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  • il y a 2 mois
En pleine crise sociale, économique et politique, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir politique et social de la France.

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Transcription
00:00Je veux réagir parce qu'effectivement, la France a un gros taux d'insécurité, je suis totalement d'accord.
00:05Mais après, il faut voir d'où ça vient.
00:08Il faut voir aussi que les forces de l'ordre ne sont pas toutes blanches non plus, n'ont pas la patte blanche.
00:13Non, je suis désolée, j'ai déjà vécu des abus policiers lors d'un contrôle totalement,
00:20parce que je n'ai pas la tête de l'emploi, on va dire.
00:24Le micro, Leïla.
00:25Si, je suis désolée, mais ça s'est déjà arrivé plusieurs fois.
00:28Ou au final, sur un contrôle d'identité.
00:30La tête de l'emploi, donc en fait, la police est raciste.
00:31Non, je ne dis pas ça, je ne dis pas ça, mais non, pas du tout.
00:34C'est quoi la tête de l'emploi, du coup ? Je ne comprends pas.
00:36Je dis que la police n'est pas toute blanche.
00:38Il y a des policiers, c'est des crèmes, je n'ai rien à dire sur ça.
00:40La police, c'est 152 000 agents, évidemment, dans 152 000 agents, il y a un système qui est implanté comme il est.
00:45Et comme étant la police étant humaine, elle est en effet faillible, je vous le confirme.
00:48Je suis d'accord avec vous, mais justement, quand moi je vois, et que j'ai été moi-même victime de ces violences-là,
00:53ou sur un contrôle d'identité, on finit par se faire gazer pour x ou y raison, parce qu'ils en ont envie.
00:59Au bout d'un moment, je veux bien qu'il y ait de l'insécurité.
01:01Je veux bien que ça, par contre, je ne le tolère pas du tout.
01:05– Leïla, par rapport à ce que vous dites, aucun rapport avec les images qu'on a vues tout à l'heure.
01:09Vous voyez ce que je veux dire ?
01:10– Non, non, ça n'a rien à voir avec ça, c'est par rapport à l'insécurité totalement.
01:12– Oui, ça c'est bien, mais agression gratuite de policiers qui sont en civil, etc.
01:15– Oui, mais ça c'est le problème, mais il y a aussi le problème derrière des violences policières
01:20dont on ne parle pas tous les jours, il y a aussi les abus policiers dont on ne parle pas tous les jours,
01:24et il y a aussi un problème, que ce soit dans les quartiers ou autres,
01:28c'est que les gens se battent entre eux pour une histoire de regard, pour une histoire de chaussures,
01:32pour une histoire de montre, pour n'importe quoi.
01:33Les gens se battent, il n'y a pas longtemps, on a regardé dans un lycée ou dans un collège,
01:37deux profs se mettent des coups de couteau.
01:40Comment voulez-vous que les jeunes soient bien éduqués et qu'il n'y ait pas de violences ?
01:45C'est à partir du moment où il y a des problèmes de violences au sein même de la police,
01:50qu'au sein même de nos institutions, forcément la France devient violente.
01:54– Grégory Joron, lève les yeux au ciel.
01:55– Oui, parce que c'est un discours bien militant, c'est bien répété,
01:58je vais juste déconstruire deux-trois fantasmes quand même rapidement.
02:01Alors déjà les violences politaires, je ne vais pas faire de courte sémantique ici,
02:05ça n'existe pas, soit ce sont des violences illégitimes,
02:08parce que pour le coup comme on a le monopole de la force,
02:10à partir du moment où il y a un doute sur son emploi,
02:12il y a des enquêtes et il y a évidemment des sanctions,
02:15pas toujours, il faut déposer plainte, il y a des plateformes qui sont en ligne,
02:18vous n'avez qu'à le faire, il y a du GPN, on est le corps le plus contrôlé,
02:21on est les fonctionnaires publics les plus sanctionnés
02:24et on nous fait porter à peu près tous les mots de la société.
02:28La police nationale, c'est 3 millions d'interventions par an,
02:313 millions d'interventions par an et quasiment, on parle toujours de une ou deux affaires.
02:35Et de ces une ou deux affaires-là, on en fait un tantème
02:37et on essentialise absolument l'action de la police.
02:41Moi je vous le dis, la police elle fonctionne bien à 99,99% des cas.
02:45Ça c'est une réalité factuelle.
02:47Et si jamais ça ne vous va pas, vous avez l'occasion justement de pouvoir aller déposer plainte,
02:51vous avez l'occasion de pouvoir déposer plainte en ligne,
02:53vous avez l'occasion de pouvoir aller à l'IGPN
02:54et vous serez entendus, je vous rassure,
02:56puisque contrairement à ce que vous pouvez croire,
02:58on ne nous fait pas vraiment de cadeau.
02:59Vous allez le propre à être d'accord.
03:00Là-dessus on ne vous mettra pas d'accord tous les deux.
03:02Moi j'ai 27 ans de police,
03:05donc je sais à peu près comment ça marche de l'intérieur.
03:07Et je suis syndicaliste, donc je défends des collègues souvent qui sont accusés,
03:10malheureusement, de mal faire leur travail,
03:11ce qui peut arriver,
03:12ou accusés à tort de l'avoir mal fait.
03:15Mais après je ne fais pas une généralité de la police,
03:17je dis voilà, il y a ces cas-là dont on ne parle pas,
03:20qui se passent en interne.
03:22Vous ne pouvez pas juste dire que ces cas-là
03:24résonnent et donnent la couleur de la violence dans le pays ?
03:26Je ne dis pas que ça donne la couleur,
03:27je dis juste qu'au bout d'un moment,
03:29il y a des violences, des violences, des violences,
03:31des violences, que ce soit dans les familles,
03:33entre les personnes elles-mêmes, dans les métros,
03:36dans les stades de foot, n'importe où,
03:38au bout d'un moment donné...
03:39Et on est là pour essayer de les réguler.
03:40Oui, mais quand il y a aussi une part de nos institutions,
03:43des profs qui...
03:44Mais on vous a entendu là-dessus.
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