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  • il y a 2 mois
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV ce lundi 6 octobre. Il est revenu sur l'annonce de la composition du gouvernement Lecornu et la perspective de la censure.

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Transcription
00:00Si je tire le fil de ce que vous avez dit, selon toute vraisemblance, et pour vous c'est une évidence,
00:05demain vous ferez sauter le gouvernement.
00:06Quand je dis vous, c'est l'association autour d'une motion de censure.
00:10Si la motion de censure vient de LFI, ça ne change rien pour vous, vous la votez quand même.
00:13Non mais nous on s'en fait, ce qui compte c'est d'avancer pour le pays après tout ce temps perdu.
00:16Donc en gros, ça veut dire que LFI plus probablement l'EPS, plus vous, ainsi que les écologistes...
00:23Et peut-être même les LR, parce qu'on en est là.
00:25Et peut-être même les LR...
00:26On est même à se demander si Gabriel Attal ne va pas censurer son propre gouvernement.
00:29Ça vous a étonné la réaction de Gabriel Attal hier, qui parle d'un spectacle affligeant ?
00:32Tout ça est pitoyable.
00:34Marine Le Pen...
00:35Enfin vous faites le même constat que lui en même temps.
00:36Oui mais moi je ne suis pas sur le Radeau de la Méduse.
00:38Tous ces gens sont sur le Radeau de la Méduse.
00:40Alors ceci dit, il se trouve que chez vous, il y a un an, j'avais dit, c'est dangereux le Radeau de la Méduse,
00:45parce qu'à la fin les gens se dévorent entre eux.
00:46C'est comme ça que ça a fini le Radeau de la Méduse, il y avait du cannibalisme.
00:49Donc voilà, ça y est, ils ont commencé à se dévorer entre eux.
00:51Les zombies se dévorent ce qu'il leur reste de cerveau pour passer une journée de plus.
00:55Donc on se demande qui va se bouffer le dernier.
00:58Et le problème c'est que pendant qu'ils se bouffent sur le Radeau de la Méduse,
01:01les industries ferment, moi dans ma circonscription comme partout en France,
01:04il y a beaucoup d'industries en difficulté.
01:07On va avoir un déficit commercial sur l'agriculture française.
01:10Ça faisait, depuis la seconde guerre mondiale, l'agriculture était le joyau de la France
01:14qui nous apportait des devises.
01:16On venait en déficit même sur ça.
01:17Nous apportions davantage que nous l'apportions.
01:18Exactement, merci de préciser.
01:21Donc voilà, c'est-à-dire pendant que tout ce petit monde se regarde le nombril
01:23et se dévore entre eux, la situation pour les gens est catastrophique.
01:26Il faut donc dissoudre le plus vite possible ?
01:28Il faut dissoudre le plus vite possible, absolument,
01:31et avoir un vrai débat, et les Français choisiront.
01:33Et cette fois, choisiront librement, et pas avec des caricatures,
01:36et en faisant croire que le sort du pays, c'est de savoir si la Rassemblee nationale est gentille ou méchant.
01:39Ça veut dire que vous ne croyez plus au barrage républicain
01:41qui vous a empêché d'accéder clairement à la majorité à l'Assemblée nationale ?
01:47Je pense que les Français n'étaient pas spécialement croyants.
01:49Pourquoi cette fois-ci ? Pourquoi les Français ne le feraient pas cette fois-ci ?
01:52Parce que là, je crois qu'ils ont vu que ces gens,
01:54qui leur juraient une fois plus, une dernière fois,
01:56en toute sincérité, moi je pense qu'il y a des Françaises et des Français
01:59qui en toute sincérité se sont dit,
02:01bon, vu le message électoral qu'on a envoyé,
02:03cette fois ils ont compris, ils vont changer de comportement.
02:05En tout cas, une partie va changer de comportement.
02:06Et c'est pire, et c'est pire parce qu'en fait,
02:08ce barrage républicain, il n'était pas sincère.
02:10Vous assumez donc potentiellement de faire tomber le gouvernement demain ?
02:13Non mais ça, on s'en fiche, ce gouvernement n'existe pas,
02:16donc on fait tomber le néant.
02:17Non, la question c'est maintenant, on part aux élections,
02:20en disant aux Français,
02:22la France est dans une situation budgétaire catastrophique,
02:25une situation économique catastrophique,
02:27l'école s'est effondrée, le système de santé s'est effondré,
02:29les frontières ne sont pas contrôlées,
02:31maintenant il faut faire des grands choix.
02:32Parce que de toute façon, là où ça vous ne pouvez pas tenir,
02:34Madame de Malherbe, ces espèces d'accords d'appareils,
02:36de bout de ficelle,
02:37la France est au bout du chemin.
02:39Et donc il y a des grandes décisions à prendre.
02:41Je vais vous donner, je ne vais pas balancer de noms,
02:43mais il y a des gens avec une certaine autorité morale et compétence à l'Assemblée,
02:46assez âgés,
02:46qui avaient renoncé à un poste âgé au sens expérimenté,
02:50qui avaient renoncé à un poste de ministre des Finances.
02:52Je lui dis, non, pourquoi tu as renoncé à un poste de ministre des Finances ?
02:54Parce qu'il avait les compétences, pour le coup, pour faire quelque chose.
02:56Il me dit, mais même si j'étais nommé ministre,
02:58de toute façon, on n'a pas le poids politique,
03:00les députés pour faire les réformes.
03:02Merci.
03:03Merci.
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