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Les informés du 10 décembre

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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la une.
00:20Ce soir, cette inspection à Paris dans le foyer de l'aide sociale à l'enfance
00:24où un garçon de 8 ans a été tondu par une éducatrice.
00:27Information révélée par France Info et qui fait désormais réagir toute la classe politique.
00:31La République est défaillante, dit la présidente de l'Assemblée.
00:35On en débat dans un instant.
00:36L'hypothèse d'une alliance droite-extrême droite, plus que jamais d'actualité après le vote du budget de la Sécurité Sociale,
00:42idée que met aussi en avant Nicolas Sarkozy, l'ancien président en dédicace aujourd'hui pour la sortie de son livre sur ses trois semaines passées en prison.
00:50Et puis la guerre en Ukraine avec Volodymyr Zelensky qui met Donald Trump au défi d'assurer la sécurité d'une présidentielle dans le pays.
00:58Le président américain presse en effet son homologue d'organiser une nouvelle élection.
01:03Pour parler de tous ces sujets, ils sont avec nous Elisabeth Pinault.
01:06Bonsoir Elisabeth.
01:07Bonsoir Victor.
01:07Grand reporter de l'agence Reuters, correspondante pour Matignon et l'Elysée.
01:11À vos côtés, François Reynard.
01:12Bonsoir Victor.
01:13François, journaliste, chroniqueur au Nouvelle Obs, auteur de ce livre « L'histoire du monde passe par Paris, vie et destin des exilés dans la capitale ».
01:20Bonsoir Paul Dekoustin.
01:22Bonsoir.
01:22Rédacteur en chef adjoint à La Croix.
01:24Et bonsoir Quentin Calmet.
01:26Bonsoir Victor.
01:26Journaliste politique et parlementaire à Public Sénat.
01:31Au lendemain de la révélation par notre journaliste Aurélien Tirard du service police-justice de France Info,
01:36des images d'Eliott, 8 ans dans un foyer parisien de l'aide sociale à l'enfance, filmé en février dernier.
01:43En train de se faire tondre les cheveux en guise de punition.
01:46Cette réaction sur France Info de Davy Beauvoir, ancien enfant placé et membre de l'association Les Oubliés de la République.
01:54Moi, depuis ce matin, je qualifie cet acte de barbare.
01:56En réalité, on est à la fois sur un acte monstrueux en lui-même.
02:00Le simple fait d'infliger ce sévice à un enfant en guise de pseudo-sanction est absolument dramatique.
02:06Mais ensuite, il y a l'idée derrière de se filmer, puis de le publier dans une boucle qui a une vocation professionnelle,
02:12de se moquer collectivement avec ses collègues.
02:14Mais ce n'est pas possible, en fait.
02:16Cette femme a enfin été par ailleurs mis à pied.
02:19C'est ce qu'on a appris très récemment.
02:20Mais qu'est-ce qui s'est passé depuis février ?
02:22Qu'est-ce qui se passe depuis septembre, où la juge des enfants a été mise au courant des faits ?
02:27C'est absolument honteux.
02:28Et aujourd'hui, peut-être pour rappel, mais un enfant placé qui vit des maltraitances,
02:32aujourd'hui vit en moyenne 20 ans de moins qu'un enfant qui vit correctement
02:37est encadré correctement par des parents et par un cadre aimant et bienveillant.
02:41David, vous voyez tout à l'heure dans le studio de France Info qui dénonce donc la lenteur de la réaction.
02:46Après les faits, il a fallu que nous sortions l'affaire à France Info pour que ces sanctions soient prises,
02:50que l'éducatrice en cause soit écartée.
02:52François Rénard, qu'il y ait donc une inspection dans ce foyer aujourd'hui ?
02:55Alors écoutez, moi j'ai un léger malaise par rapport à cette histoire et par rapport à l'emballement médiatique autour de l'histoire.
03:00Je trouve ça très bien que France Info fasse son travail.
03:02On est journalistes, on aime tous ça, ça c'est très bien.
03:05Mais par ailleurs, il faudrait quand même qu'il y ait une enquête qui se fasse pour qu'on sache exactement ce qui s'est passé.
03:08Parce que pour l'instant, c'est assez flou.
03:10J'entends, alors si, évidemment, moi comme tout le monde, je suis révulsé à l'image que je vois derrière vous.
03:15J'ai aucune envie de voir un petit enfant se faire raser et qu'on se moque de lui, etc.
03:19Mais il faudrait savoir ce qui s'est passé exactement.
03:22Et il y a autre chose.
03:22On a l'enquête qui a pu montrer ce qui s'est passé.
03:26On sait que ça a été fait comme une punition, une sorte d'humiliation.
03:29Je ne sais pas, mais d'où venait cette punition ?
03:31Je sais que par ailleurs, une des mesures qui a été décidé de prises, c'était de dire, il faut éloigner cet enfant.
03:37Et l'enfant lui-même dit, non, je veux rester dans le foyer où il est.
03:39Donc, il ne faut pas ajouter du malheur au malheur.
03:40Et l'autre chose qui me choquait, en tout cas, par rapport à cette histoire, c'est la récupération politique.
03:45J'ai vu qu'on rentre dans la campagne municipale.
03:48Il y a Mme Chikirou qui dit, qui accuse la mairie de Paris, etc.
03:51Ce n'est même pas une association qui est sous tutelle de la mairie de Paris.
03:53Il y a M. Bournazel qui s'y met.
03:55Tous les candidats vont s'y mettre pour, non, non, pitié, n'instrumentalise pas le cas de ce petit enfant.
04:01Laissons la politique hors de ça.
04:03Et par ailleurs, quand la présidente de l'Assemblée nationale dit, la République, c'est une honte pour la République, etc.
04:08Qu'il y ait une loi, on va en parler tout à l'heure, mais qu'il y ait une loi qui protège et qui, comment dire,
04:13qui fasse que l'aide sociale à l'enfant soit mieux armée pour se battre contre ça, ça c'est très bien.
04:19Mais il ne faut pas instrumentaliser cette histoire elle-même.
04:20Elisabeth Pinault, on est dans une instrumentalisation politique pour vous ?
04:24En tout cas, ça pose la question beaucoup plus large et extrêmement grave de la protection de l'enfance
04:31et de ces quelques 400 000 enfants et jeunes adolescents.
04:37380 000 actuellement.
04:38officiels qui font partie de l'aide sociale, qui bénéficient de l'aide sociale à l'enfance,
04:46avec tout ce que ça veut dire.
04:48Une autre statistique terrible, c'est que 25% des sans-domicile fixe, ça, ça vient de la Fondation Abbé Pierre,
04:55ferait partie de... sont des enfants qui...
04:58Ils ne s'appellent plus comme ça, d'ailleurs.
04:59qui ont bénéficié, si on peut dire, de l'ASE quand ils étaient enfants.
05:05On peut rajouter à toutes ces statistiques, il y a plusieurs enfants par classe qui ont sans doute subi un inceste.
05:11Tous les professeurs des écoles voient ce genre de cas, ce genre de drame.
05:16Et face à cela, il faut des voix pour défendre ces enfants.
05:20Des choses se sont améliorées, par exemple, pour le cas des femmes,
05:24avec MeToo et tout ce qui s'ensuit,
05:27les mouvements féministes qui ont fait bouger les lignes.
05:30Pour les enfants, il y a encore énormément de travail à faire,
05:34de manque de moyens.
05:36Les fonctionnaires de l'ASE,
05:39enfin fonctionnaires en tout cas, les employés étaient encore...
05:41L'ASE, l'aide sociale à l'enfance.
05:42L'aide sociale à l'enfance ont été encore en grève il y a deux jours.
05:46Et d'une manière générale, il faut prendre ce sujet à bras-le-corps.
05:50Alors, il y a eu déjà des lois,
05:52notamment avec Adrien Taquet au début du quinquennat,
05:57du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
05:59pour essayer, par exemple...
06:00Le second quinquennat, en 2022.
06:02Ah, pardon, le second quinquennat, en tout cas, c'est un des ministres,
06:05parce que les ministres défilent aussi.
06:07Parfois, c'est la ministre de la Famille,
06:09parfois, c'est un ministre à part entière ou pas.
06:12Enfin, en tout cas, c'est toujours une question qui paraît subalterne,
06:15alors qu'elle est absolument essentielle.
06:17Il n'y a plus de ministres, justement, qu'Antin Camet, de plein exercice,
06:20on va dire, sur ce sujet.
06:21Depuis 2017, Laurence Rossignol, c'était sous François Hollande.
06:24Là, on a une haute commissaire, Sarah Elahiri.
06:27C'est différent, ce n'est pas le même niveau.
06:28Elle a été ministre également.
06:28Elle a été ministre auparavant, mais elle n'est plus ministre de plein exercice.
06:31Mais sur la récupération, je pense qu'il faut aussi que ça puisse dire quelque chose
06:36de la société, effectivement, du fait que ce soit une politique publique
06:39qui est à l'abandon.
06:40Et on a regardé, moi, si j'ai regardé cet après-midi pour préparer cette émission,
06:44le nombre de rapports qui s'étaient empilés ces derniers mois, ces dernières années,
06:48c'est hallucinant.
06:49On a encore eu une commission d'enquête à l'Assemblée nationale en 2024
06:51qui a été suspendue par toute la dissolution,
06:56qui a repris ses travaux, qui a rendu un rapport en avril.
06:59Au Sénat, il y a une mission de contrôle en cours.
07:00Le rapporteur socialiste, Isabelle Santiago, elle-même, disait
07:03« Les rapports prennent la poussière sur mon bureau ».
07:04Exactement.
07:05Il y a aussi un rapport du CESE de 2024.
07:09Vous le disiez, il y a eu une loi taquée en 2022.
07:12Il y a déjà une loi RIST qui est annoncée pour le début de l'année prochaine.
07:15Au nom de la nouvelle ministre de la Santé.
07:17Donc, on annonce déjà une nouvelle loi.
07:18On n'est même pas sûr que la loi de 2022 soit entrée complètement en vigueur.
07:23Donc, effectivement, c'est une politique publique
07:25où on voit qu'il y a un manque d'effectivité de l'action de l'État
07:30malgré tous ces rapports, tous ces constats gravissimes,
07:33notamment sur la question des personnels.
07:35Et le CESE qui disait « La protection de l'enfant, c'est un cas d'école de la non-effectivité ».
07:39Le Conseil économique, qu'on rappelle.
07:39Pardon, le Conseil économique, social et environnemental
07:41qui disait dans ce rapport de 2024
07:43« La protection de l'enfant, c'est le cas d'école de la non-effectivité des politiques sociales.
07:47Le déficit d'ambition collective, la désorganisation, l'épuisement des acteurs
07:51ont pour conséquence la mise en danger de l'enfant ».
07:54C'est la non-action des politiques et le fait que cette politique publique soit à l'abandon.
07:58Ça met des enfants en danger et on le voit avec cet exemple.
08:01Et à ce propos, je vous propose qu'on écoute à nouveau un extrait de l'interview sur France Info
08:05de Dévi Beauvois qui était avec nous tout à l'heure,
08:06qui se bat lui depuis des années,
08:08membre de cette association des oubliés de la République
08:10pour que le sort de ces enfants placés justement s'améliore.
08:14Malheureusement, ces dysfonctionnements, ça fait 10 ans, 15 ans
08:16qu'on continue de les constater et de les dénoncer avec force.
08:21Et puis finalement, épuisé, hélas, de devoir répéter sans cesse la même chose
08:24puisque ces dysfonctionnements et ces violences, comme je le disais,
08:27on en a déjà conscience, on a déjà alerté.
08:29On a un rapport d'enquête, encore une fois, qui a été publié en avril dernier
08:33suite à une commission d'enquête qu'on avait appelée de nos voeux
08:35et qu'on s'est battu pour avoir,
08:37qui annonçait que ces violences étaient systémiques
08:39puisqu'ils ne sont pas des faits isolés.
08:42Et ce sentiment, Paul de Cousteins, finalement, à la fois d'une inaction,
08:46mais aussi d'un manque d'action, on va dire qu'effectivement,
08:49on est toujours en réaction à des drames.
08:51C'est exactement ça.
08:52Il y a un drame, une loi, puis il ne se passe plus rien pendant des mois.
08:54C'est ça.
08:55Et parfois, il y a même une loi, mais il n'y a pas de décret d'application.
08:57C'est ce qui s'est passé avec la loi Taquet de 2022
08:59où il a fallu le suicide d'une jeune femme de 15 ans dans un hôtel
09:04où elle n'avait normalement plus le droit d'être placée
09:07depuis cette fameuse loi Taquet,
09:09mais qui n'était pas appliquée par manque de décret d'application.
09:13Donc, on voit qu'il y a des lois qui passent,
09:15mais que les décrets d'application qui peuvent les mettre en œuvre
09:18n'arrivent pas et donc ne permettent pas à la loi de s'appliquer.
09:21Donc, ça, c'est effectivement terrible
09:23et les associations le dénoncent depuis des années.
09:26Et puis là, on voit dans ce cas particulier
09:28qu'une maltraitance qui arrive au mois de février
09:31met plusieurs mois avant d'être prise en compte
09:34et que la personne malfaisante...
09:36Mais dix mois après, ces images arrivent dix mois après.
09:39Exactement, les images arrivent.
09:40Et la sanction pour la personne malfaisante
09:42n'arrive qu'en réaction au fait que des journalistes
09:46qui font bien leur travail révèlent ces maltraitances.
09:49Effectivement, c'est dramatique.
09:51Ce qui est dramatique de manière plus générale pour la ZEU,
09:55c'est que les dysfonctionnements sont à tous les bouts de la chaîne.
10:00Les pouponnières de la ZEU qui prennent en charge des bébés
10:03qui ont entre 0 et 3 ans dysfonctionnent.
10:06On est à un adulte pour huit bébés,
10:09alors que normalement, c'est un adulte pour six en moyenne.
10:11Ensuite, il y a la prise en charge des jeunes jusqu'à leur 18 ans
10:16qui est complètement dysfonctionnelle
10:18avec ses placements à l'hôtel qui continuent
10:20alors qu'ils sont maintenant illégaux.
10:22Des choses comme ça.
10:23Et puis, il y a la question de la sortie de ces jeunes de la ZEU à 18 ans
10:27où normalement, la loi Taquet prévoit aussi un accompagnement
10:31de 18 à 21 ans pour ne pas les relâcher comme ça dans la nature
10:34où on sait qu'après, ils ont des parcours de vie très cabossés.
10:37Mais cet accompagnement qui est censé être mis en place
10:40ne l'est toujours pas de manière complètement fonctionnelle.
10:43Et donc, on voit bien que la ZEU de 0 à 21 ans,
10:45pour le moment, ça ne fonctionne vraiment pas bien.
10:47François Rennart.
10:48Oui, non, ce que je voulais dire,
10:49on est tous d'accord sur le fait qu'il ne faut pas battre des enfants.
10:51On est tous d'accord sur le fait qu'on est ravagé de tristesse
10:55de pencher que des enfants sont malheureux.
10:56C'est 400 000 enfants placés dans des conditions déplorables
10:59avec des parcours chaotiques, etc.
11:01Mais la solution, effectivement, tous ces rapports dont vous parlez,
11:03dont un rapport d'une députée qui s'appelle Madame Santiago
11:06qui est spécialiste de ça,
11:07et qui a fait un rapport là-dessus,
11:09elle dit dans son rapport, pour améliorer les choses,
11:12il y a une solution, ça s'appelle 1,5 milliard.
11:14C'est-à-dire qu'il faut des fonds.
11:16Comme souvent, c'est la solution.
11:18Évidemment, parce que les personnels,
11:19il n'y a pas assez de personnel, ils sont épuisés.
11:21Parce que pour prendre un rendez-vous chez le médecin avec un gamin,
11:24il faut attendre un an, etc. dans certaines régions.
11:26Et donc, ce que je veux dire,
11:27c'est qu'on est à l'époque des discussions budgétaires.
11:29Il y a la moitié de la France qui dit
11:31« Ah, il y en a marre de payer des impôts,
11:32on paye trop d'impôts, etc. »
11:33« Ah, mais ce budget, il y a trop, etc. »
11:35Et là, on leur dit « Mais alors, les enfants malheureux,
11:37ah oui, mais ça, c'est un autre problème. »
11:38Non, il faut savoir ce qu'on veut.
11:39Si on veut un État fort protecteur
11:40et des services sociaux qui marchent,
11:42il faut que dans le budget, ça se traduise
11:43parce que le fait que ces budgets-là sont augmentés,
11:46donc qu'on paye plus d'impôts pour aider plus les gens.
11:49Et on va écouter la présidente de l'Assemblée nationale,
11:52on en parlait tout à l'heure,
11:53Yael Broun-Pivet sur France Info,
11:54ce matin, invité du 8.30,
11:56qui a réagi justement à ces faits.
11:58Les images, elles sont extrêmement choquantes.
12:03Là aussi, je suis une maman
12:05et l'aide sociale à l'enfance,
12:07elle est là pour protéger,
12:09pour protéger nos enfants.
12:11Et les enfants qui sont confiés
12:13à l'aide sociale à l'enfance
12:14deviennent nos enfants.
12:16Ce sont les enfants de la République.
12:17Et la République est défaillante.
12:19La République est défaillante.
12:21Est-ce que l'État a failli ?
12:22C'est peut-être le moment aussi,
12:23Quentin Calmet, de rappeler comment cela fonctionne.
12:25Ce sont les départements qui sont en charge
12:27de cette aide sociale à l'enfance.
12:27La pétition des départements,
12:29tout ce qui est la politique sociale,
12:30ça dépend des départements.
12:31Même si c'est l'État qui est censé être
12:33le pilote de cette politique publique,
12:36notamment avec ce qu'on disait
12:37sur les lois qui ont été adoptées,
12:39qui donnent des consignes comme ça
12:41à l'échelon national.
12:43Et le fait que du coup,
12:44il y a des projets de loi.
12:46Et bien entendu,
12:46les départements ont des budgets très contraints.
12:49C'est ce qu'on a vu aussi.
12:51Toutes les politiques sociales,
12:52les départements disent qu'ils ne peuvent plus
12:53porter ces politiques au niveau
12:55de l'ambition qu'il faudrait avoir.
12:56Ça, c'est au cœur de tout ce qu'on a
12:58dans les congrès des collectivités locales
13:00depuis l'automne.
13:01Et je voudrais revenir aussi
13:02sur le problème de l'attractivité des métiers.
13:05Parce que là, visiblement,
13:05c'est l'encadrement qui était problématique.
13:07Et donc, ce qu'on lit dans tous ces rapports
13:09et ce qui est un peu un des points communs
13:11qu'on lit dans les rapports de contrôle
13:12qu'on a pu voir depuis des années,
13:15c'est que les structures ont du mal
13:16à recruter les bonnes personnes.
13:18Alors, ça se joue aussi
13:19parce qu'il y a des problèmes d'attractivité
13:21au niveau des salaires, des formations,
13:23aussi des conditions de travail
13:24qui sont dégradées.
13:25Et il manquerait ainsi 30 000 postes
13:27dans ce secteur.
13:2897 % des structures interrogées,
13:30donc c'est toutes les structures,
13:31qui disent avoir des difficultés à recruter.
13:33Et donc, il y aurait comme ça
13:34un 9 % de taux moyen
13:36de postes vacants
13:37dans les structures de l'ASE.
13:39Sans compter aussi
13:40que ces recrutements,
13:41Elisabeth Pinault,
13:41ils se font souvent désormais
13:43via des structures privées
13:44qui peuvent moins surveiller
13:46aussi qui vient travailler chez eux,
13:48n'ont pas le droit, par exemple,
13:48de regarder les casiers judiciaires, etc.
13:50Oui, il y a vraiment
13:51un énorme problème d'effectivité,
13:54de fonctionnement
13:55de tout ce segment d'aide à l'enfance.
14:00J'en parlais il y a quelque temps
14:01avec un professionnel
14:02qui disait qu'il y avait,
14:03par exemple,
14:04une famille de trois enfants
14:05avec les parents au toxicomane.
14:06À chaque fois qu'il allait les voir,
14:08les enfants,
14:09les trois enfants,
14:09espéraient qu'ils venaient les chercher
14:10pour les emmener
14:11dans une famille d'accueil.
14:13Mais il n'y avait pas assez
14:13de familles d'accueil.
14:14Il n'y a pas de famille d'accueil.
14:15Donc, à chaque fois,
14:16c'est terrible.
14:17C'est un cas parmi tant d'autres.
14:20Quelque chose ne fonctionne pas.
14:22Je ne suis pas sûre
14:23qu'une nouvelle loi
14:23va changer les choses.
14:24On l'a dit,
14:25il faut des moyens massivement.
14:27Et si ce malheureux cas
14:29qu'on a dévoilé aujourd'hui
14:30pouvait servir à mettre
14:32dans le débat public
14:33pour les prochaines élections
14:34cette question cruciale
14:36de l'aide à l'enfance malheureuse...
14:38Quand vous dites
14:38« prochaines élections »,
14:39la présidentielle
14:39ou les municipales d'entre nous ?
14:41Les deux,
14:41mais peut-être essentiellement
14:43la présidentielle
14:43parce qu'il faudrait
14:44que ça devienne
14:44un sujet national.
14:46Vraiment,
14:46qu'on mette les moyens.
14:47S'il faut mettre 1,5 milliard,
14:49mettons 1,5 milliard,
14:49que l'enfance malheureuse
14:51ce n'est pas rien.
14:52Et puis ce sont,
14:54comme le disait
14:55le militant
14:56qui parlait sur votre antenne,
14:58ça veut dire
14:58que c'est une espérance
15:00de vie bien moindre,
15:01des personnes
15:03sans domicile fixe,
15:04des personnes
15:04qui peuvent éventuellement
15:06sombrer dans la délinquance.
15:08Et en tout cas,
15:09c'est du malheur.
15:11Un malheur qui est confié
15:12à la société,
15:13qui doit absolument agir.
15:14Et il y a vraiment
15:15ce problème
15:15d'être efficace
15:17à tous les niveaux.
15:18Et on a entendu aussi
15:19Paul Ducoustin
15:20des spécialistes
15:21dire que les moyens,
15:22finalement,
15:22ils sont là.
15:22Parfois,
15:23humains,
15:23financiers,
15:23certes,
15:24ils ne sont pas parfaits,
15:25mais ils existent.
15:26Ce qui manque,
15:26c'est la volonté politique,
15:27au fond.
15:28Tout à fait.
15:29Plusieurs rapports,
15:30les rapports susmentionnés,
15:32disent que l'argent,
15:33en fait,
15:34est là,
15:34mais il est mal employé
15:35ou il n'est pas activé.
15:37En fait,
15:38il y a des sommes
15:38qui pourraient être utilisées
15:40pour mettre en place
15:41certaines choses
15:42qui sont prévues,
15:43mais qui ne le sont pas.
15:44sur ce côté budgétaire
15:47et sur les compétences
15:48entre département et l'État,
15:50il y a aussi quelque chose
15:52qui est venu s'ajouter
15:53à la charge
15:53de la protection de l'enfance,
15:55c'est les mineurs non accompagnés,
15:57ces jeunes étrangers
15:59qui sont sur le territoire national,
16:01qui ont moins de 18 ans
16:02et qui sont pris en charge
16:03par l'ASE
16:04et dont le nombre
16:05a fortement augmenté
16:07depuis une dizaine d'années.
16:09Et donc l'ASE a aussi vu
16:11ce surplus de jeunes
16:13à encadrer
16:14et les départements
16:16se plaignent
16:17notamment que
16:18ces mineurs étrangers
16:21non accompagnés
16:22ne relèvent pas
16:23de leurs compétences,
16:24mais devraient relever
16:24de la compétence de l'État
16:25et donc la charge
16:27qui leur incombe
16:28devrait incomber
16:29plutôt à l'État
16:29et du coup,
16:31libérer le budget nécessaire
16:32pour les autres jeunes
16:33qui le recueillent.
16:35L'ASE,
16:35on le rappelle encore une fois,
16:36aide sociale à l'enfance.
16:38François Reynard,
16:38il y a aussi cette proposition
16:39de loi des socialistes
16:40parce qu'on parlait
16:41des solutions,
16:42elle sera examinée demain
16:43à l'Assemblée,
16:44c'est la création
16:44de ce qu'ils appellent
16:45un fil rouge
16:46pour les enfants placés,
16:47à savoir la présence
16:47d'un avocat
16:49auprès de chaque enfant
16:49en assistance éducative
16:51et ce,
16:51dès la naissance,
16:52c'est une solution
16:53qui pourrait aider
16:55finalement
16:55à ce que les choses
16:56se passent mieux.
16:57En général,
16:57pour le placement d'un enfant,
16:58c'est sous le contrôle
16:59d'un juge
16:59qui ordonne le placement
17:01et c'est lui qui le décide
17:03et il y a beaucoup de parents
17:04évidemment qui sont mécontents
17:05de ça,
17:05il y a des parents
17:06qui sont mécontents
17:07à juste titre
17:07qui estiment que
17:08ce n'est pas normal
17:08qu'on leur enlève leur enfant
17:09et d'autres qui se plaignent
17:10alors que c'est normal
17:11qu'on leur enlève leur enfant.
17:12On parlait de famille de Toxicode,
17:14on parlait Elisabeth Pinault
17:15à l'instant
17:15mais le fait qu'après
17:18l'enfant soit accompagné
17:19avec un avocat,
17:20très bien,
17:21tant mieux,
17:22tout ce qui peut aller
17:22dans le sens de l'accompagnement
17:23des enfants,
17:24c'est très bien
17:24mais qui va,
17:25encore une fois,
17:26comment on va financer tout ça ?
17:27Il y a la question du financement.
17:28C'est l'État qui paierait,
17:28ce que je dis,
17:32on est tous là,
17:33nous on est tous là
17:34sur les plateaux de télé,
17:35les gens qui nous écoutent
17:35qui disent
17:36oui c'est normal,
17:36il faudrait que,
17:37etc.
17:37Oui mais tout ça a un coût
17:39et il faut bien
17:39que ce soit chiffré.
17:41Je voulais juste dire
17:42une toute petite chose
17:43par rapport à ces histoires-là
17:44parce que
17:44toutes les choses
17:45qui créent une émotion collective
17:46aujourd'hui,
17:47comme un fait divers
17:48comme celui-là,
17:49sont lues à l'aune
17:50de cette affreuse
17:50qu'on voit maintenant.
17:52Il faut rappeler
17:52que sur ces histoires
17:53de maltraitance
17:54de l'enfance,
17:56aujourd'hui
17:56ce qu'on vient de voir là
17:57est non affreux
17:58mais il faut se souvenir
17:59qu'hier,
18:00la société dont on vient
18:01c'était la chose
18:02la plus courante,
18:02c'est-à-dire que ce genre
18:03de maltraitance aux enfants,
18:04à l'enfant tondu,
18:05etc.
18:05Comme on le sait tous
18:06aujourd'hui,
18:07tous les pensionnats catholiques,
18:08etc.
18:09ça se passait
18:10d'une manière délirante.
18:10Est-ce qu'il ne faut pas
18:11se satisfaire justement
18:12qu'on soit scandalisé par ça ?
18:15La chose qui est différente
18:16aujourd'hui
18:16c'est qu'on s'en scandalise.
18:17Il faut se souvenir
18:18que cette chose-là
18:19qu'on a vu,
18:20ce gamin qui est tondu,
18:21etc.
18:22D'abord on n'aurait pas
18:22eu la vidéo évidemment
18:28donc voilà,
18:29il faut voir aussi
18:30derrière ça
18:30notre indignation
18:32elle est liée
18:32à une évolution
18:33qui va dans le bon sens
18:34me semble-t-il.
18:35C'est-à-dire qu'on a plus
18:36de sensibilité pour l'enfance.
18:38Précisément,
18:38on voit quand même
18:39que des améliorations
18:40ont eu lieu
18:40ne serait-ce que
18:41dans les institutions religieuses.
18:43Il y a vraiment là
18:43les portes se sont ouvertes,
18:44les langues se sont déliées,
18:46c'est même assez récent
18:47et on peut voir
18:48que des choses
18:48peuvent s'améliorer.
18:50Et puis il y a des propositions
18:51qui peuvent être mises en place
18:52assez facilement
18:53dont la communication d'enquête
18:55a débouché
18:56sur 90 propositions
18:57dont celle de facilité d'adoption
18:59par exemple
19:00par des couples homosexuels.
19:02C'est extrêmement difficile
19:03d'adopter en France
19:04si bien que certains
19:06ont recours
19:06à la grossesse
19:08pour autrui.
19:09Enfin,
19:09c'est une proposition.
19:10Dans la loi Taquet
19:11il y avait également
19:12l'idée de favoriser
19:14un placement
19:15dans l'entourage
19:16de l'enfant
19:17pour ne pas...
19:18Que ce soit les cousins,
19:18les oncles,
19:19la famille proche.
19:19Les grands-mères souvent,
19:21les grands-parents
19:21ça arrive souvent
19:23plutôt que ce soit
19:24des foyers
19:25ou des familles d'accueil
19:26dont beaucoup
19:27sont maltraitantes.
19:28Il faut voir les récits
19:29que l'on entend
19:29d'enfants placés
19:30qui vont de famille d'accueil
19:31en famille d'accueil
19:32souvent maltraitantes.
19:34Heureusement,
19:34pas toujours.
19:35Mais enfin,
19:36tout cela n'est absolument
19:37pas normal
19:37dans un pays riche
19:38comme la France.
19:39Avec donc ce débat
19:40qui aura lieu demain
19:41avec cette proposition de loi
19:42à l'Assemblée
19:43pour acter ou non
19:44la présence d'un avocat
19:45tout au long de la vie
19:46de ces enfants placés.
19:48Hier soir,
19:48c'est le budget
19:49de la Sécurité sociale
19:50que l'Assemblée nationale
19:51a adopté de justesse.
19:53Reste maintenant
19:53le plus dur à faire.
19:54voter le budget de l'État.
19:56Il reste trois semaines.
19:57Cela reste officiellement
19:59l'objectif,
20:00explique la porte-parole
20:01du gouvernement.
20:02Le Premier ministre
20:03a eu l'occasion
20:04de le redire
20:05lors de ce Conseil des ministres.
20:08Notre objectif,
20:09l'objectif de doter
20:12la France d'un budget
20:13d'ici au 31 décembre,
20:15c'est possible.
20:16C'est ce que nous souhaitons.
20:18Mais la balle est aujourd'hui
20:19dans le camp du Parlement
20:20et significativement
20:21de la droite sénatoriale
20:22qui occupe,
20:24comme vous le savez,
20:24une grande place
20:25dans la commission
20:25paritaire.
20:27Maude Bréjon
20:28à l'issue du Conseil des ministres,
20:30elle n'a pas l'air
20:30très convaincue
20:31elle-même
20:33quand elle met
20:33la porte-parole
20:34du gouvernement
20:35à un budget
20:36d'ici le 31 décembre.
20:37C'est imaginable ?
20:38Je crois que ça se complique.
20:41Ce qui s'est passé
20:41sur le PLFSS,
20:42c'est...
20:43Voilà.
20:44Félicitations.
20:44Donc il y a deux textes budgétaires,
20:46le texte sur la sécurité sociale
20:48qui a été adopté hier.
20:49À trois jours après.
20:50Il reste encore...
20:51On oublie,
20:52il reste encore
20:52deux petites étapes.
20:54Le rejet par le Sénat,
20:55ça c'est vendredi
20:55et l'adoption finale
20:57mardi prochain.
20:57Mais ça devrait fonctionner.
21:00Et donc bravo,
21:00Sébastien Lecornu
21:01a réussi une partie,
21:02mais une petite partie
21:04de la difficulté
21:05du marathon budgétaire
21:06au final
21:07parce qu'on se rend compte
21:08que là où ça coince
21:09véritablement,
21:10où il n'y a absolument
21:11aucun deal trouvable,
21:12c'est sur ce PLF,
21:13le projet de loi de finances,
21:14le budget de l'État
21:15qui comporte donc
21:16toute la question
21:17des impôts,
21:18l'impôt sur le revenu,
21:19toutes les recettes
21:19et aussi tous les budgets
21:20des ministères,
21:21toutes les missions de l'État.
21:23Donc un énorme morceau.
21:25Et là, il reste,
21:26on le dit,
21:26une semaine
21:27pour trouver un accord
21:28alors qu'on a mis
21:28trois semaines
21:29sur le budget
21:30de la sécurité sociale.
21:31Ça semble absolument impossible.
21:33En plus,
21:33elle évoque,
21:34à Maude Bréjon,
21:34la droite sénatoriale.
21:36Nous, on les a fréquentées
21:37ces derniers temps.
21:38Enfin, c'est la majorité
21:39de la droite du centre.
21:40Ils tiennent à leur budget.
21:41Ils ne voteront pas
21:43un déficit trop grave
21:45à 5,2,
21:465,3.
21:47Pour eux,
21:48ce n'est pas possible.
21:49Eux, ils veulent aller
21:49vers le 4,7,
21:51donc une marge très haute.
21:52Et donc,
21:53ça met le compromis
21:54impossible à trouver
21:55avec des socialistes
21:56sur ce budget.
21:57Elisabeth Pinaud,
21:57Maude Bréjon,
21:58la porte-parole du gouvernement,
21:59dit qu'il faudrait effectivement
22:00que la droite sénatoriale
22:02fasse, je la cite,
22:02un pas vers sa gauche.
22:04Ça paraît compliqué.
22:06De toute façon,
22:06c'est compliqué.
22:07A chaque jour suffit sa peine.
22:09Et pour Sébastien Lecornu,
22:10hier,
22:10ça n'était quand même
22:11pas gagné,
22:12c'est le moins qu'on puisse dire,
22:13pour ce budget
22:14de la sécurité sociale.
22:15Il n'était pas présent
22:16au moment du vote.
22:17C'était un signe
22:17assez intéressant.
22:18Pas de triomphalisme.
22:19Le travail n'est pas terminé.
22:21En tout cas...
22:21Réaction sur les réseaux sociaux.
22:23Seulement sur les réseaux sociaux.
22:24Et puis,
22:25on continue.
22:25On reprend son bâton
22:26de pèlerin.
22:27Et voilà,
22:28il y a plein d'images.
22:30Celui du cycliste
22:32qui met un coup de pédale
22:33pour ne pas tomber.
22:34On a le petit cheval
22:35qui saute les obstacles.
22:36En tout cas,
22:36voilà,
22:36chaque jour...
22:37Chaque jour compte.
22:39Et on s'approche évidemment
22:40de la date fatidique
22:41du 31 décembre.
22:43Mais néanmoins,
22:44force est de constater
22:45que pour l'instant,
22:46Sébastien Lecornu
22:47a réussi à tenir
22:48les troupes.
22:50Sachant que...
22:51Et c'est la...
22:52Le fondement
22:53de toute cette histoire,
22:54c'est que
22:54une majorité
22:55des parlementaires
22:56n'a pas envie
22:57d'une dissolution.
22:58Une majorité
22:59des parlementaires
23:00aimeraient bien
23:00que la France
23:01ait un budget.
23:02Et d'ailleurs,
23:02les Français le leur demandent.
23:03Mais comment on y arrive justement ?
23:04Concrètement,
23:05qu'est-ce qui se passe
23:05dans les prochaines semaines ?
23:06On parle de loi spéciale,
23:07on parle de retour
23:08du débat en janvier ?
23:09Alors,
23:10de toute façon,
23:11la semaine prochaine,
23:11on va avoir le vote
23:12du Sénat
23:13sur le budget lundi.
23:14Ensuite,
23:15il y aura une commission
23:15mixte paritaire.
23:17Cette députée,
23:17cette sénateur.
23:18Cette sénateur
23:18qui va se réunir,
23:19je crois,
23:19en fin de semaine,
23:20je pars sous votre contrôle.
23:21Vendredi,
23:22samedi.
23:22Après,
23:23il y a sur deux jours.
23:23Il s'accorde
23:24ou il ne s'accorde pas.
23:25Mais de toute façon,
23:26qu'il ne s'accorde pas,
23:27il faut ensuite
23:28un vote final
23:29qui sera extrêmement
23:30difficile à obtenir.
23:31Alors,
23:32si ce n'est pas possible,
23:34il faut une loi spéciale
23:35qui doit passer
23:36par le Conseil des ministres.
23:37Ça permet de...
23:38Une continuité,
23:39ce n'est pas un budget.
23:40Donc,
23:40ce sera sans doute...
23:41Elle est prête,
23:41on m'a dit
23:42tout est prêt.
23:43Techniquement,
23:43c'est quelque chose
23:44qui est possible
23:46et ce sera sans doute
23:47au Conseil des ministres
23:48de la semaine prochaine
23:48et ce serait début janvier
23:50en attendant
23:51un nouveau budget.
23:52Ce qui veut dire
23:52que tous les parlementaires
23:53reviendraient.
23:54Ils n'en ont pas vraiment envie,
23:55surtout à trois mois
23:56des municipales.
23:57Donc,
23:57tout ça compte.
23:58Donc,
23:59in fine,
24:00pourquoi pas un 49-3.
24:02Évidemment,
24:03le...
24:04En rappelant que le Premier ministre
24:05s'est engagé
24:05à ne pas l'utiliser.
24:06Absolument,
24:06c'est-à-dire
24:07à adopter ce budget
24:09sans vote.
24:10Sans le passage en force.
24:12Passage en force
24:13et que pour l'instant...
24:14Qui a permis d'adopter
24:14tous les budgets
24:15depuis 2022,
24:15on le rappelle.
24:16Et pour l'instant,
24:17Sébastien Lecornu
24:18s'y refuse.
24:20Maude Bréjon l'a répété
24:20aujourd'hui.
24:21Il le répète régulièrement.
24:23Mais on entend
24:24des petites voix,
24:25des petites musiques.
24:26C'est François Hollande,
24:27c'est Marc Chénaud
24:28pour le Modem
24:29qui disent
24:29ce serait peut-être
24:30pas plus mal
24:31et ça arrangerait
24:31peut-être tout le monde.
24:33Et in fine,
24:33pourquoi ne pas imaginer
24:34Sébastien Lecornu
24:36qui dit
24:36je ne voulais pas,
24:37j'ai fait ce que
24:38vous m'avez demandé
24:38mais on m'a contraint,
24:43il se tient à...
24:45Le Parlement m'a demandé
24:47de ne pas l'utiliser
24:48et le Parlement doit
24:50arriver à faire voter.
24:52Le Parlement,
24:53c'est en premier
24:54le Parti Socialiste.
24:55François Rénard.
24:55Oui, je voulais dire
24:56que je suis d'accord
24:57avec ce que dit
24:57Elisabeth Pinault,
24:58à chaque jour suffit sa peine.
24:59Donc effectivement,
25:00voilà,
25:00pas de triomphalisme
25:01avant que les choses
25:03ne soient terminées
25:04mais hier,
25:05il y avait un gagnant
25:06qui était Lecornu
25:07et un deuxième gagnant
25:08qui était M. Fort,
25:09qui était le Parti Socialiste.
25:11C'était Olivier Fort.
25:11Tout le monde disait au départ
25:13mais il est fou,
25:14les gens ne vont pas comprendre,
25:15ça ne marchera jamais,
25:16etc.
25:17Pourquoi,
25:18à mes yeux,
25:18en tout cas,
25:19ils sont gagnants tous les deux ?
25:20Parce qu'ils nous font faire
25:20un pas vers ce qui est redevenu
25:22la France,
25:23une république parlementaire.
25:24C'est une république
25:24dans laquelle les choses
25:25se discutent par compromis.
25:27Il n'y a pas un qui a raison,
25:28un qui a tort,
25:29on se met d'accord,
25:30etc.
25:30Et il y a des perdants
25:31dans cette histoire,
25:32c'est ceux qui ne croient pas à ça.
25:34Pour moi,
25:34le plus grand perdant d'hier,
25:35c'est Édouard Philippe.
25:37Édouard Philippe,
25:37pourquoi il n'a pas voté ?
25:38Ou il s'est abstenu ?
25:39Enfin,
25:40il est quand même censé être
25:41dans le bloc central,
25:42il est censé être de ce côté-là.
25:43Donc pourquoi est-ce qu'il a joué
25:44une autre croix de carte ?
25:44C'est incompréhensible.
25:45Je pense qu'il est perdant
25:46sur cette histoire.
25:47Quentin Calmet.
25:47Oui,
25:48Sébastien Lecornier a quand même réussi
25:49quelque chose d'assez fou
25:50quand on y repense,
25:51c'est de faire voter
25:5118 députés LR
25:53avec quasiment la totalité
25:55du groupe PS.
25:56Si on avait pu avoir...
25:56C'est la stratégie d'Édouard Philippe,
25:58peut-être,
25:58parce que...
25:58Oui,
25:59mais en tout cas,
25:59c'est vrai que quand on y repense,
26:02c'est fou.
26:03On a suffisamment dit
26:03qu'on a les droits dans le mur
26:04sur ce plateau
26:06et j'ai été sérieusement critique
26:07pour dire qu'au final,
26:08il y a eu ce retournement
26:09et on discutait avec
26:10les journalistes
26:11de chaînes parlementaires
26:12de la LCP,
26:12etc.
26:13Hier soir,
26:13on se disait
26:13« Waouh,
26:14quelle époque ! »
26:16C'est fou.
26:17Sur Édouard Philippe,
26:17oui,
26:17effectivement,
26:18en plus,
26:18on a comme Bruno Retailleau,
26:20ce sont des...
26:21Eux,
26:21ils sont sur leur ligne très dure
26:22vis-à-vis de l'exécutif
26:23à un moment où
26:24les Français en ont peut-être
26:25un peu marre
26:26de ces débats budgétaires,
26:27aimeraient qu'on avance
26:28et eux sont jusqu'au boutiste.
26:30Bruno Retailleau qui dit
26:31« Moi, à titre personnel,
26:32je voterai contre,
26:33même si la consigne,
26:34c'est l'abstention. »
26:34On voit 18 LR qui votent pour.
26:36Même chose,
26:37on voit Édouard Philippe
26:38avec ses troupes
26:40qui ne suivent pas exactement
26:40le mot d'ordre.
26:41On voit que les députés
26:42au sein de leur groupe
26:43sont plus scindés
26:45que les chefs de parti
26:47et donc ne tiennent pas
26:48forcément leur groupe,
26:49ce qui les affaiblit
26:50aussi politiquement,
26:51on peut le dire.
26:51Allez,
26:51on poursuit le débat
26:53autour de ce budget.
26:55On parlera notamment
26:55de l'Alliance
26:56ou de l'Union des droites.
26:58Ce sera dans la seconde partie
26:59des informés.
27:0020h31 sur France Info.
27:07L'Info, Emmanuel Langlois.
27:08Emmanuel Macron le confirme.
27:10Il souhaite interdire
27:11les réseaux sociaux
27:12aux adolescents
27:13en dessous de 15 ou 16 ans
27:14en France.
27:15Plus on augmente
27:15le temps d'écran,
27:16plus les problèmes
27:17de santé mentale augmentent.
27:18A lancé tout à l'heure
27:20le chef de l'État
27:21à Saint-Malo
27:21lors d'une rencontre
27:22avec des lecteurs
27:23du quotidien Ouest France.
27:24Alors que depuis ce mercredi,
27:26depuis quelques heures donc,
27:28les adolescents australiens
27:29âgés de moins de 16 ans
27:31sont officiellement interdits
27:33d'accès à de nombreux réseaux sociaux
27:35comme Facebook
27:36ou encore Snapchat.
27:37Selon les informations
27:39de France Info,
27:40Dominique Versigny,
27:40la défenseure des enfants
27:41de la ville de Paris,
27:42recevra demain
27:44les responsables
27:44de l'association
27:45qui gère le foyer
27:46où les déséducateurs
27:47se sont filmés
27:48en train de tondre
27:49la tête d'un enfant
27:50de 8 ans
27:51en guise de punition
27:52des inspecteurs
27:53de l'ASE,
27:54l'aide sociale à l'enfance
27:55ont contrôlé
27:55cet après-midi
27:56le foyer.
27:58Des caméras extérieures
27:59insuffisantes,
27:59une fenêtre de la galerie
28:01Apollon mal verrouillée,
28:02des dysfonctionnements
28:03au PC Sécurité,
28:04l'enquête administrative
28:05sur le cambriolage
28:06du Louvre
28:06il y a un peu plus
28:08d'un mois et demi
28:08révèle une série
28:09de défaillances majeures
28:10en matière de sécurité.
28:12D'après ce rapport,
28:13les voleurs
28:14auraient pu être arrêtés
28:15à 30 secondes de près.
28:17Elles avaient accès
28:18à des informations sensibles
28:20relatives aux affaires
28:21de narcotrafic.
28:22Deux agentes vacataires
28:23du tribunal judiciaire
28:24de Marseille
28:25sont mises en examen
28:26ce soir pour consultation
28:27illégale de ces fichiers.
28:29L'une d'elles est accusée
28:30d'avoir monnayé
28:31auprès d'un proche
28:32du gang marseillais
28:33DZ Mafia.
28:35A l'étranger,
28:35l'Islande annonce
28:36à son tour
28:37qu'elle boycottera
28:38l'édition 2026
28:39de l'Eurovision
28:40suite au feu vert
28:41donné à la participation
28:42d'Israël.
28:43Après l'Espagne,
28:44les Pays-Bas,
28:44l'Irlande et la Slovénie,
28:46l'Islande devient ainsi
28:47le cinquième pays
28:48à ne pas participer
28:49à ce concours européen
28:51de la chanson
28:51qui se tiendra
28:52l'an prochain
28:52à Vienne en Autriche.
28:54Et puis la Ligue
28:55des champions de football,
28:56le PSG en déplacement
28:57en Espagne ce soir
28:58sur la pelouse
28:59de l'Atletico Bilbao.
29:00Un certain,
29:01le latéral gauche
29:02du Paris Saint-Germain,
29:03Nuno Mendes
29:04est finalement titulaire
29:05ce soir.
29:05Match à partir
29:06de 21h.
29:08Et puis c'est leur
29:08premier match
29:10couperé de la compétition.
29:11Tenant du titre,
29:11les Françaises
29:13défilent le Danemark
29:13jusqu'ici invaincu
29:14en quart de finale
29:16du championnat
29:16du monde féminin
29:17de handball.
29:17C'est ce soir
29:18également à 21h.
29:20France Info
29:2220h, 21h
29:25France Info
29:26Les informés
29:27Victor Maté
29:28Avec ce soir
29:29Elisabeth Pinault
29:30grand reporter
29:31de l'agence Reuters
29:32correspondante
29:33pour Matignon
29:33et l'Elysée
29:34François Rénard
29:35journaliste et chroniqueur
29:36au Nouvel Obs
29:37Paul Ducoustin
29:38rédacteur en chef adjoint
29:39à La Croix
29:40et Quentin Calmet
29:40journaliste politique
29:41et parlementaire
29:42à Public Sénat.
29:44Nous parlions
29:44de l'adoption
29:45hier soir
29:45du budget
29:46de la sécurité sociale.
29:47Il a ravivé
29:48le débat
29:49sur l'union
29:49des droites.
29:50On le disait
29:5018 députés
29:51et les républicains
29:52ont voté le texte
29:53malgré les consignes
29:54du patron du parti
29:55Bruno Retailleau
29:56à l'extrême droite.
29:57Le président
29:57du Rassemblement
29:58national
29:58Jordan Bardella
29:59en a profité
30:00pour tendre la main
30:01une nouvelle fois
30:02à tous ceux
30:02je cite
30:03qui dit-il
30:04refusent
30:04cette compromission.
30:06Paul Ducoustin
30:07l'idée pour le RN
30:07c'est de draguer
30:08les électeurs de droite
30:09sans qu'il n'y ait
30:10forcément
30:10d'alliance
30:11ou d'union
30:12politique concrète.
30:13Oui
30:13la désunion
30:15de la droite
30:16peut finalement
30:17mener à une union
30:19de la droite
30:21très à droite
30:21mais effectivement
30:23quand on parle
30:24d'union des droites
30:24aujourd'hui
30:25ça fait doucement
30:25sourire
30:26quand on voit
30:26le vote
30:27effectivement
30:27sur le budget
30:28de la sécurité sociale
30:29quand on voit
30:30à quel point
30:30LR n'arrive pas
30:32à s'unir
30:32en ce moment
30:33avec l'équipe
30:35plutôt de Laurent Wauquiez
30:37et l'équipe
30:37plutôt de Bruno Retailleau
30:39et les directions opposées
30:41qu'ils prennent
30:42tous les deux
30:43en ce moment
30:44sur le débat budgétaire
30:45donc effectivement
30:46Jordan Barlella
30:47il voit une petite occasion
30:48de semer
30:49un peu plus
30:50la discorde
30:51et d'essayer
30:51de récupérer
30:52des forces vives.
30:54Cette alliance
30:54ou union
30:55au moins des électeurs
30:56c'est aussi ce qu'appelle
30:56de ses voeux
30:57Nicolas Sarkozy
30:58l'ancien président
30:58qu'il formule très clairement
30:59dans son livre
31:00Paris aujourd'hui
31:01journal d'un prisonnier
31:02Elisabeth Spinault
31:03il se prononce
31:04notamment pour la fin
31:05définitive
31:06si l'on peut dire
31:07du front républicain.
31:08Nicolas Sarkozy
31:10tout condamné qu'il est
31:11fait encore
31:12de la politique
31:13donc dans quelle mesure
31:15est-ce que sa voix
31:16porte encore
31:17l'avenir le dira
31:18mais on en parle
31:19ce soir
31:19donc ça montre
31:20qu'il a encore
31:22voix au chapitre
31:23vous l'avez dit
31:24là on a vraiment
31:25la boule
31:27dans le jeu de quille
31:28et à droite
31:29on ne sait plus
31:29exactement
31:30où on en est
31:31et c'est l'occasion
31:32le vote d'hier
31:33l'a montré
31:33et sans doute
31:34qu'autour du budget
31:35on va avoir
31:36une meilleure idée
31:38de ce à quoi
31:39l'on va
31:40pour la prochaine
31:41présidentielle
31:42on a ceux
31:43qui sont partisans
31:44d'une primaire
31:45de Sarah Knafow
31:46à Gérald Darmanin
31:47on a ceux
31:48qui ne veulent pas
31:48en entendre parler
31:49comme Xavier Bertrand
31:51qui lui
31:52joue dans son couloir
31:54et ne veut pas
31:56est clairement
31:57contre le Rassemblement
31:58National
31:58alors que Nicolas Sarkozy
32:00montre que
32:01Sébastien Chenier
32:02le député
32:03Rassemblement National
32:04lui a écrit chaque semaine
32:06et que ça lui a fait
32:06très plaisir
32:07et pourquoi pas
32:07qu'il avait reçu
32:08on s'en souvient
32:08cet été
32:09Jordan Bardella
32:09dans son bureau
32:10absolument
32:11oui absolument
32:12Jordan Bardella
32:14qui a beaucoup
32:14d'admiration
32:14pour Nicolas Sarkozy
32:16donc Eric Ciotti
32:19qui dit
32:19qu'il y a plein
32:20de militants LR
32:22qui le rejoignent
32:23aujourd'hui
32:24donc il y a vraiment
32:25et puis alors
32:26Bruno Rotaio
32:27d'un côté
32:27Laurent Vioc
32:28qui est de l'autre
32:28Bruno Rotaio
32:29qui a perdu des plumes
32:30en sortant du gouvernement
32:31Laurent Wauquiez
32:32qui a repris du poil
32:34de la bête
32:34après avoir perdu
32:36des plumes
32:36lors du vote
32:38pour la présidence
32:39des Républicains
32:40voilà
32:40tout cela
32:41est en train
32:41de se reconfigurer
32:44je n'ai pas parlé
32:45d'Edouard Philippe
32:46bien sûr
32:46on ne sait pas exactement
32:47où il se situe lui
32:48donc c'est un centre droit
32:49mais
32:50où est-ce qu'il se situe
32:52exactement
32:53ce n'est
32:53c'est pas évident
32:54il s'éloigne
32:55d'Emmanuel Macron
32:56c'est tout ce qu'on comprend
32:57pour l'instant
32:57après où est-ce qu'il se situe
32:59ça reste à démontrer
33:00donc à gauche
33:02les choses
33:02commencent à se préciser
33:03avec
33:04les écologistes
33:06qui rejoignent
33:07le parti socialiste
33:08dans l'éloignement
33:10de la France insoumise
33:11à droite
33:12tout reste à faire
33:12François Rénard
33:13oui je trouve que
33:14quand on parle
33:15de cette histoire
33:15d'union des droites
33:16en général
33:16on considère
33:17qu'il y a la droite
33:18qui brise un tabou
33:19effectivement la droite
33:20le général de Gaulle
33:21face au FN
33:22c'était un parti fondé
33:23par les assassins
33:24du général de Gaulle
33:25l'OAS
33:25bon
33:25Chirac
33:27le rempart
33:28Sarkozy
33:29avec moi
33:29le rempart
33:30contre l'OAS
33:30on dit
33:31les digues sautent
33:32de ce côté-là
33:33mais il faut voir
33:33qu'il y a une digue
33:34qui saute de l'autre côté
33:35c'est quand Bardella
33:36appelle à l'union des droites
33:36parce que le Rassemblement National
33:38c'est un parti
33:39qui était pendant longtemps
33:40fondé contre la bande des quatre
33:41comme il disait
33:42c'est-à-dire
33:42on n'est pas comme les autres
33:44nous on est au-dessus d'eux
33:44etc
33:45on n'est ni droite
33:47ni gauche
33:47on est la France
33:48c'était ce qu'il disait
33:48et donc là
33:49M. Bardella
33:50qui prétend être un parti
33:51dont les électeurs
33:53croient encore
33:53les petits
33:54qu'on va défendre
33:55les petits contre les grands
33:56M. Bardella
33:56c'est l'ami des milliardaires
33:57il est soutenu à fond
33:58par le groupe Bolloré
33:59et il fait alliance
34:00avec des gens
34:01qui sont contre les impôts
34:02pour faire comme
34:03M. Millet en Argentine
34:05rompre tous les budgets sociaux
34:06etc
34:07je pense qu'il y a des électeurs
34:08qui vont être très très déçus
34:09par ça
34:09M. Quentin Calmet
34:10c'est incompatible finalement
34:12de dénoncer
34:12ce qu'on appelle l'UMPS
34:14du côté de l'extrême droite
34:15et appeler à l'alliance des droites
34:18M. Oui c'est vrai que
34:19Marine Le Pen
34:20refusait toujours
34:20d'être catégorisée
34:21comme étant de droite
34:23ni de gauche
34:24elle refusait le terme
34:25d'extrême droite
34:26pour dire qu'elle refusait
34:27cet échiquier politique
34:28et c'est vrai que
34:29Jean-Dame Bardella
34:30on n'a pas le sentiment
34:31qu'il est exactement
34:32sur cette ligne politique là
34:33ne serait-ce que la façon
34:34dont il fait la cour
34:36comme cela
34:36aux chefs d'entreprise
34:37en essayant aussi
34:38d'avoir une politique
34:39plus libérale
34:40économiquement
34:41on sent qu'il y a
34:42comme ça
34:42une petite tension politique
34:45qui se joue
34:45avec Marine Le Pen
34:46Marine Le Pen
34:46qui a toujours eu
34:47ce discours aussi
34:48du nord de la France
34:49des personnes
34:51qu'elle devait croiser
34:52dans sa circonscription
34:53qui étaient des personnes
34:54qui avaient des difficultés
34:56à joindre les deux bouts
34:57donc un discours
34:58beaucoup plus social
34:59qu'elle pouvait porter
35:00Jordan Bardella
35:00je ne sais pas
35:01s'il est aussi
35:02autant sur cette ligne là
35:03et d'ailleurs
35:04c'est pour ça
35:04qu'il y a ce petit rapprochement
35:06avec Nicolas Sarkozy
35:07dans son livre
35:07Nicolas Sarkozy
35:08qui parle d'électorat
35:09qui serait potentiellement
35:11les mêmes
35:11donc on voit
35:12que c'est là-dessus
35:13qu'il y a cette espèce
35:14d'alignement
35:15sur le RN
35:16avec une partie DLR
35:17donc effectivement
35:19je rejoins ce qui a été dit
35:19on ne sait pas encore mesurer
35:21quelle est la partie DLR
35:22qui est en train
35:22de prendre comme ça
35:24ce que veut faire
35:25le groupe Bolloré
35:26et donc cette alliance
35:27des droites
35:28c'est difficile
35:29il y a encore des endroits
35:29où ça résiste
35:30on voit le président
35:31des Hauts-de-France
35:32qui résiste encore
35:33complètement
35:34Bertrand
35:35donc c'est difficile
35:37quand la Macronie
35:38était très forte
35:38on disait
35:39il y avait un tiers
35:39un tiers
35:40un tiers
35:40qui voulait se tourner
35:41vers le bloc central
35:42un tiers
35:42qui voulait rester indépendant
35:43un tiers
35:44qui voulait aller
35:44comme les siotistes
35:45vers le RN
35:46maintenant
35:47ces cartes sont un peu troublées
35:48on ne sait plus
35:49Nicolas Sarkozy
35:49on en parlait
35:50qui a dédicacé son livre
35:51cet après-midi
35:52dans une librairie parisienne
35:54du 16e arrondissement
35:55événement marqué
35:56par l'intrusion
35:56de deux militantes féministes
35:58des fémenes
35:59qui ont été interpellées
36:00après avoir perturbé
36:01cette séance
36:02de dédicaces
36:03beaucoup de monde
36:04dans cette librairie
36:05une longue file d'attente
36:061000 livres prévus
36:08à la vente
36:08et des lecteurs
36:09souvent fascinés
36:11moi j'ai écrit un livre
36:12en un an et demi
36:12et lui en 15 jours
36:14je ne sais pas comment il a fait
36:15c'est fabuleux
36:16c'est assez rigolo
36:17quand même
36:17qu'il sorte un livre
36:18en 20 jours
36:19comme ça
36:19après avoir passé
36:20à peine 3 semaines
36:22en prison
36:22à manger des yaourts
36:23c'est assez rigolo
36:25pour moi c'est plus
36:26un coup de com
36:26qu'une oeuvre littéraire
36:27alors coup de com
36:28ou oeuvre littéraire
36:29Paul Dekoustin
36:30alors pour être tout à fait honnête
36:32je ne l'ai pas lu
36:33donc je ne vais pas commenter
36:34la qualité littéraire
36:35de la prose
36:36de Nicolas Sarkozy
36:37en revanche
36:38le coup de com
36:38il est formidable
36:39notamment pour Fayard
36:41la maison d'édition
36:42et bon
36:43on sait que Nicolas Sarkozy
36:44il jouit toujours
36:45d'une immense popularité
36:46auprès d'une certaine
36:47frange de la population française
36:49ça se dément pas
36:50quand il va faire
36:51son petit tour
36:52des librairies
36:53pour vendre son livre
36:55en revanche
36:56moi je considère
36:57qu'effectivement
36:58ce qu'il écrit
36:59sur une possible union
37:00des droites
37:01c'est qu'il se renie
37:02quand même lui-même
37:03et toute une partie
37:05de son combat politique
37:06pendant lequel
37:07il a effectivement
37:08dit qu'il était
37:10un rempart
37:11à l'extrême droite
37:11je précise aussi
37:13quelque chose
37:14concernant
37:14l'union des droites
37:15hypothétique
37:16l'union des droites
37:16derrière Jordan Bardella
37:18elle est compliquée
37:20parce qu'à droite
37:21il y a énormément
37:22de candidats potentiels aussi
37:23notamment pour
37:24l'élection présidentielle
37:25de 2027
37:26et donc le problème
37:27c'est que
37:27c'est pour ça
37:28ce que l'on disait
37:28c'est que ça appelle
37:29finalement des électeurs
37:31à finalement faire leur choix
37:32plutôt qu'à
37:33une vraie alliance
37:35des partis
37:35parce qu'il faut unir
37:36les personnalités
37:37de droite
37:38derrière Jordan Bardella
37:39ça ça va être plus compliqué
37:40Encore un mot François Réna ?
37:41Oui je reviens d'un mot
37:41sur le monsieur Nicolas Sarkozy
37:43et son livre
37:44moi je n'ai pas lu
37:45le livre non plus
37:45mais je le lirai probablement
37:46parce que c'est mon métier
37:48mais ce qui me scandalise toujours
37:49c'est que dans les extraits
37:50que j'ai vus
37:51il n'y a pas un mot
37:51où il s'excuse
37:52de ce qu'il a fait
37:53on parle
37:54là je dis ça
37:55comme un républicain
37:56je suis un républicain
37:57un démocrate
37:57je suis attaché aux institutions
37:59quand on est condamné
38:00par la justice
38:00on est condamné
38:02au nom du peuple français
38:03on demande pardon
38:04au peuple français
38:05enfin c'est extraordinaire
38:06et là les seuls
38:07ils pensent qu'il est innocent
38:08mais bien sûr
38:09mais les seuls mots qu'il a
38:10maintenant c'est de dégommer
38:11son avocat
38:11qui n'était pas assez bon
38:12enfin c'est
38:13d'abord il a en plus
38:14son ancien avocat
38:15son ancien avocat
38:16mais c'est incroyable
38:17cet homme a été condamné
38:18trois fois par la justice
38:19on attend l'appel
38:21dans la troisième affaire
38:22mais il devrait se mettre
38:23à genoux
38:24et faire un livre
38:24pour dire
38:25voilà j'ai fauté
38:25excusez-moi
38:26et là on aurait envie
38:27de dire
38:28ben voilà on pardonne
38:29mais là
38:29pour un démocrate que je suis
38:31c'est insupportable
38:32c'est insupportable
38:33il méprise l'état de droit
38:35il est en train de nous faire
38:36de transformer la France
38:37en Amérique de Trump
38:38c'est effrayant
38:39Elisabeth Pinault
38:40vous pouvez imaginer
38:41un livre d'excuses
38:42de Nicolas Sarpese
38:43c'est pas le genre
38:44de la maison
38:45non mais pourquoi
38:46parce que tout le monde
38:46dit ça
38:47mais pourquoi
38:47il serait autrement
38:48qu'un autre homme
38:49il doit avoir une conscience
38:50cet homme-là quand même
38:50une conscience morale quoi
38:52moi j'aurais honte
38:53si j'étais condamné
38:54par la justice
38:55je demanderais pardon
38:55quand il m'arrive
38:57de faire une bêtise
38:58et qu'on me dit
38:58t'as fait une bêtise
38:59je dis je suis désolé
38:59d'avoir fait une bêtise
39:00voilà
39:01j'ai jamais été financé
39:03mon salaire en Libye
39:04c'est pas la ligne de défense
39:06de Nicolas Sarkozy
39:07et de ses avocats
39:08depuis le début
39:09ils avaient tout le temps
39:09oui absolument
39:10et puis
39:10reconnaître quelques culpabilités
39:12que ce soit dans ses affaires
39:12parce qu'il n'empêche pas
39:13la justice de faire son travail
39:14bien évidemment
39:14de toute façon
39:15Nicolas Sarkozy peut dire
39:18et écrire ce qu'il veut
39:19la justice suit son cours
39:21et en effet
39:21elle sera rendue
39:22au nom du peuple français
39:23son incarcération
39:26a bien montré
39:26qu'il pouvait être
39:27injusticiable
39:28comme les autres
39:29ce n'est pas un citoyen
39:30comme les autres
39:30parce qu'il a été
39:31président de la République
39:32ce n'est pas rien
39:33et on voit la popularité
39:35dont il jouit
39:35il ne faut pas oublier
39:36qu'il a quand même
39:36été élu président
39:38qu'il a perdu
39:40face à François Hollande
39:41mais il y a quand même
39:42près de 49%
39:43des Français
39:43qui ont voté pour lui
39:44donc ce n'est pas rien
39:46il a représenté
39:47notre pays
39:47pendant des années
39:48mais il reste
39:49injusticiable
39:51et devant la justice
39:52de toute façon
39:54la justice
39:55ça ne va pas empêcher
39:56la justice de parler
39:56un livre
39:57ou un positionnement
39:59et son procès
39:59en appelle
40:00effectivement
40:00dans les prochains mois
40:01allez notre dernier thème
40:02ce soir dans les informés
40:03et la guerre en Ukraine
40:04Emmanuel Macron
40:05s'est entretenu aujourd'hui
40:07au téléphone
40:07avec Donald Trump
40:08et d'autres dirigeants
40:09européens
40:10au sujet donc
40:11de l'Ukraine
40:12pour je cite
40:13essayer d'avancer
40:14on n'en sait pas plus
40:14pour l'instant
40:1640 minutes
40:16de discussion
40:17bonsoir Nicolas Tenzer
40:18bonsoir
40:20enseignant à Sciences Po
40:21merci d'être avec nous
40:22spécialiste des questions
40:23géostratégiques
40:24auteur de cet ouvrage
40:25fin de la politique
40:26des grandes puissances
40:27c'est aux éditions
40:28de l'Observatoire
40:29il faut maintenir
40:30le lien coûte que coûte
40:32pour Emmanuel Macron
40:32et les Européens
40:33avec Donald Trump
40:34la France
40:34et les Européens
40:36veulent rester au contact
40:36écoutez
40:38je pense qu'il y a
40:39un certain moment
40:40où il faudra dire
40:41que ce n'est plus possible
40:42déjà quand on voit
40:43la manière dont Trump
40:44régulièrement
40:46et d'ailleurs sans surprise
40:47attaque l'Europe
40:48de manière de plus en plus
40:50virulente
40:50quand on voit
40:51qu'il est complètement
40:53aujourd'hui
40:53aligné sur les positions
40:55de notre pire ennemi
40:56qui est la Russie
40:57Vladimir Poutine
40:58on se dit
40:59qu'il n'y a probablement
41:00rien à en attendre
41:02alors que les Européens
41:03y compris le Président
41:03de la République
41:04aillent jusqu'au bout
41:06pour essayer
41:07de garder
41:08tout ce qu'on peut
41:08encore conserver
41:09notamment
41:10soyons clairs
41:11le renseignement
41:12militaire américain
41:13pour l'instant
41:14encore donné à l'Ukraine
41:15malgré la diminution
41:16drastique
41:17des financements américains
41:18à l'Ukraine
41:18pourquoi pas
41:19mais vraiment
41:21je pense qu'il y a
41:22un moment
41:22où la force de l'Europe
41:24ce sera de se poser
41:25et donc de s'opposer
41:27à Trump
41:28parce que ce n'est pas possible
41:29on pourra vraiment
41:30couper les liens
41:31avec Donald Trump
41:32et les Etats-Unis
41:32alors couper les liens
41:35je veux dire
41:35on ne va pas rompre
41:36les relations diplomatiques
41:37on ne les a pas rompus
41:38avec des pays
41:39qui sont encore bien pires
41:40mais je pense
41:41qu'à un certain moment
41:42si l'Europe veut exister
41:43elle devra dire
41:44alors ça vaut aussi bien
41:45dans le domaine
41:46de l'intelligence artificielle
41:47le numérique
41:48que ça vaut
41:49dans le domaine commercial
41:50mais ça vaut en particulier
41:52dans le domaine militaire
41:53et de la politique étrangère
41:55il faudra montrer
41:56que l'Europe
41:56est capable d'agir
41:58seule
41:59sans les Etats-Unis
42:00avec d'autres alliés
42:02on peut penser au Japon
42:03on peut penser
42:03à la Corée du Sud
42:04on peut penser au Canada
42:05on peut penser à Taïwan
42:06on peut penser à l'Australie
42:07à la Nouvelle-Zélande
42:08etc.
42:09oui
42:09mais sans les Etats-Unis
42:10rappelez-vous déjà
42:12la frustration
42:12de François Hollande
42:14en 2013
42:14et on n'était pas
42:15avec un Trump
42:16qui est passé
42:16de l'autre côté du miroir
42:17quand Barack Obama
42:19alors que la France
42:20était prête
42:21a refusé
42:22de mettre en application
42:23les lignes rouges
42:24qu'il avait lui-même
42:25définies
42:26après les attaques chimiques
42:28de la Ghouta
42:29par le régime Assad
42:29et la France
42:30s'est retrouvée seule
42:31Obama a manqué de parole
42:33rappelez-vous
42:34l'affaire Aukus
42:35en n'attaquant pas la Syrie
42:36on rappelle
42:37voilà exactement
42:38des sous-marins
42:39des sous-marins
42:40des sous-marins français
42:41avec déjà
42:42l'époque de Biden
42:43le retrait unilatéral
42:44d'Afghanistan
42:45alors que Biden
42:46n'a même pas consulté
42:47ses partenaires
42:47qui étaient aussi présents
42:49dont la France
42:49en Afghanistan
42:50et là
42:51on est passé
42:51avec quelqu'un
42:52qui effectivement
42:53joue en faveur
42:55des extrêmes droites
42:56européennes
42:57sans s'en cacher
42:58il faut lire
42:58non seulement
42:59le discours de Vance
43:00à Munich
43:01en février 2023
43:02et le dernier document
43:03la stratégie nationale
43:05de sécurité
43:05il joue également
43:07dans la cour de Poutine
43:08donc voilà
43:09il y a un certain moment
43:10où les États-Unis
43:11non seulement
43:11ne sont plus
43:12notre allié
43:13mais ce n'auront
43:13en tout cas
43:14je ne dirais pas
43:14notre ennemi
43:14mais en tout cas
43:15notre adversaire
43:16J.D. Vance
43:16était en février dernier
43:18il y a aussi
43:18cet entretien bien sûr
43:19de Donald Trump
43:20au site Politico
43:21le président américain
43:22déclare que
43:23la plupart
43:23je le cite
43:24des nations européennes
43:25se délabrent
43:25à cause de certains
43:26dirigeants stupides
43:27et d'une politique
43:28migratoire
43:29trop politiquement correcte
43:30sur ce lien
43:30avec les États-Unis
43:31François Reynard
43:32je suis entièrement
43:32d'accord
43:32avec ce qui vient
43:33d'être dit
43:33c'est évident
43:34dans le monde
43:35tel qu'il est aujourd'hui
43:36la Chine nous veut du mal
43:37parce que la Chine
43:38veut nous couler
43:38économiquement
43:39et les États-Unis
43:40nous veulent du mal
43:40parce qu'ils veulent
43:41faire leurs affaires
43:42leur business
43:42avec Poutine
43:43donc effectivement
43:44il faut absolument
43:44que l'Europe
43:45se renforce
43:45et comprenne
43:46cette chose-là
43:47là Trump
43:48il y a une obsédité
43:49par jour avec Trump
43:50là dans cet entretien
43:51à Politico
43:52maintenant il dit
43:52ouais mais
43:53Zelensky
43:54il commence à m'énerver
43:55puis il faudrait
43:55qu'il organise
43:55des élections
43:56c'est pas un démocrate
43:57alors on peut rappeler
43:58à M. Trump
43:58que un
43:59dans une démocratie
44:00on n'organise jamais
44:01d'élections
44:02en période de guerre
44:02pourquoi ?
44:03premièrement
44:03parce que ça peut
44:04déstabiliser le pays
44:04et donner une force
44:05à l'ennemi
44:05et deuxièmement
44:06parce qu'il y a des gens
44:07qui sont prisonniers
44:07et qui ne peuvent pas voter
44:08Churchill pendant la guerre
44:10c'est un homme
44:11qui n'est pas M. Trump
44:12qui avait une autre morale
44:14et Churchill
44:14qui nous a protégé d'Hitler
44:15il n'a pas organisé
44:16d'organisation
44:17on rappelle peut-être
44:17pour les plus jeunes
44:18Premier ministre britannique
44:19Premier ministre britannique
44:19qui est l'homme
44:20qui a lutté contre Hitler
44:21c'est grâce à lui
44:22qu'on doit de ne pas être nazi
44:24enfin d'avoir échappé
44:25à cette horreur
44:26et bien Churchill
44:27il n'y a pas eu d'élection
44:28en Angleterre
44:28et deuxièmement
44:30la deuxième chose
44:30c'est que M. Trump
44:31qui donne des leçons
44:32de morale démocratique
44:33M. Trump c'est l'homme
44:34qui organisait
44:35le coup d'État
44:36au Capitole
44:37parce que les élections
44:38ne lui étaient pas favorables
44:39et M. Trump
44:40c'est l'ami de Poutine
44:41alors pourquoi il ne demande pas
44:42à Poutine de faire des élections
44:43ça serait sympathique
44:44une élection
44:44qu'il ne faut pas truquer
44:45Et sur ces demandes
44:46justement d'élections
44:47formulées par Donald Trump
44:48à Volodymyr Zelensky
44:50le président ukrainien
44:51a répondu par l'affirmative
44:53comme une sorte de défi
44:54au président américain
44:55en lui demandant
44:56de sécuriser
44:57que les États-Unis
44:58sécurisent cette élection
44:59je propose d'écouter
45:00à ce propos
45:00ce qu'en dit sur France Info
45:02la députée ukrainienne
45:03Lesia Vassilenko
45:04Qu'est-ce que ça veut dire
45:06garantir la sécurité ?
45:08Cela implique
45:09des mesures effectives
45:10et tangibles
45:11qu'il y a des soldats
45:12étrangers
45:12qui prennent temporairement
45:14la place de nos militaires
45:16dans nos tranchées
45:17en Ukraine
45:18afin que nos soldats
45:20puissent quitter leur position
45:22se rendre au bureau de vote
45:23et exercer
45:24leurs droits démocratiques
45:25Est-ce qu'un seul État membre
45:27de l'OTAN
45:27est prêt aujourd'hui
45:28à tenir les lignes
45:30devant les postes
45:31à Pokrovsk
45:32Kupiansk
45:32Leman
45:33Kostiantevka
45:34où se déroulent
45:35les combats
45:35les plus violents
45:36actuellement ?
45:37Nicolas Tenzer
45:37cela dit tout
45:38de l'absurdité
45:39d'imaginer effectivement
45:40des élections
45:41en Ukraine
45:42actuellement ?
45:43Oui bien sûr
45:44là je pense que
45:45le président Zelensky
45:46a joué de manière
45:46extrêmement subtile
45:47Léphine s'était dit
45:48à Trump
45:49écoutez moi je ne suis pas contre
45:50d'ailleurs je vais demander
45:51à la RADA
45:51donc le parlement ukrainien
45:52de modifier la loi de 2015
45:54qui effectivement
45:55ne rend pas
45:56les élections présidentielles
45:57possibles
45:58dans un état de guerre
46:00mais la réalité
46:01c'est que si le pays
46:02n'est pas pacifié
46:03comment est-ce que vous voulez
46:05tenir des élections ?
46:06Vous savez aujourd'hui
46:07tous les jours
46:08vous avez des bombardements
46:09incessants
46:10sur les femmes
46:11sur les enfants
46:12sur les civils
46:12de manière générale
46:13comment imaginer
46:14de tenir
46:15des meetings électoraux
46:16enfin ce qui se passe
46:17dans toutes les démocraties
46:18à un moment d'élection
46:19comment imaginer
46:20qu'on ait des que
46:21devant les bureaux de vote
46:22comment imaginer
46:23qu'il y ait des gens
46:24qui puissent tracter
46:24ça c'est déjà
46:25la première question
46:26donc il faudrait effectivement
46:27que l'Ukraine
46:28soit complètement sécurisée
46:29à part notamment
46:30l'envoi de troupes
46:32des pays
46:32de l'OTAN
46:33deuxièmement
46:34il y a quand même
46:34d'autres sujets
46:35aujourd'hui vous avez
46:36non seulement
46:36les prisonniers politiques
46:38ukrainiens détenus en Russie
46:39mais vous avez
46:40tous les Ukrainiens
46:41des zones illégalement
46:43occupées par la Russie
46:45de Poutine
46:45c'est-à-dire 19,3%
46:47du territoire ukrainien
46:48on n'imagine pas
46:49que ces Ukrainiens
46:50de ces territoires-là
46:51puissent voter
46:52ou bien alors ils voteraient
46:53comme avec les pseudo-référendums
46:54je dirais
46:55avec des fusils
46:56pointés sur la tempe
46:58donc ce n'est pas possible
46:59comment est-ce qu'on va faire voter
47:00les millions de personnes
47:02déplacées à l'étranger
47:03essentiellement des femmes
47:04je veux dire
47:05là aussi c'est extraordinairement compliqué
47:07donc Zelensky dit
47:08oui
47:08chiche
47:09mais faisons en sorte
47:10qu'on ait des élections
47:11qui soient véritablement sincères
47:13qui soient démocratiques
47:15avec une campagne électorale
47:16et aujourd'hui bien sûr
47:18on est extrêmement loin
47:19de ces conditions
47:19et comme Poutine
47:20de toute manière
47:21veut continuer la guerre
47:22jusqu'au bout
47:22c'est quelque chose
47:24qui malheureusement
47:25n'arrivera jamais
47:26en tout cas
47:27tant que la Russie
47:28ne sera pas
47:28véritablement défaite
47:30bon alors maintenant
47:31il y a encore une dernière ironie
47:32quand même
47:32je veux dire
47:33quand on a un Trump
47:34qui dit à Zelensky
47:35maintenant quand même
47:36il met même en cause
47:36la démocratie ukrainienne
47:38donner des élections
47:39et qu'il s'allie avec Poutine
47:40qui peut être au pouvoir
47:42jusqu'en 2036
47:43dont toutes les élections
47:44ont été faussées
47:44depuis le début
47:45de son règne
47:46bon je veux dire
47:47il y a évidemment
47:48on voit très bien
47:49que Trump
47:49n'aime ni la démocratie
47:51ni les droits de l'homme
47:52qu'il n'a aucune considération
47:54pour les victimes ukrainiennes
47:55que effectivement
47:56les crimes de guerre
47:57contre l'humanité
47:58de génocide
47:59tous perpétrés
48:00en Ukraine
48:00pour Trump
48:01évidemment ça n'a aucune importance
48:02Nicolas Tenzer
48:03vous restez avec nous
48:05on voit que malgré tout cela
48:06Paul Dekoustin
48:07Volodymyr Zelensky
48:08eh bien annonce aujourd'hui
48:08qu'une nouvelle discussion
48:10sont prévues
48:10aujourd'hui même d'ailleurs
48:11entre les Etats-Unis
48:12et l'Ukraine
48:13sur le fameux plan de paix américain
48:15donc ça veut dire que
48:15pour Volodymyr Zelensky
48:17il faut aussi garder ce contact
48:18avec Donald Trump
48:19tout à fait
48:20il est obligé
48:21de maintenir
48:21le contact
48:22avec les Etats-Unis
48:23parce que c'est les Etats-Unis
48:24qui lui fournissent
48:25le principal
48:27de ce qu'il a
48:28en termes de matériel
48:29et de moyens
48:30pour contenir
48:32l'offensive russe
48:33je reviens quand même
48:34sur cette déclaration
48:36de Donald Trump
48:36en fait
48:38il endosse pleinement
48:39le discours
48:40de Vladimir Poutine
48:40qui a attaqué l'Ukraine
48:41en disant
48:42qu'il voulait
48:43dénazifier
48:44l'Ukraine
48:45et en s'attaquant
48:46enfin
48:46ce que souhaite Poutine
48:48c'est un changement
48:48de régime en Ukraine
48:49et donc il vise
48:50directement le président
48:51Zelensky en faisant ça
48:52et en appelant
48:53à des élections
48:54en Ukraine
48:55Donald Trump
48:56endosse ce discours
48:58et il est
48:59en plus
49:00pervers
49:01car il fait
49:02cette déclaration
49:03à un moment
49:03où Zelensky
49:04est particulièrement
49:05fragilisé
49:05en Ukraine
49:06dans son propre pays
49:07il y a eu
49:08un scandale de corruption
49:09en Ukraine
49:10qui touche
49:10le cercle
49:11très très proche
49:12de Zelensky
49:12parce qu'en fait
49:13quand Zelensky
49:14a été élu en Ukraine
49:15il a nommé
49:16des gens
49:17avec qui il collaborait
49:18déjà
49:18quand il était acteur
49:19au sein d'une boîte
49:21de production
49:21et il les a nommés
49:22à différents postes
49:23autour de lui
49:23et plusieurs de ces personnes
49:25sont en train de tomber
49:26actuellement en Ukraine
49:27parce qu'ils sont touchés
49:28par ce scandale de corruption
49:29donc là
49:30Zelensky est isolé
49:31et c'est à ce moment-là
49:33en plus
49:33que Donald Trump
49:34appuie là où ça fait mal
49:35en disant
49:35il faut partir
49:37et organiser des élections
49:38pour vous maintenir
49:40si vous voulez vous maintenir
49:41au pouvoir
49:41il faut organiser des élections
49:43Nicolas Tenzer
49:44cynisme aussi
49:44de la part de la Russie
49:46déclaration du Kremlin
49:47qui dit que les propos
49:47de Donald Trump
49:48sont conformes finalement
49:50aux intérêts de Moscou
49:51c'est sans surprise
49:52oui c'est sans surprise
49:54je veux dire
49:54c'est un aveu
49:55je dirais
49:56qui est tout à fait
49:57tout à fait frappant
49:58déjà c'est ce qu'a dit
49:59le porte-parole
50:00d'ailleurs du Kremlin
50:01Peskov
50:02après le document
50:03sur la stratégie nationale
50:04de sécurité américaine
50:06il a dit en fait
50:06ça nous convient
50:07tout à fait
50:08aujourd'hui
50:09vraiment vous avez
50:10une reprise systématique
50:12par Trump
50:13par Trump
50:16si oui
50:16du discours de Poutine
50:17et donc
50:17ce qui est assez frappant
50:20c'est de voir
50:20qu'en fait
50:21tout ceci est connu
50:22depuis très longtemps
50:23je veux dire
50:23ça fait un an
50:24que nous sommes
50:25un certain nombre
50:26de personnes
50:26à dire
50:27que de toute manière
50:28il y a une sorte
50:29de loi
50:29de la plus grande pente
50:30qui est l'alignement
50:32idéologique total
50:33entre Trump et Poutine
50:34et alors après
50:35certains gardaient
50:36une sorte de signal
50:37d'espoir
50:38avec vous avez
50:38les discussions
50:39en marche de funérailles
50:40du pape François
50:41entre le président
50:42Zelensky et Trump
50:43mais en fait
50:43tout ceci n'avait
50:44strictement aucun sens
50:45Trump veut faire
50:46des affaires
50:47Trump n'a rien à faire
50:49effectivement de l'Ukraine
50:50et enfin
50:52il veut avoir
50:52une sorte de document
50:53qui serait en fait
50:54la perpétuation
50:55de la guerre
50:56sous d'autres formes
50:57mais il mettrait
50:58ce serait intitulé
50:59accord de paix
51:00il mettrait sa signature
51:01en bas à droite
51:01et il dirait
51:02ça y est
51:02j'ai résolu
51:03le neuvième
51:04ou le dixième conflit
51:04puisqu'il se vend
51:05d'avoir apporté la paix
51:08alors qu'on l'a vu
51:08même avec le conflit
51:10entre la Thaïlande
51:11et le Cambodge
51:12ce n'est pas le cas
51:13Quentin Calmet
51:13Oui et puis il y a aussi
51:15cet éloignement maintenant
51:16sur les valeurs
51:17on n'a même plus l'impression
51:19que les Etats-Unis
51:20sont alignés
51:20sur nos valeurs
51:21de démocratie libérale
51:23que les Etats-Unis
51:25choisissent le camp
51:25de la Russie
51:26alors que normalement
51:27on a toujours été liés
51:28par ces questions
51:29des valeurs
51:29et effectivement
51:29comme disait
51:30Nicolas Tanzer
51:30c'est depuis le mois
51:31de février
51:32depuis cette déclaration
51:33de J.D. Vance
51:34qui était des déclarations
51:35complètement europhobes
51:37où il disait
51:38aux pays européens
51:40sur le sol européen
51:41qui n'avaient plus rien
51:43à avoir en commun
51:44au niveau des valeurs
51:46avec nous
51:46et depuis février
51:47on assiste à ça
51:48et maintenant
51:49ça devient
51:49la stratégie
51:50noir sur blanc
51:51dans un document officiel
51:52publié vendredi dernier
51:53et des propos
51:54maintenant confirmés
51:54par Donald Trump
51:56à Politico
51:57et ce qu'il faut
51:58on voit d'ailleurs
51:58que les Européens
51:59n'ont toujours pas réagi
51:59n'ont toujours pas eu
52:00de déclaration d'Emmanuel Macron
52:01parce que ça nous tétanise
52:03de voir qu'on a
52:04un changement d'alliance
52:05à ce niveau-là
52:05à cause de cette administration
52:07sachant que nos peuples
52:08eux sont des peuples liés
52:10mais que maintenant
52:10il y a comme ça
52:11cette opposition
52:12entre nos deux camps
52:14européens
52:15et le régime Trump
52:17Elisabeth Pinot
52:17d'où l'importance cruciale
52:19que l'Europe
52:21réponde à tout cela
52:22par un front uni
52:23autant que possible
52:24il y a un conseil européen
52:26la semaine prochaine
52:26il y sera question
52:27des avoirs russes
52:28ce sont des
52:29c'est une centaine de milliards
52:31au moins une centaine
52:32de milliards d'euros
52:33qui peuvent être débloqués
52:35pour aider l'Ukraine
52:36pour la reconstruire
52:37est-ce qu'on va pouvoir
52:38débloquer cet argent
52:39ce serait un bon exemple
52:40d'une réponse
52:41européenne forte
52:42n'oublions pas que l'Europe
52:43si on ajoute
52:44la Grande-Bretagne
52:46qui veut revenir
52:47dans ce dossier
52:48c'est 500 millions
52:49d'habitants
52:51c'est si on ajoute
52:53tous les budgets
52:53la deuxième armée du monde
52:56et c'est autant
52:57de consommateurs
52:58c'est un continent
52:59qui peut encore
53:01qui doit répondre
53:02qui doit être présent
53:04sur la scène mondiale
53:05c'est le moment
53:05de montrer un front uni
53:07voilà
53:07avec aussi
53:09cette nouvelle réunion
53:10de la coalition des volontaires
53:12demain
53:12Emmanuel Macron
53:13Kerstarmer
53:13le chancelier allemand
53:15Volodymyr Zelensky
53:16qui se réuniront tous
53:17en visioconférence
53:19c'est déjà la fin
53:19de ces informés
53:21à la une du Nouvel Hop
53:22cette semaine
53:22François Reynard
53:23les américains
53:24nous veulent du mal
53:24les russes
53:25nous veulent du mal
53:25les chinois
53:26nous veulent du mal
53:26les chinois
53:27c'est Chine
53:27vous savez
53:28ces petits paquets
53:29terribles qui détruisent
53:30tout le commerce en France
53:31et là il y a une enquête
53:32extraordinaire
53:32Nouvel Hop
53:33en collaboration
53:34avec complément d'enquête
53:35l'émission de France Télé
53:36pour montrer
53:37tout le lobbying
53:38qui a été fait
53:39et les hommes politiques
53:40qui ont aidé
53:40Chine
53:41ce qui est quand même honteux
53:42donc je suis très content
53:43que ce soit dénoncé
53:43dans mon journal
53:44une affaire d'État
53:45à la une du Nouvel Hop
53:46effectivement
53:47à la une de la Croix
53:48Paul de Cousteins
53:48et maintenant le budget
53:50après le PLFSS
53:51le PLF
53:52on s'interroge
53:53comme on l'a fait ce soir
53:54sur les discussions
53:55à venir
53:56sur le budget de l'État
53:57et les éventuelles
53:59voies de passage
54:00pour le gouvernement
54:00Lecornu
54:01pour tout savoir
54:01sur le budget
54:02je vous renvoie aussi
54:03à Public Sénat
54:03merci Quentin Calmet
54:04d'être venu ce soir
54:05et Elisabeth Pidot
54:06également pour le côté
54:07Élisée et Matignon
54:08de l'agence Reuters
54:09merci à tous
54:10les informés reviennent
54:11demain matin à 9h
54:13très bonne soirée
54:14sur France Info
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