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  • il y a 3 mois

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00:00Toujours en compagnie de Georges Fenech, ancien magistrat et Vincent Roy, journaliste et séilliste, pour commenter l'actualité.
00:07Alors il avait promis qu'il se battrait, je cite, comme un chien, c'est lui qui l'avait dit.
00:10Depuis son annonce d'un vote de confiance le 8 septembre, François Bayrou multiplie les interventions médiatiques.
00:16D'ailleurs il sera l'invité notamment de CNews, c'est Sonia Mabrou qui ira l'interviewer aux côtés d'autres confrères
00:23qui n'auront pas eu d'ailleurs tous la délicatesse de citer CNews.
00:26Nous on les cite, il y a quatre chaînes d'info qui vont auditionner, si j'ose dire.
00:32Passer à la question François Bayrou qui veut absolument tenter de sauver son gouvernement.
00:39Il parviendra-t-il ? Rien n'est moins sûr.
00:42En tout cas il peut compter sur le soutien d'Emmanuel Macron qui lui aussi appelle les forces politiques à trouver des chemins d'accord sur le budget.
00:50Et puis alors ne vous réjouissez pas mon cher Vincent Roy parce qu'Emmanuel Macron est bien décidé à rester jusqu'au bout de son mandat.
00:58Écoutez-le.
00:59Ce qui me concerne je crois dans la démocratie.
01:02La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné.
01:05Le mandat qui m'a été confié par les Français et par personne d'autre est un mandat qui sera exercé jusqu'à son terme.
01:10Conformément à l'engagement que j'ai pris à l'égard des Français, n'en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces mêmes élections.
01:18Vincent Roy alors ?
01:19Mais je ne comprends pas parce qu'effectivement les Français lui ont donné son mandat.
01:26Les Français, les boomers, une partie des boomers lui ont donné son mandat.
01:33Et voici que son Premier ministre dit mais tout ça, tout ce qui nous arrive là, je caricature un peu, mais en filigrane c'est ça.
01:40Mais tout ça est dû aux boomers et les jeunes, parce qu'il y a beaucoup de jeunes qui lui écrivent,
01:46c'est énormément de jeunes qui lui écrivent et qui lui disent mais vous avez raison, vous parlez de nous
01:50et c'est nous qui allons payer la dette des affreux boomers, des retraités et autres.
01:56Mais enfin là on est quand même dans le grand n'importe quoi.
02:00C'est tout ce qu'il a trouvé pour essayer de partir tête aux pieds de volonté.
02:03Vous pensez qu'il devrait partir ?
02:06Alors c'est vrai que la majorité des Français est écrasante, 63% de Français favorables à la dissolution
02:12et beaucoup pensent qu'il devrait partir Emmanuel Macron.
02:17Monsieur Bayrou veut partir, il veut partir, parce que s'il ne voulait pas partir...
02:20Oh vous pensez vraiment qu'il veut partir ?
02:22Ah bah écoutez, lorsque vous...
02:23Parce que là il n'économise pas ses efforts pour aller faire de la pédagogie sur les plateaux de télé.
02:27Non c'est pour sortir en martyr.
02:28Non c'est pour sortir, absolument, c'est pour sortir en martyr dans la perspective de 2027
02:32parce que monsieur, encore une semaine, il faut qu'il s'en aille vite
02:36parce qu'au bout d'un moment il va marcher sur l'eau.
02:38Il a un égo, il a un égo colossal.
02:42Et il imagine qu'en 2027 il va se positionner, il lave plus blanc que blanc,
02:47là il dit mais c'est moi qui aura alerté, vous ne prenez pas vos responsabilités.
02:50Non mais est-ce que, alors je vais me faire l'avocat du diable parce que je sens qu'il n'y a pas beaucoup de soutien à l'endroit de François Bayrou,
02:55mais quand même, moi je l'ai réécouté encore hier soir, il explique en gros,
03:00est-ce que vous êtes d'accord avec ce diagnostic de cette dette abyssale ?
03:04C'était relativement finalement, pourquoi pas assez habile de constater ce diagnostic et de responsabiliser les parties.
03:12Non mais le diagnostic, d'accord, mais la pharmacopée, attendez, pour l'instant, il y a aussi beaucoup de problèmes avec la pharmacopée.
03:19Est-ce qu'on ferme des comités Théodule, l'Arcom, tout ça, il y a beaucoup d'argent à gagner là, on ne fait rien du tout.
03:27On va taper dans la poche des Français, pardonnez-moi, mais s'il est désavoué, c'est à cause de la pharmacopée.
03:33Pour le diagnostic, pour le diagnostic, on peut s'entendre, de toute façon, il n'y a plus rien qui va.
03:37Mais il s'en est tenu là, effectivement.
03:38Il s'en est tenu, ça fait 40 ans qu'il vit sur la dette, il ne va quand même pas marcher, c'est un boomer.
03:42On est face à une crise politique, évidente, on va sans doute rencontrer une crise institutionnelle, bientôt.
03:52Et économique au passage, parce que bon courage pour les entreprises, dont il y a des records de faillite de petites et moyennes entreprises en ce moment.
04:01Ce sont les conséquences, effectivement, de la crise politique, de la crise institutionnelle, et peut-être une crise de régime, on va voir.
04:08La crise politique, on y est. De toute façon, ce n'était même pas un pari, c'était évident qu'il a voulu partir en martyr,
04:15et peut-être de cette façon-là, de manière chevalereste, il dit, vous voyez, j'ai voulu tout ce que j'ai pu faire,
04:19mais maintenant je vous donne rendez-vous en 2027, parce qu'au moins moi je sais ce qu'il faut faire.
04:24C'est un peu comme ça qu'il faut voir les choses, je crois.
04:25Maintenant, M. Macron dit, je ne veux pas partir. On comprend, il y a un mandat, il veut l'exercer jusqu'au bout, c'est naturel.
04:33Sauf qu'il peut y avoir des conditions, des conditions extérieures à sa volonté, qui peuvent changer la donne.
04:39On l'avait vu avec le général de Gaulle, on peut citer d'autres exemples loin dans l'histoire.
04:43Qu'est-ce qui peut se passer ? S'il dissout aujourd'hui, s'il dissout, on risque d'avoir la même composition d'une assemblée ingouvernable, ingérable,
04:54puisqu'il y aura toujours les trois couloirs de nage, en quelque sorte.
04:58Et donc, à ce moment-là, ça deviendrait extrêmement compliqué, puisqu'il se retrouvait vraiment en première ligne.
05:04Donc, on peut réellement penser qu'il va nommer un nouveau Premier ministre, et prendre le temps de le faire, pour encore gagner du temps,
05:09et voir comment il pourra éventuellement retravailler un budget.
05:14C'est encore, si vous voulez, un petit appel d'air.
05:17Mais il y a un moment où ça va s'arrêter.
05:20Il y a un moment où, effectivement, il va se retrouver en tout à fait...
05:23En 2027, en prochaines élections.
05:25Je pense que 2026...
05:26Vous écoutez le constitutionnaliste Benjamin Morel, et vous explique que la crise risque parfaitement de se poursuivre jusqu'en 2027.
05:35Elle risque, mais moi je crois qu'il y a plus de risques que tout cela finisse par remettre à plat tout le système,
05:43et rebattre les cartes pour qu'on ait des élections générales.
05:46Est-ce qu'il devrait partir avant, justement, Emmanuel Macron ?
05:49Clairement, c'est ce qu'appelle d'ailleurs le RN, la France Insoumise.
05:55Que vaut la parole d'Emmanuel Macron ?
05:58Pourquoi je vous pose la question ?
05:59Puisque le 1er janvier, il nous a promis de consulter à toute force les Français.
06:03Évidemment, nous n'avons rien vu.
06:05Vous avez bien raison de le souligner, parce que pas grand monde l'a relevé,
06:08mais c'est vrai qu'il nous avait promis des référendums, là, peut-être que ce serait le moment ou jamais de le brandir.
06:14C'est pourquoi je vous en parle, ça me semble capital.
06:16Deuxième chose, lorsque l'on a parlé d'une possible démission, de sa possible démission,
06:23il a déclaré, c'est public, vous pouvez le retrouver sur tous les écrans,
06:26il a déclaré, je ne démissionnerai que dans un cas, si je perdais la confiance des Français.
06:31Qu'est-ce qu'il vous faut, M. le Président ?
06:33Parce que là, vous l'avez perdu depuis un bout de temps.
06:35Donc, encore une fois, des paroles ont l'air.
06:39Et puis, maintenant, que se passe-t-il ?
06:40Il se passe la chose suivante, c'est que le Rassemblement National a les rênes.
06:44Je vous explique.
06:45S'il ne décide pas d'une dissolution, ça veut dire qu'il va nommer un nouveau Premier Ministre,
06:52le Rassemblement National peut tout à fait s'y opposer,
06:54à peu près pour les mêmes raisons, puisqu'il partira de la copie de M. Bayrou.
06:58Alors, en moins dur...
06:59On veut l'ensemble de la censure.
07:01Et donc, le Rassemblement National a dans ses mains la censure.
07:05Donc, il va user un autre Premier Ministre, puis un autre, puis un autre, puis un autre, puis un autre.
07:09Ça s'appelle une crise de régime, et au bout d'un moment, il peut être acculé à démissionner, pardonnez-moi.
07:15Je vous propose d'écouter Philippe Brun, député PS de l'heure,
07:19parce que la gauche, vous parliez du RN, mais enfin la gauche ne l'entend pas de cette oreille.
07:23Et revient poser sa candidature, je pense, de l'écouter.
07:29En vérité, le seul point de stabilité aujourd'hui, c'est de nommer un Premier Ministre venant de la gauche,
07:35capable de nouer un accord de non-censure,
07:38avec un nombre suffisant de forces politiques à l'Assemblée Nationale pour se maintenir.
07:41Nous pensons que c'est la seule solution, en vérité,
07:43un gouvernement de gauche, avec des gens de gauche dedans.
07:45Alors demain, on sort un budget.
07:47Ce budget, ça doit être le point de discussion avec tout le monde,
07:50d'y compris d'ailleurs avec les amis de François Bayrou demain,
07:53s'ils souhaitent ou pas censurer le budget que nous nous proposerons.
07:56Alors on a l'impression d'un air de déjà-vu,
07:58ce psychodrame au lendemain des législatives,
08:01où Lucie Castette, vous vous souvenez, ne voulait pas lâcher le morceau.
08:04D'ailleurs, je pense qu'elle est encore dans les parages.
08:05La gauche qui affirme qu'il n'y a pas d'autre solution
08:09que de nommer un gouvernement de gauche,
08:12Georges Fenech.
08:13Avec LFI ?
08:14Alors ça, ça va être la question, effectivement.
08:17Les socialistes sont en minorité,
08:19ils sont en totale minorité.
08:21Ils ne peuvent pas dégager à eux seuls
08:23une majorité parlementaire,
08:25même avec des alliances, c'est pas possible.
08:28Donc la question, c'est...
08:30Vous pensez qu'ils vont se réunifier ?
08:33Moi, je ne sais plus quoi penser.
08:35Parce qu'il y a des déclarations où c'est terminé.
08:38Oui, depuis le 17 octobre, je crois, de mémoire, ça a été acté.
08:41On jure cela.
08:42Maintenant, quand les élections arrivent,
08:44on se rend compte que, quelquefois,
08:45on trouve des bons prétextes pour dire
08:47oui, mais là, dans ce cas, dans cet endroit...
08:49Ah ben, il serait très perdant, hein, en termes...
08:51Restons vigilants par rapport à ces promesses.
08:56Vincent Roy.
08:57La France n'a jamais été aussi à droite,
08:59et vous trouvez encore des socialistes qui disent
09:02qu'il faut qu'on ait un Premier ministre de gauche.
09:04Voilà qui...
09:04Alors, c'est vrai que le Premier ministre de gauche,
09:06ça va tout arranger,
09:07mais tout arranger, ils sont 69 à l'Assemblée nationale.
09:10Donc, on retourne manger sa soupe
09:15dans l'écuelle des Léfi,
09:17alors, où j'y comprends rien,
09:19parce qu'il n'y a pas d'autre solution
09:20pour obtenir une majorité.
09:22Ils seront censurés, évidemment,
09:24par les Républicains
09:25et par le Rassemblement national.
09:27Donc, je ne vois pas du tout en quoi
09:29un Premier ministre de gauche
09:30pourrait unir et trouver une majorité.
09:33C'est totalement n'importe quoi,
09:35totalement dérisoire.
09:36Messieurs, merci beaucoup, Vincent Roy.
09:38Je suis contente de vous avoir eu une moitié d'émission.
09:40Vous voyez, parce que c'est intéressant aussi,
09:41parce que peu de temps,
09:42mais particulièrement efficace,
09:43il faut resserrer, en fait, le programme.
09:45Exactement, tout à fait.
09:47Merci, Vincent Roy.
09:48Merci, Georges Penek.
09:49Merci, Vincent Roy.
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