00:00J'aimerais vous faire réagir sur un autre fait d'actualité, sans transition, 20h40, après la tentative d'intrusion de militants pro-palestiniens dans une synagogue de Nice.
00:09Le préfet des Alpes-Maritimes parle d'intrusion d'ailleurs intolérable.
00:13Le gouvernement se fait discret, ne condamne pas l'action de ces trois militants pro-palestiniens.
00:19On a envie de se poser la question, dans ce contexte, Benjamin Netanyahou, avait-il raison ou non de pointer dans une lettre l'inaction d'Emmanuel Macron face à la recrudescence des actes antisémites ?
00:29On en parle beaucoup sur nos plateaux, dans nos studios.
00:34Il n'empêche, moi je n'ai pas envie de ne pas en parler quand ça se passe, parce que c'est tout de même grave.
00:40Trois militants pro-palestiniens qui bousculent une femme enceinte dans un lieu, alors ce n'était pas un lieu de culte,
00:44mais c'était une réunion d'ailleurs sur des juifs qui voulaient faire leur alia, qui voulaient rentrer en Israël.
00:50Je vous propose d'écouter d'ailleurs François-Noël Buffet ce matin, l'invité de CNews.
00:56Écoutez sa réponse quand on lui demande si Emmanuel Macron en fait assez sur la question de l'antisémitisme.
01:01Je regrette toute absence de prise de position qui ne permet pas de réaffirmer les principes fondamentaux et cardinaux qui sont les nôtres,
01:09au-delà des principes affichés, les moyens donnés pour lutter contre ces événements-là.
01:13On sent bien que depuis maintenant quelques années, et soutenu d'ailleurs par un parti politique bien connu désormais à l'Assemblée nationale,
01:19les filles ne peuvent pas perdre de vue que ce système-là est insidieux, qu'il correspond à une stratégie de fond de l'islam radical,
01:26pour dire les choses telles qu'elles sont, c'est une stratégie politique, elle est organisée, elle est structurée,
01:31elle est soutenue par un parti politique, les filles ont l'a dit, et de ce fait-là il faut y mettre fin le plus vite possible.
01:36À défaut nous aurons des difficultés.
01:38Le ministre délégué auprès du ministère de l'Intérieur, qui reste un petit peu flou, qui ne répond pas,
01:44parce que la question c'était vraiment est-ce que la France en fait assez pour lutter contre l'antisémitisme, Georges Fenech ?
01:50Mais si c'était seulement de l'inaction, et moi je vais beaucoup plus loin, ce n'est pas que de l'inaction,
01:57c'est une forme d'alimentation de cet antisémitisme.
02:00Il nourrit le président de la République par certains de ses propos, ou de ses actions, il nourrit...
02:06Lesquels ? La reconnaissance de la Palestine par exemple ?
02:08Quand vous annoncez que vous allez reconnaître l'état de Palestine alors qu'on a toujours des otages,
02:13que le Hamas est toujours là, que le Hamas d'ailleurs applaudit à cette initiative française,
02:17qu'est-ce que ça produit, croyez-vous, dans certains quartiers ?
02:20Quand le président de la République traite l'action d'Israël de barbare,
02:27entendez ça, dans un certain nombre d'oreilles, ça tombe.
02:30Oui, oui, mais on en parle souvent.
02:32Vous voyez, quand il dit, quand on lui pose la question, le journaliste lui pose au député la question,
02:36est-ce que vous estimez qu'il y a un génocide ?
02:38Et qu'il dit, j'en sais rien, ce sont les historiens qui le diront.
02:41Ça veut dire, je n'exclus pas qu'un génocide est en train de se commettre volontairement.
02:45Donc, je crois que l'attitude même, passons sur le fait qu'il n'ait pas marché, etc.
02:50L'attitude même du président de la République a des conséquences,
02:55voulues ou non, en tout cas maladroites, je n'en sais rien,
02:57mais en tout cas, ça a des conséquences sur le niveau de l'antisémitisme.
03:01Et bien sûr, je rejoins ce que disait François-Noël Buffet,
03:04il faudrait qu'il y ait un grand discours, quelque chose,
03:07une grande initiative du président de la République,
03:10qui est le garant quand même de l'intégrité des Français,
03:13de l'intégrité de la nation.
03:15Les discours, on les trouve dans les colonnes des journaux,
03:18de la part, pas forcément des responsables politiques.
03:21Alexandre Malafaille, c'est vrai qu'il y a énormément de fébrilité d'Emmanuel Macron,
03:26on lui agine peut-être pour des raisons politiques, clientélistes, intérieures,
03:32mais c'est vrai qu'il perd peut-être une occasion de grandeur,
03:37le président de la République, pour dire que ça suffit maintenant.
03:40Tous les jours, il y a un autre acte antisémite, on est en 2025 en France.
03:43C'est trop tard en fait, tout a commencé le jour où il n'a pas voulu aller marcher
03:49avec les Français après le 7 octobre, tout a commencé à ce niveau-là.
03:53En fait, il l'a expliqué, il l'a fait expliquer,
03:56mais dans cette ambiguïté, c'est développer tout ce qu'on a aujourd'hui,
04:00tout ce à quoi on insiste aujourd'hui.
04:01Il n'y a que l'absence de position claire du chef de l'État pour dire
04:04« Je suis le chef de l'État, je suis le chef de l'État,
04:07et donc je suis responsable de tous les Français.
04:09Il s'est passé quelque chose d'intolérable.
04:10Je suis solidaire avec l'ensemble de la communauté juive
04:13et je suis solidaire avec ce qui s'est passé en Israël. »
04:15Le fait de ne pas être là a permis le développement
04:18de tous les monstres qu'on voit surgir aujourd'hui.
04:20Et il ne peut plus revenir en arrière.
04:22On est arrivé à un point de non-retour.
04:23Moi, j'ai assisté récemment, en juillet dernier,
04:26au dernier dîner annuel du CRIF, j'ai été invité,
04:29objectivement, le président n'est pas venu, c'est sûr,
04:32mais le Premier ministre n'a pas mentionné
04:33ni le nom d'Emmanuel Macron, ni la fonction président de la République,
04:36ni mentionné le chef de l'État.
04:37Sinon, il aurait été copieusement sifflé.
04:39Donc, on est arrivé à un point de non-retour.
04:40On voyait qu'aujourd'hui, le Premier ministre israélien
04:42envisage de fermer le consulat à Jérusalem,
04:44ne veut pas accueillir Emmanuel Macron sur son territoire.
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