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[#Journal] Le 19H30 du 24 Août 2025

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00:00Dimanche 24 août 2025, c'est un plaisir d'être en votre compagnie pour le journal de 19h30.
00:21Dans son dernier rapport, la Banque mondiale invite le gouvernement gabonais à assainir avec rigueur son budget.
00:26C'est le titre de ce journal. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, bienvenue.
00:32A l'entame de cette édition, devant la crise énergétique traversée par le Gabon depuis plusieurs mois,
00:37Brescuiter Oligin Gema a annoncé un rajout de 80 mégawatts d'énergie par la société turque Cap Ourship.
00:44Comment faire face au défi persistant des coupures d'électricité dans le grand libre-ville ?
00:50Interrogé sur la question dans le cadre d'une interview exclusive accordée au quotidien de l'Union ce 21 août 2025,
00:55Le président de la République, Brescuiter Oligin Gema, a annoncé que l'entreprise turque Cap Ourship
01:00entend, avec sa centrale flottante, injecter dans le réseau 80 mégawatts supplémentaires dès ce mois d'août 2025.
01:08Selon l'encroît le chef de l'État, le partenaire turque devrait donc plus que doubler sa capacité électrique, passant de 70 à 100 mégawatts.
01:14Pour réduire les coupures d'électricité fréquentes, la société turque Cap Ourship, partenaire de l'État, va augmenter sa puissance,
01:20en passant de 70 à 100 mégawatts au cours de ce mois d'août, doublant ainsi la capacité de production pour la fourniture d'électricité,
01:26a déclaré Brescuiter Oligin Gema.
01:29Il faut dire que chaque été, la rareté de pluie met à rude épreuve les capacités de production des barrages hydroélectriques.
01:34La solution Cap Ourship vient ainsi combler ce besoin.
01:37Mais pour le chef de l'État, il faut envisager la politique énergétique du pays en termes de solutions durables.
01:42C'est pourquoi, lors de cette interview, il a rappelé le prêt récemment accordé par Afexime Bank.
01:47Le Gabon a bénéficié de 3,2 milliards de dollars d'Afexime Bank destinés à la construction de trois centrales énergétiques
01:53qui seront implantées à Libreville, Port-Gentilles et Lambarini, a affirmé Brescuiter Oligin Gema.
01:59Selon Brescuiter Oligin Gema, ce projet devrait permettre de produire 300 mégawatts supplémentaires.
02:04Le président de la République a par ailleurs indiqué qu'en 100 jours, un investissement a été engagé dans le cadre de la modernisation du réseau électrique
02:10et un audit complet a été lancé au sein de la Société d'énergie et d'eau du Gabon afin d'identifier les failles.
02:17En guise d'assurance, le chef de l'État a dit comprendre l'impatience des Gabonais,
02:20mais les a rassurés de sa détermination à apporter des solutions concrètes et durables.
02:25Le gouvernement, à travers la mise en place de la centrale d'achat du Gabon,
02:28a résolu à reprendre le contrôle sur les prix des produits destinés à la consommation dans le pays.
02:34Les détails sont dans cet élément.
02:35Pour freiner la flambée des prix des produits de première nécessité,
02:41le gouvernement a décidé de confier à la centrale d'achat du Gabon, CEAG,
02:46un monopole sur l'importation et la distribution d'une cinquantaine de denrées essentielles.
02:50Une mesure adoptée en Conseil des ministres le 12 août 2025
02:53est présentée par le ministre de l'Économie, Henri-Claude Ollima,
02:57comme un instrument décisif de régulation.
03:00La centrale d'achat deviendra l'unique importateur d'une cinquantaine de produits arrêtés en Conseil des ministres
03:05a affirmé Henri-Claude Ollima le 18 août dernier sur Gabon 24.
03:09Selon lui, cette centralisation mettra un terme aux pratiques spéculatives des commerçants
03:14accusées d'alimenter artificiellement la hausse des prix sur le marché local.
03:19La CEAG aura pour mission d'acheter, stocker et distribuer des produits de grande consommation,
03:25allant des denrées alimentaires aux biens de première nécessité.
03:28En s'arrogeant ce monopole, l'État entend reprendre la main sur une régulation
03:33qui avait jusqu'ici échappé à son contrôle, laissant place à des fluctuations anarchiques des prix.
03:39Il n'est pas question que le pouvoir d'achat des ménages soit continuellement sacrifié
03:42sur le tel de la spéculation, a martelé le ministre d'État.
03:47Avec cette réforme, le gouvernement espère stabiliser durablement les prix,
03:51sécuriser l'approvisionnement et garantir une meilleure accessibilité des produits aux populations.
03:56Une politique qui marque un retour assumé de l'État comme un acteur économique central
04:01dans un secteur aussi sensible que celui de la consommation des ménages.
04:06Reste à savoir si ce monopole étatique, exclusif, saura concilier efficacité logistique
04:11et transparence de gestion, deux défis majeurs pour la réussite de cette initiative
04:16dans un contexte où les attentes sociales sont particulièrement élevées.
04:20Nous vous l'annoncions en titre, la Banque mondiale dans sa note de conjoncture du Gabon 2025
04:24appelle l'État à un assainissement rigoureux de son budget.
04:28Karl Makamba nous en dit plus.
04:31Dans sa note de conjoncture économique publiée en juin 2025,
04:36la Banque mondiale dresse un diagnostic préoccupant de l'économie gabonaise.
04:40L'institution pointe un taux de croissance modeste,
04:43une dépendance excessive aux hydrocarbures
04:45et une diversification insuffisante des activités productives.
04:49Si le pays a enregistré en 2024 un excédent commercial estimé à 36,2% du PIB,
04:56cette performance cache une fragilité structurelle.
04:59Près de 97% des exportations reposent encore sur trois produits,
05:03le pétrole, le manganèse et le bois.
05:05Or, la baisse récente des cours du pétrole a immédiatement révélé la vulnérabilité des finances publiques,
05:12soulignant l'urgence de réformes économiques structurelles.
05:15Le pays mondial révèle que le Gabon a profité en 2024 d'un contexte international
05:20marqué par une hausse de la production pétrolière
05:23et des prix relativement soutenus des matières premières,
05:26dont une progression moyenne de 6,6%.
05:28Cependant, ces gains conjoncturels n'ont pas suffi à masquer la dépendance persistante
05:34à l'égard des hydrocarbures.
05:36Cette situation accroît les déséquilibres macroéconomiques
05:39et met en évidence un besoin de stratégie plus ambitieuse,
05:42de diversification capable de stimuler les secteurs agricoles,
05:46industriels et de services
05:48afin de réduire la vulnérabilité du pays au choc extérieur.
05:52La Banque mondiale met en garde contre une dérive budgétaire préoccupante.
05:56La baisse des recettes pétrolières et une politique de dépenses expansionnistes
06:00ont entraîné une détérioration de la situation budgétaire en 2024,
06:04souligne l'institution.
06:05En effet, les dépenses publiques ont bondi de 24%
06:09tirés par des investissements massifs en infrastructures
06:12et par des mesures sociales telles que l'octroi des bourses
06:15et les subventions au carburant.
06:17Cette orientation a provoqué une bascule inquiétante des comptes publics,
06:21le solde budgétaire passant d'un excédent de 1,8% en 2023
06:25à un déficit de moins de 3,7% du PIB en 2024.
06:30La dette publique a ainsi grimpé de 72,5% du PIB,
06:34franchissant le seuil communautaire de la CEMAC fixé à 70%.
06:39Dans ce contexte, les autorités gabonaises ont tenté de limiter les pressions
06:43en procédant à un paiement anticipé d'un eurobond arrivant à échéance en juin 2025
06:48et à un reprofilage d'une partie de la dette intérieure.
06:51Néanmoins, la Banque mondiale estime que ces ajustements demeurent insuffisants
06:56face aux tensions persistantes sur les finances publiques.
06:59Elle recommande un assainissement budgétaire rigoureux
07:02reposant sur une meilleure maîtrise des dépenses
07:05et un renforcement de la collecte des recettes,
07:07notamment via la numérisation fiscale déjà amorcée.
07:10Selon l'institution, seule une discipline budgétaire crédible
07:14associée à une politique active de diversification
07:17permettra de garantir la viabilité des finances publiques
07:20et de consolider les bases d'une croissance inclusive et durable.
07:26Toujours dans le même ordre d'idées,
07:28le Gabon consacre près de la moitié de ses recettes
07:31à rembourser des dettes plutôt qu'à investir.
07:34Une situation qui met en péril le développement du pays.
07:36Des explications avec Eris Obanga.
07:38Au 31 mars 2025, le Gabon a consacré 700,9 milliards de francs CFA
07:44au remboursement de sa dette,
07:45soit 321,4 milliards de plus qu'un an plus tôt.
07:49Concrètement, sur chaque billet de 1 000 francs CFA
07:51qui entrent dans les caisses de l'État,
07:53près de 500 francs CFA repartent aussitôt vers les créanciers.
07:57Une spirale qui interroge sur la capacité réelle du pays
08:00à financer ses priorités sociales et économiques.
08:04Le dernier bulletin statistique de la dette publique
08:06révèle une progression vertigineuse de 84,7%
08:09en nainant du service de la dette.
08:12Autrement dit, la machine à rembourser tourne à plein régime
08:15au détriment des investissements dans les routes,
08:17les écoles ou les hôpitaux.
08:19Deux sources alimentent ce fardeau.
08:21La dette extérieure qui a coûté 332,2 milliards de francs CFA
08:25au premier trimestre et la dette intérieure,
08:28encore plus lourde avec 368,7 milliards de francs CFA.
08:33La première expose le pays aux variations du dollar
08:35et aux humeurs des marchés financiers internationaux.
08:38La seconde repose principalement sur les OTA émises dans la CEMAC,
08:42souvent à court terme et assorties de taux élevés.
08:45Résultat, le gabon jongle entre le risque de change
08:48et la pression du refinancement permanent.
08:50Autre signe alarmant, le coût des intérêts.
08:53En trois mois, l'État a déboursé 108,5 milliards de francs CFA
08:56pour rémunérer ses créanciers,
08:58contre 79,7 milliards un an plus tôt.
09:01C'est autant de ressources perdues pour l'investissement productif.
09:04Le remboursement du principal reste dominant,
09:06mais la hausse des intérêts reflète un financement de plus en plus onéreux,
09:10conséquence directe du recours accru au marché obligataire,
09:13bien plus exigeant que les prêts concessionnels des institutions multilatérales.
09:18La question de fonds demeure.
09:19Cette dette sert-elle de tremplin pour la croissance
09:22ou enferme-t-elle le pays dans un cercle vicieux ?
09:24Lorsqu'elle finance des infrastructures capables de générer de la richesse,
09:28route, énergie, logistique,
09:30elle peut être un pari gagnant.
09:31Mais si elle sert surtout à combler les déficits courants
09:34ou à payer d'anciennes dettes, elle devient un piège.
09:36Sans projet créateur de revenus,
09:38chaque nouvel emprunt réduit un peu plus les marges de manœuvre de l'État
09:41et rapproche le Gabon d'une dépendance financière inquiétante.
09:45En santé à présent, la chaleur continue de faire des ravages dans le monde.
09:50Face à cela, il est urgent de protéger les employés contre le stress thermique.
09:54Geneviève Doubounou pour les détails.
09:56Un rapport conjoint publié le 22 août 2025
09:59par l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation météorologique mondiale
10:03alerte sur l'ampleur d'une menace croissante.
10:06La chaleur extrême compromet gravement la santé et la productivité des travailleurs.
10:11Intitulé « Climate Change and Workplace Heave Stress »,
10:15ce document met en évidence l'urgence d'agir face à un phénomène
10:18dont la fréquence et l'intensité augmentent sous l'effet du changement climatique.
10:23Selon les données, environ 2,4 milliards de personnes
10:26sont exposées quotidiennement à des températures dangereuses
10:29sur leur lieu de travail.
10:31Cette situation entraînerait chaque année près de 22,85 millions de blessures
10:36liées au stress thermique.
10:38De plus, la productivité mondiale déclinerait 2 à 3 %
10:42pour chaque degré Celsius au-dessus de 20 degrés,
10:46fragilisant les économies et accentuant les inégalités sociales,
10:49notamment dans les régions les plus précaires.
10:52Les pays pauvres et les petites entreprises sont les plus vulnérables,
10:55en particulier les travailleurs informels qui manquent de protection.
10:58Le Dr Jérémy Fawar, sous-directeur général de l'OMS, a rappelé
11:02que le stress thermique a déjà une incidence néfaste sur la santé
11:07et les moyens de subsistance de milliards de travailleuses et de travailleurs,
11:11soulignant la nécessité d'une mobilisation mondiale.
11:14Les risques identifiés vont de la déshydratation à l'hyperthermie
11:17en passant par des troubles rénaux et neurologiques
11:20avec des impacts à long terme sur la santé et la sécurité économique.
11:25Pour y faire face, l'OMS et l'OMM recommandent la mise en place
11:29de plans d'action adaptés, élaborés avec les travailleurs, employeurs et syndicats.
11:34Cela passe par la protection prioritaire des plus vulnérables,
11:37la formation des soignants au diagnostic rapide des coûts de chaleur
11:41et l'intégration de normes thermiques dans le droit du travail.
11:45Protéger les travailleurs face au stress thermique
11:48est désormais une exigence de santé publique, d'équité et de résilience économique.
11:52Passons à la rubrique chiffres et verbatim.
11:55Le chiffre de ce soir est 6 957 milliards de francs CFA.
11:59C'est le total bilan de BGFI Holding Corporation au premier semestre 2025,
12:03en hausse de 17% par rapport au 31 décembre 2024.
12:07La source est un communiqué daté du 15 août 2025.
12:11Le verbatim quant à lui est de Barak Nyare Mba,
12:14fondateur du mouvement citoyen Jolie Debout.
12:16La source CGMT datée du 22 août 2025.
12:19L'état du lieu dit, le trou au marché d'un Jolie
12:23est le symbole parfait de l'incarnation brute de l'échec total de ceux qui nous gouvernent.
12:27C'est le monument érigé de leur incompétence.
12:29Comment en effet qualifier autrement l'incapacité absolue
12:33à accomplir la mission la plus élémentaire d'une municipalité,
12:36assurer la salubrité des lieux de vie ?
12:39C'est sur ces mots que se referme ce journal.
12:41Merci à vous de l'avoir suivi.
12:43Bonne suite des programmes sur CGMT TV.
12:44Bonsoir.
12:50Retrouvez JNT TV sur vos différents réseaux sociaux.

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