LE CHOIX D'YVES THRÉARD - L'heure du PS est-elle venue? - Vidéo Dailymotion

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À quatre jours du vote de confiance, François Bayrou a conclu ce jeudi 4 septembre ses consultations, en recevant dans la matinée les représentants du PS. Son avenir à Matignon semble scellé alors que l'ensemble de l'opposition, et même certains LR, vont voter contre la confiance le 8 septembre.

Transcript

00:00Est-ce que vous vous souvenez de Sheila en 1900, dans les années 60 ?

00:03Vous n'étiez pas né !

00:04Dans les années 60, non.

00:06Mais Sheila était encore en concert cet été.

00:09Sheila chantait « Impossible des pas français ».

00:11Eh bien, tout est possible dans France.

00:14Même l'improbable devient possible dans la société où la politique est la plus folle du monde.

00:21C'est la France.

00:22Et grâce à qui ?

00:22Eh bien, grâce à Laurent Bocquier qui, ici même, ce matin,

00:26sur le plateau de BFM TV chez Apolline de Malherbe, a dit ceci.

00:32Là-dessus, je veux être bien clair.

00:34On a pris un engagement, nous.

00:35On ne censure pas.

00:37C'est-à-dire qu'on ne censurera pas un gouvernement socialiste,

00:39on ne censurerait pas un gouvernement du Rennes.

00:41Pourquoi ?

00:41J'essaie d'être cohérent avec ce que je vous dis.

00:43Je vous dis que je suis pour la stabilité politique.

00:45Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays.

00:47Tout simplement parce que, quel qu'il soit,

00:50je pense que l'instabilité est catastrophique pour le pays.

00:53– Oui, les députés LR ne censureront pas un éventuel gouvernement socialiste.

00:57– C'est ce qu'ils demandent.

00:57Les députés LR, ils sont 49.

00:59Et alors évidemment, c'est le jour où Olivier Faure,

01:02avec quelques autres responsables socialistes,

01:04est à Matignon pour rencontrer François Bayrou.

01:08Et il se dit, tiens, ça y est, je suis en train de visiter

01:11l'hôtel particulier que je vais occuper bientôt.

01:14Et puis, évidemment, tout cela vient après ce qu'a dit Emmanuel Macron,

01:20qui a dit, mais à la classe politique, et notamment au Bloc central,

01:24eh bien, il faut aider le Parti socialiste,

01:27il faut soutenir le Parti socialiste,

01:29parce qu'il faut trouver une majorité avec le Parti socialiste.

01:32On peut peut-être y arriver.

01:33– Or LFI et or le Rassemblement national.

01:38Mais, mais, mais, eh bien, il y a Nicolas Sarkozy aussi qui a dit,

01:42bon, il faut absolument qu'il y ait une dissolution.

01:45Mais, mais, mais, mais il y a Bruno Retailleau.

01:47Si M. Wauquiez est le patron des députés LR,

01:52Bruno Retailleau est le patron de LR de tout le Parti.

01:57Et lui, il est foncièrement contre.

01:59Il dit, si nous sommes rentrés au gouvernement,

02:01c'est justement pour faire barrage à la gauche.

02:04Ça serait, alors lui, il dit le contraire,

02:06ça serait irresponsable de laisser la gauche gouverner.

02:09Donc, vous vous rendez compte qu'entre ces deux individus,

02:12qui sont évidemment candidats putatifs à la 2027,

02:17eh bien, ça va chauffer.

02:18On est revenus à la droite la plus bête du monde.

02:22Et je ne vous raconte pas l'ambiance qu'il va y avoir

02:24ce week-end à Marlis, à Port-Marlis,

02:28où il doit y avoir un congrès du Parti Les Républicains.

02:31Ça va être chaud.

02:32Regardez la question qu'on pose.

02:33L'heure du PS est-elle venue ?

02:35Admettons, Yves Tréhard, que la gauche arrive à Matignon

02:37après François Bayrou, après la chute de François Bayrou lundi prochain.

02:40Est-ce que ça peut tenir ?

02:42Eh bien ça, il n'y a que François Hollande pour le penser.

02:45François Hollande, aujourd'hui, il dit,

02:46mais il faut, avec des compromis, on peut y arriver.

02:49Mais François Hollande est un éternel optimiste.

02:51Simplement, je vous laisse découvrir,

02:53si vous ne le savez pas déjà,

02:54le programme du Parti Socialiste.

02:56C'est quoi ?

02:57C'est la taxe Zuckmann de 2%

02:59sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros.

03:02C'est la suspension de la réforme.

03:04C'est la suspension de la réforme borne sur les retraites.

03:09C'est la refonte de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values.

03:13Impossible pour la plupart des responsables de droite d'accepter cela.

03:18Et puis, Olivier Faure, en plus, est-ce que c'est possible de faire ça ?

03:21Alors qu'il a dit, et il a promis,

03:23de ne pas recourir au fameux article 49.3.

03:26L'hypothèse d'un Premier ministre socialiste,

03:28est-ce qu'elle tient l'accord de ce soir ?

03:29Eh bien, dans la confusion totale,

03:33elle ne tient pas l'accord néanmoins,

03:36quoi qu'on dise,

03:37parce qu'elle n'aura pas la majorité,

03:42elle ne pourra pas gouverner,

03:43parce qu'elle trouvera toujours devant elle

03:45plus de voix qu'un bricolage

03:49entre les républicains, les socialistes,

03:52et puis le bloc central.

03:54Et puis, je vais vous dire une chose,

03:55le président de la République,

03:58c'est lui qui nomme le Premier ministre.

04:00Et lui, il a toujours trois noms en tête,

04:02Darmanin,

04:04Le Cornu,

04:04et Wauquiez.

04:06Et pas Wauquiez.

04:07Non, Vautrin.

04:07Vautrin.

04:08Vautrin, pas Wauquiez.

04:09A mon avis, on en restera là.

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