Qui sont ceux qui souhaitent bloquer le pays le 10 septembre? Très politisés, diplômés, urbains et jeunes, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès, et plutôt marqués à gauche. Très méfiants des médias, deux d’entre eux ont tout de même accepté de se confier à BFMTV.
00:00Nous sortons d'une assemblée générale dans les Hauts-de-Seine, à Chatillon, dans ce bâtiment prêté par Force Ouvrière.
00:06Et il a été décidé au début de cet AG que les journalistes ne pouvaient pas assister à cette réunion.
00:12Il y a une vraie méfiance vis-à-vis des médias traditionnels.
00:15Les journalistes ne sont pas les bienvenus et ça s'est encore vérifié à l'instant.
00:20Loin des AG et des réseaux sociaux, cet étudiant en sciences politiques accepte de nous dire pourquoi il sera dans la rue le 10 septembre.
00:27Évidemment, le maître mot pour moi, c'est la justice. Je pense que c'est une notion qu'on a totalement perdue dans le débat public.
00:33Plus globalement, ce jeune de 23 ans, fondateur d'une association antiraciste, juge notre système démocratique à bout de souffle.
00:40Moi, je ne me sens plus représenté par la classe politique. J'ai l'impression que c'est une classe qui se nourrit elle-même, qui débat avec elle-même, qui se parle à elle-même et qui nous exclut, nous, en tant que citoyens, du débat public.
00:50Ravier est habité par la même colère sourde. De ses galères dans sa résidence étudiante, à l'absence de perspectives d'avenir, ce franco-espagnol de tout juste 20 ans va battre le pavé pour la première fois.
01:00Ça fait deux ans qu'on est sans eau chaude ni chauffage dans la résidence. On a fait toutes les démarches possibles, il n'y a rien qui se passe. On se sent impuissant. Après, on cherche un travail. C'est très compliqué. C'est tout ça qui me révolte.
01:18Ravier espère une mobilisation longue des salariés du privé, des retraités, des étudiants. Seule méthode, selon lui, pour faire réagir enfin ceux qui gouvernent le pays.
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