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00:00Et on passe à notre invitée culture de ce vendredi, une productrice engagée, cofondatrice d'un festival depuis plus d'une quinzaine d'années
00:08et qui oeuvre à faire rayonner les voix afrodescendantes à travers des films rares, souvent inédits,
00:13qui interroge notre rapport à l'héritage, à l'exil et à la mémoire collective.
00:18Nous la recevons pour parler de la 15e édition du FIFDA, Festival International du Film de la Diaspora Africaine, Diara Andahouswetch.
00:27Merci et bienvenue dans votre journal de l'Afrique, c'est un plaisir de vous recevoir.
00:31Merci et c'est un plaisir d'être ici, vraiment je suis ravie.
00:34Alors cette 15e édition met en lumière la question de l'héritage, pourquoi ce choix, ce thème ?
00:42C'est un thème important parce qu'en fait c'est un thème qui nous permet de réfléchir par rapport à notre passé.
00:49On est dans un moment où il y a vraiment une réflexion je pense, un questionnement.
00:56La volonté de changer la narrative par rapport à notre histoire, la volonté de vouloir reprendre le contrôle de notre histoire.
01:06Et c'est important de pouvoir présenter des films comme par exemple Legacy, l'histoire décolonisée de l'Afrique du Sud,
01:14qui raconte l'histoire de l'Afrique du Sud d'après une perspective afro-centrique et qui remet en question beaucoup de choses.
01:19Et la chose qui est intéressante avec ce documentaire, c'est que c'est le petit-fils du créateur de l'Apartheid qui lui-même repense le rôle de son grand-père
01:29et qui parle de comment les Sud-Africains blancs aujourd'hui n'arrivent pas à comprendre la réalité des choses.
01:36Donc vous parlez des films, 11 films choisis qui viennent d'une dizaine de pays différents.
01:43Comment le choix s'est opéré ? Là, vous nous avez parlé du documentaire.
01:47J'ai vu quelque part que votre inspiration, ça a été un peu le FESPACO. Est-ce que c'est vrai ?
01:50C'est vrai. Le FESPACO, j'ai été géri au FESPACO, ça a été un grand honneur.
01:55Et nous valorisons la diversité des voix, la représentation de l'expérience et du vécu des personnes d'origine africaine partout dans le monde.
02:06Donc en fait, notre but est vraiment de présenter un panorama aussi large que possible, aussi bien au niveau de la forme,
02:14le type de films, documentaires, fictions, thrillers, etc.
02:20Et en même temps, la possibilité de présenter des films qui ont un fort commentaire social.
02:26Donc en cherchant la diversité et en cherchant de la découverte, nous faisons une sélection de films
02:34qui permettent de réfléchir, permettent d'apprendre, de se comprendre, permettent de dialoguer, permettent d'échanger
02:43et aussi permettent bien sûr de s'amuser.
02:46Parce que c'est important.
02:47C'est important.
02:48Et il faut faire venir le public. Comment il réagit, le public français particulièrement ?
02:53Parce que ça fait plus d'une trentaine d'années que vous avez aussi lancé un autre festival aux Etats-Unis.
02:59Je sais, vous me l'avez dit, à New York, Chicago.
03:02Est-ce que le public français est attentif à ces cinémas-là qui viennent d'Afrique ?
03:08Je crois que oui. Je crois que le cinéma français est cinéphile.
03:11Pardon, le public français est cinéphile.
03:13Donc il y a un grand nombre de gens qui apprécient simplement un cinéma international,
03:17un cinéma de films du monde, et qui sont curieux et qui aiment la qualité.
03:22Et tous les films que nous avons sont vraiment de haute qualité au niveau de la production.
03:26Ils sont très révélateurs.
03:29Et donc on a ce public-là.
03:30On a les gens qui s'intéressent, les étudiants, les chercheurs, par exemple,
03:33qui vont présenter demain un film à propos de Zorani Huston.
03:37La grande poétesse écrivaine américaine.
03:40Voilà. Et de Claude Mackey, aussi un très grand écrivain.
03:45Et sous la rubrique Harlem Renaissance.
03:48Et nous savons que nous avons des profs de NYU, de Columbia, etc., qui vont venir.
03:51Donc ça, c'est un type d'audience.
03:54Et puis on a aussi, bien sûr, des jeunes qui veulent simplement apprendre par rapport à leur culture, leur héritage.
03:58On a des gens qui viennent grâce à une communauté.
04:02Par exemple, on va présenter Dia, un film du Tchad.
04:07On sait que la mère, la petite sœur, la grand-mère, ils vont rappeler tout le monde.
04:12Ce sera là ce qu'ils vont rappeler pour nous le dire.
04:14Donc voilà, c'est un festival qui présente différentes choses, qui touche différents publics, qui touche différents types de sujets.
04:22Mais toujours, à la fin, quand on en sort, on a appris quelque chose.
04:26On a découvert un nouveau personnage.
04:28Parce qu'on peut dire que Zoran Hill, Claude Mackey, Yombo.
04:34Yombo au Luguin.
04:35Voilà, au Luguin.
04:36Ce sont des personnes importantes.
04:37La blessure.
04:38Le film fait par Khalidouci, d'ailleurs, qu'on salue, qui est notre confrère ici.
04:42Et qui sera présent à la projection demain soir à 20h.
04:44Alors, courez le voir.
04:45Au moins, attendrez des arts, cinéma.
04:47Absolument.
04:48Vous savez tout.
04:50Et donc, en fait, c'est un moment d'échange, de découverte, de beaucoup de gens de différents groupes, en fait.
04:58Parce que les cinéphiles, les africanistes, les gens qui vont rarement au cinéma, les jeunes, les moins jeunes.
05:05C'est très, très mélangé.
05:06C'est très divers.
05:07C'est très riche.
05:07Alors, vous, Djarandaou, justement, vous êtes aussi productrice.
05:12Vous êtes très impliquée dans ce milieu du cinéma africain.
05:15Quel regard vous portez sur le cinéma africain aujourd'hui ?
05:19Je vois qu'il s'enrichit, qu'il se diversifie.
05:24Bien sûr, grâce à la technologie, beaucoup plus de personnes, maintenant, peuvent prendre la caméra et raconter des histoires.
05:32Donc, en fait, il y a beaucoup, beaucoup de richesses.
05:35Bien sûr, on ne peut pas éviter de parler de la force de l'Hollywood.
05:39Oui, de l'Hollywood, forcément.
05:42La puissance.
05:42La puissance.
05:45On peut, comment dire, questionner jusqu'à quel point est-ce que c'est avantageux ou désavantageux pour le cinéma africain.
05:52Ça, c'est un autre débat.
05:53Il y a à boire et à manger, on va dire, dans le cinéma nigérien.
05:56Mais il y a quand même, parallèlement à ça, des films, par exemple, le film de clôture du festival, ça s'appelle Les Fourmis.
06:03C'est un Marocain et qui touche un sujet qu'on n'avait pas vu traiter dans le cinéma africain récemment, jusqu'à récemment, qui est la question de l'immigration intra-africaine.
06:15Avec un Nord, un Marocain qui se donne la peine de regarder le vécu d'une personne qui est de la Côte d'Ivoire, qui vit à Casablanca d'une façon illégale, mais qui humanise cette personne.
06:29Qui lui donne une trois-dimension, qui lui permet vraiment de faire un commentaire sur sa propre société, sur les différentes questions de classe sociale, sur la façon, l'interaction entre les Marocains et les immigrés, l'exploitation.
06:41Il y a beaucoup, beaucoup de choses qui sont dites dans ce film.
06:44C'est une fiction, c'est un thriller.
06:47Donc, en fait, en même temps, il y a une forme, c'est très intéressant.
06:50On est assis, on est curieux, on veut savoir ce qu'il faut.
06:52Et après, le film, le réalisateur est présent.
06:55Vous m'avez donné envie de venir.
06:56Alors, c'est du 5 au 7, jusqu'à dimanche.
06:59C'est à Paris.
07:00C'est à Paris.
07:00Et combien ça coûte ?
07:02En fait, c'est 10 euros pour 10,50 euros.
07:07Mais le pass du festival, c'est juste 35 euros et vous pouvez voir tous les films.
07:1135 euros, on peut voir tous les films.
07:13Il y en a 11 qui viennent de 10 pays, dont 6 ou 7 avant-premières quand même.
07:18Oui, absolument.
07:19Et des réalisateurs.
07:20Et pour la clôture, on aura un petit cocktail à la fin.
07:23Alors, s'il y a un cocktail, vous m'avez définitivement conquise.
07:28Donc, venez voir le festival international du film de la diaspora africaine.
07:33C'est à Paris.
07:34Et on rappelle le nom, c'est le cinéma.
07:36Donc, c'est le cinéma Saint-André-des-Arts.
07:37Saint-André-des-Arts.
07:38C'est au Saint-Métro-Saint-Michel.
07:40Voilà.
07:41Voilà.
07:41Ça commence à 11h, ça dit, et dimanche, toute la journée.
07:46Je pense qu'on a tout dit.
07:47Et aussi, fibda.org.
07:50Et il y a toutes les infos dessus.
07:51Toutes les infos.
07:52Fibda.org.
07:53Fibda.org.
07:54Merci, merci infiniment, Diaranda Ousmetsch, d'être venue.
07:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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