00:00Il n'est pas un lanceur d'alerte. Il ne sortira pas avec panache.
00:04Il est au sommet du pouvoir, il a quelques décennies de vie politique derrière lui,
00:09il a contribué à tous les votes et toutes les majorités qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd'hui.
00:15Moi il m'a fait penser dans cette interview à tous ceux qui, une fois qu'ils quittaient le pouvoir, devenaient soudain lucides.
00:21Vous vous rappelez de Gérard Collomb qui en partant nous disait finalement la situation est grave, le communautarisme est énorme.
00:28À François Hollande, qui dans le dernier livre qui sort quand il quitte l'Elysée, nous montre qu'en réalité il avait compris le problème
00:33et qu'il dit on est aujourd'hui côte à côte, on sera demain face à face, la phrase de Gérard Collomb à laquelle je pensais.
00:39François Hollande, même chose.
00:40Donc on a l'impression que tous ces gens en réalité, une fois qu'ils sont au pouvoir, ils profitent des avantages que ça leur offre, ils ne nous disent rien.
00:47Et puis une fois qu'ils vont partir et qu'ils n'ont plus rien à perdre, alors là soudain ils se lâchent.
00:50On a un peu l'impression que Bayrou c'est ça. Il s'est fait à Rakhiri, maintenant qu'il sait que c'est la fin,
00:54il trouve les mots pour nous dire qu'en réalité il y a des problèmes.
00:58Alors les mots quand il dit ce ne sont pas les gouvernements qui dépensent l'argent, ce sont les français a-t-il affirmé.
01:02Vous avez parlé d'insultes et de mensonges concernant cette phrase.
01:05En même temps Sarah Knafou il y a eu la retraite à 60 ans, c'était en 81, les 35 heures en 98, on peut continuer comme ça longtemps.
01:12Ce sont les français quand même qui ont voulu ces mesures, qui ont voté pour les dirigeants qui ont appliqué ces mesures.
01:17Est-ce qu'il a tort le Premier ministre ?
01:19Ça je trouve que c'est un sujet, des propos qui sont extrêmement graves.
01:22Pourquoi dites-nous ?
01:23Je pense que ce n'est pas seulement insultant, ça l'est évidemment, on se sent tous insultés, mais en plus c'est un mensonge.
01:28C'est un mensonge économique de nous dire ça.
01:30Parce que ce ne sont pas les français qui ont voulu donner 454 millions d'euros pour décarboner le Costa Rica.
01:37On n'a jamais décidé de ça nous.
01:39Ce ne sont pas non plus les français qui ont décidé de donner 277 millions d'euros à la Chine, la deuxième puissance économique du monde.
01:45Ça ce sont les gouvernements de M. Bayrou, de tous ses prédécesseurs.
01:50Les budgets en déficit qui ont été votés depuis 50 ans, depuis 1974, François Bayrou les a votés.
01:56Personne ne lui a forcé la main.
01:57Les députés sont libres de leur vote.
01:59C'est lui qui a choisi de le faire, pas les français.
02:01Donc je trouve que c'est particulièrement insultant.
02:03C'est un mensonge.
02:04Et vous savez, Solzhenitsyn dit, la pire torture pour un peuple c'est un mensonge.
02:08Quand on entend ça, quand on entend ses propos, on comprend bien en fait quel est le logiciel de François Bayrou.
02:13Le logiciel de Bayrou c'est de se dire qu'en réalité les français sont coupables de la situation.
02:18Que les français sont donc des boucs émissaires qui doivent expier leur faute.
02:21Peut-être responsables mais pas coupables.
02:22Vous vous pensez qu'ils...
02:23Je pense qu'ils ne sont ni responsables ni coupables.
02:24Je vais vous dire, je vais vous répondre.
02:25Elle a été très intéressante votre question sur mais ils ont voté pour ça, etc.
02:29François Bayrou pense que les français sont donc les boucs émissaires de cette situation.
02:33Et un bouc émissaire, qu'est-ce qu'il doit faire ?
02:34Il doit expier sa faute.
02:35Donc il doit faire des sacrifices.
02:37Et les sacrifices que Bayrou leur demande, c'est, vous allez arrêter de vous reposer lui-même.
02:41Mais c'est de votre faute, vous allez payer plus d'impôts, vous ne payez pas encore assez d'impôts
02:45alors que vous êtes le peuple le plus taxé du monde.
02:47Donc ce serait de leur faute si leur gouvernement ont dépensé leur propre argent sans compter.
02:52La richesse, on sait qu'elle existe puisque c'est nous qui la créons.
02:54Et ce sont les gouvernements successifs qui l'ont dépensé dans des gabegies aberrantes.
02:58Moi ce que j'ai fait, c'est que j'ai proposé à François Bayrou un plan alternatif.
03:01Je lui ai dit, au lieu de sacrifier les français, sacrifiez la dépense publique, sacrifiez vos dépenses.
03:06Donc j'ai proposé un plan de 63 milliards d'euros.
03:09Parlons-en.
03:10Parce que vous estimez que c'est un état obèse avec des dépenses illégitimales.
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