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  • il y a 2 mois
Après sa condamnation à cinq ans de prison dans l'affaire Kadhafi, Nicolas Sarkozy a fustigé une décision motivée, selon lui, par la "haine" des magistrats.

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Transcription
00:00Sur la haine, moi je n'ai aucune opinion et je n'ai jamais utilisé cet argument.
00:04C'est-à-dire que je ne sais pas si les juges le haïssaient ou ne le haïssaient pas.
00:08Pour vous, ce n'est pas une décision politique ?
00:10Non, je trouve que tout mettre sur une décision politique, c'est passer à côté de l'essentiel.
00:16C'est-à-dire que moi, il y a des juges dans des opinions politiques,
00:20certains sont très politisés, mais je ne crois pas que ce soit le problème essentiel.
00:24Je pense que si on n'avait pas eu ces juges-là, on en aurait eu d'autres
00:28et que ça aurait probablement été la même chose parce que la dérive de l'institution judiciaire en France,
00:34comme dans tous les pays occidentaux, elle est très profonde.
00:37La part de la subjectivité grandit sans arrêt.
00:41Il y a une dérive de l'institution judiciaire ?
00:42Oui, il y a une dérive.
00:43C'est-à-dire que les jugements reposent de plus en plus sur des appréciations subjectives
00:49au point de réduire de plus en plus la part de la preuve, en tout cas des éléments de preuve tangibles.
00:54Et là, je trouve qu'on arrive vraiment à un sommet de cette dérive quand même.
01:02C'est des jugements sans preuve, il y en a eu beaucoup dans l'histoire, ce n'est pas nouveau.
01:07Mais c'est la première fois qu'un tribunal reconnaît qu'il n'a pas de preuve et qu'il condamne quand même.
01:14Condamné pour association de malfaiteurs et pour le tribunal,
01:17Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ignorer les manœuvres de ses proches avec la Libye,
01:20c'est-à-dire que le guéant est brisorteux.
01:22Il faut comprendre que d'abord, il a relaxé sur les motifs qui avaient conduit à ce procès.
01:30S'il est relaxé sur le financement, s'il est relaxé sur le détournement de fonds publics étrangers
01:36et s'il est relaxé sur la corruption,
01:39avec l'argument qu'il n'y a pas de preuves qui permettent de le condamner.
01:43Et on va chercher l'association de malfaiteurs pour dire,
01:47mais quand même, on le condamne quand même.
01:49On n'a preuve de rien, mais on le condamne quand même.
01:51Or, l'association de malfaiteurs, elle exige, pour être démontrée,
01:55elle exige, c'est le code pénal qui le dit, des éléments matériels.
02:00Matériels, ce n'est pas subjectif, ce n'est pas des hypothèses,
02:03ce n'est pas des matériels.
02:04Où sont les éléments matériels ?
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