À une semaine du vote de confiance à l'Assemblée nationale, François Bayrou est plus que jamais sous pression. Le Premier ministre croit toujours possible de se maintenir à Matignon le 8 septembre prochain et vient d'entamer aujourd'hui un cycle de consultations avec les partis politiques.
00:00Sous François Hollande, la dette a pris 8 points, à peu près 80-90 milliards par an, plus de 420 milliards sur le quinquennat.
00:08Comment est-ce que vous, socialistes, vous pourrez arriver aujourd'hui en disant « nous, la dette, on sait faire ».
00:13Mais vous remarquerez qu'en fait, à la fin de Lionel Jospin, à la fin de François Hollande, la dette, enfin le déficit, parce que la dette c'est plus compliqué,
00:22mais le déficit était absolument décroissant.
00:24Il était à 3-4.
00:25Et donc, que nous avons…
00:26Oui, on partait de beaucoup plus haut, je suis d'accord.
00:28Ah ben d'accord, oui.
00:29On partait de plus haut après la crise des subprimes, après ce que Sarkozy avait laissé.
00:32Et donc, nous avons su gérer ce pays.
00:37Et c'est un mythe que de dire que la gauche ne s'est pas gérée, tandis que la droite serait parfaite dans la gestion.
00:43C'est l'inverse.
00:44La gauche gère, et en revanche, ce que fait la droite, c'est qu'elle dilapide.
00:49Et elle dilapide au profit de quelques-uns seulement, parce que vous savez très bien que la crise de la dette que nous connaissons aujourd'hui,
00:54ce n'est pas une crise de la dépense.
00:56Les dépenses, elles sont stables, elles ne bougent pas.
00:58Et malheureusement…
01:00Sauf les dépenses sociales.
01:01Mais même pas.
01:02Les dépenses, elles sont stables depuis des années.
01:04La réalité, c'est que vous avez une dette qui est liée aux cadeaux fiscaux qui ont été réalisés.
01:10Et puisque vous vous référez à la Cour des comptes à l'instant, la Cour des comptes, elle dit que c'est 62 milliards par an qui manquent dans les caisses de l'État.
01:16Ben, vous faites les comptes.
01:1762 milliards que vous multipliez par 8, vous avez une bonne part de cette dette nouvelle qui est arrivée et que nous avons à supporter aujourd'hui.
01:25Donc, ce que je dis, c'est que nous avons besoin de retrouver des financements.
01:30Et tout à l'heure, vous disiez, on touche aux entreprises.
01:31Mais je vous ai répondu, on touche aux patrimoines.
01:33Notamment sur les exonérations.
01:34Alors, sur les exonérations.
01:35Combien y a-t-il d'exonérations de cotisations par an dans ce pays ?
01:38Là, c'est un grand mystère.
01:40Parce que vous savez, comme moi, les chiffres sont très différents.
01:42Ah ben non, je les connais, en fait, les chiffres, c'est 91 milliards.
01:45Oui, non.
01:4580 milliards, enfin, normalement.
01:47Ben, entre 80 et 91, pour vous faire plaisir.
01:49Merci.
01:49Combien est-ce que nous nous prenons dans notre plan ?
01:5110 milliards de gagnés, déjà, déconnée.
01:52Oui, non, mais combien est-ce que nous nous prenons dans notre plan ?
01:542,9 milliards.
01:57Et vous trouvez que c'est, en fait, une spoliation de qui que ce soit ?
02:002,9 sur 91.
02:01Et vous savez quel est le montant des aides aux entreprises par an ?
02:04211 milliards.
02:05Non, parce que là, vous savez bien qu'il y a...
02:07Je ne vais pas reprendre les questions de François Béraud.
02:07Mais je ne dis pas qu'il faut reprendre.
02:08Mais il y a de tout, là, quand on dit des 100 milliards.
02:11Mais bien sûr qu'il y a de tout.
02:11Mais justement, je vous montre...
02:12C'est 100 milliards, 110 milliards, quand même, dont une grande partie...
02:15Je vous montre simplement que nous ne sommes pas, avec un coup entre les dents,
02:18et là, pour égorger les entreprises.
02:20Simplement, là où, aujourd'hui, on favorise essentiellement les très gros,
02:24les multinationales, nous, on renvoie les choses vers les PME, vers les TPE.
02:28Est-ce que c'est possible d'imaginer un moment que la France ne vit pas uniquement
02:32avec quelques grands groupes, mais qu'elle vit aussi avec des entreprises
02:36qui sont nombreuses et qui, elles, souffrent ?
02:38Quand on reprend de l'argent, la seule taxe sur les entreprises qu'on reprend,
02:42c'est qu'on double la taxe sur les GAFAM.
02:44Mais enfin, on leur prend 800 millions.
02:46Vous pensez que Google, Amazon, Apple, etc., ils ne peuvent pas...
02:50Non, mais vous voulez toucher au facte du trail.
02:51Vous savez les conséquences que ça a fait des entreprises familiales.
02:53Oui, en tout, je le facte du trail.
02:54Non, non, non.
02:54Il faut expliquer, ça, de vie.
02:55Il faut expliquer.
02:56Alors, facte du trail.
02:58Allez-y, mais je vais vous répondre.
02:59C'est ce qui permet, notamment par un procédé fiscal, c'est ce qui permet à des entreprises
03:04familiales de se transmettre tout en ne supportant pas beaucoup des frais de succession.
03:10Voilà, c'est ça le principe.
03:12On propose de sortir, c'est ce fameux hors-bord dont je parlais tout à l'heure.
03:15Quand vous avez dans le pacte du trail, parce qu'effectivement, c'est un pacte qui permet
03:19de transmettre les entreprises et éviter qu'elles soient décomposées et le capital se dissolve.
03:27Et donc, ce que l'on dit, c'est simplement que dans ce patrimoine qui est transmis,
03:32on ne peut pas mettre l'hôtel particulier, on ne peut pas mettre le hors-bord,
03:35on ne peut pas mettre tout ce qui ne relève pas de l'entreprise,
03:37mais qui relève en réalité du patrimoine de ces gens.
03:39Parce qu'il y a un moment où il faut que tout le monde paye.
03:42Quand vous avez...
03:43Alors, tout le monde ne paye pas l'impôt sur les successions,
03:45parce qu'il faut quand même avoir déjà atteint un certain niveau pour pouvoir le payer.
03:49Et 90% des Français ne payent pas d'impôt sur les successions.
03:52Mais quand vous avez un peu de fortune,
03:54vous payez, si vous avez un appartement à un million d'euros,
03:57vous avez deux enfants, ils paieront des frais de succession.
04:00En revanche, quand vous avez le pacte du trail,
04:02et vous avez des gens qui ont introduit dans le pacte du trail
04:04le fameux paquebot, le hors-bord, le je ne sais pas quoi,
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