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  • il y a 3 mois
Tous les samedis et dimanches, Valentin Doyen vous accompagne sur BFMTV avec deux heures d'information. Reportages, pédagogie et nos invités pour comprendre l'actualité, même le weekend.

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Transcription
00:00Et il y a beaucoup de monde avec moi autour de la table et également à distance pour parler de ce sujet.
00:05Nous sommes avec Aurore Malval qui est rédactrice en chef du site du magazine Marianne.
00:10Bernard Sananès également toujours avec nous, le président de l'institut de sondage Elab.
00:14Michel Rumi aussi, bonjour, économiste associé chez Lévy Capital Partners.
00:19À distance également deux députés.
00:21On a Xavier Albertini, député Horizon de la Marne.
00:25Bonjour, merci d'être avec nous.
00:26Nous également, François Picmal qui est député de la France Insoumise de la Haute-Garonne et présent aussi à Valence.
00:32Justement, on va attaquer avec vous, M. Picmal.
00:35Merci de prendre un instant pour l'antenne de BFM TV.
00:39Le 10 septembre, vous l'abordez comment ?
00:41Vous alors, comme Jean-Luc Mélenchon, j'imagine, comme un premier round pour mettre KO François Béroud
00:47dès la rentrée parlementaire 12 jours plus tard ?
00:52Évidemment, je pense qu'il y a une attente dans le pays de mobilisation qui est forte.
00:56La date circule.
00:57La preuve, c'est que vous en parlez ce matin.
00:59Et les mesures budgétaires de M. Bayrou vont avoir des impacts.
01:02On va rentrer dans la rentrée scolaire.
01:04Eh bien, il faut se dire qu'avec ce budget-là, c'est 7 300 postes d'enseignants en moins.
01:08C'est 34 000 places de crèche en moins qui sont prévues.
01:12Donc, il va y avoir des impacts concrets sur la vie des gens.
01:14Les personnes le savent.
01:15Et je pense que ça va être une mobilisation très importante qui se joue le 10 septembre prochain.
01:22Justement, je vais me tourner vers Bernard Sananès.
01:24Une mobilisation très importante.
01:25On a vu dans divers sondages qu'il y avait, semble-t-il, deux tiers des Français qui étaient plutôt favorables à ce blocage.
01:32C'est ce qui remonte pour vous également ?
01:34Tout à fait. Pour l'instant, on voit bien que cette mobilisation, qui est encore lointaine, c'est dans trois semaines, les Français rentrent de vacances.
01:40Mais pourtant, déjà, dans les enquêtes publiées hier par un de nos confrères, Harris, et puis dans les mesures que nous avions nous-mêmes faites début août,
01:48on voit bien que ce mouvement, il a un potentiel de mobilisation.
01:50Dans le sondage d'hier que j'évoquais, près de deux tiers des personnes disent qu'ils seraient prêts à le soutenir.
01:55C'est le premier point.
01:56Deuxième point, ce mouvement, il a un carburant.
01:58Ce carburant, c'est l'opposition massive des Français.
02:01Non pas à tout le plan et à toutes les mesures proposées par le Premier ministre, mais à plusieurs d'entre elles, dont une, celle sur les jours fériés.
02:08Trois quarts des Français y sont opposés, dont un sur deux.
02:10Plus d'un sur deux y est tout à fait opposé.
02:12Donc, on voit bien que cette mesure, c'est une mesure qui crispe un peu l'opinion.
02:16Troisièmement, cette mobilisation, elle a des renforts potentiels.
02:19Il y a le 10 septembre, mais si au-delà du 10 septembre et de cette mobilisation qui est restée encore à une initiative citoyenne, non encadrée, non politisée,
02:26si par exemple les grandes centrales syndicales décidaient à entrer dans le jeu le 10 septembre ou plus tard,
02:31il y a une intersyndicale, je crois, le premier.
02:33Il y a les taxis aussi qui vont se mobiliser le 5.
02:36Tout ça pourrait faire boule de neige.
02:38Et puis, évidemment, cette mobilisation, elle peut avoir, ce qui n'était pas le cas pour les Gilets jaunes,
02:43un débouché politique avec le vote de la censure.
02:46Au moment des Gilets jaunes, on parle beaucoup ces derniers jours de la comparaison entre les deux mouvements,
02:49il y a des points de ressemblance, mais il y a un point de divergence majeur.
02:52Au moment des Gilets jaunes, l'exécutif avait une majorité absolue.
02:55Là, il n'a pas de majorité et donc il peut être soumis, il peut être soumis à une censure par ses oppositions.
03:01Vous avez parlé des syndicats sur les informations de BFM TV.
03:04Ils seront reçus la semaine prochaine, tout comme les groupes parlementaires, par le gouvernement et en l'occurrence le ministère du Travail.
03:11On va rejoindre notre autre invité à distance, Xavier Albertini, député Horizon de la Marne.
03:16Merci beaucoup d'être avec nous.
03:19Alors Bernard Sananès l'a dit, il y aura probablement des difficultés à la SNCF.
03:23On ne sait pas comment vont réagir les taxis.
03:25Il faut y associer également les pharmaciens.
03:26La fonction publique, ça semble craquer un petit peu de partout.
03:30Est-ce que vous ne pensez pas que le gouvernement est en train de se planter ou du moins de se tromper de méthode ?
03:35Il faut revoir quelque chose selon vous ?
03:37Tout d'abord, il faut constater, comme il a été dit sur votre plateau, que c'est une traduction d'un certain nombre de Français qui souhaitent accompagner, en tout cas soutenir.
03:46Mais le soutien ne veut pas dire un blocage total.
03:50Ensuite, je constate que c'est un mouvement qui, au départ, est citoyen, qui s'est lancé sur les réseaux sociaux.
03:55Et les partis politiques, en particulier les FI, maintenant le PS, essayent de courir un peu après pour récupérer l'ensemble.
04:01Vous avez noté aussi, et c'est évident, que le 1er septembre, il y a une réunion intersyndicale et que les syndicats vont être reçus par le Premier ministre.
04:11Alors, est-ce que les propositions du Premier ministre qu'il a formulées aux alentours du 13 juillet vont toutes être acceptées ?
04:19La réponse a priori est non.
04:20Et je pense que, comme l'a fait le Premier ministre il y a encore moins de 24 heures, il est ouvert un certain nombre de propositions et d'évolutions.
04:28Par exemple, sur les deux jours fériés qui pourraient évoluer.
04:33Je crois qu'on est quand même dans ce moment.
04:34On propose à la France de tout bloquer.
04:36Ça ne fait pas un programme et surtout, ça ne relève pas de l'importance et de la nécessité de réformer ce pays avec 3 300 milliards de dettes,
04:48avec une situation qui est quand même une situation particulièrement complexe.
04:52Et il faut, je pense, revenir à la réalité et ne pas être que dans l'utopie.
04:56– Et je vais lire justement une déclaration de François Béroux au sujet des jours fériés.
05:02Les mesures peuvent toutes être discutées.
05:04C'est d'ailleurs la fonction du débat parlementaire comme des négociations sociales sur les jours fériés.
05:07Par exemple, peut-être d'autres dates sont-elles possibles ?
05:10A dit François Béroux hier.
05:13Aurore Malval, il est en train de lâcher du lest là ?
05:15– Quand il dit d'autres dates sont possibles, effectivement, moi je ne vois pas trop quand même la fenêtre de négociation.
05:21Parce que d'autres dates sont possibles, ça veut dire que je reste sur l'idée de la suppression de deux jours fériés,
05:26mais peut-être ce ne sera pas le lundi de Pâques et le 8 mai.
05:29Bon, à voir s'il ira effectivement plus loin pour engager une réelle discussion.
05:33C'est d'ailleurs ce que beaucoup d'observateurs politiques, même depuis le début de l'été, on disait cette mesure.
05:40Je crois d'ailleurs Olivier Faure sur votre plateau aussi, il disait, vous verrez, ça finira,
05:45il n'y aura finalement la suppression que d'un jour férié.
05:48A voir effectivement ce qui se passera.
05:50Mais là, je dirais qu'il n'ouvre pas quand même une grande porte aux négociations.
05:55Et d'ailleurs, je crois que Sophie Binet a dit, voilà, changer la date, nous c'est pas, ça ne change rien.
05:59Donc, lâcher du lest, en fait, François Bayrou, il fait un pari.
06:05Il se dit qu'il a un budget qui est impossible à faire passer et il veut pourtant faire le budget le plus ambitieux,
06:12le plus courageux, finalement, des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
06:16En tout cas, c'est comme ça qu'il le présente.
06:17Et s'il ne renonce pas, en fait, c'est une histoire d'ordre de grandeur.
06:22Il veut 43 milliards d'économies.
06:24S'il n'y a pas ces 43 milliards, il aura l'impression d'avoir perdu en tout cas son pari.
06:29Et on verra ce qui se passe, mais il envisage peut-être d'ailleurs de démissionner,
06:33de mettre sa démission, en tout cas, dans la balance pour le faire accepter.
06:36La question, c'est que les oppositions, elles, ne veulent pas 43 milliards d'économies.
06:40Et ce n'est pas un ajustement à la marge des mesures qui pourra permettre de convaincre l'ensemble du Parlement de ne pas censurer.
06:46Michel Bruby, d'un mot, ça pourrait coûter rapporter combien de jours fériés travaillés ?
06:52Alors, première des choses, c'est supprimer un jour férié un rapport à l'État que si ça ne tombe pas un samedi ou un dimanche.
06:57Donc, c'est bon.
06:58Puis après, en fait, quelle est l'idée ?
07:00C'est qu'en termes de dépenses, pas grand-chose, puisque les agents de la fonction publique sont mensualisés,
07:07donc il n'y aura pas de dépenses.
07:08Par contre, il y a une contribution des entreprises à hauteur de 4,2 milliards par an.
07:13Mais ce qu'il faut voir, c'est qu'il y a des recettes induites dans le fait où, du fait qu'il y a plus de travail,
07:17donc il y aura plus d'impôts sur les sociétés de TVA.
07:20Et donc, on peut estimer, grosso modo, une cote mal taillée, que ça pourrait rapporter environ 5 milliards par an,
07:26ce qui veut dire 0,1 point ou 0,2 point de PIB.
07:30Donc, pas grand-chose, en fait.
07:31L'idée, c'est qu'il y a surtout un message de dire qu'on travaille un peu plus que l'an passé.
07:37– Bien sûr. François Picmal, je reviens vers vous.
07:40Grève générale, bloquer le pays, faire tomber François Béroux.
07:44Est-ce que vous pensez vraiment que la majorité des Français a envie de ça à la rentrée ?
07:48Pardonnez ma question un peu directe et ma cavalerie.
07:51Est-ce que vous jugez bon de rajouter un peu de bordel au bordel ?
07:54Est-ce que vous ne craignez pas que ça puisse desservir le mouvement ?
07:57– Monsieur Boyer, est-ce que vous êtes parti en vacances cet été ?
08:03– Oui, je suis parti en vacances.
08:05Moi, c'est M. Doyen, mais ce n'est pas grave, je suis quand même parti.
08:08– D'accord. Pardon, excusez-moi.
08:11Mais en tout cas, vous êtes parti.
08:12Vous êtes parti parce que désormais, nous avons cinq semaines de congés payés.
08:15Et si nous les avons, c'est parce qu'il y a eu des blocages dans le pays en 1936.
08:19Donc, c'est une modalité d'action, somme toute, assez traditionnelle, en fait,
08:23du mouvement social de bloquer l'économie
08:25et de faire en sorte d'advenir des revendications.
08:27Nous, c'est ce qu'on fait, c'est qu'on soutient les mots d'ordre de cette mobilisation.
08:30Mais on n'en reste pas là, c'est-à-dire qu'on veut qu'il y ait une traduction politique.
08:34Et c'est pour ça que dès le 23 septembre, nous allons déposer une motion de censure à l'Assemblée.
08:38Et que même Manon Aubry et notre groupe parlementaire au Parlement européen
08:42va déposer également une motion de censure contre les coupes austéritaires
08:45de la part de Mme von der Leyen.
08:48Donc, vous voyez, nous sommes cohérents là-dessus.
08:50Et il est assez logique, en fait, que l'on rejoigne cette mobilisation
08:53et qu'on appelle à être le plus nombreuses et nombreux possibles.
08:56Ce qui vraiment, si vous voulez, gâche la rentrée, à mon avis, des gens dans les retours que j'ai,
09:02c'est justement l'inquiétude face aux coupes budgétaires qui sont annoncées.
09:06Je vous ai parlé des postes d'enseignants en moins.
09:08Je vous ai parlé également des places en crèche qui étaient supprimées avec ce budget.
09:14Mais on pourrait parler de tout un tas d'autres secteurs.
09:17Bien sûr, dans nos services publics de proximité,
09:19dans la culture, dans le domaine sportif aussi,
09:23qui vont être impactés par les mesures de M. Bayrou.
09:26Donc, je pense que si on parle de cette date, si elle prend tant d'ampleur,
09:29si les sondages d'opinion que vous mentionnez disent que les Françaises et les Français
09:33sont prêts à soutenir un mouvement de blocage,
09:36c'est bien qu'il y a un sentiment d'urgence et que la situation est déjà bloquée,
09:39tant au niveau politique, avec le choix de M. Macron de ne pas reconnaître le résultat des urnes
09:44il y a un an des élections législatives qu'il a lui-même provoquées,
09:47tant au niveau social où ce n'est plus tenable pour l'ensemble du pays.
09:52On entre dans une période, par exemple, je vous donne cet exemple concret
09:55parce que je l'ai vécu il y a quelques jours,
09:58où il va falloir faire l'achat de fournitures scolaires.
10:00Si vous prenez la liste du ministère qui est mise en ligne, la liste classique,
10:04je sais, j'ai été faire les courses,
10:05c'est du minimum 50 à 70 euros par enfant.
10:10Et je ne parle même pas des fournitures complémentaires.
10:13Sauf que pour des gens qui gagnent le SMIC, comment vous en sortez pour pouvoir boucler la fin de mois ?
10:18On rentre aussi dans la rentrée universitaire.
10:20Vous avez très peu de logements accessibles.
10:22Moi, j'ai beaucoup de jeunes qui m'écrivent pour me dire qu'ils n'arrivent pas à trouver un logement,
10:26que les revenus qu'ils ont, les bourses qu'ils peuvent avoir ou pas,
10:30eh bien, c'est des problématiques qui se posent.
10:32Et tout simplement, on n'arrive plus à boucler les fins de mois et à vivre dignement dans ce pays.
10:36Donc, c'est pour ça qu'il y a une mobilisation.
10:38Et ce qui bloque depuis des années la question du pouvoir d'achat, c'est M. Macron et ses cadeaux aux ultra-riches.
10:44Puisque je rappelle que ce budget, dans 90% des coupes qu'il applique, ne concernera pas les ultra-riches.
10:50Alors, justement, au sujet des ultra-riches, il a expliqué hier, François Béroux,
10:55que tout le monde serait mis à contribution.
10:58Même les plus hauts revenus, on aura l'occasion d'y revenir.
11:01Mais avant cela, Aurore Malval, ça va s'afficher à l'écran.
11:04Ce qui nous attend et ce qui vous attend à partir du mercredi 10 septembre.
11:10Et il y aura, semble-t-il, beaucoup de perturbations.
11:13On le voit, la SNCF, les taxis, mouvements qui débutent également dans le milieu de l'énergie,
11:18les pharmacies, les hôpitaux franciliens.
11:21Aurore Malval, est-ce qu'on est à l'aube ?
11:23Alors, je ne vais pas faire le parallèle, puisqu'on n'avait pas vu venir ce mouvement-là.
11:27Mais est-ce qu'on est à l'aube d'un nouveau cycle des Gilets jaunes ?
11:30Ou est-ce que dans ce mouvement, cette contestation populaire qui est en train de monter,
11:34il y a quelque chose qui ressemble à ce qu'on a vécu ces dernières années avec les Gilets jaunes ?
11:38En fait, c'est très difficile à dire, d'analyser justement un mouvement social lorsqu'il n'a pas encore commencé.
11:43Je pense qu'on est en tout cas face à un objet qui est encore un peu non identifié.
11:48Alors là, ce que vous citez, ce sont des modalités d'action finalement assez classiques,
11:51de corps organisés qui ont l'habitude aussi de mouvements sociaux.
11:58Mais c'est vrai que par rapport à la mobilisation populaire,
12:00on a un petit peu de mal à voir exactement comment elle se dessine.
12:04D'autant que l'appel à tout bloquer est d'abord parti d'un groupe sur Telegram,
12:10à caractère plutôt souverainiste.
12:12Donc on a des gens qui sont d'opinion politique,
12:14en tout cas qui se reconnaissent de tendances politiques extrêmement différentes.
12:17C'est vrai qu'on a aussi des mouvements qui s'étaient organisés,
12:21structurés à l'époque des Gilets jaunes,
12:22qui renaissent aussi de façon locale.
12:27En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il y a une colère qui est très forte,
12:31on le voit dans les sondages d'opinion,
12:33à la fois par rapport au soutien d'ailleurs à ce mouvement,
12:35et à la fois par rapport au désir de censure du gouvernement de François Bayrou
12:40qui s'exprime aujourd'hui.
12:41Je crois que c'est un peu supérieur, d'ailleurs 68% selon vos confrères de Harris,
12:46souhaitent la censure, 68% des Français souhaitent la censure du gouvernement,
12:50et ça monte à 86% chez les électeurs du Rassemblement national,
12:5483% chez ceux de la France insoumise.
12:56Donc effectivement, on a cette colère populaire,
13:00et à voir comment elle va se traduire sur le terrain.
13:06Mais c'est vrai que les revendications sont extrêmement disparates,
13:07entre ceux qui souhaitent plus de justice fiscale
13:11et ceux qui ne souhaitent plus payer d'impôts,
13:12on a du mal à voir aussi comment tout le monde pourrait marcher dans la rue ensemble.
13:16Xavier Albertini, je reviens de nouveau vers vous.
13:18Vous avez entendu à Ormalval 68% des Français qui ne sont pas opposés,
13:23qui veulent même une censure.
13:25Quelle va être votre position, vous, le 22 septembre prochain,
13:29quand la France insoumise va déposer cette motion de censure ?
13:33Qu'est-ce que vous allez faire ?
13:34Qu'est-ce que va faire le socle commun s'il en reste un ?
13:37Alors, je ne suis pas devin, mais je peux à peu près être certain
13:40que la motion de censure, qui ne sera votée que par les membres de LFI
13:45et puis l'ensemble des partis politiques autour de LFI,
13:49eh bien, sera rejetée.
13:51En tout cas, on peut l'imaginer.
13:52Moi, ce que je constate dans ce que a dit Mme Malval,
13:55c'est qu'effectivement, c'est un échec.
13:57L'échec, il est l'échec parlementaire.
14:00Le problème, pourquoi y a-t-il autant de revendications aussi disparates ?
14:03Cette espèce de fourre-tout, cette espèce d'auberge espagnol
14:05que nous connaissons aujourd'hui en France,
14:07qui font part de réminiscences des gilets jaunes,
14:11de mécontentements sectoriels, etc.
14:14C'est parce que le débat parlementaire,
14:17le débat qui devrait donner à la hauteur de la démocratie
14:20que représente la France, n'est pas là.
14:22Et que lorsque nous sommes dans des logiques d'invective,
14:24d'opposition, bloc par bloc, systématique,
14:27et que l'intérêt supérieur de la France n'est pas revendiqué,
14:30et que nous sommes sur des revendications à très court terme
14:33pour bloquer, par exemple, mon collègue LFI,
14:38préalablement à toute rentrée parlementaire,
14:41va déjà poser une motion de censure.
14:43Combien y a-t-il eu de motions de censure déposées par LFI
14:45depuis 2024 ?
14:48Avec autant de rejets qui démontrent bien que,
14:50quelque part, nous sommes plus dans des logiques de posture
14:52que dans des logiques de travailler sur le fond,
14:54au niveau des finances de la France,
14:58et surtout de l'économie française,
14:59qui fera marcher l'ensemble de nos concitoyens.
15:02Merci beaucoup.
15:03Merci, Xavier Albertini.
15:04On remercie également votre homologue de la France insoumise,
15:08votre confrère qui était notre invité il y a quelques instants.
15:11On reparle de ce sujet, évidemment,
15:13tout au long de la journée avec nos invités,
15:16parce que ce soir, on va forcément reparler.
15:19Il y a un rendez-vous à ne pas manquer.
15:20C'est une interview exclusive de Jean-Luc Mélenchon
15:23qui fait un peu sa rentrée sur BFM TV.
15:26Il sera interrogé par Anthony Lebosse
15:28depuis Valence, où se tiennent en ce moment
15:30les universités d'été de la France insoumise.
15:34Il y a un rendez-vous à la France insoumise.
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