Crise politique: "Emmanuel Macron est le Mozart de la dette", fustige Éric Zemmour, président du parti Reconquête!

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À quatre jours du vote de confiance, François Bayrou a conclu ce jeudi 4 septembre ses consultations, en recevant dans la matinée les représentants du PS. Son avenir à Matignon semble scellé alors que l'ensemble de l'opposition, et même certains LR, vont voter contre la confiance le 8 septembre. Éric Zemmour, président du parti Reconquête!, est sur le plateau de BFMTV.

Transcript

00:00Je voudrais qu'on parle du fond et de la question de la dette française.

00:04Simplement pour vous situer aujourd'hui, Éric Zemmour,

00:07est-ce que sur le constat, celui de François Bayrou qui dit

00:09« trop c'est trop, le bateau coule, Monique, le bateau coule »,

00:12est-ce que vous êtes d'accord sur le constat

00:14ou est-ce que vous êtes dans le camp de ceux qui disent

00:17« il n'y a pas le feu au lac ».

00:18Après tout, la dette, on peut régler ça tranquillement,

00:21beaucoup plus tranquillement, en tout cas qu'avec un plan

00:23qui vise à revenir d'ici 2029 au fameux 3% de déficit.

00:27Vous êtes où ?

00:28Je suis où, c'est très simple.

00:29Je ne suis pas du tout avec ceux que vous venez de décrire.

00:32Vous êtes du côté de Monique, il y a le bateau qui coule ?

00:34Absolument, il y a le bateau qui coule.

00:36Et je dis « il y a le bateau qui coule » à cause des gouvernements depuis 20 ans.

00:40Il y a eu 1000 milliards de dettes entre 2005 et 2015

00:43et 1000 milliards de dettes entre 2015 et 2025.

00:47Tous les gouvernements sont coupables, la droite comme la gauche,

00:49mais alors Emmanuel Macron, c'est le plus doué.

00:51Parce que comme il était ministre à partir de 2015 des finances

00:54et qu'il était président à partir de 2017,

00:56à lui tout seul, il a sur le dos 1000 milliards de dettes.

00:59Chapeau, c'est le Mozart de la dette.

01:01Donc, moi je pense que c'est très grave, c'est plus de 110% de PIB.

01:06On était...

01:07114, oui.

01:08On était...

01:09En 1981, quand Giscard a rendu les clés et la droite gaulliste a rendu les clés,

01:13on était à 20% du PIB.

01:15Oui, vous savez comme moi que ça avait commencé avant la gauche

01:17puisque le premier budget en déséquilibre, c'est 74.

01:19Et depuis, on les a tous faits de la même façon.

01:22Il y a une différence, vous avez raison,

01:24mais il y a une différence entre avoir un très léger déficit

01:28comme il y avait dans les années 70,

01:31on disait à l'époque l'épaisseur du trait,

01:33et avec les...

01:345-6% comme les dernières années.

01:36Pour être honnête, les gouvernements de François Mitterrand

01:41n'avaient pas 5-6%, ils avaient entre 2 et 3%,

01:43mais à l'époque, c'était beaucoup plus grave parce qu'il n'y avait pas l'euro.

01:45Je vous pose cette question.

01:46Donc je pense, vous avez raison, que la dette c'est très grave,

01:49qu'il faut un plan...

01:51Alors non, ce que je veux dire, c'est qu'Emmanuel Macron,

01:54au début, il a joué avec la dette.

01:57Comme à l'époque, la Banque Centrale Européenne

01:59baissait artificiellement les taux d'intérêt,

02:04les taux auxquels on empruntait étaient ridicules.

02:06Et nos intérêts étaient très faibles chaque année.

02:07Voilà.

02:08Donc il est endetté, il a endetté le pays comme un fou.

02:11Et quand la BCE a remonté les taux pour lutter contre l'inflation,

02:16il s'est retrouvé gros-jean comme devant.

02:18Et pourtant, il n'a pas encore changé de stratégie.

02:21Il a continué à dire que le problème, ce n'était pas les dépenses,

02:24c'était les recettes.

02:25C'est une erreur majeure.

02:26Alors aujourd'hui, Bayrou dit, il faut baisser les dépenses.

02:30Très bien.

02:31Sauf qu'il fait une deuxième erreur.

02:33Il s'en prend aux Français et aux entreprises,

02:37hausse d'impôts, baisse d'allocations, etc.

02:40Alors qu'il faut s'en prendre à l'État,

02:43ses effectifs pléthoriques, ses gabegies.

02:45Sous-titrage Société Radio-Canada

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