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  • il y a 7 semaines
Alors que le gouvernement s'apprête à présenter son budget, le ton est déjà donné par les oppositions, notamment socialistes, qui menacent de voter la motion de censure. Mathieu Lefebvre, député Renaissance et membre de la Commission des Finances, appelle à dépasser les postures. "Il faut rentrer dans une discussion, mais les postures consistantes à dire a priori ça ne va pas, a priori je censure, a priori je fais un casus belli, ça ne va pas beaucoup aider à faire progresser le pays", explique-t-il. Il souligne que le budget n'est pas encore présenté et que le Premier ministre a proposé une "offre de méthode nouvelle", incluant un débat parlementaire sans usage a priori du 49-3."

Face aux revendications socialistes sur l'ISF et la taxe Zuckman, Mathieu Lefebvre rappelle que le gouvernement n'impose pas son budget de manière figée. "Sébastien Lecornu n'est pas du tout dans cette posture, il dit ce ne sera pas le budget François Bayrou, on part d'une page blanche, ce ne sera pas le budget Lecornu, ce sera votre budget, maintenant c'est à nous qu'est placée la responsabilité", affirme le député. Il insiste sur la nécessité de préserver la compétitivité des entreprises françaises tout en réfléchissant à une répartition plus juste de l'effort fiscal, évoquant des pistes comme un "impôt sur la fortune improductive" ou la "contribution sur les hauts revenus".

Mathieu Lefebvre voit dans la démarche actuelle une "rupture de méthode" fondamentale. Le gouvernement invite le Parlement à travailler et à proposer des amendements, marquant une différence avec une approche conflictuelle. "Il y a aussi des ruptures sur la dépense publique, il propose de réduire substantiellement la dépense publique sans pour autant verser dans l'austérité", précise le député. Il met également en avant une approche plus humble et fondée sur le dialogue : "On doit faire amende honorable et on doit entrer en discussion en disant que les autres aussi peuvent avoir raison."

Concernant la trajectoire budgétaire, l'objectif est de réduire le déficit à 4,7% en 2026 et 3% en 2029, principalement par la réduction de la dépense publique. Mathieu Lefebvre assure que ce n'est pas un "budget d'austérité", citant des dépenses supplémentaires pour la protection sociale et les retraites. Il évoque la nécessité de réformer le modèle social, trop dépendant du travail, et de rationaliser les dépenses, tout en soulignant qu'il "ne peut pas fonctionner ainsi dans la durée" avec une démographie vieillissante.

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Transcription
00:00Bonjour Mathieu Lefebvre, et merci d'être avec nous sur France Info.
00:10Sébastien Lecornu, on l'a dit, avance donc ses premières pistes sur le budget.
00:14On va revenir dans le détail sur ce qui peut bouger avant cela.
00:18Parlons déjà des portes fermées hier soir par le Premier ministre.
00:22Pas d'ISF, pas de taxes.
00:24Zuckman, c'était pourtant ce que demandaient les socialistes.
00:27Et forcément, ça ne satisfait pas beaucoup Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS hier soir sur TF1.
00:33Si on devait aujourd'hui se poser la question de savoir si on censure ou pas,
00:38je vous réponds très sincèrement, nous censurerons.
00:41Parce qu'aucun effort n'a été réalisé.
00:44Bon Mathieu Lefebvre, la messe est dite.
00:46Non, je ne crois pas. D'abord, le budget n'a pas encore été présenté.
00:50Et Sébastien Lecornu, hier, a formulé une offre de méthode qui est une offre de méthode nouvelle.
00:54Il a dit notamment qu'il n'y aurait pas de 49-3 a priori, c'est-à-dire que le débat parlementaire allait se faire.
01:00Moi, je pense qu'on a besoin de trouver des compromis.
01:03Et pour trouver des compromis, il faut être deux, il faut rentrer dans une discussion.
01:06Mais les postures consistantes à dire a priori ça ne va pas, a priori je censure, a priori je fais un casus belli,
01:12ça ne va pas beaucoup aider à faire progresser le pays.
01:13Il y a aussi de la posture de dire, ça je n'en veux pas, ça je n'en veux pas, ça je n'en veux pas.
01:17Mais Sébastien Lecornu ne dit pas, c'est mon budget ou rien.
01:20Il ne dit pas, à la fin, ce sera le budget Lecornu.
01:21Alors, ce qui est paradoxal, il dit que ce n'est pas le budget Lecornu, mais en même temps, je ne veux pas de taxes d'Ukman, je ne veux pas d'ISF, il met ses lignes rouges en fait.
01:28Le gouvernement formulera une proposition, un cadre de départ, un point de départ, et ensuite ce sera au Parlement d'essayer de trouver un point d'arrivée.
01:36C'est comme ça que ça fonctionne dans la Ve République.
01:38Et moi je souhaite qu'on puisse échanger avec l'ensemble des formations politiques sur la taxation des plus aisés, sur la justice sociale, sur la question de la compétitivité du pays.
01:47Mais pour ça, il faut qu'on puisse débattre, dialoguer, c'est tout le travail qui nous attend.
01:50Vous savez, je veux dire, on a besoin de débattre, on a besoin de ce débat démocratique budgétaire.
01:55On a besoin de l'avoir, d'échanger mesure par mesure, peut-être de faire un petit peu moins d'esbrouf, un petit peu moins de grandiloquence et de rentrer dans le détail technique au service du pays.
02:03Mais comment vous jugez la réaction des socialistes ? Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'en fait, depuis plusieurs jours, on parle effectivement de ces revendications socialistes ?
02:12Le Premier ministre ferme la porte. Est-ce qu'il ne se met pas en danger, finalement, en se montrant quelque part inflexible ?
02:19Je ne pense pas qu'il soit inflexible. Regardez par exemple sur la question des retraites, qui formule des ouvertures qui sont très importantes.
02:25Il ne veut pas revenir en arrière sur la réforme des retraites.
02:26Mais il tend la main notamment aux partenaires sociaux, notamment aux avancées qui avaient été portées par la CFDT, qui avaient refusé le patronat à l'été.
02:33Souvenez-vous, sur la question de l'effort fiscal, le Premier ministre dit une chose très intéressante.
02:37Il dit que les impôts ne vont pas augmenter au global. Il va y avoir des hausses pour les uns et des baisses pour les autres.
02:42Il s'agit de mieux répartir l'effort fiscal. Est-ce que c'est un débat qu'on ne peut pas avoir, notamment avec le Parti Socialiste et avec les Républicains ? Moi, je le crois.
02:49Vous continuez à leur tendre la main. Alors que vous avez vu, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement appelé la gauche.
02:54Et donc, le PS a voté la motion de censure. Il a écrit sur son compte X « Les nigaux sont servis. Lecornu fait du Macron, ni plus ni moins. Au moins, c'est franc.
03:05Il est temps pour la gauche de l'hémicycle de rallier la censure insoumise. » Lecornu, Sébastien Lecornu, il est en danger ?
03:12Non mais je vous parlais de posture et de ce dont tous les Français n'en peuvent plus. Je pense que c'est ses postures a priori consistant à dire
03:17parce que c'est le budget qui sera proposé par Sébastien Lecornu. Ce ne sera pas un bon budget. On n'en a pas vu la première ligne.
03:22Il faut le censurer d'entrée de jeu. Le pays mérite mieux que ça. Il mérite un peu de travail discret, sobre, pour essayer d'arriver à des compromis
03:30pour les Français qui n'attendent que ça. Mais en effet, si chacun s'enferme dans ses lignes rouges, si chacun dit « c'est mon budget ou rien »,
03:36on ne va pas y arriver. Sébastien Lecornu n'est pas du tout dans cette posture. Il dit « ce ne sera pas le budget François Bayrou, on part d'une page blanche.
03:43Ce ne sera pas le budget Lecornu, ce sera votre budget. » Maintenant, c'est à nous qu'est placé la responsabilité.
03:47Ça veut dire, pour bien comprendre Mathieu Lefebvre, que quand on parle de taxe Zuckman, quand on parle d'ISF,
03:53et quand les socialistes, quelque part, en font une forme de ligne rouge, ça, pour vous, c'est de la posture ?
03:59Je pense qu'il faut faire attention à la compétitivité du pays. Il faut faire attention à nos entreprises.
04:04Il faut faire attention à l'outil de travail. Il faut faire attention également à nos capacités aux prédations souveraines
04:10qu'il peut y avoir sur les capitaux du pays. Moi, je souhaite qu'on ait plus d'entreprises françaises et qu'elles fonctionnent le mieux.
04:15Maintenant, est-ce que l'effort fiscal est juste et partagé aujourd'hui ? Ça n'est pas le cas.
04:20Est-ce qu'on peut trouver une voie qui ne dégrade pas la compétitivité du pays et qui répartisse mieux l'effort fiscal ?
04:25La réponse est oui. Et on doit le faire en parlementaire responsable.
04:28Pas en disant, nous, c'est tout ou rien, et pas les socialistes en disant, c'est Zuckman ou rien.
04:32Elle est où, cette voie ? On a des hypothèses qui sont pointées, par exemple, par le Modem,
04:38qui dit qu'il faut un impôt sur la fortune improductive.
04:42Donc là, on est assez loin des biens professionnels.
04:44D'autres qui disent qu'il faut poursuivre ce qu'on appelle la CDHR, la contribution sur les hauts revenus.
04:52Bon, ça, ça fait partie des... Ce sont des bonnes pistes ou pas ?
04:54En tout cas, ce sont des pistes qu'il faut livrer au débat, qu'il faut examiner.
04:57Mais moi, j'ai retenu du Premier ministre qui voulait lutter contre toutes les situations de rente, tous les abus.
05:02Il y a, par exemple, des abus manifestes, aujourd'hui, la direction des finances publiques le sait,
05:06quand, dans des holdings, sont stockés des actifs qui ne devraient pas y être
05:09et qui ne servent, en réalité, qu'à se rémunérer autrement.
05:12Il faut taxer davantage les holdings, c'est ce que vous nous dites.
05:14Il faut, en tout cas, faire en sorte qu'il n'y ait plus de position de fraude ou d'abus au sein des holdings.
05:19C'est un débat qu'on peut avoir d'optimisation fiscale.
05:21Ce débat-là, c'est un débat absolument sain.
05:23Et une fois que vous aurez enlevé les éléments d'optimisation fiscale dans les holdings, les holdings animatrices,
05:28peut-être que vous aurez un élément de justice fiscale supérieur,
05:31parce que ceux qui doivent payer l'impôt doivent payer l'impôt.
05:34On ne peut pas commencer un débat budgétaire où on demande beaucoup d'efforts aux Français
05:37si ceux qui doivent payer l'impôt ne le font pas.
05:39En revanche, on ne peut pas être dans une situation dans laquelle
05:42les entreprises de France seraient mises à contribution et saignées.
05:45Je reviens quand même sur l'interview de Sébastien Lecornu
05:48et sur un aspect peut-être plus politique et plus, j'allais dire, de posture politique.
05:53Sébastien Lecornu l'a dit, moi, je ferai des ruptures.
05:56Il y aura des ruptures.
05:57Là, quand on lit cette interview, où est-ce que vous les voyez, ces ruptures ?
06:00Je pense qu'il y a une rupture de méthode qui est première.
06:02C'est qu'il dit aux parlementaires, vous avez le pouvoir.
06:04C'est à vous de travailler, de me proposer une copie.
06:06Il ne dit pas, je vais faire un 49.3 a priori sur mon budget ou rien.
06:10Il dit, travaillez, bossez, faites des amendements, faites vos propositions.
06:14C'est notre rôle. On est élus pour ça.
06:16Ça, c'est une rupture qui me semble fondamentale.
06:19Ensuite, il y a des ruptures, je vous l'ai dit, sur la répartition de l'effort fiscal.
06:23Il y a des ruptures sur la dépense publique.
06:25Il propose de réduire substantiellement la dépense publique sans pour autant verser dans l'austérité.
06:31Et puis, une rupture, me semble-t-il, également dans l'approche politique de ce budget.
06:36Ce budget doit être abordé avec beaucoup d'humilité.
06:39C'est difficile. Nous, on n'a pas tout bien fait.
06:42On doit faire un monde honorable.
06:43Et on doit entrer en discussion en disant que les autres aussi peuvent avoir raison.
06:48On avait compris, Mathieu Lefebvre, que la stratégie politique, en tout cas,
06:50c'était d'aller chercher un accord plutôt avec les socialistes.
06:53Dans cette interview qu'Adrien mentionnait, le Premier ministre parle d'une évolution concernant l'aide médicale d'État, l'AME.
07:00On sait que c'est une revendication plutôt de la part de la partie droite de l'échiquier politique, voire du rassemblement national.
07:08Qu'est-ce que ça veut dire ?
07:09Est-ce que ça veut dire que vous misez aussi sur, par exemple, une non-censure de Marine Le Pen et de ses députés ?
07:15Non, mais moi, je souhaite qu'on travaille avec le Parti Socialiste et les partis de gouvernement.
07:20Mais ça ne veut pas dire, pour autant, qu'on doit avoir des tabous sur des sujets qui sont des sujets d'intérêt public.
07:25La question de l'aide médicale d'État, Sébastien Lecornu l'a rappelé, il ne s'agit pas du tout de la supprimer.
07:30De la faire évoluer.
07:31De la faire évoluer pour rentrer dans les cadres qu'ont nos partenaires européens.
07:35C'est ce qu'avait proposé Elisabeth Borne, puis Gabriel Attal.
07:38Est-ce qu'il faut le faire maintenant, tout de suite, dans le budget ? Je ne sais pas.
07:41Mais n'ayons pas de tabous, mais disons-le très clairement, nos partenaires de jeu, nos partenaires de travail,
07:47ce sont les Républicains et le Parti Socialiste, qui sont des partis de gouvernement
07:50et qui savent que la France doit avoir un budget raisonnable et solide pour être crédible au plan européen.
07:55On voit ce matin que le porte-parole du Rassemblement National, le député Thomas Ménager,
07:59dit que le Premier ministre fonce droit dans le mur.
08:02S'il n'y a pas de changement de cap clair, il devra refaire rapidement ses cartons.
08:07Donc, de toute évidence, vous ne pouvez rien attendre du Rassemblement National.
08:10Vous ne pouvez même pas le renvoyer de gage.
08:11Mais moi, je pense que, de toute façon, le Rassemblement National ne veut pas un budget.
08:14Il veut des élections pour le pays, voire la démission du Président de la République.
08:18Vous parliez de LFI, il y a une forme de parallèle entre les extrêmes,
08:21qui, dans le fond, rêvent plus de chaos institutionnel que d'offrir au pays la stabilité dont il a besoin.
08:26Mais moi, les gens, dans ma circonscription, ils me disent quoi ?
08:28Ils disent, monsieur le député, bossez, mettez-vous d'accord avec...
08:32les gens raisonnables pour offrir un budget au pays ?
08:34Peut-être qu'on entend un petit peu moins parler de vous, que vous travaillez, que vous soyez utile.
08:38Mais le chaos institutionnel, ce serait une folie pour le pays.
08:41Monsieur Lefebvre, vous siégez au sein de la Commission des Finances à l'Assemblée Nationale,
08:45et vous connaissez très bien Bercy.
08:47Sébastien Lecornu fixe un objectif de 4,7% de déficit en 2026.
08:52Alors, on rappelle qu'on espère 5,4% cette année,
08:55et que François Bayrou préconisait un tout petit peu moins, 4,6%.
08:59L'objectif de 3%, quant à lui, pour 2029 est maintenu.
09:05Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire, cette trajectoire,
09:07en termes d'efforts et en termes du montant d'économies à réaliser ?
09:10Ça veut dire que, d'abord, on s'engage sur une trajectoire baissière.
09:13Ce qui est important, c'est que les déficits baissent.
09:15Et ce qui est important, c'est de le faire essentiellement
09:16par la réduction de la dépense publique.
09:19Ce à quoi s'est engagé Sébastien Lecornu.
09:21Et ces chiffres ne sortent pas de nulle part.
09:23Il vise à ce qu'en 2029, on ait un déficit qui soit à 3% du PIB.
09:27Pourquoi 3% ? Pas par fétichisme bruxellois,
09:30mais parce qu'à 3%, notre dette n'augmente plus
09:32et les intérêts de notre dette n'augmentent plus.
09:35Donc, il faut s'engager dans cette trajectoire.
09:37Après, c'est aux parlementaires de débattre
09:38de la façon d'atteindre cette trajectoire.
09:40Est-ce qu'il faut le faire plus en 2026, plus en 2027 ?
09:43C'est un débat qu'on peut avoir et qu'on doit avoir.
09:444 milliards de François Bayrou, c'est la borne sur laquelle il faut rester
09:48ou 30, ça peut être acceptable.
09:50Je vais vous dire, la question, ce n'est pas d'avoir un fétichisme du chiffre.
09:54La question, c'est d'avoir un budget solide et sérieux.
09:56Et à la fin, si on n'a pas de budget, c'est très important.
09:58Parce qu'un chiffre montre aussi une trajectoire, vous l'avez dit.
10:00C'est très important, mais je vais vous dire une chose.
10:02Si on n'a pas de budget, on ne sera pas à 4-6 sur 4-7,
10:04on sera à 6% de déficit.
10:06On ne pourra plus investir dans le pays
10:07et on aura un budget qui sera en mode échec.
10:09Donc, quoi qu'il en coûte, j'allais dire,
10:11il faut avoir un budget, même s'il faut renier 10-15 milliards d'économies ?
10:15Non, pas quoi qu'il en coûte.
10:16Mais ne pas avoir de budget, c'est beaucoup plus grave
10:18que d'avoir un budget dont la trajectoire est légèrement différée.
10:22Et justement, vous disiez qu'on va davantage
10:25en passer par des économies
10:27et par une réduction des dépenses.
10:29Sébastien Lecornu, il a parlé de 6 milliards d'euros d'économies
10:32sur le train de vie de l'État.
10:33Est-ce que vous savez comment on y arrive ?
10:35D'abord, Sébastien Lecornu dit une chose très importante pour le pays.
10:38Il dit qu'il va lancer des réformes de long terme
10:40qui ne produiront peut-être pas des économies tout de suite
10:41mais qui serviront peut-être les gouvernements futurs
10:44avec notamment un grand acte de décentralisation
10:46pour s'abrir un petit peu dans le millefeuille territorial,
10:49les doublons de compétences qu'on peut avoir partout dans le pays
10:51et puis faire en sorte que chaque strate de collectivité
10:54corresponde à une véritable compétence
10:56avec un financement qui lui soit dédié.
10:58Ça, c'est une réforme qui peut générer beaucoup d'économies.
11:00On les trouve pour les 6 milliards directement dans le budget de 2026
11:03sur le train de vie de l'État ?
11:04Par exemple, dans le budget 2026,
11:07il y a des efforts substantiels qui sont consacrés pour la défense.
11:09Il faut payer nos charges d'intérêt
11:10et on a également des dépenses qui sont contraintes
11:12mais tous les autres ministères seront évidemment mis à contribution.
11:15Mais pas pour faire moins,
11:17pour avoir un service public qui soit de meilleure qualité
11:20en dépensant un petit peu moins.
11:22Ça peut paraître contradictoire.
11:24Quand Emmanuel Macron a supprimé les contrats aidés
11:27et a mis en place l'apprentissage,
11:29de façon très très forte en 2017,
11:31ça a coûté moins cher aux contribuables.
11:33Et à la fin, on a eu un service public qui était de meilleure qualité.
11:36C'est en engageant des réformes de ce type
11:38qu'on arrivera à dépenser moins et pour dépenser mieux.
11:41Mais croire que la situation peut être tenable dans la durée,
11:44que la France peut être le champion d'Europe de la dépense publique
11:46pendant des années sans en payer les conséquences,
11:48ça, ça n'existe pas.
11:49Vous restez avec nous Mathieu Lefebvre.
11:51On va se retrouver juste après le fil info de Diane Ferschit.
11:54Il est 9h moins le quart.
11:55Le siège de l'association SOS Chrétien d'Orient
11:58perquisitionné dans le cadre d'une enquête préliminaire
12:01ouverte par le parquet national antiterroriste.
12:03C'est une information France Info.
12:05Enquête ouverte pour complicité par aide
12:07ou assistance de crimes de guerre
12:09et de crimes contre l'humanité.
12:11Objectif, savoir si les milliers d'euros de dons
12:13reçus par l'association ont pu servir
12:15à des milices pro-Bachar al-Assad.
12:17Elles sont accusées d'exaction en Syrie.
12:19La CGT dit avoir l'impression d'être dans un jour sans fin
12:22alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu
12:24met de côté certaines demandes de la gauche
12:27pour son prochain budget.
12:29La taxe Zuckman est le retour de l'ISF notamment.
12:32Il le dit dans Le Parisien aujourd'hui en France.
12:34Le MEDEF lui se réjouit de la priorité donnée
12:36à la réduction des dépenses publiques.
12:38Sébastien Lecornu qui doit nommer son gouvernement
12:40dans le courant de la semaine prochaine.
12:42Deux enquêtes distinctes ouvertes après des messages menaçants
12:45visant la présidente du tribunal
12:47qui a condamné Nicolas Sarkozy jeudi
12:49des menaces de mort ou de violences graves.
12:51Les investigations sont confiées au pôle national de lutte
12:54contre la haine en ligne.
12:56Pour l'Iran, le rétablissement des sanctions de l'ONU
12:58contre Téhéran est nul et non-avenue
13:00après le rejet de la prolongation de l'accord sur le nucléaire
13:04hier par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
13:06L'Iran qui rappelle ce matin pour consultation
13:09ses ambassadeurs en France, en Allemagne ainsi qu'au Royaume-Uni.
13:12France Info
13:17Le 8.30 France Info
13:20Adrien Bec, Mathilde Sirot
13:23Mathieu Lefebvre, vous êtes toujours avec nous
13:25député Renaissance du Val-de-Marne
13:27on le disait, membre de la Commission des Finances
13:30alors vous nous disiez qu'il fallait
13:31effectivement réduire cette dépense publique
13:34est-ce que aussi il faut réformer notre modèle social ?
13:38Finalement, c'est quelque part une sorte d'impensée
13:41de notre débat public et politique depuis quelques semaines.
13:44Oui, vous avez raison
13:45le financement de notre protection sociale
13:47repose aujourd'hui beaucoup trop sur le travail
13:49on a une démographie qui est grandissante, vieillissante
13:52et on doit s'en réjouir
13:52parce que précisément notre modèle social nous le permet
13:54en revanche elle repose sur 30 millions d'actifs
13:57donc ça ne peut pas fonctionner ainsi dans la durée.
14:00Et à côté de ça, pardon, Mathieu Lefebvre
14:02Sébastien Lecornu dit 5 milliards de plus
14:04pour la protection sociale
14:06et 6 milliards de plus pour le système de retraite
14:08ça fait déjà 11.
14:09C'est bien la preuve que ce n'est pas un budget d'austérité
14:11ce n'est pas la cure d'austérité que certains prétendent
14:14la réalité c'est que notre modèle social
14:16il dépense mécaniquement
14:17et croire mécaniquement chaque année un petit peu plus
14:19parce que les Français vieillissent
14:20parce que les dépenses d'assurance maladie
14:22coûtent plus cher
14:23et tant mieux
14:24est-ce pour autant qu'il ne faut pas
14:25faire des efforts pour que la dépense
14:27soit un peu plus rationalisée
14:28prenons le cas par exemple des transports sanitaires
14:30est-ce qu'on ne peut pas faire autant
14:31avec un petit peu moins ?
14:32Moi je pense fondamentalement
14:33La franchise médicale également ?
14:34Je pense fondamentalement
14:35mais ce sont des débats qu'on peut avoir
14:38ce n'est pas le budget de François Bayrou
14:40qui va être présenté
14:41non mais on repart d'une feuille blanche
14:42il faut co-construire
14:43est-ce que c'est la franchise médicale ?
14:46Est-ce que c'est la rationalisation du transport sanitaire ?
14:49Travaillons ensemble à des compromis
14:50co-construisons ensemble
14:52Il ne touche pas au système de retraite
14:53400 milliards d'euros par an ça ?
14:56Moi je pense qu'on peut avoir des avancées
14:58en matière de pénibilité
14:59Je vous parle du montant
15:01là je parle de la somme des retraites
15:03400 milliards d'euros par an
15:04Si on est honnête
15:05la situation politique ne permet pas
15:07d'évoquer ces grandes questions aujourd'hui
15:09Ces grandes questions seront renvoyées
15:10à l'élection présidentielle
15:11et c'est légitime
15:12Les français auront à se prononcer
15:13sur l'avenir de leur modèle de retraite
15:15Par exemple
15:16j'ai travaillé avec Gérald Darmanin
15:17sur la question de la capitalisation
15:18On ne va pas mettre en place
15:19la capitalisation aujourd'hui
15:21C'est un débat qui doit être tranché
15:22par les français dans deux ans
15:24Dans ce futur gouvernement
15:26Mathieu Leferre
15:26est-ce qu'il faut que les macronistes
15:28dont vous faites partie
15:29soient davantage représentés ?
15:32Vous savez la question des personnes
15:33je pense qu'elle est secondaire
15:34ce qui compte c'est qu'on ait des ministres
15:37qui soient prêts à négocier
15:38pied à pied
15:39à la fois avec les parlementaires
15:41avec les élus locaux
15:41avec les partenaires sociaux
15:43qu'on s'inscrive dans ce climat de dialogue
15:45ce qu'il faut c'est que dans ce gouvernement
15:46il y ait des gens qui acceptent
15:48de passer d'une culture du conflit
15:49à une culture du compromis
15:51une culture du dialogue politique
15:52qui nous a manqué
15:53et objectivement
15:54on doit nous aussi faire un monde honorable
15:56et donc je pense que ce qui importe
15:58c'est avant tout
15:58la copie plutôt que les personnes
16:00Alors dans l'actualité
16:01le premier ministre israélien
16:03Benyamin Netanyahou
16:04est monté à la tribune
16:06des Nations Unies
16:07hier
16:08sous les applaudissements
16:09de ses partisans
16:09mais aussi sous les huées
16:11de certaines délégations
16:13qui ont choisi
16:14de quitter la salle
16:15on l'écoute
16:15Israël doit finir le travail
16:25et le faire le plus vite possible
16:26Votre décision scandaleuse
16:31encourage le terrorisme
16:33contre les juifs
16:33et contre les citoyens innocents
16:35partout dans le monde
16:36L'ombre de la honte
16:37vous suivra désormais
16:38Israël doit finir le travail
16:41Mathieu Lefebvre
16:42vous êtes le président
16:44du groupe d'amitié
16:45France-Israël
16:46à l'Assemblée
16:47Qu'est-ce que vous comprenez
16:49dans ces déclarations
16:50et comment est-ce que vous qualifiez
16:52ce qui se passe à Gaza ?
16:53Moi je suis meurtri
16:54par ces déclarations
16:55et quand on est
16:56ami avec quelqu'un
16:57on lui dit les choses
16:58et on dit très clairement
16:59les choses
16:59c'est que rien ne justifie plus
17:01la guerre à Gaza
17:02aujourd'hui
17:02Il faut un cessez-le-feu
17:04il faut que l'aide humanitaire
17:05intervienne
17:07et je pense que
17:08les mots qu'il a eus
17:09contre le président
17:09de la République
17:10sont tout à fait
17:11honteux et injustifiés
17:13pour une raison très simple
17:14c'est qu'il n'y aura pas
17:15de paix en Israël
17:16s'il n'y a pas
17:16vivant côte à côte
17:17un État palestinien
17:18dans des frontières
17:19sûres et reconnues
17:20et à la fin
17:21Israël doit pouvoir
17:23bénéficier de la reconnaissance
17:24de ses voisins
17:25ce sont des reconnaissances
17:27mutuelles qui sont
17:27indispensables
17:28à la sécurité
17:29mais l'un ne va sans doute
17:30pas sans l'autre
17:31l'un ne va pas sans l'autre
17:32et s'il n'y a pas
17:32de perspective politique
17:33comme l'a dessiné
17:34le président de la République
17:35alors en effet
17:36ce sera une logique
17:36de guerre sans fin
17:37mais des mots consistant
17:38à dire finir le travail
17:39quand on voit
17:40le massacre des populations
17:41à Gaza
17:42l'absence d'aide humanitaire
17:44c'est absolument insupportable
17:46et moi j'ai préféré
17:47évidemment
17:47voir la communauté internationale
17:49les dix pays
17:50qui se sont ralliés
17:51au président de la République
17:52lundi dernier
17:53plutôt que ces eu
17:53et qui sont objectivement justifiés
17:55c'est difficile
17:55d'être président
17:56du groupe d'amitié
17:57France-Israël
17:58en ce moment ?
17:58bien sûr c'est difficile
17:59parce que le débat
18:00est extrêmement polarisé
18:01et parce que
18:02c'est un débat
18:03qui traverse
18:04évidemment notre pays
18:06mais encore une fois
18:07je pense que
18:07quand on est amis
18:08on doit se dire les choses
18:10mais vous savez
18:10la société israélienne
18:12comme les juifs de France
18:13ne sont pas
18:14Benjamin Netanyahou
18:15Benjamin Netanyahou
18:16c'est Benjamin Netanyahou
18:17est-ce qu'il faut aller plus loin
18:18dans les sanctions européennes ?
18:20C'est évoqué ?
18:21oui c'est une possibilité
18:22parler est une chose
18:23mais est-ce qu'il faut agir aussi ?
18:24oui il faut ne fermer
18:25aucune porte
18:26en tout cas
18:26moi je pense que le président
18:28de la république
18:29a porté une voix
18:30qui est une voix
18:30indispensable
18:31et on voit bien
18:32à quel point
18:32les dirigeants israéliens
18:34aujourd'hui sont gênés
18:35par cette voix
18:35parce que c'est la voix
18:36de la paix
18:36merci beaucoup Mathilde Fèvre
18:38député Renaissance du Val-de-Marne
18:40d'avoir été avec nous ce matin
18:41merci Mathilde Sirop
18:43restez avec nous sur France Info
18:442
18:451
18:461
18:501
18:502
18:511
18:521
18:521
18:531
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