Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Tous les samedis et dimanches, Loïc Besson vous accompagne sur BFMTV avec deux heures d'information. Reportages, pédagogie et nos invités pour comprendre l'actualité, même le weekend.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Avec Agathe Pichon, merci. Merci à toutes les deux.
00:03Bernard Sananès, c'est un moment important pour François Bayrou,
00:06avec, il faut le dire, quand même, cette conférence de presse organisée à la va-vite.
00:11Certains ministres hier n'étaient même pas au courant.
00:13Oui, effectivement, on voit bien la volonté de renverser ce qui peut l'être
00:17et de faire évoluer l'opinion qui, aujourd'hui, il faut le dire,
00:20si on fait l'état des lieux, un peu le constat des forces,
00:23est très négatif par rapport au budget de François Bayrou.
00:26On a vu dans un sondage réalisé par nos confrères Harris vendredi pour RTL
00:30que deux tiers des personnes interrogées étaient prêtes à soutenir le mouvement.
00:34Après, on peut se dire prêts à soutenir une mobilisation
00:37et ne pas partager tous les mots d'ordre de mobilisation.
00:40Par exemple, le sujet du blocage, déjà, a entraîné une adhésion au moindre.
00:44Donc, François Bayrou sait tout ça.
00:45Il sait que, pour l'instant, effectivement, l'opinion est très opposée.
00:49La critique sur ce budget, elle est double.
00:51C'est une critique de manque de justice.
00:53Deux tiers des Français sondagés là pour BFMTV trouvaient que le budget n'était pas juste,
00:57qu'ils demandaient des efforts trop importants.
00:59Et puis, on a des mesures qui cristallisent l'opposition,
01:02comme notamment, bien sûr, on en a beaucoup parlé, la mesure sur les jours fériés.
01:05On voit aussi qu'il s'est passé quelque chose ce week-end.
01:07C'est l'entrée en piste de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise.
01:10C'est évidemment un soutien très important pour le mouvement du 10 septembre
01:13parce que c'est une mobilisation qui va s'amplifier.
01:16Mais ça peut être aussi une arme pour l'exécutif, pour la majorité,
01:19de se dire, s'il n'y a pas la censure, s'il y a la censure, pardon,
01:24c'est que vous avez choisi Jean-Luc Mélenchon et le blocage.
01:26Or, on le sait, Jean-Luc Mélenchon a des partisans,
01:28mais il a surtout une image très négative.
01:31Donc, c'est vrai que cela peut être un argument pour l'exécutif de mobiliser,
01:36non plus contre une mobilisation citoyenne, mais contre Jean-Luc Mélenchon.
01:40Et puis, le troisième point, bien sûr, c'est le lien entre la mobilisation et la censure.
01:43Enfin, plus il y aura de monde dans les rues le 10 septembre ou les jours d'après,
01:48plus effectivement les parlementaires des deux groupes clés
01:50que vont être le Parti Socialiste et le Rassemblement National
01:52seront tentés de voter la censure, d'où l'urgence pour François Bayrou
01:57de convaincre les Français de s'adresser à eux à nouveau directement.
01:59Bonjour Sabrina Sébailly, merci d'être avec nous, députés,
02:03les écologistes des Hauts-de-Seine.
02:05C'est vrai que ce mouvement de blocage pour le 10 septembre,
02:08ça devient celui de la France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon.
02:11C'est lui désormais qu'on entend le plus.
02:14Bonjour, écoutez, non, ça ne devient pas celui de Jean-Luc Mélenchon.
02:18Ce mouvement, il est né d'un mouvement citoyen.
02:20Je crois qu'il faut que chacun reste bien à sa place.
02:23Il y a la France insoumise, bien sûr, qui a dit qu'elle voulait accompagner,
02:26rejoindre finalement, qu'elle appelle à rejoindre ce blocage et ce mouvement.
02:30D'ailleurs, d'autres partis politiques l'ont fait aussi,
02:32comme les écologistes, comme le Parti communiste.
02:34Mais je crois surtout que ce qu'il faut entendre,
02:35c'est le ras-le-bol des Français, la colère des Français
02:38sur ce budget qui est présenté, qui est totalement injuste,
02:41qui creuse un corps des inégalités.
02:43Vous savez très bien que les écologistes avaient notamment proposé,
02:46par exemple, la taxe Zuckmann,
02:48qui était passée il y a quelques mois de cela à l'Assemblée nationale.
02:51Le gouvernement a refusé cette taxe qui aurait permis
02:54d'avoir des recettes supplémentaires
02:55qui auraient évité de faire un effort supplémentaire,
02:58je le rappelle, sur la classe moyenne,
03:00parce que c'est celle qui va le plus être impactée
03:02par le budget de François Bayrou.
03:03Je crois que c'est là où il est en difficulté,
03:05parce que, vous savez, les plus précaires,
03:07il s'est fait longtemps qu'ils sont très précaires dans notre pays
03:09et ils continuent à l'être, malheureusement, avec ces inégalités.
03:12Mais là, c'est la classe moyenne qui est en train de se précariser aussi,
03:15qui est en train de s'appauvrir.
03:16Tout cela à cause de ce gouvernement
03:18et du budget proposé par François Bayrou.
03:20Donc je crois qu'il ne faut pas délégitimer ce mouvement citoyen.
03:24Pendant des années,
03:25le bloc macroniste a affaibli les corps intermédiaires
03:29comme les syndicats.
03:29Ils reviennent d'ailleurs sur le devant de la scène.
03:32Ils l'ont été pendant la réforme des retraites.
03:34C'est pour ça que je disais que chacun a sa place.
03:35Les citoyens, les corps intermédiaires et les syndicats
03:38et les partis politiques.
03:39Les partis politiques doivent être en soutien
03:40de cette mobilisation aux côtés des citoyens et des syndicats.
03:44Puisque vous parlez des syndicats,
03:45en l'occurrence, ils se tiennent quand même bien à distance
03:47de ce mouvement, à part Sud qui a annoncé son soutien.
03:52Que ce soit même Force Ouvrière et la CGT,
03:54pour l'instant, regardent ça de loin.
03:57C'est ce qu'ils préfèrent faire en tout cas.
03:59Frédéric Petit, bonjour.
04:00Merci d'être également avec nous, députés Modem,
04:01des Français établis hors de France.
04:04En fait, on se pose la question,
04:05qu'est-ce qu'il peut dire, François Bayrou,
04:06de différent qu'il a déjà dit tout l'été
04:08dans son podcast, FB Direct,
04:11qu'il avait déjà dit juste avant que les Français
04:13partent en vacances le 15 juillet.
04:14il a changé la chanson, là, pour demain,
04:17ou ça va être la même chose ?
04:19Écoutez, moi, d'abord, François Bayrou, non, il ne change pas.
04:24Je ne pense pas qu'il ait d'autres choses à dire,
04:25mais c'est très bien que ce soit des choses nouvelles.
04:28On vient d'entendre plusieurs contradictions,
04:30et dans la préparation de ce mouvement,
04:31il y a énormément de contradictions.
04:33Première contradiction qui va parler à tout le monde,
04:35ma collègue vient de le rappeler,
04:37d'abord, sur le fond, sur les mesures,
04:40ce n'est pas le budget de François Bayrou.
04:41La taxe Zuckmann en fait partie.
04:44Ma collègue l'a rappelé, l'Assemblée nationale l'a adoptée.
04:47Nous sommes pour ça, nous étions, nous, le modem,
04:49le parti de François Bayrou,
04:50nous étions contre l'abolition de l'ISF.
04:54Nous ne sommes pas sur la formule exacte de la taxe Zuckmann,
04:57donc on ne l'appelle pas Zuckmann,
04:58parce que quand on la prend, quand on la copie
05:00dans ce que veut M. Zuckmann, ça ne marche pas,
05:02il faut améliorer, mais nous sommes pour ça.
05:05C'est marqué, il l'a dit, on le dit, nous, depuis 2017,
05:08François Bayrou le dit depuis un an,
05:09il faut également que notre budget soit construit
05:12de manière plus répartitive,
05:14donc qu'on aille aussi faire plus contribuer les plus riches.
05:17Et la deuxième contradiction qui est dite à l'instant par ma collègue,
05:21que je salue, et également ce week-end par M. Mélenchon,
05:24c'est la contradiction institutionnelle.
05:27Le budget, c'est nous qui allons le faire au Parlement.
05:30Nous avons une proposition, c'est même pas une proposition encore,
05:32il n'y a pas de chiffre dans ce que dit M. Bayrou.
05:34Donc tout le monde dit, il a fait ci, il a fait ça.
05:36Les deux jours, il n'a pas arrêté de dire, c'est une proposition,
05:39il faudra que nous travaillions un peu plus, c'est évident ça.
05:43Alors comment on le fait de travailler un peu plus ?
05:44Nous verrons, c'est le Parlement qui va décider,
05:47il faut respecter les institutions,
05:49que les gens expriment de la colère, c'est très bien.
05:51Nous sommes dans un pays démocratique
05:52où les gens peuvent exprimer leur colère.
05:54Nous étions auprès des Gilets jaunes,
05:56nous, le seul parti de la majorité.
05:57Nous avons dit, rappelez-vous ce que Bayrou a dit,
05:59juste la deuxième semaine des Gilets jaunes,
06:01il a dit, nous devons être à côté des gens qui sont en colère.
06:03Nous sommes à côté des gens qui sont en colère,
06:05mais la colère ne fait pas construire.
06:07La colère n'est pas une réponse.
06:09La colère n'est pas une réponse.
06:10C'est exactement François Bayrou.
06:11La colère n'est pas une réponse au futur.
06:12Ok.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations