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Condamnation de Nicolas Sarkozy : «Il y a beaucoup d'indices qui montrent que la justice est politique» assure Pierre de Vilno
Europe 1
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il y a 3 mois
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00:00
Bonjour Pierre de Villeneuve, vous avez vu, on est entouré d'amis, Jules Thorez et Stel Lafon, c'est quand même très agréable.
00:05
On les adore.
00:06
Bonjour Pierre de Villeneuve.
00:09
Puisque bien sûr Sébastien Ligné est avec nous, chef du service politique à Valeurs Actuelles.
00:14
Vous avez parlé Sébastien ?
00:15
Pas encore, c'est là où est Jules Mélior.
00:17
Je trouve qu'on a fait un très bon premier quart d'heure avec Jules Thorez.
00:18
Un premier quart d'heure au Nété pour les auditeurs qui nous rejoignent, avec Antonin André,
00:23
journaliste politique au journal du dimanche, qui nous a raconté les coulisses de l'entretien qu'il a pu avoir,
00:28
avec Nicolas Sarkozy, Nicolas Sarkozy qui est à la une du JDD, ce combat je le mène pour l'état de droit.
00:35
Vous étiez pendant une heure avec l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guénaud.
00:41
Je vous propose d'écouter Henri Guénaud sur le fait qu'il y ait eu une décision, selon lui, sans preuve, pas l'ombre d'une preuve.
00:48
La question la plus importante c'est cette évolution de la justice qui trouve une sorte de couronnement dans ce procès.
00:56
Qu'est-ce que ce procès ? C'est le premier procès sans preuve, assumé comme tel, par la justice elle-même, en tout cas par le tribunal lui-même.
01:05
En droit pénal, la preuve est libre.
01:09
Très bien.
01:10
Il n'empêche que, deuxièmement, la justice est rendue par des êtres humains et donc elle a toujours une part de subjectivité.
01:18
Sinon on peut rendre la justice par des machines.
01:20
Et c'est pour ça qu'il y a un double degré de juridiction.
01:22
Voilà, on disait, sauf sous la Révolution, on a essayé de cantonner le juge à être la bouche de la loi,
01:29
mais la bouche de la loi signifie pas qu'il ne fait que réciter le code pénal.
01:33
La bouche, c'est aussi une forme, il y a une part d'interprétation.
01:36
Mais la question est toujours la même, savoir jusqu'où va la part d'interprétation et donc de subjectivité du juge dans le jugement.
01:44
Il me semble qu'on a dépassé toutes les limites.
01:47
On a dépassé toutes les limites, Pierre de Villeneuve.
01:51
Au sortir du grand rendez-vous, comment vous avez vécu déjà cet entretien et qu'est-ce qu'il en ressort ?
01:59
Il en ressort qu'Henri Guénaud fait le constat que nous faisons tous.
02:02
C'est-à-dire qu'au-delà de cette décision, c'est un séisme pour la justice française.
02:07
C'est-à-dire qu'il le dit, Henri Guénaud, il dit qu'il y aura un avant, il y aura un après.
02:10
C'est-à-dire que, comme il l'a dit dans l'extrait que vous venez de passer,
02:13
il y a sur les trois chefs d'inculpation principaux, rien.
02:17
Rien du tout.
02:19
Et le quatrième chef d'inculpation d'association de malfaiteurs,
02:22
qui généralement est utilisé pour du grand banditisme, des volontés de meurtre, etc.
02:29
Le terrorisme également.
02:30
Le terrorisme, ça intervient en toute fin d'instruction.
02:34
C'est-à-dire que 13 ans de procédure, ça intervient un an, un an et demi avant la fin de l'instruction.
02:40
Donc, ça arrive en dernier, ça veut dire quoi ?
02:43
C'est-à-dire concrètement que le juge se sent assez faible et se dit, il faut que je trouve autre chose.
02:48
C'est-à-dire qu'avant même qu'il y ait eu le procès, les audiences qu'on a connues, et notamment la dernière jeudi,
02:56
le juge savait que le dossier était faible.
02:58
C'est-à-dire qu'il n'y avait rien.
02:58
Et donc, il se trouve cette association de malfaiteurs.
03:01
La deuxième chose qui est intéressante et qu'on a mis en exergue ce matin notamment,
03:05
c'est que l'exécution provisoire et le mandat de dépôt différé,
03:11
ça n'est pas le parquet national financier qu'il demande.
03:14
C'est les trois juges, dont la présidente du tribunal, de première instance.
03:21
Et c'est-à-dire que ça intervient donc en plus, donc ce n'est pas le parquet national qui le...
03:25
Et du coup, les avocats de Nicolas Sarkozy n'ont pas pu discuster de cette possibilité.
03:30
C'est incroyable.
03:31
Et quand je vous dis que cette exécution provisoire et mandat de dépôt différé sont faits par les juges,
03:35
donc c'est par les trois juges, dont la présidente, dont on a appris il y a quelques jours,
03:40
qu'elle défilait contre Nicolas Sarkozy en 2011.
03:43
Donc si vous voulez, je reviens à Big Picture.
03:48
La justice en France aujourd'hui, la justice est-elle politique ou pas ?
03:53
Est-ce qu'on a voulu se payer Nicolas Sarkozy ?
03:55
Pardonnez-moi, je reprends un terme juridique,
03:57
mais il y a quand même beaucoup de faisceaux d'indices,
04:00
avec beaucoup d'éléments, beaucoup de suspicions, qui vont vers ça.
04:04
Je rappelle que Nicolas Sarkozy, il en parle de la décision sur l'exécution provisoire dans les colonnes du JDD.
04:09
Il dit quoi ?
04:09
Je m'attendais à tout, mais pas à cela, je le reconnais.
04:11
C'est allé encore plus loin que ce que je pouvais imaginer.
04:14
Toutes les limites de l'état de droit ont été violées.
04:16
C'est tellement invraisemblable.
04:19
Même dans ses réquisitions pourtant violentes, le PNF ne l'avait pas demandé.
04:22
Aucun élément ne justifiait l'exécution provisoire.
04:26
Il y a juste la volonté d'humiliation.
04:28
Jules Thores.
04:29
C'est vrai que quand on voit les qualifications de cette exécution provisoire,
04:33
on se demande comment résonnent aujourd'hui nos magistrats.
04:36
Nicolas Sarkozy représenterait un trouble à l'ordre public,
04:40
alors que c'est quand même quelqu'un qui s'est rendu à toutes les audiences,
04:44
ou en tout cas auxquelles il était convié,
04:46
qui est connu je crois des Français,
04:47
donc il ne va pas s'évader.
04:49
On ne va pas le retrouver en Thaïlande tout de suite,
04:51
dans un pays où on ne peut pas faire d'extradition.
04:54
Donc c'est vrai qu'on a du mal à comprendre,
04:55
mais quand vous lisez les 380 pages,
04:57
il y a de très nombreuses pages où on ne comprend pas.
05:01
Quand on vous explique que le seul fait que Claude Guéant et Brice Hortefeux
05:05
vous disent que Nicolas Sarkozy n'était pas au courant,
05:08
ça corrobore le fait que Nicolas Sarkozy était au courant.
05:10
C'est quand même une phrase qui me laisse, moi en tout cas, dubitatif,
05:14
et je n'arrive pas à comprendre ce raisonnement de cette décision de justice.
05:19
Sébastien Ligné en un mot, et ensuite on va aller voir les auditeurs.
05:22
Ils sont déjà très nombreux à vouloir réagir au 01, 80, 20, 39, 21.
05:26
On ira voir Mounia et Joseph. Sébastien.
05:28
Je pense une nouvelle fois, et Antonin André a raison de le signifier tout à l'heure,
05:32
que le plus important dans cette affaire, c'est l'incompréhension.
05:35
En réalité, on a le droit de ne pas être d'accord avec une décision imprévenue,
05:39
un avocat, le peuple français.
05:41
Mais c'est complexe de ne pas comprendre une décision.
05:44
Et je pense que ça crée un trouble majeur entre les Français et sa justice.
05:49
Et en effet, quand la présidente vous dit
05:52
Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ne pas être au courant des agissements de ses principaux conseillers,
05:57
c'est un avis.
05:58
Elle a le droit de le dire, elle a le droit de le penser.
06:01
Mais ce n'est pas une preuve suffisante pour condamner quelqu'un,
06:04
notamment un président de la République, mais quiconque.
06:06
Et je pense que tous les Français ne comprennent pas cette décision.
06:10
Et c'est ça qui crée le trouble.
06:12
S'il y avait des preuves majeures, comme il y en a partout dans ce dossier,
06:15
parce qu'il y a des preuves pour les autres prévenus,
06:17
et le fait que le seul pour qui les preuves sont quasiment insuffisantes, voire nulles,
06:23
ce soit l'homme qui est le plus durement condamné, ou presque,
06:26
c'est ça qui crée le trouble.
06:27
C'est-à-dire que dans un procès où vous avez des preuves manuscrites,
06:31
audio, partout, je veux dire, Claude Guéant, il est condamné,
06:34
les preuves sont formelles, mais que pour Nicolas Sarkozy,
06:37
il n'y ait rien, et qu'il prenne 5 ans avec mandat de dépôt et exécution provisoire,
06:41
c'est cela qui crée ce trouble d'incompréhension.
06:43
Et c'est le maximum de la peine.
06:44
Et le maximum de la peine.
06:45
5 ans, c'est le maximum.
06:46
Que même le PNF ne demandait pas.
06:48
Jonas Haddad sur Europe 1 disait, c'est vrai que je n'avais pas pensé,
06:51
Jawad, vous vous souvenez ?
06:52
Oui, le logeur, on en a parlé.
06:54
4 ans il prend.
06:55
Et 5 ans pour Sarkozy.
06:56
Il y a une autre chose que je voulais dire, avant de vous quitter, cher Eliott,
07:01
c'est que c'est Mediapart, je pose la question...
07:05
Ah ben on va en parler après, Mediapart bien sûr, mais allez-y, posez-la.
07:07
Non, juste une chose, c'est que je pose la question à Henri Hanno,
07:10
à quel moment vous avez vu arriver Mediapart ?
07:12
Mediapart est fondé le 1er novembre 2007,
07:15
c'est-à-dire peu de temps après l'élection de Nicolas Sarkozy.
07:17
Avant, il y a eu quand même quelques petits essais,
07:19
où ça ne s'appelait pas Mediapart, avec l'airstream.
07:20
À quel moment voyez-vous arriver en sous-marin, silencieusement, Mediapart ?
07:27
Jamais, ils ne se sont pas posé la question.
07:28
Et ça, c'est quand même assez étonnant.
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