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  • il y a 7 heures
EXCLUSIF - Affiche de son film sur Jésus interdite, descente aux enfers, rencontre avec Dieu: Steven, ex-membre du boys band Alliage, fait des confidences bouleversantes dans "Morandini Live" - VIDEO

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00:00qui va s'afficher, c'est celle d'un film qui va sortir demain, un film qui s'appelle
00:05Sacré Cœur, une affiche a priori classique, j'ai envie de dire, affiche d'un film et pourtant
00:11cette affiche vous ne pourrez pas la voir dans les gares en France, vous ne pourrez pas la voir
00:14dans le métro non plus puisqu'elle a été refusée. C'est un film qui est réalisé entre autres par
00:21Steven Gunnell qui est avec nous. Bonjour Steven. Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec
00:24nous sur ce plateau. Vous allez nous raconter ce qui se passe. Un mot d'abord sur le film lui-même.
00:29C'est le film qui raconte les apparitions de Jésus. C'est ça. C'est un documentaire fiction
00:34qui raconte l'histoire de ses apparitions à une religieuse qui s'appelle Marguerite Marie
00:39à la coque entre 1673 et 1675 et comment cette dévotion s'est répandue au cours des siècles
00:47à travers la France et dans le monde qui a visiblement beaucoup beaucoup beaucoup de rayonnement
00:54et une grande spiritualité sur cette dévotion dans le monde entier.
01:00L'église catholique l'a célébrée d'ailleurs il y a quelque temps. Absolument. C'était les 350 ans des apparitions
01:04et cette dévotion au Sacré-Cœur s'est vraiment flamboyée dans le monde entier pendant que ça se délitait
01:09en France au cours des siècles et on a cette espèce de retour de boomerang comme ça.
01:13Ça revient par l'Espagne, la Pologne, le Mexique, l'Amérique, l'Asie, l'Afrique et ils nous le ramènent en France
01:20en disant coucou les coquets, vous avez perdu ça, on vous le ramène.
01:24Voilà. Alors ce qu'on a perdu c'est l'affiche aussi puisqu'on ne pourra pas l'avoir. Vous allez nous expliquer
01:27dans un instant pourquoi. On regarde quelques images d'abord de ce docu-fiction qui n'a rien de subversif.
01:33On est vraiment entre la fiction et le documentaire. C'est pour ça qu'on ne comprend pas cette décision une fois de plus.
01:38Mais regardez quelques images.
01:38C'est un lieu où Jésus est apparu. C'est un des seuls lieux, je crois.
01:44Dieu vient nous réapprendre à aimer.
01:50J'avais bien compris que cet amour, il ne dépendait pas de ce qu'on avait fait avant.
01:54Donc tout le monde pouvait l'aimer, tout le monde pouvait le rencontrer. Il fallait que tout le monde le rencontre.
02:04Voilà. Un film qui a l'air plutôt bien réalisé, qui a l'air plutôt beau esthétiquement.
02:07En plus, pourquoi est-ce que vous n'avez pas le droit d'afficher dans les gares et dans les métros ?
02:11Qu'est-ce qu'on vous a dit ?
02:13On est arrivé en fin de course de la production avec les quelques euros qui nous restaient.
02:17Et on s'était dit que ce serait quand même bien d'avoir une campagne d'affiche.
02:20C'est l'intuition que j'ai eue au départ avec Sabrina, mon épouse, qui a donné un peu le start de cette idée de film.
02:28Co-réaliser tous les deux, d'ailleurs.
02:30Exactement. Co-réaliser avec Sabrina, bien évidemment. Co-produit, co-réaliser.
02:34Et c'est vrai que quand j'ai vu, en songe un peu, dans ma prière, ces belles affiches rayonnaient un peu,
02:40je m'étais dit que ça aurait de la gueule.
02:43Au milieu de toutes ces affiches aussi, dans cette période d'Halloween,
02:47où on va voir des films d'horreur sataniques, etc.
02:50Je m'étais dit que ça serait sympa, ça serait rigolo d'avoir une belle histoire au milieu de tout ça.
02:54Et on a contacté plusieurs agences qui produisent ces campagnes d'affiches.
03:03On nous a répondu que...
03:06Alors d'abord, on nous a sorti des devis qui étaient vraiment astronomiques,
03:09donc qu'on ne pouvait pas suivre dans un premier temps,
03:12comme si d'ailleurs on voulait un petit peu nous balayant en disant
03:14« Voilà, on va mettre le palier très haut comme ça, on ne les aura pas dans les pattes. »
03:19Et une qui nous a répondu clairement, je cite, pour être très précis ce qu'elle a dit, cette agence,
03:26« Une telle campagne revêt un caractère confessionnel et prosélite,
03:31incompatible avec le principe de neutralité du service public qui lie nos opérateurs. »
03:37Allucinant.
03:37Voilà, alors que c'est un film avec le CNC, avec...
03:42Mais ce qui gêne, c'est quoi ? C'est l'image de Jésus ? C'est le thème qui est abordé ? C'est quoi ?
03:46Je ne sais pas. Je ne peux pas l'expliquer. Les bras nous en sont tombés avec Sabrina,
03:50ça nous a fait beaucoup de peine.
03:54Parce que confessionnel et prosélite, c'est quand même des mots qui sont fortes.
04:00Le film est un film historique. C'est une espèce de secret d'histoire un petit peu augmentée,
04:07avec toute une partie fiction qui raconte un petit peu un pan de l'histoire de France.
04:11C'est arrivé, ce sont des faits historiques, c'est gravé, c'est écrit, c'est validé.
04:17Ce n'est pas un conte.
04:20Et comment cette dévotion, ce sacré cœur, s'est répandu au cours des siècles,
04:24et on le voit, on traverse 350 ans d'histoire à travers la France,
04:28on voyage dans le monde entier à travers tous les témoins,
04:31tous les spécialistes, tous les historiens qui racontent tout ça.
04:33– Ça veut dire qu'on peut mettre dans les métros, dans les gares,
04:38on peut mettre des trucs pour des sites un peu érotiques,
04:41tout ça, ça ne pose pas de problème.
04:42Mais en revanche, mettre une affiche comme celle-là,
04:45où on voit Jésus, ça, ça pose un problème.
04:47– Alors, les films, en effet, on dit fiction, d'horreur,
04:51c'est un peu satanique, style Lanon,
04:55Conjuring, l'exorciste, 1, 2, 3, 4, ça, pas de problème.
04:59Jésus, non.
05:00– C'est surréaliste.
05:02Ça s'explique, ça ?
05:03– Non, je ne vois pas par quoi ça pourrait s'expliquer,
05:06parce qu'effectivement, à partir du moment où c'est un pan de l'histoire,
05:11de notre histoire, de l'histoire collective,
05:15s'il n'y a pas de militantisme dans ce qui a été filmé,
05:20ce qui est proposé, on ne peut pas considérer que c'est du prosélytisme,
05:25ça n'est pas à cela que ça correspond dans la loi.
05:27– Mais est-ce que mettre une affiche comme ça, c'est incompatible,
05:30parce que c'est ce qu'on vous a répondu,
05:31est-ce que c'est incompatible avec le principe de neutralité du service public ?
05:35C'est l'expression qu'il y a employé.
05:36– Alors à ce moment-là, il y a beaucoup, beaucoup de choses
05:38qui devraient être interdites pour ne pas être en contradiction
05:42avec l'intérêt du service public.
05:44Là, franchement, il y a quelque chose qui m'échappe,
05:48je n'ai pas vu le film, bien sûr, encore, bon.
05:51– Mais est-ce qu'ils ont vu le film, d'ailleurs ?
05:53– Est-ce qu'ils se basent juste sur l'affiche ou est-ce qu'ils ont vu le film ?
05:56– Je crois qu'ils se basent sur l'affiche.
05:57– Juste l'affiche, c'est un problème.
05:58– Et peut-être la bande-annonce.
05:59Je ne sais pas ce que notre distributeur Sage Distribution a présenté
06:03au moment de la demande de devis pour cette campagne d'affiche,
06:08mais oui, ils ne sont pas partis sans éléments.
06:10Il y a eu l'affiche, je pense qu'ils ont vu une bande-annonce.
06:12– Jardin Florentin, réaction ?
06:14– Oui, alors d'abord, je voudrais vous féliciter d'avoir produit ce film.
06:17L'affiche est absolument magnifique et je vous garantis,
06:19je vous en fais la promesse, que nous, on en fera une grande publicité.
06:21Je pense qu'il y a beaucoup de Français.
06:22– Mais c'est vrai qu'il y a la réaction dans l'autre sens aujourd'hui.
06:25On dit que c'est tellement honteux.
06:27En fait, on a envie de réagir dans l'autre sens et faire la promo.
06:29– Ce sera peut-être plutôt une publicité.
06:30– Mais oui, c'est ça, mais en disant, en fait,
06:32tous ces gens-là qui n'ont pas envie de faire cette promo,
06:35parce qu'on voit ce que j'ai dit, on les emmerde.
06:36Voilà, on va dire les choses, on les emmerde et on a envie de faire la promo.
06:39– Je pense qu'ici, autour de la table,
06:40on sera les premiers dans la salle de salle à aller le voir,
06:41parce que c'est un film qui donne envie.
06:43Vous parlez de neutralité du service public, moi, ça me fait beaucoup rire.
06:45Mais en fait, je suis allé chercher d'autres exemples
06:47pour voir un petit peu si ça concernait uniquement le côté chrétien,
06:51le côté sacré cœur, c'était ça qui dérangeait.
06:53J'observe qu'il y a un film qui s'appelle Le jeune imam de Tim Chapiron
06:56qui a reçu tout un accatrage de publicité du service public.
07:01Donc là-dessus, pas de problème.
07:02Et surtout, il y a un exemple encore plus frappant,
07:03c'est un film animé qui sort, qui s'appelle « Allah n'est pas obligé »,
07:07il est en compétition au festival d'Annecy.
07:09Pardon, mais c'est un événement public.
07:11C'est-à-dire que là-bas, ça ne dérange pas.
07:12Donc moi, j'y vois deux.
07:13– Mais ce que je veux dire, je vais vous dire une chose,
07:14moi, ça ne me dérange pas ce que vous dites.
07:15– Bien sûr.
07:16– En fait, moi, ce qui me dérange, c'est l'interdiction.
07:18Que ces films soient en compétition,
07:20que ces films soient sélectionnés dont vous parlez,
07:22je n'ai aucun souci.
07:24Non, mais je veux juste le préciser,
07:25le problème, ce n'est pas que ces films soient sélectionnés,
07:26et le problème, c'est que vous, on vous interdise de faire de la pub.
07:29– C'est les deux poids, deux mesures,
07:30et moi, je les explique de deux façons.
07:31La première, c'est qu'il y a une détestation de notre propre identité
07:33par le service public et par d'autres,
07:34où il y a un auto-effacement et qu'on ne supporte pas
07:36cette frange blanche chrétienne qu'il faudrait supprimer et effacer.
07:40Et en face, il y en a qui profitent de ça,
07:41c'est conjoncturel.
07:42En face, vous avez une forme de halalisation de la culture,
07:45où vous avez certaines villes, par exemple à Nos-Îles-Secs,
07:47où on interdit un film Barbie de diffusion
07:49parce qu'il ne correspond pas, il n'est pas charrière-compatible.
07:51Et ce film-là, malheureusement pour vous,
07:53il n'est pas charrière-compatible,
07:54et dans le milieu de la culture, dans le milieu artistique,
07:56et même sur le service public,
07:58certains se soumettent au dogme d'une religion
08:00qui ne peut pas supporter d'en voir une autre,
08:02défendue comme ça et portée par une magnifique affiche.
08:04– Vous le ressentez, Steven ?
08:05– Oui, il y a une réalité, que tu le veuilles ou non,
08:10il y a une réalité, elle est visible, elle est là,
08:12ça fait chier, mais c'est comme ça.
08:14Mais juste une chose, quand même, pour dédramatiser un peu,
08:16c'est pas grave tout ça.
08:18– Non, c'est un symbole, honnêtement, c'est pas grave,
08:22mais c'est un symbole, et je trouve que c'est un symbole
08:24très fort de ce qu'on vit en ce moment en France.
08:25C'est-à-dire qu'on est en train de baisser les Chines,
08:27de courber les Chines.
08:28– Attendez, vous voulez parler, pardon, je donne la parole après.
08:31– Je voulais juste réagir, parce que c'est vrai,
08:33juste un truc très court, rapide, un court témoignage,
08:35c'est qu'on a été, avec Sabrina, très peinés
08:39de se dire que finalement, il n'y aura pas d'affiche,
08:41et qu'il n'y aura pas de visibilité en France,
08:44dans les guerres, les métros, etc.
08:45Et il s'est passé un événement très beau, très doux,
08:48qui m'a énormément consolé, c'est lors de nos premières avant-premières,
08:51on remplit les salles, c'est n'importe quoi,
08:54on ne comprend pas ce qui se passe en fait.
08:56Les directeurs des cinémas n'ont jamais vu ça,
08:57c'est une avant-première, c'est un docu-fiction,
08:59et ils remplissent des 300, 400, 500, les payants,
09:01les gens qui viennent, on pleure à chaque fois,
09:04on en est à la dixième, ce soir au Luxembourg,
09:05on pleure à chaque fois, c'est dingue.
09:07Et en fait, je me dis, mais tu vois, Stephen,
09:08t'as pas tes affiches de films, c'est pas grave,
09:10parce que tes affiches de films, c'est eux, là.
09:13Voilà, c'est eux, les affiches vivantes,
09:15qui vont sortir du cinéma, et qui vont en parler,
09:17parce qu'ils ont été touchés par ce film,
09:19par un moment de grâce, un souffle d'espérance.
09:22Oui, bien sûr, parce que c'est émouvant de voir
09:25qu'il y a des messages qui sauvent et qui font du bien,
09:28et que je me dis que moi, qui ai vécu ça il y a quelques années,
09:31et aujourd'hui, je rends cet amour pour amour
09:34à mes contemporains, c'est le prolongement de mon témoignage,
09:37ce film avec mon épouse, en fait, c'est rien d'autre.
09:39C'est simplement un souffle d'espérance
09:41au milieu du merdier dans lequel on est,
09:43où ça pète dans tous les sens.
09:44À deux heures d'avion, t'as deux pays chrétiens
09:45qui se foutent sur la gueule.
09:47On ramène en France des conflits de partout dans le monde.
09:50Aujourd'hui, on prend une balle dans la gueule
09:52pour un regard ou pour une idée.
09:55Et c'est quand même fou, quoi.
09:57C'est dramatique.
09:58Donc moi, je suis un peu conscience de tout ça.
10:00Ça me fait de la peine.
10:01J'endors pas la nuit.
10:01J'ai peur.
10:02On a deux enfants.
10:03Tous les jours, la mort dans l'âme de me dire
10:04est-ce qu'il va leur arriver un truc ?
10:06Est-ce qu'ils vont se faire agresser ou autre ?
10:08Et malgré ça, on garde cette espérance,
10:10on garde cette flamme, cette lumière,
10:12cet amour qui nous survivra de toute manière
10:15et qui vient transformer.
10:16Il suffit simplement d'ouvrir un peu son cœur.
10:19On parla de votre histoire tout à l'heure,
10:21si vous le voulez bien.
10:22Votre histoire, elle est passionnante.
10:24Les gens qui vous voient peut-être
10:25se souviennent de vous
10:27quand vous étiez dans le groupe Alliage.
10:28J'ai un peu changé.
10:29À l'époque, vous avez un peu changé.
10:31On se souvient peut-être de vous.
10:32On en parlera tout à l'heure
10:32parce que le parcours est formidable
10:33et surtout, votre rencontre avec Dieu,
10:36elle est formidable.
10:36Vous nous raconterez ça tout à l'heure.
10:38Juste, on reste sur l'affiche pour l'instant.
10:40Ludovic Thoreau, c'est vrai que...
10:42Enfin, c'est sur la liste.
10:43C'est super.
10:44Mais la liberté d'expression.
10:46C'est-à-dire qu'on attaque.
10:47Mais au-delà du film,
10:48et je vous félicite pour votre film,
10:50j'ai vu les flashs,
10:51ils sont très beaux, c'est très bien.
10:53La liberté d'expression.
10:54On vous dit non,
10:54ça pourrait créer peut-être du désordre,
10:56disons la vérité.
10:58C'est clair, net et précis.
10:59C'est parce qu'on a peur du désordre,
11:00des affiches affichées
11:01ou alors qu'on crame les cinémas.
11:03On en est là aujourd'hui.
11:04Et ce film, comme vous le dites,
11:06c'est paix et amour.
11:07On n'en a pas besoin,
11:08un peu de paix et amour.
11:09Regardez la fuse,
11:10qu'est-ce qu'elle donne ?
11:11Bah rien.
11:12Oui, on sait qu'on est dans une civilisation
11:14et en France,
11:15de gilet aux chrétiens.
11:16On va l'effacer aujourd'hui.
11:18Excusez-moi,
11:19les pouvoirs publics,
11:20les pouvoirs publics,
11:21qu'ils aient un peu,
11:21un peu, comme on dit,
11:22de courage, d'accord ?
11:24De se rappeler ce qu'est la France,
11:25d'accord ?
11:25Et je ne vois pas
11:26comment on peut interdire ça.
11:27Interdire ça,
11:28c'est atteinte à la liberté d'expression,
11:30à la liberté,
11:31à l'égalité,
11:32à tout ce qu'on a
11:32et pour ce qu'on s'est battu.
11:33C'est un vrai scandale
11:35et je vous soutiens complètement.
11:36Mais je le redis encore une fois,
11:38moi, je ne serais pas gêné
11:38d'avoir un film
11:39sur la religion musulmane
11:40dont on fait la promo
11:41sur la religion juive.
11:43Pareil,
11:43pourquoi est-ce que ça,
11:44ça pose problème
11:45alors qu'on est un pays
11:46d'histoire chrétienne et catholique ?
11:48Parce que les politiques
11:49se sont mêlées de la religion.
11:51Parce que les politiques
11:52séparent les religions.
11:53Ils s'occuperaient
11:54un peu plus de politique
11:55et de l'État de la France
11:56et un peu moins des religions.
11:57D'ailleurs,
11:57ils n'ont rien à faire
11:58parce qu'il y a une séparation
11:59théoriquement
11:59entre la politique et la religion.
12:01Mais elle n'est pas faite aujourd'hui.
12:02Maintenant,
12:03ils mettent ça ensemble
12:03et ça aboutit à ça
12:04et ce sont eux les coupables.
12:06Bruno Poivard.
12:07Oui,
12:07je crois qu'on fait un mélange.
12:09C'est le temps de l'émission,
12:10ne vous inquiétez pas.
12:11Et depuis cette affaire de Gaza,
12:14on fait un mélange total
12:15entre la culture,
12:16la politique,
12:17la musique, etc.
12:18Et on le voit tous les jours.
12:20Moi, ça ne m'étonne même pas
12:21de voir la réaction
12:22qu'il peut y avoir là.
12:23Donc, c'est lamentable.
12:24Il faut que les politiques
12:25reprennent leur place
12:25et arrêtent de se mêler de tout
12:27et de mettre la zizanie partout.
12:28Et encore une fois,
12:29je pense que la France insoumise
12:30va surfer là-dessus,
12:31évidemment,
12:32pour démontrer encore
12:33que notre pays...
12:34Mais juste, regardez quand même.
12:35Aujourd'hui, ce matin,
12:36il y a deux choses.
12:37Dans l'actualité,
12:38il y a cette affiche
12:39et puis il y a ce qui se passe
12:40à Strasbourg.
12:41Regardez les deux affiches.
12:42Voilà.
12:43Vous allez les voir.
12:44Il y en a une qui est interdite
12:45et puis il y en a une autre
12:47qui est autorisée.
12:48Voilà.
12:49Et contrairement à ce qu'on pourrait
12:50penser au premier abord,
12:52celle qui est interdite,
12:53c'est celle de gauche.
12:53Oui.
12:54Voilà.
12:54C'est ça.
12:54Donc, il y a un truc
12:55qui ne va pas dans notre société.
12:56Excusez-moi.
12:57Il y a un truc qui ne colle pas.
12:58On va en reparler dans un instant.
12:59Vous nous raconterez votre histoire
13:00également tout de suite.
13:01Le CNews Info
13:01et c'est avec Marc Ossifer.
13:08Benyamin Netanyahou
13:09n'a pas du tout accepté
13:11le principe d'un État palestinien.
13:13C'est ce qu'il déclare.
13:14Ce matin, au lendemain
13:15de la présentation par Donald Trump
13:17d'un plan de paix à Gaza,
13:19le texte du président américain
13:20stipule que les conditions
13:21pourraient enfin être réunies
13:23pour ouvrir une voie crédible
13:25vers l'autodétermination
13:26et la création d'un État palestinien.
13:28Fermez les guillemets.
13:31Des enquêtes ont été ouvertes
13:32sur 24 types de propos haineux.
13:35Elles font ensuite aux menaces
13:36visant la présidente
13:37du tribunal correctionnel de Paris
13:39qui a condamné Nicolas Sarkozy,
13:41annonce ce matin
13:42de la procureure de Paris.
13:43Elle dénonce un déchaînement haineux
13:45principalement sur les réseaux sociaux
13:47qu'elle qualifie de spectre zéro
13:49de la pensée.
13:51Et puis, 750 000,
13:52c'est le nombre de personnes âgées
13:54mais en situation d'isolement extrême
13:56sans aucun lien familial,
13:58amical ou de voisinage.
14:00Un chiffre qui a bondi
14:01de 150% en 8 ans.
14:03C'est ce que nous révèle ce matin
14:04le baromètre des petits frères
14:06des pauvres.
14:07Merci beaucoup, Margot.
14:09On vous retrouve tout à l'heure
14:10à 11h30.
14:11On continue à parler
14:12avec Steven.
14:13Vous l'avez compris,
14:14l'affiche de son film.
14:15J'ai vu que ça vous faisait
14:16réagir également
14:17de voir cette affiche
14:18qui ne pourra pas
14:18se montrer dans les gares,
14:20qui ne pourra pas se montrer
14:21dans les métrouilles.
14:23Après, je suppose
14:24que vous n'allez pas vous annoncer
14:24dans une guerre juridique.
14:26Je n'ai strictement rien à foutre.
14:27Oui, mais franchement,
14:29franchement.
14:30Mais Jean-Marc,
14:30on a aussi dans certains endroits,
14:32certains maires ont supprimé
14:34les crèches de Noël,
14:35les sapins dans les écoles.
14:37En France,
14:38on a toujours eu un sapin
14:39dans les écoles.
14:40Les petits sont contents
14:41d'avoir des cadeaux,
14:42de voir des boules,
14:43des guirlandes.
14:43On est soutenus
14:43par les préfets.
14:44On a supprimé ça.
14:45C'est l'État aussi qui a...
14:47Absolument.
14:47Mais ce n'est pas de vague.
14:48C'est la politique de pas de vague.
14:50Ce n'est pas de vague.
14:51C'est effectivement
14:51se soumettre à peut-être
14:53une idéologie dominante
14:54pour le moment.
14:55Et puis, petit à petit,
14:57on abandonne des champs entiers
14:59et on ne peut même plus
15:00faire d'histoire.
15:01Jean-Dame.
15:02Crèches et sapins
15:02qui sont effacés
15:03au profit des drapeaux palestiniens
15:04dans certaines communes aujourd'hui.
15:05C'est aussi ça le drame.
15:06Moi, c'est ce que je disais
15:07à Steven à l'instant.
15:08Moi, je pense quand même
15:09que ce film aura un immense succès
15:10parce qu'on n'étouffe pas
15:11un peuple qui souffre
15:13et un peuple qui est fier
15:13de sa culture et de son identité.
15:14Je pensais au succès
15:15de Vaincre ou mourir.
15:16Vous vous souvenez,
15:16le film du Puy du Fou
15:17qui avait reçu plein de censure
15:18qui n'avait pas été promu
15:19qui a eu du succès.
15:20Et en termes d'affichage,
15:21je repense à l'affaire
15:22du livre de Jordan Bardella.
15:23Vous vous souvenez,
15:24on avait voulu quasiment
15:24brûler son livre en place publique.
15:26On ne peut pas dire que je n'en parle.
15:27En tout cas, les affiches
15:28et interdiction de promotion.
15:29Voilà, interdiction de promotion
15:30dans les gars.
15:31On a un certain nombre
15:31et on a rêvé, Jean-Marc.
15:32Et la réalité, c'est qu'il y a eu
15:34un su de ces monstres.
15:35Regardez la pétition de Philippe de Villiers.
15:36Personne n'en parle.
15:37Su de ces monstres.
15:37Donc, la réalité, c'est qu'en fait,
15:39ils sont en train de se mettre
15:39un but contre leur camp
15:40parce qu'en censurant ce film,
15:42en ne voulant pas en faire la promotion,
15:44la réalité, c'est qu'il y a
15:45un peuple derrière.
15:46Il y a des Français immenses
15:47qui vont se lever
15:48et qui vont aller voir ce film.
15:49Alors moi, Sybène,
15:50puisque je vous ai sur le plateau,
15:51je voudrais qu'on prenne un instant
15:51pour raconter votre histoire.
15:53Quand même,
15:53parce que votre histoire
15:54est incroyable.
15:54Alors, on va commencer.
15:55Je pense que vous en avez peut-être marre
15:56de revoir l'époque alliage.
15:58Mais on revoit un petit bout
15:59quand même d'un clip d'alliage
16:01sur lequel on a tous chanté.
16:32Voilà, c'était juste avant
16:34les années 2000,
16:35entre 1996 et 2000.
16:37C'est ça.
16:38En le regardant,
16:38vous avez dit
16:39je ne m'y ferai jamais.
16:40Ça restera un mystère
16:41toute ma vie.
16:42Mais un problème ?
16:43C'est un problème ?
16:44Est-ce que c'est un problème ?
16:45Oui et non.
16:45Ce n'est pas un problème
16:48dans le sens où,
16:48grâce à...
16:49Magnifique, la photo.
16:51Continuez les mecs.
16:52Non, mais oui.
16:53Bravo.
16:56Il aura fallu que je passe par là
16:58pour vivre ce que je vis aujourd'hui.
17:00Alors, à la fin d'alliage,
17:02il y a eu une descente terrible.
17:04En fait, c'est un feu de paille
17:05qui nous a tous cramés
17:06et qui s'est arrêté en 1999
17:09comme ça avait commencé aussi vite.
17:12Vous étiez même un peu pestiféré.
17:14Vous étiez des ringards,
17:15vous étiez des as-gilles.
17:17On était marqués au fer rouge.
17:18Boys Band sur le front.
17:19Donc, le cinéma,
17:20tout oublie,
17:21comme je dis.
17:21Le théâtre, tout oublie.
17:22La carrière artistique solo,
17:24même pas en rêve.
17:26Toutes les maisons de disques,
17:26les portes se ferrent.
17:27C'est la vraie descente aux enfers.
17:31Il ne faut pas oublier,
17:32je leur rends hommage.
17:33Il y en a qui sont morts quand même
17:34de tristesse.
17:36Quentin, en l'occurrence,
17:37seul dans sa piole à New York.
17:39Philippe aussi,
17:41de chagrin,
17:42comme moi,
17:42on s'est laissé noyer
17:43un peu dans la drogue pour certains.
17:46Moi, dans l'alcool en l'occurrence.
17:47La dépression et la solitude.
17:49C'est moi, seul,
17:52dans les rues de Londres,
17:54à essayer de chercher de l'aide
17:56et naïvement de croire
17:58que je pourrais,
17:59en tant qu'origine anglaise,
18:00rebondir ou réessayer
18:02de faire quelque chose en Angleterre.
18:03Tu parles.
18:05Au bord du suicide.
18:06Voilà.
18:06Parce que la dépression,
18:07l'angoisse, la peur,
18:08l'isolement, la solitude.
18:10Et un jour,
18:11vous appelez votre amant.
18:11Et un jour,
18:12un jour,
18:13avant de faire,
18:13avant de commettre une connerie,
18:16un enfant qui appelle,
18:18voilà,
18:18j'ai appelé ma mère.
18:18Et qui vous fait
18:19une réponse étonnante ?
18:21Au secours.
18:21Et qui me dit,
18:22Steven, je t'aime, mon amour.
18:24Pardonne-moi.
18:24Je te demande pardon.
18:25J'ai fait ce que j'ai pu.
18:26Avant de faire une bêtise,
18:27rentre dans une église.
18:29Voilà.
18:29Et c'est ce que j'ai fait.
18:30Pour la première fois,
18:31je crois.
18:31C'était la première fois
18:32où vous rentriez dans une église ?
18:32Non, c'est la première fois
18:33que j'obéissais à ma mère.
18:34Ah oui.
18:36Sans poser trop de questions.
18:38Sans poser trop de questions.
18:39Comme quoi,
18:39il y a des vertus
18:40qui peuvent sauver les vies.
18:41L'obéissance,
18:42il y a des vertus
18:42qui peuvent sauver des vies.
18:43Et quand vous rentrez
18:43dans cette église,
18:44il se passe quoi ?
18:45Il se passe que
18:45dans cette petite chapelle
18:46Saint-James
18:47à Piccadilly Circus,
18:48dans un contexte
18:50qui ne me le permet pas,
18:52il y a un grand moment
18:52de quiétude,
18:53de calme intérieur,
18:55de paix.
18:56L'encens peut-être
18:58de voir les cierges,
18:59je n'en sais rien,
19:00les icônes,
19:01je ne sais pas.
19:02Une grande paix intérieure
19:03et je ne voulais plus bouger.
19:05Je me dis,
19:05je reste là.
19:06Et je suis resté quelques heures.
19:07Je me suis même endormi
19:08à un moment donné,
19:09moi qui n'avais plus de sommeil
19:10et qui n'avait plus de...
19:11Donc je suis revenu le lendemain,
19:13un peu par superstition,
19:14en me disant...
19:15Et puis c'est revenu.
19:16Comme s'il y avait
19:17une présence en fait
19:18que je ne trouvais pas
19:20à l'extérieur,
19:20dans le monde.
19:21Et ça vous a sauvé ?
19:22Et c'est resté avec moi.
19:24Ça m'a accompagné
19:25après dans le monde,
19:26cette paix,
19:26parce qu'il y avait
19:27un mieux-être
19:27qui m'a sauvé
19:29d'une certaine manière,
19:30qui m'a accompagné,
19:31qui fait que je suis reparti
19:32à Nice,
19:32à Caine-sur-Mer,
19:33chez maman.
19:35Tout penaud,
19:35tout bourdouille,
19:36avec mes dettes,
19:37avec mes déprimes,
19:38avec mes angoisses,
19:38etc.
19:39Et un jour,
19:40ma mère m'a dit un truc,
19:42elle m'a dit,
19:42écoute,
19:42c'est trop compliqué
19:43à t'expliquer,
19:44je vais te montrer,
19:44ça va être plus simple.
19:46Et elle m'a embarqué
19:46dans cette petite chapelle
19:47Saint-Rita à Nice,
19:49la sainte des causes désespérées.
19:51Et elle m'a dit,
19:51voilà,
19:51c'est là que ça s'est passé
19:52pour moi il y a un an
19:53et voilà,
19:54à toi de voir maintenant.
19:55Et là,
19:55j'ai rencontré un prêtre,
19:56première confession,
19:58la messe derrière
19:59et ça a changé ma vie.
20:01Et aujourd'hui,
20:01vous avez le sentiment
20:02que vous devez rendre ?
20:03Non,
20:04je n'ai pas de devoir
20:05à rendre quoi que ce soit,
20:06j'ai simplement
20:06à témoigner de l'amour
20:07et de cette présence
20:10qui m'habite
20:11et qui m'anime
20:12depuis 25 ans.
20:13J'ai 50 balais,
20:14Jean-Marc.
20:15J'ai passé
20:16les 25 premières années
20:17de ma vie
20:18sans Jésus.
20:19Je suis en train
20:20de poursuivre
20:21les 25 suivants
20:22avec lui.
20:23Il y a un avant,
20:24il y a un après,
20:24c'est tout ce que je dis.
20:26Et en effet,
20:27je vois bien
20:28que je suis confronté
20:31quotidiennement
20:32à mes propres limites
20:33et à mes impatiences
20:35et à mes difficultés
20:37parfois à la charité,
20:38à la patience,
20:39à l'amour,
20:39à la miséricorde,
20:40à la tendresse.
20:41Et je vois bien
20:42que c'est ce cœur sacré
20:43qui m'anime
20:43et qui est cette manifestation
20:46vivante et visible
20:47de l'amour du Père
20:48dans le Fils.
20:49Je fais un cours de catéchisme
20:50mais en deux secondes,
20:52je fais un succès,
20:52un petit peu
20:53le sujet du film
20:55pour y revenir.
20:56Ce n'est pas le sentiment
20:57d'un devoir
20:58de rendre quoi que ce soit,
21:00c'est simplement
21:00de témoigner,
21:01de rendre amour
21:02pour amour en fait.
21:03Mais quand vous voyez
21:04le monde d'aujourd'hui,
21:05on l'évoquait un peu
21:06tout à l'heure justement,
21:07quand vous voyez ce monde
21:08où les catholiques
21:10sont montrés du doigt,
21:11où il y a cette violence,
21:13où il y a cette guerre
21:13entre les religions,
21:14on en parlait hier,
21:14on a fait toute émission
21:15justement sur ces religions
21:17qui s'aiment le trouble
21:18dans la société d'aujourd'hui.
21:19Comment vous réagissez
21:20face à tout ça ?
21:21Moi je suis quelqu'un
21:22de très,
21:23pas pessimiste,
21:24mais je vois plutôt souvent
21:25le verre à moitié vide
21:26qu'à moitié plein.
21:28C'est-à-dire que je constate
21:29les choses avec une réalité,
21:30je prime la raison
21:31sur la foi
21:32et quand je regarde
21:33le monde dans lequel on est,
21:35je suis très inquiet
21:36pour être tout à fait
21:37franc avec vous.
21:38Je pense,
21:39c'est ma vision,
21:40me trompe-je peut-être,
21:41que la France,
21:42je vais rester en France,
21:43conflit dans le monde,
21:45c'est déjà le bordel en France,
21:46restons en France.
21:47je pense,
21:49c'est mon analyse,
21:50que la France est un corps
21:51sans tête
21:52qui se tape contre les murs
21:53pour chercher une issue.
21:56Voilà.
21:56Mais il se passe quelque chose.
21:57Je suis très pessimiste
21:58sur la...
21:59Mais j'ai une espérance
22:01qui me survit
22:02et qui me dépasse.
22:04Et donc je vois,
22:05tu vois,
22:06Jésus nous dit
22:06vous êtes le sel de la terre,
22:08t'es pas la farine
22:08dans le gâteau.
22:09Donc c'est la petite pincée,
22:10tu vois,
22:10qui fait la différence.
22:12Et donc ici,
22:12au milieu de tout ça,
22:13on a ce petit film
22:14qui arrive avec mon épouse,
22:15on témoigne.
22:16On n'est pas grand-chose,
22:17mais c'est la petite pincée de sel
22:19comme ça
22:19qui vient apporter
22:20un peu d'eau,
22:21un peu de joie,
22:21un peu d'espérance
22:22dans tout ce bordel
22:24dans lequel on est.
22:25Bruno Pommard ?
22:26Moi, ce qui m'interpelle
22:27chez Steven,
22:28c'est intéressant ce qu'il dit.
22:29Vous savez que je m'occupe
22:29beaucoup de réinsertion
22:30de gamins, etc.
22:31T'es un formidable exemple.
22:33Je sors la religion
22:33et tout ce que tu fais
22:34qui est formidable,
22:35mais je pense que ton parcours
22:36inspire et ça serait intéressant
22:38de parler à des jeunes
22:39qui dérivent parfois,
22:40qui partent très très loin
22:42dans le trafic,
22:42dans tout ce qu'on peut imaginer
22:43et qui auront peut-être du mal
22:45et sûrement du mal à revenir
22:46et je pense que tu es
22:47un exemple concret,
22:48avec grand plaisir.
22:49Les choses se font
22:50en direct sur le plateau.
22:51Un mot, Steven,
22:52quand même,
22:52parce qu'on voit
22:52que la religion catholique,
22:54on voit les églises
22:55qui se remplissent à nouveau
22:56et ça,
22:58c'est un vrai phénomène
22:59alors qu'on avait
23:00le sentiment
23:00que c'était foutu,
23:01on avait le sentiment
23:02qu'il n'y avait plus
23:03que les personnes âgées
23:04qui allaient dans les églises.
23:05Aujourd'hui,
23:06quand on va dans les églises,
23:07on voit de plus en plus
23:08de jeunes.
23:09Ça, c'est un symbole fort.
23:12avec un ami depuis 20 ans maintenant,
23:1520, 25 ans maintenant,
23:17sur des festivals chrétiens,
23:19sur ce congrès mission
23:20qui arrive bientôt,
23:21qui rassemble
23:21des dizaines de milliers
23:22de personnes
23:22partout en France.
23:24En effet,
23:24il y a un revival.
23:26Ce n'est pas gagné.
23:27Il ne faut pas...
23:28Je le dis,
23:29je vois toujours
23:30le verre à moitié vide
23:31parce que je donne
23:32juste un chiffre.
23:33On nous dit récemment,
23:34on le voit,
23:35on s'émerveille,
23:36tout ce million de jeunes
23:37auprès de Léon XIV,
23:39c'est génial.
23:40Il y a 25 ans,
23:40ils étaient 2 millions
23:41avec Jean-Paul II.
23:43Où est passé
23:44l'autre million ?
23:44Oui, mais il y a
23:45le pèlerinage de Chartres,
23:46par exemple,
23:46aussi,
23:47qui revient très fortement.
23:48Absolument.
23:49On parle de tout ça
23:49dans le film.
23:50Parce que justement,
23:51d'ailleurs,
23:51ce qu'on aime bien
23:51avec mon épouse,
23:53c'est le côté universel
23:55de l'Église.
23:56Et donc,
23:57dans nos films,
23:58on joint la tradition,
24:00le renouveau,
24:01les charismatiques,
24:02les traditionnalistes,
24:03etc.
24:03Il y a tout le monde
24:04dans nos films,
24:04en fait.
24:05Toutes les cultures,
24:06toutes les dimensions sociales.
24:08C'est très éclectique.
24:09et on voit en effet
24:10que ce même message passe.
24:11Votre épouse pense comme vous ?
24:13Elle est là, votre épouse ?
24:13Sabrina.
24:14Vous voulez venir ?
24:15Venez, ma belle.
24:15Venez, voilà.
24:16Elle est derrière,
24:16ce n'était pas prévu,
24:17mais c'est pas là.
24:18Un petit piège, venez.
24:21Mettez-vous juste là.
24:22Venez, venez.
24:23Vous pouvez vous mettre en face.
24:24Regardez, regardez, regardez.
24:26On est riche,
24:27on aura même deux places.
24:28Ce n'était pas prévu,
24:29mais c'est vrai
24:30qu'il parle beaucoup de vous,
24:31en fait.
24:31Parce qu'on fait tout à deux,
24:32en fait.
24:33Oui.
24:34Et en fait,
24:35c'est lui qui vous a emmené
24:36là-dedans ou vous y étiez, vous ?
24:37Non, moi,
24:37je suis, j'allais dire,
24:39tombée dans le chaudron petit.
24:42J'ai tombé en amour du Christ,
24:44mais avec une famille
24:44qui se dit de culture chrétienne
24:46et qui n'avait pas la foi.
24:46Moi, j'ai demandé le baptême
24:47à l'âge de 10 ans.
24:48J'ai cheminé un long trajet,
24:50un long chemin du désert
24:51pendant très longtemps,
24:53où j'étais seule,
24:55en fait,
24:55avec ma foi,
24:56jusqu'au jour où, en effet,
24:57je me suis retrouvée
24:57à Paré le Monial
24:58et où j'ai découvert,
24:59en fait,
25:00qu'il y avait des jeunes
25:00qui n'avaient pas juste
25:00des petites vieilles
25:01dans les églises.
25:02Et là,
25:04je me suis dit,
25:04j'ai envie, moi,
25:05d'allier ma foi
25:06avec mon art
25:07parce que j'étais jeune comédienne
25:08et je voulais faire quelque chose
25:10qui ait du sens.
25:11Et aujourd'hui,
25:12Steven est ma prière exaucée.
25:14On s'est rencontrés
25:14grâce à Robert Hossein.
25:14Comme quoi,
25:15quand tu pries,
25:15il faut faire attention
25:16à ce que tu demandes.
25:18Tu risquerais d'être exaucée.
25:20Grâce à Robert Hossein,
25:21qui était donc
25:21un grand metteur en scène
25:22avec qui on a travaillé
25:23tous les deux
25:24sur différents spectacles.
25:27Mais voilà.
25:27Et vous avez deux enfants
25:28aujourd'hui ?
25:28Oui, absolument.
25:30Vous êtes confiants pour eux ?
25:32Vous avez peur pour eux ?
25:35C'est difficile
25:35en tant que parents.
25:36Forcément,
25:37on est inquiets.
25:37On est inquiets quand ils partent.
25:38C'est toujours...
25:40Ouais,
25:41sinon,
25:41c'est difficile.
25:42La société est de plus en plus violente
25:44et en fait,
25:44ce film est la réponse
25:45un peu à tout ça.
25:47On voit que le monde va mal.
25:48On voit que les gens
25:49sont de plus en plus isolés.
25:50On parlait tout à l'heure
25:50dans les infos,
25:51les personnes âgées
25:52sont au centre très seul.
25:53Les gens sont de plus en plus
25:55connectés
25:56et en même temps très seuls.
25:57Donc,
25:58pour nous,
25:59voilà,
25:59Sacré-Cœur
26:00est une réponse à ça.
26:02Et en effet,
26:02les enfants,
26:03le matin,
26:04moi,
26:04j'ai la boule au ventre
26:06en fait,
26:06tous les matins.
26:08Et plusieurs fois,
26:08d'ailleurs,
26:09dans la journée,
26:10un petit texto,
26:10un petit coup de fil.
26:11Vous avez peur de quoi ?
26:12Qu'ils se fassent défoncer,
26:14qu'ils se fassent rentrer dedans,
26:14qu'ils se fassent agresser,
26:15qu'ils se fassent poignarder,
26:16qu'ils se fassent...
26:16J'en sais rien,
26:17c'est marrant.
26:18Tous les jours,
26:18il n'y a pas un jour,
26:19il n'y a pas un gamin
26:20qui se prend une balle dans la gueule
26:21ou un coup de couteau
26:22ou une agression
26:23ou ils se mettent à 8
26:24sur une proie,
26:26ils filment,
26:26ils se marrent.
26:27On est dans ce monde-là,
26:28quand même.
26:29On peut dire facilement
26:30qu'on est catholique aujourd'hui ?
26:31En tout cas,
26:32moi,
26:32je n'ai pas peur de le dire.
26:33Vos enfants,
26:34ils le disent ?
26:34Absolument.
26:35Ils portent leur croix.
26:37Quand on leur pose la question,
26:38ils l'assument,
26:39bien sûr.
26:40Jordan ?
26:40Oui,
26:41j'avais une question pour Sylvain.
26:42D'abord,
26:42j'aurais vraiment salué,
26:43encore une fois,
26:43votre courage
26:44et dire à quel point
26:44c'est bouleversant
26:45de vous entendre
26:45comment vous avez approché,
26:47découvert la foi.
26:48Je pense qu'on a tous ici
26:49autour de ce plateau
26:49parfois ressenti
26:50des moments de solitude
26:51où en fait,
26:51on se rend compte
26:51que parfois,
26:52il y a toujours une main
26:53qui est derrière nous,
26:54qui est invisible
26:54et on interprète
26:56comment on veut
26:56mais vraiment,
26:57c'est assez bouleversant
26:57d'être accompagné.
26:58Je dois dire,
26:58vous êtes vraiment
26:59un couple magnifique
26:59qui fait du bien,
27:01qui est bon,
27:02qui est bienveillant
27:02et qui dégage quelque chose
27:04et vraiment,
27:04c'est rassurant.
27:05Je suis suffisamment rouge
27:06comme ça,
27:13ça fait du bien
27:13de savoir qu'il reste
27:14des personnes comme vous
27:15sur Terre face à ce monde
27:16qui est extrêmement malveillant
27:17et c'est en ce sens,
27:18Steven,
27:18que j'aurais vous posé la question
27:19est-ce que finalement,
27:20à travers ce film,
27:21vous avez l'impression
27:22de porter un combat ?
27:24Je repense au mot,
27:25vous le savez,
27:25après le drame de Charlie Kirk,
27:26et Richard Kirk disaient
27:27« Portez votre croix
27:28partout dans le monde
27:29et je pardonne
27:30à l'assassin de mon mari ».
27:31Elle pardonne
27:32et parfois,
27:32on nous accuse de naïveté.
27:33Est-ce que c'est un film
27:34juste gentil,
27:35un peu naïf
27:36ou est-ce que pour vous,
27:37c'est une façon
27:37de porter la croix
27:37et le combat ?
27:39Je ne suis pas en guerre,
27:40moi.
27:43On peut ne pas être en guerre
27:44quand des gens sont en guerre
27:44contre vous ?
27:48La vocation du catholique,
27:50c'est le martyr.
27:53Mais stop.
27:54Mais c'est jusqu'au bout,
27:55c'est jusqu'au bout,
27:56je dirais l'amour du Seigneur.
27:58Et je comprends
27:58qu'on en est à ras-le-bol
27:59et qu'on n'en est pas en vie
28:00et qu'on a envie
28:01de plus tendre l'autre joue
28:02et de sortir l'épée.
28:04C'est très tentant
28:05et je crois que c'est
28:06ce que le diable veut.
28:09Et donc,
28:09ce n'est pas moi qui lutte,
28:11c'est le Seigneur
28:13qui lutte en moi.
28:14Vous savez,
28:15moi je dis souvent
28:15que sur ce plateau,
28:16et alors,
28:17beaucoup de gens
28:18ne sont pas d'accord avec moi,
28:19mais les catholiques
28:20sont trop gentils.
28:21Les catholiques,
28:21on ne les entend pas.
28:22Les catholiques,
28:23pendant longtemps,
28:24ces dernières années,
28:25je ne parle pas historiquement,
28:26bien évidemment,
28:26et pendant longtemps,
28:27ces dernières années,
28:27ils se sont laissés marcher dessus.
28:28Ils se laissent insulter,
28:29ils se laissent moquer.
28:31Et c'est vrai que la religion catholique
28:32veut ça,
28:33veut tant d'autres jours.
28:35Mais à un moment,
28:36ça suffit.
28:37Oui, Jean-Marc,
28:37tu as raison,
28:38il n'y a pas de lézard.
28:39Mais aussi,
28:39ce qu'il faut dire,
28:40c'est que l'église,
28:41qui a balayé récemment
28:42devant sa porte
28:43et qui fait le ménage,
28:45a porté quand même
28:45beaucoup de scandales.
28:46Je veux dire,
28:47on porte cher aussi
28:48les actes
28:50de certains prêtres
28:51religieux,
28:51religieuses,
28:52qui ont vraiment foutu
28:53la merde
28:53au sein même de l'église.
28:55Et donc,
28:55à un moment donné,
28:56tu prends cher aussi.
29:00Et c'est en ça
29:00où le message du Christ
29:02à cette jeune visitandine,
29:04Marguerite Marie,
29:05en 1673,
29:07lors de toutes ses apparitions,
29:09on voit à quel point
29:10il est moderne
29:11et il est actuel.
29:13Et c'est ça,
29:13en fait,
29:13qu'on a voulu mettre
29:14aussi dans le film
29:15avec des témoignages
29:17de personnes
29:18parce que,
29:19voilà,
29:19ce n'est pas
29:19une apparition poussiéreuse
29:21qui datait de...
29:23C'est un message très simple
29:24qui est encore d'actualité
29:27et à qui veut l'entendre ?
29:29C'est voici ce cœur
29:30qui a tant aimé le monde
29:31et qui ne reçoit
29:32que mépris
29:33et indifférence.
29:34Une dernière question,
29:35Sabrina,
29:35et puis je vous laisse
29:35tous les deux après,
29:36mais c'est dur
29:38d'être catholique ?
29:40Non,
29:40parce que quand on aime,
29:41on a envie d'en parler,
29:43de le partager.
29:43Dans la société d'aujourd'hui ?
29:44Dans la société,
29:46je pense qu'il y a des...
29:48Oui,
29:48ce n'est pas simple.
29:50Enfin,
29:50on le voit,
29:51on peut avoir peur.
29:52Moi,
29:52je trouve que non.
29:54Ce n'est pas...
29:56Les premières années
29:58n'ont pas été simples.
29:59Moi,
30:00j'ai tout perdu
30:00pour le Christ.
30:01J'ai perdu
30:02des relations,
30:04des amitiés.
30:05J'ai perdu...
30:05Ah bon ?
30:06Des gens se sont détendés
30:07de vous à cause de ça ?
30:07Bien sûr,
30:07on m'a pris pour un taré,
30:08un illuminé,
30:09un farfelu.
30:10J'y ai laissé ma carrière,
30:12j'y ai laissé mes passions,
30:14mes désirs
30:14de vie d'artiste,
30:17entre guillemets.
30:18Ça m'a fermé
30:18toutes les portes.
30:20Mais en même temps,
30:21ça vous a sauvé alors ?
30:22C'est pour ça
30:23que je suis resté fidèle
30:24jusqu'au bout,
30:25tant que j'ai pu.
30:26J'ai mené
30:26l'être Timothée II.
30:29C'est du Saint-Paul.
30:31J'ai maintenu...
30:32J'ai tenu le bon combat,
30:33j'ai gardé la foi
30:33jusqu'au bout.
30:35Et grâce...
30:35Et cette providence
30:36qui ne m'a jamais déçu,
30:37en fait,
30:37qui est venue me consoler,
30:39qui a mis sur ma route
30:40Sabrina,
30:41nos enfants.
30:42Et depuis 15 ans maintenant
30:43qu'on fait ses films,
30:44Créa Filmmakers,
30:45on fête nos 13-14 ans bientôt.
30:48Et c'est notre 9e film.
30:49Et il y en aura d'autres
30:51peut-être ou pas.
30:51C'est une forme de thérapie
30:52pour vous ?
30:52Pardon ?
30:53C'est une forme de thérapie
30:54pour vous ?
30:54Oui.
30:55Oui, oui.
30:55C'est une guérison perpétuelle.
30:57Un dernier mot, Ludovic.
30:57On devait faire un quart d'heure,
30:58on a fait une demi-heure,
30:59mais c'est pas grave.
31:00Mais non,
31:00c'est moi,
31:01c'est moi,
31:01parce que c'est intéressant.
31:02Et Sabrina ne devait pas venir
31:05non plus,
31:05mais je la voyais en face,
31:06elle était derrière la caméra.
31:07Et je me suis dit,
31:08voilà,
31:08il n'y a pas besoin.
31:09Un petit mot, Ludovic.
31:09Je vais dire un dernier mot
31:11encore.
31:12Bravo à vous.
31:13Il y a une phrase célèbre,
31:14d'accord,
31:14que j'adresse à tous ces censeurs,
31:16à toutes ces violences.
31:18Pardonne-leur,
31:18ils ne savent pas ce qu'ils font.
31:20Oui.
31:20Et ce monde meurt
31:21de ne pas se savoir aimer
31:22et c'est là où est l'importance
31:24d'aller voir le film.
31:26Venez vous laisser consoler.
31:29Venez voir.
31:30Mais vous allez faire un buzz,
31:31je vous le dis.
31:31C'est clair.
31:32Et on essaie de les aider un peu.
31:34Vous êtes invité sur le service public,
31:37France Inter,
31:37France Télé ?
31:37Si on nous invite,
31:38on vient avec grand plaisir.
31:39Non, mais là,
31:39vous êtes invité ?
31:39Parce que ça sort demain quand même.
31:41Donc la promo d'envoi.
31:41C'est vrai.
31:42On n'a pas resté encore l'invitation.
31:44Ce n'est pas leur truc à mon avis.
31:46Ça peut devenir.
31:47Merci en tout cas.
31:48Merci à Alain.
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