Crise politique: "Ce qu'on laisse avant tout aux générations futures, c'est la dette écologique", estime Clémentine Autain, députée NFP de Seine-Saint-Denis

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À trois jours du vote de confiance, François Bayrou a conclu ce jeudi 4 septembre ses consultations, en recevant dans la matinée les représentants du PS. Son avenir à Matignon semble scellé alors que l'ensemble de l'opposition, et même certains LR, vont voter contre la confiance le 8 septembre.

Transcript

00:00François Bayrou, sur tous les plateaux,

00:02vient dire qu'au fond, son choix politique est une fatalité.

00:06C'est vraiment le « there is no » alternative bien connu.

00:09Et notamment, moi j'ai un désaccord sur la gravité de la dette, en fait.

00:15Vous trouvez qu'il dramatise ?

00:17C'est l'évidence même, en réalité, parce que nos titres de dette aujourd'hui,

00:21quand la France veut acheter 20 milliards, en fait,

00:24on lui en propose 60, donc on n'est pas la grève.

00:27Mais bien sûr que oui, primo.

00:29Et deux, il raconte que cette dette-là, ce serait une dette pour les générations futures,

00:35alors qu'en réalité, la dette, elle roule 8 années.

00:39Donc ce n'est pas ce qu'on laisse aux générations futures, c'est avant tout la dette écologique.

00:42Donc pour moi, le problème de la dette, et je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème de la dette,

00:46mais quel est-il ? Il est double.

00:48C'est qu'un, on s'endette pour une politique de destruction des protections sociales et des services publics,

00:53et pour, encore une fois, diminuer la contribution de celles et ceux qui ont le plus.

00:59Donc moi, je trouve ça injuste de s'endetter pour une politique pareille.

01:02Et deuxièmement, c'est un deuxième problème, c'est que notre dette, elle est détenue par les marchés financiers.

01:08Et je pense qu'il faut réfléchir aussi à la nature de notre dette.

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