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  • il y a 3 mois
À trois jours du vote de confiance, François Bayrou a conclu ce jeudi 4 septembre ses consultations, en recevant dans la matinée les représentants du PS. Son avenir à Matignon semble scellé alors que l'ensemble de l'opposition, et même certains LR, vont voter contre la confiance le 8 septembre.

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Transcription
00:00Je vous confirme, nous sommes candidats au pouvoir et nous pensons qu'un certain nombre de nos mesures,
00:05et toutes les enquêtes d'opinion le montrent, si je prends des mesures phares,
00:09la taxe Zuckman que j'ai proposée et que j'ai défendue avec ma collègue et la face à l'Assemblée nationale.
00:14Il faut rappeler au passage de quoi il s'agit.
00:162%, j'allais le faire, 2% sur le patrimoine de ceux qui détiennent plus de 100 millions d'euros.
00:23Et avec cette simple taxe, on fait déjà rentrer dans les caisses de l'État entre 15 et 25 milliards.
00:28Les Français sont absolument pauvres.
00:31Bien sûr.
00:31Un ISF climatique.
00:32Les Français ont toujours été pour taxer plus les super-riches, c'est vraiment pas une nouveauté ça.
00:38Oui mais donc, vous voyez bien que ça dépasse même les clivages actuels.
00:41Ah bah bien sûr.
00:42Je vous donne un deuxième exemple.
00:44Je vous laisse continuer après, bien entendu.
00:48Les Français ont toujours détesté les riches, sous toutes les majorités et sous tous les régimes,
00:54et c'était déjà vrai sous l'ancien régime avant la Révolution.
00:57Parce qu'il y a en France une passion de l'égalité, et je la partage.
00:59Oui, absolument.
01:00Je suis d'accord avec vous, il y a une passion de l'égalité en France, beaucoup plus marquée qu'ailleurs.
01:07Or, il se trouve que sous le mandat d'Emmanuel Macron, les riches se sont considérablement enrichis,
01:12et qu'aujourd'hui, on a un Premier ministre qui vient demander aux Français...
01:15Comme dans tous les pays occidentaux.
01:18Mais je ne dis pas que c'est bien.
01:19Ce sont des politiques néolibérales qui ont été menées, en effet, dans tous ces pays.
01:24Et le résultat n'est absolument pas fameux, puisque les inégalités se creusent.
01:29La pauvreté n'a jamais été aussi forte que...
01:30Ah si, jamais, jamais, malheureusement.
01:33Pas depuis 30 ans.
01:34Ah oui, d'accord, mais jamais non, pas jamais.
01:36Si vous me laissiez finir ma phrase, j'allais dire, on n'a jamais été aussi élevés depuis 30 ans,
01:40et ça c'est parfaitement juste.
01:41Et donc, il faut avancer vers des mesures qui permettent de financer des protections,
01:48de financer aussi les besoins quotidiens de la population.
01:52On a un enjeu de santé qui est majeur aujourd'hui en France.
01:56On a un enjeu dans le système de notre éducation nationale qu'il faut également regarder de près.
02:02Et puis, il y a aussi, et j'ai envie de dire avant tout, vous savez,
02:06à chaque fois que je fais mes courses, je suis ahuri des prix.
02:10Mais ahuri des prix.
02:12Comment voulez-vous que les Français s'en sortent ?
02:13Et pourtant, l'inflation a cessé.
02:17Oui, mais ça ne compense pas.
02:19Non, non, mais je ne vous dis pas le contraire.
02:20La vie est terriblement chère, les gens sont pris à la gorge.
02:24Et donc, c'est insupportable de voir...
02:25Ça aurait été différent avec un gouvernement de gauche.
02:27Mais bien sûr, mais vous le savez, mais bien sûr,
02:30mais bien sûr, nous aurions pris des mesures de protection,
02:33nous aurions pris des mesures pour partager les richesses
02:36et pour créer des protections que vous auriez fait bloquer les prix, vraiment ?
02:39Encore hier soir, M. Bayrou, ça ne suffit pas d'avoir pris aux Français
02:44les deux plus belles années de la retraite.
02:46Ça ne suffit pas, M. Bayrou, d'avoir voulu leur faire encore...
02:50prendre deux jours de congé.
02:51Encore hier soir, il nous a expliqué qu'il allait doubler les franchises médicales.
02:55Mais ça suffit.
02:57Mais je vous le dis sincèrement, c'est insupportable.
02:59Alors, insupportable.
03:01Alors, j'ai regardé ce que vous proposiez.
03:03À la majorité des Français de payer pour leur politique
03:05au service des ultra-riches et des multinationales.
03:07– Merci.
03:08– Merci.
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