00:00Et puis l'EPS qui fait acte de candidature également, qui a clôturé son université d'été aujourd'hui à Blois avec d'ailleurs des contre-propositions budgétaires.
00:12On en parle avec Emma Rafovitch, eurodéputée socialiste et porte-parole du Parti Socialiste.
00:17Bonsoir Emma Rafovitch.
00:19Bonsoir.
00:20Alors vous avez clôturé, je le disais, vos universités d'été avec vos contre-propositions budgétaires,
00:27puisque le budget proposé par François Bayrou ne vous allait pas.
00:32Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d'euros, deux fois moins d'ailleurs que celui de François Bayrou.
00:40Pour vous les déficits ne sont pas assez importants, ça ne justifie pas justement qu'on puisse faire plus d'efforts que 21,7 milliards d'euros ?
00:53Vous savez, le 15 juillet dernier, quand François Bayrou a présenté son budget, il nous a dit finalement que c'était ça ou le chaos.
01:01Mais la réalité, ce qu'on voit depuis, c'est que le chaos, c'est lui que finalement il nous présente quelque chose qui n'est pas crédible,
01:08qui est un budget de souffrance pour les Françaises et les Français.
01:12Et oui, nous nous le disons avec force, il faut faire des économies, nous en proposons beaucoup,
01:18mais ce que nous proposons surtout, c'est un chemin pour le pays qui soit souhaitable, qui soit durable.
01:23La vérité, c'est que ce que propose François Bayrou, c'est irresponsable, c'est complètement irresponsable.
01:29Nous, ce que nous voulons incarner, c'est finalement une alternative crédible.
01:33Parce que ce que propose François Bayrou, c'est finalement de crier maintenant au feu,
01:39alors que ça fait huit ans, huit ans, qu'il soutient la politique qui nous a amenés là où nous en sommes.
01:45Cette politique irresponsable, c'est celle de la droite.
01:48Moi, je n'ai pas envie finalement de rentrer dans le piège que voudrait nous tendre la droite,
01:53que voudrait nous tendre Emmanuel Macron.
01:55Celui de dire que ce serait finalement maintenant la gauche, les oppositions,
01:59de venir sauver François Bayrou.
02:01Moi, je le dis, son budget, il est irresponsable.
02:04Et donc, oui, le 8 septembre, très clairement, nous voterons compte.
02:07Nous avons surtout fait des propositions.
02:09Oui, oui, oui, en effet.
02:10Alors, c'est vrai que vous ambitionnez de passer à 3% de déficit à l'horizon 2032, un peu plus tard que prévu.
02:16Mais alors, c'est vrai, et vous allez me dire si j'ai tort ou raison,
02:19mais quand même, je l'ai lu dans les grandes lignes,
02:21en fonctionnant les plus hauts revenus et les entreprises en substance,
02:26même si vous faites effectivement des propositions sur l'économie verte.
02:30Mais c'est, selon vous, la manière dont on va relever le pays en taxant les plus hauts revenus.
02:38Je rappelle quand même que 10% des plus riches pèsent 75% d'impôts sur le revenu.
02:42Mais oui, il faut arrêter finalement de toujours toucher les mêmes.
02:45Il faut arrêter de toucher toujours les mêmes.
02:47C'est les travailleurs, c'est les Français qui aujourd'hui souffrent,
02:49à qui on demande tout le temps, tout le temps, tout le temps de se serrer la ceinture.
02:53Nous, nous l'assumons.
02:54Il faut une taxe Zuckman, ça rapporterait 15 milliards d'euros.
02:58Il faut taxer les grandes fortunes, les grandes entreprises.
03:00Finalement, faire contribuer ce qu'Emmanuel Macron a servi pendant 8 ans.
03:06Aujourd'hui, les Françaises et les Français, ils n'en peuvent plus.
03:08Moi, j'ai vu avec Olivier Faure, avec des membres du Parti Socialiste,
03:12tous les jours, des Françaises et des Français qui nous disent
03:14« On dilue notre shampoing avec de l'eau.
03:16On dilue notre soupe avec de l'eau.
03:18Et demain, ça va être quoi ? On va dissoudre l'eau avec de l'eau.
03:20On n'en peut plus. »
03:22Et nous, ce qu'on veut, c'est de la justice.
03:23Et on est d'accord pour faire des efforts, mais aussi seulement...
03:25Mais Emma Raffovitch, pardonnez-moi, mais de taxer les entreprises,
03:29on rappelle aussi que pour les particuliers, on le rappelle tous les jours,
03:32mais enfin que le prélèvement obligatoire est un des plus élevés au monde.
03:36On est à quasiment 43% du PIB.
03:40On rappelle aussi quand même que moins de la moitié des Français paient l'impôt sur le revenu.
03:44La taxe Zuckman, c'est sur 1800 foyers.
03:46Oui, mais il y a déjà la contribution au revenu différente.
03:50qui possède plus de 100 millions d'euros, qui possède plus de 100 millions d'euros de patrimoine.
03:55Mais il y avait la taxation des hauts revenus déjà prévue dans le budget de François Bayrou.
04:00Il voulait encore plus d'impôts, toujours ?
04:04La réalité, c'est que François Bayrou, avec lui, la confiance, elle est rompue.
04:08C'est François Bayrou, le Premier ministre, synonyme des cadeaux aux plus riches
04:12et du matraquage sur les plus précaires.
04:14Nous, ce que nous voulons, c'est enfin un budget responsable.
04:18Un budget qui amène la France à se réparer.
04:20Mais est-ce que c'est responsable de taper sur les entreprises qui vont...
04:24Vous savez que les cotisations sociales sont au plus haut.
04:27On est à 26,6% du coût du travail contre, par exemple, 16,5% en Allemagne.
04:32Est-ce qu'on en rajoute encore sur les entreprises qui souffrent en ce moment de l'instabilité ?
04:37Mais ce n'est pas jamais les PME que nous allons viser ou taper.
04:41Je vais vous le dire, c'est très simple, finalement, ce que nous proposons.
04:44La taxe Zuckman, c'est une taxe sur les 1 800 foyers en France
04:48qui ont plus de 100 millions d'euros de patrimoine.
04:51Nous voulons aussi avancer sur la lutte contre la fausse fiscale.
04:54Il faut reconfigurer massivement les exonérations patronales.
04:57Il faut aussi taxer les GAFAM.
04:59Vous savez, ces grandes entreprises, Google, Amazon, toutes celles-là,
05:03et aussi taxer la malbouffe.
05:05Franchement, croyez-nous, notre budget...
05:06Vous êtes eurodéputée, Emma Raffovitch.
05:09On a vu qu'Ursula von der Leyen n'a rien fait devant le président Trump,
05:12à part se prendre 15% de taxes.
05:15Elle n'a rien dit sur les GAFAM.
05:17Et vous avez bien raison.
05:19Moi, je ne suis absolument pas une soutienne d'Ursula von der Leyen.
05:22Et faut-il le rappeler, c'est aussi Emmanuel Macron
05:25qui, pendant longtemps, a permis à Ursula von der Leyen
05:27d'être présidente de cette Commission européenne.
05:30Aujourd'hui, il faut de la justice.
05:32Les dividendes, ils ont explosé, explosé.
05:36Les plus grandes fortunes, elles ont triplé en quelques années,
05:40alors que les Français, eux, s'appauvrissent.
05:42Et oui, il faut de la relance.
05:43Il faut assumer d'investir, investir massivement pour le pouvoir d'achat.
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