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00:00L'affaire Sarkozy, les mots de Sarkozy à la suite de cette condamnation dans l'affaire du présumé financement libyen dans sa campagne présidentielle, il dit
00:13« Cette justice est un scandale, c'est la France qui est humiliée. Condamnation assortie, je vous le rappelle, d'un mandat de dépôt et exécution provisoire.
00:20Le 13 octobre, l'ancien président saura la date de son incarcération. Condamnation qui interroge puisque, rappelons-le, il n'y a aucune preuve directe de ce financement
00:29et que le document Mediapart qui est à l'origine de toute cette affaire a été clairement authentifié par la justice comme faux.
00:38Nicolas Sarkozy le dit, il est innocent, il fera appel et puis il a eu cette phrase « S'ils veulent que je dorme en prison, je dormirai en prison la tête haute ».
00:47Il y a eu d'autres condamnations dans ce procès libyen dont Brice Hortoffel, ancien ministre de l'Intérieur, deux ans de prison pour association de malfaiteurs.
00:56Écoutez-le, il était interviewé de BFM tout à l'heure.
00:59Moi ce soir, je suis affecté et en colère l'un et l'autre.
01:04Comprenez bien que cela fait 12 à 13 ans d'enquête, trois mois de procès,
01:09qui étaient censés établir une preuve irréfutable d'un financement de la campagne présidentielle d'il y a 18 ans, c'est-à-dire de 2007.
01:1813 années d'enquête pour établir un financement.
01:22Et il est établi ce soir qu'il n'y a pas de preuve et qu'il n'y a pas de preuve de financement.
01:28Et vous savez pourquoi il n'y a pas de preuve de financement ?
01:31Parce qu'il n'y a pas de financement.
01:32Ça a été pour moi une épreuve, bien sûr, mais pour moi ce n'est pas grave.
01:36Mais pour ma famille, pour mes proches, pour tous ceux qui partagent mes convictions et qui savent quelles sont les racines de mon engagement.
01:43Voilà donc la réaction de Brice Hortefeuve, près celle de Nicolas Sarkozy, Vincent Roy.
01:48En fait, on ne comprend rien.
01:49Ou plutôt, on ne veut pas comprendre.
01:52Parce qu'il y a une volonté très nette de nuire.
01:56On aurait pu laisser, d'abord du point de vue de la procédure, laisser la justice faire son travail jusqu'au bout.
02:03C'est-à-dire une première décision rendue, qui par conséquent n'est pas définitive, car elle est susceptible d'un appel.
02:10L'appel, et puis après on voyait cassation, pas cassation, etc.
02:14Premier point.
02:15Deuxième point maintenant sur le fond.
02:17Il n'y a pas de financement, il n'y a pas de corruption.
02:20Mais comme il faut faire absolument rendre gorge à monsieur Sarkozy,
02:29on invente qu'il aurait laissé deux de ses collaborateurs pouvoir penser qu'on pourrait tirer de l'argent de la Libye.
02:37C'est totalement...
02:38Et ils appellent ça association de maltrêteurs.
02:39Et ils appellent ça association de maltrêteurs.
02:41C'est totalement orienté, on voit très bien.
02:46Et puis, comme on veut à toute force que monsieur Sarkozy dorme en taule,
02:51eh bien, exécution provisoire.
02:54Comme ça, il ne peut pas...
02:55Comme ça, le 13 octobre, il saura la date de son incarcération.
02:58L'appel n'est pas suspensif et mandat de dépôt différé.
03:02Donc au mois d'octobre, vraisemblablement, il ira passer quelques nuits à la santé.
03:07Je vous rappelle les mots du ministère public qui avait recul, non pas cinq, mais sept ans de prison fin mars.
03:13On lui reprochait d'avoir noué, je cite,
03:15« un pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années ».
03:22Vous avez raison de rappeler les termes retenus par le PNF pour accabler Nicolas Sarkozy.
03:32Parce que précisément, la dureté du jugement que l'on a pu découvrir aujourd'hui,
03:38elle est inversement proportionnelle aux charges qui sont désormais retenues contre Nicolas Sarkozy.
03:44Effectivement, ce pacte faustien, ce pacte de corruption, il n'existe plus.
03:48L'enrichissement personnel, il n'existe plus.
03:53Le financement de la campagne, il n'existe plus.
03:56Ne subsiste que l'association de malfaiteurs pour finalement justifier la dureté, la sévérité de cette condamnation.
04:05Je pense que si Nicolas Sarkozy a été condamné si lourdement,
04:10alors même que les charges étaient de plus en plus faibles,
04:13c'est d'une part parce qu'il y avait une volonté d'humilier l'ancien chef de l'État,
04:17et surtout, c'est qu'à travers ce quantum des peines presque maximal,
04:23c'était presque faire la démonstration de sa culpabilité absolue.
04:27Pour ceux qui n'en ont rien à doute,
04:29vous voyez, on ne condamne pas impunément quelqu'un à 5 ans de prison s'il n'y avait rien.
04:34Et donc, ça vient accréditer ce récit qui dure depuis maintenant plus de 13 ans.
04:40Et donc, c'est vraiment incroyable.
04:42C'est pour moi un déni de justice flagrant.
04:46En tout cas, c'est difficile à comprendre, difficile à analyser,
04:50sinon dans cette volonté des juges,
04:52que de faire payer Nicolas Sarkozy pour toutes les outrances
04:56qu'il a pu leur faire subir depuis des années.
04:59Oui, on a presque envie de dire, de faire subir à Nicolas Sarkozy pour être Nicolas Sarkozy,
05:03pour être ce président qui est détesté foncièrement des juges,
05:07du fait qu'il les a effectivement diminués par certains en disant qu'ils n'étaient pas...
05:12Des petits poids.
05:13Des petits poids, voilà.
05:14Non, mais c'est peut-être l'un des derniers politiques à avoir voulu,
05:19à défaut de l'avoir exécuté,
05:21qui a voulu limiter le pouvoir des juges.
05:24Les juges, depuis 40 ans, n'ont cessé de prendre du pouvoir sur les politiques.
05:29On le voit à travers un certain nombre de juridictions
05:31qui viennent supplanter finalement la souveraineté populaire et le législateur.
05:38Et Nicolas Sarkozy, il avait l'intuition qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.
05:42Je pense qu'ils l'ont fait payer durement et on en arrive à une fin de cycle.
05:46Et puis il y a une autre chose dans cette affaire quand même,
05:48c'est que l'affaire sort à la faveur d'un document de Mediapart
05:53attestant véritablement d'un financement libyen.
05:58Or, la Cour reconnaît aujourd'hui, au bout de 12 ans d'enquête...
06:02Avec les moyens que ça implique.
06:05Avec les moyens que ça implique.
06:06Payés par le contribuable.
06:07Bien sûr.
06:0812 ans d'enquête pour découvrir à la fin des fins que ce document est un faux.
06:13Ce qui veut dire que le document fourni par Mediapart est un faux.
06:17et qu'en réalité, il n'y a pas d'affaire de financement libyen puisque c'est un faux.
06:20Un document qui est produit et versé dans le débat public le 28 avril 2012
06:26à une semaine du second tour entre Nicolas Sarkozy et François Hollande.
06:30C'est toujours comme ça que ça se passe.
06:31On ne peut pas occulter le fait que ce document ait pu changer le cours des choses d'un point de vue politique.
06:38Si on a eu François Hollande et si on a eu aujourd'hui, si on subit peut-être même Emmanuel Macron,
06:44c'est peut-être aussi parce que certains journalistes, procureurs quasiment, ont interféré dans la campagne.
06:54Alors, la justice aujourd'hui ne dit pas que c'est un faux.
06:56Elle dit que c'est probablement un faux.
06:58Mais en tout cas, là où Mediapart en 2012 expliquait Sarkozy Kadhafi la preuve du financement en brandissant ce document,
07:07vous mettez le doute, c'est-à-dire qu'en brandissant un document, le temps qu'il soit authentifié,
07:13vous mettez le doute, vous mettez le doute chez certains électeurs qui écoutent certains autres journalistes
07:19qui eux-mêmes ont un dogme qui n'est pas forcément le même que le vôtre.
07:23Évidemment, ça met le doute.
07:24Il y a eu d'autres histoires par le passé, ça remonte à très très loin.
07:28Il y a toujours cette histoire du chiffon qu'on agite juste avant une élection majeure.
07:35Souvenez-vous, pendant la primaire en 2016,
07:38David Pujadas, interrogeant Nicolas Sarkozy devant d'autres candidats de la droite et du centre,
07:45lui pose la question en revenant sur ce document.
07:50Et il y a cette réponse qu'est l'indignité.
07:53Parce que je pense que Nicolas Sarkozy a l'intime conviction que ce document ne peut pas exister,
07:57et que c'est un faux.
07:58Et il s'est battu pour en faire la démonstration.
08:01Écoutez, Maître Alain Jakubowicz, il était tout à l'heure sur CNews,
08:07et justement il s'interroge sur les conséquences que peut avoir ce genre de jugement
08:11sur les Français qui, on voudrait tous avoir confiance aux institutions judiciaires.
08:17Les Français sont défiants à l'égard de tout maintenant, de toutes les institutions.
08:21Et on les comprend, j'en suis.
08:24Défiants à l'égard de la justice, bien sûr,
08:26mais défiant également à l'égard du personnel politique.
08:29Donc il y a une défiance qui est une défiance généralisée.
08:32Et c'est bien tout le problème de notre système aujourd'hui,
08:37de notre État de droit.
08:39Il faut sauver l'État de droit.
08:40Il faut commencer par sauver l'État de droit.
08:43Et je ne suis pas convaincu que la décision qui est rendue aujourd'hui,
08:46y contribue beaucoup.
08:48Vous voyez, vous avez cette décision aujourd'hui.
08:50Vous avez en parallèle les deux protagonistes principaux du tabassage en règle du policier de Tourcoing
08:58qui ont été relâchés entre-temps, en miroir.
09:01Et vous avez pendant ce temps le mur qui s'effrite.
09:05Le mur de la fondation, de la confiance qu'ont les gens en la justice.
09:09Mais précisément, je ne suis pas sûr que ce soit l'État de droit qu'il faille sauver.
09:13L'État de droit, en tout cas, c'est ce qui permet aujourd'hui aux juges,
09:18aux conseils constitutionnels, aux conseils d'État,
09:21d'interférer, voire de limiter le pouvoir des politiques.
09:25C'est encore le droit...
09:27Vous voulez dire qu'ils en font un mauvais usage de cette notion d'État de droit ?
09:30Non, mais non, mais parce que...
09:31Mais Alain Jacobovitch l'utilise autrement.
09:32Oui, mais c'est l'État de notre droit est devenu notre État de droit.
09:37les politiques et les...
09:39Parce qu'il ne faut pas oublier que les politiques
09:41ont aussi contribué à donner toujours davantage de pouvoir aux juges.
09:46L'exécution provisoire, c'est quelque chose qui est récent.
09:49C'est les politiques, ça date de 2020.
09:51C'est la loi Sapin 2, je crois.
09:54C'est en 2020, je crois.
09:55Peut-être qu'elle a été votée avant, mais elle a promulguée en 2020.
09:58Donc, le politique a une immense responsabilité
10:00dans la manière dont notre État de droit a été dévoyé.
10:02Bien sûr.
10:03Et cette histoire d'exécution provisoire,
10:06moi, j'ai eu du mal à comprendre
10:08comment, dans le cas de Nicolas Sarkozy,
10:11elle pouvait être justifiée.
10:13Car Nicolas Sarkozy, on sait où il habite,
10:15il n'a plus de responsabilité politique.
10:17Donc, il ne va pas recommettre une infraction.
10:19C'est pour ça qu'on met les gens en mandat de dépôt.
10:22C'est pour qu'ils ne puissent pas contacter d'autres personnes,
10:26recommettre une infraction,
10:27ou qu'ils puissent fuir et ne plus se présenter dans la justice.
10:31Vous avez les mots qu'a eus Bernard-Henri Lévy tout à l'heure
10:33chez Laurence Ferreri, effectivement.
10:34L'exécution provisoire, c'est pour ne pas fuir,
10:37pour ne pas récidiver.
10:38Et on va l'écouter, justement.
10:40Et donc, cette histoire de mandat de dépôt
10:42entre la première et la deuxième instance,
10:45comme si le président Sarkozy allait se sauver,
10:49ou comme s'il allait récidiver,
10:50parce que c'est ça la règle.
10:52On vous met en prison quand vous risquez de recommencer,
10:55ou quand vous risquez de vous sauver.
10:57Il n'y a aucun risque, ni l'un, ni l'autre.
11:00Donc, il y a là une volonté d'humiliation,
11:03c'est difficile à comprendre.
11:05Oui, c'est absolument...
11:07Oui, c'est même tout à fait incompréhensible,
11:10sauf à penser qu'effectivement,
11:12le juge veut que M. Sarkozy aille en prison.
11:14Une pause, le rappel des titres,
11:16et on reprend la discussion avec Raphaël Stainville
11:17et Vincent Roy sur Orbin.
11:19Juste avant d'écouter Jean-Michel Darrois,
11:21l'un des avocats de Nicolas Sarkozy,
11:23vous vouliez, Vincent Roy,
11:24revenir sur la notion d'état de droit
11:26qui a été évoquée tout à l'heure dans le débat.
11:27Oui, parce que voilà où on est aujourd'hui,
11:30à l'heure où nous parlons,
11:31notre état de droit.
11:32Vous avez une décision de justice qui est rendue,
11:35et qui, par conséquent,
11:37qui est une décision de première instance,
11:39qu'on ne peut absolument pas,
11:41dans notre état de droit, logiquement,
11:43considérée comme définitive.
11:46Cette décision étant susceptible d'appel,
11:49fait de Nicolas Sarkozy un innocent,
11:52puisqu'il est présumé innocent,
11:54de toute façon, de toute charge,
11:55avant qu'une décision définitive soit rendue,
11:58c'est-à-dire en appel ou au-delà, en cassation.
12:01Donc, pour l'instant, il est jugé innocent.
12:03Eh bien, notre état de droit est dans un tel état
12:06qu'un type présumé innocent peut terminer en prison.
12:11Raphaël ?
12:12Oui, moi, je pense qu'il faut pouvoir interroger
12:14notre état de droit.
12:16Le grand problème de la justice, aujourd'hui,
12:18c'est qu'on a des juges qui, d'une certaine manière,
12:20sont irresponsables.
12:22Avez-vous déjà vu un juge,
12:24après avoir relâché un OQTF,
12:28qui commettrait dans les jours,
12:31qui suivent un crime atroce,
12:34un viol, que sais-je,
12:36avez-vous déjà vu un juge devoir s'expliquer
12:38de la décision qui a conduit à la libération ?
12:41Jamais, aucune décision de justice
12:43n'est jamais interrogée
12:46à l'aune de ce qui peut apparaître
12:48comme des situations absolument ubuesques.
12:53En l'occurrence,
12:54s'agissant de Nicolas Sarkozy...
12:56Regardez le procès de Claire Géronimi.
12:59Bien sûr.
13:00Avec ce type qui roule des mécaniques,
13:03qui enlève sa chemise,
13:05qui joue avec le tribunal,
13:08enfin, c'est infernal.
13:09Oui, et en l'espèce,
13:12Nicolas Sarkozy est condamné,
13:14alors autant pour l'humilier,
13:17mais aussi parce que les juges
13:19cherchent à faire oublier,
13:21c'est ce que je disais précédemment,
13:23cherchent à faire oublier que finalement,
13:25il a été presque lavé
13:27des chefs d'accusation principaux
13:30qui posaient sur lui.
13:31Et donc, il y avait une nécessité
13:32d'une dureté de la sanction.
13:34D'où la réaction, tout à l'heure,
13:37de Jean-Michel Darrois,
13:38l'un des avocats de Nicolas Sarkozy.
13:40Il y a une justice spéciale
13:41pour Nicolas Sarkozy.
13:43Pas de financement,
13:44pas de corruption.
13:45Et néanmoins,
13:46le tribunal a cru bon
13:47de prononcer une peine ferme
13:49contre Nicolas Sarkozy.
13:51Une peine lourde.
13:52Je pense,
13:54contrairement au tribunal,
13:55que ce n'est pas Nicolas Sarkozy
13:57qui met en danger la démocratie,
13:59mais plutôt
14:00de mauvaise sédition judiciaire.
14:02Il y a des erreurs,
14:03toujours,
14:04dans la justice.
14:05Là, c'est une erreur lourde
14:06et en plus,
14:07contradictoire
14:08avec ses motifs.
14:10D'un côté,
14:10on reconnaît que Nicolas Sarkozy
14:12est innocent.
14:13D'un autre côté,
14:13on condamne très lourdement.
14:15C'est incompréhensible
14:16et je pense que
14:17tout le monde ne peut être
14:18que choqué
14:19par cette façon de faire.
14:20Vincent Roy.
14:20Enfin, nous assistons,
14:22j'entends,
14:23évidemment,
14:24je suis d'accord
14:25avec ce que dit
14:26l'avocat de Nicolas Sarkozy,
14:27mais enfin,
14:29à quoi vont-nous assister
14:30si ce n'est
14:30un procès politique ?
14:32Oui, ben...
14:32On n'a pas assisté
14:33à autre chose.
14:34Donc,
14:34la justice politisée,
14:36on le sait
14:36depuis longtemps.
14:37Simplement,
14:38maintenant,
14:39maintenant,
14:40il ne se cache plus.
14:41Je veux dire,
14:41là,
14:42c'est direct.
14:43Là,
14:43maintenant,
14:44on a tout devant les yeux.
14:46Les Français
14:46peuvent juger.
14:47En fait,
14:47ce que vous dites,
14:48Vincent,
14:49et c'est terrible,
14:51les plusieurs centaines
14:52de milliers d'auditeurs
14:54qui nous écoutent,
14:55comme tous les soirs,
14:55et je les remercie,
14:56sont en train de se dire,
14:57mais pourvu
14:58que je ne sois pas jugé,
15:00pourvu que je ne tombe pas
15:02devant un tribunal,
15:03parce que selon
15:04la tête que j'aurai,
15:06selon le métier que je fais,
15:08selon ce que je fais,
15:10je peux effectivement...
15:12Mais vous savez,
15:13Pierre,
15:13les juges ont une immense responsabilité,
15:15mais les politiques aussi.
15:16Moi,
15:17j'en veux beaucoup aux politiques
15:18qui,
15:19parce qu'ils étaient éloignés
15:22de Marine Le Pen,
15:23n'ont pas compris
15:24que lorsqu'elle a été condamnée,
15:25voilà,
15:25quelques mois,
15:26dans des circonstances,
15:28finalement,
15:28assez similaires
15:29à celles de Nicolas Sarkozy,
15:30avec cette peine
15:32d'exécution provisoire,
15:33s'en sont réjouis secrètement
15:35ou n'ont pas compris
15:36ce qui était en train
15:37de se jouer.
15:38C'est vraiment
15:39notre droit,
15:40tel qu'il était construit,
15:42qui est bafoué.
15:44Lorsque,
15:45dans son jugement,
15:46Marine Le Pen,
15:47le juge qui a câblé,
15:49Marine Le Pen,
15:50expliquait qu'elle avait été condamnée
15:51à une peine d'inligibilité
15:53avec exécution provisoire,
15:56elle lui reprochait sa défense.
15:58Elle lui reprochait
15:59de ne pas avoir admis
16:01qu'elle ait pu être coupable
16:02des faits qui lui étaient reprochés.
16:04C'est la même chose
16:05qui se produit
16:06avec Nicolas Sarkozy.
16:08Il fallait absolument
16:09qu'au bout
16:10de ces dix ans de procédure,
16:11de ces centaines
16:13de millions,
16:13de centaines de milliers
16:14de francs
16:15et d'euros
16:15qui ont été engagés
16:16pour poursuivre,
16:18enquêter,
16:18instruire le dossier,
16:20il fallait qu'il y ait
16:20quelque chose
16:21sauf à déjuger
16:22complètement la justice.
16:23Une dernière réaction,
16:26celle de Daniel Fasquel,
16:28qui dénonce
16:30la disproportion
16:31entre l'accusation
16:32et la peine.
16:34Comme beaucoup de Français,
16:34je trouve qu'il y a
16:35une disproportion
16:35entre cette accusation
16:37dont il pourrait être
16:38lavé en appel,
16:40puis la condamnation
16:41à cinq ans.
16:41Cinq ans,
16:41c'est considérable.
16:43Puis surtout,
16:43l'exécution provisoire.
16:45Nicolas Sarkozy
16:45a été président
16:47de la République,
16:48il a consacré
16:49une partie de sa vie
16:50à la France
16:51au pays.
16:54Il lui a infligé
16:55une humiliation pareille,
16:57je trouve cela
16:58anormal et très injuste
16:59comme il l'a dit lui-même.
17:01Voilà ce que dit
17:01l'ancien trésorier
17:02des Républicains.
17:03Vous remarquerez quand même
17:04que la classe politique
17:05de droite
17:06est assez prudente
17:07sur les déclarations.
17:09On n'a pas un mur,
17:12une foison,
17:13une haie d'honneur
17:15en disant...
17:16Mais je crois
17:16qu'ils passent
17:17à côté du sujet,
17:18ils font état
17:18de leur amitié,
17:19de leur aménération
17:20pour Nicolas Sarkozy.
17:22Le mot amitié
17:22revient souvent.
17:23Mais ils ne comprennent pas
17:24ce qui est en train
17:25de se jouer
17:25derrière cette décision
17:27et comment demain,
17:28peut-être,
17:29ce seront eux
17:30qui seront mis
17:31sur le banc d'exécution.
17:32Non,
17:32ils ne comprennent pas
17:35en quoi
17:35cette sentence
17:37et cette exécution
17:38provisoire
17:39est problématique
17:41à des degrés
17:42utiles.
17:42Celle qui réagit
17:42c'est Marine Le Pen
17:43évidemment parce qu'elle
17:44a eu la même chose.
17:45On la comprend.
17:46Elle dit au-delà
17:47de ce qu'on peut penser
17:48Nicolas Sarkozy,
17:49elle dit au-delà
17:49de l'ancien président
17:51de la République,
17:52il y a cette exécution
17:53provisoire
17:54qui devient,
17:55je ne sais plus
17:56quels sont les termes
17:56exacts de son tweet,
17:57mais qui devient
17:58un danger
17:59pour la France
18:00et pour ses institutions.
18:01Il y a des réactions
18:01de l'extra-gauche aussi
18:02qui sont honteuses.
18:04Mais qui sont attendus.
18:06Qui sont attendus.
18:07Ce qui est moins attendu
18:08quand même
18:08avec cette histoire
18:09de documents libyens,
18:12c'est que,
18:12évidemment,
18:14Mediapart est au sommet
18:16de la jubilation
18:16et il continue à dire
18:18voyez ce qu'on vous avait dit,
18:20le financement libyen.
18:21Alors que le truc est faux.
18:21Alors que le truc est faux.
18:22Non mais,
18:23parce que là,
18:24ce n'est plus du journalisme,
18:25c'est du mensonge.
18:26C'est du mensonge.
18:26C'est autre chose.
18:27Vous savez,
18:27c'est le dogme
18:28de Trumpien.
18:30Quand vous voyez
18:32comme il est,
18:36le dogme Trumpien
18:38réside en trois,
18:40vous savez,
18:41il y a trois règles.
18:43La première,
18:43c'est l'attaque.
18:44La deuxième,
18:45c'est
18:45deny everything,
18:47c'est-à-dire
18:47nier tout ce qu'on vous reproche.
18:49Et le troisième,
18:51c'est même quand t'as perdu,
18:52tu dis que t'as gagné.
18:53Donc bon,
18:54voilà,
18:55ce sont les leçons
18:57de Roy Kohn,
18:58qui est l'avocat
18:59qui a d'une certaine manière
19:00formé,
19:01théorisé Donald Trump.
19:03Donc,
19:03c'est pour ça que je dis
19:04que c'est le dogme Trumpien,
19:05mais il y a toujours une...
19:05Ce n'est pas que Trumpien,
19:07c'est vieux comme le monde.
19:09Ça remonte encore
19:10à la Grèce antique
19:12et à beaucoup d'autres
19:13qui ont suivi.
19:14Mais il y a
19:15cette façon quand même
19:16de retourner.
19:17On parle souvent d'ailleurs
19:18dans les émissions récemment
19:19dans le journal Dimanche aussi,
19:20je lis souvent ça,
19:21de renversement des valeurs.
19:23C'est-à-dire qu'on arrive
19:23quand même à...
19:25Et tout le monde gobe.
19:27Il y a une espèce
19:28de gobitude générale,
19:29si j'ose dire,
19:30qui est incroyable.
19:31Et un jour,
19:33peut-être,
19:33encore une fois,
19:34c'est marrant,
19:35je fais exactement
19:35la même conclusion
19:36qu'en première heure,
19:38mais là,
19:38c'est la deuxième heure.
19:40Je ne suis pas en train
19:40d'annoncer
19:41la fin de Rome.
19:42Je ne suis pas en train
19:43d'annoncer
19:43la chute de l'Empire romain.
19:45Mais quand même,
19:46il y a quelques digues
19:47qui sont en train de sortir.
19:48Ah oui, oui.
19:48Il y a quelques digues
19:49qui sont en train de sortir.
19:49Le verre est dans le fruit
19:50en tous les cas.
19:50Il y a quelque chose,
19:51aussi bien sur la justice,
19:53aussi bien sur la politique.
19:54Là, on a quand même
19:54un Premier ministre
19:55qui peine,
19:56qui a jusqu'à mi-octobre
19:57pour trouver un budget.
19:596-7 octobre,
20:00pour présenter son budget.
20:01Il n'a personne
20:02qui est d'accord avec lui.
20:03Comment est-ce que ça va sortir ?
20:03Il n'y a pas de ministre.
20:04Il n'y a pas de gouvernement.
20:05Qu'on aborde le sujet du budget,
20:07qu'on aborde celui de la justice,
20:08qu'on aborde celui des OQTF,
20:10qu'on aborde celui de l'école.
20:12Il n'y a rien qui tient.
20:13Il n'y a rien qui marche.
20:14Je ne sais pas comment.
20:15C'est la conclusion terrible
20:16de cette émission,
20:17chers amis.
20:1820h55.
20:18Merci Vincent.
20:19Merci Raphaël.
20:20Merci.
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