- il y a 3 mois
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00:01Bonjour à tous, bienvenue sur Europe 1. Christine, qu'éliez-vous votre rendez-vous quotidien pour commenter toute l'actualité ensemble avec le duo de la mi-journée ?
00:09Bonjour, Gabrielle Cluzel en bleu aujourd'hui.
00:13Bonjour, Eric Tegner en rose aujourd'hui. Ça va ?
00:17Je vous avais promis de mettre plus de couleurs, j'étais venu en grigère.
00:21Gabrielle m'a mis au défi d'être originel alors que je suis un homme.
00:24Je regarde les chaussettes.
00:26Je précise, c'est que la chemise rose, le costume il est bleu.
00:28Le costume il est bleu. En tout cas, tout le monde est souriant sur le plateau, dans le studio d'Europe 1 aujourd'hui.
00:34Un plaisir, comme chaque jour, d'être en compagnie de Géraldine Hamon.
00:38Comment ça va Géraldine ? La rentrée se prépare et tout ?
00:41La rentrée se prépare.
00:41On va en parler aujourd'hui.
00:42Les fournitures sont achetées en tout cas.
00:45Depuis le mois de juillet.
00:46Quelle organisation.
00:47Moi j'anticipe. C'est moins cher en même temps.
00:49Les prix sont moins cher.
00:50Absolument d'accord.
00:51Il y a des promos.
00:51Moi, dès juillet, je commence à acheter.
00:53Voilà, exactement.
00:54Quand il y a des soldes, les petits t-shirts blancs et tout, les sous-vêtements, j'achète.
00:59Exactement.
01:00Longtemps à l'avance pour ne pas être prise au dépourvu quand la bise fut venue.
01:04Fabrice, la fuite, réalisateur.
01:06Comment il va Fabrice ?
01:07Présent, bien et vous-même ?
01:08Comment ça va ?
01:09Comment ça va ?
01:10C'est pas mal ça ?
01:12Après le zouk et tout, ça fait du bien.
01:15William Torzek, le rédacteur en chef qui est tombé du lit ce matin.
01:18Qu'est-ce que vous est arrivé ?
01:19Il est tombé du lit.
01:21Il a trop dormi.
01:22C'est ça, on dort trop, on veut trop dormir.
01:24On a un invité en régie, c'est Marc Menand, qui est venu nous faire un petit coucou.
01:28On est content de savoir qu'il est là.
01:30Merci beaucoup.
01:31En tout cas, au standard, Shannon et Romane attendent vos appels.
01:34Au 01 80 20 39 21, appelez-nous, chers auditeurs, le numéro est non surtaxé.
01:40Non surtaxé, nous parlerons de l'école.
01:42À quelques jours de la rentrée des classes, vous êtes nombreux à déplorer une baisse généralisée du niveau des élèves.
01:47L'école n'est plus un sanctuaire de l'apprentissage, mais qui devient aussi un endroit violent,
01:51où il est de plus en plus difficile d'étudier, d'apprendre dans de bonnes conditions.
01:55Je recevrai à midi Augustin Yvan, responsable du développement de la Fondation pour l'école.
02:00Alors, il a sorti une analyse, un dossier de presse.
02:03On en parlera, Gabriel et Eric, bien sûr.
02:06En exclusivité pour Europe 1, on en parlera dans un instant.
02:10On parlera aussi de vos idées pour sauver l'école.
02:13Que faut-il faire pour sauver l'école ?
02:14Quelles mesures prendre rapidement ?
02:16N'hésitez pas à appeler Géraldine au 01-80-20...
02:2139-21 !
02:22On ne m'appelle pas directement d'Appel-Lest-39 !
02:24Géraldine, plutôt Shannon, effectivement.
02:26Et puis, nous allons commenter, effectivement, l'actualité politique.
02:29François Bayrou s'est exprimé hier, on a tenté de comprendre ce qu'il voulait dire.
02:33J'avoue qu'on cherche encore, mais on va essayer de comprendre ce qui se passe dans sa tête et dans ses mots.
02:38C'est pour ça que nous avons invité Henri Guénaud, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, pour nous aider à y voir plus clair.
02:45Et je vais oser vous poser une question taboue, une question que tout le monde se pose sur le bout des lèvres.
02:51On ne la pose jamais à l'antenne, on se le dit entre nous.
02:54Est-ce qu'avec tout ce qui se passe, crise politique, crise économique, crise budgétaire, tout ce qu'on veut, crise de régime,
03:00est-ce qu'il faut quitter la France ?
03:03C'est parti, appelez-nous 01-80-20-39-21.
03:06Bonjour Gabrielle Cluzel, vous avez entendu François Bayrou hier, qu'est-ce qu'il vous a évoqué ?
03:20Il a été plus clair selon vous ? Il vous a rassuré ?
03:24Alors écoutez, moi je ne crois pas qu'il ait été plus clair.
03:28Je vais vous dire mon inquiétude, c'est que je trouve qu'aujourd'hui il cherche des boucs émissaires.
03:33Parce que d'une certaine façon il veut se dédouaner, vous savez c'est quand même, on ne sait pas lui faire offense que de dire que c'est un vieux briscard de la politique.
03:42Et donc il a accompagné ses dernières années politiques et il cherche des coupables qui ne seraient pas finalement ceux qui nous ont gouvernés, ceux qui ont fait les choix de gouvernement.
03:54Et moi j'ai été très frappée. Alors certains ont vu ça comme du panache, de la lucidité.
03:59Moi j'ai vu ça comme une manœuvre de sa façon de stigmatiser les boomers, c'est-à-dire les retraités.
04:04Vous savez aujourd'hui c'est une petite musique qui monte.
04:06Je l'ai déjà dit à cette antenne, je crois qu'il est vraiment extrêmement important d'être vigilant.
04:10Parce qu'on est en train de dire, les grands coupables ce sont les retraités.
04:13Mais les retraités ils ont joué le jeu.
04:15Les retraités ils n'ont pas triché.
04:18Les retraités ils ont travaillé parfois plus longtemps que les autres.
04:21Et les retraités ils aident leurs enfants.
04:23Je vous renvoie un appel qu'il y a eu il y a deux jours.
04:24J'ai été très frappée, je crois que c'était Isabelle, qui disait
04:26« Bah moi ma fille s'est retrouvée forcée de fermer son cabinet d'esthéticienne.
04:31Eh bien elle ne pouvait plus payer les URSAF, la facture.
04:33C'est les parents qui l'ont aidée. »
04:35Donc si les gens croient qu'en appauvrissant les retraités,
04:38compte tenu du mailstrome de redistribution,
04:41l'argent va revenir aux enfants et aux petits-enfants,
04:42ils se fourrent le doigt dans l'œil jusqu'à l'homoplate.
04:44Oh la la la, les en femmes, Gabriel Cluzet sur Europe 1.
04:48Mais je vous rejoins parfaitement parce que j'ai l'impression qu'on cherche un coupable.
04:51Sauf le gouvernement.
04:53Eric Tegner est dans un instant notre invité spécial.
04:55Alors moi ça m'a beaucoup amusé parce que c'est la première fois que je voyais un boomer
04:58critiquer les boomers parce qu'en attendant François Bayrou,
05:01il est quand même à peu près dans cette génération-là.
05:03Il profite d'énormément davantage, il n'a jamais travaillé dans le privé,
05:06il vit sur l'argent public depuis près d'une quarantaine d'années.
05:09Quand il partira à la retraite, certainement le 9 septembre, il aura beaucoup d'avantages
05:13qui vont lui être induits.
05:14Certainement des avantages dus au fait qu'il ait été Premier ministre pendant quelques mois
05:17alors que lui-même pourra le dire, il n'aura rien fait.
05:20J'ai envie de lui proposer comme première mesure d'économie,
05:22c'est de déclarer au moment de sa démission qu'il refusera absolument tous les avantages.
05:26Au moins ça fera quelques petites économies.
05:28Mais vous savez, en plus c'est d'autant plus étonnant que François Bayrou,
05:31lors de ses réformes, n'a absolument pas abordé la question des retraites.
05:34C'est ça la démagogie.
05:35Et surtout, moi j'ai la sensation que François Bayrou ne comprend pas pourquoi il a été nommé Premier ministre.
05:39Il a été nommé Premier ministre pour être là, dans un cadre où il n'y avait pas de majorité,
05:43où il devait dialoguer avec les gens.
05:45Et là, il se comporte comme quelqu'un qui était arrivé pour légitimité.
05:48Vous êtes en train de me dire, Gabriel et Eric, en direct là sur Europe 1, 11h40,
05:54que vous avez entendu François Bayrou hier soir et il ne vous a pas du tout convaincu.
05:59Ah oui, je l'ai entendu, je ne l'ai pas forcément compris, je n'ai pas été convaincu.
06:02Et je rejoins ce que dit Gabriel, il est simplement en train de chercher une porte de sortie.
06:05Mais là où il se trompe, c'est qu'il croit vraiment que le 9 septembre,
06:08des gens vont aller dans la rue et vont dire, il faut Bayrou 2027.
06:12Voilà, il faut Bayrou 2027.
06:13Je ne sais pas s'il est accompagné en ce moment d'une équipe de télévision
06:16pour faire un documentaire Netflix autour de lui,
06:18ou s'il va sortir un livre au mois de janvier prochain.
06:20Ce que font en règle générale les responsables politiques qui n'ont rien fait pendant 40 ans,
06:23une fois qu'ils quittent leur poste à responsabilité, vous savez,
06:26ils vous expliquent ce qu'il fallait faire.
06:27Encore une fois, François Bayrou, depuis 2017, c'est lui qui a fait élire Emmanuel Macron.
06:32Pas qu'une nouvelle dissolution nous permettrait, je cite, d'avoir une stabilité.
06:36Le Premier ministre est devant le MEDEF cet après-midi.
06:39Alors, comme vous disiez, on parlait des boomers, taxer les riches, taxer ceux qui travaillent,
06:42taxer les entreprises.
06:43On va se poser beaucoup de questions que tout le monde se pose.
06:46N'hésitez pas à nous appeler au standard d'Europe 1, 01, 80, 20, 39, 21.
06:50Cette situation préoccupante vous pousserait-elle à vouloir quitter la France ?
06:54On marque une pause et on reçoit Henri Gué.
06:56En deux, vous êtes bien avec Christine Kelly sur Europe 1.
06:59La pause, je donne un instant, le temps de vous rappeler que cette année,
07:02la grande famille Europe 1 a fait sa rentrée lundi.
07:04Et tous les soirs, 7 jours sous 7, de 19h à 21h,
07:07vous retrouvez Europe 1 Soir, présenté par Pierre Devineau du lundi au jeudi
07:11et par Stéphanie Demiouru du vendredi au dimanche.
07:14Europe 1 Soir, c'est deux heures d'actualité pour préciser, décrypter
07:17et débattre de l'information de la journée avec des invités et des voix d'Europe 1.
07:20Alors, rendez-vous ce soir de 19h à 21h sur Europe 1, la radio libre.
07:24Henri Gué nous est avec nous, bonjour Henri Gué nous, on va parler avec vous
07:28de la chute du gouvernement et de ce qu'elle révèle.
07:31Mais d'abord, une question, faut-il quitter la France ?
07:37Bon d'abord, bonjour.
07:38Oui, bonjour.
07:39On se parle franchement, on se parle franchement.
07:41Non mais moi, c'est une question que je ne peux même pas concevoir.
07:45Moi, arrêtez-vous, vous faites semblant, monsieur.
07:47Pas du tout.
07:48Un, parce que j'y suis viscéralement, charnellement attaché.
07:51Voilà, c'est impensable.
07:54Alors, je pourrais partir en exil deux ou trois ans à Londres
07:56pour organiser la résistance, ça peut-être,
08:00mais quitter la France, ce serait me quitter moi-même.
08:04Donc, vous êtes dans le Titanic qui coule
08:05et les résistants qui coulent avec le Titanic.
08:07Vous ne résistez pas en général, sauf quand vous faites la France libre
08:10pendant la Seconde Guerre mondiale,
08:12vous ne résistez pas en allant vous reposer en Floride.
08:15Et puis, regardez autour de vous.
08:19Regardez les autres pays développés, les autres pays occidentaux,
08:21tous ceux qui avaient fait des politiques extraordinaires.
08:25Je me souviens, par exemple, de la Nouvelle-Zélande.
08:26La Nouvelle-Zélande, c'était le modèle de ce qu'il fallait faire.
08:28Aujourd'hui, la fuite des cerveaux,
08:34la fuite des citoyens vers d'autres pays,
08:39notamment l'Australie et la Nouvelle-Zélande,
08:41elle est devenue une préoccupation, une angoisse majeure pour ce pays,
08:44qui est un tout petit pays de 5 millions et quelques habitants.
08:46Vous me parlez de la Nouvelle-Zélande, parlons de l'Italie,
08:49parlons du Portugal, parlons de l'Espagne.
08:51Je suis sûre que vous avez des amis chefs d'entreprise
08:53qui vont s'installer en Italie.
08:54Ce n'est pas une blague.
08:56Si, si, si.
08:56Non, non, Henri Guileneau, vraiment, lorsqu'on parle autour de soi,
08:59on les entend, ces chefs d'entreprise,
09:01ou bien même des...
09:02Il y a une différence entre le chef d'entreprise
09:04qui cherche un droit et qui peut gagner plus d'argent,
09:07et puis le citoyen.
09:09J'en connais, qui cherche à mettre une petite papatte à l'étranger,
09:12parce qu'ils ont peur,
09:13et la situation aujourd'hui fait peur et cristallise.
09:17Alors, qu'est-ce qu'elle révèle, selon vous, cette éventuelle ?
09:20Vous avez un peu la situation allemande vous fait envie,
09:23la situation anglaise vous fait envie,
09:24l'état de la société...
09:25Le PIB de l'Italie nous a dépassé.
09:27Oui, mais ça, c'est tout ça.
09:29Il y a plein de chefs d'entreprise qui vont là-bas,
09:30il y en a plein qui vont au Portugal.
09:32Non, pas tant que ça, non.
09:33Si, si, si, si.
09:34En Espagne, les charges sociales sont deux fois moins élevées
09:38qu'en France pour les entreprises, par exemple.
09:40Les retraités vont partir en Espagne.
09:43Non, mais les retraités vont en Espagne
09:44parce qu'ils profitent des pensions qu'ils ont acquises en France
09:49pour aller vivre dans un pays
09:50où le niveau de vie est un peu moins élevé
09:54et le coût de la vie est un peu moins élevé.
09:56Bon, voilà.
09:57J'ai beaucoup de questions à vous poser,
09:59mais Didier en a une.
10:00Didier, il appelle de Metz.
10:02Bonjour Didier, vous êtes à la retraite bientôt.
10:05Et vous ?
10:06Oui, tout à fait.
10:07Qu'est-ce que vous avez envie de répondre à ma question ?
10:09Voilà, je...
10:11Qu'est-ce que vous avez fait ?
10:11Moi, je vis sur la France.
10:12Je vis sur la France.
10:13Au mois de novembre, je vais déjà au Vietnam
10:15pendant à peu près un mois
10:17pour préparer ma retraite.
10:19parce que, non, j'en ai absolument ras-le-bol
10:23de payer des taxes, de payer des impôts.
10:25Donc, j'ai décidé de vendre ma demeure
10:27alors que ça fait 30 ans que j'ai construit.
10:31J'ai payé toutes mes taxes en France.
10:34Qu'est-ce que vous faisiez dans la vie, Didier ?
10:37Alors, moi, je suis ingénieur en électricité,
10:39en maintenance industrielle.
10:41D'accord ?
10:42Je suis responsable, d'accord,
10:44d'une entreprise dans la maintenance.
10:47J'ai travaillé au Luxembourg.
10:50Déjà, dans les années
10:51où ils ont sorti
10:53le
10:53CIG RBS.
10:58Au Luxembourg,
10:59ils nous ont dit,
11:01d'accord, mes collègues, à l'époque,
11:03ils nous ont dit,
11:04en France, ça va être la révolution.
11:06Vous allez être dans la rue,
11:07vous allez pousser des violentes monumentales,
11:09ça va être la grève générale.
11:10Mais non, c'est passif.
11:12Didier, pourquoi vous avez choisi le Vietnam ?
11:15Parce que c'est beaucoup moins cher,
11:17il n'y a pas de taxes, d'accord ?
11:18La vie est beaucoup plus simple là-bas.
11:22Et vous êtes prêts à devenir un immigré là-bas, en fait ?
11:25Ah oui, tout à fait.
11:26Pour faire la situation catastrophique de la France.
11:29Moi, ça change,
11:30parce que j'en ai absolument marre
11:32de payer pour, moi,
11:34classe moyenne,
11:36enfin,
11:37je gagne bien ma vie,
11:39d'accord ?
11:39Je suis à plus de 5000 euros,
11:42d'accord ?
11:42De revenus par mois.
11:43Mais vous êtes un super-miche, hein ?
11:46Non, je ne peux pas dire.
11:47En tout cas, vous faites partie
11:48de ceux qu'on a envie de taxer.
11:50Oui, je suis trop taxé.
11:52Je suis désolé.
11:53J'en ai marre de payer,
11:55d'accord ?
11:55Et derrière, je n'ai pas...
11:57Et vous partez en famille, seul, Didier, pardon ?
12:00Non, je pars avec ma famille, avec ma femme.
12:02Mes enfants sont grands, d'accord ?
12:04Maintenant, mes enfants,
12:05ils font leur vie,
12:08et je pars avec ma femme, ma femme.
12:09Je vends ma demeure, d'accord ?
12:12Et je m'en vais,
12:13et j'achète au Vietnam.
12:15Là, on y va au mois de novembre,
12:17et je m'en vais.
12:18Alors, vous voyez en régéno...
12:19Merci, Didier.
12:20Vous voyez en régéno,
12:21ce sont des...
12:22C'est ça.
12:23Moi, c'est ce que j'entends.
12:24Et j'ai l'impression
12:25que personne n'en parle.
12:26Cette petite musique de
12:28« Dès que je suis à la retraite,
12:29je quitte la France ».
12:30Cette petite musique de
12:31« Je commence déjà à préparer ma sortie ».
12:34Pourquoi ?
12:35Parce qu'on voit François Bayrou,
12:37là, notre Premier ministre,
12:39en train de dresser
12:42non seulement une situation catastrophique
12:44de la France,
12:45mais en plus,
12:45pas de solution.
12:46La solution, c'est moi,
12:48je pars.
12:48Votez pour moi ou je pars ?
12:50Donc, qu'est-ce qu'elle révèle,
12:52vous, ancien conseiller spécial
12:53de Nicolas Sarkozy,
12:54cette chute du gouvernement ?
12:56Avant de ça,
12:58j'ai été aussi commissaire général
12:59au plan.
13:01Autant où il existait vraiment
13:03un commissariat du plan,
13:05et pas l'espèce de bidule
13:06qu'on a inventé une fois de plus
13:08pour faire semblant,
13:08qu'on a réinventé
13:09pour faire semblant
13:10avant de l'avoir détruit.
13:12Alors, je veux dire,
13:13on va laisser de côté
13:14le problème de l'émigration
13:17massive vers le Vietnam
13:18de tous ceux qui en ont marre
13:20de payer des impôts en France.
13:21Oui, mais n'attendez pas
13:24en ridicule,
13:24notre petit Didier en ligne.
13:25Non, c'est pas ça.
13:26Elle n'est pas massive.
13:27On entend beaucoup cette petite voix.
13:28On peut trouver des gens
13:29qui vont effectivement
13:30aller au Maroc,
13:31d'autres en Espagne,
13:32d'autres en...
13:33Oui, mais ils sont
13:33de plus en plus nombreux,
13:34j'ai l'impression.
13:35L'émigration massive des Français,
13:36elle est avérée
13:37par aucun chiffre.
13:38Il faut arrêter.
13:39Il y a des gens
13:40qui s'en vont, très bien.
13:41Il dit,
13:41sauf si ça change,
13:43mais que faisons-nous
13:44pour que ça change ?
13:45Voilà, si chacun se dit,
13:47en tout cas,
13:47ceux qui pourraient avoir
13:48une influence
13:49sur le cours des choses,
13:51se disent,
13:51bon, tant pis,
13:52je m'en vais,
13:52très bien, ça ne va pas changer.
13:54Et qu'ils s'en aillent.
13:55Je veux dire, voilà,
13:56mais la question est quand même
13:59de savoir pourquoi
14:00nous avons accepté
14:03tout ce qui s'est passé depuis,
14:06tout ce qui a été décidé
14:06depuis une quarantaine
14:07ou une cinquantaine d'années,
14:09finalement, sans rien faire.
14:10Enfin, c'est...
14:11C'est qui, nous ?
14:12Nous avons accepté.
14:13C'est qui, nous ?
14:13Vous me parlez de François Béroux.
14:14Là, on rentre vraiment
14:15dans le vif du sujet.
14:17Vous savez,
14:18vous disiez tout à l'heure,
14:18qu'est-ce que révèle
14:19la crise actuelle ?
14:21Elle révèle
14:21le dangereux naufrage
14:23des politiciens.
14:25Voilà.
14:25C'est-à-dire que
14:26nous vivons dans un système
14:27où il n'y a plus
14:28d'hommes d'État
14:29ou de femmes d'État.
14:30Il n'y a plus
14:31que des politiciens.
14:32Et ces politiciens
14:33sont en plein naufrage,
14:34comme d'ailleurs
14:35dans toutes les crises graves
14:36que traversait notre pays
14:37ou n'importe quel autre pays.
14:40Voilà.
14:40C'est-à-dire que...
14:40Quelle est la différence
14:41entre un homme d'État
14:42et un politicien ?
14:42Vous savez,
14:43les politiciens d'aujourd'hui.
14:44Et ce que j'entends
14:45quand j'entends
14:45si les ministres,
14:49voire le premier ministre,
14:50hélas,
14:50ou le président de la République,
14:52c'est...
14:52Alors,
14:53ce qui me frappe,
14:54c'est l'impudence.
14:56Ce qui me frappe,
14:57c'est l'inconséquence.
14:59Ce qui me frappe,
15:00c'est l'incompétence.
15:02Voilà.
15:03Ce qui me frappe,
15:04c'est l'irresponsabilité.
15:06Quand on voit un gouvernement
15:08qui est en train
15:09de forger lui-même
15:12une crise,
15:16parce que c'est ça.
15:16Si vous voulez,
15:17si vous venez sur la...
15:18Oui,
15:18il organise lui-même
15:19la stabilité.
15:20Il organise la crise.
15:21Il organise,
15:21il la nourrit.
15:23C'est avant la dissolution.
15:25La France avait certes
15:26un problème de dette,
15:27mais il faut quand même
15:27le remettre à sa place,
15:28le problème de la dette.
15:30La dette,
15:31c'est...
15:31On me dit,
15:31vous me rendez,
15:32on me paye des intérêts.
15:34Les intérêts,
15:35aujourd'hui,
15:35de la dette,
15:36c'est 2% du PIB.
15:37Au début des années 2000,
15:39c'était 3% du PIB.
15:40Et dans l'histoire,
15:41on est monté bien plus haut.
15:42Qu'est-ce que vous êtes
15:43en train de nous dire ?
15:44Le service de la dette
15:45par rapport à la totale
15:47des dépenses publiques,
15:48c'est un des plus faibles
15:49de l'histoire sur deux cercles.
15:50Voilà.
15:50C'est-à-dire qu'on est descendu
15:52il y a quelques années
15:54un peu plus bas,
15:55mais c'est vraiment...
15:56On est dans les eaux
15:57les plus basses.
15:57N'hésitez pas à nous appeler
15:59pour poser des questions
16:00à Henri Guéno sur Europe 1.
16:01Voilà.
16:02C'est préoccupant,
16:03mais il n'y a aucune raison
16:05d'affoler tout le monde.
16:06Ce qui a fait...
16:07D'ailleurs,
16:07la dette,
16:08tous les gens
16:09qui prêtent la France
16:10savaient très bien
16:11qu'on avait 3000,
16:113300 milliards de dettes.
16:13Bon.
16:14Personne ne pensait
16:14que la France
16:15était au bord
16:15du défaut de paiement.
16:19Vous êtes le conseiller
16:20Nicolas Sarkozy
16:21lorsque François Fillon
16:22disait qu'on était
16:22dans un état faillite ?
16:23Oui,
16:23la preuve,
16:24c'était en 2008.
16:25On a fait faillite.
16:26Près de 20 ans plus tard.
16:27On a fait faillite.
16:28On n'est pas loin.
16:29Et on était...
16:30Ah bon ?
16:30Alors,
16:31vous êtes optimiste en fait.
16:32Je ne suis pas optimiste.
16:33Je regarde les...
16:34Franchement,
16:35je regarde les chiffres.
16:36Écoutez d'ailleurs
16:37tous les gens qui...
16:37Donc vous êtes en train
16:38de nous dire
16:38qu'il nous fait du catastrophisme,
16:39François Bayrault.
16:43Et donc,
16:45qu'est-ce qui a fait monter
16:46les taux ?
16:47Ce qui a fait monter
16:48les taux,
16:49la prime de risque,
16:49c'est le risque politique.
16:51C'est le désordre politique
16:53et l'incertitude politique
16:55qu'a introduit
16:55le président de la République
16:56en...
16:57qu'a créé
16:58le président de la République
16:59en décidant
17:01la dissolution.
17:02Et puis,
17:02c'est tous les discours
17:03qui sont devenus fous.
17:04Quand on voit
17:05un ministre des Finances,
17:06même s'il rétropédale
17:07quelques heures après
17:08et vous expliquer
17:08qu'on est au bord
17:09de la mise sous tutelle
17:10du FMI,
17:11on se pince.
17:12Tout ça est un...
17:13mensonge.
17:14Alors,
17:14soit c'est de l'incompétence...
17:15En disant l'averse
17:15l'après-midi.
17:16Soit c'est...
17:16Oui,
17:17parce que ça,
17:18ça a de l'effet.
17:20C'est-à-dire,
17:20ça,
17:20ça conduit à ruiner
17:22la confiance
17:22des marchés
17:24dans la signature
17:25de la France.
17:25Il y a deux choses
17:26qui la ruinent aujourd'hui.
17:27L'instabilité politique
17:28qui nourrissent tous.
17:29On n'avait pas besoin
17:29de faire un 49-3
17:30du temps de Michel Barnier
17:32pour faire passer le budget.
17:33Le budget était rejeté.
17:34On remettait le chantier
17:36sur le tapis.
17:37Enrique Guénaud
17:38est avec nous.
17:39Vous vous rendez compte
17:39de ce qu'on fait
17:40avec la question de confiance ?
17:42On met tout le monde
17:43au pied du mur.
17:44Non,
17:44le Rassemblement National
17:45ne peut pas voter la confiance.
17:47Non,
17:47le Parti Socialiste
17:48ne peut pas voter la confiance.
17:49Ils ont des électeurs
17:50et leurs électeurs
17:51n'en veulent pas.
17:52Et ça voudrait dire,
17:53ça voudrait dire,
17:53quelle que soit
17:54la rhétorique employée
17:57par le Premier ministre
17:58et son gouvernement,
17:59voter la confiance
17:59voudrait dire
18:00que vous approuvez
18:01sa politique,
18:02que vous approuvez
18:03ses propositions.
18:04Bon,
18:04c'est pas possible.
18:05et je ne comprends même pas
18:06que les Républicains
18:11puissent dire
18:12je vais voter la confiance.
18:13Quant aux Républicains,
18:13on en parlera
18:14dans un instant
18:15puisque c'est aussi
18:15votre ancienne famille politique.
18:18Je rappelle que vous n'êtes pas
18:18décompté
18:19en temps de parole.
18:21J'ai envie d'avoir
18:22votre avis là-dessus.
18:23Merci beaucoup Didier
18:23pour votre témoignage.
18:25Vous disiez que vous partez
18:26bientôt à la retraite
18:27et que vous allez partir
18:27au Vietnam.
18:28On a Brice,
18:2941 ans,
18:29qui nous appelle
18:30de la Rochelle
18:30et qui dit
18:31voilà,
18:31c'est terrible
18:32qu'on en soit arrivé
18:32à cette possibilité.
18:34Brice,
18:34est-ce que vous entendez
18:35ce que dit Henri Guénaud,
18:36ancien conseiller spécial
18:38de Nicolas Sarkozy notamment,
18:39sur ce constat
18:40et il est en train de dire
18:41qu'on est en train
18:42d'agiter les peurs,
18:43que François Bayrou
18:44agite les peurs.
18:45Vous êtes d'accord avec lui ?
18:47Écoutez,
18:48je l'écoutais attentivement
18:49à l'instant.
18:49Bonjour à tous.
18:50Bonjour à vous.
18:51Je suis surpris
18:52qu'il soit si positif
18:53malgré tout.
18:54Ça fait quand même
18:54du bien à entendre
18:55mais bon,
18:56je trouve que c'est
18:56un petit peu béat.
18:58Je ne suis pas positif,
18:59je peux vous interrompre une chose.
19:00Je ne suis pas du tout positif.
19:04C'est la situation de son économie,
19:06de sa société.
19:07Ce n'est pas la situation budgétaire
19:11qui est grave.
19:13La situation budgétaire
19:13n'est que le reflet
19:14de la gravité
19:15de la situation économique
19:16et sociale.
19:17Alors,
19:18on va...
19:18Moi,
19:18ce que je voulais...
19:19Pardon.
19:20Brice,
19:21on va vous écouter
19:22dans un instant.
19:23On va marquer une pause
19:24parce que ce que vous dites
19:25est capital.
19:26Vous dites que c'est terrible
19:26qu'on soit arrivé
19:27à cette possibilité.
19:29Comment n'a-t-on pas été capables,
19:31capables de se rendre compte avant
19:33on manque une pause.
19:35On revient avec
19:35Henri Guénaud,
19:36Gabriel Cluzel,
19:37Eric Tenner,
19:38Géraldine Hamon.
19:39On se retrouve tout de suite.
19:40Restez avec nous sur Europe 1.
19:41Et vous,
19:42chers auditeurs,
19:42si vous voulez réagir comme Brice...
19:43Beaucoup de questions.
19:44Et oui,
19:440,1,
19:4580,
19:4520,
19:4530,
19:4639,
19:4720,
19:4720,
19:4720,
19:4720,
19:4720,
19:4720,
19:4820,
19:4820,
19:4820,
19:4820,
19:4820,
19:4820,
19:4920,
19:4920,
19:5020,
19:5020,
19:5120,
19:5120,
19:5220,
19:5320,
19:5320,
19:5420,
19:5520,
19:5620,
19:5720,
19:58Europe 1 de la Fondation pour l'école.
20:01Rentrée scolaire 2025,
20:03délitement du public et essor du privé.
20:05Ouh,
20:05on en parlera.
20:07Et n'hésitez pas à appeler au standard Europe 1,
20:1001,
20:1080,
20:1020,
20:1039,
20:1121,
20:11pour répondre aux questions suivantes.
20:13Que faut-il faire pour sauver l'école ?
20:16Êtes-vous plutôt privé ?
20:17Êtes-vous plutôt public ?
20:18Pour l'instant,
20:19nous sommes avec Henri Guénaud,
20:21ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
20:23Notamment,
20:24nous parlons de la chute du gouvernement,
20:26de ce qu'elle révèle,
20:27de la crise économique,
20:28sociale,
20:28politique.
20:29Il est en train de nous expliquer le dangereux naufrage
20:31des politiciens
20:33avec cette question à la clé,
20:36puisque nous avons beaucoup d'auditeurs
20:37qui nous appellent au standard Europe 1
20:39et qui nous disent qu'avec cette crise économique,
20:41cette crise de régime,
20:42cette crise politique,
20:43cette crise financière,
20:44ils ont un petit pied là pour partir à l'étranger.
20:47Certains veulent quitter la France.
20:49Appelez-nous pour témoigner
20:50si vous avez envie de quitter la France
20:53ou bien si au contraire,
20:54comme Henri Guénaud,
20:55vous croyez en la France.
20:56J'ai vu un tweet d'Éric Zemmour
20:59qui disait que François Bayrou
21:00dit que le plus grand risque serait de ne rien faire
21:02et il dit pour une fois,
21:03il a raison,
21:04alors pourquoi n'a-t-il rien fait depuis 8 mois ?
21:06Le Premier ministre a été étonné
21:08de l'ampleur du rejet
21:10suscité par l'annonce
21:11d'un vote de confiance le 8 septembre.
21:13Il mise encore sur un retournement
21:14de l'opinion pour convaincre les députés.
21:16Vous y croyez, Henri Guénaud ?
21:17Non, pas du tout,
21:18mais il n'y croit pas non plus.
21:19Ou alors,
21:20il a perdu toute compétence politique.
21:24Moi, je ne peux pas imaginer
21:26qu'il ait un instant cru
21:28que ça allait mettre les députés
21:31au pied du mur
21:32et que ça allait les forcer
21:33à voter la confiance.
21:35Ce discours est absurde
21:37puisque tout le monde sait,
21:39encore une fois,
21:39que derrière les partis,
21:40derrière leurs tactiques,
21:42leurs arrières-pensées,
21:43il y a des électeurs.
21:44Voilà, demander au Rassemblement National
21:46de voter la confiance,
21:47c'est lui demander
21:48de violer totalement
21:49les aspirations
21:51de son socle électoral.
21:53C'est-à-dire que
21:53tous les députés vous le diront,
21:55qu'il soit de...
21:55Vous imaginez pour un parti de gauche ?
21:57C'est encore pire.
21:59Vous allez faire adopter...
22:00Vous allez demander
22:01au Parti Socialiste,
22:03il achève de se suicider dans ce cas,
22:05de voter pour ce plan budgétaire
22:08qui en plus est une ânerie économique,
22:10c'est monumental.
22:13Vous disiez tout à l'heure
22:14de laisser les gens
22:14les uns contre les autres.
22:15C'est exactement ce qu'on a fait.
22:16C'est exactement ce qu'on a fait.
22:18En plus, tout le monde joue à ce jeu
22:22et instrumentalise les divisions.
22:23On est aujourd'hui...
22:25Diviser pour mieux régner.
22:27Regardez la droite.
22:28La droite et la gauche,
22:30le centre,
22:30sont d'accord dans le discours
22:32pour dire
22:32que c'est grave,
22:33c'est très grave,
22:34c'est très très grave.
22:35Les Français aussi.
22:36Et donc,
22:37il faut des sacrifices.
22:39Et la droite dit
22:40les sacrifices,
22:41c'est les pauvres qui doivent les faire.
22:43La gauche dit
22:43les sacrifices,
22:44c'est les riches qui doivent les faire.
22:45Salaud de pauvres,
22:46salaud de riches.
22:47Ou bien,
22:48c'est les jeunes qui doivent les faire.
22:49Ou bien,
22:49ce sont les vieux.
22:50On prendrait la diatribe
22:52de Gabriel Cluzel tout à l'heure,
22:54mais que je partage à 100%.
22:56Mais ce n'est pas la seule.
22:57Le bouc émissaire,
22:58ce n'est pas seulement le retraité,
23:00c'est le malade,
23:01c'est le travailleur.
23:01Parce que quand vous faites un jour de carence
23:03à la charge du travailleur,
23:06il n'y a que les travailleurs
23:07qui ont des congés maladie.
23:09Il n'y a que les salariés
23:10qui ont des congés maladie.
23:11Ceux qui cotisent,
23:12ceux qui travaillent,
23:14le Nicolas qui paie.
23:15On va prendre une liste en ligne
23:17dans un instant.
23:17Il n'y a pas de Nicolas,
23:18il n'y a pas de Nicolas.
23:18Il n'y a pas de Nicolas qui payent là.
23:18Oui, il n'y a pas de Nicolas.
23:19C'est leur idée.
23:19Ce ne sont pas tous les prénoms qui paient.
23:22Je ne suis pas d'accord avec vous,
23:23Henri Guénaud.
23:23Pour le centre,
23:24c'est tout le monde doit payer.
23:25Pour le groupe central.
23:27Et les autres,
23:27c'est les pauvres ou les riches.
23:29Et Eric Tegner veut réagir.
23:30N'hésitez pas à nous appeler
23:32au 0182 39 21.
23:33Moi, ce qui me fascine aussi,
23:35c'est que pendant des années,
23:36le Rassemblement National,
23:37on ne voulait pas de leur vote.
23:38Quand le Rassemblement National
23:40allait annoncer
23:41voter pour une loi,
23:41on disait
23:42« Non, surtout ne votez pas avec nous
23:43parce que vous êtes des fascistes.
23:45Il ne faut surtout pas
23:45avoir le saut du Rassemblement National
23:47sur le moindre amendement. »
23:48Et là, d'un coup,
23:49il faudrait que le Rassemblement National
23:51s'inscrive dans la majorité.
23:52Parce que quand on vote la confiance,
23:53on est de facto dans la majorité.
23:55C'est quelque chose d'institutionnel.
23:56Et c'est ça que je trouve
23:57absolument fou quand même.
23:58Et donc, ça devrait quand même
23:59à minima les réveiller
24:00pour les prochaines fois.
24:02Peut-être sortir
24:02lors des entre-deux tours
24:03des législatives ou des présidentielles.
24:05Du coup, du
24:06« Ce sont les chars allemands
24:07qui sont en train de débarquer. »
24:08C'est le retour de Vichy
24:09avec le Rassemblement National.
24:10Vous n'avez pas compris
24:13ce que sont les politiciens.
24:15C'est tout.
24:15C'est qu'au moment des élections,
24:18le Rassemblement National
24:19menace leurs candidats.
24:21Donc, ils font alliance
24:22avec la gauche
24:23et même avec l'EFI.
24:24C'est-à-dire, ils préféreront
24:25un candidat à l'EFI
24:26contre le Rassemblement National
24:30pour pouvoir bénéficier
24:31d'un retrait ailleurs.
24:33Et puis, quand les jeux sont faits
24:36et que l'Assemblée est réunie,
24:37si vous voulez faire une majorité,
24:40vous avez peut-être
24:41une petite chance
24:42de temps en temps
24:42d'avoir un soutien du RN,
24:45mais vous n'en avez aucune
24:46d'avoir un soutien de la gauche
24:47et en particulier de la gauche radicale.
24:49Enrique Guéno, dans tout ce
24:50blue guy,
24:51dans toute cette crise politique.
24:54Et je comprends bien
24:55et j'entends bien
24:55et j'aime bien d'ailleurs
24:56ce que vous dites
24:56sur cette impuissance politique
24:59que vous êtes en train
25:00de nous décrire.
25:01Et qu'est-ce que vous répondez
25:02à Brice ?
25:02L'impuissance, c'est un reniement,
25:03un renoncement, une lâcheté,
25:04tout ce que vous voudrez,
25:05faire un calcul.
25:06Alors, on a Brice en ligne
25:07qui nous appelle de la Rochelle.
25:08Alors, Brice,
25:09vous étiez en train de nous dire
25:10que c'est terrible
25:10qu'on en soit arrivé
25:11à cette possibilité,
25:12c'est-à-dire qu'on ne voit pas
25:13de solution
25:13et on a envie
25:14de quitter la France.
25:15Oui, alors, je ne sais pas
25:16si moi-même,
25:17je partage exactement
25:18l'envie de quitter la France,
25:20mais je suis atterré,
25:21effectivement,
25:21qu'on puisse commencer
25:22à imaginer ça
25:23parce que c'est le jeu
25:23de domino qui risque
25:24d'arriver derrière
25:25et gravissime.
25:26On a des exemples de pays
25:27et il n'y a pas besoin
25:28d'aller à l'autre bout du monde.
25:29En Europe, l'Irlande,
25:31l'Espagne, l'Italie,
25:32le Portugal, la Pologne
25:33ont connu et la Grèce
25:34récemment des émigrations
25:35massives de leur jeunesse.
25:37À chaque fois,
25:37ça succède à des crises économiques
25:39et politiques graves
25:40pour différentes raisons
25:41et ensuite,
25:42ce sont des pays
25:43qui mettent 20-30 ans
25:43à se relever de ça.
25:45Et finalement,
25:46si on ne fait rien,
25:47il y a également
25:47l'autre risque
25:48et c'est le scénario
25:49à l'Argentine
25:49de faire filer les déficits
25:51pendant 30 ans, 40 ans
25:53et de se risquer
25:53de devenir à la fin
25:55obligé de prendre
25:56des décisions ultra sévères
25:58alors qu'on pourrait
25:59en prendre des moins sévères
25:59si on le faisait
26:00de manière anticipée.
26:01Vous travaillez
26:01dans quel secteur, Brice ?
26:03Alors, je suis travaillé
26:03dans la banque
26:04quasiment toute ma vie.
26:06Voilà.
26:06Et aujourd'hui ?
26:06Dans le financement.
26:08Dans tout ce qui est financement.
26:09Et aujourd'hui,
26:09toujours dans le financement,
26:10c'est ça ?
26:11Oui.
26:11À mon compte,
26:12désormais,
26:12mais dans le financement.
26:13Vous travaillez
26:14dans le financement,
26:16vous êtes jeune,
26:17vous avez 41 ans,
26:19vous voyez donc
26:22comment la France
26:22est gérée
26:23et qu'est-ce que ça vous évoque
26:25du coup ?
26:26Je partage quand même
26:28un point de M. Guédé
26:29en l'instant,
26:30c'est le laisser-aller
26:31politique
26:31qui effectivement
26:32est inquiétant.
26:33Je suis papa,
26:33j'ai deux garçons,
26:35je me demande
26:35ce que je vais leur laisser
26:37et je...
26:38Oui,
26:39des fois,
26:39j'ai eu cette idée,
26:40pourquoi pas,
26:41de partir comme beaucoup de gens.
26:44Néanmoins,
26:45néanmoins,
26:45l'avenir,
26:46je le vois flou,
26:47je le vois flou
26:48et j'espère parfois
26:49un sursaut de courage
26:51et de...
26:53patriotisme,
26:54on va dire,
26:55d'un point de vue,
26:55au moins politique et économique
26:56pour relancer la machine.
26:58Parce qu'on ne peut pas vivre
26:5950 ans sur les déficits.
27:00Mais ils viennent de dire
27:01quelque chose de très important.
27:02C'est faire une politique économique,
27:04on n'en fait plus
27:04depuis des décennies en réalité.
27:06Et pour relancer la machine,
27:07il ne s'agit pas de...
27:07Mais pourquoi on n'en fait plus ?
27:09On n'en fait plus
27:09parce que nous sommes gouvernés
27:10par des incompétents
27:11et par des politiciens.
27:13Mais pourquoi est-ce qu'on est gouvernés
27:14par des incompétents ?
27:14Parce que nous les avons élus.
27:16Mais pourquoi est-ce qu'on les a élus ?
27:18Demandez aux Français.
27:19Non mais...
27:19C'est une réalité.
27:21Non mais peut-être qu'il n'y a personne
27:22de bien qui se présente.
27:23Je ne sais pas.
27:24Mais pourquoi il n'y a personne
27:25de bien qui se présente ?
27:26C'est...
27:26Voilà, il y a des périodes.
27:27On est condamnés, c'est pour ça.
27:29Non, on n'est pas condamnés.
27:30On est condamnés.
27:31Mais comment s'en sort ?
27:31Non mais attendez.
27:32Je vais vous dire ce qu'il va se passer.
27:34Très simple, si on continue comme ça.
27:36Ce naufrage, pourquoi il est dangereux
27:37le naufrage des politiciens ?
27:38Parce qu'il n'y a plus que des politiciens
27:40et qu'ils nous mènent droit dans le mur.
27:46Derrière le mur, il y a un abîme de violence.
27:48Et quand vous aurez cet abîme de violence,
27:50il va y avoir un moment où les gens
27:53vont réclamer un retour à l'ordre.
27:55Quel sera le visage de ce retour à l'ordre ?
27:57Voilà la question.
27:58C'est-à-dire, qu'est-ce qui va prendre
27:59la place des politiciens ?
28:00Est-ce que ça sera De Gaulle, Napoléon, etc.
28:03Est-ce que ce sera Hitler, Franco, Mussolini ou Staline ?
28:07Je n'en sais rien.
28:08Ou une religion.
28:08Je ferme la parenthèse.
28:09Ce n'est pas la religion qui remet de l'ordre.
28:12Et la religion, elle a souvent un visage.
28:14Je mets trois points de suspension.
28:15Je laisse les auditeurs d'Europe à réfléchir.
28:17Gabriel Kluzel.
28:18Non, mais moi, je crois qu'on ne peut pas dire
28:19que tous les politiciens soient jetés.
28:21Ce qui est certain, c'est qu'on arrive
28:22au bout d'un système.
28:23Et l'élection d'Emmanuel Macron,
28:25elle a été très révélatrice à cet égard.
28:26C'est-à-dire que ça a été une élection par défaut.
28:29Il a dit, c'était moi ou le chaos.
28:30Et là, François Pérou recommence.
28:32C'est moi ou le chaos.
28:33Ben non, ça ne peut pas être ça.
28:35Mais toujours des élections par défaut.
28:39Face à Marine Le Pen, ça a été la seule dialectique
28:41qui n'avait rien à proposer.
28:43Juste de dire, ça va être horrible,
28:44ça va être le croisement de la bête du Gévaudan
28:47et du monstre du Loch Ness.
28:49Vous ne voulez quand même pas ça.
28:50Voilà, donc Élise et moi.
28:51Ça me paraît complètement délirant comme rhétorique.
28:54Il faut en changer et proposer réellement quelque chose.
28:57Ou laisser faire d'autres si on n'arrive pas à le faire.
28:59Non, mais je voulais répondre quand même,
29:00ce n'est pas possible,
29:00sur le fait de partir, de quitter la France
29:02parce qu'il y a quelque chose qui me choque un peu.
29:04Attendez, Gabriel Cluzel est en colère.
29:06On marque une pause
29:07et on revient avec Gabriel Cluzel sur Europe 1.
29:10A tout de suite.
29:10Et vous pouvez réagir et échanger
29:12avec Christine Kelly sur Europe 1 au 0,
29:131, 80, 20, 39, 21, 12h12.
29:16A tout de suite sur Europe 1.
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