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  • il y a 3 mois
Le Premier ministre François Bayrou s'apprête à vivre une rentrée mouvementée, entre risque de censure et colère sociale. Le texte sur le budget 2026 continue de crisper et diviser.

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Transcription
00:00La République, ça n'est pas vouloir le désordre. La République, c'est l'ordre républicain.
00:03C'est l'ordre républicain qui protège la liberté, parce que quand il y a le désordre, il n'y a plus de liberté d'aller et de venir.
00:09C'est aussi l'ordre républicain qui protège l'égalité, parce que quand il y a le désordre, c'est plus l'égalité, c'est l'inégalité,
00:15c'est la loi de la jungle, c'est la loi du plus fort. Et là encore, la fraternité, ça n'est pas non plus le désordre.
00:22Donc je constate que M. Mélenchon est en train de sortir de ce champ républicain.
00:27Et je voudrais lui dire que les plus modestes, les plus vulnérables, sont toujours les plus touchés par les désordres.
00:32Voilà, Bruno Retailleau, au micro de Lollaba, il évoquait les débordements qu'il y avait eu en marge du festival qu'il y avait eu à Aurillac.
00:38Le droit de grève existe toujours, parce que j'ai une interrogation en entendant Bruno Retailleau.
00:43Si on prend les propos, en l'occurrence ceux de Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il incite les syndicats...
00:48Mais là, il parlait aussi, plus largement, il ciblait la France insoumise, vous savez, ce qui s'est passé, notamment à Aurillac, les débordements qui ont eu lieu après.
00:54Mais quand on entend le désordre, on sent quand même qu'il y a une difficulté pour cette droite-là à simplement accepter qu'il y ait un rapport de force à un certain moment social dans la rue.
01:05Comme à l'Assemblée, globalement, le rapport de force est assez stérile et qu'il n'arrive pas, de toute façon, à pousser grand-chose avant de se prendre un 49-3 dans les dents.
01:13Mais les filles, ce n'est pas le désordre ?
01:15Non, je ne crois pas que ce soit ça. Non, c'est le rapport de force, clairement. C'est peut-être une source de désordre par moment.
01:19Mais je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon soit à la recherche du désordre comme un objectif.
01:22Ça peut être un outil, un moment, mais je crois que son objectif, c'est la conquête du pouvoir.
01:25Alors, moi, je ne me prononce pas sur ce que cherche Jean-Luc Mélenchon.
01:29Je veux simplement répondre à ce qui, dans le propos de Bruno Retailleau, porte sur le fameux 10 septembre, sur l'éventualité de grève générale, de blocage, etc.
01:41Alors, dans l'ordre républicain, il y a le droit de grève, il y a la liberté de protester, il y a la liberté de manifester.
01:47Et ça, ce sont des droits imprescriptibles. Voilà, imprescriptibles. Ça fait partie de l'ordre républicain.
01:52Après, les black blocs, tout ça, c'est un autre problème. C'est un problème d'ordre public.
01:56Ça, c'est condamnable. Ça doit être condamné.
01:58C'est un problème pour le mouvement social, d'ailleurs.
02:00Mais absolument, c'est un problème, mais pour tout le monde.
02:03Et pour la République aussi, c'est-à-dire pour cet ordre républicain dont je parle.
02:06Et je... Comment dire ?
02:09Si vous voulez, le...
02:11C'est extraordinaire, quoi.
02:14Cette position, elle est absolument intenable.
02:19Pour que l'ordre républicain soit respecté.
02:21Pour que les gens n'aient pas envie de descendre dans la rue.
02:23Et pour que, quand ils descendent dans la rue, ils n'aient pas un jour envie de tout casser.
02:27Il faut que, lorsqu'on élabore une politique, lorsqu'on veut la mettre en œuvre,
02:32on tienne compte de cette chose absolument essentielle,
02:35qui est préserver la légitimité du pouvoir politique à décider,
02:38et donc ne jamais violer le consentement.
02:41Je ne parle pas de la recherche du consensus ou de l'adhésion,
02:45mais du consentement.
02:46Gouverner contre le consentement des gens, dans n'importe quel régime,
02:50et en particulier dans une démocratie ou dans un régime républicain,
02:53mais c'est vrai, dans tous les régimes,
02:55c'est prendre le risque de la violence en réponse à l'absence,
02:59au fait qu'on a violé le consentement des gens.
03:03Je précise que, que ce soit les présidents de droite,
03:08ou les présidents de gauche, ou les présidents gaullistes,
03:10depuis le début de la Ve République,
03:12tous, quand ils ont senti que le consentement était menacé,
03:17ils ont fait marche arrière.
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