- il y a 2 jours
Lundi 29 septembre 2025, retrouvez Fabrice Bonnifet (président, C3D, GenAct), Sonia Ahéhéhinnou (vice-présidente, Unapei), Laurent Blasco (Fondateur et Dirigeant, BIO LOGICA COSMETICS) et Hubert Vendeville (Fondateur et PDG, FairMoove Solution) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Générique
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13Et voici notre sommaire, Fabrice Bonifait, invité du Grand Entretien, tout à l'heure le président du C3D,
00:20le Collège des Directeurs du Développement Durable, qui organise dans quelques jours le Play for Life,
00:26objectif, créer un choc émotionnel pour inciter les chefs d'entreprise à s'engager.
00:31Mais d'abord, je reçois Sonia Aehe Inou, la vice-présidente de l'UNAPI,
00:36on verra quel progrès peut faire la France afin de rendre le droit à l'éducation effectif pour les enfants en situation de handicap.
00:44Dans le Zoom de notre émission, on se projette vers l'entrée en vigueur de l'affichage environnemental obligatoire dans le secteur du tourisme,
00:50ce sera dès l'an prochain, les professionnels sont-ils prêts ? Réponse dans une dizaine de minutes,
00:55et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables,
00:59je vous présenterai Biologica Cosmetics, marque française de soie biomimétique.
01:05Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact, tout de suite.
01:14L'invité de ce Smart Impact, c'est Sonia Aehe Inou, bonjour.
01:19Bonjour.
01:19Bienvenue, vous êtes la vice-présidente de l'UNAPI, c'est 550 associations, 1300 établissements et services médico-sociaux,
01:26près de 100 000 professionnels employés.
01:29Et une mission, c'est quoi la mission principale de l'UNAPI ?
01:32La mission principale de l'UNAPI, c'est la défense des droits et l'accompagnement des familles et des personnes en situation de handicap,
01:39notamment sur les troubles du développement intellectuel, polyhandicap, troubles de l'autisme et troubles psychiques.
01:45Pas seulement à l'école ou uniquement à l'école ?
01:49Non, pas seulement à l'école, pas seulement pour les enfants scolarisés, c'est vraiment de zéro jusqu'à l'âge des personnes vieillissantes.
01:55Et on va parler d'école parce que c'est évidemment un thème central de cette rentrée qui révèle des chiffres qui ne sont pas bons.
02:0213% des enfants qui sont en établissement spécialisé n'avaient aucune heure, aucune heure de scolarisation par semaine.
02:0938% ont entre zéro et six heures de scolarisation par semaine à la rentrée.
02:14Alors moi, je vois ces chiffres, je ne suis pas un spécialiste comme vous.
02:18Est-ce que la situation, c'est la même depuis plusieurs années ? Est-ce qu'elle s'aggrave ? Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
02:22Alors c'est une situation qui perdure parce que ça fait sept ans maintenant qu'on est à la campagne « Je n'ai pas école ».
02:28Et chaque année, on essaye d'avoir des chiffres parce qu'il n'y a pas d'observatoire à ce jour pour déterminer la bonne scolarisation des enfants.
02:36Du coup, on fait des échantillonnages au niveau de nos établissements qui accompagnent les enfants.
02:41Et on leur demande où en est la scolarisation par rapport à ces enfants entre 3 et 16 ans.
02:46Et donc, vous faites ça depuis sept ans, les chiffres sont stables, c'est ça ?
02:50Les chiffres sont stables. Alors il faut savoir que les chiffres sont stables, ça veut dire que dans les associations, au sein des associations,
02:56on constate que plus de la moitié n'ont pas accès à une scolarisation, aux apprentissages de base, à une scolarisation comme n'importe quel autre enfant.
03:05Alors dans les scolarisations, on entend aussi les enfants qui sont scolarisés dans l'école ordinaire, dans l'école de tous les autres enfants.
03:11Mais il y a aussi des dispositifs de scolarisation au sein des établissements médico-sociaux.
03:17Qu'est-ce que ça signifie pour les familles ? Je pense qu'il faut qu'on soit très concret quand son enfant qui souffre d'un handicap n'a pas d'heure de scolarisation.
03:26Alors un enfant ne souffre pas de handicap, il présente un handicap, il est dans une situation de handicap.
03:31Le fait d'être éloigné de la scolarisation les éloigne de l'apprentissage.
03:35On sait bien que pour les enfants en âge de développement, les apprentissages de savoir de base peuvent leur permettre aussi de développer leur autonomie,
03:43développer leur communication, les liens sociaux avec les autres.
03:47Vraiment tous les pans de la société pour leur développement et grandir correctement comme tous les autres enfants.
03:52Et pour les familles, ça veut dire quoi ?
03:54Ça veut dire qu'il faut renoncer parfois à du travail, aménager ses horaires de travail ?
04:01Pour les familles, on l'a vu pendant le Covid, n'importe quelle famille,
04:04une fois que l'enfant ne va pas à l'école, il faut s'occuper de l'enfant.
04:07Donc là, à partir du moment où l'enfant est scolarisé ou scolarisé très peu de temps ou pas du tout,
04:13l'enfant se retrouve à domicile, donc il faut que l'un des deux parents ou le parent,
04:17parce que parfois il y a des familles monoparentales, s'occupent de l'enfant.
04:20Donc il y a forcément un impact sur la vie professionnelle et un impact aussi sur la vie financière,
04:26les liens sociaux, la communication avec les autres, mais tous les pans de la vie en fait.
04:30Est-ce que vous avez, parce que c'est difficile j'imagine de répondre à la question,
04:33mais évaluer l'impact économique ? Parce que ça veut dire quoi ?
04:36Ce qu'on est en train de dire, ça veut dire des gens qui ont des compétences, des talents,
04:41qui ne vont pas les exercer en entreprise ou en administration.
04:44C'est de la valeur économique perdue ?
04:47C'est de la valeur économique perdue, c'est de la précarisation des familles,
04:51c'est vraiment une société qui se transforme vers une société en difficulté,
04:57parce que c'est vrai que vous perdez des expertises, vous perdez des parents qui vont travailler,
05:01vous perdez des expériences de vie et vous avez des familles qui sont en grande difficulté,
05:07parfois dépression, parfois... Alors il peut malheureusement arriver le suicide,
05:12donc il y a un impact aussi sur les frères et sœurs et sur la famille élargie,
05:17vous avez des familles recomposées qui du coup se décomposent,
05:20donc ça a vraiment un impact aussi pour les sociétés,
05:22parce que vous avez des problèmes de recrutement aujourd'hui
05:24et des problèmes budgétaires avec un contexte politique qu'on connaît,
05:28donc ça a forcément un impact aussi sur la vie toute entière de la société.
05:32Donc je rappelle le chiffre, 13% des enfants en établissement spécialisé,
05:35aucune heure de scolarisation par semaine,
05:37et pourtant le droit à l'éducation, c'est un droit garanti
05:40par la Convention internationale des droits de l'enfant,
05:42par la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
05:45En France, que dit la loi ?
05:47En France, ce que dit la loi, c'est que chaque enfant, quel qu'il soit,
05:51est en droit d'avoir accès à l'éducation.
05:54C'est inscrit dans les textes, c'est inscrit dans la loi,
05:57et aujourd'hui, force est de constater qu'avoir des droits n'est pas suffisant,
06:01puisqu'on voit que les enfants n'ont pas accès à l'école,
06:04que les adultes n'ont pas accès au travail,
06:06que les personnes vieillissantes n'ont pas accès à un habitat digne de ce nom,
06:10donc la loi ne rend pas les droits effectifs aujourd'hui.
06:14Quelles solutions vous proposez ?
06:16Parce qu'on va essayer, et dans cette émission on le fait quotidiennement,
06:19de aussi proposer des solutions, il faut faire les constats,
06:22mais il faut trouver des solutions,
06:23pour améliorer, sortir de cette spirale des mauvais chiffres.
06:27Alors c'est vrai que cette spirale de chiffres,
06:29elle représente un état de fait.
06:32Pour améliorer tout ça, ce que les associations demandent,
06:35c'est déjà un observatoire.
06:36L'observatoire va permettre de voir est-ce que chaque enfant,
06:41chaque personne bénéficie des accompagnements auxquels il a le droit,
06:44qui a été prescrit par la maison départementale du handicap.
06:47Donc vous avez déjà des enfants qui ne sont pas scolarisés au bon endroit,
06:50parce que vous avez des accès à des modalités de scolarisation,
06:54par exemple rentrer dans un institut médico-éducatif,
06:58vous avez des listes d'attente qui sont de plus de 4000 enfants.
07:02Donc ces enfants-là, qu'est-ce qu'on en fait ?
07:03Soit ils sont à domicile, soit ils sont scolarisés dans un milieu dit ordinaire,
07:07avec des accompagnements qui vont essayer, malgré tout,
07:11de les maintenir dans le milieu scolaire.
07:13Donc ces enfants-là apparaissent dans les chiffres,
07:16mais ne sont pas au bon endroit.
07:17Donc l'observatoire va permettre de mettre en adéquation
07:20le besoin réel en accompagnement et en modalité de scolarisation,
07:26les budgets et l'organisation structurelle, matérielle,
07:29en moyens humains, etc., autour de tous ces besoins-là,
07:33soit la scolarisation, mais au-delà aussi, sur la vie d'adulte, etc.
07:36Donc ce serait un observatoire de l'école, de l'école inclusive,
07:40ou un observatoire plus général ?
07:41C'est un observatoire plus général,
07:43vraiment un observatoire des situations de handicap,
07:46pour voir toute l'organisation et la coordination de l'écosystème.
07:52Faire le constat pour ensuite pouvoir prendre les bonnes décisions.
07:54J'imagine que vous plaidez ça auprès des ministères depuis des années.
07:59Qu'est-ce qu'on vous répond ?
08:00Alors, le ministère répond par des actions.
08:03On est bien évidemment face à des actions et des prises de conscience.
08:07Mais les prises de conscience et les actions,
08:09on voit qu'elles ne sont pas en adéquation avec le réel besoin,
08:12puisqu'il n'y a pas d'observatoire.
08:13Donc tous les dispositifs, tous les moyens qui sont conséquents,
08:16qui sont mis en place, ont forcément un décalage avec ce qu'on attend.
08:20Et puis la France est en retard aussi pour la mise en œuvre de tout ça.
08:23Si on revient sur l'école, est-ce qu'il faut mieux former les enseignants ?
08:28Il faut mieux former les enseignants,
08:29il faut mieux former les agents des collectivités,
08:32parce qu'ils interviennent aussi dans l'école.
08:33Il faut former en fait tout l'écosystème,
08:36pour qu'il soit à même d'accueillir, d'accompagner,
08:39de soutenir les élèves en situation de handicap,
08:42et même au-delà de tous les élèves en fait.
08:44Il y a des accompagnants qui sont spécialisés, les AESH, c'est ça ?
08:49Il n'y en a évidemment pas suffisamment.
08:52À quel point il n'y en a pas suffisamment ?
08:54Alors à quel point il n'y en a pas suffisamment ?
08:55Alors je retournerai un peu votre question,
08:58parce que je vais faire un parallèle.
08:59Si vous êtes dans une entreprise qui a besoin de dématérialiser,
09:03un petit peu d'innover,
09:04et que ça ne fonctionne pas,
09:07l'entreprise décide d'acheter un million d'ordinateurs.
09:10Est-ce que le fait d'acheter un million d'ordinateurs
09:12va suffire à développer l'entreprise
09:14et à la rendre un peu plus performante et technologique ?
09:17Non.
09:18Le handicap et puis les situations un petit peu particulières
09:21de la société aujourd'hui
09:23doivent pouvoir être suffisamment dynamiques et agiles
09:26pour répondre à tout le monde.
09:27Donc ce n'est pas le fait d'augmenter...
09:29Ce n'est pas simplement le nombre d'accompagnants ?
09:32L'AESH, c'est un des outils, une des ressources
09:34qui va accompagner les élèves,
09:36mais ce n'est pas forcément la ressource
09:38qui correspond à tous les élèves.
09:40Donc en fait, c'est tout un écosystème
09:41qu'il faut organiser dans cette prise en compte de handicap
09:44pour étudier, pour mener à bien
09:46le projet d'inclusivité de l'école.
09:49Ça suppose des infrastructures aussi, des travaux à faire ?
09:51Des infrastructures, des travaux.
09:53Il faut que ce soit structurel,
09:54que les bâtiments soient capables d'accueillir tous les élèves,
09:56qu'il y ait des espaces d'échange entre professionnels,
09:59entre parents et professionnels,
10:00entre les accompagnants et les équipes éducatives.
10:04Il faut aussi des budgets.
10:06Ça nécessite évidemment des budgets.
10:08Il faut aussi des moyens humains.
10:09Et oui, la formation est très, très importante pour tous.
10:12Et en entreprise, est-ce que vous voyez...
10:15Alors évidemment, il y a tellement d'entreprises en France,
10:18de taille, de secteur, etc.
10:20Mais est-ce que quand même,
10:21vous sentez une prise de conscience du milieu de l'entreprise ?
10:25Le milieu de l'entreprise, prise de conscience évidemment,
10:27puisque aujourd'hui, vous avez quand même des entreprises
10:30qui remplissent leur obligation d'emploi des personnes en situation de handicap.
10:36D'autres ont fait d'autres choix.
10:38Mais il faut aussi accompagner les entreprises dans cette prise en compte
10:41pour de l'aménagement raisonnable,
10:43pour aider aussi les collaborateurs à pouvoir travailler les uns avec les autres
10:48en fonction des difficultés ou de la complexité d'aménagement des postes.
10:52Donc les entreprises ont des consciences.
10:53Mais il y a encore beaucoup de travail, même au niveau de la médecine du travail aussi.
10:58Est-ce que les médecins du travail sont suffisamment formés
11:00pour détecter aussi les besoins des familles aidantes
11:03ou des personnes en situation de handicap
11:05pour pouvoir les accompagner sur leur poste ?
11:07Est-ce que vous avez ressenti un effet Jeux olympiques et paralympiques ou pas du tout ?
11:12Ou un effet de courte durée ?
11:16Voilà, c'était un petit peu épisodique et très euphorique.
11:19Moi-même, j'ai assisté à des épreuves des Jeux olympiques
11:22et j'ai été vraiment très satisfaite, en tout cas,
11:25de la prise en compte et de l'organisation qui a été faite
11:28autour des personnes en situation de handicap,
11:32y compris des sportifs, mais aussi du citoyen lambda.
11:37Et puis, on s'est dit quand même que quand on peut,
11:40quand on veut et qu'on met les moyens, c'est possible de le faire.
11:44Et ça, ça nécessite vraiment l'engagement de chacun,
11:47parce que les personnes aussi, enfin, tous les spectateurs aussi
11:52étaient impliqués dans cette démarche inclusive.
11:55Donc, c'est possible, c'est possible avec les moyens.
11:58Merci beaucoup, Sonia et Inoui, et à bientôt sur Bsmart for Change.
12:03C'est l'heure du Zoom de ce Smart Impact.
12:06On parle de l'affichage environnemental pour le secteur du tourisme.
12:09C'est le Zoom de ce Smart Impact.
12:18On parle du secteur du tourisme,
12:20de l'affichage environnemental avec Hubert Vendeville.
12:23Bonjour.
12:23Bonjour.
12:24Bienvenue, vous êtes le président fondateur de Fairmove Solutions.
12:27C'est quoi, Fairmove ?
12:27Alors, Fairmove Solutions, c'est une société de logiciels,
12:30de conseils et de formations
12:31qui accompagnent les acteurs du tourisme dans leur transition écologique.
12:34Donc, une entreprise d'une quarantaine de personnes
12:36basée à Nantes, Paris et Bordeaux.
12:38Qu'est-ce que vous proposez précisément aux professionnels du secteur ?
12:41Alors, on propose plusieurs choses.
12:43La première chose, c'est de mesurer leur impact environnemental,
12:45on va sûrement en reparler derrière,
12:47et de mettre en place des actions pour réduire cet impact,
12:50notamment à travers un affichage environnemental.
12:52Et on propose également des solutions de conseil
12:54pour les accompagner dans le choix de leurs solutions
12:56et des formations dans la transition de leur quotidien
13:00vraiment adaptées au secteur du tourisme.
13:02Est-ce que vous voyez les mentalités évoluer depuis quelques années ?
13:05Alors oui, ça évolue fortement.
13:07Alors, j'ai créé l'entreprise en 2011.
13:09Donc, je pense que vous aussi,
13:10vous avez vu depuis 2011 une forte évolution.
13:12Et les mentalités évoluent à deux niveaux.
13:15Déjà, les dirigeants,
13:17c'est une nouvelle génération depuis le Covid,
13:19on sent qu'ils sont beaucoup plus conscients.
13:21Et aussi, les actionnaires sont beaucoup plus conscients du sujet.
13:24On a des familles d'office, par exemple,
13:25qui demandent des actions en termes de RSE,
13:28chose qu'on n'avait pas il y a une dizaine d'années.
13:29Donc, oui, les mentalités évoluent à deux niveaux.
13:32Alors, je parle surtout des dirigeants.
13:33C'est un peu plus compliqué au niveau des touristes
13:35qui ont vraiment une volonté d'y aller,
13:37mais qui ne savent pas trop comment faire.
13:38Et dans l'acte d'achat, c'est encore assez limité.
13:40Oui, ça, évidemment, on y reviendra.
13:42On va parler donc d'affichage environnemental,
13:45puisqu'il doit devenir obligatoire,
13:47dès l'année prochaine, dès 2026,
13:48pour les hébergements touristiques, hôtels, camping,
13:51avec une note de A à E
13:53qui sera basée sur un certain nombre d'indicateurs.
13:55Alors, déjà, est-ce que le secteur est prêt pour vous ?
13:57Vous qui proposez finalement un outil
13:59qui permet déjà d'afficher ces qualités environnementales.
14:04Alors, oui, le secteur de l'hôtellerie est prêt.
14:07Les premières expérimentations datent de 2011.
14:09Donc, nous, on a accompagné plus de 1500 hôtels
14:12depuis 2011 sur l'affichage environnemental.
14:14Donc, on a un retour d'expérience assez fort.
14:16Et même, on a travaillé avec des hôtels
14:18qui n'étaient pas convaincus au début,
14:19parce que c'était un peu... on leur imposait.
14:21Et en fait, à la fin de l'exercice,
14:23qui est assez rapide, on en reparlera,
14:25à la fin de l'exercice, en fait,
14:27ils se rendent compte que ça leur ouvre les yeux
14:29sur leur activité.
14:31Ce n'est pas très cher comme solution.
14:33Il y a, on va dire, la réglementation
14:35qui balise aussi le sujet,
14:37les financiers qui y balisent aussi.
14:39Donc, le secteur est prêt à massifier.
14:41D'ailleurs, c'est inscrit dans la loi
14:42climat et résilience.
14:43Il y a plusieurs secteurs qui ont été identifiés
14:44comme les plus mûrs en 2021.
14:47Ce sont notamment l'hôtellerie,
14:49l'alimentation, le textile et l'ameublement.
14:51Quels sont les indicateurs, les critères
14:54pour obtenir un bon affichage environnemental ?
14:57Alors, on a quatre indicateurs
14:58qui vont donner le score entre A et E.
15:01Les quatre indicateurs sont l'impact carbone,
15:04l'impact sur l'eau, en cycle de vie,
15:07l'impact sur les ressources énergétiques,
15:09toujours en cycle de vie,
15:09et l'impact sur la biodiversité.
15:11Donc, c'est quatre indicateurs.
15:12Mais ces quatre indicateurs, en fait,
15:14il n'y a pas de critères derrière,
15:15c'est qu'on va mesurer tous les flux
15:16qui rentrent dans l'hôtel,
15:18toute l'énergie, l'eau, le linge,
15:19les produits pour le petit-déjeuner,
15:21toutes ces petites briques
15:22qui fournissent la nuit d'hôtel.
15:25Et nous, avec notre base de données,
15:26on a à peu près 10 000 données
15:27dans notre logiciel,
15:28on va convertir toutes ces petites briques
15:30en impact et on va les ramener
15:31à une nuitée.
15:32Donc, on va mesurer l'impact carbone
15:33d'une nuitée, l'impact en eau d'une nuitée.
15:36Et ainsi, on va pouvoir classer l'hôtel
15:37entre A et E.
15:38D'accord.
15:39Avec votre logiciel,
15:40en termes d'installation,
15:42d'organisation d'un hôtel,
15:44ça les oblige à modifier
15:46un certain nombre de processus
15:48ou pas du tout ?
15:49Alors, l'affichage, c'est une photo.
15:51Donc, au début,
15:53quand ils font leurs photos,
15:53ils n'ont pas grand-chose à modifier.
15:56Il faut juste qu'ils aient
15:56quelques factures sous le coude
15:58pour renseigner l'outil.
15:59D'accord.
15:59Et donc, les factures,
16:00factures d'eau, d'énergie et de linge.
16:02C'est la principale facture.
16:03Ce n'est pas énorme.
16:05Et ensuite, ils vont décrire
16:06leur hôtel dans le logiciel.
16:08Ils vont décrire la taille des télés.
16:10Ils vont décrire le nombre de télés
16:11qu'ils ont dans les chambres.
16:12C'est assez simple.
16:13Et ils vont décrire leur offre
16:14au petit-déjeuner,
16:15le type de produit
16:16qu'ils utilisent
16:16dans les produits d'entretien.
16:17Et après, tout le travail
16:18se fait par notre base de données
16:19et on va convertir tout ça.
16:21Donc, en fait, pour l'hôtel,
16:22faire son étiquette,
16:23ça lui prend moins d'une journée.
16:24Donc, une analyse de cycle de vie
16:26en moins d'une journée
16:26grâce à l'outil.
16:27Et après, s'il veut s'améliorer,
16:29s'il veut réaliser des plans d'action,
16:31eh bien, l'outil fait des suggestions
16:33où nos équipes font des suggestions.
16:35Et là, ça dépend de leur ambition.
16:36S'ils sont dans un projet de rénovation,
16:38ça va être plusieurs jours de travail,
16:39bien sûr, pour réfléchir au choix.
16:41Mais s'ils sont juste
16:41dans l'optimisation au quotidien,
16:43on va cibler les actions prioritaires
16:45pour que ça reste assez réduit
16:47en termes de temps.
16:48Avec ces chiffres du tourisme mondial
16:50qui sont donnés par l'ONU Tourisme,
16:52690 millions de touristes internationaux
16:55entre janvier et juin de cette année 2025,
16:57c'est 33 millions de plus
16:59que du moins la même période de 2024.
17:02Quelles sont les prévisions ?
17:03On a les prévisions d'un tourisme mondial
17:05qui va continuer d'augmenter
17:07et dont l'impact, forcément,
17:08va augmenter aussi ?
17:09Les prévisions sont toujours
17:11en forte croissance.
17:12On a des classes moyennes
17:14dans de nombreux pays
17:15qui deviennent de plus en plus importantes,
17:19notamment Chine et l'Inde.
17:20Donc, en effet,
17:20le tourisme mondial devrait augmenter.
17:22On voit qu'après le Covid,
17:23il y a une envie de tourisme.
17:25Et donc, en fait,
17:25l'enjeu, c'est avec une croissance
17:27du nombre de vols,
17:28comment est-ce qu'on fait
17:29pour réduire l'empreinte ?
17:30Parce que les efforts
17:31qu'on va faire d'un côté,
17:32ils vont être annulés,
17:34en quelque sorte,
17:34par l'augmentation du tourisme.
17:35Voilà, donc il faut qu'on croit vite,
17:38il faut que la technologie décroît vite
17:39en termes d'impact.
17:40Donc là, il y a un enjeu.
17:41Mais il n'y a pas que le vol,
17:42il y a aussi l'impact des hébergements
17:44qui accueillent les visiteurs.
17:46Et en fonction du pays,
17:47vous n'avez pas forcément
17:48le même impact.
17:49Donc, par exemple,
17:50en France, en moyenne,
17:51c'est 10 kilos de CO2
17:52quand on passe une nuit
17:53dans un hôtel.
17:54Si vous voulez,
17:54dans d'autres pays,
17:55même limitrophes,
17:55en Europe,
17:56vous allez plutôt être
17:56entre 15 et 25 kilos
17:58de CO2 par nuitée.
17:59Donc, on est plutôt
17:59mieux-disant en France.
18:01On a déjà fait des efforts.
18:02Tout à fait.
18:03En fait, on a un mix électrique
18:04qui est relativement peu carboné.
18:06On a également un climat
18:07qui est plutôt favorable.
18:08Par exemple,
18:09si vous allez en Espagne,
18:09il y a beaucoup de clim
18:10qui peut consommer aussi
18:11beaucoup d'électricité.
18:13Je ne parle même pas
18:13du Maroc ou des Émirats.
18:15Et donc, on a plutôt
18:16une conscience assez avancée
18:19sur le sujet.
18:19Mine de rien,
18:20on dit qu'on est souvent
18:21à la traîne
18:21sur le sujet de l'environnement.
18:22Mais on est les seuls pays
18:23au monde
18:24à avoir déployé
18:24l'affichage environnemental
18:25depuis 2011.
18:26On est un des pays
18:29qui est le plus avancé
18:30en termes d'éco-conception
18:31sur tous les secteurs
18:32industriels,
18:33du fait notamment
18:34de soutien d'instances
18:35comme l'ADEME
18:35qui financent les études
18:36ou les recherches
18:37sur le sujet.
18:37Mais que risque
18:38un hôtelier
18:39ou un professionnel
18:40de tourisme,
18:41un directeur de camping
18:42s'il n'affiche rien
18:43à partir de l'année prochaine
18:45puisque ça devient obligatoire ?
18:46Alors, pour le moment,
18:46il n'y a pas de décret d'application.
18:48Donc, c'est une volonté
18:49de la loi,
18:50comme vous connaissez,
18:50entre la loi et le décret.
18:52Il peut se passer du temps,
18:53beaucoup de temps parfois.
18:54Et donc, comme le décret
18:56on n'a pas encore
18:57les détails
18:58d'éventuelles sanctions.
18:59Voilà.
19:00En revanche,
19:00pour le moment,
19:01ça reste une démarche volontaire.
19:03Il n'y a pas d'obligation
19:04à communiquer sa note.
19:05Donc, on peut faire sa note
19:06et même avoir une mauvaise note,
19:07entre guillemets,
19:08pour l'instant,
19:08on n'est pas obligé
19:08de la communiquer.
19:10En revanche,
19:10c'est un super outil
19:11pour anticiper
19:12cette future obligation
19:13et de se dire
19:14si aujourd'hui,
19:14j'ai une mauvaise note,
19:15je vais peut-être avoir
19:16deux, trois ans encore
19:17pour améliorer ma note
19:18et le jour où ça devient obligatoire
19:19d'avoir plutôt un B
19:20à la place d'Indé.
19:22Il faut savoir qu'au niveau européen,
19:23il y a aussi un groupe
19:24qui avance
19:25qui s'appelle
19:26le Product Environmental Footprint
19:28pour les hôtels.
19:29Donc, il y a aussi
19:29une méthode d'affichage environnemental
19:31qui est en train
19:32de se construire européen.
19:33Donc, l'obligation à terme
19:34sera probablement européenne également.
19:37Quels peuvent être
19:37les freins
19:39à ce que cet affichage environnemental
19:41soit le plus généralisé
19:43et le plus efficace possible ?
19:45Est-ce qu'il y a une question
19:45de fiabilité des données,
19:46par exemple ?
19:47Alors, là, ce qui est super intéressant,
19:50c'est qu'on a pour tous les hôtels
19:53la même base de données,
19:55le même impact du croissant,
19:57par exemple, derrière.
19:58On a le même périmètre d'analyse.
20:01C'est-à-dire que si on a
20:01un hôtel-restaurant,
20:02on va enlever la part du restaurant
20:03et ça va être les mêmes règles
20:04pour tout le monde.
20:06Donc, en termes de reproductivité,
20:08on n'a pas meilleur outil.
20:09Par exemple, lorsque vous faites
20:10un bilan carbone,
20:11vous pouvez choisir un peu
20:12votre périmètre.
20:13Et donc, on ne sait pas
20:14si on a mis l'impact
20:14des clients ou pas dedans.
20:15Là, pour tout le monde,
20:16c'est le même périmètre.
20:17On a la même base de données.
20:18On s'appuie sur des données
20:19de l'ADEME et des données
20:20de base de données internationale.
20:22Donc, on est extrêmement fiable.
20:23Et après, on va vérifier
20:24les données qui pèsent
20:25vraiment plus dans l'impact,
20:27qui sont des factures d'eau,
20:28d'énergie et de linge,
20:29comme je l'ai dit tout à l'heure.
20:30Et donc, là où il y a
20:31un risque d'erreur,
20:33en fait, on va avoir
20:33la vraie donnée,
20:34qui est la vraie donnée
20:34consommée sur l'année.
20:36Donc, on est extrêmement fiable
20:37en termes de méthode.
20:38Ça, c'est vos outils à vous
20:41ou c'est l'affichage
20:41environnemental en général ?
20:43Alors, il y a
20:43un référentiel officiel.
20:45Donc, on s'appuie
20:46sur les règles officielles
20:48de calcul.
20:49Mais après, il faut,
20:50entre des règles de calcul
20:51et un résultat,
20:52il faut une calculette,
20:53un calculateur.
20:54Donc, c'est ce que vous proposez
20:55avec vos logiciels.
20:56Est-ce qu'il y a une question
20:57aussi d'adhésion
20:59ou de capacité du secteur
21:01à s'y mettre ?
21:02Parce que, évidemment,
21:03pour un géant de l'hôtellerie
21:06qui va le déployer
21:07dans tous ses hôtels,
21:08on imagine que c'est facile,
21:09même si ça doit avoir un coût.
21:10Mais pour une petite structure.
21:13Alors, aujourd'hui,
21:15les freins se sont levés
21:18à partir du moment
21:19où les financiers
21:19ont mis le doigt
21:20dans ce type de démarche.
21:22Aujourd'hui, on a des banques
21:23qui prêtent de l'argent
21:24avec des taux bonifiés
21:25qui s'appuient
21:26sur l'affichage environnemental.
21:28Donc, même pour un indépendant
21:30qui veut, par exemple,
21:30rénover, emprunter à sa banque,
21:32sa banque pourra éventuellement
21:33lui demander
21:34quel score avez-vous
21:35et pouvez-vous vous améliorer ?
21:37Donc, déjà, on a
21:37l'argument financier
21:39qui vient faire sauter une digue
21:41qui est de dire
21:42« ça me coûte plus cher ».
21:43En fait, comme on a un taux bonifié,
21:44ça me coûte moins cher.
21:45Après, les freins
21:46qu'on constate aujourd'hui,
21:47c'est principalement le temps.
21:49Dans certains labels,
21:50on peut prendre plusieurs jours
21:51pour obtenir un label
21:52avec une longue liste
21:53d'actions à mettre en œuvre.
21:54Ici, on a calculé
21:55à moins d'une journée
21:56le temps nécessaire.
21:57Donc, c'est avec le Cistre.
21:58Depuis 2011,
21:59on a travaillé
21:59avec le ministère
22:00pour vraiment lever,
22:02réduire ce temps de travail
22:03qui est le frein principal
22:04au moment où il y a
22:05des pénuries de main-d'œuvre
22:06ou les hôteliers
22:07ont du mal à staffer.
22:08En préparant l'émission,
22:09j'ai trouvé ce chiffre
22:11qui m'a surpris.
22:13Je suis très honnête.
22:14En France,
22:14en moyenne,
22:15un hôtel consomme
22:16150 litres d'eau
22:18par nuitée.
22:21Alors,
22:22comment on explique
22:23un tel chiffre ?
22:23Ce ne sont pas
22:24les douches interminables
22:25qu'on peut prendre.
22:26Qu'est-ce qui rentre là-dedans ?
22:28Alors,
22:28ce qui rentre dedans...
22:30Déjà,
22:30150 litres d'eau,
22:31c'est à peu près
22:31le même niveau
22:32qu'un Français à domicile.
22:33Par jour ?
22:34Par jour.
22:35Donc, on est à peu près
22:35sur des niveaux équivalents,
22:37sachant qu'on a souvent
22:38un peu plus de services
22:39dans l'hôtel.
22:40Donc, qu'est-ce qu'on va retrouver ?
22:41On va retrouver
22:41le premier poste,
22:42c'est les douches
22:42et les WC
22:43qui consomment
22:44le plus gros volume d'eau
22:45et après,
22:46on va retrouver
22:46le nettoyage du linge.
22:47La grosse différence à la maison,
22:49c'est qu'en général,
22:49on ne lave pas son linge de lit
22:50et ses serviettes tous les jours,
22:52ce qu'on va faire dans un hôtel.
22:53Donc là,
22:53on va retrouver
22:53une vingtaine de litres d'eau
22:55à peu près par nuté
22:56liée à la gestion du linge.
22:58Et puis après,
22:58on va retrouver
22:59le nettoyage des locaux
23:00et éventuellement des piscines.
23:02Dans ces 150 litres,
23:03il y a aussi parfois
23:03des piscines en moyenne.
23:04Est-ce que c'est un défi
23:05plus difficile à relever ?
23:07C'est-à-dire
23:07d'arriver à consommer
23:09moins d'eau dans un hôtel ?
23:12Les premiers litres
23:13sont très faciles
23:14à obtenir,
23:16ce qu'on va appeler
23:16une démarche de sobriété.
23:17Donc je vais travailler
23:18sur mes débits d'eau,
23:19je vais essayer de mettre
23:20de l'interaction
23:20avec des pommeaux de douche
23:21qui vont raccourcir
23:22un petit peu la durée
23:23de l'utilisateur.
23:25Je vais traquer les fuites.
23:26Donc tout ça,
23:27en plus,
23:27c'est des économies
23:27très rapides à mettre en œuvre.
23:29Et puis,
23:29une fois qu'on est à 110 litres
23:30par nuté,
23:31là,
23:31ça devient un peu plus compliqué.
23:33Il va falloir mettre
23:33un peu plus de technologie
23:34dans le sens
23:35qu'on peut réutiliser l'eau
23:37des douches
23:38pour alimenter les WC.
23:40Ça,
23:40c'est des choses
23:41qu'on peut mettre en œuvre.
23:41Ou alors,
23:42sur tous les sanitaires
23:43collectifs
23:43qu'on peut avoir,
23:44alors je parle aussi
23:45des campings,
23:46il y a des urinoirs secs
23:47où il n'y a plus d'eau,
23:48il y a des WC
23:49qui ne vont consommer
23:50que 2,5 litres
23:51par chasse d'eau
23:51au lieu de 4,
23:52par exemple,
23:52sur les petites débits.
23:54Donc aujourd'hui,
23:54on a des choix technologiques
23:55qui permettent
23:55de traquer ces volumes d'eau.
23:57Merci beaucoup,
23:58Hubert Vanville
23:59et à bientôt
23:59sur Be Smart for Change.
24:01On passe à notre rubrique
24:02Prêt pour l'impact.
24:03C'est le grand entretien
24:10de ce Smart Impact,
24:1126 minutes
24:12avec une personnalité
24:13qui compte
24:14dans notre économie.
24:14J'accueille Fabrice Bonifet.
24:16Bonjour.
24:16Bonjour Thomas.
24:17Bienvenue.
24:17Heureux de vous retrouver
24:18dans notre émission.
24:19Vous êtes président fondateur
24:20de Gen Act,
24:21président du collège
24:22des directeurs
24:23du développement durable
24:24C3D
24:25et vous étiez jusqu'en avril dernier
24:26directeur développement durable
24:28et QSE du groupe Bouygues
24:29et vous organisez
24:30une grande soirée événement
24:31ce 30 septembre
24:32à la scène musicale
24:34Play for Life.
24:34On va évidemment longuement
24:35en parler
24:36mais quand même
24:37cette semaine
24:39moi j'ai été frappé
24:39par les déclarations
24:41et le discours
24:41du président américain
24:42devant l'Assemblée Générale
24:45des Nations Unies.
24:45Alors on est habitué
24:46aux extravagances
24:48de Donald Trump
24:48mais quand il dit
24:49le changement climatique
24:50c'est la plus grande arnaque
24:52de l'histoire
24:53comment vous réagissez ?
24:55C'est le chef
24:55de la première puissance mondiale
24:56devant cette Assemblée
24:58des Nations Unies
24:59qui dit ça.
24:59Les bras m'ont tombent
25:00enfin je pense que
25:01c'est juste dramatique
25:02de voir une personnalité
25:04de ce niveau-là
25:05enfin ce niveau-là
25:07ce niveau
25:08le niveau n'est pas haut
25:08en ce qui le concerne
25:09non non
25:11c'est incompréhensible
25:11c'est incompréhensible
25:12ça prouve bien
25:13que les démocraties
25:14sont quand même malades
25:15d'arriver à élire
25:16des gens comme ça
25:17et donc il y a vraiment
25:19un bug dans le système
25:20mais bon
25:21on est à mon avis
25:23dans un cycle
25:23un cycle bas
25:25sur ces thématiques
25:26ça ne peut pas rester
25:28comme ça
25:29de toute manière
25:29parce que de toute façon
25:30le changement climatique
25:30n'a que faire de Donald Trump
25:32et hélas
25:33les dérèglements climatiques
25:34et les stigmates
25:35de ce dérèglement
25:36c'est-à-dire les événements
25:36indésirables
25:37qui ne cèdent de se multiplier
25:38rendent quand même
25:39très très visibles
25:40ces changements
25:41auprès de toutes les populations
25:42mondiales y compris
25:43aux Etats-Unis
25:43qui souffrent beaucoup
25:45de cela
25:46donc non non
25:47je pense que
25:48c'est un
25:48c'est un
25:49c'est un
25:49c'est un idiot
25:51et le management
25:54c'est une énergie
25:54renouvelable
25:55ça va se renouveler
25:56on est face
25:58à un climato
26:00complotisme
26:02un climato
26:02scepticite
26:03qui finalement trouve
26:04avec le président
26:05des Etats-Unis
26:06d'Amérique
26:06leur meilleur avocat
26:08c'est quand même ça
26:08que moi je trouve
26:10parce que ça pouvait
26:11rester dans certaines sphères
26:12effectivement
26:13on se retrouvait
26:14avec des vidéos
26:15partagées
26:16sur des réseaux sociaux
26:16là c'est le président
26:17des Etats-Unis
26:18est-ce que ça freine
26:20la décarbonation
26:21les stratégies
26:22de certains grands groupes
26:23qui font du business
26:24aux Etats-Unis
26:24bah assurément
26:26il faut en dire
26:27qu'on n'a pas le droit
26:27bah oui parce qu'en fait
26:28il y a toujours cette stratégie
26:29enfin cette dictature
26:30plutôt du court terme
26:32et à court terme
26:33c'est lui qui est au pouvoir
26:34et il a un pouvoir
26:36de nuisance
26:36qui est quand même
26:37même si
26:38il dit tout
26:39et son contraire
26:39en 24 heures
26:40je pense que maintenant
26:41on a appris aussi
26:42un petit peu à le connaître
26:43on l'a bien vu
26:43sur ses déclarations
26:44fracassantes sur la guerre
26:45en Ukraine
26:46qu'il allait arrêter
26:47en 24 heures
26:47il n'a rien fait de tout ça
26:49donc à mon avis
26:50il n'est pas très crédible
26:51sur la géopolitique
26:54il n'est pas du tout crédible
26:55bien sûr
26:55sur les sujets environnementaux
26:56vu qu'il les conteste
26:57mais il est là pour 4 ans
26:59donc vous étiez encore
27:01au Grand Bouygues
27:01il y a 6 mois
27:02est-ce que la stratégie
27:04américaine
27:04d'un grand groupe
27:05est obligée de s'adapter
27:06d'une certaine façon
27:07à partir du moment
27:07où il y a des décisions
27:09qui sont
27:11enfin
27:11l'Etat américain
27:12fait passer un centre de consignes
27:13comme quoi
27:14on ne tient plus compte
27:15des trajectoires
27:16ou ça ne rentre plus
27:17en ligne de compte
27:18dans les décisions
27:19des appels d'offres
27:20etc
27:20forcément c'est une incidence
27:21forcément
27:22et les entreprises françaises
27:25qui opèrent aux Etats-Unis
27:26bon ben
27:26maintenant il n'y a plus
27:27aucune obligation particulière
27:28il n'y en avait déjà pas beaucoup avant
27:29alors ce qu'il faut même se dire
27:30quand même
27:30c'est qu'aujourd'hui
27:32c'est une espèce
27:34de révélation
27:35du cynisme
27:36poussé à son paroxysme
27:39mais est-ce que ça change
27:40vraiment véritablement
27:41par rapport à Biden
27:43ou à l'époque d'Obama
27:46ou même Obama
27:46il y a plus longtemps
27:47la réponse est non
27:48la réponse est non
27:49en fait
27:49les émissions continuent
27:50d'augmenter au niveau mondial
27:51quasiment au même rythme
27:53donc oui
27:55alors il y en a un
27:55qui le dit ouvertement
27:56qu'il en est à la foutre
27:57les autres disaient
27:58que c'était
27:59vraiment important pour eux
28:01mais est-ce qu'ils en faisaient
28:02vraiment beaucoup plus
28:02mais ils faisaient
28:02pas grand chose
28:03voilà donc
28:04bon l'un dans l'autre
28:05je pense qu'il va falloir
28:06qu'on revoie la méthode
28:07si on veut vraiment s'y mettre
28:09car aujourd'hui
28:10aujourd'hui on n'y est pas
28:11avec cette question
28:12des limites planétaires
28:13on a appris cette semaine
28:15que la septième limite planétaire
28:16était officiellement dépassée
28:17celle de l'acidification
28:19des océans
28:21les scientifiques
28:22nous alertent
28:22depuis des décennies
28:23on essaye humblement
28:25avec des émissions comme ça
28:26de faire passer
28:27un certain nombre de messages
28:28plusieurs fois
28:29pourquoi on n'est pas
28:32aussi nombreux
28:33qu'il le faudrait
28:33à tirer les conséquences
28:34à changer de mode de vie
28:35à changer de modèle
28:36économique
28:37comment vous l'expliquez ?
28:39alors selon moi
28:40il y a trois choses
28:41qu'il explique
28:41il y a un problème
28:43d'abord de compréhension
28:43des enjeux
28:45de la gravité des enjeux
28:46tout le monde est au courant
28:47qu'il se passe quelque chose
28:48mais il y a peu de gens
28:50qui savent
28:51que c'est extrêmement grave
28:52et surtout le peu de temps
28:53qu'il nous reste pour agir
28:54et surtout il y a deux courants
28:55qui s'opposent
28:56il y a ceux qui disent
28:57oui si c'est grave
28:57il y a un problème climatique
28:58mais on a des solutions
28:59techniques
29:00ne vous inquiétez pas
29:02on va maintenir
29:02les modes de vie
29:03des pays à haut revenu
29:04et tout va pouvoir
29:04continuer comme avant
29:05parce qu'on va remplacer
29:06du sale par du propre
29:08avec de la technologie
29:09et bon même pas mal
29:11ça ne changera rien
29:12en fait
29:12et tout ça bien sûr
29:13c'est faux
29:13c'est faux
29:14on sait très bien
29:14qu'on vit en survitesse
29:15par rapport à la capacité
29:17de la planète
29:17à nous apporter des ressources
29:19et surtout à la capacité
29:20de la planète
29:20à digérer nos externalités
29:22négatives associées
29:23à nos modes de production
29:23à nos activités humaines
29:25tout simplement
29:26donc il va falloir
29:27qu'on ralentisse
29:27qu'on ralentisse
29:28la taille de l'économie
29:29du non essentiel
29:30alors quand je dis
29:31du non essentiel
29:32c'est qu'il y a tout un tas
29:33de trucs dans l'économie
29:33qui sont complètement essentiels
29:34puis il y a tout un tas
29:35de trucs
29:35on peut quand même
29:36se dire
29:37si ça n'existait pas
29:38et si ça n'existait pas
29:40le gros avantage
29:41c'est que ça ferait
29:42baisser la pression
29:42sur les ressources
29:43c'est ce que vous dites
29:44on y reviendra peut-être
29:45un peu plus tard
29:45mais vous dites
29:46nous ne pourrons pas
29:46en même temps verdir
29:47l'essentiel et l'accessoire
29:49bah oui
29:49mais alors c'est quoi
29:50c'est quoi l'accessoire
29:51il faut le définir
29:52l'accessoire c'est
29:53il y a des choses
29:54dont on peut se passer
29:55et c'est surtout
29:57réinventer le récit
29:58du vivre ensemble
29:59qu'est-ce qui rend heureux
29:59en fait
30:00ce qui rend heureux
30:01c'est de consommer
30:01c'est de consommer
30:02la planète
30:03c'est
30:04enfin je ne vais pas
30:05donner trop d'exemples
30:05pour me fâcher
30:06je ne vais pas me fâcher
30:06mais il y a quand même
30:07tout un tas de trucs
30:08on pourrait shifter
30:09d'un mode de vie
30:10très consumériste
30:11vers un mode de vie
30:12un peu plus basé
30:13sur l'immatériel
30:13retrouver un peu plus
30:15de liens sociaux
30:15par exemple
30:16d'entraide
30:16ça ça rend véritablement
30:18heureux
30:18et ça consomme moins
30:19de carbone
30:19alors donc on voit
30:21que le problème
30:21c'est un enjeu culturel
30:22c'est pour ça
30:23c'est qu'on a besoin
30:23des artistes d'ailleurs
30:24et qu'on va faire
30:25Play for Life
30:26dans quelques jours
30:26parce qu'on est complètement
30:29passé à côté
30:29de cet enjeu culturel
30:31nous autres
30:32les colibris
30:33de la transition
30:34avec les scientifiques
30:35d'ailleurs
30:35et on ne peut pas demander
30:36non plus aux scientifiques
30:37de nous alerter
30:38sur
30:39nos façons
30:43de
30:43de consommer la planète
30:44et donc
30:44la façon de
30:45de produire
30:46le monde
30:47aujourd'hui
30:47qui est complètement délétère
30:48en termes
30:49de surconsommation
30:50de ceci ou de cela
30:51et puis
30:51des conséquences
30:53en termes de changement
30:54climatique
30:54avec des données scientifiques
30:56techniques
30:56mesurées
30:57etc
30:57on ne peut pas leur demander
30:58de nous alerter là-dessus
31:00et en même temps
31:00de nous donner des solutions
31:01et en même temps
31:02de nous dire
31:03ben voilà
31:04au niveau
31:04de vos modes de vie
31:06il faudrait que vous
31:06ça fait beaucoup
31:07pour un scientifique
31:08quand même
31:08et alors que les artistes
31:10les artistes
31:11ils arrivent à faire
31:13passer des messages
31:13parce qu'il y a
31:14ce côté émotionnel
31:15c'est quand même
31:16étonnant de voir
31:16des artistes
31:17qui arrivent à remplir
31:17des stades
31:17avec souvent
31:19des messages de fond
31:20qui sont quand même
31:20assez
31:21assez basiques
31:22et pourtant
31:23il se passe quelque chose
31:24donc peut-être
31:24qu'en mixant les deux
31:25on arrivera
31:26à faire évoluer
31:27la mentalité
31:28et d'ailleurs
31:29vous dites
31:30qu'il faut instaurer
31:31une sorte de rapport
31:32de force
31:32avec ceux qui pensent
31:33que le monde
31:34est infini
31:35les Trumps
31:36et compagnie
31:38et beaucoup d'autres
31:39qu'il n'y a pas
31:39de limite planétaire
31:40et donc
31:41Play for Life
31:43ça rentre dans cette logique
31:44de rapport de force
31:45pour vous ?
31:46Oui parce que plus
31:47on sera nombreux
31:48à voir que le problème
31:49il est là
31:50et qu'il est grave
31:51et qu'il n'y a pas
31:53beaucoup de temps
31:53pour agir
31:54plus on pourra
31:55avec notre bulletin de vote
31:56avec notre carte bleue
31:58flécher nos achats
32:00sur des produits
32:00plus responsables
32:01et puis aussi
32:02faire advenir
32:04des politiques publiques
32:05qui vont dans le sens
32:06d'une vraie transition
32:08mais le deuxième levier
32:09quand même
32:09je peux encore parler
32:10c'est pas le levier
32:11le deuxième levier
32:12c'est quand même
32:12le plus important
32:12c'est comment
32:13on arrive à payer
32:14les salaires
32:15des gens
32:15en restant en vie
32:18économiquement
32:19mais avec un mode
32:20de production
32:20radicalement différent
32:21et donc nous
32:22ce qu'on propose
32:22au C3D
32:23maintenant avec
32:24la jeune association
32:24Genac
32:25c'est de rompre
32:27avec l'approche linéaire
32:28de la production
32:29qui est extractiviste
32:31écocide
32:31on prend des matières premières
32:33on fabrique
32:33on vend à des gens
32:35qu'on n'a pas toujours besoin
32:36ensuite ils l'utilisent
32:37et ça finit en déchets
32:38le plus large du temps
32:39avec un taux de recyclabilité
32:40qui est extrêmement faible
32:40ce système là
32:42il épuise en fait
32:43les ressources
32:44et c'est pas un système
32:47qui est durable
32:47dans la mesure
32:48où la planète est ronde
32:48avec des stocks fines
32:50de matières premières
32:50et de minérales
32:51notamment
32:51parce que tout ce qui nous entoure
32:53c'est des matières premières
32:53transformées
32:54donc faire de l'économie
32:55circulaire
32:56l'économie
32:58c'est même plus que ça
32:59c'est l'économie régénérative
33:00régénérative
33:00en fait ça ne suffit pas
33:01que ça soit circulaire
33:02et surtout
33:02il ne faut surtout pas
33:03qu'on pense qu'il suffit
33:04de tout recycler
33:05et que tout ira bien
33:06parce que le recyclage
33:07c'est une défaite
33:07de la conception
33:08on peut recycler
33:09plein de trucs
33:10mais on ne peut pas
33:11recycler à l'infini
33:12beaucoup de choses
33:13parce que les matières premières
33:14sont mélangées
33:14donc au bout d'un moment
33:15on perd les caractéristiques
33:17des produits
33:17et on est obligé toujours
33:18en permanence
33:19d'aller chercher
33:19des matières premières
33:20dans la nature
33:21donc ce qu'on pousse nous
33:22c'est l'économie
33:23de la fonctionnalité
33:24de la coopération
33:24faire des produits
33:25qui durent beaucoup
33:26beaucoup plus longtemps
33:27les industriels restent
33:29ou resteront souvent
33:30propriétaires de ces produits
33:31mourront l'usage
33:33donc c'est pas retour
33:33au Moyen-Âge
33:34aux Amish
33:35etc
33:35on continuera de bénéficier
33:37du meilleur
33:37de la technologie
33:38par contre
33:39on va sans doute
33:40devoir plus
33:41partager
33:42mutualiser
33:43intensifier l'usage
33:44de tout et n'importe quoi
33:45de manière
33:46à produire moins
33:48car l'essentiel
33:49de l'empreinte écologique
33:50d'un produit
33:52c'est sa fabrication
33:53c'est pas son usage
33:55alors certes
33:55il y a des produits
33:56qui utilisent des flux physiques
33:57pour leur fonctionnement
33:59un téléphone
34:00il faut le recharger
34:00une voiture
34:01il faut mettre de l'essence dedans
34:02ou d'électricité
34:03donc ça consomme
34:04du flux physique
34:04mais quand on regarde
34:05l'empreinte carbone
34:07ou l'empreinte matière
34:08globale
34:08on s'aperçoit
34:09que la fabrication
34:10souvent c'est l'essentiel
34:11donc si on en fabrique moins
34:12on fait baisser la pression
34:14et si on le mutualise plus
34:16et alors pourquoi
34:17c'est possible de mutualiser
34:18parce qu'on est obèse en tout
34:19on a trop de mètres carrés
34:20on a trop de voitures
34:22on a trop de vêtements
34:23on a trop d'outils
34:24de machines
34:25dont on sert deux fois par an
34:27et encore
34:27et encore
34:28alors ça c'est un trait individuel
34:29même en B2B
34:30même en B2B
34:31il y a bien sûr
34:32il y a des machines
34:32qui tournent 24-24
34:33mais dans beaucoup d'endroits
34:34il y a des machines
34:35qui tournent très peu
34:36donc ça c'est des entreprises
34:38qui doivent apprendre
34:39à coopérer
34:40à travailler ensemble
34:41pour utiliser
34:42les mêmes machines
34:43par exemple
34:43avec une chronotopie
34:45qui est gérée
34:46aujourd'hui
34:47en disant
34:47toi ça sera le mardi
34:48toi ça sera le mercredi
34:49et puis c'est pas très grave
34:50donc il va falloir
34:51qu'on s'organise là-dessus
34:52pour intensifier l'usage
34:54faire transpirer les assets
34:55faire en sorte
34:56que les assets
34:57on puisse plus les utiliser
34:58plus c'est mieux
34:59donc de fait
35:00on aura besoin
35:01d'avoir des machines
35:02qui seront plus robustes
35:03on va passer de la performance
35:04à la robustesse
35:05ou les diamants
35:06et qui seront réparables
35:08qui auront des durées de vie
35:09bien plus longues
35:10et surtout
35:10comme ces machines
35:12pourront être récupérées
35:13par les industriels
35:14ou par des secteurs donnés
35:15in fine
35:16au lieu de vouloir
35:17les recycler
35:18certains éléments
35:19de ces machines
35:20qui ne s'usent pas
35:21où il n'y a pas
35:21de pièces d'usure
35:22des aimants de structure
35:23par exemple
35:24au lieu de refondre
35:25tout ça
35:25pour le refabriquer
35:26on va pouvoir
35:27les réemployer
35:28et ça
35:29cette économie-là
35:29elle est extrêmement vertueuse
35:30et ça
35:31on peut gagner de l'argent
35:32avec ça
35:33on peut payer des salaires
35:34avec ça
35:34c'est la question
35:35que j'allais vous poser
35:35parce que ça suppose
35:36de moins produire
35:37donc pour les industriels
35:39pour ceux qui produisent
35:40ils vont moins vendre
35:41donc ils resteront
35:43vous l'avez commencé
35:44à l'évoquer
35:44mais il faut qu'on rentre
35:45un peu dans le détail
35:46propriétaire de la machine
35:47et les autres seront
35:48dans une logique de location
35:49et c'est ce qui permettra
35:50à l'entreprise qui produit
35:52de gagner de l'argent
35:52c'est exactement ça
35:53et donc on va
35:54avoir des flux financiers
35:57qui vont être différents
35:58aujourd'hui
35:59l'entreprise achète
36:01les matières premières
36:02fabrique les produits
36:03avec des fournisseurs
36:04souvent beaucoup de fournisseurs
36:05agglomère tout ça
36:06ils vendent le produit
36:07une fois qu'ils ont vendu le produit
36:08ils mettent une petite marge
36:09et c'est ce qui leur permet
36:11de faire leur activité
36:11et après ils ne savent pas
36:13ce qui se passe
36:13de leurs produits
36:14la plupart du temps
36:14bon ça
36:15ça marche très bien
36:17sauf qu'on a bien vu
36:18ça épuise
36:19ça épuise la planète
36:20c'est plus possible
36:21de continuer comme ça
36:21pour tout un tas de raisons
36:22et de toute façon
36:23même s'il reste encore
36:25beaucoup de ressources minérales
36:26les taux de concentration
36:28de la plupart des métaux de base
36:29notamment pour la transition
36:30se baissent
36:31à une vitesse vertigineuse
36:32et ça devient
36:33de plus en plus compliqué
36:33ne serait-ce que
36:34de s'approvisionner
36:36avec ces matières premières
36:37donc ça pose même un problème
36:38pour les entreprises
36:39qui au bout d'un moment
36:40ne pourront plus produire
36:41parce que soit
36:42ce sera trop cher
36:43soit il n'y en aura plus
36:43donc le flux financier
36:47de l'économie de l'usage
36:47il est lié à l'allocation
36:49effectivement
36:49donc on va devoir
36:51toujours continuer
36:51de fabriquer
36:52des produits ultra robustes
36:53qui vont coûter cher
36:54et là pas de pot
36:55les entreprises
36:56qui vont louer
36:57en dire
36:57ben oui
36:57moi le temps
36:58que je me refasse
36:59la cerise économique
37:00de ce que j'ai dû dépenser
37:01pour faire la série 1
37:02de mon produit
37:03et si je loue
37:04sur une longue période
37:05quelques euros
37:06je vais avoir
37:08des problèmes de BFR
37:08de trésorerie
37:10donc là il faut
37:11qu'on signe
37:11qu'on change
37:11notre système financier
37:12et il faut que les financiers
37:14les banques
37:14financent cette économie
37:16de la fonctionnalité
37:17de la coopération
37:18pour apporter le cash
37:19aux entreprises
37:20nécessaires
37:21pour qu'ils puissent
37:21fabriquer les produits
37:23et qu'ensuite
37:24les clients
37:24avec leur redovance
37:26la location du produit
37:27puissent flécher
37:28une partie
37:29une partie de l'argent
37:30qui ira rembourser
37:30bien sûr
37:31les établissements bancaires
37:33et puis l'autre partie
37:34qui ira alimenter l'entreprise
37:35et donc on a fait plein
37:36on est en train de faire
37:37plein de propositions
37:38pour faire advenir
37:39en fait cette nouvelle façon
37:41de faire de la finance durable
37:42parce que ça c'est ultra vertueux
37:43de faire comme ça
37:44et il y a aussi besoin
37:46de la part des pouvoirs publics
37:47de changer les règles
37:48d'amortissement
37:49alors je vous donne un exemple
37:50aujourd'hui vous avez des produits
37:51qui sont
37:51qui sont
37:53la plupart des produits
37:53sont amortis
37:54sur très peu de temps
37:554-5 ans
37:55donc dans les comptes
37:57on les a sur 4-5 ans
37:58au bout de 5 ans
37:58c'est complètement amorti
37:59ça compte pour zéro
38:00alors on peut continuer
38:00d'utiliser le produit
38:01mais dans les comptes
38:03il n'y a plus de valeur
38:03il n'y a plus rien
38:04on se dit
38:05mais c'est un peu idiot
38:05dans ces produits
38:06il peut y avoir des choses
38:07qu'on va pouvoir récupérer
38:08donc pourquoi amortir des trucs
38:10alors qu'on pourrait
38:11très bien
38:12considérer
38:14qu'il y a
38:1470-80%
38:15des éléments
38:16constitués d'un produit
38:17qu'on va pouvoir récupérer
38:19en fin de vie
38:19pour en refaire d'autres
38:20pourquoi amortir ça
38:21dans ces cas-là
38:22donc rentrer dans ce qu'on appelle
38:23de l'amortissement décomposé
38:25et ça va
38:26le terme
38:28qu'on utilise maintenant
38:29c'est la pérennité
38:30programmée circulaire
38:30passer de l'obsolescence
38:32programmée
38:32qu'on connaît mieux
38:34aujourd'hui
38:34parce que les industriels
38:35ont intérêt
38:35à ce que les produits
38:36ne durent pas trop longtemps
38:37pour provoquer le réachat
38:38parce que c'est l'économie
38:40du volume qui décide
38:41donc si ça dure trop longtemps
38:42l'entreprise ne fera pas
38:44son chiffre à l'affaire
38:45parce qu'elle ne vendra pas
38:45suffisamment de produits
38:46dans quelques temps
38:47à la pérennité programmée
38:48où là en fait
38:49les fournisseurs
38:51enfin pas les fournisseurs
38:51les entreprises
38:52auront intérêt
38:53à ce que ça dure
38:53le plus longtemps possible
38:54parce que chaque minute marginale
38:56de bon fonctionnement
38:57du produit
38:57c'est du cash pour eux
38:58sans qu'ils soient obligés
38:59de réacheter des matières premières
39:01de se réapprovisionner
39:02donc c'est vraiment
39:03une économie
39:04qui est ultra verteuse
39:05et qui génère beaucoup de cash
39:07alors bien sûr
39:07qu'est-ce qu'on fait de ce cash ?
39:08parce que c'est beaucoup plus rentable
39:09on n'achète pas les matières premières
39:11je ne sais pas si vous voyez
39:11c'est beaucoup plus rentable
39:12alors là l'idée
39:13c'est de dire
39:14on a fait tellement de bêtises
39:15depuis des décennies
39:16sur notre façon
39:17de produire le monde
39:19et on a tellement pollué
39:21on a tellement dégradé
39:22les écosystèmes
39:22cette limite planétaire
39:23a été dépassée
39:24pollution dans l'eau
39:25les microplastiques
39:26les particules
39:27je ne vous fais pas de dessin
39:28c'est une catastrophe sanitaire
39:30même pour l'humanité
39:31les entreprises
39:33les plus vertueuses demain
39:34vont comprendre
39:35elles doivent comprendre
39:36que le capital
39:37le plus important
39:38dans une boîte
39:38ce n'est pas le capital financier
39:39c'est le capital naturel
39:42et donc le capital naturel
39:43il est aujourd'hui
39:44mis à mal
39:45par nos modes de production
39:47qui sont gloutonniers
39:49et l'idée
39:50c'est de dire
39:50comme c'est ce capital
39:52qui est le plus important
39:52parce que
39:53quand il n'y aura plus
39:54de services écosystémiques
39:55quand il n'y aura plus
39:56de bonnes conditions
39:57d'habitabilité
39:58de la planète
39:59on ne pourra pas
39:59continuer de vivre
40:00et bien on a intérêt
40:01à le reconstituer
40:02donc on va utiliser ce cache
40:03pour reconstituer
40:04le capital naturel
40:05ben oui
40:05et donc
40:07pour restaurer
40:08les puits de carbone
40:09pour restaurer
40:09la biodiversité
40:10pour faire en sorte
40:12que les services écosystémiques
40:13fonctionnent le mieux possible
40:14le cycle de l'eau
40:15le cycle de la pollinisation
40:16etc
40:17et ça
40:18ce qu'on souhaite
40:19c'est que l'entreprise
40:20puisse être redevable
40:21de cette capacité
40:23à entretenir
40:24à préserver
40:25à régénérer
40:26le capital naturel
40:26et c'est pour ça
40:27que dans les conseils
40:27d'administration
40:28on va faire des propositions
40:29avec Marine Calmet
40:30où on souhaiterait
40:32voir apparaître
40:32une nouvelle catégorie
40:34d'administrateurs
40:34qui soient des représentants
40:36des droits de la nature
40:37qui pourront
40:38siéger au conseil d'administration
40:39avec un droit de veto
40:40quelques entreprises
40:41qui ont commencé à le faire
40:42et bien c'est très bien
40:42ils ont raison
40:43c'est des pionniers
40:43ils ont fait avant
40:44que la loi le demande
40:45mais nous on veut
40:45que ce soit inscrit
40:47dans la loi
40:47parce que c'est tout l'intérêt
40:48d'ailleurs des entreprises
40:49de faire ça
40:49parce que le premier capital
40:51d'une entreprise
40:52c'est le capital naturel
40:53bien avant tout le reste
40:54si on n'entretient pas ça
40:56il ne pourra pas y avoir
40:57de prospérité future
40:58de l'entrepreneur
41:00il nous reste 9 minutes
41:01Fabrice Boniface
41:02je voudrais qu'on les consacre
41:03quand même à détailler
41:04cet événement
41:05Play for Life
41:06ce 30 septembre
41:07à la scène musicale
41:08à Paris
41:08on va y voir quoi ?
41:10alors ça revient à l'idée
41:11de ce qu'on disait tout à l'heure
41:13il faut qu'on arrive
41:15aujourd'hui à sensibiliser
41:16le plus grand nombre
41:17et notamment les décideurs
41:18d'une façon différente
41:19alors on a essayé
41:20les tableaux Excel
41:21les scientifiques
41:22avec des argumentaires
41:25implacables
41:26d'un point de vue technique
41:26et ça ne marche pas
41:27les fresques du climat
41:28les fresques du climat
41:29oui c'était déjà
41:31le début du commencement
41:32d'une gamification
41:33de la prise de conscience
41:34c'était déjà très bien
41:35mais on n'a pas été assez loin
41:37ça ne suffit pas
41:37donc on s'est dit
41:40de toute façon
41:41au point on en est
41:41vu que ça fait 20 ans
41:42qu'on essaye en vain
41:44et qu'on n'a pas avancé beaucoup
41:45voire on a reculé
41:47dans certains pays
41:47comme aux Etats-Unis
41:48si on essayait
41:51de faire appel
41:52aux artistes
41:54pour combiner
41:55à ces discours
41:56des lanceurs d'alerte
41:57provoquer un choc émotionnel
41:59dans la tête des décideurs
42:00pour qu'ils se disent
42:02oulala mais
42:03j'ai une responsabilité historique
42:05s'il en va de ma dignité
42:06et
42:07mais c'est un peu
42:08comme quand on tombe amoureux
42:09ou quand on est
42:10quand on a un choc émotionnel énorme
42:12on est prêt
42:13à changer de comportement
42:15alors que
42:16quand on est au business
42:17à Jujol
42:18ça nous glisse dessus
42:19comme Lolo
42:20sur les plumes d'un canard
42:21et en fait
42:21il ne se passe rien
42:22et donc là
42:23on veut briser l'armure
42:24de ces gens-là
42:25il y aura des artistes
42:26et des lanceurs d'alerte
42:28alors bien sûr
42:28ce n'est pas fait n'importe comment
42:29ça va être combiné
42:30il y a un storytelling
42:32qui va être
42:33parce qu'en fait
42:34on montre aussi
42:35alors c'est quoi le storytelling
42:36c'est que
42:37on montre que
42:38il n'y a pas
42:39que ce n'est pas que le climat
42:40ce n'est pas que les ressources
42:41ce n'est pas que la biodiversité
42:43que tous
42:43tous ces enjeux
42:44sont interdépendants
42:45et que finalement
42:47in fine
42:47le plus important
42:48c'est quand même
42:48la préservation de la vie
42:49et que le climat
42:51a une grosse incidence
42:52sur l'extinction
42:54du vivant
42:55parce que
42:56quand le climat
42:57change et se réchauffe
42:59bien sûr
42:59ça a des effets énormes
43:00sur la biodiversité
43:02et bien montrer
43:03que le plus important
43:04c'est de préserver la vie
43:05et que pour préserver la vie
43:06il faut qu'on économise
43:07les ressources
43:08il faut bien sûr
43:09qu'on baisse nos émissions
43:10de gaz à effet de serre
43:11et montrer
43:11cette interdépendance
43:13des enjeux
43:13que l'approche
43:14elle est systémique
43:15et donc
43:16les enlorsers d'alerte
43:18vont dire ça
43:18et les musiciens
43:20c'est la sauce
43:21ils vont relever la sauce
43:22et c'est vrai que
43:23dans un plat
43:23la sauce est très importante
43:26on nous dit toujours ça
43:27bien sûr
43:28c'est ça qui fait
43:29en fait
43:29c'est bon
43:31c'est moins bon
43:31il ne faut pas se mentir
43:33et on peut espérer
43:35que finalement
43:36les messages
43:36des lanceurs
43:37passent mieux
43:38soient plus profondément
43:40entrent plus profondément
43:42dans le mindset
43:42des décideurs
43:43parce que dans la salle
43:44il y aura quand même
43:44beaucoup de décideurs
43:45beaucoup de chefs d'entreprise
43:46beaucoup de chefs d'entreprise
43:47de cadres dirigeants
43:48de grands groupes
43:49qui ont quand même
43:50dans leur sphère d'influence
43:51des leviers d'action
43:53importants
43:54de décision
43:54d'investissement
43:55de désinvestissement
43:56de renoncement
43:57et bien sûr
43:57de changement
43:58de modèle d'affaires
43:59on peut
44:00une entreprise
44:00peut changer son modèle
44:01d'affaires progressivement
44:02en adoptant donc
44:04ces fameux modèles d'affaires
44:05permacirculaires
44:05économiques et fonctionnalités
44:07c'est possible
44:07il y a des entreprises
44:08qui le font aujourd'hui
44:09ce qu'il faut maintenant
44:10c'est qu'on accélère
44:11en fait ce déploiement
44:12de tout ça
44:13ça veut dire que
44:13les lanceurs d'alerte
44:15vous pouvez en citer
44:16quelques-uns
44:17vous leur avez donné quoi
44:19comme consignes ?
44:20carte blanche
44:20allez-y fort
44:22il faut les secouer
44:23en fait
44:24hélas
44:24il n'y a même pas besoin
44:25d'exagérer
44:26ben non
44:26il faut simplement
44:28de dire ce qui se passe
44:29raconter ce que
44:31les données scientifiques
44:32aujourd'hui
44:33les observations
44:34que l'on a sur le terrain
44:36donc c'est implacable
44:37il faut voir
44:38il y aura Heidi Sebet
44:39qui sera là
44:39ça se voit
44:41que les glaciers fondent
44:42quand même
44:42voilà
44:43c'est implacable
44:45il y aura Gilles Boeuf
44:46il voit bien
44:48avec son expérience
44:49depuis des dizaines d'années
44:50sur ce sujet
44:51il voit bien
44:52que la biodiversité
44:52est en train de disparaître
44:53et le drame
44:54les drames
44:54que ça génère
44:56pour nous déjà
44:56pour nous humains
44:57parce que moins de biodiversité
44:59c'est moins d'immunité
44:59aussi pour l'espace humain
45:00et puis Jean Covici
45:02sur le climat
45:03il a quand même
45:03un petit peu crédible
45:05ce garçon
45:05quand même
45:05c'est intéressant
45:06de comprendre
45:07comment il analyse les choses
45:08et comment il voit bien
45:09que de toute manière
45:10il va falloir qu'on change
45:12de mode de vie
45:12parce que
45:13la décroissance
45:14des flux fusibles carbonés
45:15on va y avoir droit
45:17de gré
45:17ou de force
45:18donc autant quand même
45:19anticiper
45:20comme il le dit tout le temps
45:21et essayer de dire
45:22mais de quoi avons-nous besoin
45:23c'est quoi le CO2 utile
45:25là où on ne peut pas
45:25le remplacer
45:26puis le CO2 futile
45:27on revient à l'essentiel
45:28et à l'essentiel
45:29dont on parlait tout à l'heure
45:30parce que de demander
45:31à tout le monde
45:31de baisser son empreinte
45:32ça n'a pas de sens
45:33si vous fabriquez
45:34des vélos
45:34ou de l'isolant
45:35pour les bâtiments
45:36à la limite
45:37que vous ayez
45:37une très forte croissance
45:38c'est très bien
45:39parce que vous allez éviter
45:39du carbone chez les autres
45:40par contre
45:41il y a d'autres industries
45:42c'est moins évident quand même
45:44donc il va bien falloir
45:45qu'on fasse des choix
45:46donc on est rentré
45:47dans l'ordre des choix
45:48et pour qu'on arrive
45:49à faire des choix
45:49compris par les gens
45:51par la population
45:53et par les politiques
45:54il faut faire la pédagogie
45:55d'ailleurs on a bien vu
45:56pour la convention citoyenne
45:57pour le climat
45:57il y avait
45:59toutes les mouvances politiques
46:01qui étaient représentées
46:02toutes les classes sociales
46:03et une fois qu'ils ont pu
46:06entendre
46:07enfin une fois
46:07après avoir entendu
46:08les dires d'experts
46:10pendant plusieurs semaines
46:11ils ont fini par proposer
46:12des mesures
46:13que même les écolos
46:14les plus radicaux
46:15n'avaient jamais osé proposer
46:16parce qu'ils avaient compris
46:17donc on a aussi besoin
46:18d'un choc de la pédagogie
46:19par rapport au plus grand nombre
46:21pour espérer
46:23enfin
46:23qu'on prenne des décisions
46:25qui soient
46:25dans le sens
46:26de la pérennité
46:27de notre économie
46:28vous êtes encore président
46:30du C3D
46:31le collège des directeurs
46:32de développement durable
46:33quand je vous entends
46:34je me dis
46:35mais on fait de la RSE
46:37et parfois sérieusement
46:38dans les boîtes
46:39depuis 15-20 ans
46:41ça a servi à quoi ?
46:43Pour l'instant
46:44ça n'a pas servi
46:46à shifter
46:47les modèles d'affaires
46:48ça a servi
46:49à préparer
46:50ce moment-là
46:51en tout cas
46:52j'ose l'espérer
46:53parce qu'on verra bien
46:54dans les semaines qui viennent
46:54dans les mois qui viennent
46:55si oui ou non
46:56les grandes entreprises
46:57qui sont quand même
46:58un peu des phares
46:58pour les autres
46:59acceptent en parallèle
47:01de leur business classique
47:02parce que je ne crois pas
47:03au grand soir
47:03on dirait
47:04on arrête le linéaire
47:05on va vers
47:06ça va prendre
47:07hélas
47:08et du temps
47:08on en a plus
47:09mais ce qu'on peut faire
47:10par contre
47:11notre proposition
47:11c'est de dire
47:12n'abandonnons pas
47:13le linéaire tout de suite
47:15parce que c'est juste impossible
47:16mais mettons en parallèle
47:18de cette façon de produire
47:21des nouvelles façons
47:22de produire
47:22de même produit
47:23mais avec cette approche-là
47:25et voyons comment ça se passe
47:27et heureusement
47:28on a donc
47:28au C3D
47:29on a monté un club
47:31qui est animé par
47:32Mélina Lompré
47:32qui est un club
47:34as a service
47:35et commune à fonctionnalité
47:36il y avait au début de l'année
47:37quelques entreprises
47:38qui étaient dans ce club
47:38pour apprendre
47:39comment ça marche
47:40et puis aujourd'hui
47:41il n'y a plus une centaine
47:42une centaine
47:43d'entreprises
47:44qui commencent à s'intéresser
47:45à ces sujets
47:45donc le fait déjà
47:46de les avoir avec nous
47:48d'avoir monté Genact
47:49d'avoir créé Genact
47:50Genact
47:51qui est un 2200 Genacteur
47:53en 6 mois d'existence
47:55c'est des incubateurs
47:56c'est des incubateurs
47:56alors Genact
47:57c'est pour les salariés
47:58c'est qu'en fait
47:58les salariés
47:59il y en a beaucoup
47:59qui sont conscientisés
48:00mais ils n'ont pas quoi faire
48:01donc on s'est dit
48:02parce que c'est pas
48:03les responsables RSE
48:04ne vont pas pouvoir
48:04tout seuls
48:05mener ce type de chantier
48:07donc ils ont besoin
48:07d'être aidés
48:08par les salariés
48:09de leurs propres entreprises
48:10donc c'est pour ça
48:11qu'on a créé Genact
48:12Genact
48:12c'est une association
48:13pour des salariés
48:14d'entreprises
48:15publiques et privées
48:16on leur permet
48:18de monter en compétence
48:19sur les sujets
48:19du régénératif
48:20parce que c'est comme
48:21quand vous voulez
48:22apprendre une langue étrangère
48:22il y a quand même
48:23des bases à connaître
48:24mais après
48:25si vous connaissez
48:26ces bases
48:26les vocabulaires
48:27et puis les règles
48:28de grammaire de base
48:28si vous ne pratiquez pas
48:30il ne se passera rien
48:31donc dans Genact
48:32il y a
48:33des contenus pédagogiques
48:35apportés par des partenaires
48:36et ensuite
48:37des incubateurs
48:38des Genact
48:38où on va pouvoir
48:40expérimenter
48:41et les Genacteurs
48:42vont pouvoir
48:42s'entraider
48:43les uns les autres
48:43pour monter des projets
48:44monter des projets
48:45concrets
48:46dans les entreprises
48:47et faire en sorte
48:48que ce modèle
48:49il devienne
48:49beaucoup plus séduisant
48:50que le modèle actuel
48:51en fait
48:52c'est ça le défi
48:52et donc c'est exactement
48:53ce qu'on veut faire
48:53on veut ringardiser
48:55les modèles linéaires
48:56et vous savez
48:57on n'a pas besoin
48:57c'est la OLA
48:58dans les stades
48:59on n'a pas besoin
49:00d'être majoritaire
49:01sur ce modèle
49:02pour que ça fasse
49:02pour opérer la bascule
49:03Eric Duverger
49:04le dit très bien
49:05d'ailleurs de la CEC
49:05aujourd'hui
49:06les modèles régénératifs
49:09c'est quoi
49:09c'est 0,1%
49:11des entreprises
49:12c'est anecdotique
49:12dès lors qu'il y en aura
49:145, 6, 10%
49:16ça peut basculer
49:18parce que ça va
49:19venir évident
49:19donc on n'a pas besoin
49:21d'avoir une majorité
49:22d'entreprise
49:22pour que les autres
49:23s'y mettent
49:24on sait très bien
49:24qu'on a un combat
49:25de 4-5 ans
49:26pour faire en sorte
49:28de démontrer
49:28que ce modèle
49:29est ultra verteux
49:30il génère du cash
49:31beaucoup de cash
49:32c'est bien plus rentable
49:33que l'économie linéaire
49:35alors ça les gens disent
49:35mais comment c'est possible
49:36c'est bien plus rentable
49:37mais ce cash
49:38qu'est-ce qu'on en fait
49:38si on l'en fait
49:40si on l'utilise
49:41pour les faire
49:41alors ça va faire
49:42des effets rebonds
49:43pour réinvestir
49:44pour se développer
49:45n'importe comment
49:45ce qu'on va gagner d'un côté
49:47on va le perdre de l'autre
49:48nous on dit ce cash
49:49il faut l'utiliser intelligemment
49:50c'est-à-dire
49:51il faut restaurer
49:53les puits de carbone
49:53il faut régénérer la nature
49:54parce que c'est votre premier capital
49:55un dernier mot
49:56Fabrice Bonifay
49:57une minute pour conclure
49:59si je comprends bien
50:00pour que ce modèle s'impose
50:02vous avez quand même besoin
50:03des pouvoirs publics
50:04c'est-à-dire que
50:05là pour l'instant
50:06la démonstration
50:07du fait que ce soit
50:08plus rentable
50:09c'est un peu
50:11en bêta test
50:11vous voyez
50:12en quelque sorte
50:13en bêta test
50:14enfin ceux qui ont été
50:15les pionniers de ça
50:15ont démontré
50:16ils peuvent le prouver
50:17d'accord
50:17on a plein de preuves
50:18donc il y a les preuves
50:19donc il y a l'Etat
50:20sauf qu'il n'y a plus d'Etat
50:21ou en tout cas
50:22il n'y a plus de gouvernement
50:22oui enfin là aussi
50:24c'est comme Trump
50:24ça ne va pas durer
50:25ça ne va pas
50:26enfin on a vu
50:27qu'en Italie
50:29et puis en Belgique
50:29ça peut durer
50:30pas mal de temps
50:31l'absence de gouvernement
50:32541 jours en Belgique
50:34je crois le record
50:34et puis finalement
50:35ils ne sont pas
50:35si mal sortis que ça
50:36enfin bon
50:37c'est un peu différent
50:37qu'en France
50:38nous on n'est plus
50:39centralisateurs
50:40mais là
50:42j'ose espérer
50:43que ce bazar
50:44va se terminer un jour
50:45et qu'on va retrouver
50:46en fait des pouvoirs publics
50:49qui vont comprendre
50:50ce que c'est que
50:50l'intérêt général
50:51parce qu'aujourd'hui
50:51j'ai l'impression
50:52qu'ils n'ont pas bien
50:52compris ça
50:53mais bon
50:54moi je ne suis pas
50:54Madame Sol
50:54il y a des échéances
50:56électorales
50:56qui approchent
50:57et donc c'est le bon moment
50:58pour porter ses idées
50:59exactement
51:00merci beaucoup
51:01Fabrice Bonifait
51:02donc ce Play for Life
51:03c'est ce 30 septembre
51:05à la scène musicale
51:06ça sera transmis
51:06à la télévision
51:07oui
51:07parce que c'est complet
51:08c'est complet
51:09bon
51:09ça sera transmis
51:10à la télévision
51:11visible en replay
51:12etc
51:12merci beaucoup
51:14et à bientôt
51:14sur Be Smart for Change
51:16on passe tout de suite
51:16à notre rubrique start-up
51:17Smart Ideas
51:25c'est notre rubrique
51:26consacrée aux start-up
51:27éco-responsables
51:28je vous présente
51:28mon invité
51:29Laurent Blasco
51:29bonjour
51:30bonjour
51:30bienvenue
51:31fondateur
51:31dirigeant
51:32de Biologica Cosmetics
51:34marque française
51:35de soins biomimétiques
51:37création administrative 2022
51:39premier produit testé
51:40en 2023
51:41c'était quoi votre idée
51:43votre ambition
51:43en créant cette marque
51:45alors mon ambition
51:46puisque j'ai travaillé
51:47depuis plus de 30 ans
51:48dans l'industrie cosmétique
51:49c'était de passer
51:52un message différent
51:54de ce qu'on peut avoir
51:56actuellement en cosmétologie
51:58qui était de rapprocher
51:59la composition
52:00des produits cosmétiques
52:02de la composition
52:02et de l'organisation
52:03de la peau humaine
52:04aujourd'hui en cosmétologie
52:06malheureusement
52:06quand on regarde
52:08les compositions des produits
52:09on est sur des produits
52:10qui sont majoritairement
52:11synthétiques et pétrochimiques
52:13et on est bien éloigné
52:14des besoins de la peau
52:16voilà donc le biomimétisme
52:17que j'ai appliqué
52:18à ces formules Biologica
52:21c'était d'utiliser
52:24des ingrédients
52:24qui sont similaires
52:25voire très proches
52:26voire identiques
52:27aux constituants de la peau
52:29pour en assurer
52:29une meilleure tolérance
52:31et une meilleure acceptabilité
52:32avec un mot
52:34que je découvre
52:35les exosomes
52:37c'est quoi les exosomes ?
52:39les exosomes
52:39c'est la grande tendance
52:40du moment
52:41c'est comment s'adresser
52:43aux cellules de la peau
52:44pour déclencher
52:45des réactions biologiques
52:47sans agresser la peau
52:48vous avez aujourd'hui
52:49en cosmétologie
52:50plusieurs technologies
52:51qui sont très efficaces
52:52mais qui agressent la peau
52:53le rétinol par exemple
52:55molécule très efficace
52:56c'est la vitamine A
52:56sauf que
52:58l'action anti-âge
53:00du rétinol
53:01est indissociable
53:02d'une irritation
53:03en utilisant des exosomes
53:06vous allez agir différemment
53:07vous allez utiliser
53:08des messagers cellulaires
53:09parce qu'on a découvert
53:11que les cellules de la peau
53:12les cellules de l'organisme humain
53:14mais celles de la peau
53:14en particulier
53:15sont capables
53:16de communiquer entre elles
53:18par des petits messagers
53:19des petites vésicules
53:20qui lorsqu'une cellule
53:23de la peau
53:24détecte
53:25une agression
53:26une blessure
53:27une brûlure
53:28une infection
53:29virale
53:30ou bactérienne
53:31cette cellule
53:32est capable
53:32d'envoyer
53:33un messager cellulaire
53:34comme un texto
53:34qu'elle envoie
53:35à ses petites copines
53:37en leur disant
53:38voilà
53:38il faut réagir
53:39pour se défendre
53:41contre une agression
53:42contre un événement
53:43indésirable
53:43et donc ça se fait
53:45par l'intermédiaire
53:45d'exosomes
53:46et donc j'ai travaillé
53:47avec un laboratoire suisse
53:49qui produit
53:49ces exosomes
53:50en laboratoire
53:51ce sont des exosomes
53:52végétaux
53:53je précise
53:53et c'est un
53:56c'est un moyen
53:57finalement
53:57de déclencher
53:58des mécanismes
54:00physiologiques
54:01au sein des cellules
54:02de la peau
54:02pour leur faire
54:03sécréter davantage
54:05de collagène
54:05pour accélérer
54:06le renouvellement cellulaire
54:07et avoir
54:08une action antiride
54:09réelle
54:10sans perturber
54:11la physiologie
54:12de la peau
54:12c'est ce qui vous permet
54:14de dire que ce sont
54:15des produits biomimétiques
54:16parce que vous
54:17vous rapprochez
54:18des caractéristiques
54:21de notre peau
54:21voilà
54:22exactement
54:22alors moi
54:22mon biomimétisme
54:23à moi
54:24ce n'est pas
54:24de m'inspirer
54:25de la nature
54:25et du monde végétal
54:27c'est d'aller puiser
54:28dans le monde végétal
54:29des ingrédients
54:30qui ressemblent
54:31aux constituants
54:31de la peau
54:32parce que quand vous avez
54:33des molécules
54:34qui sont biomimétiques
54:35et qui ressemblent
54:36à la peau
54:36elles sont davantage
54:38accueillies
54:38comme des molécules
54:40amies
54:40et compatibles
54:41avec la peau
54:42on les trouve où
54:42vos produits
54:43comment vous les distribuez
54:44alors aujourd'hui
54:44les produits biologiques
54:45sont distribués
54:46dans les meilleures pharmacies
54:47uniquement en pharmacie
54:48sur le web aussi
54:49mais j'ai choisi
54:50d'aller en pharmacie
54:52le pharmacien apporte
54:54un conseil
54:55pour des produits
54:55qui sont très techniques
54:56j'ai un brevet
54:57de formulation
54:57j'ai des produits
54:59qui sont biomimétiques
55:00il faut expliquer
55:01au consommateur final
55:02ce qu'est le biomimétisme
55:04ce qu'apporte
55:05ce brevet
55:05cette technologie
55:06ASR
55:07que j'ai utilisée
55:08et ce que sont
55:09les exosomes
55:10et comment ils apportent
55:10des bénéfices
55:11à la santé
55:12à la beauté de la peau
55:13vous avez des concurrents
55:15qui font la même chose
55:16ou qui s'inspirent
55:17qui utilisent
55:18ces exosomes aussi
55:19alors les exosomes
55:20aujourd'hui oui
55:21existent sur le marché
55:22depuis quelques temps
55:23principalement en Asie
55:24en Corée
55:26et dans ma profession
55:27ça fait 33 ans
55:29que je travaille
55:29dans l'industrie cosmétique
55:30je voyage beaucoup
55:31et l'Asie
55:32est une source
55:32d'inspiration pour moi
55:33je vais souvent au Japon
55:34et dans ces pays asiatiques
55:36qui sont très créatifs
55:37ils ont des produits
55:39à base d'exosomes
55:40depuis quelques années
55:41et j'ai ramené
55:41rapidement
55:42cette technologie
55:44trouver un fournisseur
55:46en Suisse
55:46qui me permet
55:47d'avoir aujourd'hui
55:48la chance
55:49d'être le premier
55:50laboratoire français
55:51à lancer des produits
55:52cosmétiques
55:54pour le soin anti-âge
55:55à base d'exosomes
55:56merci beaucoup
55:57Laurent Blasco
55:58bon vent
55:59à Biologica Cosmetics
56:01merci d'être venu
56:02nous présenter
56:02ces exosomes
56:04des soins biomimétiques
56:05voilà c'est la fin
56:06de ce Smart Impact
56:08merci à toutes et à tous
56:09à toutes et à tous
56:10de votre fidélité
56:12à Be Smart for Change
56:13la chaîne des affaires
56:14salut
56:15merci d'avoir regardé cette vidéo
56:20...
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