Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois

À LA UNE / Budget : l'Assemblée à la barre

Du 20 octobre jusqu'au 31 décembre 2025, les députés ont un emploi du temps très chargé pour débattre et voter le prochain budget de l'Etat pour 2026. Après des débats en commission, les discussions ont débuté vendredi 24 octobre dans l'hémicycle, se poursuivant jusque tard dans la nuit. Mardi 4 novembre, ils devront voter sur la partie recettes du budget, un texte déjà rejeté par la Commission des finances dans la nuit du 22 octobre. Rejet du gel du barème de l'impôt sur le revenu, défiscalisation totale des heures supplémentaires ou des pensions alimentaires pour les bénéficiaires, ou encore rejet de la surtaxe des mutuelles : plusieurs points marquants ont déjà été votés par les députés. Mardi 28 octobre, il ne restait plus que quatre jours de séance à l'Assemblée nationale pour examiner les 2 800 amendements restants, sur les plus de 3 700 déposés par les élus. Selon Philippe Gosselin, député LR de la Manche, « dans l'état actuel des débats, ce n'est pas sûr qu'il y ait une majorité pour adopter la première partie ». Si le Rassemblement national continue de fustiger « un accord entre le gouvernement et les socialistes », le parti à la rose menace l'exécutif de censure si ses exigences ne sont pas respectées. Le gouvernement devra-t-il concéder une version allégée de la taxe Zucman pour s'assurer le soutien des socialistes ?

Invités :
- Benjamin Morel, constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Panthéon-Assas
- Henri Sterdyniak, économiste, membre des « économistes atterrés »
- Stéphanie Dépierre, journaliste LCP

Les chroniques :

« Les off de Lou » : Mais que veulent vraiment les socialistes ? par Lou Fritel

« Quelle histoire ! » : Marine Tondelier, l'autre Marine par Laurent Guimier


LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il stopper les aides pour les emplois à domicile ?

Dans le cadre du nouveau budget de l'Etat pour 2026, les députés cherchent des moyens de faire des économies. Une proposition pouvant sauver 7 milliards d'euros par an a alors été mise sur la table par le député Romain Daubié, du MoDem : « L'amendement [n°1868] vise à recentrer le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile sur certaines activités en excluant notamment celle des coachs sportifs », a précisé le député en séance, se basant sur un rapport de la Cour des comptes de mars 2024. Par la voix de Philippe Juvin, Les Républicains s'opposent à cette mesure, rappelant que le crédit d'impôt pour les services à la personne (Cisap) a fait « diminuer considérablement, de 50 à 20 %, la part du travail dissimulé ». Le gouvernement s'est également dit défavorable, préférant « travailler sur les plafonds, sur le taux et sur la mécanique de l'impôt, sans entrer dans le détail des métiers concernés », comme le soulignait Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics. Samedi 25 octobre, les députés ont donc adopté un amendement réduisant le plafond du crédit d'impôt pour les services

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Générique
00:00:02Générique
00:00:03Générique
00:00:24Générique
00:00:24Bonsoir à tous et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale
00:00:32avec à mes côtés ce soir Lou Frittel, journaliste à Paris Match.
00:00:35Bonsoir Lou.
00:00:36Bonsoir.
00:00:36Merci d'être là aux côtés de Laurent Guimier.
00:00:38Bonsoir Laurent.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:40Vous allez bien tous les deux ?
00:00:41Ça va bien.
00:00:41Très très bien.
00:00:42Alors c'est parti pour le sommaire de chaque voix compte avec à la une ce soir la nouvelle donne parlementaire.
00:00:47Voilà maintenant cinq jours que les députés débattent du budget à l'Assemblée Nationale.
00:00:51Vote solennel de la partie recette prévue mardi prochain.
00:00:55Mais votera-t-on vraiment ce budget ?
00:00:57On va poser la question à nos trois invités.
00:01:00Benjamin Morel, constitutionnaliste et professeur de droit public à Assas.
00:01:03Bonsoir Benjamin.
00:01:04Merci d'être là aux côtés de Stéphanie Despierre, journaliste parlementaire à LCP.
00:01:08Bonsoir Stéphanie.
00:01:09Bonsoir.
00:01:10Et Henri Sterdignac.
00:01:11Bonsoir.
00:01:12Vous êtes économiste et membre du collectif des économistes atterrés.
00:01:15Bonsoir.
00:01:16Merci à vous trois d'être là.
00:01:18Qu'y a-t-il ce soir dans les hoffs de loup ?
00:01:21Les socialistes menacent de censurer.
00:01:22Est-ce du lard ou du cochon ?
00:01:24À suivre à 20h, quelle histoire avec Laurent ?
00:01:27Oui, je vous parle du slogan de campagne de Marine Tondelier pour la présidentielle.
00:01:31Une autre Marine est possible.
00:01:32Qui évoque évidemment Marine Le Pen.
00:01:34Et il paraît qu'on ne doit jamais faire ça en communication politique.
00:01:36Et vous nous expliquerez pourquoi tout à l'heure.
00:01:38Dans la deuxième partie de chaque voix compte, place à la question qui fâche,
00:01:41avec l'un des débats les plus chauds de ce budget 2026,
00:01:44la niche fiscale du crédit d'impôt pour les services à la personne,
00:01:47les nounous, les personnes de ménage.
00:01:49Certains parlent d'un cadeau fiscal au riche,
00:01:51d'autres d'un soutien vital à l'emploi et contre le travail au noir.
00:01:55Eh bien, nous en débattrons avec Emmanuel Mandon, député Modem de la Loire,
00:01:59Daniel Opono, député LFI de Paris,
00:02:02et Philippe Lothiot, député RN du Var.
00:02:04Nous attendons bien sûr vos questions ou vos réactions à l'émission,
00:02:08en flashant le QR code qui s'affiche ici.
00:02:10A 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express,
00:02:12le journal de l'Assemblée nationale, présenté ce soir par Valérie Brochard.
00:02:15Voilà pour le menu de ce soir.
00:02:17Installez-vous confortablement, parce que chaque voix compte, c'est parti.
00:02:27Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
00:02:31C'était il y a déjà deux semaines.
00:02:34Dans son discours de politique générale, Sébastien Lecornu
00:02:37donnait une sorte de mode d'emploi du parlementarisme.
00:02:41Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
00:02:44Eh bien, deux semaines plus tard, nous y sommes.
00:02:46Les députés débattent, depuis vendredi, du projet de loi de finances 2026.
00:02:50Alors, vous qui observez tous les trois depuis cinq jours ces débats,
00:02:53d'abord, la première question, sont-ils de bonne tenue, Benjamin Morel ?
00:02:56Alors oui, ils sont plutôt de bonne tenue.
00:02:58Je parle sous le contrôle de mes voisins,
00:02:59mais, objectivement, on n'a pas des débats qui sont si caricaturaux que ça.
00:03:03On a une construction du débat.
00:03:05Le problème, c'est que, résultat, on a beaucoup de députés présents,
00:03:08qu'on n'avance pas nécessairement,
00:03:09et qu'on n'avance pas non plus vers l'adoption d'un texte.
00:03:11Or, l'objectif d'un débat,
00:03:13ce n'est pas seulement de débattre de mesures très intéressantes,
00:03:16c'est également, in fine,
00:03:17de pouvoir avoir un texte
00:03:19qui est votable par une majorité des députés.
00:03:21Et là, en la matière, la technique qui est actuellement la nôtre,
00:03:24elle n'existe dans aucun Parlement.
00:03:26La plupart des Parlements, on se met d'accord
00:03:27sur une coalition, et dans cette coalition,
00:03:29il y a un modus vivendi sur le budget,
00:03:31et on vote le budget, il n'y a personne qui se dit
00:03:33« on va construire le budget au fur et à mesure,
00:03:36et à la fin, on tombera bien sur quelque chose
00:03:38qui est votable ».
00:03:39Ce n'est pas un hasard si, dans des pays aussi exotiques
00:03:41que l'Allemagne, l'Autriche, la Pologne,
00:03:42le Portugal, l'Espagne, etc.,
00:03:44on ne fait pas les choses comme ça,
00:03:46c'est peut-être que ça ne marche pas si bien.
00:03:47Stéphanie Despierres ?
00:03:49Oui, on assiste vraiment à des débats de fonds.
00:03:50Il y a quelques moments de crispation,
00:03:52là, tout à l'heure, il y a une petite avalanche
00:03:54de rappel au règlement, mais de manière générale,
00:03:57les débats sont plutôt sur du fonds,
00:03:59le gouvernement prend du temps pour expliquer,
00:04:01peut-être un peu trop au goût de certains,
00:04:03parce que c'est vrai que pour l'instant,
00:04:04les débats avancent très lentement,
00:04:05il y a beaucoup d'amendements,
00:04:06là, il en reste encore 2 800,
00:04:08donc on n'avance pas très vite,
00:04:10mais pour l'instant, c'est des débats de fonds.
00:04:12Henri Sardignac, votre regard sur ces débats ?
00:04:14Le grand problème, du point de vue économiste,
00:04:19si on peut dire,
00:04:21c'est qu'il faut récupérer 40 milliards,
00:04:24le budget doit permettre de réduire
00:04:27d'environ une vingtaine de milliards
00:04:30le déficit public,
00:04:31mais il faut compenser les dépenses militaires,
00:04:34la hausse des taux d'intérêt,
00:04:36voilà, il faut trouver 40 milliards,
00:04:38et il y a beaucoup, beaucoup de mesures douloureuses
00:04:43qui sont refusées par les parlementaires,
00:04:46il y a des mesures de recettes
00:04:51qui sont sans doute surévaluées,
00:04:54donc il n'est absolument pas certain
00:04:56que ce budget va réussir,
00:04:59effectivement, tel qu'il est voté,
00:05:00à dégager les 40 milliards nécessaires.
00:05:04Alors, est-ce qu'on assiste en ce moment
00:05:06à une vraie évolution des pratiques parlementaires ?
00:05:09Eh bien, Thibaut Henoch a compilé pour nous
00:05:10les séquences les plus marquantes
00:05:12de ces 5 premiers jours de débat.
00:05:14Dès l'ouverture des débats dans l'hémicycle vendredi,
00:05:23le ton est donné.
00:05:24J'avais parlé de rupture, nous y sommes.
00:05:26Ce débat budgétaire ne ressemblera à aucun autre.
00:05:30Notre histoire parlementaire a été faite
00:05:32de rapports de force.
00:05:34Il est temps qu'elle devienne celle du compromis.
00:05:36Dans un hémicycle rempli,
00:05:38des députés concentrés,
00:05:40conscients que chaque mot,
00:05:41chaque voix va compter,
00:05:42en l'absence de 49-3.
00:05:44C'est une révolution tranquille du Parlement.
00:05:48Une révolution tranquille,
00:05:50mais confuse,
00:05:51faite de discussions vives dans l'hémicycle.
00:05:53Vous n'avez aucune honte !
00:05:56Et de négociations plus feutrées en coulisses,
00:05:58notamment entre le PS et le socle gouvernemental.
00:06:01Il y a majorité pour personne.
00:06:02Il faut aller jusqu'au bout dans le Parlement.
00:06:04Et le Parlement, oui, c'est quoi ?
00:06:05C'est des réunions, des compromis,
00:06:07entre groupes qui ne sont pas des alliés,
00:06:09qui ne sont pas des amis.
00:06:10Faire valoir ses idées et arracher chaque vote.
00:06:13Au fil des heures,
00:06:14un budget bigarré se dessine,
00:06:17fait de compromis sur la contribution sur les hauts revenus
00:06:20ou la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises.
00:06:24Fait aussi de surprises,
00:06:25la défiscalisation des pensions alimentaires
00:06:28arrachées par le PS,
00:06:30celle des heures supplémentaires
00:06:31et le dégel du barème de l'impôt par les Républicains.
00:06:34Un Parlement au pouvoir
00:06:35où chacun vient revendiquer ses victoires.
00:06:38Dans cette bataille budgétaire où il n'y a plus de 49-3,
00:06:41si on est impliqué,
00:06:42si on est présent,
00:06:43si on se bat avec nos idées,
00:06:44on remporte des victoires.
00:06:45Des gains parfois conquis au prix d'alliances baroques.
00:06:49LFI, LR et RN par exemple,
00:06:51pour le barème de l'impôt sur le revenu.
00:06:53Un grand chamboule tout politique
00:06:54qui a ses avantages et ses inconvénients.
00:06:57Premier risque,
00:06:58une facture qui dérive.
00:07:00Plus de 2 milliards de recettes envisagées
00:07:02ont déjà disparu.
00:07:03Deuxième risque,
00:07:04un budget de briques et de brocs
00:07:06qui au final ne conviendraient à personne.
00:07:09Tous ceux qui sont plus de justice fiscale
00:07:11ne trouvent pas leur compte.
00:07:13Et puis à l'inverse,
00:07:13ceux qui contestent d'autres choses
00:07:15ne trouvent pas leur compte non plus.
00:07:17Et vous verrez qu'à la fin,
00:07:18ce budget sera rejeté.
00:07:19Sans compter que le temps
00:07:20pourrait venir à manquer,
00:07:22la lenteur des débats commence à inquiéter.
00:07:24Plus de 2500 amendements
00:07:26restent à examiner.
00:07:27Alors, on va revenir sur la lenteur
00:07:30des débats dont parle Thibault Enoch.
00:07:32Mais d'abord, je voudrais qu'on revienne
00:07:32sur la forme.
00:07:33C'est-à-dire que l'hémicycle
00:07:34était au trois quarts vide,
00:07:36déserté par les macronistes
00:07:37et les républicains.
00:07:38Je voudrais qu'on regarde cette image.
00:07:39C'était il y a un an.
00:07:40C'était ce qui se passait
00:07:41dans l'hémicycle il y a un an.
00:07:42Un hémicycle vide
00:07:43parce que la gauche et le RN
00:07:44réécrivaient le budget
00:07:45qui avait finalement fait l'objet
00:07:46d'un 49-3,
00:07:47mais parce que les macronistes
00:07:48et les républicains
00:07:49avaient déserté l'Assemblée nationale
00:07:51parce qu'ils savaient
00:07:52qu'il y avait ce 49-3
00:07:54au bout du compte.
00:07:55Un an plus tard,
00:07:55les bancs sont au trois quarts plein
00:07:57jusqu'au bout de la nuit.
00:07:58Les députés débattent.
00:08:00Benjamin Morel,
00:08:00est-ce que c'est le renoncement
00:08:02au 49-3
00:08:02qui a provoqué ce changement ?
00:08:05Oui, clairement.
00:08:05C'est-à-dire qu'on dit beaucoup
00:08:07les députés ne sont pas présents
00:08:08en séance,
00:08:08mais pourquoi est-ce qu'ils ne sont
00:08:09pas présents en séance ?
00:08:09Parce que la plupart du temps,
00:08:10il ne se passe pas grand-chose
00:08:11en séance.
00:08:12Il y a le théâtre, évidemment,
00:08:13mais la potentialité
00:08:14de faire bouger un texte
00:08:15sur le fond n'existe pas.
00:08:16Si vous regardez
00:08:17les hémicycles de la 4e
00:08:18et 3e République,
00:08:19là, il y avait du monde
00:08:20parce qu'à chaque moment,
00:08:21vous pouviez emporter
00:08:22le vote sur un amendement,
00:08:24voire même la chute
00:08:24d'un gouvernement
00:08:25sur une interpellation.
00:08:26Et donc, il fallait être présent,
00:08:27il fallait toujours être là,
00:08:29il fallait voter,
00:08:29il fallait convaincre.
00:08:30Là, on assiste un petit peu
00:08:31à la même chose.
00:08:32Et Laurent Wauquiez a raison
00:08:33quand il dit que ça se joue
00:08:34à la mobilisation des groupes,
00:08:36ça se joue à la conviction.
00:08:37Ça, c'est évidemment
00:08:38extrêmement intéressant.
00:08:40Mais le revers de ça,
00:08:41et Éric Ocrel,
00:08:42là aussi dans votre sujet,
00:08:43a raison,
00:08:44c'est que si vous avez
00:08:44un amendement voté
00:08:45par le RN et la gauche,
00:08:46un amendement voté
00:08:47par le RN et le centre,
00:08:48un amendement voté
00:08:49par le centre et la gauche,
00:08:51in fine, tout le monde
00:08:51a une raison suffisante
00:08:53pour ne pas voter le texte.
00:08:54Et donc, cette construction
00:08:54qui est intéressante,
00:08:55qui permet à chacun
00:08:56d'avancer des éléments,
00:08:58ne donne pas nécessairement
00:08:59à terme un texte
00:09:00qui est votable
00:09:01par une majorité.
00:09:03Et là, on tombe
00:09:03sur la limite de l'exercice
00:09:04qui fonctionnait très bien
00:09:05dans ce qu'on appelait
00:09:06la phase du parlementarisme libéral.
00:09:08Au 19e siècle,
00:09:09vous n'aviez pas
00:09:09des partis structurés
00:09:10et où on construisait
00:09:11des majorités texte par texte.
00:09:13Mais en revanche...
00:09:14C'est quoi ?
00:09:14C'est un parlementarisme sauvage ?
00:09:15C'est un parlementarisme
00:09:16rationalisé avec des partis politiques
00:09:19qui sont des partis politiques
00:09:19structurés.
00:09:20Et ça, depuis à peu près
00:09:21les années 20,
00:09:22ça va conduire
00:09:23à former des coalitions stables.
00:09:25C'est ce qu'on évoquait.
00:09:25C'est ce qui se passe
00:09:26dans tous les autres pays européens
00:09:27où vous mettez à minima
00:09:29d'accords au sein de la coalition
00:09:30pour le budget
00:09:31avec un critère simple.
00:09:33Ceux qui voteront de budget
00:09:34feront partie de la coalition
00:09:35et donc de la majorité.
00:09:36Ceux qui voteront contre
00:09:37seront contre la coalition
00:09:38et donc seront dans l'opposition.
00:09:40Dans ce cadre-là,
00:09:41la méthode que l'on emprunte là,
00:09:43c'est une méthode
00:09:43très XIXe siècle
00:09:44d'une certaine façon.
00:09:46Mais l'époque a changé
00:09:47et on verra
00:09:47si elle peut être réactualisée
00:09:48à l'aune du XXe.
00:09:50Ce n'est pas sûr.
00:09:51Encore une fois,
00:09:51ça ne marche pas nécessairement
00:09:52à l'étranger.
00:09:53Après, de toute façon,
00:09:54aujourd'hui,
00:09:54on n'a pas trop le choix.
00:09:55Donc, on essaye.
00:09:56Lou ?
00:09:57Juste une question.
00:09:58Vous parlez de ceux
00:09:59qui voteront le budget,
00:10:00ceux qui voteront contre
00:10:01et ceux qui s'abstiennent.
00:10:03Vous les mettez dans quel camp ?
00:10:04Théoriquement,
00:10:05si vous abstenez,
00:10:06on peut considérer
00:10:06que vous êtes
00:10:07dans une forme de zone grise.
00:10:08Mais le problème
00:10:09d'un point de vue arithmétique,
00:10:10c'est qu'il y a
00:10:10trois réalités arithmétiques
00:10:11pour que ce budget passe aujourd'hui.
00:10:13Soit, vous avez
00:10:14un vote positif
00:10:15des PS et des LR.
00:10:17Le PS ne prend pas
00:10:18vraiment ce chemin-là.
00:10:19L'autre option arithmétique,
00:10:21c'est que vous ayez
00:10:21le PS,
00:10:23ELV
00:10:23et les communistes
00:10:25qui s'abstiennent
00:10:26et les LR
00:10:27qui votent pour.
00:10:28C'est compliqué
00:10:28parce que ça veut dire
00:10:29qu'un budget
00:10:29que vote Laurent Wauquiez
00:10:30entraîne l'abstention
00:10:32de Cyril Châtelain
00:10:34et de Stéphane Peu.
00:10:35Compliqué.
00:10:36La dernière option,
00:10:37c'est que le RN
00:10:37et le PS s'abstiennent
00:10:38et que les LR votent pour.
00:10:40Et quand je dis
00:10:40que les LR votent pour,
00:10:41ce n'est pas une partie
00:10:42des LR et des Macronis
00:10:43sachant que beaucoup
00:10:44ont ce jour-là
00:10:45piscine ou aquaponée.
00:10:46Là, ça se joue
00:10:47à la mobilisation.
00:10:48Donc, il faut qu'ils soient
00:10:48tous là
00:10:49et que comme un seul homme,
00:10:51ils votent pour.
00:10:52Ça, évidemment,
00:10:53c'est très compliqué
00:10:53quand vous avez
00:10:54des dispositions à l'intérieur
00:10:55qui ne vous conviennent pas
00:10:56et des groupes
00:10:57qui plus est relativement
00:10:58déstructurés.
00:10:59On a vu que la discipline
00:11:00de vote à LR,
00:11:01ce n'était pas l'élément
00:11:02le plus caractéristique du groupe.
00:11:03Donc, pour qu'ils votent tous
00:11:04comme un seul homme
00:11:05et qu'à côté de ça,
00:11:06il y ait des abstentions
00:11:06qui soient également
00:11:07relativement unanimes,
00:11:09comme dirait un philosophe
00:11:11du Poitou,
00:11:11la route est droite
00:11:12mais la pente est forte.
00:11:13Jean-Pierre Raffarin.
00:11:15Stéphanie Lapierre,
00:11:16est-ce qu'il y a des moments,
00:11:17des débats depuis vendredi
00:11:18qui vous ont particulièrement
00:11:19marqués
00:11:20et qui illustrent
00:11:21ce parlementarisme
00:11:22revivifié ?
00:11:24Très clairement,
00:11:25il y a des amendements
00:11:27qui sont rejetés
00:11:28à une voie près.
00:11:29Ça, c'est quand même...
00:11:31Ça montre vraiment
00:11:32que chaque voix compte.
00:11:34C'est le cas de le dire
00:11:35mais là, c'est vraiment ça.
00:11:37On a aussi des choses
00:11:38complètement baroques,
00:11:40c'est-à-dire, par exemple,
00:11:40on parlait
00:11:41de la défiscalisation totale,
00:11:42les heures supplémentaires
00:11:43qui a été défendue
00:11:44par Laurent Wauquiez
00:11:45et la droite
00:11:45qui a réussi à être adoptée
00:11:47et en fait,
00:11:47quand on regarde
00:11:48le détail du scrutin,
00:11:49ce qui est rigolo,
00:11:50c'est que le gouvernement
00:11:51était opposé,
00:11:53il y avait eu
00:11:53des tentatives de conciliation,
00:11:55ça n'a pas abouti
00:11:56et in fine,
00:11:57donc le gouvernement est contre
00:11:58et les seuls
00:11:59qui viennent en soutien
00:12:00du gouvernement
00:12:00donc qui votent contre
00:12:01l'amendement de Laurent Wauquiez,
00:12:02c'est le PS.
00:12:03On a l'extrait
00:12:04dont vous parlez,
00:12:05Stéphanie Despierre.
00:12:06Parfait.
00:12:10Bon là, c'est sûr.
00:12:12Il arrive.
00:12:13On est contre
00:12:14toutes les augmentations d'impôts.
00:12:15On considère
00:12:16que l'effort doit être fait
00:12:17sur la dépense
00:12:17et que si on veut
00:12:18que les Français adhèrent
00:12:19à ce qu'on fait,
00:12:20il faut qu'il y ait
00:12:20un contrat au fond
00:12:21passé avec les Français
00:12:22assez clair.
00:12:23Oui, on va faire
00:12:23des efforts sur la dépense.
00:12:25Oui, ça va nécessiter
00:12:26d'être sérieux et responsables.
00:12:27Mais la contrepartie,
00:12:28c'est qu'on vous protège
00:12:29intégralement
00:12:30de toutes les augmentations
00:12:31d'impôts.
00:12:32Et la deuxième chose
00:12:33qui est celle
00:12:34que nous souhaitons,
00:12:35c'est qu'il faut un signal
00:12:36qui soit pour la France
00:12:37qui travaille.
00:12:38La mesure qui,
00:12:39dans le passé,
00:12:39a été la plus efficace
00:12:40en la matière,
00:12:41celle qui a été
00:12:42la plus juste,
00:12:42qui a donné
00:12:42le meilleur signal
00:12:43d'espoir,
00:12:44c'était la défiscalisation
00:12:46intégrale
00:12:46des heures supplémentaires.
00:12:48Henri Sterdiniag,
00:12:49je me trompe
00:12:50en disant
00:12:50qu'on voit aussi
00:12:51dans ces débats
00:12:52le retour du clivage
00:12:53gauche-droite.
00:12:56Oui,
00:12:57bien sûr,
00:12:58il y a un clivage...
00:12:59Oui, je me trompe.
00:12:59Non, non,
00:13:00vous ne vous trompez
00:13:02absolument pas.
00:13:03Sur la plupart
00:13:04des mesures,
00:13:05bien sûr,
00:13:06il y a un clivage
00:13:06gauche-droite.
00:13:08La gauche a,
00:13:09grosso modo,
00:13:11un objectif
00:13:12qui est de dire
00:13:13que ces 40 milliards,
00:13:14il faut les récupérer
00:13:15sur les plus riches
00:13:17et sur les grandes entreprises.
00:13:19Et donc,
00:13:20on a un certain nombre
00:13:21d'amendements
00:13:23qui vont là-dessus.
00:13:24Et par ailleurs,
00:13:25on a une droite
00:13:26qu'on a vu
00:13:27avec Vauquiez
00:13:29qui est extrêmement
00:13:31ferme sur l'idée.
00:13:35Aucune hausse d'impôts
00:13:36et on obtient tout
00:13:38par des baisses de dépenses,
00:13:40d'autant plus
00:13:41qu'en fait,
00:13:43ils n'ont pas
00:13:44la responsabilité
00:13:45de ces baisses de dépenses.
00:13:47Ils ne vont pas voter
00:13:47clairement
00:13:48pour la désindexation,
00:13:50une désindexation importante
00:13:52des prestations
00:13:53et des retraites.
00:13:55Donc,
00:13:55effectivement,
00:13:56grosso modo,
00:13:58on a deux histoires
00:14:01bien différentes.
00:14:02Dans un cas,
00:14:03on fait payer
00:14:04les riches
00:14:04et les grandes entreprises
00:14:06et dans l'autre cas,
00:14:07on fait des économies.
00:14:10Et que pensait alors ?
00:14:12On va pas jusqu'au bout
00:14:13de dire,
00:14:14ces économies,
00:14:15c'est avant tout
00:14:15sur la protection sociale.
00:14:17Que pensait alors
00:14:17de la façon
00:14:18dont ont voté
00:14:19les députés
00:14:19du Rassemblement national ?
00:14:21Parce qu'on a beaucoup dit
00:14:23et on a beaucoup entendu
00:14:24ces derniers temps
00:14:25que finalement,
00:14:26la politique économique
00:14:27du RN
00:14:27se rapprochait plutôt
00:14:28de la gauche.
00:14:29Est-ce que,
00:14:29depuis cinq jours,
00:14:30les débats permettent
00:14:31de déterminer
00:14:33une ligne plus claire
00:14:34de ce qu'est
00:14:34l'économie
00:14:35vue par le RN ?
00:14:37On voit une ligne
00:14:38beaucoup moins à gauche
00:14:40et beaucoup plus néolibérale
00:14:41qu'on avait déjà vue
00:14:42en commission.
00:14:43L'archétype de ça,
00:14:44c'est la taxe Zuckman.
00:14:46Le RN l'avait votée.
00:14:49En tout cas,
00:14:49c'était abstinu,
00:14:51il n'avait pas fait opposition
00:14:52à cette taxe Zuckman
00:14:53quand elle a été passée
00:14:54dans l'hémicycle
00:14:55à l'Assemblée nationale.
00:14:56Et là,
00:14:56ils ont complètement
00:14:57changé d'avis.
00:14:57Ce matin,
00:14:58Marine Le Pen dit
00:14:59« Taxe Zuckman,
00:15:00ni light,
00:15:00ni hard,
00:15:00ni rien ».
00:15:01Donc là,
00:15:02on voit vraiment
00:15:02qu'il y a une différence
00:15:03sur la ligne économique
00:15:04portée par le RN
00:15:05qui veut parler
00:15:07plus aux patrons,
00:15:08plus aux entrepreneurs.
00:15:09Je discutais tout à l'heure
00:15:10avec un député
00:15:10qui me disait
00:15:11« En fait,
00:15:11en ce moment,
00:15:12le RN,
00:15:13dans l'hémicycle,
00:15:13c'est la ligne
00:15:14Bardella-Mille
00:15:14en référence
00:15:15au président argentin ».
00:15:18Et c'est quoi ?
00:15:19C'est de la tactique pure
00:15:20ou c'est quand même
00:15:20dans l'idée
00:15:21de se rapprochant
00:15:22du pouvoir
00:15:23où on finit
00:15:24de rassurer
00:15:24les patrons
00:15:26sur une hypothèse
00:15:27Rennes au pouvoir ?
00:15:27Il y a un peu des deux
00:15:28parce que le RN sait
00:15:29que s'il veut convaincre
00:15:30les milieux économiques
00:15:31et de moins faire peur,
00:15:32il faut leur donner des gages.
00:15:33Certains analysent aussi ça
00:15:35en disant
00:15:35« Le PS fait ça,
00:15:36le RN fait exactement l'inverse ».
00:15:38Voilà,
00:15:39donc il y a assez mélangé.
00:15:40Pour avoir une bonne coalition
00:15:41à droite,
00:15:42il faut que le RN accepte
00:15:44de se mettre
00:15:45sur les positions
00:15:46de la droite
00:15:47en matière économique.
00:15:48C'est des prémices
00:15:49de peut-être
00:15:50l'Union des droites.
00:15:50Vous avancez d'un tour quand même,
00:15:53ça n'est pas encore scellé.
00:15:54Oui, mais bon,
00:15:55ça facilite.
00:15:57En tout cas,
00:15:57ce qui est certain
00:15:58et LCP ne peut que s'en féliciter,
00:16:00c'est que les Français
00:16:01observent ces débats parlementaires.
00:16:03Je voulais évoquer avec vous
00:16:04le rapport annuel
00:16:05du Conseil économique
00:16:06et environnemental
00:16:07qui a été publié ce matin
00:16:08sur l'état du pays.
00:16:09La situation politique
00:16:10de la France
00:16:11est devenue
00:16:12le troisième sujet
00:16:13de préoccupation
00:16:14des Français,
00:16:15reléguant très loin
00:16:16le chômage et l'immigration.
00:16:18En fait,
00:16:18avant l'instabilité politique,
00:16:19il y a la santé
00:16:20et le pouvoir d'achat
00:16:20qui préoccupent les Français
00:16:21et arrive en troisième position
00:16:23l'instabilité politique.
00:16:24Les députés
00:16:25ont-ils conscience
00:16:26de cette inquiétude
00:16:27et est-ce qu'elle les oblige ?
00:16:28Eh bien,
00:16:29nous sommes allés leur poser
00:16:30la question cet après-midi.
00:16:31Vox Pop
00:16:31est préparé ce soir
00:16:32par Baptiste Gargui-Charty.
00:16:34Regardez.
00:16:38Dotée la France
00:16:39d'un budget
00:16:40d'ici la fin de l'année,
00:16:41les faisceaux
00:16:42sont braqués
00:16:42sur l'Assemblée
00:16:43et les Français
00:16:44s'impatientent.
00:16:46Je sens une certaine
00:16:47exaspération
00:16:48et j'utilise
00:16:49un euphémisme.
00:16:51Donc je crois
00:16:51qu'aujourd'hui,
00:16:52ils attendent de nous
00:16:53de l'efficacité.
00:16:54Ils nous demandent
00:16:54de nous entendre,
00:16:55de faire en sorte
00:16:56qu'un budget soit adopté.
00:16:57qui est un compromis
00:16:58mais que ce soit un compromis,
00:17:00ce ne soit pas une compromission.
00:17:01Ils ne se fichent pas du tout
00:17:02de ce qui se passe à Paris.
00:17:03Ils disent maintenant
00:17:04« débrouillez-vous ».
00:17:05Moi, ils me le disent
00:17:05sur le terrain
00:17:06tous les week-ends.
00:17:06Se débrouiller,
00:17:08voter sans trahir ses électeurs,
00:17:09sans majorité à l'Assemblée,
00:17:11la tâche relève du casse-tête.
00:17:13Difficile pour l'heure
00:17:13d'entrevoir une lueur
00:17:15d'un compromis
00:17:15et dans les couloirs du palais
00:17:17ce matin,
00:17:18certains élus
00:17:18perdent espoir.
00:17:19On a un sentiment
00:17:20de se dire
00:17:20« mais à quoi on sert finalement ? »
00:17:22Puisqu'en fait,
00:17:24on ne nous donne pas
00:17:24la possibilité
00:17:25de respecter,
00:17:27de pouvoir faire aboutir
00:17:29le mandat
00:17:30que les citoyens
00:17:30et les citoyennes
00:17:31nous ont donné.
00:17:32Est-ce que vous ressentez
00:17:32cette pression
00:17:33de la part de vos électeurs ?
00:17:34Je crains que nos électeurs
00:17:35ne se fassent plus
00:17:36beaucoup d'illusions
00:17:37sur la capacité
00:17:37de l'Assemblée nationale
00:17:38à dégager
00:17:39un budget très cohérent.
00:17:41À l'extrême droite,
00:17:42les députés
00:17:42se défaussent
00:17:43de toute responsabilité.
00:17:45La ligne est déjà
00:17:46toute tracée,
00:17:47ni compromis,
00:17:48ni concertation.
00:17:49Est-ce que vous avez
00:17:50le sentiment,
00:17:50monsieur le député,
00:17:51d'être à la hauteur
00:17:52par rapport
00:17:53aux enjeux du moment ?
00:17:54On a surtout
00:17:55le sentiment
00:17:55d'assister
00:17:57à une grande pièce
00:17:58de théâtre.
00:17:59Tout est dilé
00:18:00en coulisses
00:18:01entre le pseudo
00:18:03socle commun
00:18:04qui va de LR
00:18:06à Horizon
00:18:07en passant
00:18:08par Renaissance
00:18:09et le PS.
00:18:10Ce n'est pas ça
00:18:10la démocratie.
00:18:11La démocratie,
00:18:11c'est le débat.
00:18:12La démocratie,
00:18:13c'est la construction.
00:18:14C'est pour ça
00:18:14qu'il faut changer
00:18:15d'Assemblée nationale
00:18:16et retourner aux urnes
00:18:17très vite.
00:18:17Nul ne sait encore
00:18:18si les députés
00:18:19sauront trouver la voie.
00:18:20Ils disposent encore
00:18:21d'une soixantaine de jours
00:18:23pour faire adopter
00:18:24le texte
00:18:24avant la fin de l'année.
00:18:26Alors,
00:18:26le calendrier,
00:18:27venons-en,
00:18:28Benjamin Morel,
00:18:29parce qu'il y a une épée
00:18:29de Damoclès
00:18:30au-dessus de la tête
00:18:30des députés.
00:18:31C'est d'abord
00:18:32le vote solennel
00:18:33de la partie recette
00:18:34du budget
00:18:34qui doit avoir lieu
00:18:34de mardi prochain,
00:18:35le 4 novembre.
00:18:36Est-ce que,
00:18:37pour vous,
00:18:37le calendrier,
00:18:38il est tenable ?
00:18:40Objectivement,
00:18:40au vu du nombre
00:18:41d'amendements qui restent,
00:18:42c'est très peu probable.
00:18:43J'ai fait le calcul,
00:18:44il faudrait passer
00:18:4542 secondes par amendement
00:18:46pour y arriver mardi.
00:18:48Oui,
00:18:48il faut parler
00:18:49très très vite.
00:18:50Il y a toujours
00:18:51des mécanismes
00:18:52en droit parlementaire
00:18:53qui permettent
00:18:54d'accélérer les débats.
00:18:55Et depuis les années 80,
00:18:56on a eu réforme
00:18:57du règlement
00:18:58sur réforme du règlement
00:18:58pour permettre
00:18:59entre guillemets
00:19:00de compresser le temps.
00:19:01néanmoins là,
00:19:03149 alignés à 3,
00:19:05et on en revient toujours
00:19:06à l'idée aussi originale
00:19:07de cette affaire
00:19:07qui est le 7 passé
00:19:08du 49 alignés à 3,
00:19:09fût-il même fondamentalement
00:19:10imparfait,
00:19:11je vois mal
00:19:11comment on y arrive.
00:19:12Après,
00:19:13si jamais vous décalez
00:19:15vos débats,
00:19:16vous décalez tout le reste,
00:19:17y compris le PLFSS,
00:19:18etc.
00:19:18On n'est déjà
00:19:19pas très en avance.
00:19:20Par ailleurs,
00:19:21il faut ménager
00:19:22en temps minimal
00:19:23au Sénat.
00:19:24Et donc,
00:19:24dans ce cadre-là,
00:19:25on rentre dans une situation
00:19:26très très compliquée,
00:19:27d'autant qu'à partir
00:19:28du 40e jour de débat,
00:19:29le gouvernement peut,
00:19:30il n'est pas obligé,
00:19:31mais peut faire passer
00:19:32le texte sans vote
00:19:33de l'Assemblée au Sénat.
00:19:35Auquel cas,
00:19:35on a une Assemblée
00:19:36qui ne se serait pas prononcée
00:19:38et là,
00:19:38derrière,
00:19:39vous risquez d'avoir
00:19:39des députés qui font,
00:19:40je parle sous votre contrôle,
00:19:41un peu la tête.
00:19:43Et là,
00:19:43on peut avoir
00:19:44une motion de censure.
00:19:45Ils pourraient bouder ?
00:19:46Ils veulent voter quand même
00:19:46et on peut les entendre quand même.
00:19:48C'est-à-dire que
00:19:48passer du 49 alignés à 3 à,
00:19:50en fait,
00:19:50il n'y aura pas de vote du tout,
00:19:51c'est évidemment
00:19:52pas tout à fait l'idéal
00:19:53et ce serait escamoter
00:19:54le débat parlementaire.
00:19:55J'ai discuté tout à l'heure
00:19:56avec un député de gauche
00:19:58qui me disait,
00:19:59en fait,
00:19:59rendez-vous compte,
00:20:00depuis 2022,
00:20:01on n'a pas,
00:20:01le Parlement n'a pas voté
00:20:03sur la partie des comptes.
00:20:04Oui,
00:20:04il y a des députés
00:20:04qui n'ont jamais connu ça.
00:20:05Non,
00:20:06parce qu'en fait,
00:20:06budget 2023,
00:20:0810,493,
00:20:092024,
00:20:0910,493,
00:20:102025,
00:20:11une censure du gouvernement
00:20:12qui tombe,
00:20:13donc la discussion
00:20:14n'était pas allée au bout.
00:20:15Il y a eu un budget en février
00:20:16mais à nouveau un 493.
00:20:18Donc certains me disent,
00:20:19vous vous rendez compte,
00:20:19ça fait 4 ans
00:20:20qu'on ne s'est pas prononcés en fait.
00:20:22Et là,
00:20:23il y a cet espoir
00:20:23de pouvoir se prononcer
00:20:24mais les délais étant très courts,
00:20:26plus personne ne croit
00:20:26dans les couleurs de l'Assemblée.
00:20:28Un vote solennel
00:20:28sur la première partie
00:20:29du projet de loi de finances
00:20:30mardi prochain,
00:20:31tout le monde sait
00:20:31que ce sera forcément reporté
00:20:32avec les conséquences
00:20:33que Benjamin a expliqué.
00:20:34Et puis en l'occurrence,
00:20:35Benjamin,
00:20:35vous avez levé un lièvre hier
00:20:36en affirmant
00:20:37qu'une dissolution
00:20:38après le 15 novembre
00:20:39était désormais
00:20:40quasi inenvisageable.
00:20:42Vous pouvez nous expliquer
00:20:43pour quelles raisons ?
00:20:44Alors à partir de la mi-novembre,
00:20:45on a une discussion
00:20:46avec le président
00:20:47de la commission des finances
00:20:48sur 15 ou 17
00:20:49mais malgré tout,
00:20:51on est dans ces eaux-là.
00:20:52Pourquoi ?
00:20:52Parce qu'en fait,
00:20:53cette histoire,
00:20:53elle ne se finit que de trois façons.
00:20:55Soit on a,
00:20:56pas un,
00:20:56mais deux budgets votés.
00:20:57Il y a le PLF et le PLFSS.
00:20:59Bon,
00:20:59si jamais on fait une dissolution
00:21:01mi-novembre,
00:21:01vous comprenez bien
00:21:02que c'est qu'on n'y est pas arrivé.
00:21:03Deuxième option,
00:21:04on a les fameuses lois spéciales.
00:21:05Les lois spéciales,
00:21:06souvenez-vous,
00:21:06on a connu ça l'année dernière,
00:21:08c'est ce qui permet
00:21:08d'autoriser le gouvernement
00:21:10à continuer à prélever les impôts
00:21:12et à imprunter sur les marchés
00:21:13pour exécuter les dépenses.
00:21:14Ces lois spéciales,
00:21:15il faut,
00:21:16en théorie,
00:21:16selon la LOF,
00:21:17les présenter avant le 19 décembre
00:21:19mais ça,
00:21:19au fond,
00:21:20ce n'est pas très grave
00:21:20parce que le Conseil
00:21:22ne va pas censurer
00:21:22une loi spéciale
00:21:23parce qu'on l'a présentée le 20.
00:21:24En revanche,
00:21:25il faut les voter
00:21:25avant le 31 décembre.
00:21:27Et donc là,
00:21:28si vous faites une dissolution
00:21:29à partir de la mi-novembre,
00:21:31il faut le temps
00:21:32de délire votre nouvelle assemblée.
00:21:33Et le temps de délire
00:21:34la nouvelle assemblée,
00:21:35c'est à peu près
00:21:37un mois,
00:21:3735 jours derrière.
00:21:39Donc on vote à Noël,
00:21:42Noël au balcon,
00:21:42c'est Noël aux urnes.
00:21:43Que LCP prépare ses plateaux
00:21:45entre Noël et Noël.
00:21:46On n'a pas posé de vacances,
00:21:47vous savez Benjamin.
00:21:48On est super prêt.
00:21:48Je pense que c'est assez réaliste.
00:21:50Et donc,
00:21:50ensuite,
00:21:51vous savez qu'il faut élire un bureau,
00:21:52on a connu ça récemment.
00:21:53Donc tout ça met un peu de temps
00:21:54et puis par ailleurs,
00:21:55la loi spéciale,
00:21:56il faut aussi la voter.
00:21:57Donc il faut arriver
00:21:58avant le 31 décembre,
00:21:59c'est très juste,
00:22:00voire même impossible
00:22:01si on dissout fin novembre.
00:22:03Dernière option,
00:22:03les fameuses ordonnances.
00:22:05Les ordonnances,
00:22:06c'est qu'on exécute
00:22:07un projet loi de finances
00:22:12que ce texte existe.
00:22:13Or, quel est l'effet
00:22:14d'une dissolution ?
00:22:15Tous les textes en discussion
00:22:16à l'Assemblée,
00:22:17ils s'évaporent.
00:22:18Souvenez-vous,
00:22:18l'année dernière,
00:22:19la proposition de loi
00:22:20fin de vie,
00:22:21elle est en débat ici.
00:22:22Les députés disparaissent,
00:22:23ils ne sont plus députés
00:22:24du jour au lendemain
00:22:24et le projet de loi,
00:22:25il cesse d'exister.
00:22:26Qu'est-ce qui se passe
00:22:27si jamais vous avez
00:22:27un projet de loi en discussion
00:22:28ici et que vous avez
00:22:29une dissolution ?
00:22:30Eh bien, adieu PLFSS
00:22:32et donc on n'exécute pas
00:22:33par ordonnance
00:22:34quelque chose qui a disparu.
00:22:35Donc on n'a plus les ordonnances,
00:22:36on n'a plus les lois spéciales,
00:22:37on n'a évidemment pas de budget
00:22:37et là, même le constitutionnaliste
00:22:39qui arrive toujours
00:22:40à vous trouver des solutions,
00:22:41on arrive toujours
00:22:41à décrocher
00:22:42un nouvel article
00:22:43de la Constitution,
00:22:44c'est devenu même
00:22:44une sorte de gag
00:22:46depuis...
00:22:46Vous non plus,
00:22:47vous ne posez pas de vacances.
00:22:47Même nous,
00:22:48on n'a plus rien.
00:22:48Et donc là, évidemment,
00:22:50on s'inquiète réellement,
00:22:52réellement et donc
00:22:53une dissolution juridiquement
00:22:54n'est pas impossible
00:22:55après le 15 novembre,
00:22:56mais elle devient
00:22:57clairement irresponsable.
00:22:58Sauf que Emmanuel Macron
00:23:00a bien dit que
00:23:01l'émotion de censure
00:23:02était d'émotion de dissolution
00:23:03et qu'elle devait être
00:23:03traité en tant que telle.
00:23:05Donc ça veut dire
00:23:05en cas de censure,
00:23:06il y aura dissolution.
00:23:08Et la censure,
00:23:09elle est dans les mains
00:23:10surtout du Parti Socialiste.
00:23:12C'est les off de Lou ce soir.
00:23:18Parce que c'est vrai
00:23:19que Lou,
00:23:20on a du mal à comprendre
00:23:21ce que font les socialistes
00:23:22ces dernières heures.
00:23:23Un jour,
00:23:23il ne censure pas
00:23:24Sébastien Lecornu.
00:23:25Un jour,
00:23:26il menace à nouveau
00:23:26de le faire tomber.
00:23:27À quoi il joue en fait ?
00:23:28Ah bah écoutez Adeline,
00:23:30je pense que le mieux placé
00:23:31pour vous expliquer
00:23:31c'est Olivier Faure lui-même.
00:23:33Je vous propose
00:23:33de l'écouter.
00:23:34Aujourd'hui,
00:23:35vous avez une majorité
00:23:35qui est si relative
00:23:36qu'elle a besoin
00:23:38à la fois
00:23:39d'aller chercher
00:23:40les LR
00:23:40et besoin
00:23:41de l'abstention
00:23:42des socialistes,
00:23:43des communistes
00:23:43et des écologistes.
00:23:45Si ce n'est pas le cas,
00:23:45en réalité,
00:23:46ce budget va tomber.
00:23:48Et donc,
00:23:48s'il tombe,
00:23:49il n'y aura pas d'autre choix
00:23:51que de censurer
00:23:52et puis ensuite
00:23:53d'aller à la dissolution.
00:23:56En fait,
00:23:56ce que veulent
00:23:57les socialistes,
00:23:58pardon,
00:23:59c'est trouver
00:23:595 à 7 milliards
00:24:00d'économies
00:24:01et enfin,
00:24:02de recettes supplémentaires
00:24:03pour pallier
00:24:03les futures dépenses,
00:24:05les mesures d'économie
00:24:06qu'ils vont tenter
00:24:07de liquider
00:24:07dans la suite
00:24:07de la discussion
00:24:08du projet de loi
00:24:09de finances
00:24:09qui portera donc
00:24:10sur les dépenses
00:24:11dans peu de temps.
00:24:12Donc,
00:24:12ça peut être par Zuckman
00:24:13mais ça peut être
00:24:13aussi par autre chose.
00:24:15Ça implique forcément
00:24:15une augmentation d'impôts
00:24:16et ça,
00:24:17le RN,
00:24:17vous l'avez bien,
00:24:18on en a bien parlé tout à l'heure,
00:24:19il ne veut pas en entendre parler.
00:24:20Donc,
00:24:20qu'est-ce qu'il faut comprendre
00:24:21que le Parti Socialiste
00:24:22va censurer
00:24:22dans les prochains jours,
00:24:24là ?
00:24:25Non plus
00:24:25et je sais que c'est compliqué
00:24:27à suivre.
00:24:27Non mais j'essaye,
00:24:28j'essaye.
00:24:28Non mais moi aussi,
00:24:30j'ai du mal.
00:24:30En fait,
00:24:31le PS va attendre
00:24:32la fin des discussions
00:24:33pour voir s'il s'abstiendra
00:24:34ou ne votera pas le budget.
00:24:37Dans ce cas,
00:24:38c'est censure
00:24:38suivie d'une dissolution.
00:24:40D'ailleurs,
00:24:40Olivier Faure,
00:24:41lui,
00:24:41assume d'entretenir
00:24:42des rapports
00:24:42avec Sébastien Lecornu
00:24:43et Matignon.
00:24:45Ça,
00:24:45ça donne une impression
00:24:47un peu flottante
00:24:48et de rechercher,
00:24:49en tout cas,
00:24:50de chercher à se faire berner
00:24:51selon les mots utilisés
00:24:52par Éric Coquerel,
00:24:53président de la commission
00:24:54des finances,
00:24:54donc à LFI.
00:24:56Et lui rappelle d'ailleurs
00:24:57l'échec qu'ils ont déjà connu.
00:24:58C'était avec le conclave
00:24:59sur les retraites
00:24:59et François Bayrou.
00:25:01Alors justement,
00:25:01puisque vous parlez
00:25:02des insoumis,
00:25:03les accointances des socialistes
00:25:04avec le gouvernement,
00:25:05ça doit les hérisser un peu,
00:25:07non ?
00:25:07C'est le moins qu'on puisse dire.
00:25:08Je vous propose
00:25:09d'écouter une passe d'armes
00:25:10comme nombreuses
00:25:11qu'on a pu entendre
00:25:11ces derniers jours
00:25:12à l'Assemblée.
00:25:13Moi, je voudrais appeler
00:25:14le Parti socialiste
00:25:17et le gouvernement
00:25:18ou la Macronie
00:25:19de nous donner
00:25:20la liste des points
00:25:21du deal et du pacte
00:25:22qu'ils ont conclu entre eux.
00:25:24Moi, je souhaiterais savoir
00:25:26quels sont les points du deal
00:25:27entre LFI et Les Républicains
00:25:29pour exempter d'efforts
00:25:31tous les Français
00:25:31qui gagnent plus de 16 000 euros
00:25:33par mois.
00:25:34Petit élément de contexte,
00:25:35il était question
00:25:36d'un amendement
00:25:36sur le gel
00:25:37du barème de l'impôt
00:25:39que LFI a voté,
00:25:41proposé par LR,
00:25:42que le PS n'a pas voté
00:25:43parce qu'eux voulaient
00:25:43simplement geler
00:25:44les tranches
00:25:46les plus élevées.
00:25:47En tout cas,
00:25:47sur le fond,
00:25:48la violence,
00:25:48elle est là.
00:25:49LFI ne croit pas
00:25:50au maintien du gouvernement.
00:25:52Il pense même
00:25:52que les socialistes
00:25:53sont en train
00:25:54de manœuvrer
00:25:54avec Sébastien Lecornu
00:25:55pour éviter les urnes
00:25:57et au point
00:25:58que les liens
00:25:58semblent complètement coupés.
00:26:00Regardez Emmanuel Bompard,
00:26:01par exemple.
00:26:02Vous avez encore
00:26:02des relations
00:26:03avec les socialistes
00:26:03ou pas ?
00:26:04Non, je n'ai pas
00:26:04de relations avec...
00:26:05Il n'y a pas d'échange
00:26:06aujourd'hui ?
00:26:06Non, je crois qu'il préfère
00:26:07faire des réunions secrètes
00:26:08avec M. Lecornu.
00:26:10Ambiance.
00:26:10Ambiance.
00:26:11Si le PS menace
00:26:12de censurer
00:26:13mais qu'il se met
00:26:14et les filles à dos,
00:26:15ça veut dire
00:26:15que les socialistes
00:26:16se sentent capables
00:26:17d'affronter une dissolution
00:26:19et donc des législatives
00:26:20en y allant tout seul
00:26:22sans alliés insoumis ?
00:26:25Officiellement, oui.
00:26:26Le PS rêve de réussir
00:26:28à faire venir à lui
00:26:29les écologistes.
00:26:31Confère, par exemple,
00:26:33cette huile qui me disait
00:26:34avec le reste de la gauche
00:26:35et sans les insoumis,
00:26:36ce n'est pas improbable,
00:26:37ce serait même plus productif
00:26:39et là, ça c'est moi,
00:26:40notamment dans certains territoires
00:26:42ruraux où LFI
00:26:43est plus repoussoir
00:26:44que l'ORN.
00:26:45L'ORN, justement,
00:26:46c'est l'éléphant dans la pièce
00:26:48toujours selon ce classique.
00:26:50On ne peut pas poursuivre
00:26:51la politique du pire
00:26:52et retourner aux urnes
00:26:53avec la probabilité
00:26:54que ceux qui s'en sortiront
00:26:55le mieux
00:26:56soient l'extrême droite.
00:26:59Et ça, c'est la vraie peur du PS.
00:27:00Ce n'est pas la peur
00:27:02de perdre des postes.
00:27:04Si les socialistes, toutefois,
00:27:05affirment qu'ils ne feront pas
00:27:06le NFP
00:27:06et surtout qu'ils ne travailleront
00:27:07pas avec LFI officieusement,
00:27:10ils concèdent tout de même
00:27:11que là où il y a un risque RN,
00:27:16il pourrait y avoir
00:27:16un regard particulier du parti.
00:27:18Même si c'est cosmétique,
00:27:20ils pourraient quand même
00:27:21travailler avec LFI
00:27:22dans ce genre de circonstances.
00:27:23Et ce qui est intéressant,
00:27:25c'est par exemple
00:27:25ce que disait Olivier Faure
00:27:26il y a deux semaines
00:27:27à la mi-octobre.
00:27:28C'était dans la tribune dimanche.
00:27:30Il disait
00:27:30« J'assume nos désaccords
00:27:31avec LFI. »
00:27:33Ce qui ne signifie pas
00:27:34que les électeurs de gauche
00:27:34soient irréconciliables.
00:27:36Nous devons faire
00:27:36ce que nous avons
00:27:37toujours fait avant 2022,
00:27:39c'est-à-dire
00:27:39accepter la concurrence
00:27:40au premier tour
00:27:41et tout entreprendre
00:27:43pour éviter
00:27:44le RN au second.
00:27:44En fait,
00:27:46si le PS n'a pas peur,
00:27:47c'est parce qu'en cas
00:27:48de dissolution,
00:27:49les gauches irréconciliables
00:27:50se réconcilieront.
00:27:52Merci Lou.
00:27:53On parlait justement
00:27:54avec Lou
00:27:54de la taxe Zuckman.
00:27:56Le débat sur cette taxe
00:27:57a été reporté
00:27:58parce qu'il y a trop de retard.
00:27:59Donc a priori,
00:28:00la taxe Zuckman,
00:28:00c'est à la fin
00:28:01de l'article 3.
00:28:02Et donc,
00:28:03le débat n'aurait lieu
00:28:04que vendredi après-midi.
00:28:06C'est ça Stéphanie ?
00:28:06Ça peut éventuellement
00:28:08être demain soir,
00:28:08mais là,
00:28:09vu le temps,
00:28:10la lenteur,
00:28:11ce sera plutôt vendredi,
00:28:12voire vendredi soir.
00:28:12Et le débat portera bien
00:28:13sur la Zuckman allégée
00:28:15qu'a présenté
00:28:16le Parti socialiste ?
00:28:17Alors,
00:28:17le Parti socialiste
00:28:18va présenter la Zuckman
00:28:19tout court,
00:28:20sauf qu'ils savent
00:28:20qu'il n'y a pas de majorité
00:28:21puisque le RN,
00:28:22je le disais tout à l'heure,
00:28:23n'en veut pas.
00:28:25Et face aux cris
00:28:26de certains qui disaient
00:28:27mais ça taxe,
00:28:28ça va empêcher
00:28:29les start-up,
00:28:29les licornes même plutôt,
00:28:31d'avancer
00:28:32et de se développer,
00:28:33ça va aussi empêcher
00:28:34des entreprises familiales
00:28:35parce que ça touche
00:28:36les biens professionnels.
00:28:37Donc,
00:28:38ils ont une version allégée
00:28:39qui,
00:28:40elle,
00:28:40va être soumise au débat.
00:28:41A priori,
00:28:42elle ne passe pas non plus
00:28:43parce que même
00:28:43cette version light,
00:28:45les Ensemble pour la République
00:28:47n'en veulent pas,
00:28:48le gouvernement non plus.
00:28:49Ce matin,
00:28:50il y a Sébastien Lecornu
00:28:51qui a redit
00:28:51pour rien au monde
00:28:52nous devons toucher
00:28:53au patrimoine professionnel
00:28:55parce que ce plan B,
00:28:56en fait,
00:28:56il est un impôt
00:28:57sur les hauts patrimoines,
00:28:59donc 3% à partir
00:29:00de 10 millions d'euros.
00:29:01Ça ne touche pas
00:29:01les fameuses licornes,
00:29:03ça ne toucherait pas
00:29:04les entreprises familiales
00:29:06mais beaucoup,
00:29:07Ensemble pour la République,
00:29:07disent que c'est pareil
00:29:09puisque,
00:29:09par exemple,
00:29:10comment est-ce qu'on fait
00:29:10pour définir une start-up ?
00:29:12Comment on décide
00:29:12de qui on met,
00:29:14qu'on soumet à cette taxe
00:29:14et qui on ne soumet pas
00:29:15à cette taxe ?
00:29:16Et d'ailleurs,
00:29:16vous parliez de Sébastien Lecornu
00:29:17qui a donc participé ce matin
00:29:19à la réunion de groupe
00:29:19des députés LR.
00:29:20Il a pris effectivement
00:29:22ses distances
00:29:23avec la taxe Zuckman
00:29:24et alors il a employé
00:29:24une métaphore assez drôle.
00:29:26Tout débat sur le lait
00:29:28est ouvert
00:29:28mais c'est un débat
00:29:29qui doit se faire
00:29:30sur le partage du lait,
00:29:31pas sur le fait
00:29:33de tuer la vache.
00:29:35Qu'est-ce qu'il faut comprendre
00:29:35dans cette métaphore,
00:29:37Henri ?
00:29:38Ce qu'il faut comprendre,
00:29:39c'est que...
00:29:40Expliquez-nous le lait
00:29:42et les abords de la vache.
00:29:43C'est que la majorité,
00:29:46le socle commun,
00:29:47comme la droite
00:29:48et comme maintenant le RN,
00:29:50refuseront tout impôt
00:29:52qui frappe
00:29:53les milliardaires,
00:29:56c'est-à-dire,
00:29:57plus exactement,
00:29:58qui frappent
00:29:59ceux qui possèdent
00:30:00l'appareil productif.
00:30:01Et donc à partir de là,
00:30:03effectivement,
00:30:04l'histoire est bloquée
00:30:05puisque le principe
00:30:08de la taxe Zuckman
00:30:09ou même d'une taxe
00:30:10Zuckman-Light,
00:30:11c'est de s'attaquer
00:30:12aux milliardaires
00:30:13qui ne payent pas
00:30:14suffisamment d'impôts
00:30:15sur le revenu
00:30:16parce qu'ils ne déclarent
00:30:18pas de revenus
00:30:18et qu'ils s'arrangent
00:30:22pour en fait
00:30:23être rétribués
00:30:24par des plus-values latentes
00:30:26qui ne sont pas
00:30:27soumises à l'impôt.
00:30:28Donc il y a un blocage
00:30:31total.
00:30:33Est-ce que pour le Parti
00:30:34Socialiste,
00:30:34c'est toujours
00:30:35la ligne rouge totale ?
00:30:36C'est la ligne rouge.
00:30:37En principe,
00:30:38c'est la ligne rouge.
00:30:38Le Parti Socialiste,
00:30:40en principe,
00:30:40a deux lignes rouges.
00:30:41C'est un,
00:30:42avoir une taxe
00:30:43qui frappe effectivement
00:30:44les milliardaires
00:30:45et deux,
00:30:46le fait qu'on suspend
00:30:48la réponde des retraites.
00:30:50Le problème,
00:30:51c'est qu'il a obtenu
00:30:52le deuxième.
00:30:53Le premier,
00:30:53on peut peut-être
00:30:54imaginer
00:30:55un aménagement
00:30:57qui serait simplement
00:30:58de dire,
00:30:58on refait l'ISF
00:31:00qui avait l'avantage
00:31:02ou l'inconvénient
00:31:03selon le point de vue
00:31:04de ne pas taxer
00:31:05l'appareil productif
00:31:07et qui aurait quand même,
00:31:10qui montrerait quand même
00:31:11aux électeurs
00:31:12que le Parti Socialiste
00:31:13a obtenu quelque chose.
00:31:15On taxe quand même
00:31:16les riches,
00:31:17pas les ultra-riches,
00:31:19mais les riches.
00:31:20Et si on est très gentil,
00:31:23on peut rajouter
00:31:24des petites mesures
00:31:26comme le fait
00:31:27de réduire
00:31:28le champ
00:31:29du pacte
00:31:30d'Utreil,
00:31:31comme le fait
00:31:31de supprimer
00:31:32la purge
00:31:33des plus-values.
00:31:34Donc,
00:31:35un Lecornu habile
00:31:36pourrait peut-être
00:31:37arriver
00:31:38à proposer
00:31:38un deal
00:31:39au Sénat,
00:31:40au Socialisme.
00:31:41En tout cas,
00:31:41il y a des conseillers
00:31:42du Premier ministre
00:31:43qui ont fait savoir
00:31:44cet après-midi
00:31:44qu'il y a un chemin
00:31:46qui s'ouvre
00:31:47vers un compromis
00:31:48avec le PS.
00:31:48Vous le voyez,
00:31:50ce chemin,
00:31:51Benjamin et Stéphanie ?
00:31:52Il est compliqué
00:31:54parce qu'on part
00:31:55du principe,
00:31:55et ce sont un peu
00:31:55les réalités arithmétiques
00:31:56qu'on évoquait tout à l'heure,
00:31:57que le PS est l'alpha
00:31:58et l'oméga
00:31:59aujourd'hui de l'hémicycle.
00:32:00Parce qu'en effet,
00:32:01il faut monter les enchères
00:32:01et que dans toutes les combinaisons,
00:32:03leur position est,
00:32:04je dirais, nécessaire.
00:32:05Mais derrière,
00:32:05il ne faut pas perdre
00:32:06de voix à l'air.
00:32:07Parce que qu'est-ce qui risque
00:32:07de se passer ?
00:32:08Très bien,
00:32:09admettons,
00:32:09déjà,
00:32:10ce n'est pas gagné.
00:32:10Admettons,
00:32:11on se met d'accord
00:32:12sur un budget à l'Assemblée.
00:32:14Le texte, ensuite,
00:32:14va partir au Sénat.
00:32:16Le Sénat va faire
00:32:16un budget plutôt à droite,
00:32:18très à droite,
00:32:19clairement pas Olivier Faure
00:32:21compatible,
00:32:21si vous voulez.
00:32:22Ensuite,
00:32:22on a une commission
00:32:23mixte paritaire.
00:32:24Cette commission mixte paritaire,
00:32:25c'est des députés sénateurs
00:32:26qui se réunissent en conclave.
00:32:27Si cette commission
00:32:29mixte paritaire aboutit,
00:32:31il va falloir donner des gages
00:32:32au Sénat,
00:32:33qui n'est pas très content,
00:32:33qui n'aime pas beaucoup
00:32:34Sébastien Lecornu en ce moment.
00:32:35Donc, le texte
00:32:36va être plus à droite.
00:32:37Et adieu,
00:32:37taxe sur les hauts patrimoines,
00:32:39Zucman 1, 2, 3,
00:32:40light ou pas light.
00:32:41Et la réforme des retraites,
00:32:43enfin, la suspension
00:32:44y figurera peut-être,
00:32:45mais au prix de gros compromis.
00:32:47Est-ce que ce sera avalable
00:32:48par les socialistes
00:32:49et si le socialiste s'abstienne,
00:32:50je rappelle mes réalités
00:32:51arithmétiques,
00:32:53par les écolos,
00:32:54par les communistes ?
00:32:55Pas évident.
00:32:56Si jamais vous donnez
00:32:56le dernier mot à l'Assemblée
00:32:57en disant
00:32:58on se lave les mains
00:32:59du Sénat,
00:33:00vous allez avoir
00:33:01un Laurent Vaupier
00:33:02qui va devoir choisir
00:33:03entre ses petits copains
00:33:04LR Gérard Larcher,
00:33:06qui sont majoritaires au Sénat,
00:33:08vous plaisantez,
00:33:09vous allez serrer la main
00:33:10à Olivier Faure,
00:33:12voire même
00:33:12aux Verts et aux communistes
00:33:14contre les LR
00:33:15avec un Rennes
00:33:16qui dira
00:33:16regardez ces gens
00:33:17qui nous font des critiques
00:33:19et qui disent
00:33:20toute la journée
00:33:21qu'ils sont des parangons
00:33:22de stabilité
00:33:23au niveau économique
00:33:24alors que finalement
00:33:25il serre la main
00:33:26à la gauche.
00:33:27Donc la pression
00:33:28sur le groupe LR
00:33:29va être très importante.
00:33:30Et encore une fois,
00:33:31même si Laurent Vaupier
00:33:32dit
00:33:32moi j'y vais,
00:33:34il ne faut pas seulement
00:33:34qu'il y a lui,
00:33:35il faut que l'ensemble
00:33:36de son groupe
00:33:37et avec pas d'abstention,
00:33:38pas de vote contre,
00:33:39vote pour que ça passe
00:33:40d'un point de vue arithmétique,
00:33:42vous comprenez bien
00:33:42que c'est quand même
00:33:43extrêmement, extrêmement compliqué
00:33:45et qu'à trop céder aux socialistes,
00:33:47on risque de perdre la droite
00:33:48et à ce moment-là,
00:33:49il y aura peut-être
00:33:50les socialistes dans la barque
00:33:51mais sans la droite,
00:33:52elle coule quand même.
00:33:53Stéphanie ?
00:33:54Il y a encore des choses,
00:33:55les socialistes ont encore
00:33:56des choses dans leur bagage
00:33:57à proposer au gouvernement
00:33:58pour négocier.
00:33:59ils sont beaucoup à expliquer
00:34:01pas publiquement
00:34:02mais qu'il y a
00:34:02tout un tas de mesures
00:34:03et que si ces mesures-là
00:34:04rapportent suffisamment,
00:34:05c'est-à-dire permettent
00:34:06assez de recettes
00:34:07pour éviter de couper
00:34:08dans les dépenses
00:34:09et du coup de faire
00:34:10ce musée des horreurs
00:34:11qu'ils dénoncent,
00:34:12là il y a un chemin possible
00:34:13donc il va falloir
00:34:14tout regarder dans l'ensemble.
00:34:16Le problème c'est que
00:34:17l'ensemble,
00:34:18on l'aura,
00:34:18la vision d'ensemble,
00:34:19on ne l'a pas vite
00:34:21puisque les débats sont lents,
00:34:22on l'aura peut-être,
00:34:23il y a un moment
00:34:23qui va être clé quand même,
00:34:24c'est donc la fin
00:34:25de la discussion
00:34:26sur la partie recettes.
00:34:27Si là ça passe,
00:34:28c'est-à-dire que le PS
00:34:29dit bon,
00:34:31au global ça nous va,
00:34:33là le chemin
00:34:34vers le compromis
00:34:35sera bien ouvert
00:34:36et il y aura
00:34:37un peu d'espoir.
00:34:38Et peut-être que la barque
00:34:39ne coulera pas.
00:34:40La barque coulera.
00:34:43Merci à tous les trois
00:34:44d'avoir été les invités
00:34:46de chaque voix compte
00:34:47ce soir
00:34:47à suivre la question qui fâche.
00:34:49On va poursuivre
00:34:50la discussion,
00:34:50on va reparler
00:34:51du crédit d'impôt
00:34:52sur les emplois à domicile,
00:34:54voilà un vrai clivage
00:34:55droite-gauche
00:34:55dans l'hémicycle.
00:34:56Faut-il supprimer
00:34:57cette niche fiscale ?
00:34:58À qui profite-t-elle vraiment ?
00:35:00Eh bien,
00:35:00on en parle
00:35:00avec nos trois prochains invités
00:35:01mais avant cela,
00:35:02c'est Quelle Histoire ?
00:35:03Et c'est Laurent Guimier.
00:35:12Rien n'échappe à Laurent
00:35:13et ce soir,
00:35:14vous nous dévoilez
00:35:14ce qui se cache
00:35:15derrière le slogan
00:35:16très étrange
00:35:18de Marine Tondelier
00:35:19pour la présidentielle
00:35:20de 2027.
00:35:21Oui, Adeline,
00:35:22alors si je dis étrange,
00:35:22c'est parce qu'avec ce slogan,
00:35:24une autre marine est possible,
00:35:27la patronne des écologistes
00:35:28a choisi de désarçonner
00:35:30la plupart des experts
00:35:31en communication politique.
00:35:32Je vous explique pourquoi.
00:35:34Alors,
00:35:34il ne s'agit pas
00:35:34de la structure du slogan,
00:35:36de la phrase en elle-même
00:35:37qui est d'ailleurs
00:35:38assez banale,
00:35:39vous allez le voir
00:35:40à l'écran,
00:35:41d'abord elle est facile
00:35:42à retenir
00:35:43et puis elle appartient
00:35:43à la sphère politique
00:35:44progressiste,
00:35:45j'allais dire,
00:35:45vous avez plein d'exemples
00:35:46à l'écran
00:35:47et d'ailleurs,
00:35:48un autre monde est possible.
00:35:49Un autre Sénégal est possible.
00:35:52Alors,
00:35:52un autre monde est possible,
00:35:53c'était le slogan
00:35:54de Jean-Luc Mélenchon
00:35:55en 2022
00:35:56pour la présidentielle.
00:35:57Bon,
00:35:57alors qu'est-ce qui a tellement
00:35:58surpris les experts
00:36:00en communication politique ?
00:36:02C'est ce qu'il y a au milieu,
00:36:02c'est le prénom.
00:36:03Une autre marine,
00:36:04cela fait forcément penser
00:36:05à la première marine,
00:36:07c'est-à-dire Marine Le Pen
00:36:08et ça,
00:36:10évoquer son adversaire
00:36:11dans son propre slogan,
00:36:13cela ne se fait jamais
00:36:14dans l'histoire politique récente.
00:36:17Est-ce que vous connaissez
00:36:18la théorie de l'éléphant rose ?
00:36:19Vous allez me l'expliquer.
00:36:20Ce processus cognitif
00:36:22est tout simple.
00:36:22Si je vous dis Adeline,
00:36:24fermez les yeux
00:36:24et ne pensez pas
00:36:26à un éléphant rose.
00:36:27Je vois un éléphant rose.
00:36:28Il y a fort à parier
00:36:28que vous allez penser
00:36:29à un éléphant rose.
00:36:31Eh bien, en politique,
00:36:32combattre son adversaire
00:36:33en utilisant son langage
00:36:34et ses mots,
00:36:35plusieurs experts
00:36:35que j'ai consultés
00:36:36me l'ont dit,
00:36:37c'est prendre le risque
00:36:38de renforcer cet adversaire.
00:36:40Et c'est pourquoi
00:36:41un candidat n'évoque jamais,
00:36:42quasiment jamais,
00:36:43son adversaire
00:36:44sur ses affiches
00:36:45et dans ses slogans.
00:36:46Il n'y a que le Front National
00:36:48qui avait joué un petit peu
00:36:49avec ça en 2013.
00:36:51Vous allez voir une affiche
00:36:52La France tranquille,
00:36:53allusion volontaire,
00:36:54évidemment,
00:36:55à la force tranquille
00:36:56de François Mitterrand,
00:36:57de 81,
00:36:58dans une affiche
00:36:59du Front National
00:37:00de la Jeunesse.
00:37:00Ce sous-entendu
00:37:01était utilisé
00:37:01dans la stratégie
00:37:02de normalisation
00:37:03du parti frontiste.
00:37:06L'objectif était
00:37:06de ressembler plutôt
00:37:08aux autres partis.
00:37:09L'objectif,
00:37:10si je puis dire,
00:37:10c'était justement
00:37:11de faire penser
00:37:12à l'éléphant rose.
00:37:13Donc si je vous suis,
00:37:14ça veut dire qu'on ne peut
00:37:15pas trop se permettre
00:37:16un trait d'humour
00:37:17ou un peu de second degré
00:37:18dans un slogan de campagne ?
00:37:20Il faut faire attention,
00:37:20il faut l'utiliser
00:37:21avec parcimonie.
00:37:22On peut jouer un peu
00:37:23avec les mots,
00:37:24mais pas trop.
00:37:26Comme José Bové,
00:37:27par exemple,
00:37:27en 2007,
00:37:28qui a joué avec son propre nom
00:37:29pour son slogan
00:37:30de la présidentielle.
00:37:32Mais là,
00:37:32j'ai l'impression
00:37:32que c'est même
00:37:33un peu trop minimaliste
00:37:34puisque le slogan
00:37:35ne finit par évoquer
00:37:36que le nom du candidat.
00:37:37Oui,
00:37:38ça me fait penser aussi
00:37:38à Robert Hux
00:37:39et Hucoco à l'époque.
00:37:40Voilà,
00:37:40qui avait été suggéré
00:37:41par Frédéric Becbedé,
00:37:43l'écrit.
00:37:43Reste quand même
00:37:44une question,
00:37:45Laurent.
00:37:45D'où vient ce slogan
00:37:46« Une autre marine est possible » ?
00:37:48Il vient de naître là
00:37:49ces derniers jours.
00:37:50Non, non,
00:37:50il n'est pas né
00:37:51de la dernière pluie
00:37:52et ce slogan,
00:37:53figurez-vous,
00:37:55apparaît lors de la
00:37:56toute première campagne
00:37:57de Marine Tondelier,
00:37:58législative de 2012,
00:37:5911e circonscription
00:38:01du Pas-de-Calais,
00:38:01elle a 25 ans
00:38:02et en face d'elle,
00:38:04il y a déjà Marine Le Pen.
00:38:05J'ai retrouvé une vidéo
00:38:06qui traîne
00:38:07au fond d'Internet,
00:38:08ça se passe le 19 mai 2012,
00:38:10un karaoké
00:38:11sur le marché
00:38:11au puce d'Ena Beaumont
00:38:13et Marine Le Pen,
00:38:14vous allez le voir,
00:38:15sirote un verre
00:38:16et reprend du Gilbert Montagnier
00:38:18dans ce karaoké.
00:38:19Regardez la vidéo
00:38:20avec une bande de gamins
00:38:21qui vient de s'emparer du micro.
00:38:22Alors c'est le comité de soutien
00:38:36de Marine Tondelier
00:38:37et vous voyez la jeune femme
00:38:38à droite,
00:38:39c'est Marine Tondelier
00:38:40qui chante
00:38:40et qui s'amuse
00:38:42en détournant les paroles
00:38:44de Gilbert Montagnier.
00:38:44Vous voyez,
00:38:45à la fin de cette vidéo
00:38:46qui est une vidéo
00:38:47postée par son site
00:38:48de campagne,
00:38:49il y a le slogan
00:38:49qui va apparaître
00:38:51dans un instant,
00:38:52une autre,
00:38:53Marine est possible.
00:38:54Donc ce slogan existe
00:38:55depuis très longtemps
00:38:56et donc j'en termine
00:38:57avec trois convictions.
00:38:58À ce stade,
00:38:59on le voit,
00:39:00ce slogan de Marine Tondelier
00:39:01n'a jamais marché
00:39:02contre Marine Le Pen.
00:39:03Deux,
00:39:04on peut se dire
00:39:04que pour 2027,
00:39:05il n'aura pas coûté cher
00:39:06aux écologistes
00:39:07et trois,
00:39:08on peut dire
00:39:08et reconnaître
00:39:09que Marine Tondelier
00:39:10a de la suite dans les idées
00:39:11et dans ses slogans
00:39:12de jeunesse.
00:39:14On verra bien
00:39:14si karaoké rime avec Élisée.
00:39:16On verra bien.
00:39:17Merci Laurent.
00:39:18On passe à la question
00:39:19qui fâche.
00:39:19Et je salue
00:39:28les trois députés
00:39:28qui nous ont rejoints
00:39:29sur le plateau
00:39:29de chaque voix compte.
00:39:30Bonsoir Daniel Obono,
00:39:31député LFI de Paris.
00:39:33Merci d'être là
00:39:34aux côtés
00:39:35d'Emmanuel Mandon,
00:39:36député modem
00:39:37de la Loire
00:39:38et de Philippe Lottiot,
00:39:40député
00:39:40Rassemblement National du Var.
00:39:41Bonsoir
00:39:42à tous les trois.
00:39:43On va parler
00:39:43de la deuxième niche fiscale
00:39:45en France.
00:39:46Le crédit d'impôt
00:39:47pour les services
00:39:48à la personne
00:39:49coûte 7 milliards
00:39:50d'euros par an
00:39:51aux finances publiques.
00:39:52Lors du débat budgétaire
00:39:53en cours,
00:39:54les députés ont adopté
00:39:55un amendement
00:39:55qui réduit le plafond
00:39:56de ce crédit.
00:39:57mais les débats
00:39:57ont surtout montré
00:39:58un vrai clivage
00:39:59gauche-droite
00:40:00sur l'utilité
00:40:01et l'efficacité
00:40:02de cette niche.
00:40:04C'est Maïté Frémont
00:40:04qui pose ce soir
00:40:05la question qui fâche.
00:40:07Dans la question
00:40:08qui fâche ce soir,
00:40:10le crédit d'impôt
00:40:11dont vous bénéficiez peut-être
00:40:12si vous employez
00:40:13un salarié à domicile.
00:40:15En débat ce week-end
00:40:17dans un hémicycle
00:40:18à la recherche d'économies.
00:40:20Je suis pour le laisser
00:40:21aux personnes
00:40:22qui en ont besoin
00:40:24mais pas à ceux
00:40:25qui peuvent payer
00:40:26tout ça
00:40:27de leur poche.
00:40:28Ce n'est pas forcément
00:40:28une mauvaise chose
00:40:29si j'en bénéficie
00:40:30si j'ai un certain niveau
00:40:31de revenu
00:40:31donc il faut voir le contenu.
00:40:33Je ne pense pas
00:40:33que ça aille dans le bon sens
00:40:34je pense qu'il faut favoriser
00:40:35cet emploi de proximité
00:40:38on a tous besoin
00:40:39effectivement
00:40:39de ce type d'aide.
00:40:41Une aide qui permet
00:40:41de réduire votre facture
00:40:43de moitié
00:40:43perçue par 5 millions
00:40:45de ménages
00:40:46pour de la garde d'enfants
00:40:48de l'aide
00:40:48aux personnes âgées
00:40:49ou encore
00:40:50pour l'entretien
00:40:51de votre maison.
00:40:52Un crédit d'impôt
00:40:53plafonné
00:40:54à 12 000 euros par an
00:40:55coûte pour l'Etat
00:40:57près de 7 milliards d'euros.
00:41:00Alors
00:41:00la France Insoumise
00:41:01propose sa suppression.
00:41:03Je pourrais vous donner
00:41:04une autre façon
00:41:05de transformer
00:41:06ce service au public
00:41:07en un service public
00:41:09qui répondrait aux besoins
00:41:10et que les gens
00:41:11pour le coup
00:41:12pourraient avoir
00:41:13selon leurs besoins
00:41:14et selon leurs moyens.
00:41:16On pourrait embaucher
00:41:16167 000 fonctionnaires
00:41:18et bien sûr
00:41:20c'est à peu près
00:41:21ce que coûte
00:41:22cette milliard.
00:41:23La France Insoumise
00:41:24parle de cadeau
00:41:25pour les plus riches
00:41:26à droite
00:41:27d'un soutien vital
00:41:28pour l'emploi.
00:41:29Les riches, les riches,
00:41:31les riches, les riches
00:41:31les ultra riches
00:41:3470 000 euros
00:41:35mais en fait
00:41:37c'est assez simple
00:41:38ils vont continuer
00:41:40à faire travailler
00:41:41les gens qui travaillent
00:41:42aujourd'hui déclarés
00:41:43mais au noir.
00:41:45Mais dont cette entreprise
00:41:47d'aide à la personne
00:41:48Là oui
00:41:48le planning
00:41:49il est complet
00:41:49là sur
00:41:50sur le mois en question
00:41:52et on a de plus en plus
00:41:53de demandes.
00:41:54Le planning
00:41:54ne désemplit pas
00:41:56Oxylife
00:41:57accompagne 10 000 personnes
00:41:59fragilisées par l'âge
00:42:00ou la maladie
00:42:01en leur proposant
00:42:02une aide à domicile
00:42:03et pour Franck
00:42:05le gérant
00:42:05touché au crédit d'impôt
00:42:06est une très mauvaise idée.
00:42:08Le crédit d'impôt
00:42:09à plus de 50%
00:42:10il est consommé
00:42:12par des personnes âgées
00:42:12et si vous mettez
00:42:13la garde d'enfants
00:42:14vous êtes à 70%
00:42:15donc en fait
00:42:17c'est là où du coup
00:42:18ça n'a pas de sens.
00:42:21Alors la question
00:42:22qui fâche ce soir
00:42:23la voici
00:42:24Faut-il supprimer
00:42:26les avantages fiscaux
00:42:27pour les emplois
00:42:28à domicile ?
00:42:31Et j'ajouterai
00:42:32faut-il supprimer
00:42:33faut-il plafonner
00:42:34ou faut-il maintenir
00:42:35cette niche fiscale ?
00:42:37Daniel Obono
00:42:38on a vu
00:42:38dans le reportage
00:42:39notamment
00:42:40Eric Coquerel
00:42:41s'attaquer
00:42:41à cette niche fiscale
00:42:43du crédit d'impôt
00:42:43pour les services
00:42:45à la personne.
00:42:46Vous dites que
00:42:46les 10% des ménages
00:42:47les plus aisés
00:42:48captent 50%
00:42:49des avantages.
00:42:50ça veut dire que
00:42:51pour vous
00:42:51ce sont des aides de confort
00:42:53qui sont utilisées
00:42:54à outrance
00:42:55par les plus aisés
00:42:56mais c'est plafonné.
00:42:57Alors d'abord
00:42:58permettez-moi de corriger
00:42:59nous n'avons proposé
00:43:00aucun amendement
00:43:01de suppression
00:43:02nous avons proposé
00:43:03des amendements
00:43:03justement pour recentrer
00:43:04J'ai pas dit
00:43:05que des amendements
00:43:05de suppression avaient été
00:43:06Non ça a été dit
00:43:07ça a été dit dans le reportage
00:43:08c'est pour ça que je me permets
00:43:08de faire cette petite correction
00:43:10et ce n'est pas moi
00:43:11qui donne les chiffres
00:43:12que vous venez de citer
00:43:13c'est la Cour des comptes
00:43:14qui a fait en 2024
00:43:16justement un rapport
00:43:17sur l'ensemble
00:43:18de ces aides
00:43:19qui durent depuis 30 ans
00:43:20ça fait une trentaine d'années
00:43:21que l'État subventionne
00:43:22en fait les ménages
00:43:23pour des services
00:43:25qui sont faits à domicile
00:43:26le seul point commun
00:43:27en fait
00:43:27de tout un ensemble
00:43:28de services
00:43:29qui sont en fait
00:43:29très très divers
00:43:31ce que note d'ailleurs
00:43:31la Cour des comptes
00:43:32c'est assez hétéroclite
00:43:33effectivement
00:43:34on trouve des besoins
00:43:36en fait qui sont
00:43:37des besoins d'ordre social
00:43:39comme l'aide aux personnes
00:43:40dépendantes
00:43:41la garde d'enfants
00:43:42etc.
00:43:42et puis on trouve
00:43:43des activités
00:43:44dont on peut se demander
00:43:46en fait
00:43:46quel est l'intérêt
00:43:47social collectif
00:43:48c'est à dire par exemple
00:43:49le gardiennage
00:43:50de maisons secondaires
00:43:52de résidences secondaires
00:43:53ou même
00:43:54on a eu des exemples
00:43:55sur du coaching personnel
00:43:56donc tout ça
00:43:57c'est encore une fois
00:43:58la Cour des comptes
00:43:58qui le dit
00:43:59il faut mettre à plat
00:44:00ce dispositif
00:44:01qui comme vous l'avez dit
00:44:02coûte 7 milliards
00:44:03à la collectivité
00:44:05à l'État
00:44:06au Trésor public
00:44:06et dans un moment
00:44:07où on parle
00:44:08des finances publiques
00:44:09et on demande
00:44:10de pouvoir faire
00:44:11un certain nombre
00:44:11d'économies
00:44:12il nous semblait nécessaire
00:44:13effectivement
00:44:13et pas qu'à nous d'ailleurs
00:44:14puisque nous ne sommes pas
00:44:15les seuls à avoir proposé
00:44:16des amendements
00:44:16pour recentrer cette aide
00:44:18sur les personnes
00:44:19qui en ont le plus besoin
00:44:20effectivement
00:44:20et celles et ceux
00:44:21qui en ont les moyens
00:44:22parce que ce chiffre
00:44:23de 50% de la dépense
00:44:25fiscale
00:44:26qui profite
00:44:27aux 10%
00:44:28les plus riches
00:44:28devrait quand même
00:44:29interpeller
00:44:30et se dire
00:44:30que ceux qui en ont
00:44:31les moyens
00:44:31devraient payer
00:44:32de leur poche
00:44:34puisqu'ils ont
00:44:34les poches pleines
00:44:35les emplois
00:44:36qui sont effectivement
00:44:36nécessaires
00:44:37Philippe Lottiot
00:44:38et je trouve que vous
00:44:39en séance
00:44:39vous avez défendu
00:44:40le crédit d'impôt
00:44:41pour les services
00:44:41à la personne
00:44:42pour l'emploi
00:44:44pour le pouvoir d'achat
00:44:45et vous êtes en désaccord
00:44:46sur ce chiffre
00:44:47de 7 milliards
00:44:48qui est un chiffre
00:44:49qui existe
00:44:50c'est le manque
00:44:51à gagner
00:44:51on va dire
00:44:52pour les finances publiques
00:44:53il y a deux choses
00:44:54premièrement
00:44:55quel est le but
00:44:55d'un crédit d'impôt
00:44:56c'est faire inciter
00:44:57à certains comportements
00:44:58là c'était quoi
00:44:58c'était inciter
00:44:59au développement
00:45:00de l'aide à domicile
00:45:01des services à la personne
00:45:03ça a marché
00:45:03et c'était faire en sorte
00:45:05de limiter
00:45:05le travail dissimulé
00:45:06qui était quand même
00:45:07dans ce secteur
00:45:08un vrai problème
00:45:08ça a fonctionné aussi
00:45:09donc finalement
00:45:10on a quelque chose
00:45:11qui fonctionne
00:45:11on a des chiffres
00:45:12qui disent
00:45:13que le travail dissimulé
00:45:14est passé de 50 à 20%
00:45:15mais alors
00:45:15j'ai pas réussi à comprendre
00:45:17comment on avait obtenu
00:45:18des chiffres
00:45:18sur le travail dissimulé
00:45:19parce que par définition
00:45:20mais enfin il y en a moins
00:45:21ça c'est un fait avéré
00:45:22donc je veux dire
00:45:23ça nous arrive pas souvent
00:45:24en ce moment
00:45:24d'avoir des choses
00:45:25qui fonctionnent
00:45:25et on veut le remettre en cause
00:45:26deuxièmement
00:45:27je trouve qu'on a une présentation
00:45:28chiffrée un peu tronquée
00:45:29parce qu'on dit
00:45:30ça coûte 7 milliards
00:45:31donc on a l'impression
00:45:32qu'on sort 7 milliards
00:45:33et voilà
00:45:33mais en face
00:45:34vous avez des cotisations sociales
00:45:36vous avez de la TVA
00:45:37vous avez des allocations
00:45:39chômage ou RSA
00:45:40qui ne sont pas versées
00:45:41puisque les gens travaillent
00:45:41vous avez des personnes
00:45:43qui restent à domicile
00:45:44au lieu d'aller
00:45:45dans des établissements
00:45:46ou en hôpital
00:45:47qui coûteraient
00:45:48beaucoup plus cher
00:45:49donc si vous voulez
00:45:49vous avez tout un ensemble
00:45:50de recettes directes
00:45:52et de
00:45:52et qui sont chiffrées
00:45:53des coûts indirects
00:45:55qui sont quand même
00:45:56assez considérables
00:45:56qui sont chiffrées
00:45:57dans ce même rapport
00:45:58de la Cour des Comptes
00:45:59que citait Daniel Obono
00:46:001 euro de crédit d'impôt
00:46:01génère 1,30€
00:46:031,50€
00:46:04de recettes fiscales
00:46:05selon les cas
00:46:06et selon les domaines
00:46:06d'ailleurs
00:46:06donc si on supprime
00:46:08cette niche fiscale
00:46:09on supprime aussi
00:46:10les recettes fiscales
00:46:12qui sont liées
00:46:12à l'emploi
00:46:13de personnes à domicile
00:46:14donc vous voyez
00:46:14c'est pas
00:46:15vous n'êtes pas d'accord
00:46:16Daniel Obono
00:46:17avec ce calcul ?
00:46:19non ce que je veux dire
00:46:19c'est qu'en fait
00:46:20ce que montre aussi
00:46:21le rapport
00:46:22c'est qu'en vérité
00:46:24en matière d'emploi
00:46:25il y a une stagnation
00:46:28en fait de l'emploi
00:46:28ça n'a pas développé
00:46:30autant qu'il était possible
00:46:32et par ailleurs
00:46:32ce sont des emplois
00:46:33très précaires
00:46:34par exemple
00:46:34dans les aides
00:46:35en plus du crédit d'impôt
00:46:36il y a un certain nombre
00:46:37d'exonérations de cotisations
00:46:38donc en fait
00:46:39une partie
00:46:40de ce qui devrait être apporté
00:46:42ne l'est pas
00:46:43parce que justement
00:46:43tout un ensemble
00:46:44de dispositifs
00:46:45permettent d'exonérer
00:46:46donc en vérité
00:46:48nous je le redis
00:46:48nous ne disons pas
00:46:49qu'il faut tout supprimer
00:46:50nous disons
00:46:51qu'il faut recentrer
00:46:52quand vous avez en moyenne
00:46:53en fait
00:46:54le plafond en moyenne
00:46:54c'est moins de 2000 euros
00:46:56et on a un plafond
00:46:57aujourd'hui
00:46:57qui est à
00:46:59à 10 000
00:47:01il y a quand même
00:47:03une marge
00:47:04justement
00:47:04sur ce que
00:47:05en fait
00:47:06en moyenne
00:47:06les gens utilisent
00:47:07et ce qui est possible
00:47:08et qui permet justement
00:47:09les effets de bord
00:47:10et les effets
00:47:11pour ceux qui en fait
00:47:12ont les moyens
00:47:13et en fait
00:47:14qui se font aider
00:47:15par la collectivité
00:47:16alors qu'ils pourraient
00:47:17payer seuls
00:47:18et permettez-moi
00:47:19quand même de relever
00:47:20que l'argument
00:47:21pour lutter contre le travail
00:47:22dissimulé
00:47:22je le trouve quand même
00:47:23problématique
00:47:24c'est-à-dire que
00:47:25on reconnaît qu'il y a
00:47:26des pratiques illégales
00:47:28c'est-à-dire
00:47:28employer quelqu'un
00:47:29de manière
00:47:30sans les déclarer
00:47:32au lieu de mettre
00:47:33les moyens
00:47:34pour que l'inspection
00:47:35du travail
00:47:36vérifie tout ça
00:47:37et sanctionne
00:47:39comme ils le font
00:47:39on dit en fait
00:47:40on va aider
00:47:41on va donner de l'argent
00:47:42aux personnes
00:47:42qui dissimulent
00:47:44les emplois
00:47:45pour qu'ils puissent
00:47:46employer
00:47:46vous noterez quand même
00:47:48que moralement
00:47:49c'est quand même
00:47:49très problématique
00:47:50et par ailleurs
00:47:51ce que nous disons
00:47:52et qu'ils pourraient rapporter
00:47:53et faire des emplois
00:47:54stables
00:47:55et des revenus
00:47:56à l'Etat
00:47:56c'est effectivement
00:47:57développer pour un certain
00:47:58nombre d'activités
00:47:59un service public
00:48:00par exemple
00:48:00de l'autonomie
00:48:01et de la prise en charge
00:48:02de la dépendance
00:48:03et là on aurait
00:48:04quelque chose
00:48:04qui permettrait
00:48:05y compris
00:48:05aux ménages
00:48:07les plus modestes
00:48:08d'avoir accès
00:48:09à ces services
00:48:09parce qu'un autre élément
00:48:11des rapports
00:48:12montre qu'en vérité
00:48:14ceux qui en auraient
00:48:14le plus besoin
00:48:15n'y ont pas
00:48:16autant accès
00:48:18que ceux
00:48:19qui ont en fait
00:48:19les moyens
00:48:20de pouvoir
00:48:21payer des services
00:48:22sans se lasser
00:48:23les 75 premiers déciles
00:48:27le premier décile
00:48:28les 10%
00:48:29les moins aisés
00:48:29de la population
00:48:30ça représente
00:48:30125 000 personnes
00:48:32qui ont en moyenne
00:48:33une dépense de crédit d'impôt
00:48:34qui coûte à l'Etat
00:48:35961 euros
00:48:36donc il faut la doubler
00:48:36pour avoir la dépense effective
00:48:38je voudrais passer
00:48:38la parole
00:48:39à Emmanuel Mandon
00:48:40est-ce que
00:48:41Emmanuel Mandon
00:48:41vous reconnaissez
00:48:42que le dispositif
00:48:43doit être
00:48:44amélioré
00:48:45et de quelle façon
00:48:46évidemment
00:48:48quand on peut
00:48:49j'allais dire
00:48:50équilibrer les choses
00:48:51il faut le faire
00:48:52et d'autant qu'on a
00:48:54des éléments de contexte
00:48:55à prendre en considération
00:48:56ici
00:48:56je veux dire
00:48:58si on pose la question
00:48:59c'est qu'on a un problème
00:49:00sur les finances publiques
00:49:01c'est qu'on a un problème
00:49:02d'endettement
00:49:03et donc un problème
00:49:04d'équilibre
00:49:05donc on replace
00:49:07les choses
00:49:08dans leur contexte
00:49:09la deuxième idée
00:49:10c'est quand même
00:49:11que là je trouve
00:49:13un décalage saisissant
00:49:15entre l'esprit de nuance
00:49:16qu'on a pu relever
00:49:18chez mes deux collègues
00:49:21et puis ce qu'on a entendu
00:49:23à travers la démonstration
00:49:24de M. Coquerel
00:49:26qui dit
00:49:26à emblée
00:49:27qu'on pourrait
00:49:28fonctionnaliser
00:49:30créer un grand service public
00:49:31avec toutes les difficultés
00:49:33qu'on connaît
00:49:34et là je crois
00:49:36que ce qui est intéressant
00:49:37c'est de montrer
00:49:38qu'on peut bien sûr
00:49:39caricaturer
00:49:40prendre des postures
00:49:41et puis face à la réalité
00:49:43oui il faut
00:49:45savoir travailler
00:49:46dans le détail
00:49:46mais moi ce que je voudrais
00:49:48dire et souligner
00:49:49c'est ce que j'attends
00:49:50d'un travail parlementaire
00:49:53un travail au parlement
00:49:54c'est qu'on puisse
00:49:54être autour d'une table
00:49:55et préparer cela
00:49:57parce que vous voyez
00:49:57c'est au détour
00:49:58d'amendements
00:49:59qui arrivent
00:50:00dans un temps très contraint
00:50:01qu'on se retrouve
00:50:02à se positionner
00:50:03mais c'est pour ça
00:50:04qu'on vous donne du temps
00:50:05ce soir pour en parler
00:50:06en dehors de 42 secondes
00:50:07d'examen d'un amendement
00:50:09mais quand pendant des mois
00:50:10nous avons attendu
00:50:12le débat parlementaire
00:50:13et que finalement
00:50:14on n'a pas pu
00:50:14se préparer utilement
00:50:17et on a juxtaposé
00:50:18toutes ces discussions
00:50:19alors on va essayer
00:50:20je ne prétends pas
00:50:22que je vais réussir
00:50:22à vous mettre d'accord
00:50:23ce soir
00:50:23mais est-ce qu'il faut
00:50:25exclure certaines activités
00:50:27du crédit d'impôt
00:50:28au service à la personne
00:50:29Daniel Obono
00:50:30parlait des coachs
00:50:31il se trouve
00:50:32qu'un coach sportif
00:50:33fait partie du crédit d'impôt
00:50:34sous certaines conditions
00:50:35mais si vous faites venir
00:50:36un coach à domicile
00:50:37pour faire du sport
00:50:38vous pouvez défiscaliser
00:50:40sa prestation
00:50:41est-ce qu'il faut sortir
00:50:42les coachs sportifs
00:50:42du crédit d'impôt ?
00:50:44moi vous savez
00:50:45j'ai eu un exemple
00:50:46par exemple
00:50:46vous allez me dire
00:50:47que vous aviez eu
00:50:47un coach sportif
00:50:48non j'ai pas eu
00:50:49je devrais y penser
00:50:52je devrais y penser
00:50:55d'ailleurs
00:50:55non mais j'ai eu
00:50:56un exemple
00:50:56de personne
00:50:57qui m'écrivait
00:50:59qui m'expliquait
00:50:59qu'elle a été malade
00:51:01a eu des gros problèmes
00:51:02d'articulation
00:51:03etc
00:51:03elle est rentrée chez elle
00:51:04et pour se remettre
00:51:05un petit peu
00:51:06à pouvoir bouger
00:51:06etc
00:51:07elle a pu avoir
00:51:08l'appui
00:51:09d'un coach
00:51:10qui l'a aidé
00:51:11qui l'a accompagné
00:51:12etc
00:51:12et qui lui a fait
00:51:13beaucoup de bien
00:51:13alors je dis pas
00:51:14que tout est parfait
00:51:15je dis pas que
00:51:15on peut pas trouver
00:51:17ça et là
00:51:17en disant
00:51:18ça on exagère un peu
00:51:19ça on exagère un peu
00:51:19mais il faut toujours
00:51:20regarder le bilan
00:51:21coût avantage
00:51:22qu'est-ce qu'on va faire
00:51:23on va mettre un français
00:51:23on va mettre un contrôleur
00:51:25un inspecteur du travail
00:51:26derrière chaque français
00:51:27c'est pas raisonnable
00:51:28donc à un moment
00:51:29il faut regarder
00:51:30quel est le bilan
00:51:31coût avantage
00:51:31oui il y a peut-être
00:51:32c'est clair
00:51:33on peut dire
00:51:33ah oui ça
00:51:34faudrait peut-être pas
00:51:35etc
00:51:35mais si on touche
00:51:37à tel secteur
00:51:38on va aussi
00:51:38perdre des avantages
00:51:40et puis franchement
00:51:41ces secteurs
00:51:42de coach sportif
00:51:43même l'aide aux devoirs
00:51:44certaines choses
00:51:45qui sont remises en cause
00:51:45c'est en plus
00:51:46quantitativement
00:51:47assez marginal
00:51:48dans l'ensemble
00:51:49du dispositif
00:51:49oui
00:51:50puisque c'est d'abord
00:51:51les aides à domicile
00:51:52pour les personnes handicapées
00:51:53et les personnes âgées
00:51:54j'ai un autre chiffre
00:51:56Daniel Obono
00:51:5650% du total
00:51:57des dépenses
00:51:58émanent de personnes
00:51:59qui ont plus de 70 ans
00:52:00oui bien sûr
00:52:01mais vous leur dites quoi
00:52:02ces personnes
00:52:03nous avons fait
00:52:05plusieurs propositions
00:52:07d'ailleurs
00:52:07plusieurs amendements
00:52:08pas que nous
00:52:09par ailleurs
00:52:10qui proposent
00:52:12par exemple
00:52:12de plafonner
00:52:13de descendre le plafond
00:52:14comme je vous l'ai dit
00:52:15la moyenne en fait
00:52:16aujourd'hui le plafond
00:52:17il a été un petit peu
00:52:18abaissé
00:52:19mais en fait
00:52:19la moyenne
00:52:20c'est à peu près
00:52:20de 12 à 10 000
00:52:21voilà
00:52:21mais c'est
00:52:23en descendant le plafond
00:52:24en revoyant
00:52:26les taux
00:52:26en vérifiant
00:52:27un certain nombre
00:52:28de caractéristiques
00:52:29pour les bénéficiaires
00:52:30donc en fait
00:52:31il y a tout un ensemble
00:52:31de mécanismes
00:52:32qu'on pourrait mettre en oeuvre
00:52:33et par ailleurs
00:52:33à chaque fois
00:52:34nous avons toujours exclu
00:52:36bien évidemment
00:52:36tous les services
00:52:38qui ont à voir
00:52:38avec la question
00:52:39de la dépendance
00:52:40et de l'autonomie
00:52:41et des personnes
00:52:41en situation
00:52:42de handicap
00:52:42ça il y avait un accord
00:52:44de tout le monde
00:52:45pour dire que
00:52:46bien évidemment
00:52:46que pour ces services là
00:52:47mais effectivement
00:52:48et encore une fois
00:52:49nous nous appuyons
00:52:50sur les rapports
00:52:51de la Cour et Compte
00:52:51qui disent
00:52:52qu'il y a un problème
00:52:52là dessus
00:52:53et moi j'aurais bien aimé
00:52:54pouvoir par exemple
00:52:54en parler
00:52:55si on avait eu
00:52:56par exemple
00:52:56le débat sur
00:52:57la grande loi
00:52:58la véritable grande loi
00:53:00de parler de nos propositions
00:53:01pour un service public
00:53:02de l'autonomie
00:53:03mais ça
00:53:03c'est bien de la responsabilité
00:53:05aujourd'hui
00:53:06des gouvernements successifs
00:53:07de n'avoir jamais
00:53:08permis de prendre le temps
00:53:09pour parler des solutions
00:53:10qu'on pourrait apporter
00:53:11à tout un ensemble
00:53:12de ces publics
00:53:14qui ont
00:53:14vous avez le droit
00:53:15de répondre
00:53:16qui utilisent ces services
00:53:17mais qui aussi
00:53:19et je le rappelle aussi
00:53:20c'est pas gratuit
00:53:21il y a quand même
00:53:2150% pour les foyers
00:53:23pour les familles
00:53:24doivent avancer l'argent
00:53:25pour tout un ensemble
00:53:26de services
00:53:27donc vous voyez
00:53:27qu'il y a un coût social
00:53:29là qui n'est pas pris en charge
00:53:30Emmanuel Mandon
00:53:31Emmanuel Mandon
00:53:32le diagnostic
00:53:32je crois qu'on a
00:53:33on l'a tous fait
00:53:34c'était pas ça
00:53:36le sujet
00:53:36le problème
00:53:36c'est quand vous êtes
00:53:38en forte tension
00:53:39que vous avez
00:53:39des comptes publics
00:53:41qui se dégradent
00:53:42des comptes sociaux
00:53:43en grande difficulté
00:53:44il y a un pas
00:53:45de géant à faire
00:53:47et c'est vrai
00:53:48qu'aujourd'hui
00:53:49tout le système politique
00:53:50n'a pas répondu
00:53:51à ces attentes
00:53:52ça je suis complètement
00:53:53d'accord avec vous
00:53:54mais c'est pas aussi simple
00:53:56et je voudrais dire aussi
00:53:57que derrière
00:53:58une réglementation
00:54:00une législation fiscale
00:54:02il y a un écosystème
00:54:04qui s'est construit
00:54:04et il y a des gens
00:54:05qui ont construit
00:54:06leurs emplois
00:54:07il y a des femmes
00:54:08et des hommes
00:54:09qui sont en activité
00:54:11et je trouve
00:54:12qu'on ne peut pas agir
00:54:14à la légère
00:54:15au détour
00:54:16d'amendements
00:54:16comme ça
00:54:18dans un contexte
00:54:19d'ailleurs
00:54:19où entre nous
00:54:20mettre des mesures nouvelles
00:54:22alors qu'on ne sait pas
00:54:23comment on va atterrir
00:54:24je crois qu'on risque
00:54:25de se faire plaisir
00:54:26et moi je
00:54:27je me posais même
00:54:28la question
00:54:28de savoir
00:54:29s'il fallait toujours
00:54:29appeler ça
00:54:29une niche fiscale
00:54:30ah oui
00:54:32parce que la niche
00:54:32ça nous rappelle
00:54:33aux chiens
00:54:33qu'il y a dedans
00:54:34la niche
00:54:34mais
00:54:34non mais dès qu'on parle
00:54:36de niche
00:54:36on parle davantage
00:54:37comme si c'était
00:54:38alors que c'est
00:54:39tout à fait variable
00:54:40vous avez des dispositifs
00:54:42qui concernent
00:54:43effectivement très peu
00:54:44de monde
00:54:44et puis d'autres
00:54:45au contraire
00:54:45vous l'avez dit
00:54:467 milliards
00:54:47et puis des centaines
00:54:49de milliers de personnes
00:54:50et des emplois
00:54:50concernés
00:54:51et des emplois derrière
00:54:52mais quels emplois
00:54:54parce que
00:54:54excusez-moi
00:54:55moi j'ai eu à travailler
00:54:56dans le service
00:54:57à la personne
00:54:59et quand vous regardez
00:55:00les emplois
00:55:01posons-nous la question
00:55:01quel est le secteur
00:55:03un secteur économique
00:55:04alors je vous propose
00:55:05de poursuivre le débat
00:55:06qui dépend de subventions
00:55:07de l'état
00:55:07à ce niveau-là
00:55:08mais qui produit
00:55:09en fait des emplois
00:55:10de pauvreté
00:55:12ou de précarité
00:55:12il faudrait faire le bilan
00:55:13aussi de tout ça
00:55:14bientôt
00:55:14là moi je vais vous
00:55:16sucrer le crédit d'impôt
00:55:17de temps
00:55:17parce que
00:55:18je vais prendre une coulée
00:55:19ces emplois
00:55:21on est quand même
00:55:21dans un secteur
00:55:22qui représente
00:55:23plusieurs centaines
00:55:23de milliers d'emplois
00:55:24plus de 3 millions
00:55:25d'utilisateurs
00:55:27plusieurs centaines
00:55:28de milliers d'emplois
00:55:28qui peut encore
00:55:29en créer
00:55:29plusieurs centaines
00:55:30de milliers
00:55:32qui empêchent
00:55:33des gens
00:55:34d'être totalement
00:55:34précarisés
00:55:36parce qu'il émet
00:55:37vraiment
00:55:37avec un vrai contrat
00:55:38etc
00:55:39qui sont
00:55:39pour une grande partie
00:55:41des gens
00:55:41qui ont parfois
00:55:42des niveaux de formation
00:55:42assez bas
00:55:43ou alors
00:55:43qui ont plus de 50 ans
00:55:44donc ce sont des gens
00:55:45qui sont parfois
00:55:45difficiles à employer
00:55:46donc on est vraiment
00:55:47sur un secteur
00:55:48qui apporte vraiment
00:55:48une bouffée d'oxygène
00:55:49et puis on est
00:55:50dans une économie de marché
00:55:51le débat est terminé
00:55:53et vous allez m'en vouloir
00:55:54parce que si jamais
00:55:55vous voulez réagir
00:55:56à Valérie Brochard
00:55:57et au Bourbon Express
00:55:57vous n'aurez pas le temps
00:55:58donc après vous m'en voudrez
00:55:59vous en voudrez à Valérie
00:56:00c'est Bourbon Express
00:56:01c'est le journal
00:56:01de l'Assemblée Nationale
00:56:02et c'est maintenant
00:56:03Très bien
00:56:09attention
00:56:09ça va Valérie
00:56:10ça va
00:56:12on commence avec un chiffre
00:56:13ce soir dans le Bourbon Express
00:56:1448 726 élèves
00:56:17sont en situation
00:56:18de handicap
00:56:19et n'aurait aucun
00:56:20accompagnement
00:56:20depuis la rentrée 2025
00:56:22c'est la direction générale
00:56:24de l'enseignement scolaire
00:56:25qui a tout simplement
00:56:26compté
00:56:26le nombre d'enfants
00:56:27handicapés
00:56:28sans aucune aide
00:56:29en milieu scolaire
00:56:30depuis septembre
00:56:31un chiffre révélé
00:56:32sur France Inter
00:56:33ce matin
00:56:34mais que le rapporteur
00:56:35de la commission
00:56:36d'enquête
00:56:37qui travaille sur
00:56:37les défaillances
00:56:38de prise en charge
00:56:40du handicap
00:56:40réclamait
00:56:41depuis longtemps
00:56:42un manque de transparence
00:56:44qu'il compte bien
00:56:45soulever en commission
00:56:46aujourd'hui
00:56:47on va essayer
00:56:47de convaincre
00:56:48la ministre
00:56:49en charge du handicap
00:56:49le ministre de l'éducation
00:56:50qui sera auditionné
00:56:51cette semaine
00:56:52pour leur dire
00:56:53qu'il faut mettre
00:56:53le moyen
00:56:54et il faut aussi
00:56:54penser un peu
00:56:55la méthode
00:56:55d'être plus transparent
00:56:56sur les chiffres
00:56:57parce que quand
00:56:57le diagnostic posé
00:56:58il n'est pas bon
00:56:59on a souvent
00:57:00face à cela
00:57:01des solutions
00:57:01qui ne sont pas
00:57:02opérantes et adéquates
00:57:03et quelques heures
00:57:04plus tard
00:57:05la ministre déléguée
00:57:06chargée de l'autonomie
00:57:07et des personnes handicapées
00:57:09a reconnu la difficulté
00:57:10d'obtenir des chiffres précis
00:57:12mais elle avance aussi
00:57:13des solutions
00:57:14pour l'année scolaire
00:57:15en cours
00:57:15on a des systèmes
00:57:17d'information
00:57:17qui sont parfois encore
00:57:18pas tout à fait
00:57:21à la hauteur
00:57:22pour autant
00:57:22il ne faut pas non plus
00:57:24nier ou sous-estimer
00:57:25l'engagement
00:57:27et l'investissement
00:57:28qu'il y a pu avoir
00:57:29pour apporter
00:57:31ces réponses
00:57:32en continuant
00:57:33le recrutement
00:57:34d'AESH
00:57:34on a un objectif
00:57:37de plus de 1000
00:57:38sur 2025
00:57:39et donc
00:57:42on passe à la suite
00:57:43peut-être
00:57:43on ne peut pas
00:57:45y échapper
00:57:46on revient encore
00:57:46un peu sur le budget
00:57:47mais là
00:57:48c'est le regard
00:57:48du prix Nobel
00:57:49d'économie
00:57:50qui nous intéresse
00:57:50et oui
00:57:51Adeline Philippe Aguillon
00:57:52était auditionnée
00:57:53cet après-midi
00:57:53par les députés
00:57:54de la commission
00:57:55des affaires économiques
00:57:57alors il avait plutôt
00:57:57dans la journée
00:57:58fustigé
00:57:59regardé
00:57:59les propositions
00:58:00de contre-budget
00:58:01lancées par le
00:58:02rassemblement national
00:58:03il n'y va pas
00:58:04avec le dos de la cuillère
00:58:05je le cite
00:58:05incompétent
00:58:06et amateurs
00:58:07mais en commission
00:58:09il a surtout répondu
00:58:10aux députés
00:58:11qui lui demandaient
00:58:11pourquoi
00:58:12il était contre
00:58:13la taxe Zuckman
00:58:14je crois vraiment
00:58:15qu'on ne peut pas
00:58:16demander un effort
00:58:17à tous les français
00:58:17budgétaires
00:58:19sans demander un effort
00:58:21à ceux
00:58:22qui ont le plus
00:58:23la taxe Zuckman
00:58:24nous on avait montré
00:58:24qu'elle ne rapportait
00:58:25jamais 20 milliards
00:58:26je suis pour niche
00:58:27plus taxe différentielle
00:58:28sur le patrimoine
00:58:29non productif
00:58:30et qui aille
00:58:31jusqu'à 4-5 milliards
00:58:32je pense que là
00:58:32on peut arriver
00:58:33à quelque chose
00:58:34ça peut être un Zuckman
00:58:35une variante de Zuckman
00:58:38ça peut être autre chose
00:58:38moi j'aime beaucoup
00:58:39Gabriel qui est un copain
00:58:40donc le mot Zuckman
00:58:41je ne suis pas allergique
00:58:42au mot Zuckman
00:58:42c'est un ami à moi
00:58:43d'accord
00:58:43et on discute beaucoup
00:58:45finalement on se demande
00:58:46si cet axe
00:58:47il ne faut pas l'appeler
00:58:48autrement en fait
00:58:48que Zuckman
00:58:49comme ça ça passera
00:58:50cette leçon d'économie
00:58:52du prix Nobel
00:58:54prix Nobel
00:58:54qui ne sont pas d'accord
00:58:55mais après tout
00:58:56ça fait partie du débat
00:58:57oui effectivement
00:58:58on peut être un bon théoricien
00:59:00avoir un problème
00:59:00de sens pratique
00:59:01un bon théoricien
00:59:02n'est pas un bon praticien
00:59:03de la part de quelqu'un
00:59:04qui a
00:59:04inspiré la politique
00:59:06macroniste
00:59:06avec les brillants
00:59:07résultats économiques
00:59:08qu'on connaît aujourd'hui
00:59:08je trouve que c'est assez
00:59:09croquignolesque
00:59:10mais ce qui est sûr
00:59:11c'est que ce que nous
00:59:12allons avoir à discuter
00:59:13ce sera d'un côté
00:59:15ce que nous nous proposons
00:59:15la véritable taxe Zuckman
00:59:17et puis ce qui est
00:59:19l'objet je crois
00:59:19de négociations
00:59:20un peu de couloir
00:59:21avec le parti socialiste
00:59:23il n'y a pas de deal
00:59:24il n'y a pas de deal
00:59:24il y a bien des discussions
00:59:25au moins monsieur Fort
00:59:26a eu le mérite
00:59:27de reconnaître
00:59:28qu'il discutait
00:59:29de manière très intense
00:59:30et on se retrouve
00:59:30avec une espèce
00:59:31de taxe à trous
00:59:32ou taxe passoire
00:59:34de l'avis même
00:59:35de celui qui a pensé
00:59:36le dispositif
00:59:37vous avez entendu
00:59:37il a expliqué
00:59:38que en fait
00:59:39c'était un peu
00:59:40une manière
00:59:43d'enfumer tout le monde
00:59:44que de prétendre
00:59:45que la version
00:59:46discutée par le PS
00:59:47et le gouvernement
00:59:48allait répondre
00:59:49aux besoins fiscaux
00:59:51mais l'enjeu
00:59:51il n'est pas là
00:59:52je crois qu'il faut
00:59:53dépasser tout ça
00:59:54sincèrement
00:59:55la question
00:59:56c'est de savoir
00:59:57comment on
00:59:58d'abord on boucle
00:59:59un budget
01:00:00je crois que c'est
01:00:01la priorité
01:00:01deuxièmement
01:00:03effectivement
01:00:04les grandes réformes
01:00:05elles viendront
01:00:05au moment de la présidentielle
01:00:07il y a un grand débat
01:00:08qui est posé
01:00:08par un certain nombre
01:00:09d'acteurs
01:00:10dans ce pays
01:00:11que ce soit
01:00:13toutes les grandes familles
01:00:14politiques
01:00:15c'est les présidentielles
01:00:16qui vont le trancher
01:00:17je suis désolé
01:00:18c'est pas le moment
01:00:19alors
01:00:19plus tôt elles viennent
01:00:20mieux c'est les présidentielles
01:00:21n'est-ce pas
01:00:21comme ça on sortira
01:00:22plus vite
01:00:23c'est vous qui portez
01:00:29la question
01:00:29de la présidentielle
01:00:30c'est trop facile
01:00:31on va rester sur le budget
01:00:33il est vrai quand même
01:00:37il faut des milliards
01:00:39il est vrai quand même
01:00:43que moi en séance
01:00:43j'ai parfois l'impression
01:00:44vous savez
01:00:44d'entendre le clip
01:00:45d'une célèbre chanson
01:00:46des inconnus
01:00:47vous savez
01:00:47taxe sur le truc
01:00:48ce qui est dans le pays
01:00:57qui est quand même
01:00:58le plus fort
01:00:59taux de prélèvement
01:01:00obligatoire de l'OCDE
01:01:01est quand même
01:01:01un peu étonnant
01:01:02on reste sur le budget
01:01:03mais cette fois
01:01:04avec un député
01:01:05qui communique
01:01:06sur les réseaux sociaux
01:01:07pendant le débat
01:01:08en séance
01:01:08c'est Pierre Cazeneuve
01:01:10député ensemble
01:01:10pour la République
01:01:11des Hauts-de-Seine
01:01:12et lui aussi
01:01:13comme Philippe Aguillon
01:01:14il a voulu critiquer
01:01:15le contre-budget
01:01:16du Rassemblement National
01:01:17mais alors lui
01:01:18il a préféré le faire
01:01:19en musique
01:01:20voilà alors
01:01:28pour Pierre Cazeneuve
01:01:29il faut défendre
01:01:30les propositions
01:01:31du gouvernement
01:01:32et chercher partout
01:01:33des économies
01:01:34et pour chaque tranche
01:01:35de 100 millions d'euros
01:01:36de déficit supplémentaire
01:01:37elle a décidé
01:01:37de courir
01:01:39un kilomètre
01:01:39voilà c'est sa métaphore
01:01:41à lui
01:01:42du marathon budgétaire
01:01:43la séance de samedi
01:01:44pour le coup
01:01:45a été
01:01:45beaucoup plus dépensaire
01:01:47puisque je suis parti
01:01:48là pour
01:01:49une course
01:01:50entre 25 et 26 km
01:01:51puisque
01:01:52nous avons
01:01:53grévé le déficit
01:01:54d'à peu près
01:01:552,6 milliards
01:01:56d'euros
01:01:57alors plus tard
01:01:59dans la vidéo
01:01:59le député expliquera
01:02:00que ce qu'il fait
01:02:01là sur les réseaux sociaux
01:02:02et bien c'est de la
01:02:03pédagogie
01:02:04une méthode
01:02:05qui ne fait pas vraiment
01:02:06l'unanimité
01:02:07chez ses collègues
01:02:08on n'est pas des influenceurs
01:02:09on n'est pas des youtubeurs
01:02:09on n'est pas des pitres
01:02:10et donc aujourd'hui
01:02:11il faut rester à la hauteur
01:02:12des fonctions
01:02:13qui sont les nôtres
01:02:13moi ce folklore là
01:02:14de certains collègues
01:02:16oui il me met très mal à l'aise
01:02:18et très en colère en fait
01:02:19c'est un mauvais acteur
01:02:21c'est un mauvais théâtre
01:02:22c'est un mauvais rôle
01:02:23voilà
01:02:23on est dans le cinéma
01:02:25et dans le mauvais cinéma
01:02:26savoir si les gens
01:02:27font des marathons
01:02:28sur Strava
01:02:29etc
01:02:30bon ben ça c'est leur truc
01:02:31s'ils ont envie d'aller courir
01:02:32grand bien leur face
01:02:33qu'il fasse carrière
01:02:34qu'il aille à danse
01:02:34avec les stars
01:02:35clairement il s'est loupé de vocation
01:02:37bon c'est bon
01:02:37il est rhabillé
01:02:38on va pas leur demander
01:02:39sinon ça remet une couche
01:02:40on voulait terminer
01:02:42avec un petit point calendrier
01:02:43Valérie
01:02:43oui c'est le ministre
01:02:44chargé des relations
01:02:45avec le parlement
01:02:46Laurent Penifousse
01:02:46qui nous a donné
01:02:47ce nouveau rendez-vous
01:02:48à Calais
01:02:49dans l'agenda
01:02:50regardez
01:02:50le gouvernement
01:02:51a inscrit
01:02:52les débats
01:02:53sur la fin de vie
01:02:53à l'Assemblée nationale
01:02:54en février prochain
01:02:55ce combat que j'avais porté
01:02:56aux côtés du rapporteur
01:02:58Olivier Falorni
01:02:59me tient profondément à coeur
01:03:00je me réjouis
01:03:01qu'il puisse se poursuivre
01:03:03mais alors il s'est peut-être
01:03:03un petit peu précipité
01:03:05si on en croit
01:03:05Olivier Falorni
01:03:06que nous avons interrogé
01:03:07aux quatre colonnes
01:03:09cet après-midi
01:03:09a priori
01:03:11on s'orienterait
01:03:12vers une inscription au Sénat
01:03:14à partir du 12 janvier
01:03:16pour ensuite
01:03:17que le texte revienne
01:03:19en seconde lecture
01:03:20à l'Assemblée nationale
01:03:22en février
01:03:23donc cela suppose
01:03:25que le blocage au Sénat
01:03:26s'arrête
01:03:27cela suppose
01:03:28qu'il y a un budget
01:03:29d'adopter
01:03:30à la fin de l'année
01:03:32cela suppose
01:03:33qu'il n'y ait pas de censure
01:03:34cela suppose
01:03:35qu'il n'y ait pas de dissolution
01:03:36beaucoup de conditions
01:03:37encore à relever
01:03:38alors je vous explique
01:03:39Adeline
01:03:40stoppée par la dissolution
01:03:41en 2024
01:03:42les deux propositions
01:03:44de loi
01:03:44sur la fin de vie
01:03:45et sur les soins palliatifs
01:03:46avaient pu finalement
01:03:46être adoptées
01:03:47en mai dernier
01:03:48et devaient faire
01:03:49leur arrivée
01:03:49fin septembre au Sénat
01:03:50sauf que la chute
01:03:51du gouvernement Bayrou
01:03:52a de nouveau bloqué
01:03:53les travaux parlementaires
01:03:55et depuis
01:03:55vous l'avez compris
01:03:56Olivier Falorni
01:03:57accuse la majorité
01:03:58de droite au Sénat
01:03:59très opposée au texte
01:04:00de freiner voire de paralyser
01:04:02la navette parlementaire
01:04:03il a voulu tendre le bras
01:04:04des sénateurs LR ou quoi ?
01:04:06c'est ce qu'il a tenté
01:04:07mais l'annonce
01:04:08de Laurent Penifou
01:04:09a fait tiquer
01:04:09les élus de la chambre haute
01:04:11qui se sont empressés
01:04:12de communiquer
01:04:13leur étonnement
01:04:14à nos amis de public Sénat
01:04:15c'était pas prévu
01:04:16on ne sait pas
01:04:17ça nous intéresse
01:04:17je n'ai été prévenu
01:04:18de rien
01:04:19alors pour calmer
01:04:20les susceptibilités
01:04:21le ministre a tout de suite
01:04:22rectifié le tir
01:04:23avec un second tweet
01:04:24précisant évidemment
01:04:26que l'examen à l'Assemblée
01:04:27ne se fera que sous réserve
01:04:28de sa lecture préalable
01:04:30au Sénat
01:04:31mais le ministre
01:04:31chargé des relations
01:04:32avec le Parlement
01:04:33aura donc réussi
01:04:34à vexer les sénateurs
01:04:3515 jours à peine
01:04:36après sa nomination
01:04:37et ça
01:04:38ça risque de bloquer
01:04:38encore un petit peu
01:04:39le calendrier
01:04:40merci Valérie
01:04:41et merci à nos trois invités
01:04:43de ce soir
01:04:44d'être venus sur le plateau
01:04:45de chaque voix compte
01:04:46nous revenons demain
01:04:46en direct à 19h30
01:04:47l'émission est rediffusée
01:04:49tout à l'heure
01:04:49à 23h30
01:04:50et elle est disponible
01:04:51en replay
01:04:51sur lcp.fr
01:04:52je vous souhaite
01:04:53de passer une excellente soirée
01:04:54et je vous dis
01:04:55à demain
01:04:55tout de suite
01:04:55c'est Debats Docs
01:04:56et Jean-Pierre Gratien
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations