeth Borne
07:24de la suspendre et qui ne voulaient pas en entendre parler,
07:27se sont dit hier soir « ah non mais en fait, Sébastien Lecornu va plus loin qu'Elisabeth Borne ».
07:31Parce que si c'est un gouvernement qui dit « on suspend, on maîtrise ».
07:34Donc, c'est quelques centaines de millions pour 2026 qu'on perd.
07:393 milliards pour 2027.
07:40Alors que si c'est aux mains des députés, alors là, ça peut être des milliards si jamais elle finit par être abrogée.
07:46Donc, personne ne sait vraiment comment ça peut se terminer.
07:50Ça dépendra du futur Premier ministre.
07:53Est-ce que le futur Premier ministre sera sur une ligne Lecornu ?
07:57Il faut absolument un débat.
07:58Ou est-ce que ce sera un autre Premier ministre qui prendra une initiative ?
08:02De toute façon, il y a beaucoup de divisions au sein de Feu, le Socle commun, la plateforme de stabilité, la PS, on pourrait l'appeler d'ailleurs.
08:10Donc, on ne sait pas.
08:11Justement, vous parlez du Premier ministre qui, pour Matignon, Renaud Delis, est-ce que ça pourrait être un Lecornu 2, le futur gouvernement ?
08:18Ça paraît compliqué. Ce ne serait pas totalement illogique au regard, justement, de cette négociation de la dernière chance qu'ont été les dernières 48 heures.
08:26Ça paraît compliqué dès lors qu'il a répété que sa mission était terminée et qu'il y a eu le clash qu'on connaît avec Bruno Retailleau.
08:33Si on lit en filigrane, je rejoins ce que disait Mère Mankawa à l'instant, ce qu'a dit Sébastien Lecornu hier.
08:38Ce qui est clair, c'est que le RN et LFI sont maintenant dans le dégagisme.
08:42Il s'agit de toute façon de tout censurer et de provoquer des élections anticipées, qu'il s'agisse de législatives ou de présidentielles.
08:48En fait, c'était déjà la position de Marine Le Pen, mais elle ne l'assumait pas comme telle.
08:51C'était déjà la position de Marine Le Pen depuis qu'elle disait qu'il faut une dissolution.
08:54Par définition, une dissolution nécessitait qu'elle censure tout gouvernement.
08:58Mais ça, ça ne fait pas une majorité de blocage, l'Assemblée.
09:01Donc, l'équation, c'est la même. Mais c'est la même depuis le 7 juillet 2024.
09:04C'est-à-dire qu'il faut que ceux qui ont participé peu ou prou, avec plus ou moins d'entrains au Front Républicain,
09:09se mettent d'accord pour essayer de gouverner ensemble, ou en tout cas de laisser gouverner les autres.
09:13Donc ça, c'est la même équation.
09:14Et quand on écoute Sébastien Lecornu hier, puisqu'il faut écarter toutes les ambitions présidentielles,
09:19d'ailleurs ça pourrait signifier que Bruno Retailleau quitterait le gouvernement,
09:22puisqu'il a lui aussi des ambitions présidentielles,
09:24on tombe plus vers un Premier ministre dit technicien,
09:28plutôt qu'un Premier ministre de gauche qui serait insupportable pour LR,
09:32et probablement pour une bonne partie des macronistes,
09:34d'un Premier ministre de droite qui serait insupportable pour les socialistes,
09:36et aussi probablement pour une partie des macronistes.
09:39Et peut-être une partie des LR.
09:40Oui, voire des LR, bien sûr.
09:42C'est vrai que la LR, c'est très compliqué.
09:43D'ailleurs, ces clivages, ils traversent tous les partis.
09:45On voit que tout le monde est extrêmement divisé.
09:47On a vu les réactions à l'hypothèse de la suspension des retraites chez les macronistes.
09:50Ça a mis le feu à la plaine.
09:52On voit les socialistes qui se déchirent, vous le disiez.
09:53On voit bien que tous les clivages, il n'y a plus rien de tiens, en quelque sorte, dans ce système.
09:56Donc, on tombe plutôt sur un Premier ministre ditechnique,
09:59qui n'a aucune ambition politique, avec tous les politiques et les présidentielles éventuelles, hors du gouvernement.
10:03Sébastien Lecornu a bien précisé que lui n'avait pas d'ambition présidentielle hier.
10:07Vous ouvrez la tête, Adrien, quand Renaud parle.
10:09Oui, je trouve qu'entre les lignes, c'est un peu...
10:12Comme disait Aurélie, il faut vraiment lire entre les lignes, les virgules, les sous-textes.
10:16Mais ce qui ressortait, en effet, c'était qu'il semblait écarter l'option Premier ministre de gauche,
10:21qui pourtant montait hier.
10:23Et les socialistes étaient plutôt déçus à l'issue de cette interview.
10:27Et en effet, ce qui semblait se profiler, c'est l'option d'un gouvernement technique, d'un Premier ministre technique.
10:32La question, c'est quelque chose qui revient sans cesse dans le débat, l'idée d'un Premier ministre technique.
10:37Mais qu'est-ce que c'est, un Premier ministre technique ?
10:39C'est-à-dire, est-ce que quelqu'un qui n'a pas de couleur politique, ça existe réellement ?
10:43Et ensuite, est-ce que cette personne qui n'aurait potentiellement pas de couleur politique,
10:46et qui donc ne vexerait personne, est capable de composer un gouvernement
10:49qui lui-même n'ulcèrerait personne ?
10:52Puisqu'on l'a vu avec Sébastien Lecornu, il n'y a pas seulement la nomination du Premier ministre qui pose problème,
10:55il y a la composition du gouvernement.
10:57Donc, même la question du Premier ministre technique,
11:01rien n'assure que derrière, les Républicains ne vont pas censurer,
11:04que le Parti Socialiste ne va pas censurer.
11:06On avait déjà eu ce débat quand le nom de Thierry Waudet avait circulé à l'époque,
11:09qu'on était allé fouiller dans son passé.
11:11Le président du Conseil du CSEE.
11:12Ses prises de position sur l'immigration et tout ça,
11:14et finalement, ce profil technique était très agaçant pour certains.
11:18En effet, toute personnalité a forcément un profil politique.
11:21Après, en effet, je pense que ce qui est important,
11:23c'est que le Premier ministre qui soit choisi ne soit pas un candidat pressenti nettement pour 2027.
11:28Ça, c'est sûr, c'est-à-dire qu'il faut absolument qu'on arrive à sortir de cette obsession généralisée
11:34de tout le monde pour la présidentielle et de tout le monde qui essaye d'utiliser le gouvernement
11:36comme un tremplin pour 2027.
11:39Alors qu'on devrait commencer à essayer d'utiliser ce gouvernement comme un tremplin pour avoir un budget.
11:43Et éventuellement, je fais une parenthèse, il reste peut-être,
11:45si on ne veut pas du tout de profil politique, effectivement,
11:48puisque tout le monde a l'impression, il reste peut-être un recours à l'IA, éventuellement.
11:50– Il y a le nom de Jean-Louis Borloo qui circule,
11:57Jean-Louis Borloo, il a pas mal de…
11:59– C'est vrai, il coche pas mal de cases.
12:02Il a été politique, il ne l'est plus, il est la personnalité de droite assez appréciée par la gauche.
12:12On se souvient, ça, ça peut peser, de ce plan Borloo, je ne sais pas si vous vous souvenez…
12:16– Les banlieues.
12:17– Les banlieues et de cette passe d'armes.
12:20– À l'Elysée, avec Emmanuel Macron, qui avait tout simplement, publiquement, mis à la poubelle son plan.
12:27– C'était une véritable humiliation, il était absolument furieux.
12:30C'est un gage aussi, d'indépendance.
12:32– C'est pas un macroniste.
12:33– Alors là, c'est pas le profil Sébastien Lecornu, dont on dit qu'il va, matin, midi et soir,
12:38à l'Elysée, dans le bureau, le huis clos, faire accepter ses décisions par le président de la République.
12:45– Donc c'est pas sûr qu'il soit nommé.
12:46– C'est pas sûr qu'il soit nommé, mais me semble-t-il,
12:49là, c'est le dernier Premier ministre.
12:51Je ne vois pas comment l'option, avant la dissolution, encore une option, si ça ne marchait pas.
12:57Là, je pense que même les Français l'ont compris.
12:59On est arrivé au bout du chemin.
13:02– C'est un peu ce qu'on disait avant Sébastien Lecornu.
13:03– Oui, c'est vrai, mais il y avait quand même cette option du technique.
13:07Moi, je pense que le technique, c'est surtout ne pas appartenir à un parti.
13:12Parce que Bruno Retailleau, manifestement, malgré tout, il a été rattrapé par sa base.
13:16Il y a une base républicain qui ne comprend pas non plus l'aventure macroniste.
13:21Et donc, il faut quelqu'un qui, non seulement n'a pas d'ambition, mais n'a pas d'appareil qui puisse le déborder.
13:26– Dans un instant, Donald Trump se targue d'un accord historique à Gaza.
13:30Mais tout de suite, il est 9h19 et c'est l'Info en une minute avec Maureen Sunard.
13:34– Les regards se tournent vers Emmanuel Macron.
13:37L'Élysée promet de nommer un Premier ministre d'ici demain soir.
13:40Sébastien Lecornu, le Premier ministre démissionnaire, estime que le risque de la dissolution s'éloigne.
13:45Mais il n'a pas annoncé d'accord de gouvernement.
13:48Ce matin, Bruno Retailleau, chef des Républicains et ministre démissionnaire,
13:51annonce qu'il refusera d'être dans un gouvernement de gauche ou macroniste.
13:55Des scènes de joie dans la bande de Gaza et en Israël.
13:58Le Hamas et Israël prévoient de signer un accord de cessez-le-feu ce matin.
14:02L'Union européenne salue une réussite diplomatique majeure.
14:05Cet accord se fait sur la base de l'accord de paix du président américain Donald Trump.
14:10Le cycliste français Sofiane Seili reste en détention en Russie.
14:13La justice rejette sa demande d'appel.
14:16Il est en prison depuis le mois dernier après avoir été arrêté pour franchissement illégal de la frontière.
14:22Il tentait de battre le record du monde de la traversée eurasienne à vélo.
14:26Et puis deux personnes présentaient un juge pour être mis en examen,
14:30soupçonnées d'être à l'origine d'une fusillade la semaine dernière à Nice,
14:33qui a fait deux morts et cinq blessés dans le quartier des Moulins,
14:37dans un lieu connu pour abriter du trafic de drogue.
14:39Les informés avec Myriam Mankawa, présentatrice de Tout est politique sur France Info TV,
14:55Adrien Brachet, journaliste politique au point,
14:58et Nicolas Teilhard, vous nous avez rejoint, bonjour,
15:00reporter à la rédaction internationale de Radio France.
15:04Renaud, on passe à notre deuxième débat.
15:06Est-ce l'heure du cessez-le-feu, enfin, entre Israël et le Hamas ?
15:09C'est en tout cas l'information de cette nuit.
15:11Israël et le Hamas sur le point de signer un accord de cessez-le-feu.
15:15Il s'agit de la première phase du plan de paix qui a été présenté par Donald Trump.
15:19Cet accord qui ouvre la voie à un cessez-le-feu au retrait de l'armée israélienne jusqu'à une ligne convenue.
15:24Ce sont les mots du président américain.
15:26Et puis à la libération des otages qui sont encore détenus par le Hamas.
15:30quand, d'ailleurs, dans quelles conditions ?
15:32Il demeure un certain nombre de zones d'ombre, bien sûr, sur lesquelles on va revenir dans un instant.
15:36Mais voici comment Donald Trump, qui a lui-même annoncé sur son propre réseau social
15:40cet accord dont il se réjouit, évoquait, c'était cette nuit sur la chaîne américaine Fox News,
15:45justement, la question de la libération des otages.
15:48Ce sera probablement lundi.
15:52La situation est vraiment terrible.
15:54Ils sont retenus profondément sous terre.
15:57Mais beaucoup de choses se passent en ce moment même pour les libérer.
16:00Donald Trump s'est aussi entretenu avec Benyamin Netanyahou.
16:04Ils se sont réjouis tous les deux, ils se sont félicités d'un accord historique.
16:07Nous sommes sur le bon chemin pour terminer cette guerre terrible.
16:09Ça, ce sont les mots de l'ambassadeur d'Israël en France ce matin sur l'antenne de France Info.
16:14Mais donc comment cet accord va-t-il entrer en application concrètement dans les tout prochaines heures,
16:19dans les tout prochains jours d'abord, avec ces différents éléments,
16:22le cessez-le-feu, le retrait de l'armée israélienne, la libération des otages.
16:26Et puis au-delà, bien sûr, puisqu'on sait que le plan de paix présenté par Donald Trump,
16:30il y a quelques temps, a déjà plusieurs phases, dont la mise en œuvre reste extrêmement incertaine.
16:36Ce n'est pas la première fois que Donald Trump vante un accord historique.
16:39Nicolas Teilhard, est-ce que cette fois c'est la bonne ?
16:41Ça semble le cas, puisque toutes les parties déjà confirment et valident le fait qu'un accord a été trouvé.
16:48Il ne manque qu'une signature, elle est indispensable et elle devrait intervenir dès les prochaines heures.
16:53On parle d'une possible signature dès la fin de matinée ou la mi-journée en Égypte.
16:58Pourquoi ? Parce que c'est la signature qui acte toute la première phase de ce plan de paix.
17:03C'est-à-dire que les armes doivent se taire à partir du moment où il y a une signature.
17:07Il y avait encore quelques explosions qui ont été entendues dans la nuit dans la bande de Gaza.
17:11Et puis surtout, concernant la libération des otages, elle est censée intervenir dans les 72 heures qui suivent la signature.
17:19Donc Donald Trump évoque lundi, ce serait presque au plus tard.
17:23On commence déjà à évoquer de possibles libérations samedi ou dimanche.
17:29Il y a aussi des cas très différents.
17:30On rappelle qu'il y a 48 otages israéliens qui sont toujours détenus dans la bande de Gaza.
17:3420 seraient encore en vie, 28 seraient morts.
17:38Et donc il y a tout un tas de démarches, d'opérations qui sont à mener d'ici là.
17:44Ce qui change tout de même par rapport aux dernières libérations auxquelles on a pu assister et qui étaient à chaque fois échelonnées,
17:49c'est que cette libération doit se faire en une seule fois.
17:51Ce qui évite une forme d'attente insupportable et de loterie macabre pour les familles d'otages qui ont passé la nuit à se réjouir.
18:00Là aussi, c'est un signe qui ne trompe pas parce qu'on a toujours vu beaucoup de prudence du côté des familles d'otages
18:05et que cette nuit, il y avait des larmes, il y avait des embrassades sur la place de Tel Aviv.
18:08Miriam Ancaoua ?
18:10Oui, c'est un moment important où personne n'ose parler de joie.
18:16Mais c'est historique ce qui est en train de se passer malgré tout.
18:19Là, on peut le dire.
18:21Ça fait longtemps qu'on l'attendait.
18:23Les heures qui viennent vont être déterminantes.
18:25La manière dont les otages vont être libérés va être regardée de très près.
18:29On se souvient des mises en scène du Hamas qui avaient été insupportables aux Israéliens, aux familles, bien évidemment.
18:36La question des corps va être fondamentale.
18:39Vous le disiez, il y a 28 corps.
18:41C'est le nombre qu'a donné Donald Trump dans la nuit.
18:45Où sont-ils ? Les ont-ils tous ?
18:48Ça aussi, c'est une question très douloureuse et très importante.
18:51Et puis, il y a la question du retrait.
18:54Le cessez-le-feu, en tout cas, il va se mettre en œuvre.
18:57La question du retrait, elle est très ambiguë.
19:00Là, je parle du retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza.
19:03Honnêtement, le plan est suffisamment flou pour que Benjamin Netanyahou ait réussi à aménager à la fois sa coalition,
19:12à laisser entendre que oui, les armes se teraient, mais combien de temps ?
19:15Et puis, le retrait, où le retrait ?
19:17C'est-à-dire, est-ce que c'est l'ensemble des troupes à Gaza, dans l'enclave, qui se retirent ?
19:22Est-ce qu'il y a une zone tampon ?
19:24Est-ce qu'il n'y a que des zones seulement qui seront retirées ?
19:27Et quel calendrier ?
19:28Ça, c'est fondamental.
19:29Les deux questions, c'est les otages, le retrait.
19:32Et après, alors là, c'est le saut dans l'inconnu.
19:35Parce que le Hamas veut continuer à être présent dans la suite des négociations sur l'avenir de la bande de Gaza.
19:40Et très clairement, l'armée israélienne n'a pas du tout l'intention de se retirer totalement.
19:45Le Hamas n'a pas l'intention d'être démantelé complètement, ni de sortir.
19:49C'est ça la question, Adrien.
19:50On est dans une première étape.
19:52Oui, c'est-à-dire que c'est quand même une première étape dont on doit tous se réjouir,
19:55qui est, je pense, un soulagement à la fois pour les otages et les familles d'otages israéliennes,
19:59et à la fois pour la population à Gaza.
20:00Mais il y a encore énormément de zones de flou.
20:02Je lisais ce matin dans le New York Times que la crainte, c'était que ce ne soit cet accord,
20:07ne soit seulement qu'une pause dans un long conflit au Moyen-Orient,
20:10et qu'on ne soit juste dans une pause avant la prochaine crise.
20:13Et il reste énormément d'inconnus.
20:15En effet, la question à plus long terme de la démilitarisation du Hamas,
20:19est-ce que ça se produit, dans quelles conditions ?
20:21La question de la gouvernance de la bande de Gaza aussi.
20:23Donc il y a toute une série sur le plan de la solution politique qui advient après.
20:28Il y a toute une série de questions qui sont toujours en suspens.
20:31On n'a aucune garantie, en fait, Nicolas Teilhard, que la suite du plan se déroule comme convenu,
20:36le désarmement du Hamas, la gestion de la bande de Gaza ?
20:39Non, mais j'allais dire que c'est presque deux choses bien différentes,
20:42même si c'est intégré au même plan par la Maison-Blanche,
20:45parce que tout simplement, un plan de cessez-le-feu sans le moindre horizon politique
20:49aurait été refusé par tout le monde.
20:51Donc de toute façon, il fallait quand même mettre, j'allais dire, quelques pointillés pour la suite.
20:56Mais la première étape, elle est très claire, c'est la libération de ces otages.
21:01Et ça changerait tout, parce que la sortie des 48 otages, qu'ils soient morts ou vivants,
21:06ça change fondamentalement la donne par rapport à ce qui se passe depuis deux ans.
21:10Ça donne un moyen de pression en moins pour le Hamas.
21:14Et j'allais dire, la suite, c'est encore une autre histoire avec beaucoup plus d'acteurs.
21:19Il y a quand même un fait essentiel aussi pour la population, c'est l'arrêt des bombardements.
21:23Il y avait un humanitaire de l'UNICEF qui se prenait en vidéo cette nuit dans la bande de Gaza
21:27en disant « la nuit est calme ».
21:29La nuit est calme et c'est rare, c'est quasiment la première fois.
21:31Donc voilà, il y a plusieurs étapes.
21:33On va voir aussi quels seront les détenus palestiniens qui seront libérés en échange,
21:37parce que l'accord prévoit qu'il y en ait 2000 qui sortent des prisons israéliennes.
21:41Il faudra voir là aussi quels sont les détenus qui reviennent à Gaza.
21:45Et ces étapes et la signature de ce plan tout à l'heure, tout cela, vous pourrez le suivre sur France Info.
21:49Merci beaucoup les informiers Myriam Ancawa, présentatrice de Tout est politique sur France Info TV.
21:55Adrien Brachet, journaliste politique au point, à la une du point, Adrien ?
21:59Monsieur le Président sortait la tête haute.
22:02Pourquoi il faudrait organiser des élections présidentielles anticipées en 2026 ?
22:06C'est une une audacieuse.
22:08Merci beaucoup Nicolas Teilhard, reporter à la rédaction internationale de Radio France.
22:12Et merci Renaud.
22:13Merci Agathe.
22:14Vous retrouvez les informés ce soir à 20h avec Victor Mathais.
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