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Robert Ménard, maire de Béziers, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00La grande interview sur CNews et Europa, mon invité est au cœur de l'actualité, lui qui a cofondé Reporters sans frontières dans la mission première, je le rappelle, était ou est de protéger la liberté d'informer et les journalistes persécutés partout dans le monde.
00:14Alors qu'en est-il désormais ? Il est aussi mon invité maire d'Hiverdroite de Béziers. Bonjour et bienvenue Robert Ménard.
00:19Bonjour madame.
00:20Merci de votre présence. Ce matin dans le Figaro, le président du Sénat estime que l'idée de labelliser les médias n'est pas à la hauteur.
00:26Gérard Larcher qui affirme également « Je croyais que le ministère de l'Information avait disparu ».
00:31De son côté, l'exécutif ne cesse de marteler que non, jamais. Jamais il n'a été question d'un label d'État pour les médias.
00:38Alors est-ce que vous estimez ce matin qu'il y a un rétropédalage ou alors que c'était nullement l'intention vraiment d'Emmanuel Macron ?
00:45Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'un label qui soit décerné par l'État ou en l'occurrence, parce que c'était ça l'idée,
00:51c'était d'aller chercher Reporters sans frontières comme une espèce de cash sexe, d'idiot utile qu'aurait dit lui à cette organisation.
00:59Et j'ai un peu de mal à le dire parce que vous l'avez dit, j'ai créé cette organisation.
01:03Mais que Reporters sans frontières se soit prêté à cette espèce de mascarade qui consistait à dire en gros
01:10quels sont les médias crédibles et quels sont les médias qui ne le sont pas,
01:13c'est de la part des uns et des autres de M. Macron une mauvaise intention
01:17et de Reporters sans frontières, une trahison. Vous le disiez à l'instant.
01:20Trahison à quoi ?
01:21Ce pourquoi on l'a créé.
01:24Attendez, quand sur Christophe Gleiz, ils prennent position, ils se battent, ils ont raison.
01:29Leur boulot, c'est exactement ça. Et ils le font. Ils le font.
01:32Donc je prends acte. Moi, je ne suis pas un ennemi de Reporters sans frontières. Sûrement pas.
01:36Mais quand il se transforme, l'espèce de gendarme de la bien-pensance,
01:41en ceux qui donnent des certificats de bonne conduite,
01:45une espèce d'arbitre des élégances qui dirait
01:48« Ah, mais alors, Sonia Mabrouk, je vais la classer où ? À droite, à gauche ? »
01:52Mais tu te prends pour qui ?
01:54Tu te prends pour qui, justement ?
01:55Ils se prennent pour ce que sont une partie de la gauche,
01:59c'est-à-dire ceux qui sont du côté du bien, du beau, de la vérité,
02:03et les autres du côté de la trahison, du mal, des méchants.
02:08Mais enfin, moi, je les connais, Reporters sans frontières.
02:11Leur boulot, c'est ce qu'ils font quand ils amènent des gilets pare-balles
02:14à des journalistes ukrainiens très bien.
02:16On ne leur demande pas, aujourd'hui, de dire qui fait ou qui ne fait pas le journalisme.
02:20Alors, il le conteste, il s'est passé, d'ailleurs, sur le service public,
02:24un échange très intéressant entre Laurent Jacobili du RN
02:27et le journaliste Pierre Aski, rappelons-le,
02:29qui est aujourd'hui président de RSF, spécialiste des questions internationales à France Inter,
02:33cofondateur du site Rue 89 et ancien de Libération.
02:37Laurent Jacobili affirme que RSF, aujourd'hui, a appelé,
02:40il y a quelques temps à voter contre le RN, en tout cas, a fait campagne.
02:43Ce que conteste, formalement, Pierre Aski, où est la vérité ?
02:47Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une officine, comme certains le disent, gauchiste ?
02:50Attendez, mais c'est évidemment une bande de gauchistes.
02:53Enfin, moi, je les ai découverts encore récemment et tout.
02:56Je n'en revenais pas.
02:58Moi, personne, quand j'étais le patron de Reporters sans frontières,
03:00personne ne pouvait savoir pour qui je votais.
03:04Attendez, moi, j'étais déjà à droite.
03:05Et dans ce milieu, les gens l'ont découvert après que j'ai quitté Reporters sans frontières
03:10parce que je n'intervenais jamais là-dessus.
03:13Moi, j'ai passé ma vie à défendre des médias
03:15dont je ne partageais pas le début d'un quart d'opinion,
03:19des gens que j'aurais combattu sur le terrain des idées,
03:22mais je me battais pour qu'ils puissent s'exprimer librement dans leur pays.
03:25Enfin, c'est ça, le travail du Reporters sans frontières.
03:27C'est pas plus, pas moins que ça.
03:30Pierre Aski, moi, je vais vous dire, pour me montrer à quel point
03:33j'essaie de ne pas être caricatural.
03:34Pierre, je le connais depuis des années.
03:36Vous le disiez, il a été correspondant de Libération en Chine
03:40et il m'a aidé quand j'étais le patron de Reporters sans frontières.
03:43Il m'a aidé parce que la Chine, je ne vous dis pas,
03:45c'est journaliste en Chine.
03:46Quand je le vois aujourd'hui, alors qu'il a aidé Reporters sans frontières
03:49à faire ça, aujourd'hui, c'est parrainer, accepter l'idée
03:53qu'on montre du doigt tel ou tel.
03:55Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
03:57Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:57Vous les avez vus ?
03:58Ah oui, c'est news et pas franchement de gauche.
04:01Et l'humanité, c'est franchement de droite.
04:03Et là, ça ne t'a jamais troublé.
04:05Ça ne les a jamais troublés.
04:06Ils n'ont jamais rien dit sur un certain nombre de médias de gauche.
04:09Donc vous, patron de RSF, si ce projet,
04:12si vous l'étiez encore avec un projet de labellisation...
04:14Ça ne m'aurait même pas traversé l'esprit, mais vous rigolez.
04:16Vous n'auriez dit non, monsieur le Président, jamais.
04:18Mais jamais, je ne me prête pas à ça.
04:20Moi, je ne demande pas aux journalistes ce qu'ils pensent.
04:23Je veux juste qu'ils puissent s'exprimer librement.
04:26Et en plus, pardon de le dire, ça fait un peu, vis-à-vis de vous,
04:29ça fait une drôle de situation.
04:30Mais moi, je serai Reporters sans frontières,
04:32je me serai félicité de ces news.
04:36J'aurais dit, tiens, le pluralisme, il est plus important.
04:39Le point de vue que vous incarnez,
04:41alors il existait dans la presse écrite,
04:43mais à la télé et à la radio, attendez, non.
04:45Moi, j'ai l'âge de savoir qu'est-ce que c'était la télé et la radio
04:49il y a 30 ans ou 40 ans.
04:50Aujourd'hui, il y a un point de vue,
04:52vous pouvez détester ces news et vous battre pour que ces news existent.
04:56Mais quel que soit d'ailleurs, et nous, on se félicite évidemment
04:59de ce pluralisme, cette diversité.
05:01On espère qu'elle agrandisse encore.
05:02Vous n'allez pas vous battre contre BFM ou ITV
05:05en disant, ils nous gonflent, on voudrait qu'ils arrêtent.
05:08C'est ça le pluralisme, c'est écouter ce que tu veux le matin.
05:11Et bien, c'est aussi con que ça.
05:13Et défendre, comme vous l'avez dit,
05:14les journalistes persécutés dans le monde,
05:16embastillés, emprisonnés, puisque nous parlons de liberté.
05:18Vous avez parlé tout à l'heure de notre journaliste
05:20et de notre confrère et journaliste Christophe Gleiz, Robert Ménard.
05:23La Cour d'appel a confirmé la peine de 7 ans
05:25d'emprisonnement pour apologie de terrorisme,
05:28condamnation totalement inique.
05:30Le Quai d'Orsay dit regretter une telle peine.
05:32Quelle attitude maintenant doit adopter la France
05:34pour espérer au plus vite sa libération ?
05:36Il faut être discret, quitte à être accusé de soumission,
05:40ou il faut montrer les muscles, quitte à se dire
05:42qu'on aggrave la situation de notre confrère.
05:45Pardon de le dire, il faut les deux.
05:48Le Quai d'Orsay, la diplomatie, elle fait de la diplomatie,
05:52c'est-à-dire qu'elle parle sur le ton d'un diplomate et tout.
05:55Et nous, la société, je ne dis pas associativiste,
05:58je déteste les médias, le monde sportif.
06:01Tiens, on n'a pas entendu tout le monde dans le monde sportif.
06:04C'est-à-dire ? Par exemple, quelqu'un comme,
06:06alors je prends l'icône des icônes, si je peux dire,
06:08Zinedine Zidane, aurait dû, aurait pu s'exprimer ?
06:10Attendez.
06:10Sachant qu'un mot de sa part, évidemment, est scruté.
06:13Il n'aurait pas pu s'exprimer, mais il aurait eu le devoir de s'exprimer.
06:17Le devoir, l'obligation morale de s'exprimer.
06:19Pour rappeler à la libération de Christophe Benz.
06:20Je l'ai entendu sur d'autres thèmes,
06:22quand il s'agissait de prendre ses distances avec la droite ou l'extrême droite,
06:26comme ils disent, là, ils l'entendaient.
06:27Bien sûr qu'il faut le dire.
06:28Attendez, il n'y a pas assez de joueurs.
06:30On peut citer des joueurs qui sont exprimés sur l'affaire Naël,
06:33qui s'est passée en France,
06:34mais vous dites que, eu égard à ses relations avec l'Algérie,
06:37son fils d'ailleurs qui joue en Algérie,
06:39il devrait s'exprimer sur le sort de Naël.
06:42Ils ont le poids, l'autorité, ils sont à l'abri de tout.
06:46Personne ne va s'en prendre à lui.
06:48Personne, et sûrement pas le gouvernement algérien.
06:51C'est une icône.
06:52C'est à ce moment-là qu'il faut dire un certain nombre de choses.
06:55Et puis, vous savez, on a tous été roulés dans la farine,
06:58pardon de vous le dire, dans cette histoire-là, une fois de plus.
07:00Parce que moi, je n'ai rien dit après la libération de Boilem,
07:05et lui non plus.
07:06Nous l'avons tous constaté, c'est un ami proche.
07:09Voilà, il n'a rien dit, et il s'est tué sur une partie...
07:13Il n'a rien dit ou on lui a dit de rien dire, monsieur Ménard ?
07:15Non, je pense qu'il n'a rien dit, justement, pour Christophe Glez,
07:19en se disant, comme on pensait tous qu'il ne fallait rien dire et tout,
07:23vous avez vu, tout le monde en a joué profil bas en disant,
07:27allez, s'il ne faut rien dire pendant un mois,
07:29c'était le procès, c'était hier, donc on ne va rien dire.
07:32Et Boilem Sansal a commencé, l'a dit lui-même,
07:34il a dit, je ne dirai pas tout, je prends la licence,
07:36parce qu'il y a ça.
07:37De nouveau, il nous roule dans la farine.
07:40De nouveau, c'est une gifle pour le gouvernement algérien.
07:43Moi, je vais arrêter de me taire.
07:45J'avais mis des banderoles pour Boilem Sansal,
07:48je mettrais des banderoles pour Christophe.
07:49D'ailleurs, on peut noter que vous avez été l'un des seuls,
07:51si ce n'est le seul, pour Boilem Sansal.
07:54À le faire ?
07:55Oui, j'attends de voir.
07:56Mais enfin, comme si...
07:57Vous savez, on ne va pas en discuter là,
07:59mais sur l'Algérie, il y a une espèce de terreur,
08:02comme s'il fallait toujours aller serrer les pompes.
08:05On pense à la famille de Christophe Glad,
08:07que ça a été abasourdi.
08:08Vous les avez entendus ce matin ?
08:09Effectivement, le frère notamment.
08:10Abasourdi.
08:11Vous vous rendez compte, sa maman ?
08:13Vous vous rendez compte ?
08:13Évidemment, évidemment.
08:15Pensez à eux.
08:16Question dans l'actualité aussi,
08:17à M. le maire, Robert Ménard.
08:20Il y a les questions de délinquance, d'insécurité.
08:23Vous avez vu cette décision,
08:24assumée de la préfecture de police de Paris,
08:26d'annuler le concert pour le 31 décembre
08:29sur les Champs-Elysées,
08:30tout un symbole.
08:31Est-ce que vous estimez que c'est une décision lucide
08:34eu égard aux menaces
08:35ou alors que c'est une forme de défaite de la sécurité ?
08:39Pardon ? Les deux.
08:40Je ne suis pas sûr, si j'étais maire de Paris,
08:45de ne pas accepter, me résigner à ne pas faire le concert.
08:49Vous voyez, j'essaye de ne pas être caricatural par rapport...
08:52C'est quand même un symbole d'impuissance.
08:54On s'adapte aux délinquants.
08:55C'est pour ça que je vous ai dit les deux.
08:57Ça veut dire qu'on a perdu la bataille, madame.
08:59Attends, ça veut dire quoi ?
09:00Là, j'ai entendu M. Nunez sûrement à raison
09:03dire qu'il faut faire par rapport au marché de Noël.
09:06Alors, je ne sais plus,
09:06s'il faut faire parler de marché de Noël,
09:08vous avez vu que c'est plus dans l'air du temps.
09:10J'ai remarqué, oui.
09:11Marché d'hiver.
09:12Certains résistent avec une crèche dans leur mairie.
09:15Je pense qu'il a sûrement raison.
09:17Mais ça veut dire qu'on a perdu une bataille.
09:19On a perdu, aujourd'hui, une bataille.
09:21Moi, je ne veux pas me résigner
09:22à supprimer tout un tas de choses dans ma ville.
09:24et on est parti pour ça.
09:26On a l'impression qu'on s'adapte aux délinquants partout,
09:28y compris en prison.
09:29Ce matin, sur Europe 1,
09:31un reportage édifiant de Charles Lullier
09:33sur la peur des gardiens de prison,
09:35de la prison de Béziers,
09:37qui risquent leur vie quotidiennement
09:38face à des détenus qui disposent de tout,
09:40d'armes blanches, de tout ce qu'ils souhaitent
09:42et qui se payent le luxe également de menacer,
09:45d'avoir une forme de chantage sur les gardiens de prison.
09:49On a l'impression que ces prisons sont devenues
09:51des zones d'un autre droit, de non-droit.
09:54C'est le cas ?
09:54Mais parce qu'on est toujours, madame,
09:56dans la mauvaise conscience.
09:57Tu es en prison.
09:59Tu es en prison.
09:59C'est parce que tu as fait un certain nombre de choses.
10:01Donc, ce n'est pas un lieu de vie.
10:04C'est un lieu de privation de liberté.
10:06Moi, je ne comprends pas qu'on propose...
10:08Enfin, vous avez vu,
10:09des gens qui sortent pour aller voir
10:10des sorties culturelles.
10:12Mais je t'en foutrais des sorties culturelles.
10:14Vous, vous...
10:15Il y a tout un tas de gens
10:16qui n'ont pas les moyens
10:17de se payer les sorties culturelles,
10:20en l'occurrence,
10:20mais les prisonniers ont fait des sorties culturelles.
10:22L'ancien garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti,
10:24défend cela et dit
10:25arrêtez, arrêtez de vouloir une justice répressive.
10:27C'est normal qu'il y ait des sorties,
10:28c'est normal qu'il y ait des remises de peine,
10:30c'est normal qu'il y ait une volonté
10:32de réinsérer des victimes.
10:32Mais madame, moi, je suis content
10:34que ces gens-là soient en prison
10:35et qu'ils ne soient plus dans la rue.
10:36Et je n'ai aucune envie,
10:38je n'ai aucune envie de le faire des cadeaux.
10:40Ils ont fait des cadeaux aux gens
10:42qu'ils ont attaqué, volé, violé, menacé,
10:46parfois tué.
10:47Ils leur ont fait des cadeaux,
10:49ils leur ont laissé une chance.
10:50Non.
10:51Alors, ils le payent.
10:52Ils le payent.
10:53Ça ne veut pas dire,
10:53attendez, moi, je ne pense pas,
10:55je ne dirai pas qu'il y a des prisons 4 étoiles.
10:57Ce n'est pas vrai.
10:58Ce n'est pas vrai, les prisons 4 étoiles.
10:59Mais il y a...
11:00Il y a des prisons passoires, surtout.
11:01Il y a des prisons passoires
11:02et il y a des juges d'application des peines
11:04parce que c'est ça
11:05sur lequel il va falloir un jour s'interroger.
11:07Supprimer ?
11:08Je pense que oui.
11:09Attendez, mais je suis peut-être bêtasson.
11:13J'ai été juré une fois.
11:15Et oui, ça arrive.
11:16Vous savez, vous vous étiez au son.
11:16Bien sûr, bien sûr.
11:17Donc, ça pourrait vous arriver.
11:18Vous ne savez pas que vous l'aviez été
11:19dans une affaire criminelle ?
11:20Dans une affaire de viol.
11:22Et donc, de viol et pour un, d'assassinat.
11:25Et donc, il n'y avait pas de discussion.
11:27Et je me rappelle au moment
11:28où on délibère la présidente du tribunal
11:31qui a évidemment de l'influence sur vous
11:33parce que vous n'y connaissez rien,
11:34elle est là, mais que vous avez fréquenté.
11:36Qui dit, c'est pour ça que je vous dis ça,
11:37qui dit, oui, mais attention,
11:39s'il voulait vraiment qu'il fasse 10 ans de prison,
11:41il faut le condamner à 20.
11:43Et je me dis, je vous jure sur la tête
11:45de mes enfants qu'elle m'a dit ça.
11:47Mais je me dis, mais qu'est-ce que c'est ça ?
11:48Normalement, tu condamnes quelqu'un à 10 ans,
11:50il fait 10 ans de prison.
11:52Il n'en fait pas la moitié.
11:53Moi, je pense que si déjà, c'est tout bête,
11:55il n'y a pas besoin de faire des révolutions.
11:57Si on avait plus de places de prison,
11:59et si les gens, quand ils ont fait,
12:00ils sont condamnés à un mois de prison,
12:02ils font un mois de prison.
12:03Un an de prison, il fait un an de prison,
12:05et même la première fois où il est condamné.
12:07Je vous garantis que ça changerait des choses.
12:09Sur le plan politique, Robert Ménard,
12:11vous qui ne cessez de réclamer l'union des droites
12:13et de prôner depuis toujours
12:15le dépassement des clivages,
12:16c'est désormais confirmé.
12:17Le Rassemblement national va donc présenter
12:19un candidat face à vous à Béziers.
12:21Le divorce est consommé s'il y avait eu mariage.
12:24Mais que vous reproche-t-il ?
12:25De les critiquer sur un certain nombre de points.
12:29Et je les critique.
12:30Moi, je suis capable de dire...
12:31Une critique vaut exprimation ?
12:34Marine Le Pen a raison sur l'immigration.
12:36C'est M. Macron qui a raison sur l'Ukraine.
12:39Je le fais à la caricature.
12:41J'ai le droit de dire ça.
12:42Qui a appelé à voter pour Marine Le Pen ?
12:45Qui est le seul homme politique
12:47à la dernière présidentielle
12:48à voter Marine Le Pen au premier et au second tour ?
12:51Moi.
12:52Vous l'avez en face de vous,
12:53il n'y en a pas un autre.
12:54Et aujourd'hui, parce que je dis
12:56que sur le terrain économique,
12:57ils disent un certain nombre de choses
12:59qui sont des faussetés,
13:01qu'il y a un certain nombre de promesses qu'on fait,
13:03vous ne croyez pas sérieusement
13:04qu'on va revenir à la retraite à 60 ans ?
13:05Attendez, ils vous font payer votre franc parlé ?
13:07Ils me font payer cette indépendance-là.
13:09Oui, M. Bardella est un jeune garçon.
13:14La jeunesse, ça a des atouts,
13:15mais ça a aussi des inconvénients.
13:17Et j'ai le droit de dire ça.
13:18C'est donc vous supposez ou présupposez
13:21une inexpérience, ce dont il...
13:23Je pense que vous apprenez des choses
13:25avec les années que Marine Le Pen,
13:27aujourd'hui, elle a reçu suffisamment de coups,
13:30mais tout le monde, c'est le bon sens.
13:32Moi, j'ai cru qu'elle ne se relèverait jamais
13:34du débat perdu par rapport à Emmanuel Macron.
13:38Elle s'en est relevée avec quel talent et tout ?
13:40Je suis en désaccord avec elle, je peux dire...
13:42Vous voulez dire qu'un parti, dans les sondages
13:45qui est à ce niveau, estime que Robert Ménard est gênant ?
13:49Enfin, attendez, ça veut dire que tous ceux
13:51qui sont tellement proches d'eux...
13:54Parce qu'attendez, j'ai plus de choses
13:55qui me rapprochent d'eux que de choses
13:57qui me différencient, ça suffit à faire de moi
14:00un ennemi.
14:00Et pourtant, quelqu'un comme Éric Ciuté dit
14:02qu'il a une liberté totale de parole.
14:04Vous y croyez ?
14:05J'espère pour lui.
14:07Voilà, j'ai décidé d'être gentil ce matin.
14:09J'espère pour lui.
14:10Moi, je n'ai pas envie...
14:11Écoutez, on parle de...
14:12On vous préfère libre que gentil,
14:13c'est le plus important.
14:14Mais oui, mais moi, je peux être critique.
14:16Je peux vous estimer, madame,
14:19et vous critiquer sur un point.
14:20C'est pas pour ça qu'on va se faire la guerre civile.
14:22Aujourd'hui, on a besoin d'être tous ensemble.
14:26Toute la droite.
14:27Je plaide depuis dix ans.
14:28J'ai été le premier à plaider pour ça.
14:31Marine Le Pen dit
14:32c'est pas l'union des droites,
14:33c'est l'union des patriotes.
14:34Elle l'appelle comme elle veut.
14:36Aujourd'hui, ne pas être capable
14:38de se retrouver au coude à coude,
14:40ensemble, face à la gauche...
14:42Ça dit quoi ?
14:43Ça dit quoi pour vous ?
14:46Ça dit qu'ils ne sont pas encore sortis
14:47d'un réflexe hyper minoritaire.
14:50Qu'ils n'ont pas compris aujourd'hui
14:52qu'ils sont plus qu'ils étaient il y a dix ans.
14:54Tu peux être comme ça
14:55quand tu es à la marge.
14:57Ils ne sont plus à la marge.
14:59Ils sont au centre de l'échiquier politique.
15:01Aujourd'hui, si tu veux gagner les élections,
15:03il faut s'ouvrir à tout le monde.
15:05Si tu veux rassurer,
15:06il faut s'ouvrir à tout le monde.
15:08Enfin, tout le monde,
15:09évidemment, pas la France insoumise.
15:10Qu'est-ce qu'ils préfèrent ?
15:11Le Parti Socialiste,
15:12les partis communistes
15:13et la France insoumise à moi ?
15:15Et à ce que je représente ?
15:17Mais ils sont fous.
15:18Vous serez donc soutenu officiellement
15:19par les LR ?
15:20Je ne sais pas s'il y aura un logo
15:21et LR sur les tracts.
15:21Non, il n'y aura pas.
15:22Vous restez.
15:23Il est libre, Robert.
15:24Absolument.
15:25Mais la dernière fois,
15:26ils m'ont soutenu,
15:27il n'y avait pas de logo.
15:28En plus, le comble,
15:33RN et LR.
15:35Et ça va très bien.
15:36Ça fait 12 ans
15:37qu'on dirige cette mairie.
15:38Peut-être pas si mal que ça.
15:39La preuve qu'on peut travailler ensemble.
15:41En une minute,
15:41si c'est possible,
15:42Robert Ménard,
15:42des questions courtes
15:43qui appellent à des réponses rapides.
15:45Vous persistez signée
15:46pour la crèche de Noël
15:47dans la mairie de Béziers.
15:48Rien ne vous fera reculer.
15:49Je vous annonce que hier,
15:51l'avocate de la Ligue des droits de l'homme
15:54a de nouveau saisi en référé.
15:56Mais enfin, quelle folie.
15:58Madame, on était,
16:00il y a chaque année,
16:0020 à 25 000 personnes
16:02qui viennent signer le livre d'or.
16:03Quand j'ai inauguré la crèche,
16:06il y avait autour de moi
16:07un rabbin,
16:11un représentant du culte musulman,
16:14les curés,
16:15les protestants,
16:16les évangélistes,
16:17tous ensemble.
16:18Et on a inauguré la crèche
16:19tous ensemble.
16:21C'était enfin une belle image.
16:23Une belle image.
16:23En face,
16:24il y avait une poignée
16:25de grincheux,
16:27de pissefroids.
16:28Quand les petits chanteurs
16:30de la Trinité,
16:30c'est nos chanteurs,
16:31la chorale,
16:32s'est mise à entonner
16:33les chants de Noël,
16:34je suppose que vous n'avez pas besoin
16:36d'être catholique
16:36pour aimer les chants de Noël,
16:37ils ont sifflé les chants de Noël.
16:40Et oui,
16:40d'un côté,
16:40il y a le sourire,
16:41le sourire des gens
16:42qui ont envie que Noël
16:43soit un moment
16:44où on se retrouve tous.
16:45Et de l'autre côté,
16:46il y a des gens
16:47qui sont d'insectarisme
16:48qui sont tout ce qu'on n'aime pas.
16:50Ils n'aiment pas la crèche
16:51parce qu'ils n'aiment pas la France,
16:53parce qu'ils n'aiment pas
16:53ce qu'ils sont.
16:54C'est ça le pire.
16:55Ils n'aiment même pas
16:56ce qu'ils sont.
16:57Robert Ménard,
16:58merci l'homme du rassemblement,
16:59y compris Eucumunic.
17:00Et donc,
17:01je suppose qu'il faut vous dire
17:01bonne fête de Noël,
17:03M. Ménard.
17:04Merci.
17:04Bonne journée.
17:07Merci.
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