Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV ce lundi 8 septembre. Il est revenu sur la suspension du chroniqueur Thomas Legrand par France Inter après la diffusion d'une vidéo le montrant tenir des propos visant Rachida Dati, devant des responsables du PS.
00:00Jean-Philippe Tanguy, Thomas Legrand et Patrick Cohen ont été filmés à leur insu alors qu'ils étaient dans un café avec deux responsables du Parti Socialiste
00:07et qu'ils évoquaient la question de la stratégie électorale du Parti.
00:11Thomas Legrand a été suspendu par la radio France Inter. Est-ce que sur la méthode, vous jugez que c'est acceptable ?
00:19La méthode est sans doute, comment dire, critiquable, mais quand ça a touché les autres, ils n'ont pas défendu le principe.
00:24C'est pour ça que Marine Le Pen défend toujours, depuis qu'elle est engagée en politique, des principes qui concernent à la fois ses amis et ses adversaires.
00:31Si vous défendez seulement des principes pour vos amis et si vous accablez vos adversaires quand ça vous arrange, vous êtes nus le jour où ça vous arrive.
00:38Donc ces gens qui se sont un peu proclamés les papes de la pensée unique, mais surtout les papes du journalisme, se retrouvent coincés.
00:44Parce que quand, par exemple, M. Aquili, qui avait été licencié de Radio France, parce que soit disant qu'il avait pris un verre,
00:50il avait soit dit, peut-être discuté d'un livre qu'aurait pu écrire Jordan Bardella, alors qu'il y a des dizaines de livres politiques
00:55qui ont été écrits par des journalistes sur d'autres personnalités politiques, lui, il a été lynché et personne ne l'a défendu.
01:00Donc voilà, tout ça, c'est la faute de gens.
01:01De fait, Thomas Legrand a été suspendu.
01:05Oui, mais pas M. Cohen. Mais moi, je ne suis pas pour les têtes sur les pics. Moi, ça ne m'intéresse pas.
01:08Vous ne demandez pas la suspension de M. Cohen ?
01:10Mais ce n'est pas mon rôle. Moi, mon rôle, chacun prendra ses responsabilités.
01:13Ce que je constate, c'est qu'il y a deux poids, deux mesures, et on l'a vécu aux dernières élections.
01:16C'est que quand vous avez une pensée nationale...
01:21Dans la couverture qui est faite, personne n'a défendu à l'époque, mais je ne veux pas le faire, parce que le pauvre, ça va encore lui tomber dessus, M. Aquili.
01:27Mais il y a eu plein dans l'histoire des médias français, de journalistes, soi-disant, en tout cas accusés d'être en lien avec la droite,
01:33ou alors encore plus avec le camp national, qui ont été lynchés par tout le monde, y compris par une part de la corporation,
01:40mais au sens, pas corporatisme, au sens du métier de journalisme.
01:42Et là, comme ça touche des gens de gauche, voire d'extrême-gauche, il y a plein de gens qui s'agitent.
01:46Et qui les défendent. Il faut revenir à des principes. Il y a les femmes et les hommes politiques d'un côté, il y a les médias de l'autre.
01:5290% du monde médiatique et du monde politique respectent les règles, il y en a qui ne les respectent pas,
01:57et c'est dommage parce que ça met tout le monde dans ces difficultés, et les gens qui paient le service public en ont assez de payer pour se faire insulter.
02:03Donc moi j'invite qu'on tire les leçons, parce que c'est ce qui compte, utile de ce drame.
02:07Quelles conséquences ?
02:08Eh bien, que s'il y a de l'argent dans le service public, il y a une neutralité parfaite du service public,
02:13et qu'on arrête d'utiliser l'argent des Français pour faire campagne contre un parti,
02:16et c'est toujours, il faut bien le dire, contre le Rassemblement National,
02:19parfois contre les insoumis quand ça les arrange.
02:21Moi je le dis parce qu'ils ne le diront jamais, mais moi j'essaie d'être proche de la vérité,
02:24et c'est toujours, il faut bien le dire, en faveur de l'UMPS et du parti du système et de la gamelle.
Écris le tout premier commentaire