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  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00On a été rejoint en plateau par Camille Pascal.
00:03Bonsoir Camille.
00:04Bonsoir Laurence.
00:04Ravi de vous accueillir, écrivain ancien conseiller Nicolas Sarkozy et de François Bayrou.
00:08Vous connaissez bien l'actuel Premier ministre.
00:10Il a 30 ans.
00:1130 ans.
00:12Est-ce que, alors, il y a beaucoup de réactions à ce qu'il dit.
00:15Il parle tous les jours, il parle énormément.
00:17Il a ce vote de confiance là qui arrive le 8 septembre prochain.
00:21Ben juste écoutez, d'abord Jordan Bardella qui dit que c'est un suicide politique.
00:24Est-ce que François Bayrou décide de se suicider ?
00:27Au contraire, mise sur l'avenir.
00:29On écoute le patron du RN.
00:31C'est un suicide politique.
00:33Mais à partir du moment où il fait un refus d'obstacle,
00:36il acte qu'il est non seulement impuissant,
00:39mais qu'il n'est pas prêt à prendre les décisions courageuses
00:42pour rétablir l'équilibre des comptes publics,
00:45pour remettre le pays et les entreprises sur le chemin de la croissance
00:48et sur le chemin de la production,
00:49et pour répondre aujourd'hui aux attentes qui sont énormes dans le pays,
00:52tant sur la question du pouvoir d'achat que sur la question de l'insécurité,
00:55qui est aussi un frein supplémentaire à l'attractivité touristique du pays.
00:58Est-ce que vous partagez cet avis ?
01:00D'abord, François Bayrou est trop profondément catalogique
01:02pour que le mot de suicide puisse lui être appliqué.
01:06Donc, je ne crois pas au suicide du tout.
01:09Je ne crois pas au baroud d'honneur du tout.
01:12Je pense que les commentaires médiatiques et politiques sont un peu rapides.
01:17J'ai dit sur une autre antenne qu'il ne fallait pas vendre la peau du Bayrou
01:22avant de l'avoir tué.
01:24Et je maintiens cette position.
01:26Je suis peut-être le seul, je connais bien François Bayrou.
01:30Vous l'avez dit sur ce plateau,
01:32et Catherine a parlé de la deuxième gifle de la vie politique de François Bayrou.
01:37François Bayrou s'est imposé.
01:39Il s'est imposé après avoir été éclipsé en 2017.
01:43Je rappelle qu'il aurait pu être Premier ministre
01:47et qu'il a fait un simple aller-retour à la chancellerie.
01:51Donc, il voulait cette fonction, il voulait l'exercer.
01:56Et je ne pense pas qu'il soit prêt à...
01:58Je ne parle pas en son nom, ce n'est pas parce que je le connais.
02:01Pas du tout.
02:02Je ne suis pas membre de son cabinet,
02:03je ne suis pas un visiteur du soir,
02:05je ne prends pas, on l'a accusé de prendre des apéros à Matignon.
02:08Je ne suis jamais allé à Matignon,
02:10qui est quand même une maison que je connais bien.
02:11Donc, vraiment que les choses soient claires,
02:14mais je ne crois pas.
02:15Alors, donc, c'est une manœuvre, Camille Pascal, de François Bayrou ?
02:17D'abord, je remarque que le Parti Socialiste reste quand même relativement silencieux,
02:23que François Hollande a fait des déclarations,
02:25que Glucksmann a fait des déclarations.
02:27Je pense que François Bayrou tente d'obtenir l'abstention de certains groupes.
02:36Parce qu'évidemment, vous savez que nous sommes dans une comptabilité à ce moment-là des voix,
02:42qui est uniquement les voix pour et les voix contre.
02:44Donc, je pense qu'il négocie à sa façon.
02:49Mais n'oubliez pas que cet homme a vendu des chevaux et du bétail sur le marché,
02:55à Bordère et à Pau.
02:57Non, mais je crois vraiment qu'on oublie qu'il est d'où il vient.
03:02Son père est quasiment mort sur un tracteur.
03:04Ce n'est pas un Parisien.
03:06Il a toujours été très, comment dire, méfiant à l'égard des élites parisiennes.
03:11Et les élites parisiennes le lui rendent assez bien, d'ailleurs.
03:14C'est un...
03:16Je ne voudrais pas que ce soit péjoratif, mais c'est un maquignon.
03:19C'est-à-dire qu'il peut rester...
03:20Moi, je l'ai vu à l'époque, négocier avec les syndicats étudiants,
03:26alors qu'il était dos au mur.
03:27On a donné Bayrou mort, souviens-toi,
03:32au lendemain des manifestations suscitées par l'amendement de la loi Fallou.
03:40On était en 94.
03:42Il est là 40 ans plus tard, 30 ans plus tard.
03:44Donc, voilà, après, peut-être que le doux, le huit, voilà.
03:48Avec une traversée du désert.
03:50Oui, oui, oui.
03:51Mais quand même, ça reste un acteur de la lipoïté,
03:55comme il n'y en a plus beaucoup.
03:58Voilà.
03:59Donc...
03:59Il y a quelque chose étonnant dans votre raisonnement.
04:01Éric Nelot.
04:02Quand on renverse ses perspectives,
04:04quel serait l'intérêt du Parti Socialiste de sauver la mise...
04:07De ne pas avoir...
04:09C'est suicidaire.
04:10Non, de ne pas avoir de législative.
04:12Voilà.
04:12Le Parti Socialiste n'est pas en état d'affronter des élections législatives.
04:19Pourquoi ?
04:19Parce qu'il sera dans la main de Mélenchon,
04:23et qu'il risque...
04:25Parce que s'il a des législatives, qu'est-ce qui se passe ?
04:27C'est l'écrasement de ce fameux bloc central dont on nous parle.
04:31Ça sera l'écrasement, et je vous assure,
04:33un écrasement spectaculaire.
04:36Donc, et que le PS disparaîtra.
04:38Alors déjà, il a disparu aux élections présidentielles,
04:40s'il disparaît aux élections législatives.
04:41Vous savez, dans deux ans, tout ça sera oublié.
04:44Mais s'ils aient été appelés dans le cadre d'une élection législative,
04:49ils disparaissent.
04:51Donc, ils vont être prudents.
04:52Et ils ne sont pas les seuls dans ce cas-là.
04:54Donc moi, je dis...
04:56Je regarde ça avec ma petite approche de la vie politique française,
05:01et en historien.
05:05Sincèrement, pardon de vous répondre aussi, François,
05:08je pense qu'ils n'ont pas l'intérêt de sauver François Bayrou.
05:12Ils ont l'intérêt à se sauver, eux.
05:14Catherine Ney, vous êtes d'accord avec cette analyse qu'on entend assez peu.
05:17Ce qui est assez intéressant dans son sens,
05:19c'est que d'abord, le président de la République a dit,
05:21mais là, maintenant, la dissolution, j'ai donné, et c'est fini.
05:24Et puis, il s'est repris.
05:26Parce que quand on a ce pouvoir,
05:27qui est quand même le pouvoir nucléaire,
05:29sur la vie des autres,
05:31et qu'on dit qu'on ne s'en servira pas,
05:33eh bien, ça...
05:35Catherine.
05:36Eh bien, là, on regarde, pardon.
05:38Oui, eh bien, ça veut dire qu'il sait
05:40que certains députés n'ont pas du tout envie d'une nouvelle dissolution.
05:44Et ce que vous dites...
05:45Si vous me le permettez, Catherine,
05:47tout est une histoire, c'est comme partout pour moi.
05:49Pardon, c'est ma déformation.
05:50Tout est affaire de chronologie.
05:53Darmanin fait une décision.
05:54En disant, Darmanin, qui est improbable,
05:59enfin, qui est premier ministrable,
06:00fait une déclaration,
06:01on se connaît sa proximité avec Emmanuel Macron,
06:04depuis 2017,
06:05et il dit cette chose, il dit,
06:06le président de la République n'est pas pour une dissolution,
06:09mais pourquoi s'interdirait-il
06:11cet outil constitutionnel ?
06:14Et à partir de là,
06:16vous avez les déclarations de Glucksmann,
06:18vous avez les déclarations d'Hollande,
06:19enfin, je ne suis pas journaliste politique,
06:21je n'ai pas cette acuité,
06:22mais quand même, quand même,
06:25moi, je regarde des filles,
06:26je regarde ce qui se passe depuis quelques jours.
06:29François Bayrou n'est pas sauvé,
06:30ça peut se jouer à quelques voix.
06:32Mais il n'est pas perdu complètement pour vous.
06:34On va écouter ce qu'il a dit encore aujourd'hui,
06:36parce qu'il tente de marteler ce message,
06:38de dire, c'est où le chaos,
06:40où vous prenez vos responsabilités,
06:43c'est ce qu'il dit au parti politique.
06:44Écoutons le Premier ministre.
06:45La décision que j'ai prise
06:47est d'engager la responsabilité du gouvernement
06:50pour que nous soyons assurés
06:53que nous partageons le constat
06:55de la situation de notre pays,
06:58de sa gravité et de son urgence.
07:01Cette décision est une réponse
07:03à l'ère des mises en accusation,
07:05des injures, des blocages
07:07dont notre pays,
07:08pas plus aujourd'hui qu'à aucune autre époque
07:11de son existence, ne se relèverait.
07:13Le gouvernement,
07:16quel qu'il soit
07:17et de quelle orientation qu'il soit,
07:19s'il n'est pas défenseur
07:20de l'unité nationale,
07:22de la cohésion
07:22et de la compréhension mutuelle,
07:25trahit sa mission.
07:26Guillaume Perrault,
07:27pas un jour sur un discours
07:28de François Bayrou,
07:29ça va durer jusqu'au 8,
07:30il va tout tenter,
07:31parce que c'est quelqu'un
07:32qui a une ténacité absolue,
07:34il va tout tenter
07:34pour renverser la machine
07:35alors qu'on l'a donné,
07:36tout le monde l'a donné
07:37absolument perdant.
07:38Pour l'avoir un peu fréquenté,
07:41beaucoup moins que Camille Pascal,
07:42j'ai quand même pu observer
07:44l'orgueil de cet homme
07:45et l'idée qu'il avait lui-même
07:47et qu'il a maintenu
07:48en vie politiquement
07:49dans les mauvais jours.
07:51Chirac a essayé
07:51de le mettre au pas
07:52en créant l'UMP en 2002,
07:54il n'a pas réussi.
07:55Sarkozy a essayé
07:56de l'écraser en 2007,
07:57il n'a pas réussi.
07:58C'est aussi pour ça
07:58qu'il est allé
07:59au conseil municipal de Pau
08:00tout simplement
08:00quand il a été élu.
08:01C'est parce que,
08:02malgré l'étonnement,
08:05malgré les colibés,
08:06c'est parce que sa base
08:08compte avant tout pour lui.
08:10Cela dit,
08:10cela dit,
08:11je voudrais quand même
08:12vous objecter,
08:14Camille et Pascal,
08:15qu'il me semble que le PS
08:16a doublé son nombre de sièges
08:18dans cette législature
08:20par rapport à la précédente.
08:21– Grâce à l'accord ?
08:23– Oui, grâce à l'accord.
08:24– Ça change tout.
08:25– Il me paraît évident
08:26qu'ils auraient,
08:27ils iraient à Canossa
08:29une fois de plus
08:29et qu'ils auraient...
08:31– Alors que c'est une mort différée.
08:32– C'est une mort différée.
08:33Mais on parle beaucoup
08:34de politique,
08:34Camille Pascal.
08:35Le fond,
08:36c'est quand même
08:36la situation de la France.
08:38C'est quand même
08:38l'endettement.
08:39C'est ce que propose
08:40François Bayrou.
08:41On ne parle même plus
08:41de ce qu'il propose,
08:42la suppression de quelques jours fériés,
08:44de serrer un petit peu
08:46les dépenses de l'État.
08:47Est-ce qu'il va dans le bon ?
08:48Est-ce qu'il n'a pas tort,
08:49finalement, sur le fond ?
08:50– Moi, je suis quand même
08:52son parcours depuis longtemps.
08:55Notre amitié,
08:56si j'ose dire,
08:57a eu des hauts et des bas.
08:59Bon.
09:00Mais je sais ce que je lui dois.
09:03Donc...
09:04– C'est vrai qu'il parle
09:04de la dette depuis longtemps.
09:05– Oui, ça fait...
09:05– Mais qu'est-ce qu'il a fait
09:06pour l'alléger ?
09:07– Oui, mais il n'a pas été
09:09aux responsabilités.
09:12– Parce que Nicolas Sarkozy,
09:13il n'a pas voté
09:14pour la suppression
09:15d'un fonctionnaire sur deux.
09:16– Il n'a pas trouvé
09:17la...
09:18– Écoutez,
09:19il a été trois fois
09:20candidat aux présidentielles
09:22sur ce thème.
09:23Il n'a pas été élu.
09:27Il est Premier ministre
09:28depuis huit mois.
09:29Il a été ministre
09:30de l'Éducation nationale
09:30pendant quatre ans
09:31de 1993 à 1997.
09:34– Ça fait quand même
09:3540 ans de vie politique.
09:36– Voilà.
09:37Oui, mais est-ce que ça lui donne
09:38un accès ?
09:39Écoutez, mademoiselle,
09:39est-ce que ça lui donne
09:40un accès ?
09:41Je crois qu'on est très dur
09:42avec lui.
09:44Je ne veux pas être son avocat
09:46parce que je suis son ami
09:46et c'est très bien
09:47que les téléspectateurs
09:48qui nous écoutent
09:49et les auditeurs d'Europe
09:50sachent quels sont
09:51nos liens.
09:54Je trouve qu'on est...
09:56Écoutez,
09:57voilà des mois
09:58que la presse,
10:02certains partis politiques,
10:04ont fait du 49-3
10:06le diable.
10:08Je sais qu'on a reproché
10:09le diable.
10:10Le 49-3,
10:11c'est encore une fois
10:11un instrument constitutionnel.
10:13Il se refuse
10:14à l'utiliser.
10:15Il pourrait.
10:15Puisque vous savez
10:16que sur la loi de finances,
10:17il peut.
10:19Et ça passerait.
10:20Tous les gens,
10:21ça passerait.
10:22Il y aurait peut-être
10:22du monde dans la rue,
10:23mais ça passerait.
10:24Et il serait toujours en place.
10:25Il décide donc
10:26d'utiliser le 49-1
10:27où il donne la parole
10:31à la représentation nationale.
10:32Et là, tout le monde dit
10:33oh là là,
10:33mais quelle erreur,
10:34quel suicide.
10:35On est un drôle de pays
10:36quand même, non ?
10:36Ou alors on est devenu
10:37un pays qui ne sait plus réfléchir
10:39ou qui a oublié
10:40ce que sont les institutions.
10:43Mais là,
10:43on a quand même
10:44un Premier ministre
10:45qui prend un risque,
10:46celui de mettre une fin
10:47à sa carrière politique
10:48parce que la candidature
10:50pour le coup
10:50à la présidentielle,
10:51je ne comprends pas une seconde.
10:52Donc,
10:52c'est personnel.
10:55Mais je...
10:56Voilà.
10:57Donc,
10:58on lui reproche.
10:59Il essaie
10:59dans une situation
11:01nous sommes...
11:04Je comprends
11:04que les Français
11:05soient un peu déroutés moi
11:06parce que,
11:07écoutez,
11:08il y a 5 ans,
11:10Covid, etc.
11:11On nous explique une chose.
11:12Écoutez,
11:12il y a un truc
11:12qui est formidable.
11:14C'est l'argent gratuit.
11:16Mais on s'embête
11:16avec la dette.
11:18Mais tout ça,
11:18c'est vraiment...
11:19Il faut être un vieux con.
11:21Je ne le mets pas au féminin.
11:23Il faut vraiment
11:24être un vieux con
11:24pour penser
11:26qu'on va rembourser
11:28une dette
11:28de 3 000 milliards.
11:30L'argent est gratuit.
11:31Les taux sont...
11:32Très bas.
11:34Plus que très bas.
11:34Ils étaient
11:35au-dessous de zéro.
11:36Et puis,
11:37tout d'un coup,
11:39vous savez,
11:39c'est comme
11:39Madame Bovary
11:40et l'usurier
11:40de Madame Bovary.
11:42Signez des traites,
11:43Madame,
11:43signez,
11:43mais non,
11:44non, non.
11:44Et puis,
11:44un jour,
11:45payer.
11:46C'est exactement
11:47ce qui nous arrive.
11:48C'est exactement
11:48ce qui nous arrive.
11:49Et donc,
11:49les Français
11:50auxquels on a dit
11:50dormez brave gens,
11:52nous empruntons gratuitement,
11:53vont se réveiller
11:54un beau matin
11:54en disant
11:55écoutez,
11:55c'est plus 60,
11:56c'est plus 40 milliards
11:57que l'on doit
11:57pour payer la dette,
11:59c'est 50,
12:00c'est 60,
12:00c'est 100
12:01et à un moment donné,
12:02il va falloir des choix.
12:03Donc,
12:03Madame Bovary s'est suicidée.
12:05Ça va finir par le suicide
12:06de Madame Bovary.
12:07Et oui.
12:08Et bien oui.
12:09On va écouter Bruno Rotaillot.
12:11En buvant de l'encre.
12:11Il est lui aussi
12:12aux universités d'été
12:13du MEDEF.
12:14Il dit quelque chose
12:15que je partage,
12:16qu'on est arrivé
12:17au bout d'un système.
12:18Et je pense que vraiment
12:19le système social,
12:21le modèle social français
12:22est arrivé au bout.
12:24Écoutons ce que dit Bruno Rotaillot.
12:25Moi, je pense
12:26qu'on est arrivé
12:27au bout d'un système.
12:28La question qui sera posée
12:29le 8 septembre,
12:30ce n'est pas de voter
12:31pour ou contre M. Bérou.
12:33Ce n'est pas un référendum.
12:35C'est de partager un diagnostic.
12:37Qu'est-ce qu'on fait ?
12:38Il ne faut pas le réparer le système.
12:40Il va falloir changer de pied.
12:42Évidemment.
12:43Mais ça,
12:43ça sera pour 2027.
12:45Simplement,
12:45ce que moi j'observe,
12:47c'est qu'on ne peut plus vivre
12:48dans un système
12:49et ce sera la rupture
12:50qui est un système social-étatiste.
12:53Donc,
12:53il faudra impérativement
12:56dire la vérité
13:00aux Français,
13:01sortir des boniments
13:02qu'on nous a racontés,
13:03et notamment la gauche,
13:04depuis des années.
13:051.
13:06Travaillez moins,
13:07vous vivrez mieux.
13:082.
13:08La dépense publique,
13:09c'est ce qui fait la qualité
13:10des services publics.
13:11Si c'était le cas,
13:11on serait à l'avant-garde
13:13du bonheur universel.
13:14Et 3.
13:15La dette,
13:16ce n'est pas un problème.
13:17– Bruno Retailleau,
13:18acclamé évidemment
13:19par les patrons réunis
13:20du BNF,
13:21Catherine.
13:22Il parle d'or.
13:24– Il parle d'or
13:25parce que c'est
13:25ce que les patrons
13:27qui,
13:27chaque jour,
13:29doivent garder,
13:30trouver des marchés,
13:32pouvoir emprunter,
13:34s'ils empruntent,
13:35empruntent sur leur propre personne
13:37et prennent des risques
13:38tous les jours.
13:39et ils ont plutôt envie
13:40d'entendre ça
13:41que les discours
13:42de M. Mélenchon,
13:43ça c'est sûr.
13:44– Il parle d'or
13:44devant le vaudor.
13:45– Oui, mais en même temps,
13:47voilà,
13:47notre modèle social est à bout
13:49et encore une fois,
13:49on demande les efforts
13:50au boomer,
13:51mais quelle expression
13:52dommage.
13:53– Je ne suis pas non plus là
13:55pour rattraper
13:56toutes les expressions
13:57de François Bayrou.
13:58– Il faut aussi
14:00être réaliste.
14:00– Voilà,
14:01je ne peux pas,
14:01je ne suis pas…
14:02– Cali Pascal,
14:02il a pris en avant.
14:03– Non,
14:03on voit bien
14:04que nous arrivons
14:05en effet,
14:06au fond,
14:07on va payer
14:0850 ans
14:09d'une…
14:12on sait très bien
14:13qu'à partir
14:14de 80 et 83,
14:16on a payé
14:17le système social,
14:19la politique
14:20de François Mitterrand,
14:21la retraite
14:22à 60 ans,
14:23puis après,
14:23la politique
14:24de Lionel et Chospin,
14:26les 35 heures,
14:27grâce à l'emprunt.
14:29C'est-à-dire que
14:30nous avons vécu
14:32comme Madame Bovary.
14:33Voilà,
14:34tout ça pour danser…
14:35– Oui,
14:36mais les Français
14:36n'y croient pas en fait.
14:37– Non,
14:37ils ne croient pas.
14:38– Les gens n'y croient pas.
14:39– D'ailleurs,
14:39l'interview de Mélenchon
14:41la dernière fois
14:41sur France Inter
14:42a été incroyable
14:42parce qu'il dit
14:43en effet,
14:43la dette n'est pas un problème
14:44et en plus,
14:45les étrangers qui la détiennent,
14:47sous-entendu,
14:47on n'a qu'à ne pas les rembourser.
14:49– Il a toujours dit
14:50qu'on ne rembourse pas les dettes.
14:51– Il est prof de Lénine.
14:54La Russie soviétique
14:56ne remboursera pas
14:57les dettes du capitaine.
14:59– Les emprunts russes…
15:00– Je ne sais pas,
15:01chez ma grand-mère,
15:02j'avais des des fêtes
15:03comme ça avec les emprunts russes
15:04et en tout cas,
15:05on pouvait faire des dessins.
15:06Donc,
15:07ça a ruiné
15:09la bourgeoisie française.
15:11Alors là,
15:11Piketty serait content,
15:12ça a dégagé le…
15:14Donc,
15:15je pense que
15:17à un moment,
15:18je suis tout à fait
15:18d'accord
15:19avec ce que vous dites,
15:20moi je suis fasciné
15:21par,
15:24et notamment
15:24chez les jeunes,
15:25ce discours
15:26qui consiste à dire
15:27bon d'abord,
15:27il faut prendre riche,
15:28comme si ça n'avait pas été fait,
15:29entre 1917 et 1925,
15:33on les a jetés
15:35dans des puits de mines
15:37et on a avec des grenades
15:38par-dessus
15:39en Russie,
15:42je ne crois pas
15:42que le résultat…
15:43Donc,
15:44la France est quand même étrange
15:46parce qu'elle est quand même
15:48encore un pays
15:49sans culottides.
15:51Sans ?
15:52Sans culottides,
15:53des sans-culottes.
15:53– Ah oui, d'accord.
15:54– Les taxateurs,
15:55les taxateurs,
15:56– Et régissibles donc.
15:57– Taxer les prix.
15:58– Ce qui est intéressant,
16:00c'est là où,
16:02en fait,
16:03si vous regardez,
16:03vous avez deux groupes
16:05que l'on dit
16:05radicaux,
16:06extrêmes,
16:07etc.
16:07Vous avez un groupe
16:08qui veut en finir
16:10avec les riches
16:11et vous avez un groupe
16:13qui veut en finir
16:14avec l'immigration.
16:16Et on voit bien
16:17que les Français
16:19ont choisi.
16:21– L'autre groupe ?
16:22– Oui,
16:23dans les sondages,
16:24c'est le dernier Rodoxa,
16:25celui qui est sorti
16:27à 17h.
16:2740%
16:30des Français
16:31souhaitent que,
16:33hors législative,
16:35souhaitent que
16:36Emmanuel Macron
16:37appelle à Matignon
16:38un membre du RN.
16:40– Du RN.
16:41– 40%.
16:42– D'accord.
16:43– Est-ce que les gens,
16:44est-ce que,
16:45à Paris,
16:46dans les...
16:46J'aurais indigné tout à l'heure,
16:48est-ce que les gens
16:48ont compris
16:49ce qui est en train
16:49de se passer ?
16:50Est-ce que les gens
16:50ont compris
16:51qu'il y a une vague
16:51comme ça qui monte
16:52et qui sera,
16:54à mon sens,
16:55qui submergera tout ?
16:56Alors,
16:56est-ce que ça va se faire
16:57avant ou après
16:58le mandat d'Emmanuel Macron ?
17:00Je n'en sais rien.
17:02Mais ça paraît
17:03tellement évident
17:04et là,
17:04on est toujours
17:04en train
17:05de discuter
17:06du sexe des anges.
17:09– Et l'éventuelle
17:10nomination de Jean-Denis
17:11dans les prochains jours
17:13n'aurait aucun sens ?
17:14– Non,
17:14mais il la refusera,
17:15je pense,
17:15puisqu'il n'aura pas
17:15les moyens de sa politique.
17:17Donc,
17:17je ne sais rien,
17:17moi,
17:17je ne suis pas non plus...
17:19– Non,
17:19et puis Marine Le Pen
17:20n'en a pas,
17:21il n'y a pas intérêt
17:21parce que soit il se plante,
17:23c'est mauvais pour l'ERN,
17:24soit il réussit,
17:25c'est mauvais pour elle.
17:26– Et puis surtout,
17:27là,
17:27il aurait les mêmes instruments
17:28en main
17:29que tous ceux qui se font...
17:30– Il serait censuré,
17:31surtout Jean-Pierre.
17:32– Il y a une hypothèse,
17:33il y a une hypothèse
17:34qui peut peut-être
17:36être un peu étudiée
17:37parce que ça n'a pas été fait
17:38et que ce serait bien,
17:40me semble-t-il,
17:41dans la pensée politique
17:43d'Emmanuel Macron,
17:45c'est le gouvernement technocratique.
17:48– Ah,
17:48les experts.
17:50– Non,
17:50– C'est la moins pire
17:51des souleurs.
17:51– C'est-à-dire ?
17:52– On en a connu
17:53des ministres experts
17:54qui politiquement...
17:56– Que des hommes gris.
17:57– Et des femmes.
17:58– Merci.
17:59– Les hommes gris.
18:01Elle ne porte même plus
18:02de taille rose.
18:02Mais pourquoi je dis ça ?
18:05Parce que dans le même sondage,
18:06l'idée d'un gouvernement
18:08avec des personnalités
18:09tout à fait inconnues
18:11emporte presque une majorité.
18:12Ce n'est qu'un sondage,
18:13mais ce n'est pas inintéressant.
18:14– Oui, d'accord.
18:15– Et donc des gens
18:15que vous ne connaissez pas,
18:16vous avez un peu de mal
18:17à les détester,
18:18à manifester deux jours après
18:19ou trois jours après.
18:20– Non, mais moi,
18:20j'ai proposé ça.
18:21– Oui,
18:22c'est que ça,
18:23j'ai proposé ça.
18:24Mais jusqu'à la présidentielle.
18:25Jusqu'à la présidentielle
18:26où là,
18:26on débat sur les problèmes
18:27du fond,
18:29mais on hésite
18:29d'essayer de réaliser
18:30la quadrature du cercle
18:31qui n'arrivera pas
18:32de toute manière.
18:33Parce que pour moi,
18:34sincèrement,
18:35c'est la solution politique
18:36la plus raisonnable.
18:38C'est un ministère technique
18:39et qui, pour le coup,
18:41n'hésite pas
18:43à utiliser le 49.3.
18:44Voilà, voilà.
18:45Parce qu'on les engueillera,
18:46mais comme on ne sait pas
18:47qui c'est.
18:47– Nous sommes d'accord.
18:48– Voilà.
18:48Et peut-être aucun élu.
18:50Alors, aucun élu.
18:52Et devant,
18:53un parlement,
18:54lui,
18:54entièrement, évidemment.
18:55– Donc que de la société civile ?
18:56– Non, non, pas de la société civile.
18:57– Technique.
18:58– Technique.
18:58– Technique.
18:59– Technique.
18:59– Il me paraîtra...
19:00– Il gère les affaires courantes, toi.
19:01– Oui, mais je pense qu'on ne sait pas du tout
19:03dans notre culture politique.
19:04L'Italie, je le disais,
19:06a eu une certaine expérience
19:08de ce genre de situation.
19:09S'en est accommodée
19:10plutôt bien
19:11à plusieurs reprises.
19:12– La Belgique n'a pas eu
19:13pendant deux mois.
19:13– Mais dans une assemblée
19:15comme la nôtre,
19:16je pense qu'elle sera confrontée
19:17à une hostilité
19:18d'une grande partie de l'Assemblée,
19:19même avec les armes constitutionnelles
19:21que vous décrivez.
19:22Je ne suis pas sûr
19:22qu'un tel sénage...
19:24– Moi, je ne suis pas
19:25dans les secrets de l'Élysée,
19:27il y a bien longtemps.
19:30Voilà, c'est une pose,
19:31je ne savais pas
19:31que vous l'aviez évoquée,
19:32pardon, j'étais arrivée,
19:33vous l'aviez évoquée tout à l'heure.
19:37À un moment donné,
19:37il va falloir trouver une sortie
19:38parce que je ne pense pas
19:40que même s'il l'a évoquée,
19:43je ne suis pas certain
19:43que le président de la République
19:45ait envie de dissoudre.
19:46– Catherine, Emmanuel Macron
19:47est sous pression aujourd'hui.
19:49Est-ce que c'est lui
19:50qui est en première ligne
19:50si François Bayrou-Rousseau
19:52– Je ne sais pas
19:53ce qu'il pense aujourd'hui.
19:55Il pensait être tranquille,
19:57il a apporté tout son soutien
19:58à son compagnon de route.
20:01Dans le fond,
20:02le Premier ministre
20:05était son bouclier.
20:07Or, tout d'un coup,
20:07c'est le bouclier qui disparaît.
20:09S'il s'en va,
20:10et dans le fond,
20:11il ne s'entendait pas bien
20:12parce que François Bayrou
20:14est quelqu'un
20:14qui a un caractère difficile.
20:16Et c'est vrai que
20:17ceux, la famille gaulliste
20:20qu'il a connue,
20:20Jacques Chirac,
20:21et après Nicolas Sarkozy,
20:24c'est que c'est quelqu'un
20:24qui est un allié difficile,
20:26pas du tout un allié même,
20:27mais quelqu'un de très malveillant.
20:28Donc, il a laissé de mauvais souvenirs
20:30à toute cette partie-là.
20:31Et donc, au président aussi.
20:33Et là, il était pratique malgré tout.
20:37Et il pensait que justement,
20:39parce que son côté vendeur de chevaux
20:42sur les marchés l'amenait à avoir une politique,
20:44une approche différente avec les gens.
20:46Et justement, parce qu'il avait cette aptitude
20:48des marchés, moi, je trouve
20:49qu'il a assez peu marchandé pendant l'été
20:51et en disant qu'ils étaient en vacances,
20:53que c'était pas le moment.
20:54Et là, il a sorti deux mesures
20:57qui ont mis évidemment les Français hors d'eux
21:00et donc les politiques ont suivi.
21:02Là, je trouve qu'il a mis,
21:03quelque part, la charrue avant les bœufs.
21:05Ce discours était formidable.
21:08Son discours, lundi, c'était formidable.
21:12Le constat était bien.
21:13Il parlait bien.
21:14Il avait des prompteurs.
21:15Il était enfin un professionnel de la politique.
21:17Mais là, il a pêché par un discours
21:20qui a mis tout le mois d'août
21:21les Français contre lui.
21:25Est-ce qu'il n'a pas envoyé des ballons d'essai ?
21:27Oui, oui, mais les ballons ont éclaté.
21:32C'est devenu tellement...
21:33Non, mais c'est devenu tellement que...
21:36Écoutez, s'il veut avoir, me semble-t-il,
21:39c'est une question d'analyse,
21:40s'il veut avoir une chance
21:42d'obtenir suffisamment d'abstention
21:43pour survivre politiquement,
21:46il va falloir qu'il lâche les choses.
21:47Et donc, il va, à mon avis,
21:49lâcher ce qu'il y a le plus...
21:51Il jour feriait, il jour feriait.
21:52D'ailleurs, il a déjà laissé entendre
21:55qu'il pourrait lâcher.
21:57Et que taxer les hauts revenus.
21:59Là, c'est les deux choses pour...
22:00Là, ils ont l'habitude.
22:02Un petit geste pour la gauche.
22:03Bon, donc, rien n'est fait.
22:05Non, je trouve que...
22:07Comme il a, le feuilleton est relancé Camille.
22:08Les commentateurs et les médias...
22:11Manque de finesse.
22:14La politique, c'est un art.
22:15Sous-estime.
22:17Sous-estime.
22:17Alors, il sous-estime Bayrou, oui.
22:18En plus, il met un peu du sien pour ça.
22:21Mais, il faut le dire.
22:24Mais, voilà, c'est un vrai négociateur.
22:27Moi, je vous dis, je l'ai vu.
22:28On était jusqu'à 4h du matin.
22:30Enfin, j'étais jeune.
22:31Avec l'UNEF, l'UNEF-ID.
22:34À côté...
22:35Aujourd'hui, ils sont chez Mélenchon.
22:37Ils ont vieilli, comme moi.
22:38Donc, j'ai quand même vu sa capacité.
22:41Vous vous souvenez où il a affronté, en 95,
22:43le grand mouvement étudiant,
22:44quand c'était le Patekès, quand j'ai eu le paie.
22:46Enfin, passons.
22:47Et donc, et que tout allait tout partait à volo.
22:49Donc, voilà, il a cette capacité.
22:52Ensuite, on verra bien.
22:53Peut-être que je me trompe.
22:55Et de toute façon, ça ne sera pas la prochaine.
22:56Vous reviendrez le 8.
22:57Je vous invite le 8 septembre,
22:59j'irai me cacher.
23:00Non.
23:00Et comment va la Reine du Labyrinthe,
23:02votre merveilleux livre sur la vérité,
23:04sur la fière du collier ?
23:05Il se...
23:05Vos éditions Robert Laffont.
23:06Il se vend très bien.
23:08Et puis, voilà.
23:08Vous savez, je vais vous dire,
23:09c'est terrible.
23:10C'est terrible.
23:11Parce que je pense à mes éditeurs,
23:12je pense à tous ceux qui sortent un livre.
23:14Je n'aimerais pas être dans la rentrée littéraire.
23:16Ah, parce que ce n'est pas le bon moment.
23:18Ben non.
23:18Ah non.
23:19C'est obstrué par l'actualité politique.
23:20C'est l'actualité politique va tout...
23:22Bon.
23:22Et puis, l'anxiété, l'instabilité.
23:25Vous savez, l'édition et le cinéma,
23:27ce sont les deux premières...
23:29La lecture et le cinéma,
23:30les deux premières dépenses
23:31sur lesquelles les Français...
23:32Et après, il y a la restauration.
23:33Sur lesquelles les Français ronnent
23:34quand ils sont paniqués.
23:35Donc, je suis assez heureux
23:37qu'on livre sa sortie il y a un an.
23:39Eh bien, merci beaucoup à vous tous.
23:40Merci Catherine et Guillaume Perrault,
23:42Eric Nolot, Sarah Salman et Camille Pascal.
23:44Merci à vous.
23:45Dans un instant,
23:45Pierre Deville,
23:46nos soeurs européens,
23:46Christine Kelly sur CNews.
23:48Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
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