00:00On est toujours en direct sur Europe 1 pour le débriefing de cette interview de François Bayrou.
00:06On a eu les réactions du PS, de LFI, d'RN.
00:11C'est vrai que le moins qu'on puisse dire, Gilles Boutin, c'est que tous ne sont pas convaincus par cette intervention de François Bayrou,
00:19dont le sort semble clairement scellé.
00:22On aura dans quelques instants d'ailleurs l'avis d'un républicain.
00:24Peut-être qu'il aura une autre tonalité, mais enfin, c'est vrai que ce ne sont pas les républicains qui seuls vont sauver la peau du Premier ministre.
00:32Le soldat Bayrou risque de tomber au champ d'honneur, effectivement.
00:36Ils ont tous prévenu l'ERN.
00:38On vient d'en parler avec Edwige Diaz, qui nous a surpris avec son intransigeance,
00:42qui changeait de celle qu'il manifestait.
00:44Il était déjà plus conciliant avec Michel Barnier.
00:48Le PS est aussi surprenant, mais dans une voie de radicalisation.
00:52C'est un phénomène récurrent.
00:53C'est cyclique, en fait.
00:56LFI donne le la, et les autres partis, écologistes, socialistes, les communistes, on les entend moins.
01:04Bon, ils sont moins nombreux, mais ils sont très discrets.
01:07Et donc, les socialistes qui sont vraiment dans une course à l'échalote,
01:09et qui nous présentent un budget, un contre-budget, qui n'a rien à envier à celui de LFI.
01:15Donc, François Bayrou a déclenché quelque chose, une chose à laquelle il ne s'attendait pas du tout,
01:22c'est que tous les partis semblent finalement, en tout cas les directions mentalement prêtes à y aller,
01:29peut-être sous la pression de la base.
01:31Il n'est pas dit que le personnel des partis était très motivé pour repartir en campagne.
01:37Bon, il n'y a pas encore eu de dissolution, mais c'est une possibilité.
01:42Beaucoup ont peur pour leur réélection, qui n'est pas garantie.
01:46Et puis, c'est quand même quelque chose, c'est une machine à mettre en branle des élections législatives.
01:53Donc, datant 2027, ça aurait bien arrangé.
01:55C'est un petit peu de sous, on le rappelle, que la chute du gouvernement Barnier a coûté quoi ?
01:5812 milliards ?
01:59C'est une estimation qui fait débat, c'est effectivement un chiffre.
02:03J'ai entendu aussi 3 milliards, c'est vrai qu'il y a une petite fourchette.
02:08Ce que j'allais dire, c'est que ce qui surprend en revanche,
02:11c'est qu'on aurait pu penser que François Bayrou, faisant le sale boulot,
02:13ils en seraient très contents d'attendre.
02:16Mais non, ils se précipitent.
02:17Il y a une légère irrationnalité, mais je pense que c'est sous la pression de la base.
02:19On va aller, justement, interroger le dernier invité de ces deux heures de débriefing,
02:25Pierre-Henri Dumont, secrétaire général adjoint des Républicains.
02:28Bonjour, Pierre-Henri Dumont.
02:30Bonsoir.
02:31Bonsoir, plutôt.
02:32Vous avez certainement entendu les réactions.
02:35Elles sont très dures de la part du PS, de LFIRN.
02:38Comme nous le disait Gilles Boutin, il n'y a pas de surprise.
02:40Ils avaient prévenu.
02:42C'est vrai que chez les Républicains, vous avez fait preuve de responsabilité
02:47qui ne vaut pas adhésion, forcément.
02:50On a entendu Laurent Wauquiez nous dire qu'il fallait quand même changer,
02:54apporter des modifications à ce budget.
02:56Qu'est-ce que vous, vous avez retenu de cette interview de François Bayrou ?
03:00Est-ce que vous lui accordez quelques crédits ?
03:03Écoutez, en tout cas, dans les réactions des uns des autres, chacun est dans son rôle.
03:06Je pense qu'il n'y a aucune surprise ce soir.
03:08François Bayrou a acté, déjà, avait fait le choix de se faire cette harakiri politique
03:13puisqu'on sait bien que la motion telle qu'il a choisi de confiance
03:17est beaucoup plus facile à atteindre pour la perdre qu'une motion de censure.
03:23Et que donc, ce soir, il a décidé de ne plus jouer le jeu des parties.
03:27Il les recevra, évidemment, mais c'est plus pour la forme,
03:30mais de prendre plutôt les Français à témoin.
03:32Des Français à qui il fait des reproches, quand même.
03:35Oui, mais bon, ça, c'est François Bayrou.
03:36Moi, je ne suis pas son porte-parole.
03:37Je constate qu'il a très manifestement décidé de prendre des Français à témoin.
03:43Et je partage ce qui a été dit, en fait.
03:45Il y a beaucoup de parties qui devraient, dans le cadre de 2027, d'ici deux ans,
03:49ce n'est pas dans dix ans, 2027,
03:51être très heureux qu'il y ait quand même des efforts qui soient faits,
03:54que ce ne soit pas eux qui les fassent.
03:56Parce que la réalité, c'est que François Bayrou ou pas François Bayrou,
04:00un autre Premier ministre ou pas d'autre Premier ministre,
04:02que ce soit un politique ou la société civile,
04:04il y aura toujours 44 milliards à aller chercher dans un budget.
04:09Il y aura toujours des efforts à faire.
04:10Simplement, la question, c'est de savoir qui doit faire les efforts.
04:12Et nous, chez les Républicains, on a toujours estimé
04:14que ce n'est pas aux Français qui travaillent de faire des efforts.
04:18Jules Boutin, oui.
04:19Et sur les retraités, est-ce qu'ils veulent faire des efforts ?
04:21Car on voit bien que Laurent Wauquiez n'est pas très allant sur la question,
04:26citant notamment sa propre mère.
04:29Pensez-vous que ce soit aux retraités de fournir le gros de l'effort ?
04:33Sachant que quand on regarde les chiffres,
04:34et c'est notamment le MEDEF qui l'a mis en avant avec son front économique,
04:38un tiers de l'écart de nos dépenses publiques avec la moyenne européenne
04:44est nourri par nos dépenses sociales.
04:47Je ne sais pas si je suis très clair,
04:48c'est-à-dire qu'on a trois points de pays qui est d'écart avec les autres pays,
04:51ça vient de nos retraites.
04:52Donc c'est bien à ça qu'il faut s'attaquer, non ?
04:54Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, le système de retraite,
04:57il est mort et enterré.
04:58Et pour une raison qui est très simple,
05:00c'est que démographiquement,
05:02nous allons avoir quasiment 1,6 travailleurs pour un retraité,
05:06un retraité qui vit de plus en plus âgé.
05:08Et donc, on est condamné,
05:10si on garde un système par stricte répartition,
05:12tel que c'est aujourd'hui,
05:13à avoir un travailleur qui va travailler longtemps,
05:15qui va devoir surcotiser,
05:17et qui n'est même pas sûr d'avoir une retraite.
05:18Oui, mais pour autant, François Bayrou,
05:20sauf erreur de ma part,
05:21n'a pas vraiment fait des propositions
05:22sur un système par capitalisation.
05:25Et c'est bien pour ça,
05:26et j'en termine.
05:27Oui, excusez-moi.
05:28Bruno Retailleau,
05:29devant Bruno Retailleau,
05:31je suis républicain,
05:32mon chef de parti est Bruno Retailleau.
05:34Et donc Bruno Retailleau
05:35a fait la proposition devant le MEDEF
05:37d'ouvrir cette discussion sur la capitalisation,
05:40parce que c'est aujourd'hui devenu obligatoire.
05:42Et la question sur les retraités,
05:44en réalité,
05:44ce n'est pas simplement le niveau de retraite
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