Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
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00:00Et la rentrée scolaire endoyée dans le Cantal, une directrice d'école n'a pas survécu au harcèlement qu'elle subissait depuis des années.
00:06Oui Cécile, on espère toujours que c'est la dernière fois et pourtant, l'histoire se répète, en 2025 on meurt encore à cause de l'homophobie.
00:14Caroline Grandjean, 42 ans, s'est suicidée ce lundi, jour de la rentrée.
00:18Alors il y a des antécédents, bien sûr.
00:20Depuis 2023, elle subissait un harcèlement homophobe, puisque je le rappelle, elle était mariée avec une femme.
00:26Elle avait donc déjà reçu des messages envoyés par un corbeau.
00:30Finalement, en 2024, une enquête a été ouverte pour insultes publiques et menaces de mort.
00:34Et malheureusement, hier, Caroline a appelé les secours pour dire qu'elle allait mettre fin à ses jours.
00:39Et quand les gendarmes sont arrivés, il était déjà trop tard.
00:41Et puis une mort qui a laissé beaucoup de réactions.
00:44Et oui, son entourage parle d'une femme, je cite, broyée par l'institution, par son village et par ses parents d'élèves.
00:50Le syndicat des directeurs se dit dévasté.
00:52Caroline, elle-même, écrivait à ses collègues, lundi sera plus difficile pour moi que pour vous.
00:57L'éducation nationale rappelle qu'elle avait porté plainte, qu'une protection fonctionnelle avait été mise en place et qu'une mutation lui avait été proposée.
01:04Cependant, Caroline avait refusé.
01:06Elle voulait rester près de chez elle.
01:08Après cette info, je me suis demandé, questionné même, comment une directrice d'école insultée, harcelée, a-t-elle pu se sentir aussi seule ?
01:16Mais au-delà des mots, ce qui est certain, Caroline voulait enseigner, transmettre, protéger ses élèves.
01:21Elle, en revanche, n'aura pas été protégée.
01:24Et ça, franchement, on n'y croit pas.
01:26François, c'est terrible.
01:27Ça me fait très mal.
01:28Ça me fait très mal et j'aime beaucoup.
01:30Bravo, Madide, pour ces...
01:31C'est la deuxième, en fait.
01:32C'était très très bien.
01:33C'est vrai, on n'y croit pas.
01:35Je ne sais pas si elle avait refusé ou pas une sécurité.
01:37Parce que je pense qu'à un moment donné, quand vous êtes attaquée si personnellement sur votre être,
01:42sur vos orientations, on ne se rend pas compte de la violence.
01:45C'est comme d'être attaquée sur ce qu'on est.
01:48Eh bien, je pense qu'elle n'avait même plus envie d'être protégée.
01:51C'est étonnant qu'il n'y ait pas eu un geste de l'éducation nationale.
01:54Voilà, ça veut dire que c'est jamais gagné.
01:56Simone de Beauvoir disait que quand les temps deviennent durs,
01:58c'est toujours les droits qu'on remet en cause, c'est les droits des femmes.
02:01Et j'en profite.
02:02Les droits des homosexuels, etc.
02:03J'en profite pour dire que demain, à 7h10, chez Patrick Roger,
02:07vous pourrez entendre le témoignage d'un proche de Caroline Grandjean.
02:12Philippe Bigger.
02:13Moi, ce que je trouve pire que tout, c'est les corbeaux.
02:17Comment ces gens arrivent-ils à dormir aujourd'hui
02:22et à se regarder le matin dans la glace,
02:25au moment de se raser si c'est des hommes ou de se maquiller si c'est des femmes,
02:28en n'ayant pas une irrépressible envie de vomir en se regardant ?
02:32Vraiment, j'ai honte pour eux.
02:33Est-ce qu'ils pensaient qu'on arriverait ?
02:34Non, mais c'est une vraie question que vous posez, vous avez raison.
02:36Est-ce que vous pensez qu'ils pensaient qu'on en arriverait là ?
02:39Qu'elle en arriverait là ?
02:40Excusez-moi, on est responsable de ces actes.
02:43Il y a un seul antécédent quand même,
02:44l'affaire du petit Grégory, les corbeaux.
02:47Les corbeaux, oui.
02:47Et puis on peut se poser la question, effectivement,
02:49est-ce qu'elle a été soutenue par le rectorat ?
02:51Est-ce qu'elle a été soutenue par une municipalité ?
02:53Est-ce qu'elle est soutenue par son entourage ?
02:55On n'en sait rien.
02:56Et la moelle de l'histoire, c'est que quand quelqu'un est attaqué et souffre,
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