Quatre jours après la condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison ferme dans l'affaire Khadafi, le maire de Nice a annoncé, ce lundi 29 septembre, vouloir donner le nom de l'ancien président au parvis de l'Hôtel de police de sa ville.
00:00En quoi ce serait lié d'ailleurs ? Pour moi, c'est un geste de décence et d'amitié à l'égard de celui qui fut un grand ministre de l'Intérieur,
00:11un grand président de la République qui a beaucoup accompagné la ville de Nice, que ce soit pour l'Euro 2016 et la construction de son grand stade,
00:20qui était à l'initiative de ce qui sera livré d'ailleurs dans quelques semaines, le grand hôtel des polices mutualisées de la ville de Nice entre police municipale et police nationale.
00:32Et j'ai estimé qu'à un moment où il y avait un message d'amitié, de solidarité, en même temps que dans ma ville, j'ai veillé depuis mon élection
00:44à ce que le nom de tous les présidents de la République, de la Ve République, puisse figurer dans ma ville alors qu'ils n'y étaient pas tous.
00:51C'était le cas de Georges Compidou, c'était le cas de François Mitterrand, qu'à son tour, son nom puisse figurer en reconnaissance de ce qu'il a fait pour nous
01:01et plus particulièrement dans ces moments où, naturellement, c'est une épreuve pour lui, pour ses amis, pour sa famille et pour ceux qui sont dans l'incompréhension.
01:11– Oui, mais vous annoncez donc Nicolas Sarkozy donnera son nom à ce parvis à Nice au moment où l'ancien président s'apprête à entrer en prison.
01:22Est-ce que ce n'est pas un pied de nez ou un défi à la justice en disant « bon, peu importe la décision de justice, je fais ce que je veux » ?
01:29– Non, absolument pas, ce n'est pas un défi, je ne veux pas de cela.
01:34– Ça, c'est un petit débat polémique qui opposerait politique et magistrat, auquel je me refuse.
01:42Et rendre hommage, ce n'est pas juger, c'est rendre hommage.
01:45– Et tout simplement, c'est ce que nous faisons.
01:50La vérité, c'est que la France et la République ont besoin des deux, des magistrats comme des hommes politiques.
01:57Mais naturellement, je m'interroge, comme beaucoup de Français, sur cette décision.
02:03Mais ce n'est pas le fond du sujet du tout, en tout cas.
02:04Il s'agit de rendre hommage à ce qu'il a été et qu'il restera, d'une manière ou d'une autre,
02:11au-delà de l'amitié, de la confiance, sans limite que je continue à lui porter.
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